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Pokémon Mondial Sauveur de Kymeria



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Informations

» Auteur : Kymeria - Voir le profil
» Créé le 03/05/2014 à 21:19
» Dernière mise à jour le 03/05/2014 à 21:19

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Dans les ténèbres.
Ma course me mena jusqu'à la mare proche de la maisonnette, des Ptitard y jouaient sans me prêter d'attention et je me penchai par-dessus celle-ci afin d'observer les reflets tout en réfléchissant. Comment se nommait ce mal, pourquoi le grand-père d'Horie l'avait lâchement laissée seule en partant je-ne-sais où et surtout comment se faisait-il qu'aucun signe de mon univers n'apparaisse ? Pas que cela m'inquiétais, mais mon monde me manquait terriblement et la colère que je ressentais à ce moment là me rappelai des souvenirs désagréables.

« - Kim, veille sur ton frère. Nous rentrons demain matin, je compte sur toi.
- Oui, maman.

Ils s'en sont allez sans un baiser d'adieu, sans une parole aimable et sans un regard en arrière. Que sommes-nous pour eux ? Les heures passent, mon cadet dort contre en moi sur le canapé alors que les aiguilles atteignent minuit. Première journée, relativement courte étant donné que les parents sont parti il y a moins de quatre heures en nous ayant nourri. Je somnole, m'endors et ne me réveille qu'au moment où les mains de Zack tirent sur mon t-shirt. Quelle heure est-il ? Mes prunelles fatiguées observent l'horloge où le quatorze heures apparait, une boule grossit dans mon petit estomac et mon cœur se serre. A quelle heure doivent-ils rentrer ? Je m'étire, me lève et fait la seule chose que je sache faire pour me nourrir ainsi que le plus petit : Un sandwich beurre de cacahuète. Je ne suis pas fan, mais cela reste mangeable après tout et je ne veux pas voir Zack s'écrouler à cause de la faim. Il mange, file s'amuser dans sa chambre alors que j'observe inlassablement les aiguilles tourner. Dix-sept heures sonne, toujours personne, aucun appel. Nous ont-ils oubliés ? J'allume la télévision, regarde les informations du journal télévisé de dix-neuf heures et lâche un long soupir lorsque la deuxième journée s'achève. Je rejoins mon petit-frère, il tremble sous ses couvertures, est couvert de sueur et je panique. Réellement. Je ne sais pas quoi faire, ce que je dois allez chercher pour le soulager et la seule chose je peux réaliser est la prise de sa température. Trente-huis degrés Celsius. Malade. Le mot me frappe comme une évidence, il est tombé malade et peut-être l'était-il déjà avant cet instant sans que je ne m'en rende compte. J'ai peur, peur de le perdre, de le voir loin de moi. Je lui demande d'attendre, vais dans le couloir et attrape le combiné téléphonique. Qui appeler ? Papa et maman ? Je tente, la messagerie me répond inlassablement. Des larmes perlent, j'essaye le médecin et un message vocal m'apprend qu'il faut que je téléphone au médecin de garde. Je le fais sans attendre, le joins et lui explique la situation. Il va arriver le plus rapidement possible, sauf que du haut de mes dix ans je ne sais absolument pas ce qui est bon ou non d'être effectué. Je panique, fait des vas et vient, on sonne à la porte, je m'élance sans attendre et l'ouvre. L'homme m'observe, surpris de ne voir qu'une petite fille, alors que je le tire vers la chambre du plus petit de la famille »

Je secouai ma tête de gauche à droite, laisser ce souvenir en paix me serait bénéfique et puis je n'étais pas une bonne grande sœur. Après tout je l'avais lâchement abandonné en fuguant et en terminant ici. Peut-être s'inquiétait-il, peut-être pas et je n'en saurai probablement jamais rien. Je ruminai toutes ses pensées, donnais des coups de pattes sur la surface miroitante et ne me rendis compte que quelqu'un m'observait qu'au moment où un léger rire atteignit mes oreilles. Instinctivement, je voulu voir ce qui avait provoqué ce son, mais rien n'apparus dans mon champ de vision. Du moins si l'on retirait Satsuki qui me fonçait dessus comme une furie…

