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Le Projet Wallace de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 11/05/2014 à 20:27
» Dernière mise à jour le 15/05/2014 à 22:00

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Slice of life   Unys

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067 - Le Complexe de Rebecca
« Complexe de Rebecca, du nom d'un personnage de Mrs Daphne du Maurier, qui épousa un lord en secondes noces, et dut affronter l'empreinte permanente d'une accaparante première épouse. »
(Patrick Rambaud)

« Facile à dire, je suis gnan-gnan
Et que j'aime trop les bla-bla-bla
Mais nan, nan, nan, c'est important
Ce que t'appelles les Ragnagnas »

(Stromae, Tous les Mêmes)



- Rebecca, ce que tu dois retenir avant tout pour être une dame dans le grand monde...

Diane ralentit son mâchonnement pour observer son mari qui prodiguait de « bons conseils » à sa fille alors qu'ils étaient à table.

- ... Ce sont les relations. Il n'y a rien de plus important que de cultiver de bonnes relations, d'entretenir des liens avec les personnes importantes. Si quelqu'un peut t'apporter quelque chose, eh bien tâche de le garder dans tes relations. Les gens importants, tu te dois de les repérer et de les garder dans ton giron pour t'en resservir plus tard !

Rebecca acquiesça, comprenant ce que lui disait son père. Diane avala ce qu'elle était en train de manger.

- Que cela ne t'empêche pas d'avoir de vrais amis sincères sur lesquels tu peux compter !
- Eventuellement, oui, si tu en trouves. Tout en sachant qu'ils seront purement temporaires et pourront te lâcher à tout moment.

Rebecca grimaça. Diane regarda Hudson qui haussa les sourcils.

- Quoi ?


***

Rebecca Gates ferma son casier. Elle souffla, prit son sac et se dirigea vers le cours de combat direct avec les autres élèves. Dans le hall elle aperçut le prof de fondamentaux en pleine discussion avec le proviseur.

- Sachez en tout cas que ces faits seront discutés au prochain conseil d'administration !
- J'me doute, ouais.
- Et j'espère que vous n'êtes dans rien d'illégal parce que ça va chauffer pour votre matricule !

Jeffrey hocha la tête et partit en sifflotant sous l'œil surpris de Rebecca.

- Salut...

Elle se tourna vers Tristan avec sa béquille.

- Tiens. Salut. Toujours boiteux ?
- Toujours aussi agréable ? Tu fais quoi ce midi ?
- Je mange.
- Tu veux manger avec nous ?

Rebecca inspira.

- Je comptais essayer de reparler à Violette et de toute façon je mangerai avec Mike et les autres, mais merci pour ta proposition. Je ne te fais pas la même, parce que...
- Steven !
- Voilà. Et tu ne veux pas vivre ça !
- Certes.
- Par contre je veux bien que tu viennes avec moi la première heure pour mon ordi !
- En plein cours ?!
- Au moins ce serait fait !
- D'accord. On évite de monter trop haut quand même !
- On se met en mode Walter à ce que je vois... en parlant du loup...

Naomi poussa Walter jusque devant Rebecca et Tristan. Le jeune handicapé les regarda tous les deux.

- La rumeur dit donc vrai, vous êtes réconciliés... Moi qui croyais que la montagne n'était bonne que pour les suicides et autres catastrophes industrielles du cinéma...
- Ou pour surnommer les valeurs sûres dans Game of Thrones... marmonna Tristan.
- Ou pour être belle et illustrer à merveille les vols d'hirondelle... souffla Rebecca.

Naomi, Walter et Tristan regardèrent Rebecca qui agita une main.

- Je devrais vraiment arrêter d'écouter le phonographe de mon père !
- Ravi de voir que tu es devenue plus abordable, Rebecca ! admit Walter.
- Disons que je vais essayer de faire des efforts. Je ne promets rien !
- Tu as raison, c'est le début de la galère, être sociable, quelle galère ! sourit Walter.
- En tout cas, je crois que toute la classe sera d'accord avec moi pour dire que c'est génial que vous soyez amis maintenant ! avoua Naomi.

Rebecca et Tristan se regardèrent.

- Après deux ou trois chutes du même genre, on pourrait même finir mariés, qui sait ! marmonna Tristan.
- Ça tient à peu de choses quand même... souffla Rebecca.

Naomi et Walter plissèrent les yeux.

- Quelle puissance... éloignons-nous avant qu'ils ne nous pulvérisent avec leur humour dévastateur...
- J'voulais pas dire...
- Ne t'enfonce pas plus, Naomi, go, go, go ! geignit faussement Walter.

Rebecca et Tristan se regardèrent.

- Décidément High School Musical avait raison, sortez du statu quo et c'est le chaos... soupira Rebecca.
- Ton avis sur Zac Efron ?
- Il a très, très mal vieilli, le pauvre. Bon, je retourne à mes affaires, tu retournes aux tiennes ?
- Voilà, comme ça l'équilibre du monde sera rétabli. A tout à l'heure !
- Oui !

Tristan alla vers ses amis alors qu'Orson et Benjamin observaient Christina et Tino en plein débat.

- Tu devrais passer à autre chose, je pense que ton histoire actuelle se répète un peu !
- Je sais, mais je suis en plein milieu, je dois la terminer...
- Ca fait plus de 500 chapitres, tu n'en as pas marre ?
- J'aime mes personnages, j'ai grandi avec eux, mon style d'écriture s'est amélioré avec eux...
- Et puis en relisant ton histoire, tu as introduit certaines choses beaucoup trop tard sans en faire mention avant, c'est flagrant. Et même, tu as introduit des personnages que tu as pour ainsi dire oublié ensuite, certains on ne sait même pas s'ils sont morts ou vivants, tu n'en parles tout simplement plus !
- Je sais...
- Et idem, la suite de malheurs qu'ont subis tes personnages est franchement surréaliste, surtout quand on se dit que ça n'arrive qu'à une seule personne ou même à un seul groupe de personnes !

Christina se mordilla les lèvres. Tino se reprit.

- ... mais n'empêche que c'est sympa à suivre, tes histoires !
- ... En même temps je ne peux pas vraiment dire que tu as tort...
- Et puis ce ne sont que des histoires, tu ne fais de mal à personne !

Christina acquiesça, quelque peu atteinte quand même. Orson et Benjamin regardèrent Tristan.

- C'est comme ça depuis qu'on est arrivés, ils n'ont pas arrêtés de parler !
- Et on se demandait si on devait être inquiets ou pas... marmonna Benjamin.
- ... nan, ça va, c'est un comportement plus ou moins normal...
- Ca va, Tristan ?
- Oui, ça va Orson, arrête de te faire du souci pour moi !
- Quand même...
- Je sais que ça t'a marqué tout ça, mais je t'assure que tout va bien. Mon pied ne me fait plus mal et je n'ai presque plus d'égratignures.
- Bon...
- Je continue à trouver que vous vous en êtes étonnamment bien sortis avec Rebecca, vous avez eu de la chance de tomber sur ce... campement de hippies ?
- Hm... Bah on a eu de la chance quoi !
- Ouais... marmonna Benjamin.
- V'la que tu deviens suspicieux, toi...
- Je l'ai toujours un peu été...

Tristan salua Christina et Tino, les sortant de leur débat millénaire.

- Oh, salut !
- Hey !
- Vous... allez bien ?
- Oui et toi ? demanda Christina.
- Mieux, merci. Vous étiez en train de vous disputer ou je rêve ?
- Nan, je parlais à Christina de sa fanfic, elle est repartie pour une nouvelle session de 100 chapitres...
- J'ai eu un regain d'inspiration et de nouvelles idées !

Tristan plissa les yeux.

- Si ça lui fait plaisir, elle ne fait de mal à personne...
- Je trouve juste dommage qu'elle perde son temps là-dessus alors qu'elle pourrait écrire un vrai roman !
- C'est difficile d'écrire un vrai roman... geignit Christina.
- Mais tu pourrais le faire, j'en suis sûr !

Tristan grimaça, embarrassé.

- Tu crois ?
- Mais oui, tu as réussi à écrire des milliers de pages, tu peux à coup sûr écrire un roman !
- Mais qu'est-ce que je raconterais ?!
- Je sais pas, des choses... Tu trouves beaucoup d'idées dans tes fics !
- Oui mais... Là, tout le monde pourra lire !!
- C'est sûr, il faudra te calmer sur les scènes de sexe !

Tristan grimaça et regarda Orson et Benjamin qui faisaient semblant d'être passionnés par la femme de ménage.

- Quel courage, hein ?
- Ouais, dingue ! Moi j'oserais pas mettre ma main là... souffla Orson.
- Et t'imagines les toilettes...

Tristan continua d'observer Tino et Christina avec l'impression de tenir une chandelle énorme.

- Ce serait juste trop embarrassant !
- Je te lis bien, moi !
- Oui mais mes parents pourraient lire !
- Pas forcément, si tu ne veux pas... Enfin tu devrais y réfléchir !

Tristan inspira. « Tu as voulu cette situation, Tristan, tu ne peux en vouloir qu'à toi-même... »

Wallace soupira.

- J'ai passé un week-end horrible. Mon père et ma mère ont refait la déco, mon oncle était censé revenir manger à la maison mais il a fui en voyant par le judas que c'était le nettoyage de printemps, et en plus ils ont voulu toucher à ma chambre ce qui a causé une dispute abracadabrantesque !

Perrine soupira.

- Laisse-moi deviner, tu as cédé au bout d'une dizaine de minutes...
- Bah oui, le temps d'évacuer les trucs dégueulasses ! Maintenant, j'ai un miroir au-dessus de mon buffet, mes parents ont tout à fait compris mes aspirations en tant qu'homo : Pouvoir me regarder à longueur de journée !
- Ah bah bravo, vive les clichés...
- Par contre ils ont balancé deux de mes mannequins sous prétexte qu'ils avaient pris l'humidité, et ça, c'est moche.
- S'ils commençaient à moisir, Wallace...
- C'est les deux proches de la baie vitrée, tu vois. Avec les changements de température...
- Oui bah oui, s'ils ont pris l'eau...
- Va falloir que je les remplace, faut bien que j'exhibe mes kimonos !

Walter soupira.

- Perrine et Wallace ne se disputent pas, je suis dans la quatrième dimension ou quoi ?!
- Ils ont une simple conversation, arrête de divaguer ! sourit Naomi.
- Ca va, toi ?
- Oui, le mois d'avril s'annonce cool, il fait bon dehors !
- Les examens approchent également...
- Merci de nous rappeler la sombre réalité ! admit Naomi.
- Il a parlé des examens ? VENDU ! grommela Wallace.
- En même temps il a pas tort, ça approche ! admit Perrine.
- Vous croyez que la prof de combat direct va nous faire un cours en lien avec les épreuves qu'on va avoir ? Comme avant le tournoi ?

Wallace, Perrine et Naomi se regardèrent. Walter plissa les yeux.

- Ok, cette montagne vous a rempli le cerveau d'isolant ou quoi ? Je suis le seul qui réfléchit ici ?

Violette ferma son casier et se dirigea vers le cours. Santana la rejoignit.

- Il faut qu'on parle.
- Non.
- Il faut qu'on parle !
- J'ai dit non, Santana.

La vietnamienne soupira.

- Excuse-moi, d'accord ? C'était à une époque où j'étais pas bien, tu tergiversais pour nous deux, je suis juste retournée vers elle une fois ! D'accord ? Tu peux arrêter de faire ta gamine et juste voir que, bah... Je ne t'ai rien fait ?

Violette soupira.

- Tu ne vois même pas pourquoi je suis furieuse, tu ne me comprends pas, tu ne comprends que ce que tu veux comprendre... comme souvent...

Violette avança en laissant Santana derrière elle, totalement éberluée.

- Quoi ?! Mais QUOI ?! Violette !
- Laisse-moi !

Quinn semblait fébrile en rangeant son casier.

- Hey...

Elle se tourna vers Francis.

- Heeeey... Euh... ça va ?
- Oui et... toi ?
- Bah ça va... euh... On n'en a pas vraiment rediscuté, mais si...
- On oublie ça, c'était un moment de stress et tout, pas la peine de compliquer inutilement les choses ou de polémiquer sur... quelque chose de normal entre deux gens proches !
- ... Voilà...

Quinn et Francis se regardèrent, toujours aussi embarrassés. Quinn souffla.

- Sur le moment... j'en avais juste besoin, tu vois, c'est pas comme si... j'avais fait ça spontanément, par envie, donc ce serait pas cool d'en déduire quelque chose, tout de suite...
- Oui, voilà...
- On oublie alors !
- On oublie.

Lucy, à côté d'eux, leva les yeux au ciel, soupira et les regarda.

- Tiens, mais qui êtes-vous ?

Francis et Quinn la regardèrent, étonnés.

- ... Ah, ça y est, je me rappelle, vous êtes Francis Zuckerman et Quinn Greyson. Ah bah mince alors, l'espace d'un instant j'ai cru vous avoir Oublié ! Oh mais non, vous êtes toujours là et vous existez toujours ! J'peux pas vous Oublier ! Comme c'est embêtant !

Francis et Quinn grimacèrent. Lucy soupira.

- J'peux pas être plus explicite sans que la censure d'état ne me tombe dessus !
- Excuse-moi...

Francis et Quinn tressaillirent alors que Rebecca inspira.

- Je voudrais juste parler à Lucy.
- Elle est réelle ? C'est un de ces mirages chinois dont me parlait ma grand-mère ?! geignit Lucy.

***

- Bon. Déjà, j'espère que votre petit séjour à la montagne vous a été profitable...
- Rebecca et Tristan ont failli mourir !

Tout le monde se tourna vers Amélia qui hocha la tête. Blandine haussa les sourcils. Rebecca était aux côtés de Tristan pour faire dévéroler son PC.

- Tu regardes Femmes d'Affaires à Doublonville ?! s'étonna Tristan.
- Seulement pour Ronan Averdiaz ! admit Rebecca.
- C'est une raison acceptable... mais avec quoi tu télécharges ?
- Bah ça...
- MegaTorrent ? Va falloir changer, ce truc est aussi sécurisé qu'une cabine téléphonique...
- Ah bah j'y connais rien moi ! soupira Rebecca en rajustant ses cheveux.
- Gé...nial... Bref. J'ai fait le tour de la classe niveau combats, j'ai presque fini le programme théorique, donc on va s'amuser un peu... Je vais désigner un arbitre... pas Gribble... Je sens que Ketts y prendrait trop de plaisir... Weldon !

Etonnement général. Steven s'étonna.

- ... hein ?
- Venez arbitrer.
- Mais j'vous ai pas insulté madame !
- Descends et viens arbitrer les matches pendant ce cours.
- Attendez, j'vais rester debout pendant tout le cours ?
- Tu veux être à genoux sur une règle, peut-être ? Parce que c'est la seule chaise que j'aurais à te proposer !

Steven soupira et descendit.

- Oh bordel de merde !

Steven descendit et vint se mettre au poste d'arbitre.

- J'aurais pu choisir Mayer aussi, il a l'air plutôt neutre dans la classe, mais vous serez parfait...

Robbie s'étonna.

- Bien. Nous allons aborder un chapitre hors programme, Ketts, ne me tuez pas s'il vous plait...
- Vous sortez de mon domaine de juridiction... marmonna l'hispanique.
- Et nous allons donc traiter des combats entre amis. Pour ma démonstration j'appelle Truman.

Perrine s'étonna et se leva.

- Qui va affronter Kingsley.

Etonnement général. Naomi resta bouche bée.

- Je... peux pas !
- Si, vous pouvez.
- Mais enfin madame...
- C'est juste pour le cours, je ne vous oblige pas à l'égorger pour sauver votre mère, non plus ! Allez !
- Si vous le faisiez je ne l'égorgerai pas quand même... marmonna Naomi en se levant.
- Kingsley...

Perrine et Naomi se firent donc face. Perrine souffla.

- Je savais qu'un jour tu me tuerais !
- Arrête ! geignit Naomi en souriant.
- Ça te dérange tant que ça ?
- Bah oui, on est copines, on devrait pas avoir à s'affronter !
- Eh bah la vie fait que parfois, on est obligées de faire des choses qu'on voudrait pas faire, et mon rôle c'est de vous apprendre la vie ! souffla Blandine.

Steven haussa les sourcils.

- C'est nul ce que vous dites...
- Weldon, vous êtes noté sur votre arbitrage.
- A MA DROITE, CELLE QU'ON SURNOMME « CHEESECAKE » ou « LA REINE DU CATCH VERBAL » : PERRINE !

Perrine hocha la tête.

- A MA GAUCHE, LA BRISEUSE DE CŒURS ET DE JAMBES, CELLE QUI FAIT UN BRAS D'HONNEUR AUX CLICHES ET QUI REMET LA ROBE BLANCHE A LA MODE : NAOMI !

Naomi sembla très surprise.

- Tu es doué en présentations !
- Ah ouais ? J'pensais qu'vous alliez me casser la gueule !
- Nan, même moi, ça m'a fait sourire, tes âneries ! admit Perrine.
- Ca doit être l'habitude d'avec Wallace en fait ! songea Naomi.

Tristan, Robbie et Walter ne purent qu'acquiescer. Steven plissa les yeux.

- Bah merde, j'suis presque déçu...
- Ça t'amuse d'embêter les gens en fait... marmonna Naomi.
- Mais qu'est-ce qu'Ana te trouve ?! songea Perrine.
- Ah bah ça... cria Fey.

Ana grimaça alors que la classe entière la regardait.

- On ne sort pas ensemble ! geignit la russe.
- C'est ça, et moi je suis hétéro... souffla Wallace.
- Et Walter marche ... souffla Francis.
- Et Francis a une chance avec Quinn... marmonna Lucy.

Quinn leva la main et Lucy fit tope-là. Francis plissa les yeux. Blandine soupira.

- Peuvent-elles commencer, s'il vous plait, j'ai d'autres matches à vous faire faire !

Naomi souffla.

- Entrainement ou sérieux ?
- On s'est déjà battues sérieusement, toi et moi ? s'étonna Perrine.
- Nan... Sérieux alors ?
- Ouais, pour voir !
- D'accord. Santa !

Cadoizo apparut. Perrine hocha la tête.

- Sandro !

Cacturne apparut.

