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Des Rubis et des Saphirs de Dagyne



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» Auteur : Dagyne - Voir le profil
» Créé le 30/10/2014 à 00:27
» Dernière mise à jour le 30/10/2014 à 09:58

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Chapter three
Le ciel était bleu et dégagé, les nuages blancs comme la neige et rares, le Soleil était lumineux et brillait de toute sa splendeur. L'eau de la mer était belle et pure et le bateau avançait gaiement sur les flots laissant dans son sillage des gerbes d'eau qui scintillaient à la lumière du Soleil. « Un vrai décor de rêve. Ce serait encore mieux si Violette était là. » songea Benjamin.

Depuis qu'il savait qu'elle était réelle, le jeune homme ne cessait de penser à elle et à son baiser volé. Elle hantait ses pensées. « Quand pourrais-je te revoir ?... » murmura Benjamin.

Quelqu'un d'autre répondit à cet appel. Gobi s'approcha de son dresseur et se frotta à ses jambes. Celui-ci le prit dans ses bras et caressa doucement sa tête. Puis, Jirachi arriva auprès des autres et s'appuya contre la rambarde du navire.

« Alors Ben, tu penses à quoi ? ironisa le petit Pokémon. Ne me dit pas que tu aimes les fleurs. En particulier les violettes. »

Effectivement, depuis que les deux Pokémons étaient au courant, Jirachi n'arrêtait pas d'embêter le jeune dresseur avec cette histoire.

« N'oublie pas notre ''mission''. »

Benjamin se souvint alors de ce que lui avait Jirachi la veille de leur grand voyage, quand il l'a vu pour la première fois, en rêve. Le petit lutin lui avait alors avoué qu'il tenait le destin du monde entre ses mains, que l'équilibre reposait sur ses épaules et que la moindre fausse manipulation pouvait avoir de graves conséquences. En allant à Poivressel, ils devaient trouver un vieil homme qui pourrait leur en dire plus sur ce qu'il se passait en ce moment, pourquoi tout à coup le monde était en danger.

Le jeune homme reposa son Pokémon et s'étira. Gobi tira alors sur le pantalon de son dresseur qui tourna la tête vers lui. Gobi lui désigna alors un groupe de personnes un peu plus loin. Elles étaient en maillot de bain et discutaient avec un membre du personnel avec leurs Pokémons à côtés d'eux. Pour faire plaisir à son ami, Benjamin s'approcha.

« Alors ? demanda une jeune fille.

-Vous pouvez mais faîtes très attention à vous. Nous allons ralentir un peu l'allure du bateau. »

Benjamin devina facilement qu'ils comptaient aller se baigner avec leurs Pokémons. Et Gobou voulait absolument faire partie de « l'aventure ». Il parti donc se changer et revint quelques minutes plus tard lui-aussi en maillot de bain. Il salua les autres dresseurs et suivit son Pokémon en faisant un plongeon complètement raté dans l'eau. Les autres dresseurs firent un léger sourire un voyant le plongeon raté de Benjamin.

Mais une fois dans l'eau, celui-ci était mal à l'aise. Il préférait la terre ferme que les océans. Pourtant, il avait été attiré par Gobou lorsqu'il devait choisir son premier Pokémon. Et il n'a jamais regretté son choix.

Cependant, Benjamin remarqua très vite qu'il était le seul à avoir plongé. Il y avait bien Gobi et Jirachi, mais les autres dresseurs étaient introuvables. Il plongea sa tête sous l'eau et essaya, en vain, de les trouver. Il sortit la tête et la leva vers le bateau. Ils étaient bien là-haut mais le regardait d'un sourire mauvais et d'un regard plein de mauvaises intentions.

« Mais qu'est-ce ?.. »

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il se retrouva aspergé d'eau par Gobi. Celui-ci jouait gaiement dans l'eau avec Jirachi et voulait que Benjamin se joigne à eux, ce qu'il fit.

