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When We Are Too Noisy de Marshan Utopium



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» Auteur : Marshan Utopium - Voir le profil
» Créé le 06/09/2014 à 00:14
» Dernière mise à jour le 28/09/2014 à 10:38

» Mots-clés :   Action   Aventure   Présence de personnages du jeu vidéo   Présence de shippings   Présence de transformations ou de change

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[Arc I] Chapitre 14 : Compagnie incomplète
Voilà maintenant trois jours que N est parti. Après les événement survenus au QG d'Espios, Ghetis a disparu, il s'est évaporé. Impossible de le retrouver. Shao est rentré chez lui comme si de rien n'était, l'air pensif. Liv a dit qu'il allait sûrement mettre au courant les autres Pokémon légendaires de la situation et des récents événements. Notre groupe à marché en silence jusqu'à la ville la plus proche, à savoir Parsemille. Sur la route, Cosmos a soigneusement enterré Styll. Il a préféré le faire loin de la civilisation, histoire que personne ne vienne déranger son sommeil éternel. Une fois à Parsemille, Liv, Elénie et Looksup ont revêtu leur voile d'invisibilité, et notre groupe a pénétré dans la ville. Nous nous sommes posés dans un coin du petit aéroport situé à l'ouest de la ville et au sud de l'arène. Liv était toujours invisible, mais sa voix se faisait entendre.

- Lance, j'ai besoin d'explications. On en a tous besoin.

Le concerné avala sa salive.

- Je comprends... Il y a trois jours, N t'as dit que nous n'avions pas eu le choix pour Espios. Nous étions obligés de travailler avec eux. A part son père et sa sœur, N n'a pas de famille. Ni mère, ni cousins, ni parrain, rien. Ghetis a... il a menacé de tuer Summer si N ne se pliait pas à ses ordres. Bien que le contact soit rompu entre-eux, N a accepté. Bien sûr, Summer n'était pas au courant. Et moi...

Lance avala de nouveau sa salive.

- Cela faisait des mois, peut-être même des années que je n'étais pas sorti de ce bâtiment, du quartier général d'Espios. Je... J'étais seul. Et un jour, Ghetis est arrivé et m'a dit « Si tu accompli cette mission, tu pourras passer tout ton temps dehors. » J'ai sauté sur l'occasion. Puis j'ai su que la cible principale de ma mission était N, mon ami d'enfance. J'ai longuement hésité à entamer la mission. Mais si je ne le faisais pas, qui sait combien de temps j'allais encore être enfermé ? Six mois ? Trois ans ? Dix ans ? Cette pensée m'était insupportable. Alors j'ai accepté. La suite, vous la connaissez.

Personne n'avait parlé durant le discours de Lance. Chacun d'entre-nous avait écouté avec attention ; nous avions vraiment tous envie de savoir pourquoi toutes ces choses horribles étaient arrivées. Et nous avions nos réponses. Au début, quand j'ai su que N et Lance faisaient partie d'Espios, ma seule réaction a été de vouloir les étriper. Puis Lance s'est expliqué, et maintenant, je ressens juste de la pitié pour eux. Ghetis n'était qu'un malade mental manipulateur qui détruit des vies. Aussi, je n'avais pas bien compris pourquoi Liv avait dit à N de partir. Mais je ne voulais pas lui poser la question devant les autres, au cas où ça la gênerait. Nous mangeâmes dans le coin d'aéroport dans le lequel nous étions assis, puis à la fin du repas, Célesta se leva et posa la question fatale. Celle que je me posais depuis déjà un bon moment.

- Et maintenant ?

Et maintenant. C'est vrai ça, qu'allions-nous faire maintenant que toute cette aventure était finie ? Rentrer paisiblement au blog en compagnie d'humains et de Pokémon légendaires ? Lucie apprécierait, tiens. Il était clair et net que Cosmos, Azul et Liv resteraient avec nous. Cosmos et Azul n'avaient nul part où aller et Liv avait déclaré sa flamme à Zéphyr et avait renvoyé N dans la nature. Donc bon. Orage allait sûrement rentrer sur son blog respectif. Mais qu'en était-il de Lance, Célesta, Elénie et Looksup ? Je pense qu'eux même ne savaient pas ce qu'ils allaient faire.