- Sérieux, on est toujours d'accord ? marmonna Perrine.
- Oui, oui, oui, de toutes nos forces et tout et tout ! affirma Naomi.
- Tu vas morfler !
- Probablement ! J'aurais dû prendre Kimona en fait...
- Trop tard, le règlement interne stipule bien que le premier chois est également le dernier !
- Bon, bon...
- Commencez, vous êtes chiantes... soupira Steven.

Naomi acquiesça.

- BLUFF !

Cadoizo frappa dans ses mains. Cacturne resta immobile. Perrine attendit, les bras croisés.

- Santa, Blizzard !

Cadoizo souffla un vrai mur de vent glacial. Perrine regarda Cacturne et inspira.

- Sandro, Dard Nuée en tournoyant.

Cacturne tourna sur lui-même et envoya une foule de dards en spirale. L'attaque créa assez de vent pour détourner le Blizzard du Pokémon Livraison.

- Canon Graine !

Cadoizo saisit sa queue comme un canon et tira des charges vers Cacturne.

- Tu me prends pour une débutante !
- Oh que nan !
- Feinte !

Cacturne esquissa un coup de poing quand en réalité il effectua une pirouette pour passer derrière Cadoizo.

- Santa, Cadeau !!

Cadoizo leva les bras et créa un cadeau qui explosa. Perrine plissa les yeux. Cacturne chercha des yeux le volatile qui était en l'air.

- Boooon !
- Gnnnn...

Cacturne s'affaissa.

- Toxik... Mais quelle ignoble garce !! grogna Perrine.
- Dans ta face, morue, t'es morte que tu le sais même pas encore ! éructa Naomi.
- Ah ouais ? Comment j'vais te déglinguer la tête ma fiasse-pou ! grogna Perrine.

Steven grimaça, effaré.

- Comment vous êtes trop chanmées !
- Tu vois, je t'avais dit que ça l'exciterait ! sourit Naomi.
- Je me sens souillée... et sexy ! souffla Perrine.
- HEY !!! grommela Steven.
- Elles apprennent tellement vite... pleurnicha Wallace.
- Tu vois, je t'avais dit que tu pourrais faire prof...
- Santa, Lyophilisation !

Cacturne vit la glace se former autour de lui.

- Oh la plaie, hein. Sandro, attaque Coup Bas !

Cacturne sauta vers Cadoizo, échappant à la vindicte des engelures, et le frappa violemment d'un double coup fouetté des bras. Cadoizo sembla choqué.

- Et quand y'en a plus, y'en a encore ! Poing Dard !

Cacturne fit un salto et retomba sur Cadoizo qu'il écrasa au sol. Naomi haussa les sourcils.

- Je te hais, grognasse ! ironisa Naomi.
- Toi-même, pisseuse ! souffla Perrine avec indifférence.
- Est-ce que vous pourriez cesser de faire semblant de vous détester, c'est ridicule ! soupira Blandine.
- Pardon, madame ! se ravisa Naomi.
- Pas pardon.

Blandine regarda Perrine qui haussa les épaules.

- J'suis une rebelle.
- A vos places mesdemoiselles. Bon, on a eu un exemple précis, les deux copines qui s'en moquent de s'affronter et qui ne prennent pas ça forcément au sérieux... J'appelle Bertelin et Ratsone !
- BWAAAH !

Tout le monde regarda Orson.

- Oh non, oh non, oh non...
- C'est le cours, faut y aller... souffla Benjamin.
- Mais je veux pas me battre contre toi !
- Putain mais tout le monde est gay dans cette classe ou quoi ? soupira Steven.
- Bah oui, tout le monde, sauf toi... marmonna Walter.
- Qu'est-ce que ça fait d'être le seul hétéro de la classe ? souffla Wallace.
- Laissez-le tranquille, les gars, c'est une minorité maintenant ! sourit Naomi.
- Dire que je commençais à tomber amoureuse de lui... C'est bête ! soupira Perrine.

Robbie regarda les quatre, quelque peu paumé. Steven grimaça.

- Berk, Truman ! En plus si c'est pour qu'au bout de deux mois, tu m'aies toujours pas roulé de pelle, je préfère encore sortir avec un Tadmorv !
- Ah mais je n'en doute pas... marmonna Perrine.
- Pourquoi aller jusqu'à Tadmorv, tu sortirais avec une motte de beurre si y'avait un trou dedans... souffla Robbie, faussement indifférent.

Le reste de la classe éclata de rire – sauf Ana, quelque peu gênée pour Steven. Wallace regarda le blond.

- Gobble, Gobble, il est des nôtres, il est des nôtres !
- Je suis juste plus long à la détente ! avoua Robbie.

Steven grommela alors qu'Orson et Benjamin se faisaient face. Mike sourit.

- Vas-y, Steven, présente-les !
- A ma droite, un gros, à ma gauche, un feuj. Commencez !

Orson plissa les yeux.

- On n'a pas droit à des présentations trop stylées ?!

Benjamin agita les mains en serrant les dents genre « Laisse tomber crétin !! ». Steven inspira.

- A ma droite, le sosie vivant de Cupcanaille, la réincarnation du pape, le canonisé pas canon du tout qui aime tellement les trains qu'il couche avec : Orson la cochonne !

Orson grimaça alors que certains élèves ricanèrent – dont Wallace. Benjamin se frappa le front. Holly plissa les yeux.

- Réincarnation ? Canonisé pas canon ?
- Laisse, il doit autant s'y connaître en religion qu'en grammaire... soupira Gina.
- A ma gauche, il ne connait pas le Krav'Maga et est donc un feuj pas cool, à tous les coups il soutient Israël plus que ses propres parents ce qui en fait un mec sacrément bizarre et n'oublions pas qu'un vieux mec lui a coupé le bout du zizi quand il était môme : Benjamin le youpin !
- HEEEEEEEEEY !
- Ah ça dépend la religion en fait... admit Gina.
- Hm... marmonna Holly.
- C'était pour la rime ! grogna Steven.
- Madame !!
- Vingt points de moins pour Serpentard...

Orson ricana et regarda Benjamin qui ne rigolait pas.

- Oh...
- Madame, c'était injurieux pour mon peuple !
- Laissez couler, il a moins deux points sur son arbitrage, déjà.
- Heeeeey ! Pourquoi, putain ?!
- Moins trois ? souffla Blandine.
- COMMENCEZ ! grogna Steven.

Orson souffla.

- Bon bah quand faut y aller, hein...
- Hm... Limonde !!

Le poisson plat apparut. Steven ricana.

- Sérieux quoi...
- Ah nan, pas Limonde ! geignit Orson.
- Pourquoi ?!
- Il peut battre tous mes Pokémon !

Blandine ne put qu'acquiescer.

- Pas Ramboum.
- J'ai utilisé Ramboum lors de mon précédent match, ça ferait tâche de l'utiliser deux fois de suite !
- Je sais !

Blandine hocha la tête.

- Second exemple, les deux amis qui se connaissent très bien, mais cela dessert l'un et sert l'autre qui en profite pour prendre l'ascendant.

Orson grimaça.

- Benjamin, tu en profites pour prendre l'ascendant ?!
- Bertelin, ne reprenez pas ma terminologie... souffla Blandine.
- J'avoue, c'est super méga naze ! ricana Steven.
- Tu sais ce que signifie terminologie ?! s'étonna Orson.

Steven regarda Orson méchamment, ce qui acheva de stresser le jeune homme.

- Bon, bah... Bon, bah... BAUDRIVE !

Le ballon apparut. Benjamin sourit.

- Bien, bien, bien. Que ce soit lui ou Clic de toute façon, ça va être facile.
- Comment tu oses parler de mes Pokémon comme ça ?! En plus Baudrive est gentil comme tout, tu le sais !
- Oui, je sais que Baudrive mange avec toi, qu'il aime que tu le tiennes par la corde pour vous promener dans la rue...

Steven éclata de rire.

- Sérieusement ?!
- C'est parce qu'il n'aime pas être tout seul, tu le sais, Benjamin !
- Je sais, je sais... Je te laisse porter le premier coup, hein, d'autant que tu vas avoir du mal...

Tristan secoua la tête, affligé, tout en envoyant un SMS aux côtés de Rebecca.

- Mince alors, ça va dix fois plus vite !
[Tes bras me manquent é_è]

Tino soupira et regarda Christina.

- Si un jour Benjamin a un poste à responsabilités quelque part, ce sera un vrai tyran...
- Hm, je vois le genre ! sourit Christina.

Tristan soupira et reçut la réponse.

[Si ça t'intéresse je peux te masser les pieds à la médiathèque tout à l'heure !]

Tristan sourit et pianota.

[Je pense pas que le régisseur apprécie... Encore que... :p]

- Baudrive, Vent Mauvais !!

Baudrive attaqua. Limonde releva la « tête » pour encaisser l'attaque sans risques. Orson plissa les yeux.

- Tu sais que la peau de Limonde est plus solide en dessous, n'est-ce pas ?
- Hmph !! Tornade !

Baudrive agita ses cordelettes mais l'attaque réussit à peine à faire bouger Limonde. Benjamin soupira.

- Rhalala, mon pauvre. Limonde, Toile Elek !

Limonde cracha une boulette électrique qui créa une toile recouvrant Baudrive.

- Han naaaaaaaan !! chouina Orson.
- Mais quel gros bébé...

Baudrive se débattait ce qui acheva d'attrister Orson. Benjamin souffla.

- Ok, ok, j'en finis rapidement... Tonnerre !

Limonde prépara l'attaque, lorsque Baudrive se mit à évoluer.

- Oh... OH... OOOOOH !!!

Steven regarda le ballon, étonné. Grodrive se débarrassa de la toile.

- ... Grodrive, Mur Lumière !

L'attaque détourna le Tonnerre. Benjamin fronça les sourcils.

- Maudit toi et tes Pokémon qui évoluent !
- Eh bah oui, ça sert à ça les Pokémon !
- Ne méprise pas mes Pokémon !!
- Vent Mauvais !

Grodrive tourna sur lui-même et envoya une vague de vent noir sur Limonde. Le Pokémon valdingua.

- Je vois...
- Stockage !

Grodrive se gonfla progressivement.

- Hahaha ! J'inaugure la tactique secrète de mon Pokémon, l'imprenable citadelle !
- Oui bah ça reste un ballon quoi... souffla Steven.

Benjamin fronça les sourcils alors que Limonde avait soulevé du sable autour de lui.

- Ton Limonde peut se débattre autant qu'il veut ! Grodrive est en passe de devenir invincible !

Blandine observait, intéressée. Steven lui-même avait remarqué quelque chose.

- Et maintenant que mes défenses sont pleines, prépare-toi...
- Tunnel !

Limonde sortit sous Grodrive et ne le toucha pas dans l'attaque. Orson s'étonna.

- Euh mais...
- Limonde, Coup d'Jus !
- Mais il est encore à moitié sous t...

L'attaque créa une explosion, comme une mine. Steven s'éloigna. Orson regarda partout.

- Mais t'as fait quoi ?! T'as fait QUOI ??

Steven écarquilla les yeux et regarda Benjamin.

- Merde, p'tit feuj, j'crois bien que j'te respecte en fait !

Orson s'étonna en voyant Limonde collé sur Grodrive.

- BWAAAH !!
- Tonnerre !

Limonde frappa Grodrive mais avec le Mur Lumière et les Stockages, cela ne fit que peu de dégâts.

- Gnnn !
- Eh bien, Orson, utilise Avale !
- ... Tornade !

Grodrive tourna sur lui-même et s'entoura de vent. Limonde fut expulsé.

- TU VAS VOIR ! L'ATTAQUE ULTIME DE LA CITADELLE IMPRENABLE ! RELACHE !!!

Grodrive cracha un surpuissant laser vers Limonde. Benjamin hocha la tête.

- ONDES ETRANGES !!

Limonde se mit à onduler. Tino rehaussa ses lunettes. Wallace lui-même était surpris. Blandine haussa les sourcils.

- Nouvelle attaque de Kalos...

La Relâche de Grodrive toucha Limonde, mais le Pokémon l'encaissa comme du petit lait.

- HEIN ??? HEIN ??? MADAME ???
- Wow putain c'était trop fort !! ricana Steven.
- Ondes Etranges, jeune homme, diminue votre attaque spéciale. Et visiblement il ne l'a pas utilisé qu'une fois depuis le début du combat.

Benjamin hocha la tête. Steven s'étonna.

- T'as retenu mes conseils, c'est ouf ça...
- Et Christina m'a aidé un peu aussi. Pour la rythmique, tout ça.

Orson regarda Christina.

- Traitresse !
- Il m'a demandé ! admit Christina.
- En fait j'ai tout d'abord suivi le conseil de Tino à propos de mes Pokémon qui pouvaient progresser plus encore, alors j'ai cherché des moyens de le faire !

Tino sourit. Blandine leva les yeux au ciel.

- Seigneur, cela voudrait dire que j'ai réussi, et qu'enfin cette classe se tire vers le haut ?

Orson geignit.

- Alors, la dernière fois contre Francis j'ai assuré, et là...
- Contre Zuckerman, vous avez pensé vous avant de penser l'autre. C'était votre avantage. Là, vous avez trop pensé à essayer de prendre le dessus sur Ratsone, parce que vous avez une amitié visiblement conflictuelle...
- VRAIMENT ?? s'étonna Wallace.
- Alors ça... admit Naomi.
- Quelle surprise ! souffla Perrine.
- J'y crois pas, pas eux, nan ! geignit Walter.
- J'étais sûre d'être invitée au mariage en plus ! souffla Naomi.
- Vous êtes en forme, j'ai du mal à vous suivre... souffla Robbie.

Blandine soupira.

- Les quatre rigolos, là, on se calme TOUT DE SUITE !

Wallace, Walter, Perrine et Naomi se turent.

- Ratsone s'est endurci, visiblement suite au tournoi où il n'a pas fait d'étincelles, tandis que vous, Bertelin, avez un niveau correct mais une motivation trop fluctuante. Un adversaire idéal pour vous serait... Truman, Kingsley, Ludges, Sevreska, Greyson, Edison, Pitterson, Benson, Levy ou Barker, des élèves face auxquels vous seriez neutre parce qu'ils ne chercheraient pas à vous infliger quelque pression.

Clive s'étonna. « Moi j'le bouffe... »
Naomi leva les yeux au ciel. « Je suis sûr qu'à ses yeux, je suis pire qu'une maîtresse SM ! »
James haussa les sourcils. « Dix contre un que même moi je lui fais peur... »
Violette agita la tête. « M'est avis que la pression, il se l'inflige tout s... »

Violette leva la main. Blandine s'étonna.

- Euh, oui, Benson ?
- Excusez-moi, madame, mais je crois qu'Orson se l'inflige tout seul, cette pression ! Je doute que ce soit un problème d'adversaire, plus un problème de caractère !

Blandine acquiesça.

- Excellente remarque, Benson, en effet Bertelin vous devez vous affirmer un peu plus, socialement. Votre rivalité avec Ratsone est un frein à votre épanouissement personnel.

Orson se recroquevilla.

- Regardez, je vous donne juste des conseils et vous faites à moitié pipi dans votre froc ! A vos places, très bon travail, Ratsone, je vous encourage à continuer vos efforts.
- Merci !

Benjamin revint à sa place, tout fier. Orson était quelque peu déstabilisé.

- Bon, dernier combat avant qu'on entame un peu de théorie, quand même, j'appelle Gates et Benson.

Rebecca s'étonna. Violette écarquilla les yeux. Le reste de la classe sembla quelque peu intrigué. Tristan regarda Rebecca, surpris.

- Euh...
- Hm...
- Eh bah allez, j'attends, moi... marmonna Blandine.

Steven se retourna vers la prof.

- C'ptet pas une bonne idée...
- Pourquoi ? Elles sont copines, nan ?
- Ça vous a pas fait tilter que depuis quelques temps elles sont un peu assises à part ?

Blandine haussa les épaules.

- Quand moi j'étais à l'école, j'étais pas forcément à côté de mes copines...
- Z'aviez des copines ?
- Pas autant que vous mais faut dire que j'faisais pas la même chose avec !

Steven grimaça.

- Heeeeeeeey... geignit Steven qui peinait à comprendre.
- Les filles ! souffla la prof.

Rebecca se leva. Violette se leva, un peu plus hésitante. Blandine plissa les yeux.

- Faut que je vous mette mon pied au cul ou quoi ?

Santana observait, sans enthousiasme. La rousse et la grande fille aux cheveux courts se firent face. Silence. Blandine regarda Steven qui la regarda.

- Quoi ?
- Je sais pas, essayez d'égayer la chose !
- Okay... euh... à ma gauche, une meuf, Rebecca, et à ma droite, une meuf, Violette !
- Je vous aurais cru plus inspiré... marmonna Blandine.
- Ouais bah excusez-moi mais je tiens à mes couilles moi ! Commencez !

Rebecca inspira et sortit Nymphali. Violette haussa les sourcils et envoya Mistigrix. Santana ferma douloureusement les yeux. Le chat bleu observa sa maîtresse qui hocha la tête.

- Wanda, Vent Féérique !

Nymphali fit demi-tour et sauta en l'air, agitant joliment ses rubans. L'attaque atteignit Mistigrix.

- Mur Lumière !

L'attaque entoura Mistigrix.

- Cage Eclair !

Blandine s'étonna. Nymphali se retrouva paralysé.

- Farceur ? Ce n'est carrément pas votre style habituel, Benson...
- Vantardise !

Rebecca serra les dents. Nymphali se retrouva confuse, regardant partout, inquiète.

- Putain... souffla Steven.
- ... Ah oui quand même... marmonna Blandine.

Rebecca ne perdit pas une once de son calme.

- ... Wanda, ça va aller. Tu peux le faire. Tu es forte, nous nous sommes entraînées toutes les deux, je te fais confiance !!

Nymphali acquiesça. Elle se sortit de ses états de statut toute seule comme une grande, à l'étonnement de la classe. Blandine elle-même sembla sur le cul.

- Ah ouais quand même... admit Blandine.
- Comment c'est trop ouf !
- Nymphali, Vive Attaque !

Nymphali s'enroba d'une aura rose mystique. Elle fonça vers Mistigrix. Blandine haussa les sourcils.

- Chamade, Bouclier !!

Mistigrix se protégea de l'attaque de Nymphali. Rebecca plissa les yeux. Violette semblait quelque peu âpre. Rebecca se contenta de se battre.

- Balle Ombre.

Nymphali dévoila sa botte secrète contre les Pokémon Psychiques. Mistigrix sembla surpris. Violette plissa les yeux.

- Chamade, Choc Psy !

