Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Rubis & Saphir - The Origins de Feather17



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Feather17 - Voir le profil
» Créé le 24/07/2014 à 15:14
» Dernière mise à jour le 24/08/2020 à 16:13

» Mots-clés :   Action   Aventure   Drame   Hoenn   Présence de personnages du jeu vidéo

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
005. 1x05 - Timmy
Précédemment : Sofian emménage à Hoenn et part en voyage dans le but de devenir un champion d’arène avec un Poussifeu maladroit comme compagnon d’aventure. Il fait la rencontre de trois dangereux membres de la Team Rocket en mission secrète à Hoenn. Suite à un match contre un inconnu qui voulait mesurer son potentiel, Sofian se fait agresser par la Team Rocket qui désire l’éliminer avant qu’il soit assez puissant pour les empêcher de mener à bien leur mission. Mais Poussifeu applique les conseils de Sofian et son entraînement porte ses fruits lorsqu’il chasse les bandits.

Pokémon #201e
En se réveillant ce matin-là, Sofian jeta un regard à travers la fenêtre et constata avec tristesse que le ciel gris et chargé préparait une de ces journées pluvieuses qui rendaient les humeurs maussades. Il était arrivé dans la ville au beau milieu de la nuit et s’était précipité vers le centre pokémon qui lui offrait enfin un repos confortable. En s’endormant la veille, il avait à nouveau ressenti cette excitation qui apparaissait lors des grands jours importants ; ce matin, la grisaille et l’obscurité du climat affligeant lui apportait la certitude que rien d’intéressant ne se produirait ce jour-là.
Durant les deux jours de voyage à travers le bois, Sofian avait préparé un programme d’activités bien fourni pour le moment où il entrerait à Clémenti-Ville : le matin serait consacré à la visite de la métropole, ensuite il dînerait dans un parc afin de découvrir les pokémons exotiques de Hoenn et seulement après avoir entraîné son Poussifeu se rendrait-il à l’arène tenue par son père afin de le défier. Mais l’averse déchaînée qui s’abattit sur Clémenti-Ville durant sa promenade dans le centre-ville embouteillé mit à mal ses projets. Surpris par la violence du torrent aquatique qui lui tombait dessus, Sofian rebroussa chemin vers le centre pokémon à travers le parc, l’unique chemin qu’il connaissait. Plus un pokémon n’était visible, les Rattata s’étaient tous enfuis, les Medhyèna – calmes et gentils dans cette ville – s’étaient abrités sous les bennes à ordure des ruelles sombres et plus aucun pokémon aquatique ne nageait dans le lac. En courant dans le parc inondé, Sofian se rendit compte de sa solitude et, le ciel obscur ne l’aidant pas à avoir des pensées positives, il comprit enfin à quel point son voyage dans Hoenn allait être pénible, seul. Cependant…
Une silhouette se dessinait au loin, debout contre un arbre. La personne qui s’appuyait contre le tronc de cet arbre n’avait pas l’air de bouger et, plus Sofian avançait dans le parc, plus il constatait qu’elle n’était pas près de partir s’abriter car elle avait l’air de ne pas se préoccuper de la pluie. Maintenant qu’il était plus prêt, Sofian remarqua que le corps de petite taille du jeune garçon grelottait de froid.
– Tout va bien ? demanda-t-il, inquiet.
Le garçon sursauta et se retourna brusquement. Son visage pâle ruisselait d’eau de pluie et une énorme mèche de ses cheveux dorés, qui devaient être touffus dans des jours normaux, lui collait sur le front. Malgré la pluie qui perlait sur sa peau, Sofian fut capable de voir le teint très pâle du garçon, ses yeux gris bouffis par des larmes et des cernes plutôt apparents. Sa chemise blanche était bien trop grande pour sa petite corpulence mais son association avec son pantalon brun lui donnait un air class et irréprochable.
Le jeune garçon tenait dans une main une lettre humide qu’il glissa discrètement dans sa poche lorsque Sofian s’approcha de lui.
– Il y a un problème ? réitéra Sofian, de plus en plus inquiet.
Le garçon hocha négativement de la tête et s’essuya le visage comme pour sécher ses larmes. Mais la pluie qui tombait à verse inonda ses joues à nouveau.
– Tu ne devrais pas rester dehors sous ce temps, tu vas tomber malade, conseilla Sofian.
Le garçon acquiesça d’un sourire ironique en soupirant.
– Ce n’est pas grave, je suis habitué… répondit-il tristement. Tu devrais aller t’abriter toi aussi.
Et il quitta son arbre en se dirigeant vers la sortie du parc d’un pas malheureux.

Pokémon #201n
La pluie tombait drue à présent et Sofian courait dans les rues de Clémenti-Ville à la recherche du centre pokémon. Mais il semblait qu’il s’était perdu car il ne reconnaissait aucunes des rues qu’il empruntait. Après avoir jeté un rapide coup d’œil à son plan pour éviter de le mouiller, il reconnut le toit rouge vif de l’hôpital pour pokémon à quelques centaines de mètres et s’y dirigea. Mais il s’arrêta sur son chemin car en face de la façade arrière du centre pokémon se trouvait un bâtiment qu’il avait longuement recherché.
