Des Rubis et des Saphirs de Dagyne

Bienvenue dans le monde merveilleux et magnifique des Pokémons, ces créatures toutes plus majestueuses et puissantes les unes que les autres. L'histoire d'aujourd'hui se déroule dans une région du globe du nom de Hoenn. Très calme en temps normal, une chose assez étrange va se produire sans explication logique à ce jour.

--------------------------------

Il faisait nuit et d'épais nuages noirs assombrissaient le ciel. Soudain, un éclair zébra le ciel et foudroya un arbre un peu trop haut. Celui-ci s'écrasa dans un violant fracas qui fit trembler le sol.

Très haut dans le ciel qui surplombe le petit village de Bourg-en-Vol, un Pokémon essayait de faire face à la tempête. Dépassé par la fureur de la nature, il alla se poser dans un coin reculé mais cependant aux abords du village. Il était trempé et grelottait. Cela faisait maintenant plus de deux heures qu'il essayait d'échapper à ses poursuivants. Il ne les avait jamais vu auparavant et ils avaient débarqué chez lui sans qu'il ne s'y attende. Il se souvient avoir entendu un cri dans la nuit peu avant.

Mais tout à coup, alors que le Pokémon était plongé dans ses pensées, un bruit le fit sursauter. Il s'aperçut avec effroi qu'il était encerclé et qu'il n'avait plus aucun échappatoire. Les hommes de l'ombre s'approchèrent de lui, un sourire malfaisant sur le visage.

Un autre éclair suivit par le grondement du tonnerre survint. Un cri aigu retentit alors.

--------------------------------

Le lendemain, dans la jolie petite ville de Vermilava, un jeune homme ronflait, bien au chaud dans son lit. La porte claqua et sa mère se tenait sur le seuil.

« Debout ! tança-t-elle, c'est pas le moment de dormir petit Parecool ! »

Le jeune garçon poussa un petit gémissement et rentrant plus profondément sous sa couverture. Se lever ? Lui ? Mais il n'en avait pas envie ! Tout ce qu'il voulait, c'était dormir. Il s'était couché bien trop tard la veille pour se lever seulement à sept heures.

Sa mère, désespérée, lâcha un soupir. Puis, elle repartit dans l'autre sens en lançant à l'intention du garçon quelque chose dont il ne fit pas attention. Peu après, ce n'était pas sa mère mais son propre Pokémon qui lui sauta dessus. Il commença ensuite à lécher gaiement son dresseur.

« C'est bon c'est bon, j'ai compris Gobou. Tu veux jouer, c'est ça ? »

Ledit Gobou se tortilla de joie avant de redescendre. Le jeune garçon se leva et s'étira. Il était roux avec des petites taches de rousseurs éparpillées partout sur son visage fin. Il avait des yeux noirs de jais à moitié cachés par ses cheveux mi-longs. Beaucoup lui faisaient cette remarque mais il ne voulait pas couper ses cheveux. « Comme ça, ça me démarque des autres » déclarait-il toujours.

Il prit des vêtements dans son placard et commença à se changer. Il mit un tee-shirt aux couleurs du feu et un short en jean. Il suivit ensuite son Pokémon jusque dans la cuisine et s'assit. Soudain, il se mit à rire.

« Encore pieds nus Benjamin ? ironisa sa mère.

-Gobou ! Arrêtes ! lança le concerné en riant. »

Le petit starter eau était en train de lui lécher les pieds. Tous savaient que Benjamin était très chatouilleux. D'ailleurs, pour quelqu'un de seize ans, c'était presque étrange. Il était bien plus grand que les autres enfants de son âge, ce qui lui a valu de drôles de surnoms.

L'autre Pokémon de la maison arriva peu après. C'était une belle et gracieuse Hélédelle. Elle appartenait à la mère du jeune homme. Celle-ci s'appelait Sarah et avait atteint la quarantaine. Malgré tout, elle restait fraîche et souriante. Elle était brune avec une peau mâte.

Quant au père de Benjamin, il a disparut peu après sa naissance.