- Moi je veux venir avec vous. Déclara soudainement Elénie.

J'ouvris de grands yeux.

- Tu veux dire... au blog ?

- Non. Aucun d'entre-vous ne veut retourner là-bas, je me trompe ?

J'échangeais quelques regards avec Tulipe, Zéphyr, Piper et Aziliz. Elénie avait raison, moi je n'avais pas envie de retourner au blog, pas après ce qu'il s'était passé. Comment pouvait-on reprendre une vie normale après les récents événements ? C'était tout bonnement impossible ; pour moi en tous cas. Et d'après Elénie, mon sentiment était partagé. Je ne répondis pas au Pokémon Emotion. Personne ne lui répondit d'ailleurs.

- C'est ce que je pensais.

- Mais Elénie, tu dois retourner à ton lac respectif ! Objecta Look.

- Je suis sûre que Misdre et toi vous en occuperez très bien.

- Elénie ! Tu as toujours été un petit peu aventurière, mais de là à quitter ton lac ! C'est... C'est...

- Je suis comme ça, Look ! Et tu ne me feras pas changer d'avis. Du moins, si ça ne dérange pas le groupe que je me joigne à eux.

Elle lança regard trop choupi kawaii à Cosmos qui répondit par un timide « Euh... tu ne nous déranges absolument pas, tu peux venir. » Look soupira. Il devait se résigner : Elénie ne voulait pas retourner au Lac Vérité. Elle voulait partir avec nous. Oui, mais partir où ? Voilà encore une question sans réponse. Enfin, pour l'instant. Je ne savais pas pourquoi, mais j'avais un mauvais pressentiment. Quelque chose allait nous tomber dessus, c'était sûr. Il y avait toujours quelque chose qui n'allait pas chez nous. Déjà, on se balade avec des Pokémon légendaires et un ancien membre d'une organisation psychopathe. A partir de là, je comprends pourquoi on a des problèmes. Look me sortit de mes pensées.

- Je suis désolé les amis, mais je pense que je vais rentrer maintenant. Une très longue téléportation m'attend et je dois aller rejoindre Misdre. Elle doit être épuisée après avoir échappé à Espios durant des semaines. Je vous dis au revoir à tous et vous souhaite bonne chance pour la suite. Faites bien attention à vous, surtout toi Elénie. Je te fais confiance.

Et sur ses mots, ses yeux scintillèrent et Looksup disparu en un éclair. Puis d'un même mouvement, tous les regards convergèrent vers Célesta et Lance, qui étaient assis l'un à côté de l'autre. Tout le monde savait à peu près ce qu'il voulait faire ensuite. Tout le monde sauf eux. Zéphyr prit la parole.

- Célesta, tu comptes faire quoi maintenant ?

- Je ne sais pas... Avant de vous rencontrer, j'étais en voyage. J'ai déjà quatre badges, alors je pense continuer mon voyage. Mais j'aurai quelque à demander à Lance.

Ce dernier leva un sourcil.

- Tu veux bien m'accompagner dans mon voyage ?

Lance devint tout d'un coup très timide.

- Euh... Bah... Ouais... Si tu veux... T'es sûre ?

- Oui je suis sûre. J'en ai marre de voyager seule. Si tu ne veux pas venir, je comprendrai, hein.

- Non mais si ! Je veux venir !

- Donc c'est réglé. Sourit Célesta. On partira demain dans l'après-midi, ça te va ?

Lance acquiesça et Célesta se mit à bailler.

- Il se fait tard, on devrait peut-être dormir, non ?

Notre groupe était d'accord avec la brune. Leur groupe avait parlé pendant un bon moment, et la fatigue se faisait ressentir. Lance se coucha, Célesta à ses côtés. Piper ne s'allongea pas très loin des humains, Azul non plus. Liv et Zéphyr s'endormir vite l'un à côté de l'autre -on ne voyait pas Liv avec son voile d'invisibilité, ce qui rendait la scène comique puisqu'on avait l'impression que Zéphyr dormait tout seul dans un coin-, pareil pour Tulipe et Orage. Cosmos s'allongea dans un coin. La perte de Styll l'avait grandement touché. Après tout, c'était son meilleur ami, et il avait passé plus de la moitié de son existence avec lui. Je regardai maintenant Aziliz, qui ne savait pas où se coucher. Elle me regarda à son tour et me sourit, puis s'allongea au milieu du groupe. Comme elle, je ne cherchai pas plus loin et m'allongeai à l'endroit où je me trouvais. Une heure plus tard, je ne m'étais toujours pas endormi. Les derniers événements tournaient en boucle dans ma tête. Notre groupe dormait sur l'aéroport de Parsemille, et le sol n'était pas un lit très agréable. Soudain, je vis Liv se lever et rompre son voile d'invisibilité. Le Pokémon légendaire marcha lentement vers un des avions présents près de nous. Elle semblait pensive. Je me levai à mon tour en silence et m'approchai d'elle à pas de loup.