Le chat psychique agit avant Rebecca et entoura la renarde féérique d'une nuée de cristaux psychiques. Rebecca toussota. La Balle Ombre était en effet toujours active.

- Wanda, Eclat Magique.

L'attaque créa une sorte de bug avec la Balle Ombre qui entoura Nymphali et s'écarta d'elle pour détruire les Chocs Psy. Violette s'étonna. Blandine acquiesça.

- Je crois qu'on a compris... Hm... Entre mademoiselle Gates qui est une technicienne accomplie, ça n'est plus à prouver...

Rebecca hocha la tête.

- Et mademoiselle Benson, la grande offensive devant l'éternel qui utilise un Pokémon Farceur avec agressivité... Je crois que le score du match est vite fait, hm...

Violette serra les dents.

- J... Je fais ce que je peux...
- J'ai vu... mais après avoir fait vos petites manipulations, vous n'avez plus rien. J'ai aimé comme vous avez utilisé des attaques défensives pour vous protéger, mais vous n'êtes clairement pas douée pour embêter vos adversaires avec des attaques qui infligent des statuts ou des états mentaux.

Violette hocha la tête.

- M'enfin, c'est très bien d'essayer de lutter contre ses défauts, encore faut-il bien le faire... Enfin, je m'excuse de vous avoir fait combattre, je ne savais pas qu'il y avait un froid entre vous. A vos places !

Violette repartit auprès de Lucy, Quinn et Francis. Wallace, Walter, Naomi et Perrine se regardèrent, intrigués.

- On a le temps pour un petit dernier...
- Han nan... grommela Steven.
- Nous dirons donc... Crawford contre Grimes... Lilian.

Lilian et Gina serrèrent les dents. Léon souffla.

- Ouf ! C'est pas moi cette fois !!
- J'savais même pas qu'ils étaient potes... s'étonna Steven.
- Je les vois souvent discuter aux interclasses ou dans les couloirs, de plus ils sont toujours les uns derrière les autres, donc je présume qu'ils sont proches.

Lilian regarda Gina, tout aussi embarrassée. Ils descendirent sur le terrain. Steven regarda Gina, tout content.

- Quoi ?
- Rien, ça me fait plaisir de te voir, toujours aussi bonne !

Lilian inspira. Gina souffla.

- Je serais toi, je la fermerai tout de suite.
- Pourquoi ? T'es agréable à regarder, j'suis sûr que même Gribble te trouve méga bonne !
- Et sinon, ça t'arrive souvent de penser à moi en la regardant ? marmonna l'intéressé.

Gina éclata de rire. Steven rougit.

- Quoi, mais nan ?
- Bon, bah si ça t'intéresse tant que ça, non, je ne la trouve pas « Méga-bonne », jolie, certes, j'aime bien ses cheveux et son mini-short, acheté chez Class'Affaire ?
- Fripons ! signala Gina.
- Fripons, faudra que j'aille faire un tour ! admit Wallace.

Steven plissa les yeux.

- Sérieusement, vous venez vraiment d'avoir cet échange ?!
- Je sais, c'est dérangeant que les gens aient des conversations aussi normales ! souffla Wallace.
- Tu te rends compte que je trouve Gribble plus abordable que toi, quand même ? sourit Gina en regardant Steven.

Le blond grommela. Lilian était bien content que l'attention ne soit plus sur lui.

- Commencez votre putain de match de merde !

Gina souffla.

- Maracachi !

Le Pokémon Cactus apparut. Lilian hocha la tête.

- Allez !

Posipi sortit de sa Pokéball. Steven plissa les yeux.

- Mouais, ça va pas casser trois pattes à un Canarticho... T'as rien à me dire, toi, le cloné ?

Lilian secoua la tête. Gina soupira.

- Ne le dérange pas, il est concentré.
- Oh, monsieur est concentré ! C'est mignon ! Pis toi t'en as quelque chose à foutre ! C'nouveau, ça !
- Nous sommes amis ! signala Gina.
- Ouais. J'suis sûr qu'il pense pas à toi comme à une amie !
- Jaloux ? sourit Gina.

Steven plissa les yeux et regarda le petit adolescent au pull bleu, cheveux châtains hirsutes et taches de rousseur, puis regarda de nouveau Gina.

- Euh, franchement, nan !
- Eh bah alors. Maracachi, Dard Nuée !

Le cactus attaqua en lançant des dards dans les airs. Lilian regarda Maracachi qui préparait une autre attaque. Gina soupira.

- Y a-t-il un seul moment où tu n'anticipes rien ?!
- Etincelle.

Posipi s'entoura d'énergie électrique. Il subit la chute des dards sans la moindre encombre.

- Vive-Attaque !

Posipi chargea Maracachi et le roua de coups. Gina serra les dents.

- Danse Fleurs !!

Maracachi s'entoura de pétales. Lilian s'étonna. La portoricaine haussa les épaules.

- Hey, j'ai l'habitude maintenant !
- Mouais... Rayon Signal !

Les joues de Posipi s'illuminèrent, le Pokémon joignit ses mains et lança le rayon comme d'un pistolet. Maracachi fut repoussé.

- Allez, Frotte-Frimousse !
- Coup Bas !!

Maracachi frappa Posipi au ventre avant qu'il n'ait eu le temps de dévoiler son attaque. Posipi s'écroula. Gina souffla.

- Ta garde, Lilian...
- Je sais, je sais ! grommela le jeune homme, stressé.
- Tu n'as qu'un adversaire, pas deux, regard panoramique centré, épaules perpendiculaires aux yeux, jambes en C, pas en L.

Lilian se repositionna. Blandine était surprise des conseils que Gina donnait au frère Grimes. Gina hocha la tête.

- Dard Nuée.
- Chargeur.

Posipi se concentra et encaissa à nouveau les dards, avec quelques dommages cette fois.

- Danse Fleurs...
- Posipi, attaque Coup d'Jus !

Posipi fonça, entouré d'une flopée d'électricité.

- Coup Bas !

Maracachi attaqua, mais Posipi cessa son attaque. Gina s'en étonna.

- Machination !

Posipi s'entoura d'une puissante aura noire. Le Coup Bas n'eut pas d'action.

- Et Rayon Signal !!

L'attaque porta et frappa Maracachi en plein ventre. Le Pokémon s'écroula au sol. Lilian souffla.

- Hm, mouais. Grimes, c'est diffus et techniquement très en deçà de vos capacités, mais il y a une amélioration. Crawford, vous l'aidez pour son entraînement, c'est ça ?

Gina acquiesça mollement.

- Un peu trop visiblement, du coup il ne peut pas progresser correctement, vous l'étouffez un peu. Arrêtez tout de suite.

Gina se mordilla les lèvres et regarda Lilian qui haussa les sourcils. Steven s'étonna et les regarda tous les deux.

- Hmmm... Crawford, vous n'étiez pas investie pour gagner, mais pour le soutenir, de fait ce serait difficile de vous noter...
- T'en PINCES POUR LUI ???

Gina écarquilla les yeux et rougit.

- Quoi ? Nan !

Lilian blêmit. Blandine cligna des paupières.

- Aucune pertinence, Weldon...
- Mais grave que si, putain ! Toi avec... ça ?!
- Je te conseille de fermer ta gueule ! cracha Gina.
- Pourquoi, tu vas me gifler ?

Léon s'étonna, ne comprenant plus rien. Steven se retourna vers la prof.

- Madame, elle s'est pas battue à fond parce qu'elle le kiffe !
- Je viens effectivement de faire remarquer qu'ils avaient une trop grande proximité, de quel ordre, je m'en fous, mais ça n'est pas bon pour sa progression personnelle.
- Putain meuf, comment t'es tombée bas !
- J'étais au plus bas quand je t'ai sauté dessus par jalousie vis-à-vis de ma meilleure copine, maintenant je vais bien, on s'est réconciliées moi et Holly, quant à moi et Lilian ça ne regarde que moi et Lilian.
- Tu te rends compte que son nom commence par « Lili » ! Tu sors avec un mec qui s'appelle « Lili » !
- Tu te rends compte que tu es jaloux comme un porc ?
- N'importe quoi, arrête de délirer !
- MERCI Crawford et Grimes, à vos places. Bon sang, vous adorez vous engueuler pour rien dans cette classe... soupira Blandine.

Lilian retourna à sa place. Léon l'observait, béat. Lilian le regarda.

- Quoi ?
- ... Toi et...
- Je voulais pas t'en parler, je savais que ça t'embêterait !
- Bien sûr, et voilà, Léon Grimes passe encore pour le petit naïf, le faible, l'immature...
- SILENCE ! grommela Blandine. On passe à la théorie ! Bon ! Le combat de mêlée. C'est pas fastoche alors suivez bien.

***

Gina soupira en sortant du cours. Holly la regarda, pas très rassurée.

- Ça va ?
- Steven m'a gavée... pfffff...
- J'ai vu ça... Tu es sûre que ça va aller ?
- Mais oui, mais oui... J'étais à deux doigts de lui latter les roustons à coups de genoux, mais avec la prof, tout ça...

Holly acquiesça.

- Il a pas réagi, Lilian, en tout cas...
- Nan, bah normal quoi, il est au-dessus de ces conneries tu vois. C'est un peu ce que j'aime chez lui !
- Je crois par contre que ça va coincer avec autre chose...

Lilian et Léon semblaient presque se disputer. Gina souffla.

- Eh merde...
- J'essaierai de parler à Léon ! assura Holly.
- Mouais... J'espère que ça va pas les mettre en froid...
- Eux deux ? Mais nan, arrête. Et comme tu l'as dit, ça vous regarde toi et lui.

Gina acquiesça et regarda Holly.

- T'es de sacrément bon conseil quand tu t'y mets !
- N'est-ce pas ? Je m'étonne moi-même ! sourit la blonde.

Orson était tout dépité ce qui faisait sourire Tristan.

- Bah alors ?
- J'pensais avoir progressé...
- Tu progresses peu à peu, Orson, t'en fais pas. Baudrive vient d'évoluer, c'est cool !
- Oui, bah oui, mais... Benjamin devient meilleur que moi...
- Orson, tu aimes tes Pokémon plus que n'importe qui dans cette classe, c'est une grande qualité ! Et c'est au moins un point sur lequel tu es meilleur que tout le monde !

Orson acquiesça et soupira.

- Et toi, ça va ?
- Pas trop, nan...

Orson s'étonna. Tristan souffla.

- Trucs de gays, tu peux pas comprendre...
- Oh... par rapport à Wallace ?
- Nan, par rapport à Nicolas, Orson, je sors avec lui !
- Oh !
- Et... Ce qui se profile à l'horizon ne me rassure pas, en fait...
- C'est-à-dire ?
- J'sais pas comment l'expliquer, je suis vachement attaché à lui et... J'ai peur que ça aille loin en fait.

Orson grimaça et hocha la tête.

- Oh !
- Voilà, oh, c'est tout à fait ça !
- Et... euh... Tu...

Tristan inspira.

- C'est là un peu le questionnement quoi !
- Oh. D'accord. Je suis vraiment pas doué pour ce genre de conversations !
- Oui je vois ça... mais au moins tu essayes !

Orson acquiesça.

- Hm... Oui ! Tu as raison...
- Positive un peu, bon sang !
- Je sais, je sais...

Amélia soupira.

- J'ai envie d'aller en fondamentaux... C'est grave, Rebecca ?
- Non, Amélia, c'est... bien, je suppose.

Amélia soupira.

- Tu es tellement différente ces derniers temps...
- Je sais... Toi en revanche, tu n'as pas changé...
- Bah si, j'ai acheté de nouvelles chaussures et tu ne l'as même pas remarqué...

Rebecca les regarda.

- Oh, elles sont... bien !
- ... Je les ai achetées chez DeLuxe, tu pourrais être un peu plus enthousiaste...
- Elles sont très, très bien ?!

La blonde regarda la rousse qui haussa les épaules. Amélia soupira.

- Tu n'es plus la même, Rebecca...

Amélia partit devant. Rebecca soupira.

- Ouais, ça, c'est sûr...

Diane Waterford mangeait consciencieusement la nourriture préparée par la bonne des Levy.

- La situation se dégrade peu à peu, c'est affligeant...
- Je suis d'accord, et leur excuse de « Bien commun » est insupportable... soupira Hudson.
- Nous sommes les descendants des grands de ce monde, tout de même, nous méritons mieux...

Diane regarda madame Levy qui semblait ne savoir que sourire et manger. Diane haussa les sourcils et regarda Hudson. L'homme de sa vie. De sa bouche sortaient des mots qui lui semblaient insensés, mais au fond elle l'aimait pour tout le reste.

Alors elle se contenta d'être là. Elle observa sa fille, en compagnie d'Amélia Levy, qui discutaient chiffons.

- Pas de pull en laine avec une mini-jupe, ça fait godiche de film d'auteur !
- On est d'accord... marmonna Amélia.

Diane souffla, quelque peu décontenancée.

***

- Tu étais silencieuse, mais madame Levy aussi, je suppose que le décès de la petite... Marie-Hélène pendant la guerre les a minés...
- J'en doute, Hudson... marmonna Diane, sur la place passager.

Hudson haussa un sourcil et regarda quelques secondes sa femme qui haussa les épaules.

- Je pense juste que cette femme n'a aucune conversation !
- Oh. En effet, c'est d'autant plus délicat.
- Pas dit que monsieur en ait beaucoup plus, cependant...
- Monsieur Levy est un homme plein de bon sens...
- Qui passe son temps à geindre, Hudson, même Rebecca faisait moins de caprices étant enfant ! souffla Diane.

Hudson s'étonna, mais il sourit.

- Certes...
- Voilà...

Rebecca dormait à l'arrière.

- Tu t'es ennuyée ?

Diane soupira.

- Non. Disons juste qu'au bout d'un moment, le regard vitreux de madame Levy faisait une bien piètre télévision...

Hudson ricana.

- Diane !
- C'est elle que j'ai ennuyé, à coup sûr... Je n'allais pas lui faire la conversation quand même !
- C'eut été poli...
- Mais laborieux ! ricana Diane. Il y a des gens comme ça... Quand il n'y a que toi qui essaie, parfois, tu te dis que ça ne vaut tout simplement pas la peine...

Hudson acquiesça.


Rebecca souffla et se retourna vers... Mike.

- Je vais en sport, je voulais au moins te dire à tout à l'heure.

Rebecca acquiesça. Mike l'embrassa furtivement sur la bouche.

- A toute !

Rebecca acquiesça, toute remise d'aplomb. Elle alla vers la salle de gym, toute contente.

Wallace était en mode cache-cache. Et pour cause.

- Où il est...

Santana recula et regarda la queue devant la salle. Les élèves le regardèrent. Wallace était caché tout devant. Une fille s'étonna.

- Qu'est-ce qui t'arrive, Gribble ?!
- Paula, ferme ta gueule, ok ? Quand on arrive à peine à avoir la moyenne dans sa matière d'option, on évite de la ramener !! grommela Wallace.

La dénommée Paula se retourna vers Santana.

- Il est là !
- Merde !
- Gribble, j'ai besoin de parler !
- J'ai besoin de me gratter les couilles, mais je me retiens !
- Tu dois m'aider, je sais pas quoi faire avec Violette !
- Je suis contre l'emprisonnement des bêtes innocentes... souffla Wallace en regardant une de ses Pokéballs.

Santana leva les yeux au ciel.

- Tu es vraiment...
- Je suis vraiment QUOI, madame « Sortir avec quelqu'un c'est génial », « Tu dois essayer de sortir avec Tristan parce que ce serait le début du bonheur » ou encore ton super tube « J'aime cette fille, Gribble, je l'aime plus que tout ! »

Santana grimaça. Wallace soupira.

- Tu fais partie de ces insupportables personnes qui donnent des conseils mais qui ne les appliquent pas. Tu sortais avec Violette, tu continuais à fricoter avec Andréa et tu n'avais pas parlé de ça avec Violette, du coup, à raison, elle a trouvé que tu étais un peu une grosse salope hypocrite, ce qui provoqua votre évidente rupture.

Santana grommela.

- Facile à dire quand on ne prend jamais aucun risque !! Et je te rappelle que toi et Tristan c'est un peu la même ch...
- ParDON ??? Tristan n'ignore rien de mes coucheries. Tristan sait où il en est avec moi et j'en suis ravi parce que maintenant, il ne me fait plus chier, il est bien avec son mec et moi je suis très bien sans lui. Et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Toi, BRAVO, tu as pris des risques. Félicitations. Tu veux bien que je te crache dessus en guise de dessert après la diarrhée que tu as subi tout le week-end ?

Santana leva les yeux au ciel.

- T'es vraiment qu'un gros con !
- Bah pour le coup j'en ai rien à branler. T'es pas contente, tu faisais pas de la merde. « Hanlala j'aime trop Violette, pourquoi j'irais pas fricoter avec Andréa un bon coup histoire de lui prouver mon amour ? »
- Putain mais ta gueule !
- C'est TOI qui est venue me parler ! Dégage, bouffonne, si t'es pas contente, c'est pareil. Va cuver tes ragnagnas ailleurs, bordel de merde !

Santana s'éloigna, saoulée. Paula regarda Wallace.

- T'es vraiment un ami de merde en fait...
- On s'connait ? Tu as un autre espoir dans la vie que de te faire engrosser puis entretenir ? Alors ta gueule, toi aussi... Putain, vous avez toutes synchronisé vos chattes ou quoi ? soupira Wallace en envoyant un SMS.

[Cette pute de Sushi Pastel m'a mis en pétard. Fais-moi rire !]

Walter soupira.

- Santana a parlé à Wallace, il l'a envoyée chier.
- Pas étonnant du tout... marmonna Naomi.
- Je ne sais pas trop quoi penser de tout ça...
- Bah, Santana a été idiote, c'est tout, sauf qu'elle ne veut tellement pas l'admettre qu'elle se fourvoie...

Walter souffla et envoya un message à Wallace.

[Naomi la trouve conne aussi. Santana est la nouvelle Rebecca.]

Wallace éclata de rire alors qu'ils rentraient en cours de philo. Paula le regarda. Wallace haussa un sourcil vers elle.

- Achète-toi une vie, future chômeuse !

Tristan envoyait encore des SMS. Tino le regarda, surpris.

- Il se passe quoi ?
- Rien...
- Tristan, on va entrer en cours... J'ai l'impression que tu n'as fait qu'envoyer des SMS ce matin !
- Je parle avec Nico !