Hélédelle regarda la scène sans rire. Cela ne lui plaisait pas qu'un Pokémon lèche les pieds d'un humain, malgré toutes ces années passées en compagnie de Sarah. Alors, d'un coup d'ailes, elle sortit dehors par la fenêtre ouverte. Vu de haut, la petit maison de quatre pièces semblait bien paisible. Ses murs étaient blanc nacré et le toit recouvert de tuiles que le temps avait mal fait vieillir. Hélédelle survola le petit village. Après la terrible averse de la veille, les habitants avaient bien besoin d'un peu de soleil.

C'était une fin d'Été et se serait bientôt la rentrée pour les enfants du village. Cependant, Benjamin avait fini l'école et ne comptait pas y retourner. Plusieurs fois sa mère lui avait proposé de partir sur les routes, mais il préférait rester chez lui.

Tout à coup, quelque chose heurta la Pokémon oiseau. Elle se retourna et poussa un cri furibond. Mais personne n'était là. Vexé qu'on lui ait joué un mauvais tour, elle retourna chez elle. Au même moment, Benjamin sortait en criant de sa maison. Gobou tournait autour de ses pieds tant est si bien que le jeune garçon ne put faire un pas sans s'écraser sur le sol dans un bruit sourd. Hélédelle ria et alla se poser près du jeune garçon. Celui-ci se releva le visage court de boue et les habits tout poisseux. Il s'assit en tailleur et croisa les bras sur son torse. Et, voyant que son dresseur était tout sale, Gobou utilisa un magnifique et, malheureusement, puissant Pistolet à O. Benjamin tomba à la renverse et poussa un cri de douleur quand sa tête vint heurter le sol de carreaux de sa maison. Il se releva et se frotta l'arrière de son crâne.

« Merci Gobou... grommela-t-il.

-Gob gobou ! fit le petit Pokémon en sautillant de joie. »

Hélédelle retourna dans la maison alors que le garçon en sortit. Dès qu'il fut entièrement dehors, il s'étira en baillant.

« Salut le monde ! cria-t-il ensuite. »

Son Pokémon l'imita. Cela faisait dix ans qu'ils se connaissaient et qu'ils ne se séparaient jamais.

--------------------------------

Plus loin, beaucoup plus loin, dans la petite ville de Algatia, une jeune fille au teint blanc et à la chevelure dorée se tenait près la mer, assise sur la falaise. Elle avait les yeux verts comme l'émeraude. Tout contre elle, un petit Pokémon dormait paisiblement. C'était une petite Arcko dont le vert faisait ressortir les yeux de la jeune fille. Soudain, quelque chose d'anormal l'attira vers la mer. Elle se pencha en avant, intriguée. Une vague plus forte et plus puissante s'effondra sur la falaise juste sous les pieds de la jeune fille. Se qui réveilla sa petite compagne de route. Celle-ci leva la tête, inquiète, avant d'observer sa dresseuse. Cette dernière gardait son regard fixé sur la mer et semblait regarder quelque chose qu'elle seule pouvait voir.

Une deuxième vague vint se fracasser contre la paroi rocheuse et mouilla les pieds de la jeune fille. Puis, une pluie fine, légèrement plus forte que du crachin, se fit sentir. Arcko essaya de se mettre à l'abri dans les bras de sa maîtresse mais celle-ci ne semblait même pas remarquer qu'il pleuvait.

Sa robe bleue colla de plus en plus à son corps tandis que ses chaussures rouges étaient complètement mouillées. Ses longs cheveux blond étaient eux-aussi affectées par la pluie. Et plus le temps passait, moins Arcko était contente. Elle donna une petite tape sur la joue de sa dresseuse qui sortit enfin de ses songes.

« J'entendais quelqu'un me parler. Mais je ne comprenais pas ce qu'il me disait. dit-elle comme excuse.

-Arcko ! Arc arc arcko ! Ko !

-Oui Arcko, je sais que tu n'aimes pas la pluie. »

La jeune fille prit son Pokémon dans les bras et rentra chez elle. Un arc-en-ciel apparut à l'horizon alors qu'elle enlevait ses chaussures à l'entré.

« Je suis rentrée !