- Quelque chose ne va pas ? Chuchotai-je.

- Je n'arrive pas à dormir.

- Nous sommes deux.

Un long silence suivit mes mots. Liv observait les étoiles avec attention.

- Je peux te poser une question ?

- Vas-y. Répondit le Pokémon Blanc Réel.

- N comptait beaucoup pour toi, même après ce qu'il avait fait. Alors pourquoi l'avoir fait partir ?

- Je ne voulais pas le faire souffrir.

- Souffrir ? Mais pourquoi ? Demandai-je, perdu.

- Je suis un Pokémon légendaire, Vix. Je ne peux pas rester avec vous, je dois retourner avec les miens. Si N avait été là, la séparation aurait été douloureuse. Mais là, j'avais une vraie raison de le faire partir. Il m'en voudra mais ne sera pas triste.

Liv allait... partir ? Mais... et Zéphyr ? Et le groupe ?

- Liv, tu ne peux pas partir ! Pas après tout ce qu'on a vécu ! Zéphyr va... il va.. Il s'est beaucoup ouvert à nous pendant ce voyage, je ne l'ai jamais vu sourire autant ! Si tu pars, ça le démolira ! Et Aziliz, t'as pensé à elle ? Elle t'aime beaucoup, t'es sa meilleure amie ! Puis tout le groupe ! T'es notre amie, Liv ! T'as pas le droit de partir comme ça !

- Tu crois vraiment que j'ai le choix, Vix ? Je suis un Pokémon légendaire, voyons ! Crois-moi, j'aimerai vraiment rester avec vous, avec Zéphyr. C'est même tout ce que je demande. Mais c'est impossible. Moi aussi ça me fait du mal. Je l'annoncerai aux autres demain, c'est comme ça et pas autrement.

Sur ces mots, Liv repartit se coucher l'air de rien, revêtant son voile d'invisibilité. Tu parles, comme si j'allais mieux dormir, maintenant... Mon idée de partir tous ensemble dans une espèce de grande balade harmonieuse dans la région d'Unys tombait à l'eau. En plus, Orage partirait sûrement demain aussi. Je vous dis pas l'ambiance qu'il va y avoir. Les larmes seront au rendez-vous, ça c'est sûr. Je décidai malgré moi d'aller me coucher. Après une heure étendu sur le sol frais, je fini finalement par m'endormir.



Le lendemain matin, tout le monde se leva assez tôt. Je fus surpris de voir que Liv n'avait plus son voile d'invisibilité. Vers midi, ce fut au tour de Lance et de Célesta de s'en aller. La brune s'approcha de Zéphyr et lui caressant la tête.

- Je suppose que tu veux pas venir avec moi, maintenant que tu as trouvé l'âme sœur ?

Le Dimoret acquiesça.

- Je comprends. On en aura vécu des moments, hein ? Puis même si c'était un peu compliqué au début, je ne regrette pas de t'avoir capturé, loin de là même. J'espère qu'on se reverra un jour, tu vas me manquer p'tit Sorbet. Tu ne m'oublieras jamais, hein ?

- Oh ça non, ça ne risque pas.

Célesta sortit la Pokéball de Zéphyr et relâcha se dernier. Tous les deux avaient les larmes aux yeux. Ils se firent un câlin, Lance et Célesta nous firent leurs adieux, puis disparurent à l'horizon. Liv n'avait toujours pas dit aux autres qu'elle devait partir. Je lui laissai le choix du moment. L'après-midi passa rapidement. Notre groupe discuta toute la journée de tout et de rien. Nous n'avions toujours pas quitté l'aéroport, aussi le dîner se déroula encore une fois sur le sol froid et bétonné. Nous mangions de délicieuses baies lorsque Liv prit la parole.

