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Apocalyptica de Drayker



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Informations

» Auteur : Drayker - Voir le profil
» Créé le 06/07/2014 à 00:42
» Dernière mise à jour le 15/11/2017 à 20:29

» Mots-clés :   Drame   Présence de poké-humains   Région inventée   Science fiction   Suspense

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Chapitre 18 : L'Homme, cette sale bête
Jade cessa de balayer le sol et s'arrêta un instant, regardant à travers les vitres du premier étage du bâtiment où elle se trouvait. Les hommes étaient presque tous partis, elle pouvait bien souffler un peu. Elle soupira en contemplant les restes de la ville où elle avait passés les vingt-cinq années de sa courte existence.

Salmyre.

A l'origine, il n'y avait rien. Rien qu'une oasis en plein désert, un joyau de vie dans cette étendue vide.
Et puis, il y avait eu l'homme, qui s'installa et se rendit maître de la région.
Puis, il y eut l'industrie, la technologie, et les gratte-ciels sortirent de terre comme autant d'arbres d'acier, qui s'élançaient vers le ciel avec espoir.
Puis, il y eut les trains. On saigna le désert d'un bout à l'autre, le balafrant d'immenses routes ferroviaires destinées au transport de marchandises. L'homme dompta la distance et se rendit maître de l'espace ; petit à petit, malgré son isolement, Salmyre resserra ses liens avec la capitale et les villes hors du désert. il ne fallut bientôt plus qu'une heure pour se rendre à Omnia, la mère-ville de la région. La croissance de la ville s'en vit décuplée ; en tant qu'unique point de relais, en plein cœur du désert, elle devint une passe incontournable.
Puis, il n'y eut plus d'eau. Alors l'homme en fit venir via les routes ; il bâtit d'autres immeubles, encore et toujours. Des écoles, des universités, des hôpitaux. Rien ne manquait à Salmyre.

Et puis, il y eut le Changement. Les immeubles tombèrent. Les trains ne vinrent plus, et avec eux, l'eau cessa d'arriver. Les gens s'enfuirent à travers le désert ; Beaucoup moururent. Quelques groupes de survivants restés en ville se formèrent. Ils entreprirent de récupérer des vivres, des bouteilles d'eau, de piller les supermarchés, de voler les armureries. La ville était suffisamment immense pour que ces groupes ne se rencontrent que très rarement ; lorsque que ce fut le cas au début, les gens s'unissaient souvent pour mieux survivre, mais au fil du temps, les individus s'isolèrent et se contentaient de saluer silencieusement les autres groupuscules. L'autre ne devint plus un allié potentiel, mais une menace en sommeil. On se méfiait des autres groupes. Seuls les survivants avec qui l'on dormait et mangeait étaient dignes de confiance.

Bientôt, les denrées vinrent à manquer. Et bientôt, certains rescapés s'en prirent aux autres. Les rares Dresseurs encore présents n'hésitaient plus à lancer leurs Pokémon sur les survivants, pour peu que ces derniers aient de la nourriture ou de l'eau. Dorénavant, il fallait se cacher.
C'est alors qu'un groupe se distingua des autres, de part sa violence et sa technique de survie particulière. Une trentaine d'ex-détenus, en grande majorité des hommes. Ces anciens prisonniers ne cherchaient pas à fouiller les bâtiments, non ; ils préféraient largement traquer les autres groupuscules et s'emparer de leurs maigres possessions - en les tuant au passage, s'ils ne faisaient pas pire.

Mieux armés et plus entraînés, ils vainquirent rapidement toute résistance. Jade se rappelait de la nuit où ils s'en étaient pris à son groupe. Elle avait survécu plusieurs mois en compagnie d'une demi-douzaine de personnes, dont son frère, plus vieux qu'elle de trois ans.
Ce qui rendit encore plus insupportable de voir les ex-prisonniers les massacrer sous ses yeux. Les côtes de son frère furent brisées dans l'étreinte implacable d'un Arbok terrorisant. La jeune fille vit son frère agoniser, crachant du sang tandis que le plomb perçait le front de nombre de ses compagnons. Ce jour-là, la vie de Jade bascula. Elle qui pensait avoir connu le pire avec le Changement réalisa qu'elle n'avait pas encore goûté à la noirceur du monde.

