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Fureur et Flammes de Momomolo



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Informations

» Auteur : Momomolo - Voir le profil
» Créé le 31/08/2014 à 19:11
» Dernière mise à jour le 02/09/2014 à 18:35

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7. Piège
Argus n'était pas le seul à avoir des difficultés à dormir. Sous son arbre, Kerwan aussi, avait un sommeil agité.


Il se réveilla au milieu de la nuit. Il avait entendu un craquement, il en était certain. Il bondit sur ses pattes et se prépara à se battre. De nouveau le bruit, au-dessus de lui. Il releva la tête, la gueule pleine de flammes, et aperçut une forme noire. Il lança une Flammèche pour l'éclairer, et vit Ambre se retourner. La flamme s'éteignit rapidement. Kerwan soupira et se recoucha lentement, essayant en vain de calmer son cœur affolé. Depuis que Fiddirk l'avait surpris la nuit, il se réveillait au moindre bruit, craignant pour sa vie et celles de ses compagnons. Il apaisa sa respiration, mais le sommeil l'avait quitté pour de bon, et il savait qu'il ne se rendormirait pas cette nuit. Il se releva et s'éloigna lentement de l'Arbock et du Teddiursa endormis.


Quelques minutes à peine après son départ, une pluie cinglante se mit à tomber, et Kerwan commença à regretter d'être parti. Il chercha des yeux un endroit où s'abriter, mais la nuit, et l'averse ne lui permettait pas de voir bien loin. Il tenta donc de retrouver ses amis, et se mit à marcher dans l'autre sens. Il frissonna, et le froid n'en était pas la seul cause, la fatigue et la tension accumulées ces derniers jours lui donnaient l'impression que des milliers d'yeux l'épiaient. Il tendit l'oreille, mais la pluie faisait bruisser les buissons, comme si des ennemis invisibles courraient tout autour de lui. Kerwan se força à continuer de marcher, refusant de céder à la panique qu'il sentait monter progressivement. Rapidement, il s'aperçut qu'il était perdu, seul dans la forêt. Il distingua une silhouette à quelques mètres de lui. Il essaya de se convaincre que son esprit lui jouait des tours, et, pour se rassurer, s'approcha lentement. Le sol se déroba soudain sous lui. Il atterrit sur quelque chose de mou, et en baissant les yeux, il comprit qu'il se tenait sur des cadavres, qu'il, peinât à reconnaître comme étant des Migalos, tant les corps avaient été écrasés, et dévorés par les insectes.

« Sûrement d'autres victime de ce piège, pensa t-il. Espérons que je ne finisse pas comme elle. »

Il tenta de sortir en escaladant les murs, mais ceux-ci étaient trop friables, et recouverts de fil blancs, sûrement dus à des tentatives d'évasions des araignées. et Kerwan se retombait à chaque fois durement sur le sol. Au bout d'un moment, Kerwan s'allongea, épuisé et meurtri. Lorsque cette pluie cesserait, il ferait des signaux avec du feu, et ses amis le retrouveraient. Il se roula en boule, et ferma les yeux doucement. Il n'eut pas le temps de s'endormir, il sentit quelque chose se tendre tout autour de lui, et il fut soudain incapable du moindre mouvement. Il fut tiré hors du trou, et Kerwan crût une demi-seconde que celui qui faisait ça était un ami. Mais un ami ne l'aurait jamais paralysé ainsi, et il se rendit à l'évidence, il n'était pas entre de bonnes mains. Il entendait des chuchotements tout autour de lui. Il sentit qu'on le traînait pendant plusieurs longues minutes, et finalement, qu'on le posait sur une toile. On l'enroula de la même toile, et on le laissa ainsi. Le temps passa, lentement, les minutes laissèrent place aux heures, lorsque soudain, il sentit quelque chose. Il pouvait bouger, du moins un petit peu. Il attendit encore quelques minutes, puis ouvrit les yeux, s'attendant à voir son agresseur. La vue lui coupa le souffle. Le soleil levant lui dévoilait un enfer de toile d'araignée et de cadavres plus ou moins dévorés. Il regarda en dessous de lui, et aperçut qu'il était suspendu à quelques mètres du sol. Il évalua la distance, et comprit qu'une chute de cette hauteur ne serait pas très dangereuse. Il prit une grande inspiration, et lança une grande flamme sur la toile qui l'emprisonnait. Malheureusement, La matière mouillée ne brûlait pas facilement, et il dut s'y reprendre à trois fois avant de pouvoir se dégager. Il sauta au sol, mais se reçut mal, et il eut un cri de douleur lorsque sa patte se tordit. Un bref signal retentit, et une mer de Migalos et de Mygavolt le submergea, sortant des cocons. Un bruissement infernal retentissait, toujours plus fort. La peur revint, et Kerwan s'enfuit en crachant des flammes sur les araignées qui tentaient de lui bloquer le passage. Des crocs se plantèrent dans ses jambes, lui arrachant des plaintes. Il sut qu'il n'y arriverait pas, que ses adversaires étaient trop nombreux, et qu'il ne pourrait jamais s'enfuir. Soudain, il entendit un cri quelques mètres devant lui. Il leva les yeux, et aperçut Argus qui venait l'aider. Il en eut les larmes aux yeux, et se mit à avancer tant bien que mal dans sa direction. Argus le protégeait du mieux qu'il pouvait, frappant et mordant comme un beau diable. Lorsque Kerwan parvint enfin à le rejoindre, Argus l'attrapa et ils tentèrent de s'enfuir.

