Chapitre 6 : Un signe
Note de l'auteur : Tout d'abord, désolé pour le long retard de la publication de ce chapitre. Plein de facteurs m'ont empêché de poster et faire ce chapitre, donc le voilà enfin ^^
Bonne lecture !
Les Dimoret arrivèrent au campement pile à l'heure qu'avait prévue Polagriffe. Ils étaient épuisés eux aussi. Si bien que leur chef tomba à la renverse. Ses congénères encore debout se précipitèrent à son secours. Polarhume observait d'un œil étonné la scène qui se déroulait devant lui. Le chef des Dimoret avait sombré dans l'inconscience. Il avait des traces d'un combat acharné. Avait-il combattu, et si oui, contre qui ? Les autres Dimoret ne le savaient pas eux même. Ils disaient avoir vu disparaître leur chef une nuit et ne revenir que le lendemain matin, boursouflé de traces de griffes et de sang coagulé. Il avait dit aux autres de ne pas s'inquiéter et que ce n'était rien. Apparemment, ce n'était rien jusqu'à maintenant. Tout le groupe dut attendre la soirée pour avoir une réponse de Dimoret après s'être remis de son malaise et mangé un poisson, une bien maigre pitance.
- Je vais tout vous raconter, vous semblez vous inquiéter pour moi. Cette nuit là, je voulais sonder l'horizon, voir si aucun prédateur ne rôdait devant mon camp. Après quelques centaines de pas, j'en trouvais un. Je n'avais jamais vu ce Pokémon, il m'était tout à fait nouveau, commenca le Dimoret.
- Mais nous n'avons pas croisé ce Pokémon durant notre chemin à nous, intervint Polagriffe.
Et bien vous avez eu de la chance, ou alors vous traversiez de jour, ce qui est fort probable. Toujours est-il qu'il m'a attaqué, alors que je venais à sa rencontre en paix. Un griffe acier en plein visage, j'étais sonné. Je ripostais malgré tout, et parvins à le mettre en fuite après maintes blessures, que vous avez pu distinguer à mon arrivée ici.
- Quel était le nom de ce Pokémon ? Renchérit Polagriffe.
- Je ne l'ai jamais vu, et par conséquent je ne connais pas son nom. Il ressemblait à un énorme bloc de glace sur patte. C'est tout ce que j'ai pu voir avant qu'il ne m'attaque. Après je n'y ait plus pensé.
- Bon, nous verrons cela plus tard, quand nous le recroiserons. Pendant ce temps, repose toi mon ami, tu en as bien besoin.
Le groupe laissa Dimoret se reposer et se remettre de ses blessures. Heureusement, il n'avait rien de cassé selon le médecin Stalgamin. Polarhume ne parvint pas à s'endormir la nuit venue et se leva pour prendre l'air. Il regarda l'horizon. Le soleil brillait toujours et tapait la banquise de plein fouet avec sa chaleur. Il s'assit au bord d'un petit bloc de glace et fixa l'horizon pendant plusieurs heures, tout en repensant à cette communication télépathique qui commençait à lui triturer la tête. Soudain, il se sentit pris de vertiges et sombra dans le sommeil, ou plutôt, dans une autre communication. Il atterrit cette fois sur un mont enneigé ou une température relativement basse régnait. Une brume étrange virevoltait autour du pic de la montagne. Il aperçut sa silhouette d'une forme si particulière qu'il ne pouvait pas l'oublier à l'entrée d'une grotte. Ce fut Kyurem qui lui adressa la parole en premier.
- Mon petit protégé... Je vois que tu as bien évolué et que tu repenses à ma précédente communication. Je vais donc t'éclairer un peu plus.
Kyurem fit un pas et dissipa la brume autour de lui, laissant apparaître entièrement son corps. Polarhume fut étonné de la position que prenait ce Pokémon. Il tenait sur ses deux pattes arrières, les pattes antérieures restait collées à son torse.
- Je vais tout d'abord t'enseigner où se trouvent les principales zones glaciaires de la planète. L'une se trouve sous tes pieds, l'Antarctique comme l'appelle les humains, chez nous, les Pokémons de Légende, nous l'appelons han'i hi. Vous avez peut-être une autre appellation d'han'i hi mais qu'importe. Je t'enseignerais tout cela sous l'appellation humaine.
« Où suis je donc avec Kyurem en ce moment même ? Ce n'est tout de même pas l'Antarctique ? » pensa Polarhume tout en regardant avec insistance le pic de la montagne. Il essaya de regarder plus bas, mais la brume bouchait la vue. Kyurem, qui lisait dans ses pensées ne put retenir un sourire en voyant la curiosité que montrait Polarhume et le renseigna :
- Nous sommes actuellement sur le mont Fuji, au Japon. Ma demeure de vacances en quelque sorte. Mais revenons à notre sujet. Il y a donc l'Antarctique. Tu connais sans doute l'opposé de l'endroit où tu vis. C'est une terre qui est souvent prise dans vos légendes traditionnelles. L'Arctique, plus communément appelé Pôle Nord par les humains. Ce serait là que vit une entité magique humaine, qui donnerait des cadeaux aux enfants. Jusqu'à maintenant, je n'ai vu aucune personne de ce genre, et je doute de voir cette personne un jour. Il y a ensuite la Sibérie, terre faite de glace et de sapins. Elle se situe au même niveau que le Pôle Nord pratiquement. C'est là que vit Artikodin. Il aime traverser les forêts et zigzaguer entre les arbres. Mais depuis peu, les humains menacent aussi ses terres, et il s'efforce de maintenir des hivers rigoureux sur la Russie, territoire adjacent à la Sibérie, lui appartenant soit disant. Et enfin, l'Alaska, territoire appartenant soit disant aux Etats-Unis, mais ils n'y mettent les pieds qu'en de rares occasions, et celles ci sont parfois d'ordre militaire. C'est là que vit Regice, caché au fin fond d'une des montagnes à l'extrême Ouest de cette terre hostile aux humains. Lui aussi s'efforce de maintenir des températures insupportables au corps humain, mais ils trouvent toujours une alternative... C'est pourquoi la situation presse mon petit. Tu dois t'empresser de quitter l'Antarctique et de rejoindre la Sibérie et l'Alaska pour rencontrer Regice et Artikodin. A chaque fois que tu en rencontreras un, j'apparaîtrais, ne t'en fais pas.
Kyurem ne laissa pas Polarhume en placer une et la communication s'estompa, laissant le mont Fuji disparaître lentement. Il ouvrit les yeux. Il se trouvait adossé à son petit bloc de glace, la tête dirigée vers l'horizon. Il se leva et fit demi-tour. Le groupe était toujours là. Il se mit en marche et se dirigea vers le lieu du repas pour manger son poisson quotidien.