L’arène pokémon de Clémenti-Ville n’était pas aussi exceptionnelle que celle de sa ville natale, Azuria, et il fut déçu un instant en ne retrouvant pas la splendeur de la piscine olympique qui servait d’arène à son père dans un passé révolu. Ce bâtiment était rectangulaire et construit sur un seul étage et possédait un toit plat. Au-dessus des doubles portes vitrées de l’entrée était taillée dans la pierre de la façade une lettre « N » entourée de pierres brunes pâles qui formaient un cadre rectangulaire. Sofian se souvint que dans le reportage qu’il avait vu le jour de son emménagement, il avait été précisé que le type pokémon de prédilection de l’arène de Clémenti-Ville était le type normal. Sentant l’excitation de retrouver son père qui devait se trouver juste derrière ses portes, et s’étouffant sous les énormes gouttes d’eau qui fouettaient son visage, Sofian préféra oublier l’entraînement de Poussifeu et fonça vers les portes automatiques pour entrer dans la première arène de son parcours dans Hoenn.
Il rebondit brutalement contre les portes vitrées et fut projeté au sol inondé car les portes étaient restées fermées.
– Qu’est-ce que c’est que ce bord… ?! jura Sofian en se palpant son nez endolori.
– Tu es à la rue en fait ?
Sofian se releva d’un bond et se retrouva nez-à-nez avec le jeune garçon du parc. Il avait l’air remis de son étrange tristesse mais son teint était toujours beaucoup trop pâle.
– Je suis tombé en voulant rentrer dans l’arène, s’expliqua Sofian. Je sais, c’est stupide.
– Tu sais que l’arène est fermée ?
– Comment ça ? Fermée dans le sens…
– Dans le sens pas ouverte, dit le garçon en souriant, amusé.
Sofian soupira de déception. Il avait effectué tout ce trajet depuis le Bourg-en-vol, ou même depuis Kanto, juste pour retrouver son père et le défier, et voilà qu’il se retrouvait devant une porte fermée.
– Merci pour l’info, dit-il sombrement avant de tourner les talons et repartir vers le centre pokémon sous une pluie qui se calmait petit à petit.
Il repensa alors à la présence du garçon devant l’arène et se demanda bien ce que lui faisait dans les parages. Ayant dans l’idée de ne pas perdre ses précieux jours de voyage, il se tourna afin de faire connaissance et de percer le secret de sa tristesse. Mais le garçon n’était plus dans la rue et les portes vitrées de l’arène se refermaient sur ses talons.
– C’est une blague ? se scandalisa Sofian.
Il se jeta sur les portes vitrées qui lui refusaient toujours l’accès et tambourina de toutes ses forces.
– Alors quoi, faut être au pas de la mort pour pouvoir rentrer dans cette arène ? s’énerva-t-il.
Comme si on l’avait entendu, les portes s’ouvrirent alors et il tomba à la renverse à l’intérieure de l’arène.
– Je peux vous demander pourquoi vous toquer comme un malade sur cette porte ? Vous ne voyez pas que l’arène est fermée ?
Sofian se releva une nouvelle fois et se retrouva en tête à tête avec un homme d’âge mûr et au visage strict. Au sommet d’une taille longue et élancée, ses courts cheveux noirs et ses petits yeux de même couleur dénotaient un petit air autoritaire que Sofian reconnut directement.
– Sofian ?
– Papa !
Et l’adolescent se jeta dans les bras de son père qu’il n’avait plus vu depuis des mois.
– Ta mère m’a prévenu de votre emménagement à Hoenn, mais elle s’est bien cachée de me dire que tu venais me rendre une petite visite ! dit Norman d’une voix émue en gardant son fils dans ses bras.
– C’est plus que pour une visite que je suis venu à Clémenti-Ville, c’est carrément pour te défier et remporter ton badge !
Norman relâcha son fils subitement et haussa les sourcils, étonné.
– Et tu comptes combattre avec ton Rondoudou ? interrogea-t-il en s’esclaffant d’un rire tendre. Sofian, pour gagner un badge d’arène, il faut être…
– …inscrit pour la Ligue Pokémon, termina l’adolescent en sortant sa carte de dresseur et en la lui montrant. Le Professeur Seko m’a fait l’honneur de me sponsoriser, grâce à toi !
– Ça veut dire que… il t’a offert un pokémon ?
Sofian fit apparaître son Poussifeu qui se matérialisa dans ses bras.
– Un Poussifeu ? s’étonna Norman. Es-tu sûr d’être capable d’élever un pokémon feu ?
– Poussifeu et moi avons eu quelques difficultés pour nous entendre au début, avoua Sofian en se remémorant la boule de feu qu’il s’était pris au visage, mais on est de bons amis à présent !
Poussifeu approuva en chantonnant et sauta dans les bras de Norman en reconnaissant l’odeur de son maître.
