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Étoile du soir de PeterCynthia



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» Auteur : PeterCynthia - Voir le profil
» Créé le 21/02/2014 à 16:21
» Dernière mise à jour le 26/02/2014 à 14:27

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22: La boîte à musique
Lieux : QG des rebelles Heure : 18h00

(Musique lire en même temps que le chapitre en bas de page)

Cynthia était partie se réfugier dans sa chambre après avoir reçu le cadeau de Peter. Elle avait été très affectée par ce don. Que représentait cette petite sphère dorée pour elle ? Le maître de la ligue Sinnoh la posa sur le bureau de sa chambre et resta immobile quelques instants. Ses yeux étaient rivés sur l'objet et elle réfléchissait à pleine vitesse. La jeune femme hésitait à l'ouvrir par peur de voir ressurgir son passé qu'elle avait mis si longtemps à oublier. Il fallait tout de même bien l'affronter un jour...

Cynthia prit son courage à deux mains et décida d'ouvrir la boîte dorée. L'objet de bonne facture ressemblait à une sphère. Les contours de l'objet était couvert de dorure tandis que les bases étaient vertes. Au milieu des dorures, qui représentaient des feuilles d'acanthes et de cerisiers, apparaissait une sorte de serrure où plutôt de fente qui permettait d'ouvrir la boîte. Cynthia décrocha un médaillon qui pendait à son cou. Celui-ci était des mêmes couleurs que l'objet sauf qu'il était gravé dessus en lettre d'or :

Ensemble pour toujours
La jeune femme déglutit comme pour ravaler un sanglot et inséra le pendentif dans la fente avant de le faire tourner d'un quart de tour. Il y eut un déclic puis la boîte s'ouvrit laissant apparaître un petit soldat et une ballerine qui dansait. Une musique à la fois douce et surtout très mélancolique en sortit. Cynthia s'assit sur son lit et contempla la boîte à musique les yeux mouillés de larmes. L'air mélancolique provoqua chez Cynthia un sentiment étrange, ses souvenirs reprenaient vie devant elle comme si elle avait le privilège de les revivre en tant que tierce personne.

Il y eut comme un brouillard dans la chambre. Les murs disparurent ainsi que tous les meubles, le sol et le plafond. Cynthia restait seule puis d'un coup, le brouillard se leva et un tout nouveau décor apparut. La jeune femme le reconnut immédiatement, c'était sa maison de Célestia. Il y eut comme un choc. Elle se vit par terre dans le salon en petite fille de neuf ans. Son cœur se serra. Cela voulait dire que...Quelqu'un passa à travers elle, c'était son père. Les yeux de la jeune femme se remirent à verser des larmes, elle pouvait voir son père mais lui non. L'idée de pouvoir revoir l'un des êtres qu'elle avait tant aimé la réconforta tout de même. Elle contempla la scène, émue. Le père jouait avec sa fille qui riait aux éclats tandis qu'à côté on entendait un enfant pleuré puis la voix de Carolina qui le réconfortait.

- Ta mère arrive avec ton cadeau, chuchota le papa à l'oreille de sa fille dont le sourire montait jusqu'aux oreilles.

En effet un bruit de porte claquée se fit entendre, de chaussures à talon sur le sol, de chaussures qu'on enlève et qu'on remplace par des savates et de manteau qu'on accroche au porte manteau. La mère de Cynthia apparut sur le seuil du salon avec un emballage de papier de soie dans la main qu'elle tendit à sa fille.

- Tiens ma chérie, joyeux anniversaire de la part de ton père et moi.

La petite Cynthia se précipita sur le cadeau qu'elle déballa. Ses yeux s'illuminèrent en découvrant la petite boîte à musique. Ensuite son père lui donna le petit pendentif qu'il accrocha au coup de sa fille adorée.

- C'est pour l'ouvrir. Et regarde, dès que tu entendras cette mélodie nous serons avec toi...

- Nous serrons ensemble pour toujours ma chérie.

- Vous me le promettez ? demanda naïvement la petite.

- Promis, répondirent les deux parents en chœur en embrassant leur fille.