Tino s'étonna.

- Et... vous êtes obligés de parler aussi longtemps ?!
- Baaaah oui !

Orson et Benjamin haussèrent les sourcils.

- Je... suppose que c'est normal quand on sort ensemble !
- Je suis désolé de ne pas avoir suivi correctement le cours de combat direct à cause de ça.

Tino rougit, découvert.

- Dheu...
- C'est ça qui te gêne, n'est-ce pas ? sourit Tristan.

Tino serra les dents. Benjamin et Orson semblèrent amusés. Tristan soupira, malicieux.

- Très bien, très bien, j'éteins mon téléphone !
- Oui voilà, ce sera mieux...
- La kryptonite est HS, tu peux respirer ! sourit Tristan.
- Ca va hein !

En plein cours de littérature, Quinn semblait à la ramasse.

- Et je sais que je suis idiote, que Francis est un mec bien, mais...

Walter et Naomi se regardèrent alors que Quinn s'était mise à côté d'eux plutôt qu'avec Fey et Ana plus haut.

- Elle aura voulu une dédicace des acteurs de sa série préférée... marmonna Fey.
- Il faut qu'on le prenne mal tu crois ? sourit Ana.

Naomi s'efforçait d'écouter Quinn en attendant que le cours commence.

- ... Il a plein de soucis et je ne veux pas que ça devienne les miens, et il élève seul sa petite sœur – ça ne sort pas d'ici, on est d'accord – et je veux juste Francis, pas le reste autour !

Walter agita la tête.

- Du coup, à la montagne, on s'est embrassés, et je sais que ça le fait cogiter à mort !

Walter inspira.

- Premièrement, tu n'es pas une déesse et tes baisers ne sont pas des marquages au fer rouge qui ensorcèlent les hommes et les rendent accros à toi...

Naomi ne put qu'acquiescer.

- Deuxièmement, comment veux-tu avoir Francis mais pas la vie autour ? L'amour c'est un tout, c'est une communion, je pense que tu es incroyablement immature vis-à-vis de ta relation avec Francis...

Quinn grimaça.

- Heeeey, je croyais que tu me donnerais des conseils !
- Qu'est-ce que je fais d'après toi, des claquettes ? souffla Walter. Tu aimes Francis ou l'image que toi, tu as de Francis ? Tu ne peux pas avoir l'idéal, tu ne peux avoir que le réel !
- Oula, liturgie régionale, ça va loin... marmonna Naomi.

Quinn inspira.

- Le réel est trop craignos... et je comprends bien que l'idéal c'est nul, se bercer d'illusions, voilà...

Naomi acquiesça.

- ... Je dois laisser tomber ?
- Non ! Votre proximité avec Francis est évidente, tu dois accepter l'idée de l'avoir dans toute sa brutalité sociale !

Quinn serra les dents. Walter inspira.

- Ca va faire comme moi quand j'ai marché une journée : Tu vas tomber de haut !

Quinn ne put que hocher la tête, tout comme Naomi.

- Merci ! Je remonte, je vous laisse roucouler, je me doute qu'il t'a manqué !

Naomi grimaça tout comme Walter. Quinn remonta vers sa place. Naomi regarda Walter.

- Tu ne m'as pas manqué !
- As-tu seulement eu du temps pour penser à moi ?!

Naomi leva les yeux au ciel. Ambrose revint de la réserve.

- Bon, bon, bon... Aujourd'hui les enfants, l'amour en littérature, nous allons traiter des différentes romances et de la façon dont elles sont traitées dans l'univers romancier !

Quinn, Fey, Naomi et Ana levèrent les yeux au ciel.

Christina travaillait d'arrache-pied sur ses éternels dossiers. Robbie faisait la conversation à Lilian.

- Maintenant tout le monde le sait...
- Si ça peut te rassurer je crois que les gens s'en fichent.
- Pas mon frère, et pas cet abruti de Steven... Chaque fois que je me dis qu'il a couché avec elle...
- Tu ne devrais vraiment pas penser à ça...
- C'est clair... Et puis mon frère qui est absolument incapable d'encaisser la moindre nouvelle...
- Je suis sûr que tu le sous-estimes, il peut comprendre que son frère sorte avec une fille !
- Une de nos amies communes ! On est frères, jumeaux en plus, c'est dur pour lui d'envisager que j'aie une vie à côté de nous deux !

Robbie agita la tête.

- J'ai pas de frère, je peux pas comprendre...
- Je sais pas ce que je dois faire...
- Bah, continuer comme avant, Lilian, rien n'a changé... Ton frère va s'y faire, Steven, bon, t'as encore un an à le fréquenter, et puis après, toi et Gina, ça vous regarde, comme elle a dit !

Lilian acquiesça.

- Elle est cool mais des fois je me dis qu'elle est un peu superficielle quand même...
- Lilian, arrête d'en parler, bosse, tu penseras à ça à tête reposée, là, si tu gamberges, tu vas juste finir par exploser !

Lilian acquiesça.

- Ouais... Ouais t'as raison...
- C'est rare mais ça arrive ! sourit Robbie.

En cours d'art, les élèves étaient invités à dessiner... une femme.

- Je regrette que notre proviseur soit rétrograde au point d'avoir refusé que vous dessiniez un modèle nu ! grommela Odile, elle aussi sur son chevalet.

Perrine haussa les sourcils. « Steven aurait accouru... »
Andréa souffla. « En même temps vu son décolleté, c'est un peu pareil ! »
Clive soupira. « C'est trop dur, je suis nul pour dessiner les gens... »

Nicolas soupira en regardant son téléphone. « Il a éteint son téléphone... pffff... »

En sport, sur les terrains, Steven grommelait à qui voulait l'entendre.

- Gina et ce mec, quoi !
- Vieux, est-ce que j'ai juste le droit d'insinuer que tu es un peu pathétique ? souffla Mike.

James ne put qu'approuver. Francis continuait l'échauffement en écoutant à moitié.

- Mais quoi ?!
- Tu es jaloux parce que ton ancien plan cul sort avec un autre mec ! T'es complètement ridicule !
- Dit le mec qui a piqué une crise de jalousie quand sa nana l'a largué pour se caser avec un handicapé ! grogna Steven.
- Oui, justement, Naomi c'était pas un plan cul ! Je suppose que si Fey sortait avec un autre mec, James le prendrait un peu mal !
- Nan, c'est l'autre gars qui aurait mal... souffla James.

Francis soupira. « Ça a l'air tellement facile à les entendre, avec les nanas... J'aimerais parfois que tout soit aussi simple avec Quinn... »

Violette se démenait à la course. Lucy soupira, moins motivée. « J'vais la laisser parce que je suppose que c'est son moyen à elle de se défouler... »

Léon grimaça, trop d'efforts, trop de trucs à penser. Il s'arrêta sur le côté, exténué.

***

- Redis-moi ça !
- J'ai reçu un rapport...

Helen s'étonna en regardant Jeffrey qui portait son plateau devant elle.

- Le proviseur t'a collé un rapport ?!
- Apparemment il vient de s'apercevoir que je n'avais pas les qualifications requises pour enseigner.

Helen s'étonna.

- Bah... euh... Il pouvait pas s'en apercevoir avant, de ça ?
- Nan.

Helen plissa les yeux.

- Je sens le coup fourré...
- Comment ça, le coup fourré ?
- Bah je sais pas, avec toi tout semble toujours à la fois terriblement simple et terriblement compliqué !

Jeffrey sourit.

- Je suis démasqué, c'est moi le coupable, je les ai tous tués, tous !!
- N'importe quoi... souffla Helen.
- Disons que j'ai un peu menti sur mon CV, pour faire simple.

Helen plissa les yeux.

- Alors ça, c'est pas bien, mais d'après les échos que j'en ai eu... Tu ne te débrouilles pas si mal !
- Hm. Ouais, disons que je suis un chef pour les retenir en classe pendant une ou deux heures en essayant de leur apprendre péniblement des trucs !

Helen sourit.

- Là, tu insinues en gros que n'importe qui peut être prof en mentant un peu sur son CV !
- Oui, mais pas que. J'insinue également que depuis quelques mois je joue un double jeu, je vous manipule tous, en réalité je ne suis pas celui que je prétends être, je suis investi d'une mission des plus périlleuses, et pour cela j'ai dû ruser comme un renard aux yeux de ma propre famille même !

Helen sembla stupéfaite. Jeffrey sourit.

- Boutade !
- ... Oui...
- Voyons, tu me crois vraiment engoncé dans un complot quelconque ? Moi ? Ma pauvre !

Helen n'avait pas vraiment pris ça à la rigolade. Jeffrey la regarda, sérieux tout d'un coup.

- Oh... euh... Je t'ai paru trop sérieux, c'est ça ? N'aie pas peur, je n'ai rien de dangereux !
- Je... euh... Disons que je n'ai rien entendu, ok ? Je sens que ce serait m'investir dans quelque chose de beaucoup trop... compliqué !

Jeffrey agita la tête.

- Ah nan, Cluedo c'est compliqué, ma vie est des plus simples, chère Mother Brain...
- Quoi ?!

Jeffrey releva la tête.

- ... Mother Brain ! Tu sais le... groupe de rock avec que des rousses !
- ... Oui... sûrement...
- Depuis quand tu me prends autant au sérieux, je pensais qu'avec toi rien n'était sérieux !

Helen agita la tête. Jeffrey sembla modérément inquiet.

Dans le réfectoire des élèves, Wallace, Perrine, Naomi, Robbie et Walter furent perturbés par la plus grande menace écologique depuis les grands pétroliers.

Santana vint s'asseoir avec eux.

- Han non ! soupira Wallace.
- Shhhh... souffla Naomi.
- Ow... geignit Robbie.

Santana haussa les sourcils.

- Ah ouais, carrément ?! Je viens juste demander conseil à Walter !
- Conseil accepté...
- Nan, vote démocratique ! Qui vote pour qu'elle se casse ?

Wallace leva la main et regarda Naomi qui haussa les sourcils.

- Je la trouve idiote, de là à vouloir qu'elle se casse...
- Idiote ?! grommela Santana.
- Bah oui, tu nous as tous tannés avec ta Violette d'amour sauf que tu fricotais encore avec Andréa !
- Et PAN dans le PAF, BIATCH ! cria Wallace.

Santana leva les yeux au ciel.

- Je veux juste en parler à Walter parce que j'estime qu'il est assez neutre et assez sage pour me dire là où j'ai merdé !
- Même ce puceau mexicain transgénique de Tino Ketts pourrait te dire où tu as merdé ! souffla Wallace en levant les yeux au ciel.
- Pourrais-tu la fermer ? soupira Santana.
- Notre table, nos règles ! souffla Wallace.
- Je suppose que vous êtes tous de cet avis...

Santana regarda Robbie qui serra les dents.

- Naomi n'a pas tort, et honnêtement je doute que tu aies besoin d'aller aussi loin que Walter pour savoir ce que tu as fait de mal...
- Perrine ?!
- Hmmm... Dans les faits je m'en fiche, après ça me déplait qu'Andréa en souffre parce que je l'apprécie en tant que personne...
- Elle te trouve prétentieuse et nunuche !

Perrine regarda Santana, étonnée. Naomi soupira en secouant la tête.

- Et ça se demande encore où ça a merdé...
- Je ne crois pas t'avoir adressé la parole !
- Je ne crois pas qu'on t'aie invité à notre table ! grommela Naomi.

Wallace se leva sur sa chaise.

- COMBAT DE POUFFES !!!

Naomi tira Wallace par le pantalon et le fit retomber.

- OUCH ! Mon cul !
- La phrase que je ne voulais jamais entendre sortir de sa bouche... soupira Perrine.

Walter soupira.

- Santana, pousse-moi à une autre table.
- QUOI ? Nan !! Walter, tu n'es pas son psy attitré !
- Elle me demande conseil et vous êtes trop offensifs vis-à-vis de son comportement, terrain neutre !
- Merci Walter...

Santana déplaça son plateau puis déplaça le plateau de Walter sur une table mitoyenne. Naomi plissa les yeux.

- La garce ! Moi qui voulais un déjeuner tranquille avec Walter...
- A propos de niaiseries et de batailles stériles, où est Tristan ?!
- Ton fameux petit-copain pas petit-copain sur qui tu veilles comme un ange ? sourit Robbie.
- Et encore, t'étais pas avec nous, dans le lit, à la montagne ! sourit Wallace, malicieux.

Robbie grimaça.

***

Tristan leva la tête, tout content. Ils étaient sur des coussins, dans un café ultra confortable, à boire un thé en mangeant des spéculos.

- Je rêêêêêveuh, c'est génial !!
- N'est-ce pas !

Nicolas massait le pied valide de Tristan.

- T'en as pour combien de temps avec ça ?
- D'après le médecin, trois bonnes semaines.
- Cool. Après ça, on pourra retourner à des séances de câlins plus poussées !

Tristan sourit. Nicolas sourit à son tour.

- Quand je dis câlins plus poussés, je dis...
- Oui j'avais compris...
- Ce serait bien qu'on fasse ça par couches de vêtements... Ce serait plus tendre, plus charnel...

Tristan acquiesça en rougissant. Nicolas sourit.

- Je sens que ça te tente bien !
- Baaaaah...
- Si ça peut te rassurer, ça me tente bien, moi aussi !
- Héhé... Tu peux arrêter si tu veux...
- J'ai les doigts en pelote, ouais...

Nicolas lâcha le pied de Tristan qui retomba juste... sur l'entrejambe de Nicolas. Lequel regarda Tristan, surpris. Mais Tristan n'enleva pas son pied. Au contraire.

- Tristan...
- Shhht...

Tristan massa l'entrecuisse de Nicolas avec son pied déchaussé. Nicolas s'étonna et sembla gémir de plus en plus.

- T-T... Tristan, stop...
- Avoue que ça te plait...

Nicolas regarda Tristan qui semblait en transe, complètement grisé par le plaisir qu'il donnait.

- Tristan, arrête !

Nicolas prit la jambe de Tristan et la décala. Tristan haussa les sourcils.

- P... Pardon, je pensais que...
- Oui eh bah non, pas comme ça, pas en public et... pas là !
- C'est juste que... Je ne l'avais jamais touchée, alors...

Nicolas grimaça.

- Tu viens de parler de mon... pénis... comme d'une personne ?!
- N... Nan, mais voilà quoi, j'veux dire... Désolé j'ai répondu à une pulsion !
- Je veux, oui, on aurait dit un animal ! Ne refais plus jamais ça, s'il te plait !
- Pardon...
- Quand même, Tristan !
- Désolé...

Tristan baissa la tête. « Bah merde alors... »

***

- J'étais bien avec elle, mais ça n'allait pas assez vite, alors c'est vrai que dans les moments où elle tergiversait, bah j'allais voir Andréa, parfois pour baiser, parfois pour sortir, c'est tout, et... Je voulais pas que Violette le sache, je voulais pas qu'elle ait cette image de moi...

Santana en pleurait presque.

- J'ai tout fait foirer... En voulant tout bien faire, en voulant tout contrôler, j'ai bousillé la meilleure relation de ma vie entière !

Walter acquiesça.

- D'abord, je dois dire... Que d'un œil extérieur, votre... couple... est assez étrange. Dans le sens où tu es vivace, provocatrice, acerbe, alors qu'elle est toute douce, fragile et forte à la fois...
- Elle me manque tellement... geignit Santana.
- Tu devrais peut-être envisager que ta vie ne se fera pas avec elle. A l'école du moins.
- C'est horrible, je la désire tellement que j'ai fini par la broyer... Je me sens horriblement conne !
- C'est un bon début.

Santana regarda Walter qui haussa les épaules.

- La culpabilité, c'est un excellent début. Ca veut dire « Hey, je suis humaine, je ressens des trucs. »
- Je déteste ressentir des trucs... J'veux juste Violette...
- Reconsidère ton rapport à Violette. C'est un humain, pas l'objet de ton désir, au sens propre. C'est une fille très bien, elle est amicale, gentille, douce, ce n'est pas juste... Le trophée de Santana !

Santana hocha la tête.

- Je fais quoi ?
- Tu prends ton mal en patience.
- Une fois de plus... Je ne sais pas attendre, je suis nulle à ça !!
- Va falloir apprendre, il n'y aura qu'en attendant que tu comprendras l'étendue de tes erreurs.
- Alors je recommence à manger seule, à être seule en classe, à faire des commentaires idiots...
- Oui, ou alors tu deviens sociable.

Santana soupira.

- Jamais. Regarde, même ta copine me déteste !
- Elle ne comprend pas ta décision, elle est très conservatrice sur ces points, la fidélité, l'amour, tout ça...

Santana soupira.

- Même le couple le plus improbable de la classe s'en sort mieux que le couple parfait que je croyais avoir créé...
- Santana, c'est là que tu as tout faux, tu pensais que tu devais tout diriger. Un couple, c'est deux personnes. Wallace ne veut pas être en couple parce qu'il sait qu'il ne pourrait pas partager sa vie au sens propre. Toi, tu penses qu'être en couple, c'est gouverner...

Santana soupira.

- T'as raison... Je sais que t'as raison, mais je sais pas si je pourrais changer comme ça...
- Au moins tu sais, la lucidité c'est la voie de la réalisation !

Walter sembla vouloir retourner vers sa table. Santana acquiesça.

- J'arrive.

Walter se déplaça jusqu'à sa table. Santana replaça son plateau. Elle souffla et regarda Naomi.

- Désolée d'être la reine des idiotes. Je comprends ton ressentiment.
- Je suis juste déçue pour toi, tu avais l'air tellement bien avec elle ! souffla Naomi.

Santana hocha la tête en soupirant.

- Bon appétit...

Santana s'en retourna à sa table. Walter soupira.

- Vous vous rendez compte que cette classe entière me prend pour la caisse d'allocations familiales ?! soupira Walter.
- Oh arrête, avoue que t'aimes ça ! sourit Wallace.
- Ouais, ça me permet d'avoir plein de dossiers sur tout le monde ! sourit Walter.

Naomi regarda Perrine et Robbie qui agitaient la tête du genre « Oui oui ça a ses avantages ! »

- Franchement Violette je te plains !

Violette se mordilla les lèvres alors que Rebecca essayait divers vêtements dans son placard.

- Tu n'arrives pas à garder un mec plus d'une semaine, je me demande ce qui ne va pas chez toi !

Violette semblait gênée. Rebecca secoua la tête.