– Eh bien ! s’exclama Norman en caressant le petit poussin d’un air amusé. Je suis impressionné ! Et très fier de toi, fiston !
– Excusez-moi, Monsieur Match ? appela une voix derrière lui.
C’est alors que Sofian remarqua entre deux portes en bois la présence du garçon au teint pâle qu’il avait rencontré dans le parc et qui s’était glissé entre les portes de l’arène avant lui. Norman se frappa le front en se souvenant aussi du garçon et rendit Poussifeu à son fils.
– Oh oui, juste ! Timmy, je te présente mon fils Sofian. Sofian, Timmy Bronam, le neveu d’un bon ami.
– On s’est déjà rencontré, répondit le garçon en lui serrant la main.
– Malheureusement Timmy, je n’ai pas capturé un pokémon pour toi car je pense que tu devrais toi-même t’en occuper, reprit Norman alors que Sofian fronçait les sourcils en ne comprenant pas trop la conversation. Si tu veux être son ami, tu dois le rencontrer toi-même. C’est pourquoi je t’offre une pokéball vide et mon Zigzaton qui t’aidera à le capturer.
– Mais… je ne sais même pas comment m’y prendre ! s’effraya Timmy en commençant à respirer difficilement. Il paraît que les pokémons sont dangereux et je ne voudrais pas blesser le vôtre.
– Oh et bien… Je suis très occupé ici, avec la paperasse pour le changement de type de l’arène et les dernières préparations pour la saison 2011-2012, expliqua Norman en réfléchissant à une solution. Sofian, tu pourrais peut-être aider Timmy à se trouver un compagnon de voyage ?
– Eh bien…
Sofian hésita un instant, comprenant que le match contre son père serait repoussé à plus tard s’il acceptait. Mais comment refuser alors que le garçon semblait terrorisé à l’idée de rencontrer un pokémon sauvage. Et puis, lui-même avait eu besoin de l’aide de Flora lors de sa première rencontre avec des pokémons en liberté. Soupirant en acceptant de repousser sa première victoire officielle dans la Ligue Pokémon, Sofian acquiesça de la tête.
– Merci beaucoup ! remercia Timmy, et son visage s’illumina de bonheur.

Pokémon #201t
L’appel d’une dame âgée qui venait de se faire cambrioler nécessita l’intervention de l’agent Jenny et d’une dizaine de policiers car il avait semblé à la victime de voir les brigands accompagnés de leurs pokémons dans son jardin. Par conséquent, le commissariat était réduit à deux effectifs ; tous deux étaient ligotés et bâillonnés dans un placard à balais.
Une fois avoir libéré l’accès, Jessie, James et Miaouss purent alors entrer dans le bureau de l’agent Jenny et fouiller dans tous les dossiers qu’ils trouvaient.
– Il est forcément repris quelque part dans ces dossiers, dit Jessie qui commençait à perdre patience.
– S’il est toujours comme on l’a connu, il serait fort peu probable qu’il ait réussi à se faire coincer… grommela James.
– N’oublie pas qu’il est recherché à Kanto, et donc qu’il est fiché dans les registres des autres régions au cas où, rappela Jessie.
– Mais qui vous dit qu’il est ici à Hoenn ? questionna Miaouss en rangeant la dixième farde qu’il avait fouillée à l’endroit où il l’avait prise pour ne pas qu’on comprenne ce qu’ils recherchaient.
– Parce que tout le monde s’enfuit à Hoenn ! répondit simplement Jessie. C’est une région tellement grande que ce n’est pas compliqué de ne pas être repéré ici…
– Mais… et même si on le retrouvait, je persiste à penser que c’est une mauvaise idée de lui demander de l’aide, dit James en ouvrant le programme informatique de la police de Hoenn. Tu as oublié ce qu’il nous a fait la dernière fois qu’on a travaillé ensemble ?
Jessie haussa les épaules pour toute réponse.
– Plus vite on aura terminé notre mission, plus vite on rentrera chez nous, ajouta-t-elle en réponse au regard noir de son acolyte. Et il peut nous aider à terminer très vite notre job !
– Je crois qu’il est impossible de le retrouver, il sait trop bien se cacher… intervint Miaouss après avoir lu une vingtaine de registres.
– Attendez un peu ! s’excita James en les appelant à lire ce qu’il voyait à l’écran. Ecoutez ça : « Vol de Spoink et marché noir impliquant vente et maltraitance des pokémons. Dernière apparition : Mérouville. Individu presque intercepté. Fuite vers Clémenti-Ville. Merci de prendre au sérieux cette affaire car individu recherché internationalement. Signé : Agent Jenny de Mérouville. »
– Je crois que nous avons retrouvé notre ami, annonça Jessie en souriant largement.
– Et notre ennemi aussi, fit remarquer Miaouss en pointant une patte vers la fenêtre.
Deux adolescents marchaient dans la rue en direction de la sortie de la ville sous une pluie fine.
