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Le Secret des Aliquantes de Galywat



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Informations

» Auteur : Galywat - Voir le profil
» Créé le 31/08/2014 à 00:39
» Dernière mise à jour le 27/01/2015 à 18:37

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Chapitre 9 - Poursuite dans les dédales de Hydry
Elise, Olivier, Fred et Quentin arrivèrent aux abords d'Hydry plusieurs jours après l'incendie de la Plaine de Cachou, en début de soirée. Une étrange atmosphère se dégageait de la ville qui avait l'air d'une carte postale : les façades typiques d'un temps ancien éclairées par mille lumières se reflétant dans la rivière qui la bordait avec en point d'orgue un décor de montagne en arrière-plan offraient un magnifique spectacle pour les yeux du groupe. Pourtant en pénétrant dans les rues étroites de la ville relativement désertes, ils ne se sentirent pas tout à fait à leur aise :

- C'est facile de se perdre ici je pense, dit Quentin.
- Avec ton sens de l'orientation certainement, lui répondit Elise, taquine. Quentin rougit et lui lança un regard noir. Les deux autres ne purent s'empêcher de sourire. Elle faisait référence à ce qu'il s'était passé quelques jours plus tôt, quand après avoir voulu suivre un Balignon dans la forêt à l'écart du groupe, Quentin s'était perdu. C'était l'Evoli d'Elise qui l'avait retrouvé et depuis elle le chambrait souvent en rappelant le malencontreux épisode.
- Je n'aime pas trop non plus ses rues, elles dégagent quelque chose d'étrange, de l'extérieur on avait l'impression que la ville était très éclairée mais ce n'est pas du tout le cas. En plus les gens nous regardent... bizarrement, dit Fred, regardant une personne qui détourna son regard en les croisant.
- C'est vrai, les gens ici ne sont pas très accueillants, confirma Olivier.
- Ils n'ont peut-être pas l'habitude de voir des étrangers, dit Elise. Avançons nous ferions mieux de trouver le centre Pokémon avant qu'il ne fasse entièrement nuit.

L'équipe pressa alors le pas. Cependant comme l'avait pressenti Quentin, les rues étroites et très similaires et courbes formaient un vrai labyrinthe si bien qu'au bout d'un certain temps ils ne surent plus où ils étaient. Pour ne pas arranger la situation, aucun des rares passants ne les aidèrent, fuyant quand on leur posait une question.

- Qu'est-ce qu'ils ont ici ? s'indigna Quentin. Ils ne peuvent pas répondre à de simples questions ?

Ils poursuivirent néanmoins leur route. Au bout d'un moment, Elise remarqua, en s'adressant à Quentin et Fred :

- Ca ne vous rappelle pas l'autre soir à Waturbi ?
- C'est-à-dire ? demanda Quentin.
- Oui j'ai aussi remarqué, dit Fred. J'ai l'impression qu'on nous suit. Non ne te retourne pas Quentin !

Cependant l'homme qui les suivait avait surpris le regard Quentin, et se sachant démasqué, lança l'alerte :

- On est repéré, attrapez-les !

Aussitôt une dizaine d'hommes et de pokémons se ruèrent derrière eux à moins d'une trentaine de mètres. Surpris, le groupe s'était retourné et resta cloué sur place une fraction de seconde puis tous appelèrent leur pokémon, ils coordonnèrent instinctivement leurs attaque : Héricendre généra un brouillard épais dont il avait le secret qui empêcha leurs agresseurs de les voir tandis que Carapuce, Evoli lancèrent respectivement un jet d'eau assez puissant, météores pendant que les Triopikeurs d'Olivier se chargèrent de provoquer des éboulis à l'aide d'une maison en ruine. Cela eut pour effet de retarder leurs poursuivants. Olivier dit aussitôt :

- Il faut agir vite, nos attaques ne feront que les retarder.

En effet ils pouvaient entendre dans le brouillard que les pokemons commençaient à détruire le tas de pierre qui leur barrait le passage. De plus, les attaques des leurs devenaient de plus en plus faibles, même le brouillard devenait de moins en moins opaque. Il poursuivit :

- Nous devons les diviser, ils seront moins efficaces. Elise et Quentin partez à gauche, Fred et moi on part tout droit : on trouvera bien un moyen de se rejoindre.

Aussitôt le groupe se scinda en deux. Alors qu'Olivier et Fred poursuivirent rapidement avec leurs Pokémons dans le prolongement de la rue, Elise et Quentin se dirigèrent en courant sur celui de droite. Après avoir emprunté plusieurs rues différentes pour semer leurs poursuivants ils s'engagèrent dans une rue encore plus sombre que les autres et Quentin incita d'un mouvement de main Elise à s'arrêter. Ils étaient trempés de sueur. Elise s'apprêta à parler mais il lui fit signe de se taire. Ils purent entendre leurs poursuivants qui s'étaient arrêté à un précédent carrefour. Puis ils les entendirent s'approcher, Elise prit alors la main de Quentin et l'entraina dans un creux étroit entre deux habitations. Difficilement elle chuchota quelque chose à Evoli qui grimpa habilement sur le toit. Puis elle se retourna vers Quentin. Ils s'étaient collés l'un contre l'autre si bien qu'on ne puisse pas les voir à moins d'être à moins d'un mètre d'eux. Quentin et Elise se regardèrent dans cet endroit exigu et ressentirent un petit frisson. Ils détournèrent en même temps leurs yeux et Elise esquissa un sourire qui s'éteignit bien vite.