- On va bientôt entrer dans la grande école et tu n'es jamais sortie avec un mec assez longtemps pour que ce soit mémorable, quelle réputation tu vas avoir...
- C'est pas si important... marmonna Violette.
- Alors ça, Violette, c'est une réponse de perdante !! Tu ne veux pas être une perdante quand même !

Violette secoua la tête. Rebecca souffla, rassurée.

- Bon alors. Blanc ou mauve, ce petit haut ?


Rebecca s'assit face à Violette qui en sursauta presque.

- Je sais que tu reviens de course, que tu es épuisée, que tu veux être tranquille, que les évènements précédents n'ont pas été faciles pour toi...

Violette sembla embarrassée.

- Est-ce que tu vas bien ? demanda Rebecca.

Violette regarda Rebecca, à moitié intimidée, à moitié sur la défensive.

- Euh... En quoi ça t'intéresse ?
- Je demande juste.
- ... Tu t'es excusée auprès de Tristan, c'est... bien, ça n'a pas dû être simple...
- Chuter d'une montagne à côté, c'était plutôt cool... marmonna Rebecca.

Violette inspira, mal à l'aise.

- Désolée pour ça...
- Tu n'y es pour rien.
- Nan pis... désolée de ne pas... enfin d'avoir... Et...

Violette cherchait quoi dire et finalement elle se mit à pleurer. Rebecca se mordilla les lèvres, mais elle resta à regarder sa meilleure amie pleurer. Mike, Steven, James, Ana et Fey observaient depuis leur table.

- Ca y est, Violette pleure... soupira Fey.
- Elle craque enfin, on va dire... admit Ana.
- Si ça va mieux entre elles, Rebecca va arrêter de trainer avec nous ? demanda James.

Mike plissa les yeux.

- Je... sais pas, ce sera à elle de voir...
- M'enfin mec vous sortez ensemble ! souffla Steven.
- Ouais... mais... je sais pas... Elle fera comme elle veut.

Steven regarda James qui haussa les épaules.

Violette sanglotait.

- Et maintenant je me sens tellement idiote... Envers toi, envers elle, envers tout le monde en fait, c'est comme si rien n'avait changé, comme si je n'avais pas évolué d'un iota et que tous les autres pendant ce temps...
- Oh pour l'amour du ciel, Violette, arrête de pleurer !

Violette s'étonna en regardant Rebecca, ferme mais pas méchante.

- Nous sommes des grandes, maintenant, des femmes ! On ne doit pas se laisser aller, on doit rester fortes face à ce genre d'adversité parce que c'est ce que les hommes – et dans ton cas en l'occurrence les autres femmes – attendent de nous, qu'on fléchisse pour mieux nous piétiner !

Violette regarda Rebecca qui se mordilla les lèvres.

- Et oui, je sais de quoi je parle ! J'en suis consciente. Raison de plus !

Violette s'essuya les yeux. Rebecca soupira.

- Tu iras refaire ton maquillage, ça coule !

Violette pouffa de rire. Rebecca sourit, satisfaite.

- Va lui parler, va lui dire à quel point elle t'a fait du mal, ou réconcilie-toi avec elle, même, si c'est ça que tu veux, mais réagis, Violette, sinon ça va recommencer encore et encore, et... Tu ne seras jamais heureuse comme ça !

Violette acquiesça. Rebecca se leva.

- N... Reste !
- Je préfère qu'on se laisse un peu de temps. Que tu te laisses un peu de temps, en fait.

Violette acquiesça doucement. Rebecca repartit à la table de Mike qui s'étonna.

- Wow. Pas de baston !
- Nan. Et d'ailleurs je dois remercier quelqu'un...

[J'ai réussi à lui reparler et ça s'est bien passé, merci !]

Lucy sourit.

- Bingo, bitch ! sourit la chinoise.

Francis et Quinn regardèrent leur amie, surpris. Lucy les regarda.

- Continuez à vous embrasser dans vos rêves, tous les deux !

Violette regarda dans la cantine, mais elle vit Santana à la table d'Andréa et Clive et plissa les yeux. Elle se replaça sur son assiette, fermée.

Andréa ne parlait pas, et Santana avait affaire à un Clive bien vindicatif.

- Tu es sérieusement en train de lui demander de parler à Violette pour toi ? Nan mais tu vises un prix d'égoïsme et un diplôme de garce dans la foulée ou quoi ?
- Je pense juste que ça simplifierait les choses !
- Laisse-là en dehors de tes affaires, tu t'es mise dans la merde, tu y restes !!

Santana soupira.

- C'était juste pour arranger les choses !
- Du vent, harpie !

Santana leva les yeux au ciel et regarda Andréa.

- Va falloir que tu le calmes, ton roquet !
- Le roquet t'emmerde. Dégage ! grogna Clive.

Santana s'éloigna, gavée. Andréa regarda Clive du coin de l'œil.

- Va falloir que tu arrêtes de me défendre avec autant d'ardeur...
- Je me fous complètement de ce que cette pauvre salope peut bien dire. Toute l'importance qu'elle croit avoir n'est que du vent. A ce niveau-là, elle et Gribble se complètent bien, tiens...

Andréa inspira.

- Tu crois que...
- Ne fais rien, tu n'as rien fait, c'est entre elles, entre Santana et Violette, tu n'as RIEN à voir là-dedans. Ok ? Reste à distance.

Andréa acquiesça.

Léon plissa les yeux, embarrassé de manger face à Holly tandis qu'en bout de table, Lilian et Gina mangeaient ensemble.

- Ca m'embête d'être loin de mon frère...
- Et pourtant il va falloir t'y faire, un jour vous serez peut-être contraints de ne plus être ensemble en permanence !

Léon plissa les yeux. Holly haussa les épaules.

- Tu ne comptais pas habiter avec lui tout le temps quand même ?
- Bah... nan... marmonna timidement Léon.
- Léon, c'est ton frère jumeau, je comprends bien, mais quand même !
- J'sais pas, ce serait bien quand même !

Au bout de la table, Gina était quelque peu embarrassée.

- Je sais que c'est un peu vieux jeu de ma part, mais de me dire que... Toi et lui... Et pourtant je sais que c'est de l'histoire ancienne, mais d'imaginer que... Et... Ca va pas être simple. Non pas que je discute ta morale ou tes principes, loin de moi l'idée, juste que... Il va me falloir du temps.

Gina acquiesça. Lilian soupira.

- Je me sens mal de faire ça, mais j'ai de vrais sentiments à ton égard et je ne voudrais pas tout fiche en l'air en me précipitant ! admit Lilian.
- Je comprends.
- Et moi je suis désolé que ça ait autant d'importance...
- Nan, nan, c'est... bien, c'est raccord avec ce côté sérieux que j'aime bien chez toi !

Lilian sourit. Gina lui sourit en retour.

- Arrête de les regarder !

Steven regarda Ana.

- Quoi ? J'ai le droit, c'est mon ex ! J'ai fait des tas de trucs avec cette meuf, des trucs sales !
- Tu crois vraiment que j'ai envie d'entendre ça ? soupira Ana.
- J'croyais que t'aimais bien cet aspect de ma personnalité !
- Non. Et ton comportement envers Gina est répugnant et irrespectueux !

Steven leva les yeux au ciel.

- Elle s'est jetée sur moi alors que je sortais avec sa meilleure copine et c'est MOI qui suis irrespectueux ?!
- Tu n'as pas à le lui rappeler en permanence, elle a eu un moment d'égarement, je ne comprends pas pourquoi les hommes veulent toujours rappeler aux femmes leurs erreurs ! Comme si vous, vous n'en faisiez jamais !

Fey ne put qu'acquiescer. Rebecca observait, intriguée par la future réponse de Steven.

- Quoi, c'est comme ça, c'est tout...
- Nous les femmes, on est toujours fautives, et vous les hommes vous avez l'excuse de... Je sais même pas de quoi, c'est comme si vos erreurs à vous étaient systématiquement légitimes !

Steven haussa les épaules.

- Me demande pas comment la nature est faite !
- Je serais toi, j'irais m'excuser auprès de Gina pour ton comportement !

Steven écarquilla les yeux.

- Pardon ?! Mais j'ai rien f...
- Si tu t'excuses, je sors avec toi !

Rebecca et Fey sursautèrent. Mike et James la regardèrent comme si elle avait invoqué Satan en personne. Ana était cependant claire et nette. Steven la regarda, étonné.

- Attends, meuf, tu crois que je veux sortir avec toi ?!
- Je ne sais pas, j'ai dit ça comme ça, d'après Fey, tu veux sortir avec moi !
- J'ai pas dit sortir mais j'ai effectivement insinué un truc du genre... admit Fey.

Steven secoua la tête et se tut, déstabilisé.

- Sortir avec toi, m'enfin, ce serait comme sortir avec ma petite sœur !
- T'as pas de sœur... souffla Mike.
- C'pareil !! grommela Steven.
- Ose dire que tu n'y avais jamais pensé... souffla Rebecca.
- C'est comme si je disais que tu voulais sortir avec Violette !

Rebecca leva les yeux au ciel.

- Non, dans le sens où elles et moi étions – et sommes peut-être en passe de redevenir – amies, alors que tu n'as pas une réputation à rester ami avec les filles. Du coup, que tu sois ami ou pas avec Ana, il est légitime que tout le monde soupçonne que tu veuilles sortir avec Ana.

Steven secoua la tête et regarda Ana.

- J'te jure que ça m'était jamais passé par la tête !
- Oh alors excuse-moi... admit Ana.

Steven cligna des paupières, bien calmé. Mike sourit en regardant Rebecca.

- Ca a été avec Violette ?
- Oui, ça semble en bonne voie, effectivement, une fois que je suis calmée, ça va mieux. Tu avais raison, il fallait que j'attende d'être mieux dans ma tête.
- Comme quoi !

Rebecca sourit. Santana arriva alors, à la surprise générale.

- Désolés de perturber l'ordre naturel mais j'ai besoin de parler avec Rebecca !

Mike leva les mains en signe d'apaisement.

- Vas-y.
- Tu dois dire à Violette que je suis désolée.
- T'as eu le temps de manger, j'te vois faire le tour des tables depuis tout à l'heure... marmonna Steven.
- Je ne t'ai pas parlé. Violette ne voudra pas m'écouter, je voulais que tu t'excuses avant qu'elle ne te reparle, maintenant ça a l'air superflu, mais... S'il te plait, dis-lui bien que je suis absolument désolée et que je veux renouer !

Rebecca grimaça.

- Tu as quel âge, bon sang ?!

Santana blêmit.

- Sérieux, le coup de demander à la meilleure copine d'aller parler à la petite copine à sa place, je faisais ça quand j'étais en école préparatoire ! Grandis un peu !
- Je me doutais que tu allais retomber dans tes gamineries...
- QUELLES gamineries ?! C'est toi qui viens me voir pour jouer les messagères et c'est MOI la gamine ? Révise ton Jeune et Jolie, ma vieille, et regarde-toi un peu, tu es pathétique, à faire le tour des tables comme une mendiante, quand on couche avec une ex, il faut pas s'attendre à ce que l'autre vous pardonne comme ça !

Santana plissa les yeux.

- Tu te crois en position de me donner des leçons, mademoiselle la pimbêche en pleine rédemption, là ? Tu peux jouer les anges tant que tu veux, Rebecca Gates, toute cette classe sait que tu n'es qu'une salope au cœur de pierre qui ne pense qu'à son cul !
- Et toute cette classe sait que tu es une insupportable garce incapable de reconnaître ses torts. Moi, je suis capable de les reconnaître. J'ai été horrible avec Tristan, j'ai été immonde avec Violette. Toi, quels sont tes torts ?! Es-tu capable de les reconnaître ?

Santana soupira en levant les yeux au ciel.

- Je passe une journée ATROCE...
- Je sais que tu as un complexe de Dieu mais là tu vas loin en pensant que la journée en cours est un de tes torts... marmonna Rebecca.

Santana grommela et alla manger seule à une table au milieu de la salle. Mike s'étonna.

- Net et sans bavure !
- Tu aurais pu lui foutre un pain quand elle m'a traité de salope ! grommela Rebecca.
- Elle m'aurait éventré, t'as vu ses ongles ! souffla Mike.

Amélia mangeait seule à une autre table, indifférente à tout ce qui se passait.

Pendant ce temps, Tino nourrissait Lépidonille à la table.

- Je veux qu'il évolue bon sang...
- Il a l'air un peu long à la détente quand même... s'étonna Orson. D'habitude, ça évolue vite ces machins-là...
- Merci, Orson, de me rappeler avec subtilité que malgré mes efforts, ce Pokémon refuse d'évoluer !
- Euuuh... geignit Orson.

Benjamin haussa les sourcils.

- Tu as dit qu'il venait d'où, déjà ?
- Brésil. Il s'est échappé d'un étalage de fruits et légumes sur le marché de Rio.

Christina sourit.

- Vacances à Rio, qu'est-ce que ça devait être bien !
- Hm, ça m'a permis de compléter ma carte à points des musées sud-américains !

Christina grimaça.

- Pas de... plage, de fêtes... C'était le carnaval cet été, nan ?
- Rien de tout ça... J'ai acheté des livres, j'ai été dans des musées, les bibliothèques, j'ai fait du golf avec mon père...
- Tu fais du golf ?! s'étonna Christina.
- J'ai un handicap terrible, mon père essaie de m'apprendre chaque année, je crois que je suis terriblement mauvais à ça.

Christina plissa les yeux.

- Et... Rien, pas de fêtes, pas de distractions ?
- Mes parents insistent pour qu'on aille au restaurant tous les soirs... « Tu as de l'argent, profites-en », qu'ils me disent...

Christina inspira.

- Je peux pas dire que ça m'étonne...
- Je peux le comprendre, quand on pense Brésil, on pense amusement, fête, danses... Mais en ce qui me concerne, hors de question. Le folklore, très peu pour moi.

Christina hocha la tête.

- Ce serait bien quand même que tu essaies de t'amuser de temps en temps...
- Je m'amuse régulièrement, Christina, merci de t'en inquiéter.
- Moi c'que j'dis, c'est juste pour toi !
- Oui oui, j'avais bien compris.

Benjamin et Orson se regardèrent, étonnés. « Elle ne chouine pas, il ne se met pas en colère...?! » songèrent les deux.

***

- C'était bien, ton déjeuner ?

Tristan inspira.

- Ouais, plutôt ! admit le jeune homme.
- Je n'arrive pas à faire évoluer Lépidonille, ça m'embête.
- Demande à Christina, si elle a un Papilusion c'est qu'elle en est passée par Chrysacier...
- J'ai bien peur que les modalités d'évolution soient différentes d'une espèce à l'autre...
- Oui et puis ça t'obligerait à lui demander quelque chose !

Tino regarda Tristan.

- Tu es horripilant !
- Parce que j'ai raison ou parce que j'ai raison ? sourit Tristan.

Tino soupira.

- Elle a été géniale quand tu avais disparu en montagne. Elle m'a soutenu mieux que tu ne l'aurais fait toi-même... Elle était inquiète pour vous deux mais également pour moi et... sans elle, j'aurais complètement craqué, complètement flanché mais... Je sais pas, quand elle était auprès de moi, j'avais de l'espoir, plein d'espoir...

Tristan regarda Tino, abasourdi.

- ... Ah ouais quand même... J'vais me jeter du haut de l'école, moi, ça va le faire !
- Heeeeeey !
- Si c'est la condition pour que vous sortiez enfin ensemble, j'suis prêt !
- Tristan, dis pas des choses pareilles, voyons... Il est hors de question qu'on sorte ensemble !
- Bah pourtant, j'veux pas dire mais... Hey...

Tino et Tristan observaient Jeffrey, assis devant sa salle. Les deux élèves se regardèrent et approchèrent.

- Monsieur Houston ? s'étonna Tino.
- Tiens. Grosse tête et son ami traine-la-patte...
- Un souci ? s'étonna Tristan.
- Nan. J'avais juste envie de me prélasser dans le couloir. Ça va, les jeunes ?

Tristan haussa les sourcils en regardant sa jambe toujours en atèle tandis que Tino ignorait s'il devait répondre à cette question venant d'un prof. Jeffrey se releva et regarda Tino.

- T'en veux une bonne, l'asticot ? Je suis pas plus prof que toi musicien !

Tino regarda Tristan qui était aussi ahuri que son ami.

- Et si ça peut encore te rassurer, ceci sera mon dernier cours avec vous.
- ... Il s'est passé quelque chose ? s'étonna Tristan.
- Pas encore... marmonna Jeffrey.

Tino grimaça.

- Euh... On va vous laisser, hein !
- Ça vaut mieux, mon petit Frodon.

Tino regarda Jeffrey, stupéfait.

- Frodon ? Quelle insulte ! C'est le pire personnage du Seigneur des Anneaux ! On se demande presque comment il a pu être choisi pour porter l'anneau tellement il est banal et cruche comme garçon !
- Ouais, mais heureusement il y a Sam pour l'accompagner...

Jeffrey regarda Tristan, suivi par Tino. Tristan plissa les yeux.

- J'ai toujours vu la relation entre Frodon et Sam comme particulièrement homo-érotique... admit Tristan.
- Sans la moindre haine mal placée à quelque égard que ce soit : Tu me dégoûtes !
- Je sais... souffla Tristan. A tout à l'heure monsieur !
- Hm...

Tino et Tristan s'éloignèrent.

- Faut qu'on prévienne Wallace ! souffla Tristan.
- Arrête avec ton Wallace...
- C'est son oncle, j'ai l'impression qu'il est un peu... déprimé !
- C'est le cas de le dire, mais je doute que son neveu y puisse quoi que ce soit...

Gina et Holly croisèrent les deux jeunes avant de trouver également le professeur de fondamentaux.

- Hey...
- Salut monsieur H...
- Coucou...

Jeffrey regarda les filles.

- Vous êtes vraiment super jolies.
- Vous êtes bourré ? s'étonna Gina.
- Ce serait à peine surprenant en fait... marmonna Holly.

Jeffrey sourit.

- Je suis content de vous avoir rencontré, les filles. Ne laissez plus jamais un homme vous désunir.
- On a compris la leçon, merci... souffla Holly.
- Même si on se dit parfois que tuer cet homme et le découper en rondelles serait une idée intéressante ! admit Gina.

Holly regarda sa copine, effrayée. Jeffrey sourit.

- Vous êtes mignonnes, Ana-Lucia et Debbie Harry...
- Le voilà reparti avec ses surnoms débiles... soupira Gina.
- Vous ne devriez pas boire au boulot, hein, c'est vraiment nul !