– Il va encore nous empêcher de mener à bien nos projets… se lamenta James. Avec son petit Poussifeu capable de battre nos deux pokémons bien entraînés…
– On n’a qu’à le lui voler ! proposa Miaouss. Sans son Poussifeu, il ne nous battra plus et nous, on aura un pokémon surpuissant !
Jessie et James échangèrent un regard satisfait par le plan et s’échangèrent un sourire machiavélique.

Pokémon #201r
– Je suis content que la pluie se soit arrêtée, parce que je doute qu’on aurait trouvé des pokémons sous la tempête de tout à l’heure, avoua Sofian alors qu’ils entraient sur la Route 102.
Le chemin entre les arbres était boueux et pour rencontrer des pokémons sauvages, ils allaient devoir s’enfoncer dans les bois où le sol avait été ravagé par la pluie de la matinée. Heureusement, la chaleur d’été allait sécher rapidement la gadoue qui servait de sol.
– Que recherches-tu comme pokémon, exactement ? demanda Sofian alors qu’ils avançaient entre les arbres en ouvrant les yeux autour de lui.
– Oh, un pokémon qui sera capable de me protéger dans mon voyage, répondit Timmy qui semblait avoir du mal à suivre le rythme rapide des pas de Sofian. Je n’ai pas besoin d’un monstre de compétition, juste d’un ami avec qui traverser Hoenn.
– Tu es aussi à la conquête des badges d’arène ?
– Oh non ! Pas du tout ! Je n’ai même pas l’âge requis pour participer à la Ligue Pokémon. Je n’ai encore que quinze.
Sofian observa le garçon avec surprise car son teint pâle et sa petite taille le faisait ressembler à un enfant de douze ans.
– Mais alors, tu ne peux pas voyager avec un pokémon ! remarqua-t-il.
– Je sais, mais j’ai reçu une dérogation car, vu les circonstances, mon cas est… plutôt spécial.
– Pourquoi ?
Timmy hésita avant de répondre et afficha un air que Sofian ne connaissait que trop bien, l’air qu’avaient les adultes lorsqu’ils préféraient ne pas dire la vérité pour éviter d’inquiéter leur entourage. La dernière fois que Sofian avait vu cet air sur le visage de sa mère et qu’il avait insisté, il avait appris que son père allait emménager à Hoenn seul et qu’il ne le reverrait que durant les vacances scolaires. Depuis, Sofian avait appris à ne plus poser de questions à chaque fois qu’il voyait cet air d’hésitation, et il préféra ne pas approfondir le sujet avec Timmy qui se sentait a priori mal à l’aise.
Ils continuèrent à avancer dans les bois, Sofian lui racontant les aventures qu’il avait vécues depuis qu’il était arrivé à Hoenn, et ils débouchèrent très vite devant une large rivière parsemée de gros rochers recouverts de mousse. Sofian douta que les Magicarpe qui remontaient la rivière intéressaient Timmy et au vu de sa réaction en voyant l’endroit désert de pokémon, il avait raison.
Un oiseau chantonnait quelque part dans les arbres autour d’eux et Sofian scruta les feuillages pour découvrir de quelle race de pokémon il s’agissait. C’est alors qu’un bruissement d’ailes attira son attention et une petite mouette blanche aux rayures bleues d’à peine trente centimètres de hauteur atterrit sur un rocher et s’abreuva dans l’eau calme de la rivière.
– Ça te dit un Goélise ? demanda Sofian en scannant le pokémon à l’aide de son Pokédex. C’est un pokémon de type vol et aquatique.
– Non, il ne me sera d’aucune utilité… répondit mystérieusement Timmy.
– Et bien, moi il m’intéresse ! se décida Sofian. Profitons-en pour te montrer comment tu vas t’y prendre avec ton futur pokémon !
Sofian fit sortir son Poussifeu de sa pokéball et, en voyant le poussin apparaître au bord de la rivière, le Goélise sauvage comprit qu’il allait être attaqué et se posta en position de défense.
– Tu es sûr qu’un pokémon de type feu pourra faire… long feu face à un pokémon aquatique ? avertit Timmy.
– Je n’ai pas trop le choix, je n’ai que Poussifeu dans mon équipe. Oh, au fait, joli jeu de mot ! Allez Poussifeu, attaque « charge » !
Poussifeu courut vers le Goélise sauvage mais s’arrêta brusquement en touchant l’eau avec ses pattes.
– Ne me dis pas que tu as peur de l’eau, soupira Sofian en se souvenant que son pokémon n’était pas le plus courageux de tous. L’autre jour, tu nageais dans un lac et maintenant, tu ne veux pas marcher dans une… Attention !
Le Goélise sauvage avait profité de l’hésitation de Poussifeu pour passer à l’offensive. Il ouvrit son bec et un filet d’eau frappa le poussin à pleine puissance. Poussifeu tomba à la renverse en poussant un cri de douleur.
– Ça a dû être super efficace ! s’exclama Timmy en percevant la douleur du pokémon.
– Poussifeu, relève-toi et envoie ton attaque « flammèche » !