-Ah ! Noémie ! J'avais peur que tu ne restes trop longtemps sous la pluie. expliqua son père. »

Son père, qui atteignait cette année les trente-sept ans, avait vingt ans de plus que sa fille. Il s'appelait Étienne. Il était blond comme sa fille et son Pokémon était un Groret à l'humeur massacrante. Il ne riait que très rarement et les seuls humains qu'il appréciait était son dresseur et sa famille, à l'exception de la mère de Noémie qui était morte. Il ne restait d'elle qu'un souvenir dans le cœur de Noémie. Elle l'avait connue étant petite mais très vite, la maladie l'avait emportée.

Étienne passa la tête par l'ouverture d'une des six pièces de la maison, en l'occurrence, le salon.

« Mais dis-moi, tu es restée longtemps sous la pluie ?

-Oui et non... J'étais absorbée par la mer. se défendit la jeune fille. »

Son père poussa un profond soupir. Il marmonna quelque chose d'incompréhensible et retourna à son émission télévisée favorite.

Quant à Noémie, elle gagna sa chambre, Arcko sur ses talons. Arrivée à l'étage, elle ouvrit la porte à droite et déboucha dans sa chambre. Elle sauta sur son lit arc-en-ciel, prit un livre et continua sa lecture là où elle s'était arrêtée. Arcko se roula en boule contre elle et s'endormit dans un profond et paisible sommeil.


La nuit se leva doucement sur la région de Hoenn. Tous retournaient chez soi pour passer la nuit. Mais ce soir-là, les vies des deux jeunes adolescents allaient prendre un tournant dont personne n'aurait pensé.


Pendant la nuit, Noémie fit un rêve étrange. Elle se trouvait dans un endroit qu'elle rêvait de voir un jour, les profondeurs de la mer. Elle a toujours été attirée par l'eau et les fonds marins, la faune et la flore des océans. Ce fut donc son plus beau rêve. Mais il manquait encore quelque chose : les Pokémons aquatiques.

Comme pour lui dire que ce rêve était parfait, un banc de Rosabyss passa devant les yeux ébahis de la jeune fille. Elle voulut les toucher mais ils s'enfuirent rapidement. Pour son plus grand désespoir. Elle continua donc de nager et croisa des Lovdisc qui disparurent eux-aussi rapidement de sa vue.

C'est alors qu'une voix qui ne lui était pas inconnue résonna dans sa tête.

« Je t'attendais. »

Noémie tourna la tête de tous les côtés quand tout à coup, une immense silhouette fit son apparition. Au départ, ce n'était qu'une tache plus foncée dans les profondeurs, mais petit à petit, la jeune fille reconnu qui se trouvait devant elle.

Ce Pokémon ressemblait à un orque avec une nageoire caudale divisée en quatre et de grandes nageoires bleues et griffues. Il s'approchait doucement et prenait tout son temps. Noémie fut à la fois surprise et émerveillée de voir l'un des Maîtres de la Matière dans son rêve, encore plus le Roi des Océans.

Se tenait devant elle le grand et majestueux Kyogre. Il observait Noémie de la tête aux pieds et cette dernière cru que le Roi des Océans essayait de lire au plus profond de son être.

« Tu es bien celle que j'attendais.

-Je ne comprend pas.

-Je t'expliquerais en chemin. Mais d'abord, suis-moi. déclara Kyogre. »

Noémie, fascinée, décida de le suivre. Peu importait où il l'emmenait, il l'attendait. Et ça, c'était le plus beau des rêves qu'elle ait fait et fera jamais.

--------------------------------

Benjamin se réveilla dans une petite maisonnette. Il n'y avait qu'une seule pièce, une cuisinière, une table, deux chaises et un lit. Il se leva et s'assit sur le lit. Soudain, la porte s'ouvrit un petit Pokémon avec un chapeau jaune duquel pendait des bandelettes de papier vert entra. Il observa Benjamin de ses grands yeux avant de retourner voir où en était le gâteau qu'il était en train de préparer.

« Où suis-je ? Et qui es-tu ? demanda le jeune homme.

-Tu es chez moi alors que tu n'as rien à y faire. répondit-il en se retournant. Et mon nom est Jirachi. Je suis le Maître des Vœux. »

Benjamin resta stupéfait à l'entente de son nom. Il avait écouté nombre de légendes sur ces Pokémons qui étaient considérés comme des demi-dieux, mais jamais il n'aurait cru en voir un. Tout cela dépassait l'entendement.