« Où est Ambre, demanda Kerwan ?
-Pas très loin, je lui ait dit de ne pas bouger quand j'ai vu la fumée. »

Ils Kerwan lança à nouveau un jet de flamme, et ils crurent qu'ils pourraient s'en sortir. Les araignées ne parvenaient plus à les ralentir, et se faisaient de moins en moins nombreuses. Jusqu'au moment où ils entendirent le cri. Unique. Noyé dans un océan de bruit. Un cri faible. Mais reconnaissable entre mille. Argus et Kerwan tournèrent la tête et crièrent en même temps :

« Ambre ! »

L'ourson se trouvait dans la mêlée. Kerwan et Argus n'hésitèrent pas une seconde, ils se jetèrent dans un même élan désespéré vers Ambre. Il poussa un second cri, où se mêlait la peur et la douleur dans une union presque parfaite. Soudain, tout se figea, et Kerwan se sentit étrangement vide. La douleur, la peur, le désespoir, et l'envie de bouger l'avait quitté. La scène dura quelques secondes, et soudain, tous les Migalos et les Mygavolt furent projetés plusieurs dizaines de mètres plus loin avec une violence stupéfiante. Ils formèrent un énorme tas de corps, et la plupart avaient dus mourir à la chute, car une épaisse mare de sang se répandait déjà. Kerwan détourna les yeux, écœuré. Il jeta un coup d'œil à Ambre, afin de s'assurer qu'il allait bien, et ce qu'il vit lui glaça le sang. Un trou béant se trouvait là où une patte se tenait avant. Réprimant un haut-le-cœur, Kerwan se précipita vers lui. Argus visiblement sous le choc, ne parvenait pas à détacher ses yeux de la plaie, et du morceau de patte, qui semblait intact au sol, comme ironique. Ambre semblait inconscient, ce qui semblait être une bonne chose pour Kerwan. Une fois la surprise passée, il vit que la blessure avait été coupée très nettement. Elle serait, certes très handicapante, mais pas mortelle, et elle se cicatriserait avec le temps. Kerwan releva la tête et aperçut alors quelqu'un, dans l'ombre. Immédiatement sur ses gardes, il se prépara au combat et grogna.

« Est-ce ainsi qu'on remercie quelqu'un qui vient de nous sauver la vie, chantonna une voix féminine ? »

Kerwan mit quelques secondes à comprendre, puis se détendit. Dans tous les cas, elle était bien trop puissante pour un combat singulier, et elle venait de leurs sauver la vie. Elle pourrait devenir un allier de poids. Elle émergea de l'ombre.

« Je m'appelle Délone. Et comme tu peux le constater, je suis une Gardevoir. »

Délone était bien plus grande que Kerwan, et il dut lever la tête pour la regarder dans les yeux. Kerwan la regardait, émerveillé. Elle aussi était Shiny. Elle dut s'apercevoir de son trouble, car elle eut un demi-sourire, et lui dit :

« Tu t'attendais à être le seul Shiney, Kerwan ?
-Que...Comment m'avez vous appelé ?
-Kerwan. C'est ton nom, je crois.
-Comment savez-vous cela ? »
Le sourire de Délone s'élargit :

-Notre rencontre n'est pas due au hasard, je te cherchais. Même si le fait que j'arrive au bon moment pour te sauver la vie n'était pas prévu.
-Et...Pourquoi me cherchiez-vous ? »

Le sourire de Délone se figea, puis disparut aussi vite qu'il était arrivé :

« Je croyais que tu avais deviné. C'est pour te ramener au Maître, bien sûr ! »