Le poussin se releva d’un bond et ouvrit le bec. Des boules de feu s’en échappèrent et fusèrent vers le Goélise qui s’envola. Les boules de feu explosèrent sur le rocher sur lequel la mouette se reposait précédemment tandis qu’elle s’enfuyait par les airs.
– Ah non ! s’horrifia Sofian en voyant sa proie prendre la fuite. Poussifeu, saute sur les rochers et rattrape-le !
Poussifeu bondit sur les rochers dans la rivière et sauta dans les airs. Il retomba sur le dos du Goélise qui fut écrasé par le poids du poussin et retomba violemment sur le sol boueux.
– Et maintenant, « pic-pic » ! ordonna Sofian en consultant la page informatique de Poussifeu dans son Pokédex.
À son grand soulagement, Sofian constata que son pokémon connaissait bel et bien cette attaque car Poussifeu picorait à présent le Goélise qui avait du mal à se débarrasser de son adversaire.
–« Flammèche » à nouveau !
Poussifeu quitta le dos du Goélise qui tenta de s’envoler à nouveau mais ne fut pas assez rapide. Les boules de feu explosèrent sur son aile gauche et la mouette s’écrasa à nouveau au sol dans un cri de douleur.
– Et maintenant, l’heure est venue de te capturer ! annonça Sofian en ouvrant son sac à dos avec précipitation.
Il choisit une des cinq pokéballs vides que lui avait offertes le Professeur Seko et la lança en plein sur le crâne du Goélise qui se métamorphosa en lumière rouge et pénétra dans la balle. Celle-ci retomba au sol et se mit à balancer de la même manière qu’elle s’était agitée avec le Chenipotte de Flora. Mais cette fois-ci, elle s’arrêta très rapidement et annonça alors la défaite du Goélise et sa capture.
Sofian se précipita vers sa pokéball, la prit en main et s’écria d’une voix triomphante :
– J’ai capturé mon premier pokémon !
Poussifeu couina de bonheur et tourna autour des jambes de son maître dans une sorte de danse de la joie.
– Rohlala, je doute que j’arrive à combattre comme toi… dit Timmy en applaudissant l’exploit de l’adolescent.

Pokémon #201
Accompagnés de Poussifeu qui marchait à côté d’eux, Sofian et Timmy avaient repris leurs recherches de pokémon à travers le bois et ils commencèrent à désespérer à mesure que le soleil descendait dans le ciel. Sofian se rendit compte que trouver un pokémon spécifique n’était pas aussi évident qu’il l’avait pensé pendant toutes ces années durant lesquelles il avait rêvé de voyage aventureux. Ils avaient passé toute l’après-midi à traverser les bois de fond en comble et n’avaient rencontré que des pokémons insectes inintéressants et toute une nuée de Roucoups beaucoup trop évolués physiquement. De plus, Timmy recherchait un type de pokémon spécifique qu’il n’avait vu qu’en magazine mais qu’il savait se cacher dans les environs.
Alors que le soleil atteignait l’horizon, ils arrivèrent enfin dans une énorme plaine où des pokémons étranges gambadaient paisiblement.
– C’est ça que je recherche ! Des Tarsal !
Les Tarsal devaient être les pokémons les plus spéciaux que Sofian eût jamais vu dans sa vie. On aurait dit de petits bébés emmitouflés dans une robe blanche, comme s’ils étaient déguisés en fantôme pour une fête d’Halloween, et munis d’un casque vert à cornes rouges qui cachait leur vue.
– Quels genres de pokémons sont-ils ? s’intéressa Sofian en restant loin d’eux afin de ne pas les déranger.
– Ce sont des pokémons de type psy, et il paraît qu’ils peuvent aider à apaiser… les âmes sensibles, expliqua Timmy à nouveau mystérieux dans ses propos.
Le garçon approcha un grand Tarsal avec précaution mais le pokémon semblait amical et le laissa le caresser. Poussifeu rejoignit Timmy et les autres Tarsal se réunirent autour d’eux, comme intrigués par l’humain, et demandèrent à se faire caresser à leur tour. Timmy éclata de rire en étant emporté par un troupeau entier de Tarsal câlins et Poussifeu s’amusait avec un tout petit Tarsal tout frêle. Sofian s’amusa de regarder le garçon et son ami pokémon sympathiser avec ces Tarsal étranges. En capturer un allait être facile s’ils devenaient amis, songea Sofian.
Soudain, comme si le calme et la paix ne devaient pas durer trop longtemps, une longue masse violette fusa à la vitesse d’un train et percuta le groupe de pokémons qui se dispersèrent dans les cris entre les arbres. Timmy se jeta au sol pour éviter l’attaque du pokémon inconnu et le plus petit des Tarsal, celui que Sofian avait observé comme étant frêle, fut propulsé dans les airs et retomba violemment sur l’herbe mouillée.
– Timmy !! s’écria Sofian, désemparé par l’attaque soudaine. Poussifeu !! Poussifeu ??