- Ils ne sont pas loin, je les ai vus, cherche Caninos, cherche-les.

Leurs poursuivants n'étaient plus maintenant qu'à quelques mètres d'eux et les deux durent retenir leur respiration pour ne pas se faire repérer. C'est alors qu'un immense fracas se fit entendre quelques rues plus loin.

- Ils sont là-bas ! Vite, il ne faut pas qu'ils s'échappent !

Quelques instants plus tard le calme revint, et après un moment Elise et Quentin sortirent, non sans peine, de leur cachette. Evoli vint les rejoindre, Elise le caressa longuement et le félicita :

- Super Evoli ! T'es génial !
- C'était lui qui a fait le bruit qu'on a entendu ? demanda Quentin.
- Oui je lui avais demandé d'aller plus loin lancer Météores. Je m'étais dit que ça pourrait les faire partir.
- Oui c'était très bien pensé.

Même Hericendre se rapprocha de lui et sembla le complimenter.

- Bon, ce n'est pas tout, poursuivit Quentin, ils vont continuer de nous chercher, il vaut mieux ne pas traîner ici. Rappelons nos Pokémons, nous devrions être discrets.

Ils s'avancèrent alors très prudemment dans la pénombre sans savoir où aller, regardant sans cesse derrière eux et s'arrêtèrent souvent pour guetter le moindre bruit. Ils n'osaient même pas parler pour éviter d'être repérés.

Soudain un Shaofouine fit irruption derrière accompagnée d'une personne encapuchonnée. Elise et Quentin voulurent dégainer leur Pokéball, mais la personne, une femme en l'occurrence, les prévint :

- Vous voulez nous faire repérer, vous êtes fous ou quoi ? Suivez-moi.

Elise et Quentin ne savaient trop quelle attitude adoptée. Mais après tout, la femme aurait eu tout le temps de les neutraliser si elle avait voulu, elle ne devait pas donc leur vouloir du mal. Les deux se concertèrent d'un simple regard et la suivirent. Ils arrivèrent aux abords d'une grande rue très éclairée, c'était sans doute grâce à ce genre de rue qu'on avait l'impression d'une ville très éclairée vu de l'extérieur pensa Quentin, Elise vint à la hauteur de la femme :

- Mais qui êtes-vous ?
- Chut ! Pas maintenant ! Arrêtez-vous.

Elle les plaqua contre un mur tandis que d'une bande de personnes toutes vêtues d'une cape avec un S sur le dos semblaient patrouiller. Ils attendirent une bonne minute après qu'ils soient passés. La femme dit alors :

- Vous les avez vus, eux ? C'est la Team Soulburst, ils ont pris la ville il y a trois jours. On a appris hier qu'ils venaient de prendre le passage des Balignon après la Plaine de Cachou, c'est une chance que vous ayez pu venir, il n'y a pas d'autre moyen d'accéder à la ville. Ils sont nombreux et contrôlent tout : ils ont confisqué la plupart des Pokémons. Ils ont surpris tout le monde si bien que très peu ont réussi à conserver les leurs, moi-même j'ai dû caché Shao.
- Mais pourquoi font-ils ça ? s'indigna Elise.
- Et bien, je crois qu'ils vous cherchent. Vous ressemblez à deux de ceux qui sont sur les photos sur les affiches placardées dans la ville. Vous avez dû être repérés en entrant dans la ville : j'ai vu qu'ils étaient très nombreux ce soir dans les rues et ils nous ont ordonnés de rester chez nous. Je suis venu vous aider. Où sont les deux autres ?

Elise et Quentin furent abasourdis par ces révélations, ainsi étaient-ils recherchés... Quentin répondit alors :

- On a dû se séparer, ils étaient trop nombreux.

La femme grimaça un peu, Quentin eut envie de lui demander pourquoi elle faisait ça, se demandant même si ce n'était pas un piège enfin de compte mais elle reprit avant qu'il ait eu le temps de dire quoique ce soit :

- Bon vous voyez la rue en face : j'habite là-bas, nous y serons en sécurité, je vais envoyer Shao qui nous préviendra si la voie est libre.

Sur ces mots le Shaofouine traversa de façon si rapide la route qu'il fut presque impossible de le voir faire. De l'autre côté de la rue il agita en l'air une de ses longues pattes avants. La femme et Elise courut alors de l'autre côté et Quentin se résolut à les suivre. La maison de la femme se situait quelques mètres plus loin. Elle les invita à y pénétrer. Elise pénétra en première, aussitôt deux masses sautèrent sur elle. Surprise, elle mit du temps à comprendre ce qui se passait jusqu'à ce qu'elle reconnaisse Galvaran et Givrali :

- Gal' et Giv' ! Mais alors...

Elle se releva, une belle jeune femme rousse lui souriait, elle se rua sur elle et la prit dans ses bras. Quentin qui avait regardé la scène sans trop comprendre, dut attendre qu'Elise se retourne pour lui dire toute joyeuse :

- Quentin je te présente Aurore !