Chapitre 1
Par une nuit d'hiver, calme et étoilée, l'histoire va commencer. L'air était doux malgré la saison et l'heure de la journée. Toutes les lumières de toutes les maisons étaient éteintes à cause de l'avancée de la nuit. Il était presque minuit.
Alors que la nuit c'était emparé de la ville et ne semblait pas vouloir la libérer, une ombre furtive se déplaçait sur le sol. Cette ombre n'était pas naturelle. Aucun corps ne courait devant l'ombre. Tout à coup, l'ombre s'arrêta et se cacha dans l'ombre d'une maison. Elle venait d'apercevoir deux corps entrelacés. L'ombre sans maître fit un détour pour ne pas être vu et laissa les deux autres tranquilles. L'ombre les aurait vu quelques mois auparavant, cela l'aurait laissé indifférente. Mais maintenant, c'était différent. Elle rêvait presque de ces moments là. Elle voulait pouvoir effleurer la peau d'une autre en lui murmurant des mots doux. Mais pour quelqu'un comme elle, c'était quasiment impossible.
L'ombre s'éloigna presque en pleurant et retourna dans son immense manoir. Les portes étaient grandes et ornées de motifs argentés qui représentaient la mort et la désolation. On pouvait y voir la Faucheuse, le Diable, Cerbère et d'autres créatures qui étaient dans les mêmes idées que celles-là. Les murs étaient extrêmement hauts et les décorations étaient en reliefs. Ils étaient entièrement noirs. Le toit de la demeure était couvert de gargouilles.
Le Pokémon sortit du sol et rentra chez lui. Le hall était décoré avec des fleurs de lys en or et des tableaux des plus grands peintres. Sur certaines toiles pourtant, on pouvait voir inscrit le nom du Pokémon qui habitait ces lieux, signe que c'était lui qui l'avait peint. Sur le sol se trouvait un grand et majestueux tapis rouge sang et le tableau qui se trouvait en face de la porte d'entrée était un autoportrait du maître des lieux. Le Pokémon se dirigea vers la salle qui se trouvait à droite du hall. Porte après porte, couloir après couloir et salle après salle, il arriva dans sa chambre qui se trouvait au troisième étage.
La seule fenêtre de la chambre spacieuse était orientée vers l'Ouest, vers le coucher du Soleil. Ne se trouvait dans la chambre, peinte en noir, que le nécessaire, lui aussi bien décoré cependant. Un grand lit était disposé contre le mur. Les couvertures étaient noires, les coussins blancs et les rideaux qui étaient accrochés de chaque côtés étaient rouges. Sur ceux-ci étaient cousus des petits fils dorés et des fleurs de lys argentés. Il y avait un bureau en face du lit. Un bureau en bois de chêne et une chaise dorée avec un coussin de velours rouge positionné dessus. A côté se trouvait des étagères rempli de livres en tout genre, aussi bien de science-fiction que d'aventure. Seuls les livres de romances n'étaient pas présents dans la bibliothèque. Dans un coin de la chambre, il y avait un piano à queue noir avec des motifs dorés dessus. Et enfin, dans un placard, il y avait des pinceaux et de la peinture. Appuyé contre le dit placard se trouvait des toiles.
Le Pokémon ouvrit la fenêtre. De celle-ci partait une petite allée suspendu qui allait jusque derrière le manoir. Mais le Pokémon n'y prêta pas attention et alla sur le toit. De là-haut, il regarda la lune. Il ferma ensuite les yeux et fit le vide dans son esprit. Il aimait beaucoup la nuit. C'était le seul moment calme de la journée. Soudain, il sentit un flocon tomber sur son épaule. Il ouvrit les yeux et retourna dans sa chambre quand il vit qu'il allait neiger tout le reste de la nuit. Il ferma la fenêtre et sauta sur son lit. Il entendit le bruit de quelques lattes qui se cassaient et lâcha un profond soupir. Il se leva, souleva le matelas et changea les lattes. Il retourna ensuite sur son lit en faisant attention à ne rien casser. Il ne voulait pas soulever le matelas encore une fois. Il sortit en petit carnet de dessous son lit et écrivit dedans ''+3''. Maintenant, parce qu'il avait trop sauté sur le lit, le Pokémon avait cassé 135 lattes. Il soupira.
Tout à coup, un autre Pokémon frappa à la porte et sans même attendre une quelconque réponse, il entra. C'était un Zoroark et il portait un costard et un haut-de-forme assorti. Le Pokémon qui était allongé sur son lit se retourna vers Zoroark.
« Maître, vous avez encore cassé des lattes ? demanda Zoroark d'un air las.
-Tu n'es pas obligé de m'appeler comme ça, je te l'ai déjà dit...
-Combien cette fois-ci ?
-Tutoie-moi s'il-te-plaît... supplia l'autre Pokémon
-Répondez d'abord.
-Trois cette fois-ci. Et tu sais, pour moi, tu es plus qu'un simple serviteur.