- Kim ! Qu'est-ce que tu fais ? Est-ce que tu es sûre que tout va bien ? Risqua-t-elle en voyant mes coups dans l'eau.
- Tout va bien, tout va très bien même... Non, ça ne va pas du tout ! Cet Isidore aurait pût rester auprès de sa petite-fille, elle est malade et peut-être plus qu'il ne le pense alors pourquoi... pourquoi ne reste-t-il pas au près d'elle !? Ce n'est qu'une enfant qui souffre, m'écriai-je.
- Je ne sais pas, mais calme toi d'accord ? Si Loli te voit dans cet état elle n'hésitera pas à se moquer de toi d'une manière ou d'une autre.
- Tu as raison, mais...
- Pas de « mais » la tortue et puis il se peut qu'il soit partit chercher de quoi manger ou à boire, finit-elle par dire en me souriant.

Je ne sus plus quoi dire devant un tel raisonnement, hébétée et ennuyée je plongeai mon regard dans le sien où une lueur inquiétante brillait. Qu'était-ce ? Je ne pus lui poser de questions qu'un duo vocal émergeait, brisant le calme et faisant fuir les Ptitard au passage, montrant l'arrivée des deux autres membres de l'équipe. Chuka voulait nous voir, Loli sortait de la maisonnette. Synchronisation parfaite. Le premier hurlait, la seconde râlait et nous nous ne comprenions strictement rien du tout. Une fois à notre niveau, le singe me poussa afin que je réagisse un minimum et je manquai de finir à l'eau, ce qui n'arriva étrangement pas car une patte griffue me rattrapa in extremis. Loli. La salamandre cria sur le Pokémon Longqueue qui ricana. Je voulu ouvrir la bouche pour dire que l'eau ne m'aurait rien fait étant de cet élément, mais mes mirettes se perdirent sur l'étendue bleue. Un visage humain y était apparu, un visage que je connaissais par cœur et des larmes emplirent mes yeux. J'essayai de ne pas les montrer, malheureusement dès que je tentai de me détourner Chuka me donnait un coup de queue ce qui m'obligeai à le fusiller du regard. Il souriait lui, naturellement, et la pincée que j'avais au cœur s'accentua. Que devais-je faire ? Leur parler de ma situation ? Cela m'était impossible, ils me prendraient pour une folle probablement.

Perdue dans mes songes je ne vis pas la carte des lieux apparaître et ce fut les voix de mes camarades qui me firent revenir sur « Terre » alors que je ne comprenais plus rien à ce qu'il se passait. Une patte me secoua doucement, mes prunelles s'ouvrirent de surprise et secouai un peu ma tête bleue. C'était tout à fait logique que ce ne soit pas une main, totalement, alors pourquoi cela me surprenait-il maintenant ? Était-ce la vision de Zack dans l'eau qui me rappelait ma vie d'avant ? Ne pas y penser, pas tout de suite, et me concentrer sur ce qui m'entoure. En gros sur la carte étant donné que je n'avais pas trop envie de croiser leurs regards. Le sabot de l'Ecrémeuh montrait un lieu, isolé de tout et lointain, alors que les paroles du Capumain mentionnaient le fait que peu de personnes en étaient sorties vivantes. Tiens, je découvre que les Pokémon peuvent mourir sur le coup. Il me semblait pourtant que « nous » ne pouvions tomber que K.O, était-ce une légende ?

- Il va falloir que je vous laisse moi, je dois parler avec… Quelqu'un. Petite carapace, petite flammèche… Ne vous entretuer pas durant la mission ! Rit le chimpanzé violet avant de prendre la poudre d'escampette.

