Pokémon Mondial Sauveur de Kymeria

Le réveil fût brutal, la Leuphorie ayant décidé de me secouer dans tous les sens possible avec, en prime, des torgnoles et ce n'est qu'au bout d'un quart d'heure de somnolence que je compris que le matin était levé. Un papier posé sur la table basse m'apprit que j'avais rendez-vous au bureau du Roucarnage à dix heures et lorsque je vis l'horloge murale montrant dix heure vingt-trois je me dis que j'étais mal. J'étais encore une fois en retard, pour ne pas changer ! La seule chose que j'avais en tête était un « Comment est-ce possible que personne n'ai essayé de me réveiller avant ?! » qui m'occupait si bien que je ne me rendais pas compte que je courrai telle une fusée vers le majestueux bureau. Diverses odeurs m'assaillaient les narines dont une que je ne connaissais pas d'avant cet instant « magique », une odeur suave que n'importe qui aurait nommée « puante » et qui me rappelait celle de personnes ne s'étant plus lavées depuis au moins dix longs mois. Et cela provient de... D'un putois géant ? Okay, c'est quoi ce Pokémon encore ? Un Moufflair, je crois... Oui, je m'auto-réponds et alors ? N'empêche qu'il y avait un problème et de taille, autre que l'odeur s'entend, parce qu'il se trouvait face au panneau informatif et à côté de la porte que je désirai franchir.

Il se tourna et avant que je ne puisse faire quoi que ce soit je me pris la puanteur en pleine figure, non mais je vous jure il y a de ces matins où je préfèrerai rester sur ma paillasse. Espérant échapper à l'odeur, je reculai doucement un peu comme si ma vie en dépendait jusqu'à ce qu'une patte griffue ne me happa au vol et que j'atterrisse sur le sol froid d'une pièce inconnue. Loli me faisait face, l'air ennuyé, alors que je me remettais de mes émotions en scrutant la salle. Grande, circulaire et lumineuse grâce aux interstices du plafond elle semblait servir de lieu de repos pour les Pokémon postiers vu le nombre de nids situés un peu partout dans la pièce. Observant ma camarade, qui faisait pareil et en silence, je me demandai sérieusement ce qu'elle avait et le soupir de soulagement qu'elle lâcha ne me soulagea pas du tout. C'était comme si me voir lui procurait une joie intense, ce qui était nouveau et anormal étant donné que c'était elle qui m'avait lâchement attrapée par surprise, emmenée ici et que je n'avais strictement pas changé d'apparence en une nuit. Toujours une Carapuce sans une once d'humain pour mon malheur.

- Kim... Ce pokémon qui se trouvait ou se trouve encore devant le panneau c'est... Commença mon équipière en regardant le mur.
- Bah Loli tu as peur ou je rêve ? Toi la grande exploratrice de grade 10, tu crains un putois géant ! M'écriai-je amusée par l'air ahuri de cette dernière.
- Non mais tu te moque de moi, mademoiselle la débutante ?
- Grr, fou moi la paix tête de Colossinge !
- Répète ! Sale Tadmorv tombé dans une décharge !
- ... Dis moi ce que tu voulais avant que le chef ne s'impatiente miss je-sais-tout, lâchai-je exaspérée par le ton employé.
- Oui, la je-ne-sais-rien, voilà ce Pokémon à l'odeur délicate se trouve être le plus haut gradé après notre chef bien sur, il reçoit toute les meilleurs missions avec son équipe pourtant... Il n'est pas très apprécié et je le comprends très bien. Donc si tu pouvais éviter d'attirer l'attention sur toi cela serait gentil !
- Okay, je ne dois pas me frotter à lui... Mais tu me prends pour quoi non d'un Cacnéa !? Un bébé Pokémon à peine sorti de l'œuf ?! Je n'ai peut-être qu'une semaine, légèrement dépassée en ce jour, mais je sais me tenir.