- Les amis, j'ai quelque chose à vous dire.

Bien sûr, je savais de quoi il retournait. Je fis mine de ne pas comprendre.

- Je... Je dois retourner avec les Pokémon légendaires. Je ne peux pas rester avec vous. D... Désolée... J'aimerai beaucoup rester avec vous, mais je ne peux pas. Je vais devoir partir cette nuit car j'ai déjà été absente trop longtemps.

Un grand silence accueillit ses paroles. Après quelques secondes, tous les regards se tournèrent vers Zéphyr, qui avait lâché sa baie. Ses yeux étaient grands ouverts et fixaient Liv de toute sa hauteur.

- Quoi ? Tu veux t'en aller ? Après tout ce qu'on a vécu, tout ce qu'on s'est avoué ?

Je fus surpris de constater que Zéphyr ne reflétait aucune émotion. Ni tristesse, ni colère, et encore moins de la joie. Liv, quand à elle, semblait très triste, la peine avait envahi son doux visage. Zéphyr reprit la parole.

- Ok Liv. Tu es un Pokémon légendaire et tu dois repartir ; j'accepte ça. Sauf que je t'ai dit que je quitterai tout pour toi. Et c'est ce que je vais faire. Je viens avec toi, emmène-moi voir tes amis légendaires.

Whaaaaaat ?! Zéphyr voulait l'accompagner ? Dans un sens, c'était logique mais... et nous ?

- Mais Zéphyr, je ne sais pas si c'est possible ! Puis si tu viens, tu ne pourras peut-être plus jamais revenir voir tes amis car tu connaîtras l'emplacement des Pokémon légendaires les plus puissants ! Et... Et...

- Liv ! Je viens, point final. Personne ne me fera changer d'avis.

Plus personne ne parla. Le dîner se termina dans une mauvaise ambiance, l'ambiance des départs imminents. Finalement, Piper et Azul commencèrent à parler dans leur coin. Ils piquèrent un fou rire qui dura quelques secondes. Tulipe leur demanda pourquoi ils rigolaient, mais aucun des deux ne voulu répondre. Ils pouffaient dès qu'ils se regardaient. Leurs mines réjouies remirent un peu de bonne humeur pendant le repas. Les regards si firent plus chaleureux, plus amicaux, comme... avant. Avant que nous arrivions chez Espios. Une question se présenta à moi : qu'étions-nous avant de rencontrer les amis que nous avons maintenant ? Qu'étions-nous quand nous étions au blog ? Rien. Nous n'étions absolument rien. Nous étions de simples Pokémon complètement séquestrés et isolés du monde extérieur. Mais en seulement quelques jours, tout avait changé. Nous nous étions attachés à énormément de monde, des tragédies avaient eues lieu, un couple s'était formé... Tellement de choses en seulement quelques jours. Et là, il se passait un truc inimaginable. En quelques heures, tout notre groupe volait en éclat. Que faire pour empêcher cela ? Encore une fois, rien. Malheureusement.

- Vix, t'as pas l'air bien... ça va ?

C'était Aziliz qui s'inquiétait pour moi.

- Non non, ça va.

Ah, Aziliz... Pendant un moment, j'avais cru qu'elle avait des sentiments pour moi. Mais je m'étais imaginé des choses. Je me rendis compte que beaucoup de choses m'embrumaient l'esprit. J'étais malheureux. Ou alors juste triste. Triste que notre groupe se sépare, triste de ne pas pouvoir m'épanouir comme je le voudrais, triste de voir que les choses que j'aime ne durent jamais longtemps. J'ai été pas mal ridiculisé pendant toute cette épopée, mais peu m'importe. J'aurais juste aimé me... me trouver. Oui, c'est ça, me trouver.

- Non sérieux, ça va Vix ? Redemanda la Feunard.

- Je réfléchis à tout ce qui s'est passé ces derniers jours. Et je crois que je suis triste.

- T'as toujours été un grand sentimental, hein ? Ricana-t-elle.