D'aucuns auraient dit que la jeune femme avait eu de la chance ; après avoir exterminé ses compagnons d'infortune, les ex-détenus jugèrent bon de l'épargner et de la ramener avec eux. Il fallait dire qu'elle était jeune et jolie ; et bien qu'elle fut en pleine détresse, Jade ne se faisait aucune illusion quant aux raisons qui avaient poussé ces anciens prisonniers à la garder.

Ils l'emmenèrent donc, ignorant ses pleurs et ses suppliques. On la gifla, on la traîna par les cheveux pour la forcer à suivre. Quand, au bout d'une marche forcée interminable, elle et les ex-prisonniers parvinrent enfin au bâtiment de l'hôtel de ville, Jade découvrit, effarée, qu'ils en avaient fait une véritable place-forte. Le hall du rez-de-chaussée était garni de barricades faites à l'aide de bureaux retournés. Le premier étage, jadis un open-space destiné à l'administration de Salmyre, avait vu ses cloisons abattues. Une pile immense de vivres se dressait dans un coin, tandis qu'un grand feu brûlait au centre de la pièce. Une bonne vingtaine d'hommes à l'air inquiétant la dévisageaient. Certains portaient encore la combinaison orange des prisonniers. Beaucoup étaient armés. Terrorisée, la jeune femme se mit à gémir.

On lui avait intimé de se taire, à grand renfort de coups, et Jade s'était tue, attendant son sort.

Assise à même le sol, le corps vidé de toute son eau à force de pleurer, elle avait alors avisé plusieurs autres filles dans la pièce. Certaines s'occupaient des blessures des ex-détenus, d'autres se chargeaient de ranger les vivres, de préparer le repas, d'entretenir le feu ou de nettoyer, tout simplement. Elles n'avaient pas l'air d'être des anciennes prisonnières, mais Jade était trop anéantie pour les approcher. Beaucoup arboraient des bleus et des meurtrissures qui témoignaient du traitement qu'elles avaient dû subir. L'une d'elles s'était détachée de ses occupations pour l'approcher. Elle s'agenouilla devant elle et l'enserra, en un geste de réconfort compatissant. Jade, brisée, s'était laissée faire en silence.

« Courage. Ça va aller. Maintenant, tu es une esclave, comme nous. Laisse-toi faire, obéis et surtout ne dis rien. C'est le seul moyen de survivre. » lui murmura l'autre fille.

Jade avait alors redoublé de pleurs, et ce jour-là, ce qui restait d'espoir chez la jeune femme mourut.

~*~
Jade et deux autres filles préparaient le repas, comme chaque soir, lorsque les hommes rentrèrent enfin. Aussitôt, la jeune femme remarqua que quelque chose n'allait pas. De nombreux ex-prisonniers arboraient des brûlures sévères, et ils semblaient moins nombreux qu'en partant. Saed - une armoire à glace chauve et bardée de tatouages, qui dirigeait le groupe - la désigna et lui hurla :

« Toi, là ! Occupe-toi de moi, et plus vite que ça ! Et si t'y mets pas du tien, je te jure que je te fais passer un sale quart d'heure ! »

Jade se leva précipitamment et saisit une trousse de soin. En tant qu'ancienne étudiante en médecine, elle était souvent choisie pour s'occuper des blessures, et même si Saed oubliait toujours son prénom, il savait qu'elle pouvait lui être utile. Elle s'accroupit près du chef, dont la moitié droite du visage semblait avoir été ravagée par un feu violent. La brûlure était superficielle, mais ça n'empêcha pas l'homme de la gifler violemment quand elle appliqua une compresse mouillée sur sa joue.

