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Les Pokémon se cachent pour pleurer de dalma3



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Informations

» Auteur : dalma3 - Voir le profil
» Créé le 28/02/2014 à 19:33
» Dernière mise à jour le 28/02/2014 à 23:51

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Prologue : Repartir de zéro
Note de l'auteur: Bonjour à vous qui avez cliquer sur ma fanfic' et merci de l'avoir fait. J'espère sincèrement que cette aventure vous plaira.
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Silence. Bruit. Lumière. Les larmes ont finit de tomber et de blesser. La douleur reste, elle restera pour toujours ici. En tant que crevasse dans le cœur. Espace impossible à remplir ou à soigner un jour. Une cicatrice pour toujours, à jamais présente. Ainsi que les souvenirs, destructeurs et à jamais ineffaçables.
-Les Pokémon seront toujours présents à nos côtés, toujours. Je vous laisse réfléchir à ce que cela implique...
Douleur dans la voix. Ancienne comme le monde mais toujours présente après les années. A jamais présente...
Le vieil homme à la télé (le professeur Sorbier ?), il sait se que signifie le sens cacher de sa phrase. Douleur. Larmes. Destruction. Mais il a continué. Toujours et sans jamais renoncer malgré tout.
-Merci professeur pour cette interview et bon retour à Sinnoh après ses deux ans passés à Kantô...
Silence, Lumière. La télé est éteinte à présent, il ne sert plus à rien de la fixer. Se lever, prendre le manteau noir et blanc, refermer l'écharpe crème et descendre l'escalier. Aucun regard maternel. Celui-ci est verrouillé sur l'écran de télévision et est d'un vide sidéral. Pas d'éclat, pas d'attention, rien. Une envie d'hurler au ventre. Je suis vivante ! Et je suis là, à côté de toi ! Finalement ne rien dire, faire comme si de rien n'était et comme si rien n'existait réellement. Soleil couchant, orange et rose. Froid. Ne pas perdre de temps, sortir. Clapotis lointain. Herbes à perte de vue. Liberté.
-Qu'est-ce que je fais, qu'est-ce que je fais ?
La tête tourne, le regard rencontre. Blond, des yeux d'émeraude, une tête brûlée. Aller et retour, aller et retour. Il doute, s'interroge encore, fixe l'herbe haute qui lui arrive aux genoux.
-Bon, tant pis, j'y vais !
Il finit par avancer droit dans les herbes, droit au danger. Le retenir, attraper son poignet pour qu'il n'avance pas plus. Il se retourne, mécontent et me regarde.
-Eh ! Mais qu'est-ce que tu fais ?!
Montrer le danger, lui faire comprendre. Pas de Pokémon, pas d'herbes hautes, point. Il ne fait que me crier dessus.
-Je dois aller chercher le Professe...
Un cri, une alerte. Le corps pivote, le regard rencontre à nouveau. Mélancolie, caractères indéchiffrables dans le regard. Professeur. Il approche, sourcils baissés et nous regarde tour à tour.
-Vous n'êtes que deux petits écervelés pour essayer d'aller dans ses herbes sans Pokémon pour vous protéger.
Silence. Compagnon direct de la douleur s'étant semblablement enticher de moi. Frustration à côté. Les émeraudes brillent, colère, honte ? Les deux à la fois ?
-Professeur ! Je voudrais un Pokémon.
Etonnement puis soupir. La mélancolie a disparue totalement cette fois. Il ne reste que la colère.
-Tu crois que je donnerais un Pokémon à deux idiots comme vous ?
La voix veut sortir. La colère bouillonne soudainement. Je n'ai rien à voir avec ça. Les pupilles délavées fixent, scrutent, devinent ou en tout cas cherchent à deviner. Mon regard reste fixe pour lui faire comprendre. Bleu contre gris pâle. Je n'ai rien à voir avec ça.
-S'il vous plaît Professeur, je veux devenir un grand dresseur Pokémon.
Grognement. Réflexion. Mon attention change de point. Choc.
Il approche, mallette à la main. Yeux sombres indéchiffrables et cheveux ailes de Cornèbre. Comme l'oiseau, son expression est neutre et pourtant on y lit des milliers d'expressions.
La mallette est finalement posée. Les yeux croisent par hasard et restent. Rencontre. Découverte. Reconnaissance. Lien.
-Donner lui un Pokémon Professeur...
Tristesse mais détermination. Ces yeux où jouent les ombres sont restés fixés aux miens et lisent la surprise. Doute. Réflexion. Le Professeur fixe le jeune homme à la mallette.
-Tu en es bien sûr Louka ? Elle m'a l'air un peu trop silencieuse...
Les ténèbres décrochent finalement et affronte le pâle. Gêne.
-Oui, enfin... Je veux dire plus silencieuse que toi.
Le Cornèbre à finalement un nom : Louka. Mélodie. Comme un tintement doucereux à mes oreilles. La mallette s'ouvre finalement et fait découvrir ses mystères : trois Pokéball rougeoyantes. Flash rouge. Découverte, encore. Choc, de nouveau.
Deux yeux de braise et une queue de feu. Dans l'allure se démarque la beauté dangereuse et hypnotique des flammes. Dans les yeux se lisent les sentiments ardents.
Un pelage semblable à l'océan, deux yeux de la couleur des abysses les plus profonds et les plus mystérieux. Une posture royale. Celle d'un futur empereur combatif et protecteur.
Calme profond tel la forêt ancienne. Bourgeon d'arbre annonçant une grande force. Sérénité ancestrale dans le regard. Carapace protectrice prouvant une envie de défendre, de protéger.
Ouisticram, Tiplouf et Tortipouss.
Mon regard s'arrête, le choix est déjà fait. Les yeux aux couleurs de la mousse me fixent sagement. La créature mordille ma jambe de pantalon. Amusement. Affection. Tu es celle que je veux protéger et suivre. Son regard me semble être un livre lu et relu au point que j'en connaisse chaque message caché entre les lignes. Flammes. Séparation. Manque immédiat. Le Ouisticram vient de percuter de plein fouet Tortipouss. Mon Tortipouss.
-Hey, La fille bizarre. T'es prête pour un combat contre mon futur Champion ?
Peur. Mon ventre se noue violemment. Réminiscence. Clair de lune. Mort.
-Torti ! Tortipouss !
Une simple inflexion de voix et tout disparaît. Détermination remplaçant la sagesse. Fougue de la jeunesse et de l'inconnu. Un sourire s'échappe de mes lèvres. Le premier depuis deux ans. Les mots reviennent et les gestes aussi. Tout revit soudainement par ce simple cri. Le combat s'enclenche. Redécouverte. Les mécanismes sont bien huilés et tout revient avec netteté. Charge. Groz'Yeux. Charge. Charge. Groz'Yeux. Victoire écrasante. Joie. Tortipouss me regarde. Ses yeux pétillent de par sa victoire mais il hésite à s'approcher pour me faire la fête. Un sourire immense déchire la ligne neutre de mes lèvres et la voix sort, libératrice.
-Tu as gagné mon beau, tu as gagné !
La petite créature accourt droit dans mes bras en poussant de petit « Torti, Tortipouss » joyeux. Tout a disparu. Plus rien n'existe autour de moi à part nous deux. Mon Pokémon. Et moi.
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Note de l'auteur: Merci beaucoup d'avoir tenu jusqu'ici cher lecteur/lectrice et j'espère que le style quelque peu personnel vous a plu et un grand merci à Cyrlight pour avoir validé cette fanfiction, merci mille fois !