Steven arriva. Jeffrey s'étonna.

- Starbuck ! Coucou ma vieille !

Steven grimaça.

- Gné ? Ginette, je peux te parler ?
- Si c'est pour me sauter, tu peux toujours crever.
- Te parler, putain, t'as deux chattes à la place des oreilles et quand j'te dis Parler, tu entends « Baiser » ?
- Tu peux me parler devant eux.

Steven inspira, déjà gavé.

- Je suis désolé pour ce que j'ai dit en cours tout à l'heure. C'était pas cool, et... J'ai pas à contrôler tes fréquentations, c'est pas comme si j'avais encore des droits sur toi, t'es pas une bagnole, et caetera.

Gina fit de gros yeux. Holly manqua de s'évanouir. Jeffrey lui-même était surpris.

- Tu... viens de t'excuser, là ?!
- Ça reste entre nous, ok ?
- Attends, attends ! souffla Gina. Merci, j'apprécie ton geste, mais qui t'a payé pour ça ?!
- J'avoue, la vache ! s'étonna Holly.
- Payé ? Mais putain va chier quoi ! La meuf j'y fais des excuses, elle me demande si je suis payé !!

Steven s'éloigna en bougonnant. Gina regarda Holly qui haussa les épaules.

- Tu ne devrais pas lui parler d'enfants tout de suite, c'est trop tôt ! admit Rebecca.
- Oui et puis vous devriez au moins attendre la fin de vos études pour ça ! souffla Ana.

Fey acquiesça. Les filles virent passer Steven, furax.

- Un souci ? s'étonna Fey.
- Rien du tout ! grommela Steven.

Ana et Rebecca s'étonnèrent alors que Steven alla rejoindre Mike et James.

- T'as été vite pour aller pisser... s'étonna Mike.
- Qu'est-ce que tu veux, j'suis un rapide, moi !

James plissa les yeux.

- Tu t'es lavé les mains au moins ?!
- C'EST QUOI CETTE QUESTION DE MERDE ??? Au fait, le prof de fondamentaux est super bizarre, il m'a appelé Starbuck...

Mike et James haussèrent les sourcils.

- ... Il t'a pris pour une sirène à deux queues ?! s'étonna Mike.
- Hein ?! grimacèrent James et Steven.
- Le logo de Starbucks, c'est une sirène à deux queues !

James s'étonna. Steven plissa les yeux et vérifia.

- Putain mais oui j'avais jamais capté !
- Sérieux ? J'ai remarqué ça pendant un rencard avec Naomi y'a longtemps...
- Putain tu te faisais vraiment chier avec cette fille ! sourit Steven.

Mike inspira.

- Hm...
- Et là avec la rousse, j'sais pas, t'as l'air mieux.
- Ouais mais... y'a un truc qui coince.

Steven s'étonna.

- Et quoi ?
- J'sais pas, j'ai remarqué ça tout à l'heure a table...
- Sérieux ? Waaaah mec, tu vas bientôt atteindre mon taux de conquêtes !
- ... Steven, nan, ok ! Pas ce genre de comparaisons !
- Ok, ok !

L'heure approcha et les élèves se pressèrent devant la salle, grande ouverte. Ils y entrèrent alors que Jeffrey écoutait La Bouche – Be My Lover

Wallace regarda Perrine, Walter et Naomi.

- J'dois m'excuser, là ?
- Nan... marmonna Perrine.
- Pour le coup, non, là on ne sent pas ton empreinte... admit Naomi.
- J'aimerais comprendre ce qui se passe... marmonna Walter.

Jeffrey dansait. Il regarda les élèves.

- Dansez, allez ! Woooo !

Francis regarda Quinn.

- La prochaine fois que tu me traites de débilos, je te remémorerais ce mec !
- ... Certes, certes...

Christina semblait apeurée. Clive soupira et saisit son téléphone.

- Tu cherches une école où te faire transférer ? marmonna Andréa.
- Nan, un moyen de me supprimer avec ce que j'ai sur moi... souffla Clive.

Benjamin serra les dents et se pencha vers Tino.

- Je prie Moïse, tu m'en veux pas ?
- Je peux le prier aussi, en fait ?

Amélia observait le professeur, surprise. Jeffrey la regarda et approcha en lui tendant la main. Rebecca la prit par le bras.

- Tristan, ça t'a pas suffi ? grommela la rousse.
- Hein, quoi ? Mais il ne va pas me jeter dans un ravin, Rebecca, il est gentil !

Jeffrey éteignit la musique. Les élèves étaient à peine assis.

- Ne vous posez pas ! Je ne vais pas faire cours !

Violette grimaça, tout comme les autres élèves. Tino regarda Tristan qui haussa les épaules tout comme Christina, Orson et Benjamin. Robbie pencha la tête sur le côté.

- J'ai juste quelque chose d'important à vous dire avant de tirer ma révérence...
- Tonton, j'aime pas faire le porte-parole, mais putain tu nous fais un peu flipper là ! admit Wallace.

Jeffrey inspira et reçut un SMS.

[Tu en fais trop.
Arrête ça maintenant.
Ta mission est finie, point. Dégage.]

Jeffrey plissa les yeux. « Pas avant de m'être assuré que mon neveu est en sûreté... Loin de ses griffes... »

- Ecoutez-moi bien... « ... que des vôtres ! »

Jeffrey inspira.

- Vous êtes une classe magnifique. De très beaux esprits. Vous êtes matures, rationnels, attachants. Chacun à votre manière.

Santana haussa un sourcil. Perrine elle-même était un peu déboussolée.

- Je sais ce qu'est une classe, et sachez que personnellement j'ai revu peu de mes petits camarades d'académie ou de fac, et donc je me doute que vous ne resterez pas amis pour la vie, mais un jour peut-être vous vous retrouverez tous, et ce jour-là, souvenez-vous que les années que vous avez eues ici étaient précieuses. Peut-être les plus importantes de votre vie. Vous y avez changé plus qu'à n'importe quel autre instant de votre vie.

Violette baissa la tête. Tristan regarda l'oncle de Wallace, subjugué. Christina ne put qu'être d'accord avec ses propos.

- Vous n'êtes qu'une classe, et pourtant ce cycle de trois ans vous demande beaucoup d'efforts, tire sur vos réserves, vous demande d'ouvrir vos esprits et vos cœurs. Que vous le vouliez ou pas, vos destins sont liés. Je n'ai pas parlé à chacun d'entre vous... Les filles, vous êtes plus malignes et plus fortes que vous ne voulez bien le faire croire, restez comme vous êtes et plus de disputes !

Gina et Holly semblaient déçues que leur professeur préféré s'en aille.

- Les jumeaux, j'espère que votre entrainement portera ses fruits.

Lilian et Léon se regardèrent.

- Petit gothique, un jour viendra où tu verras que le conformisme, c'est une vue de l'esprit, et qu'on peut être anticonformiste même sans habits voyants. La petite à la queue de cheval, tu es vraiment affreuse quand tu es triste.

Andréa s'étonna et regarda le reste de la classe.

- Rainbow Dash !

Santana grimaça.

- Calme-toi et enlève tes œillères. Si tu penses que tout le monde te déteste, alors tout le monde te déteste. Quitte le monde céleste et retourne à ta place.
- Comment vous m'avez...
- Blondinette, tu es la plus mignonne de cette classe, ne laisse pas ce monde manger ce qu'il y a de meilleur en toi.

Amélia rougit à profusion.

- Petite rousse, tu as fait un grand pas, mais il te reste encore toute une vie à faire.

Rebecca était aussi interloquée que le reste de la classe.

- Francis, on a déjà discuté. Peu importe à quel point la vie est dure, accroche-toi à ce que tu peux. Ne laisse rien te démolir.

Francis s'étonna.

- Morgendorfer, le courage ne se commande pas, il se trouve !

Lucy regarda Quinn, souriante.

- Et toc.
- Playmobil !

Lucy regarda Jeffrey avec un air meurtrier.

- ParDON ???
- La vie par procuration, c'est cool. Ta vie à toi, ce serait mieux.

Lucy regarda Quinn et Francis qui la regardèrent en souriant.

- La petite Sansa, pauvre petite Sansa...

Violette s'étonna en s'apercevant qu'il parlait d'elle.

- T'en fais pas, les meilleures commencent bas et finissent au plus haut. Broflovski...

Benjamin grimaça.

- C'est antis...
- Continue de brailler, mais c'est pas en braillant que tu feras ta vie, c'est en agissant.

Benjamin cessa son invective.

- Ralph !
- Nan moi c'est Orson...
- T'es un brave garçon. Garde cette gentillesse que tu as au fond de toi. D'accord ?

Orson plissa les yeux et regarda les autres.

- On va être notés là-dessus ?!
- La binoclarde !

Christina plissa les yeux.

- Tu es pleine de ressources et je ne me fais aucun souci pour toi parce qu'on voit que tu vas réussir.

Christina agita la tête.

- Mon petit Frodon !

Tino plissa les yeux.

- Tu as énormément changé, mais n'oublie pas qu'au moment de balancer l'anneau dans le gouffre, tu vas douter à mort !
- Je ne sais pas ce que vous êtes en train de faire mais c'est super ultra méga louche... admit Tino.
- Le petit Sam !

Tristan haussa les épaules, s'attendant à être croqué.

- Envoie-moi un mail le jour où tu couches avec mon neveu !

Tristan rougit. Wallace grimaça.

- Putain, tonton !!
- Robbie, tu as la tête sur les épaules, mais méfie-toi de ce que tu ne peux pas prendre de front.

Robbie était en mode « Euh ok, si tu veux... »

- Mike, t'es un brave gars, mais fais gaffe, les braves, c'est souvent ceux qui tombent en premier !

Mike regarda les autres.

- J'ai aussi l'impression qu'on va être notés là-dessus...
- N'est-ce pas ! souffla Orson.
- Vous deux, là, le couple indéfectible !

James et Fey se regardèrent. Jeffrey soupira.

- Qu'est-ce que vous êtes chiants !

Les deux réprimèrent leurs envies de meurtre.

- Mademoiselle Karénine, un jour, quelqu'un va vous demander de lui servir de diplomate entre la Russie et Poképolis. Ce jour-là : Refuse ! Compris ?

Ana pencha la tête.

- Toi, le blond !
- J'croyais que j'étais Starbuck !
- C'est ton nom de super héros !

Wallace regarda Walter, Naomi et Perrine.

- Tu me rappelles vachement moi quand j'étais à la fac...
- Putain nan, j'veux pas être aussi con que vous, vous êtes shooté à quoi ?!
- Au forcing et aux horaires de merde !

Wallace grimaça.

- Ne perds jamais cette fougue que tu as parce qu'un jour ça te sauvera la vie.
- Z'êtes quoi, sérieux, une putain de madame Irma ?!

Jeffrey haussa les épaules. Nouveau SMS.

[Si tu continues, j'envoie quelqu'un te chercher et ça va être très moche.]

Jeffrey inspira.

- Les quatre mousquetaires...

Jeffrey regarda son neveu et ses amis d'un air grave.

- Tout repose sur vous. Mais vous n'êtes pas les chefs. Vous n'êtes pas quatre petits rois. Vous n'êtes pas les filles du docteur March.

Walter plissa les yeux. Naomi ouvrit la bouche, subjuguée.

- Personne n'a le droit de faire des plans à votre place. C'est à vous d'avancer à votre manière. Tu as de quoi noter, mon neveu ?

Wallace s'étonna.

- Euh...
- Est-ce que tu as de quoi noter ?

Wallace sortit son téléphone.

- Vas-y...
- GCTMT-5444

Wallace plissa les yeux.

- C'est quoi ?!
- Ça te servira en temps voulu. A plus dans le bus, les enfants ! J'ai été heureux de vous faire la classe !

Jeffrey se dirigea vers la sortie.

- ONCLE JEFF !

Jeffrey sortit sans se retourner. Walter regarda Wallace.

- Suis-le, Wallace !
- Hein ? Mais euh...
- Il va aller voir la prof d'histoire ! Suis-le !

Wallace était désarçonné.

- Tu n'as encore rien compris, Wallace, tu es stupide ou quoi ?! geignit Naomi.
- Cette façon de parler de nous, cette analyse précise de nos personnalités... souffla Tino.
- Oh bon sang... grommela Rebecca.
- Encore ?! s'étonna Léon.

Wallace secoua la tête. Walter serra les dents.

- Je sais que tu ne veux pas y croire, mais pourtant c'est bien ce qui vient de se passer !!

Perrine, Robbie et Naomi se levèrent. Wallace geignit et passa par-dessus son bureau.

- Personne ne bouge de là !! grommela le jeune homme en fonçant vers la sortie.

***

- Cet évènement marque un tournant dans le processus de paix entre Hoenn et Sinnoh. A partir du moment où Suzuki prend du recul vis-à-vis du pouvoir et que les Veveldini peuvent politiquement exister, les Duchessey décident de pactiser avec eux, ce qui pacifie notablement les relations entre les deux populations. De plus, bien qu'elle en est parfaitement consciente, Kalindra Duchessey semble tolérer – c'est une supposition – mais du moins tolérer les travers de son homologue Melodivio. De fait s'instaure une trêve entre les deux régions qui va se transformer en alliance solide. De nos jours, Hoenn est au cœur de ce qu'on appelle la révolution de l'Alpha et de l'Omega, une restructuration totale de ses institutions, orchestrée par son nouveau leader, Thomas Stottlemeyer.

Lindsay notait le cours de madame Clover tout en regardant Shawn du coin de l'œil.

- Petit deux, Unys et Kalos. Les deux régions ont, toutes les deux une forte tradition royaliste...

Les portes s'ouvrirent, laissant entrer Jeffrey Houston. Lindsay plissa les yeux. « Mon oncle ?! »
Helen s'étonna.

- Euh... Mais qu'est-ce que tu...

Helen vit l'homme approcher et, trop surprise, ne put réagir à son baiser. La classe de Lindsay s'étonna.

- M... Mais... Mais quoi ?!
- 13 rue de la Providence, Volucité.

Helen plissa les yeux.

- Quoi ?
- 13 rue de la Providence, Helen. Je romps.

Helen pencha la tête.

- ParDON ???
- Je te quitte. Voilà ! C'était sympa mais il était temps que ça finisse.

Helen regarda ses élèves, tout aussi abasourdis qu'elle.

- T'es obligé de faire ça ? Ici, maintenant... T'as même pas une bonne raison !
- Si, si, j'ai une bonne raison. Tu vas pas être contente quand tu vas la découvrir, d'ailleurs !

Helen grimaça. Jeffrey souffla et partit.

- Treize, rue de la Providence, d'accord ?
- ... Mais c'est quoi ?
- Tu verras !

Jeffrey sortit et tomba nez à nez avec son neveu.

- ... Oncle Jeff ?!
- ...
- T... T'es pas avec eux, hein ? Dis-moi que t'es pas avec ces sales types !

Jeffrey se mordilla les lèvres. Wallace avait les larmes aux yeux.

- S'teuplait, dis-moi que... T'es juste bourré ou défoncé, que t'es juste mon bon vieux tonton et que... Ou alors que c'est un mauvais rêve et que tout ce temps, tu n'étais pas en train de récupérer des données pour le compte de ce gros cake avec son Dracolosse...

Jeffrey eut un léger sourire. « Il est un peu couillon, mais ça va lui sauver la vie... »

- Désolé de te décevoir, Wallace...
- Nan... Nan, tonton...
- On se reverra, mon grand, t'en fais pas. Juste... pas maintenant, quoi !
- HOUSTON ! C'est QUOI, cette lettre de démission ?!

Wallace se retourna vers le proviseur.

- GRIBBLE ! EN CLASSE, TOUT DE SUITE !

Jeffrey soupira.

- Obéis, Wallace.
- Mais...
- Obéis, c'est le proviseur après tout.
- Oncle Jeff...
- Hey, arrête de chialer, je vais pas mourir !
- C'est pire, t'es dans cette secte de tarés, tu te rends pas compte !

Jeffrey leva les yeux au ciel.

- Tu comprendras tout très bientôt. Je te le promets.

Wallace se mordilla les lèvres et fit demi-tour.

- Tonton, j'espère que... T'es avec eux pour les trahir et faire sauter leur putain d'immeuble, ok ?
- Ouais, si ça peut te consoler ! soupira Jeffrey.

Wallace repartit. Le proviseur Grant agita la lettre. Jeffrey soupira et approcha d'Aloysius Grant.

- Monsieur Grant, permettez-moi de vous dire...
- J'étais CERTAIN que vous n'étiez pas un vrai professeur !
- ... Waouh, vous avez mis du temps à le comprendre !

Aloysius s'étonna.

- Permettez-moi de vous dire que vous soutenez actuellement un système complètement ridicule. Que vous n'êtes qu'un rouage ridiculement petit dans une machinerie exagérément complexe et folle-furieuse. Vous n'êtes que l'élément foireux d'un plan minable orchestré par un monumental crétin, et le jour où vous allez vous en apercevoir, vous allez tomber de tellement haut que si vous vous cassez une hanche, ce sera un moindre mal.

Aloysius Grant haussa les sourcils, tétanisé.

- Alors je serais vous, je ferais profil bas, j'attendrais le Grand Soir et ensuite je me préparerai à déchanter. Le monde va bientôt connaître un bouleversement d'une ampleur incroyable. Quelque part je me félicite d'en faire partie, d'autre part...

Jeffrey soupira en dépassant le proviseur.

- ... ça m'a vraiment fait chier, toute cette merde !
- Non mais attendez un peu, pour qui vous vous prenez !!

Jeffrey traversait le couloir en direction du hall.

- Contrairement à vous, pour personne !

Aloysius s'étonna. Helen arriva.

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ?!
- Si je le savais, bon sang !! Je vais devoir lui trouver un remplaçant ! Quelle année MERDIQUE !

Helen plissa les yeux en regardant Jeffrey partir. L'hériter des Houston regarda son téléphone.

[Es-tu stupide ?]

[Arrête ça MAINTENANT]

[N'as-tu pas déjà pris assez de risques ?!]

Jeffrey sourit et envoya une réponse.

[A présent je suis libre, non ? Alors foutez-moi la paix, compris ?]

Jeffrey sourit et sortit de l'établissement.