« Putain, fais gaffe !
- Je... Je suis désolée... » bredouilla Jade.

Elle mourrait d'envie de poser des questions, mais elle se retint. Elle avait appris à connaître Saed. Cruel et violent, il était l'un de ceux qui détestait quand les filles se montraient un peu trop aventureuses. Avec lui, mieux valait se taire et obéir, si l'on ne voulait pas se voir gratifiée d'un nouvel hématome. C'était lui qui possédait le Arbok responsable de la mort de son frère, et Jade avait serré de nombreuses fois les dents en rêvant de le punir pour ce qu'il avait fait.
Malgré qu'elle ne puisse pas l'interroger, la jeune femme se doutait de ce qui avait dû se passer lors de la dernière expédition.

Voilà plusieurs semaines que le groupe était en conflit avec d'autres survivants. Parfois, faisant mine de nettoyer, Jade écoutait les hommes en discuter entre eux. Un groupe de rescapés aurait élu domicile quelque part dans le désert, dans une espèce de canyon, et disposerait d'une source d'eau. Car c'était bien ce qui manquait de plus en plus chez les ex-détenus : l'eau. La chaleur effroyable de la journée dilapidait leurs réserves, et même si les hommes fouillaient régulièrement les ruines, il ne restait plus grand-chose.

Saed avait alors déclaré qu'il fallait écraser cet autre groupe, coûte que coûte. Leur source d'eau était un bien dont ils devaient s'emparer.

Mais voilà, ils s'étaient heurtés à une résistance farouche. Jade avait souvent entendu les hommes mentionner que certains de ces survivants disposaient d'espèce de pouvoirs. Saed pestait régulièrement contre un colosse noir qui semblait insensible aux balles. Lorsqu'ils buvaient, les ex-détenus pouvaient raconter n'importe quoi, aussi Jade avait-elle d'abord crut à une autre de ces divagations ; mais au fil du temps et des assauts échoués, elle avait finit par croire à cette histoire rocambolesque, bien qu'elle n'ait jamais pu constater de ses yeux l'existence de ces prétendus surhommes - comment aurait-elle pu, alors que les hommes interdisaient à leurs esclaves de quitter l'hôtel de ville ?

Et puis, un beau jour, un homme, un étranger, était venu négocier. Débonnaire, âgé d'une quarantaine d'années, il avait dit avoir une offre à faire.
Saed l'avait écouté ; l'homme avait expliqué qu'il était en passe de devenir le chef de l'autre groupe, via des élections. Il raconta tout sur les surhommes ; selon lui, il s'agissait d'expériences de laboratoire, pour la plupart amnésiques, et dont une petite portion avait développé des capacités proches de celles des Pokémon. Kendall mentionna que ces « hybrides » effrayaient la majorité des humains, en raison de la difficulté que certains avaient à contrôler leurs aptitudes.
Il mentionna alors des élections, qu'il pensait remporter ; par sécurité cependant, et pour s'assurer une domination incontestable, il proposa à Saed d'assassiner l'autre candidat, le précédent chef, favorable aux hybrides. Ce faisant, le quarantenaire s'arrogerait le pouvoir et ferait en sorte de leur fournir régulièrement de l'eau.
Jade avait été effarée par la stupidité de cet homme ; pensait-il vraiment pouvoir faire confiance à Saed ? A la première occasion, l'ex-prisonnier se retournerait contre lui pour se rendre maître du canyon et de sa source d'eau.

Le chef des anciens détenus avait accepté, bien évidemment. C'était là une chance inespérée d'avoir accès à l'eau sans perdre d'autres hommes. Le soir des élections, il partit donc, avec une petite troupe et des armes de précision. Mais visiblement, quelque chose s'était mal passé.

~*~
« Mes amis ! L'heure est sombre ! Je sais que beaucoup d'entre vous pleurent les disparus de la nuit dernière, mais j'ai une annonce à faire ! » rugit Kendall, debout au milieu du canyon.