Le brouillard réapparut et peu à peu le salon de la maison de Célestia disparut laissant encore une fois Cynthia derrière lui. Encore une fois la brume se dissipa laissant apparaître l'entrée de la maison, quatre ans plus tard. La porte était grande ouverte et la petite Cynthia se trouvait devant celle-ci, apeurée. Ses parents étaient entourés de policiers et Carolina se précipitait pour protéger sa petite fille.

- Vous êtes en état d'arrestation, dit un des policiers.

- Nous vous arrêtons pour acte de rébellion envers le régime, emploie des Pokémons, espionnage et divulgation d'information.

- Maman ! Papa ! hurla la petite effrayée.

- Ma chérie ne t'inquiète pas, dit la mère en tentant de faire un câlin à sa fille.

- Madame veuillez rester où vous êtes, dit un des policiers en lui saisissant le bras

- Laissez-moi dire au revoir à ma fille, se débattit-elle les yeux pleins de larmes. Ma chérie, viens, je t'aime ! Nous serons toujours ensemble, nous te l'avons promis. En attendant vis ta vie, tu deviendras, j'en suis sûre, une belle jeune femme. Tu es belle ma chérie, courage !

Sur ce message d'adieu, les policiers s'emparèrent des parents de Cynthia et les emmenèrent dans un fourgon blindé. La petite les poursuivit en hurlant le nom de ses parents tandis que sa grand-mère la rattrapait. Elles pleurèrent à chaudes larmes. La grande Cynthia regardait elle aussi la scène avec souffrance, elle la revivait une seconde fois alors qu'elle aurait tant aimé l'oublier, oublier l'arrestation de ses parents.

Le brouillard réapparut annonçant ainsi un nouveau souvenir pour Cynthia. Le seuil de sa maison où pleurait sa grand-mère et elle en version plus jeune disparut dans la brume. Un nouveau lieu apparut, le salon de la même maison, trois ans plus tard. La boîte à musique se trouvait sur la table basse. Cynthia, qui avait alors seize ans, lisait tranquillement dans un des fauteuils. Au dessus, on pouvait entendre son petit frère et sa petite sœur jouer plutôt bruyamment. Carolina s'approcha de sa petite fille les yeux mouillés de larmes.

- Grand-mère ?! Qu'est ce qu'il se passe ?

- C'est ta mère...

- Quoi !! Dis-moi, qu'est qu'y a ?

- Elle...elle...elle s'est suicidée dans sa cellule, elle n'en pouvait plut ! gémit Carolina.

Le livre que tenait Cynthia tomba lourdement sur le sol. Son monde venait de s'effondrer en quelques secondes. Sa mère venait de se suicider et contrairement à ce qu'on pouvait croire, Cynthia fut prise d'une grande colère.

- Comment...Comment a-t-elle pu faire ça ?

- Enfin ma chérie, calme-toi ! Ce n'est pas raisonnable.

- Elle m'a mentie !! Elle nous a abandonnés, elle m'a abandonnée, elle a abandonné papa, elle a abandonné son pays en se suicidant. Elle prétendait être toujours avec moi mais jamais elle ne l'a été !!

- Cynthia ta mère souffrait à cause des tortures et des trois années passées en prison, elle...

Carolina n'eut pas le temps de finir sa phrase, Cynthia, les yeux à la fois pleins de tristesse et de rages, renversa la table basse sous l'effet de la colère avant de quitter la maison en pleurant.

- Cynthia ! Cynthia !

La grande Cynthia assistait à cette scène impuissante et emplie d'une profonde tristesse. Elle s'effondra puis se recroquevilla sur elle-même et pleura. Revoir ce passé douloureux la faisait souffrir.

Heureusement son tourment prit rapidement fin où en tout cas il changea de formes. Le même brouillard emporta les douloureux souvenirs pour en laisser place à d'autres. Le salon disparut pour laisser apparaître le devant de la maison. De grandes tables étaient disposées et on avait éparpillé des tas d'objets à vendre. C'était le vide grenier de Célestia, un an après les derniers événements. Les enfants avaient mis les jouets dont ils ne se servaient plus ainsi que de nombreux objets pour dresseurs. La petite sœur de Cynthia avait une fabuleuse collection de Poképoupée qu'elle vendait. Cynthia, quant à elle, portait secours à sa grand-mère.