***

La petite classe s'était réunie dans la médiathèque. Wallace était complètement déstabilisé. Helen les avait rejoints en écourtant son heure de cours. De fait, Lindsay était là avec eux. Perrine, Walter, Naomi, Tino, Christina, Tristan, Rebecca, Robbie, Steven et Mike s'étaient mis à la même table.

- Espion pour Direction Dresseurs, ça semble tellement improbable... soupira Perrine.
- Il était pas comme les précédents qu'on a eus... D'abord il était... normal ! Drôle, con-con, mais normal ! souffla Naomi.
- Sans le moindre prosélytisme idéologique surtout... souffla Walter.

Lindsay plissa les yeux.

- C'est pas normal, y'a quelque chose qui cloche.

Wallace inspira et regarda sa grande sœur.

- T'as trouvé ça toute seule, idiote ?
- Oncle Jeffrey s'intéresse même pas à la politique, pourquoi il prendrait partie dans un truc de ce genre ? J'ai pas bien compris votre truc mais c'est un peu de la politique, nan ?

Helen agita la tête.

- De la politique institutionnelle, oui...
- Ça reste de la politique, il arrête pas de dire que c'est nul, un truc de pourris et de vendus, fin...

Tino inspira.

- Il faut croire qu'il était plus politisé que ça...
- On l'a peut-être obligé... marmonna Tristan.
- Du chantage ? s'étonna Christina.

Wallace secoua la tête.

- Nan, oncle Jeffrey est pas du genre à se laisser faire...
- Si c'est Direction Dresseurs, il aura pas le choix... marmonna Helen.
- Et l'autre camp ?

Wallace, Walter, Naomi et Perrine regardèrent Rebecca.

- Vous dites Direction Dresseurs, et si c'était un espion pour Roland Smirnoff ?
- Ca ne colle pas, il a procédé à une analyse de nos personnalités... marmonna Walter.
- Et ce sont clairement les méthodes de Direction Dresseurs, Roland Smirnoff...
- Roland Smirnoff n'est pas une figure christique... marmonna Tino.

Perrine ne put qu'acquiescer. Tristan plissa les yeux.

- Mais il agit avec nous, nous sommes sa petite armée, il ne nous ferait aucun mal...

Wallace regarda Tristan. Rebecca inspira.

- De plus, c'est ton oncle, Wallace, si c'est Direction Dresseurs qui l'a employé, il te l'aurait dit !

Helen agita la tête.

- Hm... ça semble logique...
- Mais même, si c'est Roland Smirnoff, il aurait pu me le dire aussi, nan ?
- C'est là que la thèse du chantage devient plausible... marmonna Christina.
- D'un autre côté, chez Direction Dresseurs, on a Seth. Qui est avec nous !

Tout le monde regarda Mike.

- Ca peut aussi être lui...
- Comment vous vous prenez la tête, ça saoule... soupira Steven.
- Si j'ai bien compris, Seth est déjà un espion de Roland Smirnoff, donc... Jeffrey serait l'espion d'un espion ? geignit Robbie.

Perrine leva les yeux au ciel.

- Je suis d'accord avec Steven, je sens qu'on se prend un peu trop la tête...
- C'est mon oncle, Perrine ! geignit Wallace.
- Précisément, et s'il ne t'a pas averti d'une manière ou d'une autre, c'est qu'il n'y a rien à craindre...
- Madame ?

Helen souffla.

- On... n'en parlait jamais... Il ne me demandait pas grand-chose à ce sujet... Quand ils sont venus, il les a affrontés avec nous... Il a essayé leur simulateur, il ne les a pas aidés, il a même fait libérer les jumeaux, Sandrine et monsieur Truman...

Naomi acquiesça.

- Oui ça semble corroborer la thèse du camp Smirnoff... Mais pourquoi lui, pourquoi ici, pourquoi nous et pourquoi s'arrêter maintenant et de façon aussi brutale ?!

Mike ne put qu'acquiescer.

- J'avoue, il a pas été discret...
- P'tet qu'il en avait ras le cul... marmonna Steven.
- Donc on l'aurait bien forcé... marmonna Christina.
- C'est horrible, putain, je veux pas qu'on lui ait fait du chantage ou quoi ! Si Roland Smirnoff a menacé mon oncle, il est hors de question que je le suive dans son délire d'armée à la con !

Tristan grimaça.

- Et... si on s'attachait aux éléments que monsieur Houston nous a donnés plutôt que de chercher les raisons de son engagement ?

Il ouvrit son ordinateur.

- Alors... 13 rue de la Providence, c'est un immeuble particulier situé en banlieue de Volucité.

Helen hocha la tête.

- Je suppose qu'il veut qu'on y aille...
- Ensuite le code... GCTMT-5444...
- Le digicode de l'immeuble ?! s'étonna Steven.
- T'es con, c'est trop long pour être un digicode... souffla Mike.
- C'est son mot de passe sur l'intranet de l'école !! geignit Helen.

Tristan acquiesça et s'y connecta.

- Euh... tu pirates l'intranet de l'école, là ?! s'étonna Helen.
- Bah oui... Identifiant...
- Si il a donné son vrai nom, ce serait jhouston

Tristan regarda Wallace, pendu à ses lèvres. Tristan tapa l'identifiant et le code.

- Ca marche...

Rebecca, Christina, Lindsay, Steven, Tino et Helen observaient derrière Tristan.

- Alors... Il y a cinq fichiers... « Fiches élèves »...

Wallace se décomposa. Perrine souffla.

- Faut vraiment regarder ça ?
- Au moins pour voir quel genre de données il a recueilli... marmonna Naomi.

Tristan ouvrit le fichier.

[Barker, Clive Jeannot
Nostenfer, Cizayox, Mangriff, Brocélôme
Niveau plus que potable à première vue
Méga-Candidat
Plutôt chiant. Taciturne mais pas méchant. Possible soldat intéressant même si pas intéressé par esprit de groupe.
Probabilité de collaboration : 60%
Amis dans la classe : Andréa. Visiblement c'est tout, il semble peu sociable. Aurait tenté de sortir avec Ana, la petite russe. Pas marché.]

Tristan grimaça et regarda Rebecca qui était étonnée.

- Des potins ?!
- Putain j'veux même pas voir ma fiche ! souffla Steven.
- Attendez, comment il a pu savoir pour Clive et Ana ?! s'étonna Christina.

Flottement. Walter réalisa.

- Gina et Holly ! Il a copiné avec elles pour qu'elles lui donnent des infos !
- En quoi ça intéresserait Direction Dresseurs, des infos de ce genre ? s'étonna Naomi.
- Soit ils veulent apprendre à mieux nous connaître... Et c'est super méga bizarre, soit... ils veulent des trucs contre nous... et c'est ultra méga bizarre ! admit Perrine.

Mike ramena Gina et Holly.

- De quoi vous parliez avec mon oncle ? demanda Wallace.
- De plein de trucs... marmonna Gina.
- Des gens de la classe, notamment... admit Holly.
- Apparemment la plupart de vos conversations ont été consignées comme données par monsieur Houston pour servir... son commanditaire.

Gina et Holly se regardèrent.

- Mais on lui a rien raconté d'important...
- Nan, il nous demandait qui était pote avec qui dans la classe, quoi... Qui était sorti avec qui... Le niveau des gens, ceux qu'on voyait comme étant les plus forts...
- Et... ça vous a pas paru bizarre, il a rien dit de louche ? s'étonna Walter.
- Il est plutôt beau gosse, on n'a pas vraiment fait attention ! assura Gina.
- Il disait rien de spécialement louche, il était normal quoi... songea Holly.
- Ouais, il était vraiment cool en fait... Je pense pas que ce soit un méchant ! souffla Gina.

Steven agita la tête.

- Ouais, nan, elles ont raison, c'était pas un connard !
- Il colle pas avec le profil habituel... confirma Mike.
- C'est clair et net... Les autres fichiers, Tristan ? demanda Robbie.
- C'est ce que je suis en train de regarder... Il a un fichier Excel avec des détails sur des élèves hors de la classe aussi... sur l'équipe professorale... Waouh, madame Barnes a un Porygon-Z ?!
- Sérieux ? s'étonna Wallace.
- Bah c'est ce qui semble... Madame, vous avez un casier judiciaire ?!

Helen écarquilla les yeux.

- Nan ! Nan ! Ferme ça !
- Ok, ok... Il a une liste de noms étranges... Hey ! Frodon... Starbuck...

Steven s'étonna.

- Nos surnoms ?!
- Des noms de code... marmonna Perrine. Il utilise des noms de code pour parler de nous à son intermédiaire !

Tristan plissa les yeux.

- Attendez, ce sont des références tout à fait logiques par rapport à nous ! Clive s'appelle Salad Fingers, comme le personnage de vidéos flashs. Violette est Sansa... Rebecca, tu es Cersei, et... oh, Amélia est Hodor...
- C'est quoi ? J'comprends pas !
- Dans Game of Thrones, Sansa Stark passe une bonne partie des premiers romans sous la cruelle férule de Cersei Lannister... et Hodor est un handicapé mental obèse qui ne sait dire qu'Hodor.

Rebecca plissa les yeux.

- Celui qui a fait ça va se manger ma vengeance en pleine face...
- C'est effectivement loin d'être une comparaison flatteuse... ajouta Tino.
- « Ralph » pour Orson... Oh mon dieu, Ralph Wiggum ?! Les enfoirés... pour Gina, c'est Ana-Lucia...

Gina s'étonna. Naomi hocha la tête.

- Un personnage joué par Michelle Rodriguez dans Lost ! Je vois que ça...
- Murphy pour Mike... Eddy Murphy ?
- Oh l'insulte quoi ! grommela Mike.
- Je suis Sam, le compagnon de Frodon dans Le seigneur des anneaux... Et Frodon c'est Tino.
- OUUUUUF...

Tout le monde regarda Wallace qui leva les mains.

- Quoi, j'suis pas un lutin, moi !
- Hobbit... grommela Tino.
- Rhalala... souffla Robbie.
- Morgendorfer pour Quinn... Logique !
- La série Daria ! admit Christina. Je m'en doutais !
- Tu regardes ça ? s'étonna Tino.
- C'est extraordinairement drôle ! Daria est mon héroïne !
- Il est hors de question que ma petite sœur regarde ça... souffla Walter.
- Wallace est... Amy ?!

Wallace pencha la tête. Tristan regarda Wallace.

- Amy Winehouse ?
- Crade. Même si j'ai kiffé Back to Black.
- Les jumeaux sont... PFFFF ! Mary-Kate et Ashley !!

Les élèves ricanèrent. Wallace secoua la tête.

- Ca peut pas être Direction Dresseurs. C'est des références trop pointues, et ces gars-là n'ont pas d'humour !
- Queenie pour Fey...
- American Horror Story... OH MON DIEU ! geignit Christina.
- La grosse renoi ? s'étonna Steven.
- Putain faut pas qu'elle sache...
- Raiponce pour Andréa... Ils ont probablement manqué d'idées au bout d'un moment... Naomi tu es Jo...
- Juste Jo ?!
- Probablement pour Joséphine Baker, un truc comme ça... marmonna Wallace.

Naomi plissa les yeux.

- Santana est Rainbow Dash... C'est définitivement pas DD, impossible qu'ils connaissent My Little Pony... Walter est... Meg ?!
- Meg Griffin ! Oh la loose !! ricana Wallace.
- Je suis vexé... marmonna Walter. Mais j'aurais dû être Joe, si on suit leur raisonnement...

Naomi plissa les yeux.

- Robbie est Spencer...

Robbie s'étonna. Mike claqua des doigts.

- Le comics Walking Dead, Spencer Monroe ! C'est vrai que tu ressembles vachement à ce mec !
- C'est quel genre de personnage ?!
- Un sale con de fils de bourge qui se prend tout le temps des râteaux et qui finit éventré, les tripes à l'air !
- ... sympa... marmonna Robbie.
- James est Hibbert... C'est... plus sympa que pour Fey... marmonna Tristan. Benjamin est Broflovski, c'est d'une originalité folle... Christina est Trelawney...

Christina grimaça.

- Je sais pas comment je dois le prendre...
- Bien, Emma Thompson est une grande actrice ! sourit Tino.
- Oui mais quand même...
- Vous devinez ces références en un rien de temps... marmonna Helen.
- Bah on a 17 ans et on se cultive un minimum quoi ! souffla Wallace.
- Ana est Karénine... Lucy est Playmobil, c'est... presque insultant... Perrine est Beth...
- Beth... comme le début de mon premier nom de famille... ou comme Beth Ditto...
- C'est moche pour toi ! sourit Steven.
- Steven est Starbuck...

Tristan fit une rapide recherche Google.

- J'en étais sûr ! Référence à un film québécois racontant l'histoire d'un homme ayant donné naissance à plus de 500 enfants grâce à des dons de sperme !

Steven blêmit alors que les autres éclatèrent de rire.

- Oh putain l'enfoirééééééé... grommela le blond.
- Holly est Debbie Harry – logique, Blondie – et Francis est Seita...
- Le héros du Tombeau des Lucioles ! se souvint Tino.
- Bon sang ce que j'ai pu chialer devant ce film... soupira Tristan. Il y en a d'autres... Madame, vous êtes Mother Brain !

Helen hocha la tête.

- C'est ça... Je sais pourquoi il est parti aussi précipitamment...

Les autres regardèrent la prof.

- ... Il a grillé sa couverture. Je l'ai découvert. Et le proviseur commençait à avoir des doutes. Du coup...

Helen secoua la tête. Tristan haussa un sourcil.

- Madame, euh... Il y a un dernier nom... Spirou, pour...

***

« C'est pas vrai ! C'est pas vrai mais quel débile ! »

Les doigts continuaient à taper sur le clavier.

« Il a failli tout foutre en l'air, ce con ! Rappelez-moi qui parlait d'intermédiaire fiable et de personne sur qui on pouvait compter vu qu'il était de la famille du petit con en chef ? »
« C'est toi, gros crétin ! »
« Eh bah l'un d'entre vous aurait dû me botter le cul quand j'ai eu cette idée de merde ! »


Les doigts cessèrent. La personne regarda ce qu'elle venait d'écrire. Les cris avaient cessé dans l'autre pièce. L'homme continua d'écrire, très motivé et inspiré.

« Plus. Je dois et je peux faire plus. »

Il continua à écrire.

***

Helen tomba des nues.

- Holland... Jeff savait où il était, ça explique son insouciance sur le sujet...
- Monsieur Tenorman est dans la liste, ça veut dire quoi ?! s'interrogea Wallace.
- Si cette liste a bien été faite par Roland Smirnoff, ça peut vouloir dire que Roland Smirnoff a un plan pour lui, mais quoi ? songea Walter.
- Les autres fichiers ? demanda Perrine.

Tristan plissa les yeux et grimaça.

- Une vidéo et... un dossier... nommé « Boîte à Pornos de Jeff »...

Helen pencha la tête. Les élèves la regardèrent. Helen regarda les élèves et leva les mains.

- Ca va pas la tête ? Vous me prenez pour qui ?!
- J'l'ai déjà fait, c'est plutôt marrant ! admit Wallace.
- Dégueu ! geignit Steven.
- Ahem-hem...

Steven regarda Gina et Holly.

- Ca va, vous deux, hein ! Pis c'était juste une webcam et c'était avec deux nanas !
- Putain mec... grommela Mike.
- Ouvre le dossier des pornos ! affirma Rebecca.
- C'est ce que je comptais faire...

Wallace haussa les sourcils.

- Heeeeeeeey !
- M'enfin, Wallace, tu te doutes que c'est un moyen de détourner l'attention, ce nom ! souffla Naomi.
- Bah oui c'est évident... souffla Perrine.
- AAAAAAH !
- OULALA !

Rebecca, Tristan, Christina, Lindsay, Robbie et Tino avaient détourné les yeux. Tristan se risqua à un regard.

- Y'a vraiment des pornos... Mais y'a aussi un fichier Word ! J'ouvre... Oh la vache y'a de tout, même des trucs avec des trans...
- Ah ouais ?! s'étonna Steven.
- SéRIEUX ??? cria Wallace.
- Oh bon dieu... geignit Helen, embarrassée.
- Madame, vous avez des goûts bizarres en matière d'hommes... admit Christina.
- Pas de commentaires, jeune fille ! grommela Helen, gênée.
- Je vais supprimer ça après sinon ça va véroler le réseau de l'établissement... marmonna Tristan.
- Tu m'étonnes... geignit Robbie.

Tristan ouvrit le fichier Word.

- ... y'a juste un chiffre : 602.
- Oh, le nombre de chapitres de ma fanfic si j'arrive au bout un jour ! sourit Christina.

Tout le monde la regarda. Steven grimaça.

- C'quoi une fanfic ?!
- ... Rien, rien du tout ! geignit la jeune journaliste.

Tino secoua la tête. Denis arriva.

- Alors, vous faites une cellule de crise pour le départ de monsieur Houston ?

Tristan ferma le dossier incriminant, rouge comme une pivoine.

- Ouais... souffla Wallace.
- Papa, j'en ai marre que tous mes profs se barrent ! souffla Perrine.
- Je sais, ma chérie, j'aurais dû faire RH plutôt que libraire, mais que veux-tu... Ou alors on aurait dû te payer l'école privée... admit Denis.

Denis s'éloigna. Perrine soupira.

- Je préfère ne pas l'impliquer plus...
- Bon, j'irais à l'adresse qu'il m'a donné. S'il m'a donné cette adresse, c'est bien pour que ce soit moi qui y aille.
- Vous êtes sûre ? marmonna Naomi.
- Totalement. Si jamais je le trouve là-bas, ça me donnera l'occasion de lui en coller une, de surcroît...

Wallace inspira.

- J'viendrais avec vous.
- Hors de question, et si c'est dangereux ? grommela Helen.
- Raison de plus, vous êtes neuneu ou quoi ? Vous croyez que je vais vous laisser y aller seule ?!
- Il m'a donné l'adresse à moi, c'est pour une bonne raison !
- Euuuuh... On peut regarder la vidéo avant de faire des plans sur la comète ? marmonna Tristan.

Les élèves se mirent derrière l'écran. Tristan alluma la vidéo. Jeffrey apparaissait, dans le parc à côté de l'école.

« Coucou ! Si vous regardez cette vidéo, c'est que j'ai quitté mon poste. Avant tout, si Helen, Wallace voire même Lindsay sont dans la pièce, qu'ils se bouchent les oreilles un moment... »

Helen haussa un sourcil. Wallace secoua la tête. Lindsay s'exécuta.