Le temps sembla passer au ralentit et personne ne fit attention au monde qui les entourait, si bien que personne ne remarqua que le bateau était parti sans eux.

Quand Benjamin se rendit compte de la situation, c'était déjà trop tard. Le bateau était hors de vue. Le jeune homme avait beau tourner et se retourner dans tous les sens, rien. La panique s'empara alors de lui tandis que les deux petits Pokémons continuaient à jouer gaiement dans l'eau claire et pure de la mer.

« Dîtes, vous savez où est le bateau ? s'inquiéta Benjamin.

-Pourquoi ? répondit Jirachi. »

Lui-aussi se mit à la recherche du bateau, mais son regard n'était pas assez performant pour retrouver la trace du navire. Gobi se mit à paniquer et sauta dans les bras de son dresseur. Des larmes se mirent à perler sur ses joues pour finir dans l'eau et perturber son fragile équilibre. Benjamin lui caressa alors gentiment la tête dans l'espoir de réconforter son ami de type Eau.

« Bon et bien... lâcha Jirachi. On fait quoi maintenant ?

-Je n'en sais rien... On est perdu au milieu de l'océan et aucuns navires à l'horizon. J'ai l'impression qu'on est fini. »

Gobi tressaillit en entendant ces mots. Il fourra sa tête contre son dresseur et pleura encore plus. Il ne voulait pas mourir, pas maintenant ni comme ça. Il avait peur. Il voulait rentrer chez lui, bien au chaud sous les draps de Benjamin. Il voulait revoir Hélédelle. Il en avait marre de ce voyage et de cette aventure. Il voulait juste... s'amuser, pas mourir dans l'infini bleu.

Benjamin embrassa le haut du crâne de son ami tout en continuant de le caresser. Il commença alors à lui dire des mots rassurants pour essayer de le calmer.

Quant à Jirachi, il regardait les tréfonds marins comme s'il venait d'apercevoir quelque chose, ce qui était le cas.

Un peu plus au fond, une masse plus foncée remontait vers le petit groupe. Le petit lutin n'arrivait cependant pas à l'identifier. C'est alors qu'il se rendit compte que l'objet était beaucoup plus grand qu'il ne l'imaginait.

Benjamin se sentit soulever hors de l'eau alors qu'une surface dure et froide rafraîchissait ses jambes. Il reconnu alors l'étrange engin que n'avait su reconnaître Jirachi. Il était assit sur un sous-marin.

Le jeune homme se leva difficilement et observa l'engin aquatique. Soudain, un bruit métallique dans son dos le fit sursauter. Il se retourna et vit qu'une trappe avait été ouverte. Deux hommes habillés en noir en sortirent.

« Tu crois que c'est lui ? demanda le premier.

-Normalement oui. Et puis regarde, il y a Jirachi avec lui.

-Qui êtes-vous ? risqua Benjamin.

-Je pense que tu le sauras bien assez vite pour qu'on ne te le dise pas petit. »

Les deux hommes en noir s'approchèrent de Benjamin et des deux petits Pokémons. Gobi, plus terrifié que jamais, ne cessait de trembloter dans les bras de son dresseur qui lui-même fixait les deux inconnus. Que voulaient-ils ? D'ailleurs, plus il repensait aux événements derniers, moins il ne comprenait la situation.

Tout d'abord, l'arrivée de Violette. Ensuite, ces étranges dresseurs et leurs regards malveillants. Et pour finir, l'étrange équipage de ce sous-marin qui voulait les capturer. Touts cela n'avaient aucun sens dans sa tête. Jirachi ne semblait pas y voir plus clair non plus.

Les deux hommes étaient maintenant à seulement quelques pas du petit groupe. Un autre bruit métallique se fit entendre, attirant le regard du groupe d'amis. Mais leur erreur fut de tourner le dos à ces deux matelots qui profitèrent de l'effet de surprise pour les attaquer.