-Vous me tenez le même discours depuis voilà plusieurs jours Darkrai. Pourquoi ce changement dans votre caractère habituel ? »
Darkrai prit une grande inspiration et ferma les yeux cinq minutes.
« Parce que je m'ennuie. »
Zoroark sembla étonné par cette révélation.
« Tiens donc ?
-Je n'ai rien à faire de mes journées...
-Vous ne peigniez plus ? Et votre piano ?
-Ça ne m'occupe plus comme autrefois... lâcha Darkrai dans un soupir.
-C'est bien la première fois que je vous entends dire cela. Pourquoi êtes-vous comme ça ?
-Parce que je suis jaloux de tous ces couples.
Le Maître des Illusions regarda Darkrai. Il n'était pas très convaincu.
« Quand j'ai entendu cela pour la première fois, je n'en croyais pas mes oreilles. Et je ne les crois toujours pas. Depuis quand voulez-vous une petite-amie ? Quand je vous en parlais, cela vous dégouttait.
-Je sais mais... Ça me hante presque... Je me sens seul... se plaignit le Maître des Rêves.
-Mais nous sommes là, vous n'êtes pas seul.
-Mais vous n'êtes que des valets ! Des serviteurs ! Ce que je veux, c'est serrer dans mes bras l'amour de ma vie, mon âme sœur ! La serrer dans mes bras et lui murmurer des mots d'amours. Caresser sa peau, effleurer ses lèvres, sentir son parfum et goûter à l'amour ! expliqua Darkrai.
-Maître, je trouve que vous avez bien changé. »
Darkrai enfoui sa tête dans ses coussins. Quant à Zoroark, il décida de le laisser tranquille et il sortit de la chambre de son maître.
Dix minutes plus tard, Darkrai se leva, débarrassa son bureau de toutes la paperasse qu'il y avait dessus, prit une toile, sortit ses pinceaux et sa peinture et commença à peindre. Il peignait une jeune humaine, mais juste ses contours. Il ne savait pas vraiment à quoi elle pourrait ressembler. Tout ce qu'il savait, c'était que faire une telle chose était très risquée ici. Mais Darkrai aimait le danger et prendre des risques. Et puis, de toute façon, personne ne saurait qu'il a peint une humaine et personne n'oserait se dresser contre lui. C'était l'un des Pokémons les plus craints de la région. Avec lui, Giratina et Yveltal. Eux non plus n'étaient pas connus pour leur gentillesse et leur bonté. C'était tout le contraire.
C'est alors que Zoroark réapparu avec un plateau dans les mains. Dessus se trouvait un bol de chocolat chaud. Quand Darkrai le vit passer le seuil de la porte, il cacha son tableau. Zoroark posa ensuite le plateau sur le bureau.
« Maître, je sais très bien que vous ne voulez pas une petite-amie Pokémon mais humaine.
-Et tu t'en moque ? dit-il avec une pointe de surprise dans la voix.
-Ce n'est pas un problème pour moi d'aimer un humain. »
Depuis que les Hommes avaient énervés Arceus, le Dieu des Pokémons, celui-ci sépara le monde des humains et le monde des Pokémons. Dès lors, et sûrement pour un long moment encore, les humains et les Pokémons se sont mis à vivre sans se côtoyer. Arceus avait aussi interdit aux Pokémons d'aimer les humains et les a obligé de renier et détester ceux-ci. Mais certains Pokémons continuent à les aimer et ceux-là sont très mal vu par les autres.
Mais Darkrai avait envie de vivre avec les humains et d'en devenir un.
« Zoroark...
-Oui maître ?
-Y a-t-il quelque chose de prévu pour demain ?
-Vous êtes censé recevoir un riche marchand. répondit Zoroark.
-A quelle heure ? continua Darkrai.
-Peu après midi.
-Je vais donc me coucher.
-Bonne nuit maître. »
Darkrai cacha son tableau sous son lit et alla se coucher sans même toucher au bol de chocolat. Quand Zoroark fut sûr que son maître dormait, il éteignit la lumière et referma doucement la porte. Il partit vers sa chambre qui se trouvait juste en face de celle du Pokémon lunaire, au cas où celui-ci ait besoin de son aide. Il n'y avait qu'un lit et quelques étagères dans sa chambre, mais cela lui suffisait. Son lit était simple et pas aussi grand et luxueux que celui de Darkrai. Mais il ne voulait pas non plus en avoir un comme ça. Si Darkrai avait un aussi grand lit, c'était pour qu'il puisse s'y réfugié et puisse se retourner encore et encore sans tomber. Darkrai avait effectivement le sommeil agité depuis quelques temps. Il n'a jamais voulu en parler à qui que ce soit, mais Zoroark pensait que cela avait un rapport avec son envie de devenir humain.
Zoroark s'allongea dans son lit et s'endormit très vite. Il était épuisé et la journée de demain promettait d'être longue.