Oui, c'est vrai, elle avait totalement raison. Mais je ne le cachais pas, ça ne me dérangeait pas. Finalement, sans que personne ne s'en rende compte, les discussions repartirent normalement au sein du groupe. Elles étaient si animées que le temps passa à une vitesse folle. Malheureusement, personne n'échappe à son destin ; et Liv se leva, nous regardant d'un air grave.

- Je suis désolée les amis, mais il est déjà tard. Je dois...

- Repartir, oui. Dit Tulipe. On t'en veut pas, tu sais. Mais t'as juste à promettre un truc : tu reviendras nous rendre visite de temps en temps !

Liv sourit, les larmes aux yeux.

- Bien sûr, avec grand plaisir !

L'intense regard bleu de la Reshiram se posa ensuite sur Zéphyr. Il patientait tranquillement, l'air ni triste ni heureux.

- Zéphyr, je... bégaya Liv.

- Bien que je n'ai pas envie de quitter mes amis, je ne changerai pas d'avis.

- Bon, d'accord. Après tout, je suis contente que tu m'accompagnes.

Waouh. Cette réaction était prévisible de la part du Pokémon Blanc Réel. Mais en même temps, elle n'avait pas arrêté de dire à Zéphyr que c'était une mauvaise idée, alors la voir changer de point de vu en une demie-seconde, c'était juste un peu... waouh. Orage s'approcha de Zéphyr.
- Eh le Dimoret, j'suis content que t'ai trouvé quelqu'un qui t'aime. Tu m'embêteras plus avec Tulipe, hein ?

L'innocence du Pichu nous déconcerta. C'était le plus jeune d'entre-nous, et parfois, il avait des réactions de... petit. Je trouvais ça presque mignon. Enfin, ça aurait été mignon si ce n'était pas le chieur de service qui s'engueulait tout le temps avec Zéphyr qui avait prononcé ces mots. Le Dimoret ricana.

- T'inquiète pas minus, je t'emmerderai plus.

- M...MINUS ?! Mais j'suis pas un minus, moi ! Espèce de... de...

- Sorbet. Lui souffla Tulipe.

Ce nom déclencha un fou rire général. Sauf de la part de Zéphyr, qui était agacé, et d'Orage, qui ne comprenait pas.

- Sorbet ? Répéta la petite souris électrique.

- C'est une longue histoire. Résuma Piper.

- Une histoire que Tulipe aura tout le temps de te raconter une fois que Zéphyr sera parti. Rigolai-je à mon tour.

- Certainement pas ! Siffla ce dernier. Il n'est pas question que cet abruti apprenne la raison de ce surnom idiot !

- Zéphyr, on doit y aller, là...

Tous les regards convergèrent vers Liv, qui attendait depuis tout à l'heure. Tout le monde se rapprocha d'elle pour lui dire au revoir. Les adieux furent longs et douloureux, mais le couple finit par s'en aller. Zéphyr grimpa sur le dos de sa petite amie qui s'envola gracieusement dans la nuit. En seulement quelques secondes, Liv et Zéphyr avaient disparus, emportant dans leurs mémoires nombre de souvenirs inoubliables. Le reste du groupe ne tarda pas à aller se coucher, même si, encore une fois, le sommeil fut dur à trouver. Je m'endormis tard, la tristesse au fond du cœur. Nous avions quitté tellement d'amis en seulement deux jours... Et demain, ce serait sûrement au tour d'Orage de partir. Il ne restera plus que Tulipe, Piper, Aziliz, Cosmos, Azul, Elénie et moi. Nous serions encore sept, mais c'était vraiment peu par rapport à notre dernier groupe. Non, il fallait que j'arrête de penser aux personnes parties. Certes, c'était mes amis et je ne les reverrai peut-être pas. Mais cela me tourmentait beaucoup trop, il fallait que j'arrête de me prendre la tête. Je m'endormis finalement sur le sol frais de l'aéroport, où nous avions établi notre campement.



Le lendemain matin, je me réveillai très tôt. Je n'avais pas bien dormi. Seuls Elénie et Orage étaient réveillés. Ils discutaient un peu plus ; je les rejoignis.

- Tiens, bonjour Vix ! Bien dormi ? Me demanda la Créfollet.

- Pas vraiment, le sol n'est pas très confortable.

- Ah ah, je suis bien d'accord.

Le silence s'installa ensuite. Enfin, jusqu'à ce qu'Orage l'interrompe.