Le premier plaqua sa main sur la bouche de Benjamin tandis que le second attrapa Jirachi. Gobi, par fureur de se faire agresser alors qu'il pleurait, mordit à pleines dents dans la main de celui qui s'occupait de son dresseur. L'homme en noir poussa un cri furieux en reculant de quelques pas. Gobi lui tira la langue alors que Benjamin se retourna vers son agresseur.

Jirachi esquiva non sans mal les bras du matelot. De justesse, il fit un mouvement sur le côté. L'homme, agacé de courir après le petit lutin, finit par le plaquer au sol. Jirachi sentit alors qu'on le prenait à la gorge. Il utilisa ses pouvoirs psychiques pour repousser son assaillant et le fit tomber sur le sous-marin. Furieux, l'homme en noir se releva alors que Jirachi le fixait, attendant une possible contre-attaque.

L'homme en noir fonça sur Benjamin. Celui-ci lui décocha un coup de pied qui partit dans le vide. L'homme s'était baissé un tenait maintenant fermement la jambe du jeune homme. Gobi sauta des bras de son dresseur et courut vers l'inconnu. Il essaya de le mordre, mais avec sa deuxième main, l'inconnu prit le petit Gobou par la gorge et le jeta contre la paroi en acier. Benjamin entra dans uns colère noire et essaya de dégager sa jambe. Mais ce fut trop tard. L'agresseur était déjà sur lui et venait de lui asséner un puissant coup de coude dans le ventre. Benjamin s'effondra à genoux et sa vue se troubla pour ensuite devenir ténèbres.

Jirachi esquivait tous les coups donnés par l'agresseur. Jusqu'au moment où le petit cri plaintif de Gobou ouvrit une faille dans la défense du lutin. L'homme en noir en profita pour ressaisir le Pokémon entre ses puissantes mains. Jirachi se débattit comme un beau diable pour se libérer, en vain. Il s'évanouit.

Fier de leur victoire comme des paons, les deux marins prirent leurs cibles sur leurs dos et retournèrent à l'intérieur du sous-marin. Celui-ci replongea aussitôt sous l'eau ne laissant en surface plus aucunes traces de son passage.

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Sur le bateau où se trouvait encore le petit groupe d'amis environ une heure plus tôt arriva à destination. Le petit groupe de dresseurs ainsi que le membre du personnel de tout à l'heure se rejoignirent sur le pont.

« Un message de Violette. Elle dit que nous avons une nouvelle mission d'accompli à notre actif.

-Il faut bien avouer que c'était trop facile. déclara une jeune fille.

-J'espère que la prochaine sera plus épique et dangereuse... murmura un jeune garçon. »

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« Violette, nous les avons capturés.

-Puis-je les voir ?

-Bien sûr. »

La jeune fille s'approcha lentement et observa les deux Pokémons.

« Avec les autres. »

Ensuite, elle tourna la tête vers le jeune homme.

« Occupez-vous de lui. Je ne veux pas voir un homme si peu habillé autre que dans les salles d'entraînement. »

Puis, elle retourna s'asseoir en croisant les jambes sur son bureau, les mains derrières la tête. Les trois amis se retrouvèrent séparés.

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Benjamin se réveilla avec un affreux mal de tête. Alors qu'il passait la main sur son crâne meurtri, il se rendit compte que quelque chose clochait. Et d'une, il en avait marre de se réveiller avec des mal de crâne, et de deux, il avait l'impression que quelque chose manquait.

Il passa sa main dans ses cheveux et fut surpris de s'apercevoir qu'ils ne dépassaient presque pas le niveau de ses oreilles. Il s'arrêta dans son geste tellement il était subjugué. Qui avait osé lui couper les cheveux ? Qui était l'infâme créature qui lui avait touché sa chevelure rousse ? Qui était assez fou pour faire ça.