Sur ces douces paroles je fis demi-tour et me prit le mur de plein fouet. J'eus beau chercher comment l'ouvrir rien n'y fit, même la célèbre formule « Sésame ouvre-toi » et la salamandre ricanait derrière mon dos. Elle posa sa patte sur une « brique » et l'espace se libéra face à mes yeux ébahis. C'était de la magie ? Non, un simple passage secret. Nous sortîmes ensemble malgré nos regards noirs emplis d'étincelles montrant notre joyeuse amitié avant que Loli ne recule à une vitesse effroyable. Prétextant une envie urgente, elle m'abandonna près du putois géant qui ne m'empêcha pas de reprendre ma route. La seule contrainte ? Se boucher le nez, ce que je fis avant de le saluer courtoisement et dans les règles de l'art pokémonien, qui n'étaient pas différentes des humaines, ce gros Pokémon. Après tout il était un collègue et je n'avais pas envie d'être mal vue. Il me répondit d'un simple geste de la tête en m'observant de ses onyx alors que je souriais au moment où je pus m'éclipser. J'avais rendez-vous avec le chef et le reste de l'équipe de toute manière, j'étais à la ramasse et Loli également ce qui m'arrangeai grandement.

Une fois dans la pièce j'entendis un roucoulement rauque et je présumai qu'il devait être en colère à cause de mon retard, sauf que pour une fois j'avais faux bien que je ne le savais pas à ce moment là. Du coin de l'œil j'aperçus Chuka et Satsuki assis sur les fauteuils en forme de tête de Dodrio pendant que je restai debout comme un Chenipan apeuré. Le cœur au bord des lèvres, je ne trouvai rien à répondre à ce Pokémon envers qui je devais respect et obéissance, du moins normalement, mais qui nous écoutait lorsque nous devions parler bien que je ne lui avais jamais dis d'où je venais prétextant une perte de mémoire partielle. Une excuse pitoyable j'en ai conscience, mais utile. Néanmoins, il se calma en se rendant compte qu'il s'était trompé de personne et je me rendis compte qu'il m'avait confondue avec la salamandre, la seule membre manquante de l'équipe. Sincèrement, est-ce que je ressemblais à une Salamèche shiney ? Pas dans mes souvenirs.

- Excuse moi je me suis un peu laissé allez, s'excusa-t-il en voyant mon air apeuré.
- Ce...Ce n'est rien chef. Puis-je savoir pourquoi vous nous demandez à une heure pareille ?
- Assieds-toi, j'attends votre dernière équipière qui semble prendre son temps à arriver, fit-il remarquer en sifflant.
- Ne t'inquiète pas petite carapace, il est de mauvaise humeur pour plusieurs raisons. Même nous, il nous a criés dessus quelle honte ! Râla ouvertement Chuka en me faisant une petite place à côté de lui.
- Taisez-vous vous deux, Geronimo a du lui raconter des bobards encore une fois et puis Jimi est absent depuis pas mal de temps ce qui n'arrange pas son humeur. Fit calmement remarquer Satsuki.
- Jimi ? Qui est-ce au juste ?
- C'est notre « chercheur de mission », c'est grâce à ses recherches auprès des gens du village que nous héritons de quêtes du genre allez faire des courses...

L'ouverture de la porte laissa apparaître Loli, totalement épuisée comme si elle venait de courir un marathon improvisé dans les bâtiments, qui s'excusa brièvement avant de nous rejoindre. Elle ne prêta pas attention au regard incendiaire de notre patron et je me dis qu'ils auraient une longue discussion tout les deux une fois l'entretien terminé. Ce dernier, le patron pas l'entretien, s'envola dans les airs jusqu'à son bureau d'où il sortit une lettre qu'il décacheta en vitesse avec de nous la lire de sa voix grave.

Cher Norbert,
J'aurais besoin de l'aide d'une de tes équipes, n'importe laquelle fera l'affaire car comme je te l'ai expliqué il me faut rapidement un médicament. Malheureusement, il ne se trouve qu'à un seul endroit et c'est à la vallée de la peur.
C'est une fleur jaune en apparence simpliste pourtant elle m'est utile contre les problèmes qu'à ma petite fille, ma douce et tendre Horie recommence à perdre sa voix et je refuse qu'elle devienne muette, s'il te plait Norbert aide moi je t'en supplie.
Ton camarade Isidore.