Thrak leva la tête. Voilà des heures qu'il était assis dans le sable, immobile, ruminant de sombres pensées. Le soleil avait beau cogner dur, il n'en avait cure. Plus rien n'avait d'importance. Andrew était mort. L'homme qui l'avait sauvé, qui les avait guidés, l'homme qui avait tant fait pour établir leur colonie, avait été tué d'une balle en plein front. Le colosse d'ébène n'en revenait toujours pas. Le monde semblait bien plus terne, maintenant que son leader de toujours était parti. Pour la première fois depuis le début, lui, l'homme fort, l'homme insensible aux balles, le roc incassable, était brisé et anéanti. Il avait perdu tout espoir de voir la situation s'améliorer, désormais.

On avait débarrassé la colonie des quelques cadavres qui gisaient dans le sable. Les morts avaient été enterrés, et les quelques blessés avaient été transférés sous la garde d'Élise. Étrangement, cette attaque avait été bien plus brève que la précédente ; probablement parce que Lyrian avait surgi de nulle part et mis les assaillants en déroute à l'aide de violentes boules de feu. Thrak n'avait pas revu l'adolescent depuis ; il avait entendu dire qu'il veillait au chevet de Lina, durement touchée pendant l'attaque, mais il n'avait pas eu la force d'aller voir. Beaucoup avaient été surpris par l'intervention miraculeuse ; et quelques heures à peine après l'assaut, les radicaux commençaient déjà à s'échauffer en rappelant à tous à quel point les hybrides étaient dangereux.

A présent, la foule de survivants était réunie devant Kendall, qui semblait trépigner d'impatience. A côté de lui se trouvait Samson, l'homme qui avait aidé Thrak à compter les votes. Ce dernier se leva et rejoignit l'assemblée, intrigué.

« Frères et sœurs ! J'ai une terrible nouvelle à vous annoncer ! Nous avons été trahis ! Ce matin, Samson, qui s'occupait du décompte des votes lors des élections, est venu me trouver ! Il a une sombre révélation à vous faire !
- Hier soir, peu après le coucher du soleil, pendant que je comptais les bulletins, j'ai été assommé par derrière ! J'ignore qui vous a annoncé les résultats, mais ce n'était pas moi ! s'exclama Samson, l'air mal à l'aise.
- Quoi ? Impossible ! On t'a vu, c'était bien toi ! T'as même annoncé qu'Andrew avait gagné ! » cria une voix que Thrak reconnut comme étant celle de Joshua.

L'assemblée s'embrasa. Partout, on débattait, on protestait, on criait au mensonge, à la trahison. La tension accumulée depuis l'attaque semblait soudain se libérer en une gigantesque éruption de colère.

« Du calme, mes amis, du calme ! J'avoue avoir été aussi perplexe que vous en entendant cette histoire ! Mais après avoir mené une rapide enquête, j'ai fini par trouver le fin mot de cette affaire ! »

Le silence revint. Kendall fit un signe et deux de ses hommes approchèrent, encadrant une silhouette dont les mains était liées dans le dos. La personne portait un sac sur la tête, mais Thrak la reconnut quasi immédiatement. La stupeur s'empara de lui. Non... Elle n'avait pas fait ça... Mais comment Kendall avait-il su ?!

« Mes frères, mes sœurs, je vous présente Kate, une hybride Métamorph ! » rugit Kendall d'un air triomphant.

On retira brusquement le sac de la tête de la jeune femme, qui secoua la tête en faisant voler ses mèches blondes. Elle leva vers l'assemblée des yeux dorés, où brillait un air de défi. Des murmures perplexes s'élevèrent. Une hybride Métamorph ?

« NON ! TU N'AS PAS FAIT ÇA ! s'exclama Thrak.
- Silence, Thrak ! Kate, reconnaissez-vous être une hybride Métamorph ? interrogea Kendall.
- Vas te faire foutre, gros tas. » rétorqua la jeune femme.

L'un des partisans de Kendall lui pointa le canon de son arme dans le dos. Kate se raidit.