- C'est gentil d'être venue nous aider ma chérie, tu avais sans doute mieux à faire sur les routes.

- Et toi au laboratoire, répliqua Cynthia. Chacun aide comme il peut.

Sur ce, Cynthia tint le stand tandis que sa grand-mère s'afférait à autres choses. De nombreuses personnes venaient regarder les étalages et certains achetaient. Bref le vide grenier avait plutôt du succès.

- Excusez-moi mademoiselle, cette boîte à musique est elle à vendre ?
Cynthia resta muette quelques instants. Elle regarda la petite boîte dorée puis réfléchit quelques secondes avant de dire :

- Oui, bien sûr, tout ce qui est ici est à vendre car nous voulons nous en débarrasser.

Le client, un peu gêné, admira la boîte et hésita. La tentation était trop grande et il l'acheta. La jeune fille en tira un très bon prix. La grande Cynthia regardait son elle du passé avec honte, comment avait-pu vendre cette boîte ? D'ailleurs c'est ce qu'allait lui dire sa grand-mère dans une minute à peine.

- Cynthia comment as-tu pu vendre le cadeau de ta mère ?

- Cet objet n'a plu aucune valeur pour moi.

- Tu crois que je suis aveugle ? Je suis peut être vieille mais pas encore idiote, je t'entendais tous les soirs écouter cette mélodie dans ton lit et sangloter !

- Grand-mère j'ai pas envie de parler de ça !

- J'avais promis à ta mère de ne rien te dire, mais je ne supporte pas te voir cracher sur sa mémoire, viens avec moi !

Cynthia suivit sa grand-mère dans sa chambre. C'était une petite salle en désordre et assez simple. Le grand lit double, le secrétaire et la grande armoire occupait toute la pièce. Carolina s'approcha de son petit secrétaire et tapota un motif de marqueterie, il y eut un déclic et un tiroir secret s'ouvrit. La vieille dame sortit une lettre qu'elle tendit à sa petite fille.

Chère Maman,
Je pense que ceci est ma dernière lettre. Je suis condamnée à mort. Je serais exécutée dans deux jours. Je suis accusée de haute trahison et de sorcellerie. Ils pensent qu'en combattant avec des Pokémons je fais de la magie en les manipulant par la pensée. Bref, ce sont tous des idiots qui ne savent réfléchir que si leur chef réfléchit. Ce régime est une atrocité mais il commence à flancher, une rumeur se répand, nous serons bientôt libre, Sinnoh rejoindra Kanto, Johto, Hoenn et Kalos dans le rang des démocraties et des pays libres. A Unys aussi, les choses s'arrangent ! Ce que fait le professeur Keteleeria est juste incroyable, tu devrais la rencontrer.
Mais là n'est pas le sujet, je t'aime de tout mon cœur et te remercie pour ce que tu as fait, si un jour mon mari sort de prison, je t'en prie aide-le ! Les tortures lui ont fait perdre la raison, il aura besoin de soutien. Dans deux jours, je serais sur le bûcher, brulée comme les sorcières du moyen âge. Je ne veux pas que les enfants pensent que j'étais une sorcière folle qui manipulait les autres grâce à sa magie, je ne veux pas qu'ils voient leur mère morte dévorée par les flammes, je veux qu'ils soient heureux loin de toutes ces souffrances. Protèges les, je te les confis surtout Cynthia que j'aime tant. Epargnes leur la souffrance de voir leur mère condamnée à mort et leur père fou. Ca serait trop douloureux pour ces petits que j'aime tant. Ceci est ma dernière volonté, cache leur la vérité pour qu'ils vivent loin de ces douleurs. Je t'en supplie. Je t'aime.
Ta fille.

La lettre fit l'effet d'une bombe dans l'esprit de Cynthia. Elle s'écroula et se mit à hurler et à pleurer tout en criant « maman ! maman ! » Carolina la serra dans ses bras et l'embrassa de tout son cœur.

