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Ice World de Endered2013



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Informations

» Auteur : Endered2013 - Voir le profil
» Créé le 27/07/2014 à 19:09
» Dernière mise à jour le 27/07/2014 à 19:09

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Chapitre 10 : Tout le monde à bord !
Polarhume arriva enfin à la mer, après une marche fatigante de quatre jours entre les roches impénétrables de l'Arctique. Il regarda autour de lui, émerveillé par la clarté de l'eau qui se jetait sur les berges glacées. Seule tâche sur cette mer d'un bleu reflétant le cristal, un navire humain gris. Le gris... c'était un navire de guerre ! Polarhume prêta peu attention au drapeau qui y était attaché ; A l'école du village en Antarctique, il oubliait tout le temps lequel se rapportait à quel pays. Les humains sont si complexes... Pourquoi leur fallait-il des frontières ? Ne pouvaient-ils pas se contenter de vivre en harmonie au lieu d'essayer de dépouiller l'autre à chaque fois que l'occasion se présente ? Et pouvaient-ils seulement se préoccuper du sort des Pokémons, autrefois leurs amis les plus fidèles ? Polarhume avait appris tellement de choses négatives sur les humains qu'il en vint à les haïr. Et il pressentait que les choses n'allaient pas s'arranger. Cependant, il réfléchit plus intensément à ces questions, et constata que les Pokémons avaient le même défaut, sauf qu'ils appelaient ça des clans. Ceux ci avaient dû prendre exemple sur les humains après leur séparation.


Il détourna le regard du navire pour regarder derrière lui, derrière tout le chemin qu'il avait fait pour arriver jusqu'ici. Ce qu'il vit le stupéfia. Les prétendues montagnes de glace n'en étaient pas ! Ce n'était ni plus ni moins que deux blocs énormes se détachant lentement du reste du continent. L'endroit où il avait marché n'était rien d'autre que l'espace crevassé qui séparait ces deux blocs. Il ne semblait plus tenir à grand chose d'ailleurs. Les deux blocs allaient se séparer l'un de l'autre prochainement. Il devait rapidement trouver un moyen pour partir de ces berges, sinon il finirait noyé. La seule échappatoire possible pour lui à ce jour n'était autre que cet hideux navire amarré à quelques kilomètres de la berge où il se trouvait. Il était relativement proche d'une autre banquise. Assez pour qu'il puisse sauter dans le navire depuis cette dernière. Encore fallait-il l'atteindre... Polarhume, grâce à son GPS mental, repéra une fine couche de glace à quelques centaines de pas de la position exacte où il se trouvait. Selon sa carte dont lui avait fait cadeau Kyurem, la traverser permettrait de passer de l'autre côté et d'arriver sur la seconde banquise qui lui permettrait de sauter dans le navire des humains. Bien que cette idée le répugna au plus haut point, il n'avait pas le choix, et il devait se dépêcher, le bâtiment risquait de partir à tout instant et de le laisser en proie aux glaces. Il ne se posa guère de questions et courut vers la fine couche de glace.



Quand il arriva devant, il posa une patte dessus, puis deux. Le sol se fissura légèrement. Cette partie devait être vraiment fragile. Un Polarhume, fissurer de la glace sous le simple effet de son poids, cela aurait été impensable en Antarctique. Il se dépêcha, mais tout de même prudemment, de traverser cette partie et arriva sain et sauf de l'autre côté. Son passage laissa des traces sur cette couche de glace : des milliers de micro-fissures étaient apparus aux endroits exacts où il était passé. Il aurait suffi qu'il soit un peu plus lourd et la glace aurait cédé. Soudain, il entendit un bruit sourd. Sa tête pivota instinctivement vers le navire humain. Une volute de fumée s'élevait au dessus de lui. Puis un souffle le projeta quelques mètres plus loin. Il se releva et regarda autour de lui. La banquise sur laquelle il se trouvait quelques minutes plus tôt venait de se faire exploser par le navire. S'il était resté, il serait mort à l'heure qu'il est.

- Maudits humains ! Incapables de sauvegarder d'autres vies que la leur ! Ils savent qu'ils nous condamnent, mais ils continuent quand même ! Enragea Polarhume.

En jurant et en insultant les humains de tous les noms, il se dirigea vers leur navire, à contre-coeur.



Il arriva juste en face quelques heures de marche plus tard. Le navire était bien plus imposant que vu depuis la banquise maintenant disparue. Ses grands canons étaient encore pointés vers cette dernière et fumaient encore. Polarhume jura une dernière fois et pria Arceus de lui apporter son soutien moral avant de sauter dans ce qui semblait être pour lui, un enfer. Cette carcasse de métal froid était tout simplement un enfer, comme il l'avait pressenti. A peine eut-il sauté qu'un marin passa juste à côté, sans le remarquer bien heureusement. Il se cacha et entendit un autre marin accourir vers le premier :

- Le prochain tir est prévu dans cinq minutes mon capitaine. Ordre du quartier général, dit sur un ton solennel celui qui venait d'arriver.

- Ils se sont encore fait graisser la patte par ces fichus extracteurs de pétrole pour être aussi pressés... Informe les que ce sera fait et demande leur s'il en faut d'autres. C'est vraiment parce que je tiens à mon travail et à mon bâtiment que je le fais, autrement ils iraient se faire foutre à la Défense, dit sur un ton ironique le marin qui semblait être le capitaine du navire.

Polarhume fut étonné de voir que des humains ne souhaitaient pas détruire la banquise mais y étaient contraints. Les humains étaient vraiment horribles entre eux. Il voulait voir un tir de Cuirassé de ses propres yeux et resta à attendre pendant les cinq minutes qui suivirent.



Ce délai expiré, un mécanisme s'enclencha et la tourelle qui tenait les canons commença à pivoter légèrement de façon à viser la position où Polarhume avait été soufflé par l'explosion. Un bruit assourdissant secoua son corps et il vit la banquise au loin s'éclater en morceaux. C'est à ce moment précis qu'ils se rendit compte que même les Pokémons de légende étaient obligés de lutter pacifiquement et indirectement contre les humains. Séparément, il était inutile d'essayer de les affronter, au vu des machines de guerres qu'ils étaient capables de créer. Il vaudrait mieux pour lui qu'il fasse en sorte de ne pas être découvert. Qui sait, ils l'inséreraient peut-être dans un des canons et le tireraient pour le projeter vers la banquise. Oui, les humains étaient capables de ces atrocités. Il lui faudra beaucoup de prudence pour survivre sur ce navire en attendant d'arriver en Sibérie. Après ce spectacle époustouflant et effrayant auquel il venait d'assister, il s'employa à trouver une cachette digne de ce nom pour qu'aucun humain ne le trouve. Après quelques minutes de réflexion, il trouva : les bouches d'aération.


- « Tu me suis toujours ? » s'enquit le vieux Hexagel.

Je hochai la tête, toujours plongé en Arctique aux côtés de Polarhume.

- « Très bien, Polarhume est vraiment extraordinaire n'est ce pas ? Voyons le reste de ses aventures alors si elles te passionnent ! » s'exclama Hexagel avec enthousiasme.