« Montrez-leur ! » exigea Kendall.

Kate se crispa. La foule amassée en bas du promontoire, en proie à l'incompréhension la plus totale, se tut et attendit.
Le garde qui l'avait mise en joue colla le canon de son arme contre la nuque de Kate. La jeune femme aux cheveux blonds inspira profondément...
Et se mit à se transformer. Ses cheveux se rétractèrent, ses traits se durcirent, et en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, un deuxième Samson se tenait là, à genoux, ligoté.

La foule explosa. De terreur, face à ce spectacle déroutant. Mais aussi de colère ; les partisans de Kendall s'enflammèrent et hurlèrent de rage, criant à la traîtrise, embrasant avec eux le reste de la foule. Thrak recula, prudent et abasourdi par le surréalisme de la scène, tandis que Kate était contrainte de reprendre son apparence devant l'assemblée.

« Avouez-vous avoir assommé Samson, pris son apparence et falsifié les résultats ?
- ... Oui.
- Bien ! Thrak était-il votre complice ? » interrogea Kendall, inquisiteur.

Toutes les têtes se tournèrent vers le colosse d'ébène, qui réalisa soudain qu'il avait de gros problèmes. C'était logique... Il était facile de l'incriminer, lui, la seule personne à avoir approché l'urne, avec Samson. Personne ne le croirait s'il disait qu'il n'avait rien à voir avec ça.
Kate darda sur lui ses yeux dorés. Elle semblait sincèrement désolée.

« Laissez Thrak en dehors de ça. Il n'est au courant de rien.
- ELLE MENT ! cria un radical, quelque part dans la foule.
- Du calme ! Par sécurité, Thrak, nous allons te demander de bien vouloir nous suivre sans résistance, le temps que l'on tire tout ça au clair ! » fit le quarantenaire débonnaire.

Les cris de colère reprirent. Déjà, des partisans de Kendall s'approchaient du colosse d'ébène, l'arme au poing. Thrak aurait aisément pu s'enfuir, quitte à bousculer des innocents ou casser quelques membres. Après tout, même s'ils ouvraient le feu, il n'avait rien à craindre. Mais il refusait d'en arriver à de telles extrémités. Il était innocent, après tout. Et s'il agissait comme une bête traquée, s'il s'échappait, nul doute que les radicaux retourneraient cela à leur avantage et que cela causerait encore plus de tort aux hybrides de la colonie. De toute manière, il ne survivrait pas longtemps, seul dans le désert, traqué par les humains qu'il s'évertuait depuis toujours à protéger des pillards.

Alors, Thrak se laissa menotter et accepta de suivre les gardes sans résister. Ils fendirent la foule. Les regards plein de haine, de colère et de déception des gens pesaient sur lui comme si le monde entier reposait sur ses épaules. On l'emmenait vers l'une des rares grottes du campement encore inoccupée. Sa prison, sûrement.

Alors qu'il s'éloignait peu à peu de la foule, plus abattu que jamais, le colosse d'ébène entendit la dernière injonction de Kendall :

« Kate, quels étaient les véritables résultats des élections ?
- ...
- Quels étaient-ils ? Quels étaient les résultats ? Répondez !
- ... Kendall vainqueur, avec quarante-six voix favorables. » lâcha l'hybride d'une voix d'outre-tombe.

La foule explosa de colère. Certains hybrides se jetèrent sur les humains en criant de colère, avant d'être rapidement maîtrisés et repoussés, trop peu nombreux par rapport aux humains. Thrak serra les dents. C'était foutu. Andrew était mort, lui-même venait d'être arrêté, le sort de Kate était encore plus incertain, et la réputation déjà peu glorieuse des hybrides venait de prendre un revers décisif. Nul doute que les humains allaient s'en donner à cœur joie. La diabolisation de Kendall avait fonctionné. Les cobayes allaient encore plus être considérés comme des parias, et lui accédait enfin au pouvoir qu'il avait tant convoité.

Kendall avait gagné.