Il semblait heureux et ennuyé à la fois, sur de lui et en même temps perdu comme si cette personne possédait une place importante. Je ne savais pas qui il pouvait allez voir, pour quelle raison, bien que cette seconde question possédait une réponse logique vu son rôle dans notre groupe, et encore moins si c'était une personne connue. Ma bouche s'ouvrit, happant l'air avant de se refermer aussitôt lorsque Satsuki s'écria qu'il était temps d'y allez. C'était le signal du départ, elle marchait devant nous tout en mentionnant le fait que Chuka nous rejoindrait à un moment donné. Il ne fallait pas s'en faire d'après elle. Nous marchâmes jusqu'à une crique où attendait un groupe d'Aeropterix, des Pokémon préhistoriques si je me souvenais bien de ce que mon cadet m'avait un jour expliqué sans en être certaine, et cette fois un cri de surprise quitta mes lèvres. Normalement dans nos jeux sur cartouche on les ramène à la vie, ce sont nous, les Humains, qui possédons ce pouvoir sur les fossiles alors qu'ici ils étaient tout ce qu'il y a de plus vivants.

- Heu… On doit monter là-dessus ? Vous… Vous vous fichez de moi n'est-ce pas ?

Elles me regardèrent, curieuses de ma réaction et le rire franc de la salamandre me mit mal à l'aise. Ce n'était pas bon, pas du tout. Sincèrement la bestiole avait des crocs qui pouvaient me hacher menu sans attendre à moins que je n'entre dans ma carapace.

- Il n'y a pas une autre méthode pour s'y rendre ? Terrestre de préférence ?
- Les Chevroum, mais cela sera bien plus lent. Répondit Satsuki sans en démordre.
- Les quoi ? Je ne connais pas ce Pokémon… Et les Galopa, ils ne comptent pas ?
- Désolée Kim, mais il va falloir grimper sur ces oiseaux.

Dépitée et abattue, je me décidai à obéir. Peur, j'avais réellement la frousse de grimper là-dessus. D'une part parce qu'il n'y avait pas de carcasse en métal autours comme nos avions et d'autres part… Parce que je n'avais pas confiance en ces bestioles qui me regardaient comme des prédateurs. Une mini-tortue contre des Pokémon Oisancien, cela ne me laissait aucune chance autre que de finir en hors-d'œuvre. Mes fesses posées sur le dos d'un volatil, un démarrage au quart de tour, plusieurs cris de ma part plus tard et nous étions dans les airs après une course au sol. Je n'osai regarder vers le bas, me concentrai sur ce que je voyais en avant et fini par hurler une nouvelle fois lorsque mon « véhicule » vivant décida de faire une embardée qui manqua de m'éjecter. Folie. C'était une folie furieuse de grimper là-dessus ! Le temps passa, trop lentement à mon goût, et nous retrouvâmes le plancher des Ecrémeuh au bout d'une éternité à mes yeux. Les Pokémon oiseaux qui n'étaient pas censés savoir voler ainsi repartirent en nous abandonnant devant une grotte.

- Tu as le vertige miss j'hurle à tout vas ? Demanda narquoisement Loli.
- Nan… J'aime juste pas grimper sur un truc sans protections c'est tout… Surtout quand le dit truc peut me bouffer !