« Ok, les pornos, c'est juste pour que ni Helen ni ma sœur ne tombent dessus, ok ? Ils sont bien rangés en plus ! »

Tristan grimaça. Gina et Holly se regardèrent.

- Quel gros tordu !
- Grave !

« Voilà. Vous pouvez vous déboucher les oreilles ! »

Wallace tapota l'épaule de sa sœur qui s'étonna.

- Il a dit quoi ?
- Que t'étais pas désirée !
- ... N'importe quoi, c'est même pas lui mon père, qu'est-ce qu'il en sait ! geignit Lindsay.
- Je plaisante, putain ! Blondasse va !
- J'le dirais à papa que tu m'as insulté devant tes potes !
- Dis-lui, m'en tape !

« Qu'est-ce qu'il faut que je vous dise aussi... Oui, nan, ne vous inquiétez absolument pas, je n'ai rien fait d'illégal ou de mal ou de criminel. Disons que j'ai été engagé comme informateur par l'association Pokémon. Rien de grave et sachez que toutes les infos récupérées seront très bien utilisées. Et que vous êtes sous bonne surveillance. Voilà ! »

Tristan haussa les sourcils.

- Mouais, rien qu'on ne savait pas déjà...
- Retourne sur les pornos ! grommela Steven.

Mike éloigna son pote.

- Arrête de dire des conneries !
- J'veux voir !

Tristan retourna sur les pornos.

- « Brandon fucks Corey ». Hmmm, je me demande ce que ça peut être ! soupira Tristan, ingénu.
- ... Dégueu putain ! geignit Steven.
- C'est bon on a compris... soupira Rebecca. Attends un peu ! Classe les fichiers par ordre alphabétique !

Tristan s'exécuta. Rebecca regarda l'écran. Mike, Christina, Robbie, Lindsay, Gina, Holly et Steven observaient la fille de riches qui observait des fichiers vidéos pornos.

- J'en étais sûre !! Les films homos commencent tous par B, les films hétéros par O et les autres par X !
- Box ?! s'étonna Tristan.
- Dans le même dossier que le numéro, j'en déduis que 602 est le numéro d'un box qu'il veut que nous examinions !

Naomi et Perrine étaient stupéfaites. Walter plissa les yeux.

- C'est... sérieux, ce que tu viens de faire, là ?
- C'est quand il a parlé de rangement. Et du coup ça explique la « Boîte à pornos ».
- On est tellement à la ramasse que c'est Rebecca Gates qui pense à ce genre de choses... souffla Wallace.

Rebecca inspira.

- Faut croire que dans les pires moments, c'est l'instinct de survie qui parle... Ton oncle ne nous a pas traitées différemment, Amélia et moi, je ne pense pas qu'on doive le traiter comme un ennemi. Un taré et un foldingue, oui, un ennemi, non. Je vais me relaxer un peu avant de rentrer !

Rebecca s'éloigna. Wallace sourit et regarda les autres.

- J'aime bien la nouvelle Rebecca, je sais pas pour vous...

Christina ne put qu'acquiescer. Robbie hocha la tête également. Perrine, Naomi et Walter s'accordèrent également sur ce point.

***

- Oh mon Dieu, mon Dieu, mon Dieu !!
- Je vais bien, maman !

Rebecca s'assit dans le canapé du salon, revenant de sa journée à la montagne, avec son bandage autour de la tête et ses eraflures. Diane était affolée et en larmes.

- Ma petite fille mais qu'est-ce qui t'es arrivé ?!
- Une petite chute, rien du tout, je t'assure !
- Pourquoi on ne nous a pas prévenus ?!
- Je... crois que les communications concernant les affaires scolaires sont plutôt limitées maman...

Diane sembla désemparée.

- C'est horrible, dire qu'il t'est arrivé ça et on n'a même pas été prévenus...
- Qu'est-ce qui se pas... REBECCA !
- Ce n'est rien, papa !

Hudson approcha de sa fille, inquiet.

- Bon sang Rebecca ! Mais qu'est-ce qui s'est passé ?
- Sortie en montagne, chute, bobo !
- Ne prends pas ça à la légère, jeune fille ! Je vais faire un de ces procès à ton école, elle va s'en souvenir ! Où est le numéro de Greyson ?
- Je ne sais plus...
- Sûrement dans mon répertoire...
- STOP !

Hudson et Diane se tournèrent vers leur fille, gavée.

- Je vous remercie de votre inquiétude mais je vais bien et je refuse que vous fassiez un procès à mon école ! Ce serait complètement ridicule, d'autant qu'en comparaison du camarade qui est tombé avec moi, je n'ai rien de grave !

Hudson s'étonna.

- Tu n'es pas tombée seule ?
- Non. Et l'autre s'est fait une grosse entorse. Il a cru qu'il s'était cassé la jambe mais grâce aux conseils que m'avait donné maman, j'ai pu lui dire que c'était pas ça.

Diane agita la tête.

- Eh bien je suis bien contente de t'avoir appris ces « bêtises » comme tu disais !
- Hm, ça m'a bien servi. Merci beaucoup papa, je vois bien que tu es inquiet mais je t'assure que ça va aller. Je suis une grande fille, je n'ai pas besoin que papa vienne à mon secours. On a été pris en charge très rapidement par la garde montagnarde, du coup tout va bien, j'ai juste quelques éraflures.

Hudson resta blême devant sa fille, toute adulte qu'elle était.

- B... Bien, si... c'est... ainsi que tu le prends...
- J'ai atrocement besoin de la salle de bains par contre !

Rebecca partit s'enfermer pour trois jours et trois nuits dans la salle d'eau. Diane regarda son mari.

- Eh bien...
- ... Notre fille est devenue une femme... marmonna Hudson, quelque peu sonné.
- Oui, j'ai vu ça aussi... Tu vas appeler Greyson ?
- Non, non... notre fille n'apprécierait pas, je pense...
- Je pense aussi ! sourit Diane, aussi fière que son mari.


***

Reprise au piano de « Cuddy's Serenade »

Helen soupira en se dirigeant vers son dernier cours de la journée. La tête pleine de questions.

James et Fey s'avançaient vers la sortie bras dessus, bras dessous.

Amélia se dirigeait seule vers la sortie. Benjamin et Orson la dépassèrent. Orson la salua amicalement, ce à quoi elle répondit par politesse.

Naomi poussait Walter.

- Tu en as pensé quoi, de tout ça ?

Walter inspira.

- Ca sent pas bon. Et je n'aime vraiment pas le fait que les autres élèves commencent à s'impliquer. Tristan, Rebecca ou d'autres.

Naomi inspira en hochant la tête.

Perrine et Robbie les suivaient.

- Toujours partante pour ce bar à smoothies ? sourit Robbie.
- Cela semble inévitable...

Robbie haussa un sourcil mais sourit.

- Tu aimeras une fois que tu y seras !
- Comme toujours... sourit Perrine.

Steven marchait avec Ana vers la sortie.

- Tu sais, je plaisantais ce midi...
- Hm ?!
- Pour... le fait de sortir avec toi, je n'en ai aucune envie ! admit Ana.

Steven acquiesça.

- Je sais. T'inquiète, j'avais pigé.
- Ce n'est pas que tu n'es pas bien, c'est juste que...

Steven hocha la tête.

- Tu ne voudrais pas passer pour la énième fille qui passe dans le lit de Steven Weldon.

Ana serra les dents.

- Il... y a un peu de ça. Et puis on est juste amis, non ?
- Ouais bah ouais, bien sûr. En fait tu dois être la fille avec laquelle j'ai le moins envie de coucher dans la classe, Anouchka !

Ana sourit.

- Je suppose que de ta part, c'est un compliment !

Steven haussa les épaules. Ana haussa les sourcils.

- Ma mère est devant l'école, je te laisse !
- Hm, à lundi !

Ana partit devant. Steven la regarda partir. « Et merde, merde, MERDE, Steven Weldon. Tu pensais que ça t'arriverait jamais, à toi, mais ça t'est arrivé... »

- Putain, fait chier !
- La même...

Steven regarda Santana qui le dépassait, l'air épuisée par sa journée.

Holly et Léon sortaient alors que Léon regardait derrière lui, inquiet.

- Ne t'inquiète pas, ton frère peut retrouver le chemin de la sortie tout seul !
- C'est comme s'il me manquait un truc, tu peux pas comprendre !

Plus loin dans le couloir, Lilian soupirait.

- J'espère que ça t'embête pas...
- Non, non, je... comprends...
- C'est juste pour me laisser un peu le temps et laisser le temps à mon frère d'encaisser... Et puis... Je crois que le rappel de Steven, tout ça... Et puis même, passer d'amis à...
- J'ai compris, Lilian. On fait une pause, on voit plus tard si ça peut vraiment marcher nous deux.

Lilian acquiesça.

- Je... voudrais pas qu'on fasse de bêtise, en fait.
- Hm. J'avais compris.
- ... A lundi, Gina.
- Hm.

Lilian partit. Gina se colla au mur, quelque peu assommée par la conclusion de cette discussion. Clive et Andréa la dépassèrent.

- J'ai passé une journée sympa finalement...
- Quand tu ne trouves pas le temps de culpabiliser, tout va bien, tu vois.
- Hm... admit Andréa. Tu me trouves conne ?
- Tu es juste poursuivie par tes erreurs, c'est tout, rien de grave.

Andréa acquiesça. Elle regarda Clive qui s'étonna.

- Quoi ?

Andréa se mordilla les lèvres et embrassa Clive doucement sur les lèvres. Le gothique s'étonna.

- ... euh... Andréa ?!

La blonde grimaça.

- Désolée... Je...
- Ca va, je comprends. Que ça ne se reproduise plus, c'est tout.
- Je suis la reine des connes, hein ?

Clive inspira.

- Si Rebecca a pu se civiliser, tu pourras perdre peu à peu ta connerie, avec le temps.

Andréa sourit, gênée.

- Désolée pour... ça !
- J'ai dépassé le stade où j'avais des sentiments pour toi, tu es juste ma meilleure amie, c'est tout, rien de plus, rien de moins.

Andréa sourit, touchée, et se serra contre Clive en partant vers la sortie.

- Tu es affreusement maigre ! geignit Andréa.
- Qu'est-ce qui t'a fait penser que j'étais un coussin agréable ? marmonna Clive.

Christina et Tino marchaient vers la sortie également.

- C'était une journée bizarre... Tu crois qu'on aura un remplaçant pour deux mois ?
- Ce serait très étonnant... admit Tino.
- Ils nous trouverons bien un intérimaire, un truc comme ça... Toujours stressé pour Lépidonille ?

Tino s'étonna.

- Tiens, j'y pensais presque plus... avec toute cette affaire...
- Hm. Contente de partir l'esprit tranquille, monsieur Houston ne nous a très probablement pas espionné pour de mauvaises raisons...

Tino agita la tête.

- Hm... Euh... Christina...
- Hm ?

Tino sembla soulever un poids immense.

- Tu fais quelque chose ce week-end ?
- ... euuuuuh je... comptais... écrire...
- Ah, oui, je... suppose que c'est important...
- Pastantqueça, pourquoi ? geignit Christina.

Tino inspira.

- Euh... Y'a ce... restaurant sud-américain que j'aimerais bien essayer et... les autres digèrent super mal le pain utilisé pour les burritos, et...

Christina rougit. Tino agita la main.

- Ce... serait sympa si...
- Oh mon dieu, je ne peux pas ! Je vais chez mon stupide Oncle Roy ! J'avais oublié, Tino, désolée !
- ... Oh, bah... c'est... pas grave !
- Vraiment désolée !

Tino acquiesça. Christina serra les dents.

- J'y vais !
- Oui...

La jeune fille partit, complètement déboussolée. « Mais qu'est-ce qui t'arrive, Christina Rockwell, c'est ton rêve absolu depuis deux ans et toi tu déclines en inventant une excuse !! Mais quelle gourde tu fais ! Demi-tour ! demi-touuuuu-noooon je peux pas, ce serait trop d'un coup !!! »

Tino regarda Christina partir. « Bon, bah j'aurais au moins essayé... »

Il s'essuya le front, quelque peu débordé par la pression. « N'empêche ça se voit que j'ai pas l'habitude de ce genre de choses... Mais qu'est-ce qui me prend, bon sang... »

Lépidonille sortit de sa Pokéball. Tino le récupéra dans ses mains.

- Qu'est-ce qui t'arrive ?!

Le Pokémon se mit à évoluer. Tino s'étonna en voyant Pérégrain se dresser dans ses paumes. « Alors ça, c'était pas dans mes calculs... »

- Francis !

Francis vit Quinn le rejoindre alors que Lucy sortait en sifflotant.

- Hm ?
- Euh...

Quinn inspira.

- J'ai aimé ce baiser qu'on a échangé à la montagne. Ça m'a... plu, et... Je ne compte ni l'oublier, ni le renier.

Francis hocha la tête.

- Moi non plus.
- Alors...
- Mais c'était sous le coup de l'émotion, une fois de plus. Et je ne veux pas te forcer à quoi que ce soit sous prétexte qu'il y a eu circonstances atténuantes.

Quinn acquiesça. Francis sourit.

- Un jour peut-être, Quinn, un jour peut-être !
- Tu te rends compte que j'étais prête à sortir avec toi, là !
- Oui, oui, je me rends compte, mais au fond tu ne le veux pas vraiment, pas maintenant, pas comme ça...
- Non... Lucy m'a poussée à te parler de ça en fait !
- Oh. Bah... ça se fera un jour naturellement, je pense, mais pas pour le moment quoi. On n'est pas prêts, on est beaucoup trop engoncés dans nos vies pourries !
- Exactement !

Rebecca sortait avec Mike à ses côtés.

- Tu l'as compris aussi, alors.
- On est vraiment sur la même longueur d'ondes... admit Mike.
- Je suppose que des excuses seraient inutiles.
- Nan, nan, on a passé de bons moments, mais tu as tout à fait raison, c'est mieux qu'on reste amis...

Rebecca acquiesça.

- Je peux pas trop t'expliquer... C'est pas vraiment ce qui s'est passé avec Tristan, c'est juste... J'ai senti que j'avais besoin de toi en tant qu'épaule sur laquelle me reposer mais pas en tant que petit ami. Tu es un ami formidable mais ce serait juste... en faire trop, je sais pas comment dire ça...

Mike hocha la tête.

- Ouais, y'a des gens qui doivent rester amis.
- Tout à fait, et... Je sais pas, c'est pas que ça collerait pas, juste...
- Ce serait prendre un trop gros risque.
- Voilà. Tu vois le genre, on sort ensemble et ça fout la merde...
- Hm.

Rebecca inspira.

- Je te présenterai des copines !
- Ce serait cool, ouais !
- C'est une chance qu'on ne soit pas allés trop loin !
- Honnêtement, avec toi, je le sentais pas trop... J'savais pas comment aborder la chose !
- Et honnêtement, je ne suis pas comme les autres filles à ce niveau-là, je suis beaucoup trop câline...
- Rebecca...

La rousse se tourna vers Violette. Mike hocha la tête.

- J'vous laisse. A lundi, copine !
- A lundi, copain...

Violette serra les dents. Rebecca se mordilla les lèvres.

- Je sais pas trop comment dire ça...
- Je viens juste de friendzoner Mike, tu peux y aller, je suis une boulette de viande émotionnelle ! sourit Rebecca.

Violette sourit.

- On peut essayer ?
- Ah non, berk, Violette, c'est répugnant, je ne savais pas que tu me regardais comme ça, ouh !

Violette grimaça. Rebecca sourit.

- Je plaisante ! Allez, viens, on prend le bus ensemble !
- Le bus ?!
- Bah oui, au lieu de rentrer à pied comme deux godiches. Alors, ça va, sans ta chère et tendre ?
- Moyen... Tu te bats toujours aussi bien !
- Merci. Tu dois faire quelque chose pour ce chat bleu...
- Oui je suis pas douée avec les Psy, je crois... Pour Santana, je suis pas certaine qu'on doive se remettre ensemble, j'arrive pas à la regarder sans penser à ce qu'elle a fait...
- Eh bah prends ton temps, y'a pas de presse ! Regarde, j'ai visionné des tas d'aperçus de fichiers pornos, et je ne me suis toujours pas lavée les yeux au savon de Marseille !

Violette pouffa de rire.

- QUOI ???
- Looooongue histoire. Tiens, au fait, va falloir que je te raconte ce qui nous est arrivés en forêt à moi et à Tristan, à toi je peux bien le dire !
- Ah vous n'avez pas été recueillis par un camp de hippies ? Ca paraissait assez improbable...
- En fait, mon histoire est encore plus improbable...

Tristan clopinait vers la sortie. Wallace vint le rejoindre.

- Ca boîte toujours ?
- Hahaha. Tu peux y aller, c'est bon, j'ai compris... sourit Tristan.
- Ravi de voir que ça va mieux avec madame. Et avec monsieur aussi à ce que j'ai compris.

Tristan acquiesça. Wallace sourit.

- J'vais pouvoir arrêter de te surveiller et reprendre la drague intensive !
- Comme si tu ne l'avais pas déjà reprise... sourit Tristan.
- C'est pas faux. C'est moi ou tu as grandi ?

Tristan s'arrêta et regarda Wallace.

- Qu'est-ce que tu veux ?

Wallace haussa les épaules.

- Rien. Te remercier de ton aide pour le truc avec mon oncle.
- De rien, c'était normal. Ça va aller, toi ?
- Boooh, ouais, il a toujours été un peu what the fuck comme ça, je sais jamais trop sur quel pied danser avec lui, mais... C'est ça les adultes !

Tristan agita la tête. Wallace inspira.

- Bon, bah passe un bon week-end...
- Hm. Tu me tiens au courant pour cette adresse bizarre ?
- Ouaip. Soigne-toi bien.
- Merci.

Petit blanc. Wallace et Tristan se regardent comme des merlans frits.

- On y va ?

Les deux sursautèrent en voyant Nicolas. Lequel vit Wallace.

- Oh, c'est toi le... gars avec le Pandespiègle scatologique !
- Hm... Wallace, c'est plus court !
- Enchanté ! On y va, Tristan ?
- Oui... on discutait de trucs de cours !
- A plus ! souffla Wallace en partant.
- Hm ! Ça va aller Tristan ? demanda Nicolas.
- Oui oui, t'inquiète...

Tristan regarda Wallace partir devant alors que le grand brun fan de cocktails semblait plus ou moins perturbé par la tournure des choses.