Mais son pokémon ne lui répondit pas. Affolé, Sofian chercha des yeux tout autour de lui et reconnut l’Arbok qui les avait attaqués. Le cobra se tenait fièrement dressé devant sa maîtresse qui était accompagnée de ses acolytes habituels. Devant eux, Poussifeu était renfermé dans une cage en métal.
– Pour qui vous prenez-vous pour nous attaquer ainsi ? s’énerva Timmy en se relevant difficilement.
– Pour la Team Rocket, pardi ! répondit James noblement.
– Sofian, tu connais ces gens ?
– Oui, ce sont des bandits qui veulent ma peau parce qu’ils croient que je pourrais être un fardeau pour leurs projets de voleurs ! répondit Sofian en mettant le plus de dégoût dans sa voix.
– Attention, à parler sur ce ton, tu pourrais lui faire croire que nous sommes malveillants, lança Jessie.
– Et nous ne voulons pas te tuer, nous voulons juste te mettre hors d’état de nuire, précisa James, nous ne sommes pas des monstres !
– Vous n’êtes que des crapules ! Vous n’avez pas le droit de voler le pokémon de Sofian !
– Si j’ai bien compris Jessie, cela signifie qu’on peut voler les siens ? s’étonna James de façon ironique.
– Rendez-moi mon Poussifeu ! somma Sofian de manière autoritaire.
– Viens le chercher si tu le veux, proposa Miaouss.
Sofian perdit patience et courut vers la Team Rocket.
– Attention Sofian, c’est un piège ! avertit Timmy. S’ils veulent ta peau, c’est qu’ils préparent quelque chose !
Sofian s’arrêta instantanément et en effet, Timmy avait eu raison. Car dix centimètres plus loin sur sa route, le Smogogo de James sortit du sol à une vitesse vertigineuse et manqua de peu Sofian.
– Vous avez encore foiré votre coup ! nargua Sofian. Alors maintenant, cessons de jouer !
– De toute façon, sans pokémon, tu ne nous échapperas pas ! répliqua Jessie en passant du ton de l’amusement à un ton beaucoup plus dangereux et menaçant.
– Alors il vaut mieux que je demande de l’aide à mon autre pokémon, rétorqua Sofian en souriant, car il savait que la Team Rocket n’avait pas prévu qu’il en capturerait un nouveau. Goélise, vient sauver Poussifeu !
Le pokémon mouette sortit de sa pokéball et se matérialisa dans les airs devant son nouveau maître. Malgré l’expression de surprise sur le visage des malfrats, Sofian ne se sentit pas tout à fait optimiste car son nouveau pokémon était toujours affaibli par son combat précédent. Mais Goélise fut rejoint par le Zigzaton que son père avait prêté à Timmy.
– Goélise, renvoie ton attaque aquatique de tout à l’heure ! ordonna Sofian qui se promit qu’au cas où il survivrait une journée de plus, il s’obligerait à apprendre par cœur les attaques de ses pokémons.
Goélise ouvrit son bec et le filet d’eau fusa vers Miaouss qui fut propulsé loin derrière la scène en crachant tel le chat qu’il était.
– Oh ça, tu vas le payer ! assura Jessie. Arbock, « morsure » !
– Smogogo, « détritus » !
– Vous utilisez tout le temps les mêmes attaques ! Ça en devient ridicule ! Goélise, évite et charge-les !
– Zigzaton, sauve le pokémon de Sofian ! ordonna Timmy derrière lui.
Arbok glissa rapidement vers Zigzaton en montrant ses crocs mais le raton-laveur sauta agilement et évita l’attaque, laissant Arbok refermer ses crocs dans le vide. Goélise battit fortement des ailes pour passer au-dessus du jet de crasse que lui envoyait Smogogo et frappa James sur la poitrine. James tomba à la renverse, tandis que Zigzaton frappait Jessie qui fut entraînée dans la chute de son acolyte sous les cris de victoire de Poussifeu qui semblait s’amuser comme un fou dans sa cage.
– Jessie, on a le Poussifeu, fit remarquer James, et si on s’enfuyait avant qu’il ne soit capable de le récupérer ?
– Bonne idée ! approuva celle-ci. On décampe !
Et les membres de la Team Rocket rappelèrent leurs pokémons, saisirent la cage de Poussifeu qui s’apeura enfin, et déguerpirent en courant dans les bois.
– Revenez !! hurla Sofian en voyant son pokémon se faire dérober. Il faut qu’on les rattrape !
Sofian se tourna vers Timmy pour le presser à le suivre et étouffa une exclamation de surprise.

Pokémon #201i
Le garçon était à quatre pattes au sol et respirait difficilement. Son teint pâle était encore plus effrayant et ses yeux rouges étaient sur le point de sortir de leurs orbites.
– Oh mon Dieu, qu’est-ce qu’il t’arrive ?! s’horrifia Sofian en accourant près de lui.
Il voulut l’aider à se relever mais Timmy retomba sur le dos et sa respiration saccadée se transforma en un long râle terrorisant.
– Cri… crise… de… pa…nique… balbutia-t-il entre deux respirations saccadées.