Elle pouffa, je lui donnai une tape magistrale qui la fit râler et elle fini par entrer dans l'antre en nous disant d'attendre. Comme si nous allions y mettre les pattes sans savoir ce qui nous attendait… Elle cria qu'il n'y avait aucun danger, du moins dans l'entrée, et que nous pouvions la rejoindre sans aucun problème ce que nous fîmes sans attendre. Ma lampe-torche sortie je scrutai les murs nous entourant tout en faisant attention aux endroits où je posai mes petites pattes chétives avant de m'arrêter face à une peinture rupestre dessinée sur l'une des parois grisâtres. Un homme semblait se transformer progressivement en Pokémon devant mes yeux ébahis, certes ce n'était qu'un dessin ancien, mais cela prouvait que dans le passé cela s'était déjà produit. Non ? Incrédule, je restai devant un bon moment tout en faisant le Magicarpe à force d'ouvrir la bouche devant l'œuvre. Idiote, j'avais franchement l'air d'une idiote ayant perdu des neurones. N'empêche que les traits étaient nets, dessinaient une silhouette humaine et masculine de surcroit dans une succession de poses et d'apparences se modifiant au fil du temps. Le premier de la rangée était totalement humain, le second montrait le même homme roulé sur lui-même alors que des ailes lui poussaient dans le dos alors que sur le troisième il était totalement à plat ventre avec le reste de ses membres se changeant progressivement. Là je voyais une patte alors que de l'autre côté se camouflait une main, un museau prenant place là où était le nez et les cheveux disparaissant. Était-ce qu'il m'était arrivé ? Préférant mettre cela de côté durant un bref instant, je rejoignis mes camarades arrêtées non loin d'un gouffre d'où s'échappait une voix plaintive et faiblarde. Un fantôme ? Non, cela serait un Pokémon spectre il volerait jusqu'à nous et là cela semblait rester dans le fond. Dans mon arsenal il n'y avait pas de corde et encore moins d'échelle, rajoutons à cela qu'il était hors de question que je tente d'une quelconque manière de descendre la dedans et nous étions bloquées face à un vide intersidéral.

En soi nous avions deux solutions, revenir plus tard en l'abandonnant à son sort ce qui était relativement sadique en réalité et ce que je n'aurai pas hésité à faire au fond ou appeler les sauveteurs qui vivaient dans une guilde proche de la notre sans être accolée, mais qui était bien trop curieux à mon goût lorsqu'ils posaient des questions. Prise de mon envie sadique j'ouvris la bouche pour faire savoir qu'on laissait le bidule hurlant en solitaire dans ses ombres sauf que notre conseillère en décida autrement après m'avoir lancé un regard noir qui me fit frémir. Elle nous abandonna devant le gouffre afin d'utiliser son portable, qui comme chez nous ne passait pas derrière les masses rocheuses, et je m'assis sur le rebord tout en faisant attention de ne pas tomber.

- Ferme là un peu ! On va t'aider ça y a pas de soucis ! Hurlais-je à plein poumon avant de me prendre un coup de queue de la Salamèche excédée.
- Heureusement que tu n'es pas tombée dans une guilde de sauveteurs, abrutie !
- Mouais bah moi j'ai rien demandé du tout tu sais…

Nous discutâmes dans la colère et la mauvaise humeur sauf que je fini par détourner la discussion par curiosité. Qui sait peut-être savait-elle quelque chose ou tout du moins avait-elle une opinion sur un certain sujet me concernant de près. Ainsi, je lui demandai ce qu'elle pensait de la transformation d'humain en Pokémon et son regard brilla d'un air sceptique que je ne lui connaissais pas avant de déclarer qu'elle ne connaissait aucun humain mis à part dans les légendes bien entendu. J'appris de cette manière qu'une d'entre elle mentionnait mon monde, à moins qu'il y en ai un autre avec des véhicule volant et des bestioles normales, et une autre parlant d'un univers où vivaient « heureux » humains et Pokémon. Difficile à croire, mais je préférai ne pas relever ce fait. Le souci ? Elle ne voulait pas me les raconter et ce même lorsque j'essayai les yeux de Ponchiot battu. Ma seconde question fût envoyée aux oubliettes avant d'être terminée et je n'eus pas le temps pour en poser une autre ou pour qu'elle me fasse une réplique cinglante que des bruits de courses nous alertâmes. Nous n'eûmes pas le temps de réagir qu'on nous fonça dessus et ce fût la chute durant laquelle je perdis ma lampe. La seule source lumineuse était la queue de Loli, mais je n'y prêtai pas plus attention étant donné que mes oreilles bourdonnaient, que mes cordes vocales commençaient à mourir vu mes hurlements stridents et finalement nous atterrîmes sur des ballots de pailles. Le bruit d'une rivière me parvint lorsque mes oreilles retrouvèrent une sensibilité à peu près normale et je vis le Pokémon qui était anciennement le seul à sauver. Bon bah, les sauveteurs auraient plus de boulot que prévu…