- Dis Vix, vous allez faire quoi maintenant ? Moi je vais repartir dans environ deux heures, mais vous ?

- Je ne sais pas... Pourquoi tu ne demandes pas aux autres ?

- Je te demande ça parce que c'est toi le leader.

Je ne répondis pas tout de suite, essayant de comprendre les paroles du Pichu.

- J'suis un leader moi ? Et depuis quand ?

- Depuis toujours. C'est toujours toi qui a entraîné les autres, qui les a soutenus. Ils comptent tous sur toi dès qu'ils ont un pépin, ça se voit. C'est d'ailleurs pour ça que c'est toi qui te prends les pires crasses dans la gueule.

Oui, ces mots avaient un sens. Mais je ne m'étais jamais vraiment vu en leader, loin de là même. J'étais juste un Ponchien tout ce qu'il y a de plus banal. Bon, un Ponchien qui avait participé au sauvetage du monde, certes, mais je restais tout de même une simple évolution de Ponchiot. Mais Orage n'avait pas tort sur un point crucial, qu'allions-nous faire maintenant ? C'était cette question qui me tourmentait depuis des jours. Je ne savais absolument pas ce qui allait se passer ensuite. Je regardais Elénie pour savoir si elle avait une idée, mais elle me répondit seulement par un grand sourire. Soudain, Piper et Aziliz s'assirent à côté de nous.

- Déjà debout ? Demanda-t-elle en souriant.

- Faut croire. Lui répondit Piper.

- Je t'ai jamais vu te lever aussi tôt, Vix. Continua la Feunard.

- J'suis perturbé.

- Ah ?

- On a sauvé le monde, un de nos amis est mort, Zéphyr à trouvé l'amour, nos amis disparaissent de jours en jours, je dors très mal et il paraît que je suis un leader. Je trouve que ça fait un peu beaucoup d'un coup.

Un long blanc suivit mes paroles. En fait, je crois que je n'avais juste pas envie de parler. J'étais perdu, je... déprimais. Et je n'aimais pas ça. J'avais ce sentiment de mal-être qui grandissait mais... mais il était mélangé avec un pointe d'espoir et de crainte. Oui, nous allions revoir toutes les personnes que nous avons croisées ces derniers jours. Et ça me redonnait espoir. Mais si savais très bien que si on les retrouvait, ce ne serait pas le fruit du hasard, et je craignais le pire. J'avais un mauvais pressentiment. J'étais sûr que quelque chose allait encore se passer. Pourtant, tout avait l'air si calme, de si bon matin, sur l'aéroport de Parsemille... Des Poichigeon s'envolaient, des Zigzaton couraient dans les fourrés, pas très loin de notre position. Le soleil se levait à peine. Vraiment, le paysage était magnifique. Mais je n'arrivait pas à l'apprécier. Car quelque part, il se passait des choses horribles, j'en étais persuadé.

- Vix, dis-nous le fond de ta pensée, j'vois bien que tu penses à quelque chose d'important. M'interrompit Aziliz.

Je la regardais et vis que derrière elle se trouvaient tous les membres restant de notre équipe. Orage n'était plus là. Il était déjà... parti ? Combien de temps étais-je resté planté là, à admirer le paysage et à penser ? J'avais l'impression d'être resté assis seulement une dizaine de minutes, mais non... Je reportais mon attention sur Aziliz et répondis à sa question.
- Je veux former une compagnie de sauveteurs. Une sorte de groupes qui aideraient les Pokémon.
Ma réponse désempara tout le monde. Même moi. Seule Aziliz ne semblait pas trop choquée, comme si elle se doutait de la réponse. Une fois que tout le monde eut compris mes paroles, Cosmos déclara :

- Eh bien... on peut, ça existe ce genre de choses. Je crois que ça s'appelle une Equipe de Secours -aussi appelée Equipe d'exploration-, ou une Compagnie en cas de nombreux Pokémon faisant partie de la même Equipe. Il faut s'inscrire à une Guilde et on peut monter en grade.