Furibond, il se leva en un bond du lit et ne fit même pas attention au fait qu'on l'avait aussi changé. Il sortit de la chambre et commença à arpenter les couloirs du sous-marin à la recherche de quelqu'un qui pourrait tout lui expliquer. Il arriva par mégarde dans la salle à manger. Heureusement ou malheureusement, celle-ci était déserte. Il en profita pour grignoter un petit truc avant de repartir à la recherche de quelqu'un.

À force, Benjamin vit une salle avec écrit sur la porte « pour s'entraîner ». Il fit demi-tour mais une main l'attrapa à l'épaule et un jeune homme d'à peu près son âge sortit. Celui-ci était aussi grand que Benjamin mais était châtain clair avec de grands yeux bleus. Comme il venait de finir son entraînement, il ne portait qu'un pantalon noir, des sandales mouillées de sa transpiration et une serviette autour du cou. Benjamin envia vite le physique de son interlocuteur.

« Salut ! C'est toi le nouveau ? »

Benjamin ne savais pas quoi répondre à cela.

« Je m'appelle Léo. Ravi de te rencontrer.

-Moi de même.

-Comment tu t'appelles ? demanda Léo.

-Benjamin. répondit ce dernier.

-Tu es venu pour t'entraîner ? »

Mais sans attendre la réponse, Léo le fit rentrer. La salle puait la transpiration et l'effort et les joues de toutes les personnes présentes étaient rouges. Mais, dans un coin de la salle se trouvait une porte.

« C'est là-bas qu'on s'entraîne avec nos Pokémons. expliqua le jeune homme châtain clair. »

Et au lieu d'aller vers l'autre salle, Benjamin fut conduit auprès d'un homme d'une carrure imposante.

« Maître, c'est le nouveau.

-Ah bon ? Il va falloir qu'il vienne plus souvent. On dirait une femme. »

Benjamin vit rouge l'espace d'un instant avant de se ressaisir. Il n'avait aucune chance contre le maître. À la place, il exécuta les ordres et partit s'entraîner avec les autres marins sous le regard ravi de Léo. « Comment j'ai fais pour atterrir là ?... »

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Grâce aux caméras qui surveillaient les couloirs, Violette vit Benjamin rentrer dans la salle d'entraînement. « Il ne faut surtout pas qu'il sorte d'ici, pas avant cela... » songea la jeune fille. Quelqu'un frappa à la porte et une jeune fille entra avec un plateau dans les mains.

« Votre thé Mademoiselle.

-Merci. Tu peux disposer. »

La jeune fille s'inclina et repartit après avoir posé le plateau sur le bureau de sa supérieure. Celle-ci activa la caméra qui se trouvait dans la salle d'entraînement et observa les faits et gestes de son « invité ». Elle prit sa tasse de thé et commença à siroter son breuvage. Cela l'apaisait et l'aidait à réfléchir.

Le temps passa et une demie-heure plus tard, Benjamin n'en put plus. Il s'écroula au sol, rouge écarlate et couvert de gouttes de sueur. En voyant le maître et quelques personnes s'approcher de lui, paniquées, Violette se redressa sur sa chaise. Quelqu'un cria quelque chose tandis que d'autres allaient chercher des trucs. On retourna le jeune homme sur le dos pour qu'il puisse mieux respirer et on essuya sa sueur. Violette reconnu Léo, son plus fidèle soldat, arroser un peu son nouvel ami et lui donner à boire. N'y tenant plus, la jeune fille quitta son bureau en direction de la salle d'entraînement.

Arrivée à destination, elle entra sans frapper.

« Que faîtes-vous ici ? demanda un homme d'une vingtaine d'années.

-Je suis venue voir ce qu'il se passait.

-C'est le nouveau, il n'a pas réussi à tenir le coup. Mais le Maître était très fier parce qu'il essayait quand même de rester debout. Il ne voulait pas lâcher prise. »

Violette s'approcha du blessé et s'agenouilla à côté de lui. Elle caressa gentiment sa joue et ordonna qu'on le ramène dans sa chambre avec un infirmier à son chevet. Elle aussi resta près de Benjamin, s'inquiétant pour sa santé.