- Pardonne-moi ma chérie, je ne voulais pas le faire, je ne voulais pas vous cacher la vérité et vous faire vivre dans des illusions, mais c'était ce que ta mère voulait, alors j'ai obéit.

Cynthia embrassa tendrement sa grand-mère, signe de pardon et de réconciliation. Puis elle se remit à pleurer en comprenant ce qu'elle avait fait avec la boîte à musique.
Le brouillard apparut, emportant le passé avec lui et ramenant Cynthia dans sa chambre du manoir de Peter. Elle regardait la petite boîte à musique le cœur emplit de joie, elle avait affronté son passé.

Une femme aux cheveux violets et vêtue d'habits très sombre apparut devant elle, c'était la personne que Cynthia voyait tout le temps en rêve.

- Cynthia, mon nom est Pandore. C'est moi qui t'ais fait revivre tes souvenirs, je voulais t'aider. Sache que je suis là pour t'aider, je serais toujours là pour toi ! C'est ce que font les amis n'est ce pas ? Si tu as besoin d'aide ou de réconfort sache que je serais là, je serais comme ton ombre, je garderais tes nuits pour te protéger !

Cynthia avait un immense sourire de gratitude. Elle remercia la dénommée Pandore de tout son cœur. Elle rayonnait de bonheur. Pandore sourit puis disparut.

Pendant ce temps, Alex parcourait les couloirs du manoir et essayait de découvrir ses secrets. Il avait visité chaque chambre de l'aile ouest, il ne lui en restait plus qu'une seule. Doucement, à pas feutrés il toqua à la porte et comme personne ne répondait, il l'ouvrit délicatement. Il entra dans une grande chambre aux murs tout blancs. Deux vastes fenêtres apportaient lumière et vie à la pièce. Un feu crépitait dans l'âtre. Une jeune fille était assise sur une chaise devant le feu et dormait. Au fond de la chambre se trouvait deux lits séparés. Dans l'un était couchée une jeune fille : Eléonore tandis que Selma veillait à son chevet. Elle fit un petit clin d'œil à Alex pour l'inciter à s'approcher. A côté d'elle se trouvait un Leveinard qui faisait office d'infirmière. Il était en train de disposer un linge humide et froid sur le front de la malade pour faire baisser la fièvre.

- Je ne vous ais pas remercié pour la dernière fois toi et tes amis, c'est admirable ce que vous avez fait ! On trouve peu de jeunes avec tant de courage, dit Selma admirative.

- Merci, mais tout cela c'est aussi grâce à toi !

- Oh oh oh ! Tu essaies de me charmer ? Ne t'inquiète pas pour Eléonore, la fièvre a baissé, elle se rétablira vite, heureusement que Kiara l'a sauvée.

- D'ailleurs qui est-ce cette Kiara, je n'ai pas eu l'occasion de lui parler pendant la course.

- Elle a sauvé Eléonore des griffes des Ombres, elle a plus de courage dans le petit doigt que tous les soldats rebelles ! Au début elle ne parlait pas beaucoup, elle avait un petit côté zombie, son regard était assez terne. Elle m'aidait tout de même à l'auberge en nourrissant les Galopa. A votre arrivée, elle a changé ! Ses yeux ont repris de la couleur, elle parlait, comme si vous l'aviez illuminée !

- Mais ça ne te dérange pas de rien connaître d'elle ?

- Non ! Surtout qu'elle ne connaît rien d'elle non plus !

- Elle est amnésique ?

- Non je ne dirais pas ça...c'est comme si elle n'avait pas de passé, comme si elle était apparue sur terre il y a un mois ! Je te dis qu'au début j'avais l'impression qu'elle n'avait pas d'âme ou de cœur.

- Pas de cœur ?

- Oui mais depuis votre arrivée, cela a changé, elle est beaucoup moins...insensible !

Soudain une voix annonça : « L'équipe 312 est attendue au poste de commandement ». Alex salua Selma puis sortit pour rejoindre ces amis. Il était tout de même très étonné, qui était cette fille ? Que voulait dire Selma par pas de cœur ?

A suivre...