J'avais attentivement écouté le Méios. Je détaillai chacun de mes amis restant. Tulipe avait l'air un peu triste, sûrement à cause du départ d'Orage. Tiens, je ne lui ai pas dis au revoir d'ailleurs. C'est dommage, j'espère qu'on le reverra. Piper se tenait debout. Je n'avais jamais vraiment réalisé qu'il paraissait beaucoup plus grand que quand il était un Vipélierre. Aziliz me regardait dans les yeux, attendant que j'explique le fond de ma pensée. Cosmos aussi me regardait, mais avec moins d'ampleur. En le regardant, je me dis que parfois, ça devait être gênant de tout connaître. On doit se faire chier quand on discute avec quelqu'un de moins intelligent. Azul était assis et observait tantôt le paysage, tantôt Piper. Enfin, Elénie flottait gracieusement à côté de moi, un léger sourire aux lèvres. Ces six Pokémon étaient mes amis. Tous avaient été là quand j'avais besoin d'eux. Et j'avais été là pour eux, du mieux que je le pouvais en tous cas. Soudain, je me souvins de ma conversation.

- Et ça vous dirait de m'aider à monter cette Equipe d'exploration ?

Je les vis en train de peser le pour et le contre. La Créfollet fut la première à répondre.

- Moi je suis venue pour vivre des aventures, alors je suis de la partie !

Elle fut suivie de près par Cosmos.

- Je suis sûr que Styll serait venu alors... alors je viens.

Bien, déjà deux personnes. Je regardais mes autres amis. Piper et Azul échangèrent des regards avant de me fixer.

- On vient aussi. Déclara le Carmache. Je dois me racheter, j'ai fait trop d'erreurs dans le passé. J'ai besoin de laver tout ça.

Il ne restait plus qu'Aziliz et Tulipe. La Floette hésita encore quelques instants avant de répondre :

- Je suis aussi de la partie. Puis comment je pourrais me séparer de vous maintenant ? Dit-elle avec un large sourire.

Plus qu'Aziliz. Tous les regards convergèrent vers elle. Elle était assise en face de moi et paraissait pensive. Soudain, je vis ces yeux, ses magnifiques yeux. Je connaissais ce regard. Je lui souris et elle me rendit mon sourire.

- C'est tout ce que je voulais, que tu sourisses un peu ! Bien sûr que je viens, c'te question !

Nous étions donc sept. Bien assez pour une Compagnie. Sept. Nous étions cinq quand nous avons quitté la blog il y a plus d'une semaine maintenant. Même en ayant perdu des amis, nous étions plus que quand nous sommes partis en voyage. J'avais vraiment rencontré des personnes géniales.

- Bon, eh bien c'est parti. On va former une compagnie.

- Attends. Dit soudainement Elénie. Tout à l'heure, Orage à dit que tu étais un leader n'est-ce pas ?

J'acquiesçai.

- Je suppose qu'on a besoin d'une sorte de chef dans notre Compagnie, hein Cosmos ?

Ce dernier fit oui de la tête.

- Moi je propose que Vix soit notre chef. Qui est d'accord avec moi ?

Six pattes se levèrent en même temps. Tous mes amis me voulaient moi, comme chef. Jamais je ne m'étais imaginé être un jour le chef d'une Compagnie. Enfin, ce n'était pas encore officiel, mais ça allait l'être très bientôt.

- Je... J'accepte avec joie ce poste ! Répondis-je avec les larmes aux yeux.

S'en suivit un câlin général. Une fois fini, je demandais à Cosmos où est-ce que l'on pouvait s'inscrire. Il me répondit qu'à Unys, il y avait quatre Guildes se trouvant dans des endroits assez bien cachés : le Bois des Illusions, sur la Route 21, pas très loin de Papeloa, dans la Zone Industrielle d'Onde-Sur-Mer et tout près du Centre Commercial sur la Route 9. Si nous voulions nous inscrire rapidement, nous devions aller soit sur la Route 9,soit au Bois des Illusions. Nous décidâmes d'aller sur la Route 9. Nos aventures allaient reprendre très prochainement ! Et je dois dire que j'avais hâte...


# – #


Sur une route errent un dresseur aux longs cheveux étrangement verts et sa petite sœur qui, quant à elle, a des cheveux couleur platine coupés au carré. La petite fille demande :

- N, j'ai un mauvais pressentiment... C'est pas fini, hein ?

- Oh non, Summer, c'est loin d'être fini. Très loin.




FIN DE L'ARC I.