– Qu’est-ce que je dois faire ?? Essaie de te calmer ! AU SECOURS !!
Alors que Sofian perdait ses moyens en voyant l’état catastrophique du garçon qu’on lui avait confié, le petit Tarsal tout frêle rampa vers lui et posa sa tête contre son torse. Une vague d’énergie bleue entoura ses cornes et entra dans le torse de Timmy qui toussota fébrilement avant de se calmer. Les larmes aux yeux, Sofian observa le Tarsal apaiser le jeune garçon et remercia le ciel d’avoir rencontré ce pokémon.
Lorsque la crise de panique de Timmy fut passée, il l’aida à s’asseoir sur l’herbe mouillée et plongea son regard interrogatif dans ses yeux rouges de fatigue.
– Je suis malade, avoua Timmy en soupirant et en baissant la tête, honteux. Je suis malade depuis que je suis tout petit et ces crises d’asthme me prennent de plus en plus souvent. Généralement, je dois attendre plusieurs heures avant que ça ne passe.
Tout en évitant le regard inquiet de Sofian, il se tourna vers le Tarsal qui venait de le sauver d’heures de torture et lui fit un sourire remerciant.
– Ton pouvoir m’a fait beaucoup de bien, lui dit-il. Je savais que les pokémons psy pouvaient m’aider mais je ne pensais pas que c’était à ce point-là. Merci, Tarsal.
Le petit Tarsal tout frêle lui donna un léger coup de crâne comme geste de sympathie.
– Je suis désolé que tu aies subi une blessure, dit Timmy en parlant de l’attaque d’Arbok. Et tes amis qui se sont enfuis sans toi… Si je peux t’aider de quelque façon, n’hésite pas.
Tarsal lui répondit en se blottissant contre lui.
– J’ai quelque chose à te proposer.
Timmy fouilla dans sa poche et en ressortit la pokéball que Norman lui avait prêtée.
– Est-ce que ça te dirait de voyager avec moi, mon ami ? On pourrait s’entraider. Toi, tu m’aiderais à faire passer mes crises d’asthme et moi, je veillerais sur toi et je ferais en sorte que tu grandisses et te renforces pour ne plus être le petit Tarsal tout frêle qu’on abandonne derrière soi. Qu’en dis-tu ?
Tarsal leva la tête et ils furent enfin capable de voir ses yeux rouges sous son casque vert. Il essuya une larme, toucha la pokéball de sa patte et y pénétra en un flash de lumière rouge. La balle ne se balança pas mais annonça d’un bruit sourd la capture directe du Tarsal. Rayonnant de joie comme Sofian ne pensait jamais le voir, Timmy fit sortir son Tarsal de sa pokéball et le prit dans ses bras.
Zigzaton cracha alors férocement. Sofian se retourna vers le raton-laveur de son père qui regardait dans le ciel. Une énorme montgolfière à l’effigie de Miaouss prenait de la distance et rapetissait à vue d’œil vers l’horizon du ciel dégagé.
– Poussifeu !! s’écria Sofian en se souvenant que son pokémon avait été dérobé. Comment on va faire pour le récupérer ? Ils sont beaucoup trop hauts pour que Goélise puisse les atteindre !
– Ne t’inquiète pas, Tarsal a des pouvoirs dont tu n’imaginerais jamais l’existence, affirma Timmy en souriant. Tarsal, veux-tu bien utiliser ton « choc mental » pour récupérer Poussifeu ?
Tarsal acquiesça et porta ses pattes sur son crâne. Ses cornes s’entourèrent d’une aura rouge et, au grand étonnement de Sofian, la montgolfière changea de direction et fusa vers eux, comme si elle était attirée par un énorme aimant. De là où ils étaient, ils pouvaient entendre les cris de peur de la Team Rocket qui se battait pour reprendre le contrôle de leur appareil volant.
– C’est beaucoup mieux ainsi ! remercia Sofian alors que la montgolfière n’était qu’à quelques mètres au-dessus de leurs crânes. Goélise, va récupérer notre ami Poussifeu !
Goélise battit des ailes et s’envola dans la nacelle où les trois membres de la Team Rocket fouettèrent de leurs bras l'air autour d’eux pour se débarrasser de la mouette. Cette-dernière attrapa la cage de Poussifeu et la poussa hors de la nacelle. Sofian la rattrapa et libéra son pokémon qui se jeta dans ses bras, soulagé de retrouver son maître.
– Tu peux nous en débarrasser, s’il te plait ? demanda poliment Timmy à son Tarsal.
Tarsal se concentra à nouveau et la montgolfière fut propulsée vers le soleil couchant comme un vulgaire caillou dans un lance-pierre. Sofian et Timmy fêtèrent leur victoire bruyamment en dansant avec leurs pokémons.
Sofian ne savait plus où il avait lu ces phrases, mais il constata avec bonheur qu’elles étaient fichtrement correctes : il se crée des liens indicibles lorsqu’on partage de belles aventures. Combattre trois dangereux voleurs en faisait partie.