« Mais, si tu es là, tu dois être un Élu. Ou quelque chose comme ça. reprit-il d'un ton qui se voulait calme malgré sa mauvaise humeur.

-Je suis désolé si je vous dérange.

-Oh, ce n'est rien. Une part de gâteau ? proposa le Pokémon malgré son mécontentement. »

Benjamin acquiesça. Il lui tardait de découvrir les talents de cuisinier des semi-dieux. Le jeune homme se leva donc du lit et vint s'asseoir à la table. C'est là que quelque chose le surprit. Il faisait la même taille que Jirachi ! Lorsque celui-ci apporta le gâteau au chocolat sur la table rectangulaire, Benjamin sentit un bonne odeur lui chatouiller les narines. L'odeur alléchante de la pâtisserie lui mettait l'eau à la bouche. Car oui, Benjamin est un peu gourmand. Tout comme son ami Gobou d'ailleurs.

« Hé mais ! Où est Gobou ? demanda-t-il.

-Tu es chez moi mais je suis dans tes songes. fut sa seule réponse. »

Benjamin sursauta en entendant cela. Comment pouvait-il être chez Jirachi et en même temps dans ses rêves ? Mais surtout, comment le petit Pokémon était rentré dans ses rêves ? Et puis, s'il rêvait vraiment, pourquoi Gobou ne pouvait-il pas être là ?

« C'est parce que toi seul ais besoin de venir. dit Jirachi comme s'il lisait dans les pensées du jeune homme comme dans un livre ouvert.

-Mais que fais-je ici alors ? »

Jirachi ne prit pas la peine de répondre. Sûrement pensait-il cela non nécessaire. Il se contenta de s'asseoir et de manger un bout de gâteau. Quand il eut fini, il se resservi. Benjamin continuait toujours de le regarder mastiquer. Puis, il se décida à goûter.  « Mais non enfin ! Gobou ne voudrait jamais manger un gâteau sans moi ! » songea-t-il soudain. Il repoussa d'une main l'assiette et croisa les jambes tout en continuant d'observer le Pokémon des vœux. Celui-ci, qui n'aimait guère se sentir observer de la sorte, tourna la tête vers le jeune garçon et le fixa d'un regard noir.

« Qu'est-ce qu'il y a ?

-Pourquoi a-t-il fallu que ça tombe sur toi ? feula Jirachi. T'es le pire humain sur lequel j'aurais pu tomber.

-Suis-je si horrible ?

-T'es roux aux cheveux longs et t'es bête. Alors oui. »

Benjamin sentit un poignard lui transpercer le cœur. Personne n'avait encore jamais critiquer sa couleur de cheveux. Et ce n'était même pas une coloration.

« Merci bien Jirachi, mais je crois que je vais te laisser. »

Le jeune homme se leva et alors qu'il allait ouvrir la porte, il entendit le grincement d'une chaise sur le parquet et se retourna. Jirachi s'était levé. La main sur la poignée, Benjamin observa le petit Pokémon se diriger ver lui. Il semblait à la fois furieux et sérieux malgré le sourire enfantin qu'il arborait de temps en temps.

Le Pokémon des vœux posa sa main sur l'épaule du dresseur qui tressaillit. Un picotement étrange le parcouru tandis que son sang se glaçait dans ses veines au contact avec Jirachi. Maintenant qu'il était près de lui, Benjamin vit que des petites étoiles parcouraient le corps de son interlocuteur.

« J'ai quelque chose d'important à te dire. Es-tu prêt à affronter ton destin ? »

Ces mots laissèrent Benjamin sans voix. De quoi parlait-il ? Que voulait-il dire par affronter son destin ?

Voyant que le jeune homme ne répondait pas, Jirachi baissa la tête en fermant les yeux. Il réfléchissait. Il voulait trouver les mots justes pour convaincre son invité. Puis, il releva la tête et plongea son regard dans celui du jeune dresseur.

« Un grand destin t'attend. Es-tu prêt à l'affronter ?

-En quoi... consiste-il ?... bégaya Benjamin. »

Le petit Pokémon invita le dresseur à venir s'asseoir. À mesure qu'il en savait plus, Benjamin était de plus en plus surpris et apeuré. Il fut subjugué par la lourde révélation du Maître des Vœux.