- Comme vous devez justement vous diriger là-bas pour ce trésor je voulais vous faire savoir que vous devrez, en plus, rapporter de cette plante si mystérieuse pour moi. Si vous avez besoin de plus d'informations Isidore vit au village non loin de la mare aux Ptitards et maintenant... Allez-y ! Quoi que... Non... Loli peux-tu rester une minute s'il te plait ?

Sans un mot ne filâmes tous, sauf la Salamèche priée de rester, ayant hérité de deux missions pour le prix d'une et je venais de découvrir que notre chef se nommait Norbert. Un mystère d'éclairé, pas que je pensai que ce grand Pokémon n'ai pas de prénom, quoi que je ne suis plus surprise de rien, mais je m'apprêtai à quelque chose de moins ancien. Du genre ? Taylor peut-être ? Oui, bon je n'en ai strictement aucune idée...

Lorsque nous arrivâmes à l'extérieur, notre conseillère nous conseilla d'allez chercher d'autres renseignements auprès de cet Isidore car mis à part la couleur de sa fleur nous ne savions rien du tout. Nous le fîmes sans discuter, Chuka nous quittant dès notre entrée dans le village pour partir en quête d'informations de son coté. Mon regard était attiré par toutes sortes de magasins différents qui s'étalaient à perte de vue, si ça se trouvait être un village je n'imaginai même pas les villes. Une pancarte indiqua « Bourg Cyan », le nom du lieu et je le notai dans ma cervelle considérant cela comme quelque chose d'important. Entretemps Loli nous rattrapa, s'excusant de son retard et je me retins de lui demander ce qu'avait voulu le Roucarnage en voyant sa mine déconfite. Une engueulade en règle peut-être ?

Notre petit groupe reprit sa route à trois et arriva non loin de la mare au moment où le GSM de Satsuki sonna. Elle répondit et le dialogue se fit entre elle et notre informateur, ensuite elle nous montra une maisonnette de pierres brutes qui, d'après les informations reçues de Chuka, était l'endroit où vivaient Horie et Isidore. Nous toquâmes à la porte en bois, aucune réponse ne nous parvins et nous entrâmes silencieusement dans la demeure où je tentai de repérer du regard la dénommée Horie. Je voulais savoir de quel mal elle souffrait, ce qui avait provoqué cela et je la vis assise sur son lit de feuilles de saule en train de boire un liquide d'un vert douteux et épais. Cela me semblait affreux.

- Monsieur Isidore êtes-vous là ? Demanda le plus fortement possible Satsuki.
- Si c'est grand-père que vous chercher, il est sorti... Répondit la voix de la Laporeille, si faible que cela m'aurait fait peur si nous n'avions pas été au courant.
- Ah... Zut, nous aurions eu besoin de renseignements à propos de la fleur dont il a fait la requête à la guilde.
- Cela doit se trouver dans le livre de médecine qu'il tient...

Loli s'en approcha avec prudence avant de l'ouvrir et de chercher les fleurs jaunes dans ce dédale d'herbes et de plantes, finalement elle en trouva quatre et, problème pour nous d'ailleurs, toutes se trouvaient dans la vallée. Pour en rajouter une couche, elles ne poussaient qu'en cette saison chaude qui allait prendre fin d'ici trois jours. Trois jours, cela ne nous laissait guère le temps de rêvassez et sans que je ne dise un mot, je sortis sous le regard surpris de mes deux camarades et de la jeune lapine qui ne devait pas comprendre ma réaction. La Salamèche m'hurlait dessus, me disant de m'arrêter, que l'on n'avait pas terminé de nous renseigner, mais je n'en avais cure. Il fallait venir en aide à Horie le plus rapidement possible, nous en savions assez me semblait-il et le temps était compté.