Pokémon #201d
Le soleil s’était déjà couché lorsqu’ils furent de retour dans l’arène de Clémenti-Ville. Ce fut dans la joie et la bonne humeur qu’ils racontèrent leurs périples. Norman était un bon spectateur, il affichait les airs surpris ou soulagés aux moments opportuns. Il les félicita même chaleureusement pour la capture de leurs nouveaux pokémons. Mais lorsqu’il apprit l’identité des trois bandits, son visage s’assombrit.
– Faites attention, les enfants, conseilla-t-il avec sérieux. J’ai déjà entendu parler de la Team Rocket lorsque nous étions toujours à Kanto. Il paraît que leur patron est un ancien mafioso et que ses pokémons sont surpuissants. On entend souvent parler de cette bande qui essayerait de prendre le contrôle de Kanto en organisant des putschs. Vous feriez mieux d’éviter tout contact avec eux. J’informerai l’agent Jenny de leur présence près de Clémenti-Ville.
Sur ces paroles, Sofian et Timmy promirent de ne pas se mêler de leurs affaires, même si c’étaient plutôt eux qui se mêlaient des leurs, pensa Sofian.
– Merci énormément pour votre aide, Monsieur Match, remercia Timmy en serrant la main du champion. Vous avez été tellement bon avec moi. Je ne vous serai jamais assez reconnaissant pour vous êtes battu pour obtenir ma dérogation.
– Oh, cela n’a pas été très compliqué, avoua-t-il, je suis très célèbre dans le coin !
– Merci encore Sofian, ajouta Timmy en serrant la main de son nouvel ami.
– Ce fut un plaisir, répondit l’adolescent en affichant un sourire chaleureux.
Timmy leur envoya un dernier sourire de reconnaissance et quitta l’arène.
– Timmy, attends ! s’exclama subitement Norman.
Le jeune garçon se retourna d’un coup.
– Pourquoi ne ferais-tu pas route avec Sofian, vous avez l’air de bien vous entendre ! proposa-t-il. Sofian, Timmy doit rejoindre Vergazon, le village où il réside. Comme il est trop jeune pour avoir un pokémon, la dérogation que je lui ai obtenue lui permettait de voyager jusqu’à Vergazon en compagnie d’un pokémon pour le protéger car malheureusement, personne ne peut l’y accompagner. Mais je serais beaucoup plus rassuré si tu acceptais de voyager avec lui jusqu’à Vergazon. Vergazon se trouve sur ton chemin vers la Ligue Pokémon. Ainsi, tu ne t’ennuierais pas tout seul et vous pourriez vous protéger l’un l’autre. Qu’en penses-tu ?
Sofian n’eut pas besoin de réfléchir. En voyant la mine réjouie et la lumière que dégageait le visage de Timmy, il accepta directement l’offre et son nouvel ami le prit dans ses bras. Un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal, surtout maintenant qu’il s’était rendu compte que voyager seul était assez pénible. C’est alors qu’il se souvint de la raison pour laquelle il s’était rendu à Clémenti-Ville.
– Papa, je te défie ! annonça-t-il de vive voix.
Mais son père esquissa un sourire amusé.
– Impossible fiston, ce sont les grandes vacances. L’arène ne réouvre que le premier septembre. Et puis, je ne pense pas que tu serais capable de me vaincre avec si peu d’expérience. Je te conseillerais de gagner au moins… quatre badges avant de venir me défier.
– Quatre badges ? s’exclama Sofian, déjà épuisé par le voyage qui l’attendait.
– Je te conseille de commencer par l’arène de Mérouville, elle se trouve au nord du Bois Clémenti. Ton voyage est encore long et tu n’es qu’au début de tes apprentissages. Pars, mon fils, vis, crée-toi tes aventures et on se retrouvera lorsque tu auras muri. Il me tarde de livrer un combat contre toi, fiston.
Sofian accepta le challenge que lui proposait son père et le prit dans ses bras en se promettant de travailler dur pour arriver à le battre lors de leur prochaine rencontre.

Sofian était resté à l’arène pour passer la nuit et il rejoignit Timmy sur la place principale de Clémenti-Ville. Timmy était accompagné d’un couple de personnes âgées qu’il présenta comme étant son oncle et sa tante. Norman prit une dernière fois son fils dans ses bras et lui ébouriffa les cheveux avant de le regarder partir à l’aventure. Sofian et Timmy quittèrent ainsi Clémenti-Ville en direction de Mérouville, la ville qui amorcerait le chemin vers la Ligue Pokémon de Hoenn.

Pokémon #201e
Le soleil commençait sa longue montée dans le ciel azur et le spectacle de l’aube estivale était magnifique. Mais il ne se souciait guerre de la beauté de la nature. Tout ce qui l’intéressait du haut de sa colline était de suivre des yeux le chemin parcouru par ces deux garçons aux talents si extraordinaires qu’ils avaient pu se débarrasser de trois membres de la Team Rocket. Ils étaient le lien entre lui et ses amis. Et il était prêt à passer à l’action.

Pokémon #201r
À suivre dans : « Les voleurs volés »