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» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 19/01/2014 à 13:24
» Dernière mise à jour le 24/01/2014 à 22:00

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... ceux qui oublient. [22]
« Hahaha... Shiro. Tu étais sur la bonne voie. Malheureusement, Lann et Lynn sont complètement pourris de l'intérieur. Tant que leurs ailes resteront aussi noires, rien ne pourra les changer. Et malheureusement pour vous, jeunes gens qui ont empruntés la route des "Rewriters", il est désormais trop tard. Enfin, pour le commun des mortels. Cependant, je vous préviens, de l'ombre d'où je reste piégé. Les fantômes du passé ne vous laisseront jamais bouleverser ce qui doit être. Et c'est pourquoi, moi, "Yuurei", sera sur votre chemin. Je vous le demande, jeunes "Rewriters", parviendrez-vous à vaincre ce qui persiste malgré tout d'exister ? Parviendrez-vous... à me vaincre ? »


***
D'agaçants bruits de pas parvinrent malencontreusement aux oreilles de Célio. La tête embrouillée, ce dernier marmonna quelques protestations avant d'essayer d'ouvrir ses lourdes paupières. Alors que le garçonnet était encore en plein émergement, une voix féminine plutôt hautaine se fit entendre.

« Oh, le garçon de campagne daigne enfin d'ouvrir les yeux, à ce que je vois. Humpf, comment ces bouseux osent-ils me traiter de la sorte ? Certes, j'ai l'honneur de faire partie d'une des plus grandes familles de médecin, cependant, il en va de ma dignité ! Moi, la très grande Stella Senzou, jouer les petites infirmières ? Je suis consciente que je suis certainement un million de fois plus compétente dans ce domaine que les misérables prolétaires qui peuplent cet institut, mais tout de même ! »

Profitant d'un rare moment de pause entre les complaintes de la petite princesse, Célio tenta de se renseigner sur sa situation.

« Euh..., bafouilla le garçonnet en se frottant les yeux. Où... où suis-je ? Et... qui êtes vous ?
–Et tous ces blessés ! Une attaque de Papinox, selon eux ? Ah, cet Institut ! Incapable de garder de simples Pokémon sauvages en laisse.
–Vous... vous m'entendez ?
–Et bien évidement, il y a un manque de personnel médical. Quand père sera au courant, je peux vous dire que cela fera grand bruit !
–S'il... s'il vous plaît ?
–Finalement, seul le groupe des Ciel à réussit à posséder les sept totems. Enfin, tout ceci ne m'intéresse guère. Grâce à mes relations, j'ai pu esquiver cette malheureuse sortie.
–Hahaha... »

Ne pouvant atteindre la jeune demoiselle, Célio fut contraint de lancer son habituel rire maladroit. Résigné, le garçonnet analysa la pièce dans laquelle il se trouvait. C'était une espèce de grande salle blanche, parsemée de quelques lits entreposés de façon tout à fait parallèle. Célio pouvait également y sentir une étrange d'odeur qui lui piquait le nez.

« Et évidement, poursuivit Stella, il fallait que je me retrouve avec le patient le plus mal au point. " Tu n'as rien à faire, surveille le juste pendant qu'on s'occupe des autres !" que ses gueux m'ont déclarés. Résultat, je m'ennuie depuis tout à l'heure. Sans compter que ses incapables ont osé rajouter " Et puis petite, puisque tu n'as participé à la sortie, autant te rendre utile maintenant !" Ah, ces imbéciles ! Si je les tenais, là, tout de suite !
–Excusez-moi... tenta une nouvelle fois Célio. Je... je suis réveillé...
–Dis donc, vous, restez à votre place ! Vous croyez que je ne vous ai pas entendu baragouiner dans votre coin, depuis tout à l'heure ?
–C'est... c'est que...
–Silence ! Ah, je me sens lésée rien que de me retrouver en train de discuter avec un individu de votre classe.
–Je... je voudrais juste savoir où je suis...
–Ah... l'ignora une fois de plus l'aristocrate. C'est incroyable. Qu'ai-je fait pour mériter cela ?
–Je... je suis désolé... je suppose...
–Et vous croyez que vos pitoyables excuses suffiront pour vous attirer ma clémence ?
–Ha...haha... »

Cette fois-ci, Célio ne savait vraiment pas quoi rajouter. Cependant, le garçonnet avait beau essayer de ce souvenir ce qu'il faisait dans cette pièce, rien ne lui vint en tête. Et ça seule piste était cette énigmatique princesse adepte de la discussion à sens unique.

« Enfin, souffla Stella dans un sursaut de résignation. Il faut bien que ma noble personne s'occupe de la plèbe de temps en temps. Alors, garçon de campagne, que veux-tu ?
–Hein ? Euh... je me demandais juste... où est-ce que je suis ?
–N'est-ce pas évident ? Humpf, franchement, ces êtres réduits. Incapable de faire des déductions.

Voyant le regard interrogatif de son interlocuteur, Stella soupira une fois de plus et pointa du doigt son couvre-chef, blanc, sur lequel se trouvait une croix rouge. Malgré tout, la princesse portait toujours l'uniforme féminin normal de l'Institut. Ce qui ne manqua pas d'induire Célio en erreur.

« Vous... vous faîtes du Cosplay ?
–Oh ! Arceus, ayez pitié de cette âme. Votre vision est-elle si troublée qui vous ne reconnaissez pas ces lieux ?
–Euh... je... je ne m'en souviens pas...
–L'infirmerie de l'Institut par tous les saints ! Tous ces lits et mon couvre-chef... vous vous pensez au garage du coin, peut-être ?
–N...non ! C'est juste que...
–Oh, épargnez-moi vos justifications douteuses. Vous savez, garçon de campagne, en ce moment même, j'éprouve une immense colère à votre égard.

Avant même que Célio ne put penser "Le contraire m'aurait étonné...", l'aristocrate continua son discours.

–Non seulement vous avez été retrouvé inconscient dans cette forêt, avec tous vos petits camarades, mais en plus, contrairement à eux, vous avez allégrement refusé de vous réveiller immédiatement malgré vos traitements. De ce fait, oui, vous l'avez bien compris. C'est entièrement de votre faute si je suis ici depuis des heures, à me tourner les pouces ! J'espère que votre misérable personne est capable d'au moins ressentir un soupçon de culpabilité !
–Je... je suis déso...
–Halte ! Je vous ai déjà prié de garder vos pitoyables excuses pour votre pitoyable personne ! Il ne manquerait plus qu'un pitoyable campagnard s'apitoie sur mon sort... quoiqu'il en soit, je vous ordonne de vous rétablir au plus vite et de me laisser seule. J'en ai déjà plus qu'assez de votre figure ... pitoyable.
–Je... je ferais de mon mieux... »

Après cette déclaration manquant énormément de confiance, Stella lâcha un petit "Humpf !" avant de retourner à ses occupations. C'est-à-dire, plus concrètement, de faire les cent pas en rouspétant sur son sort. Célio resta un instant admiratif quant à la longueur des cheveux de la princesse. Il fallait dire que ça réaction était légitime, la chevelure noire ébène traînait littéralement sur le sol. Et avant même que le garçonnet ne put faire une remarque à ce sujet, Stella sortie soudainement de son champ de vision dans un petit cri strident.

« Aaaah ! C'est la dixième fois que je glisse sur mes cheveux ! Pourquoi cet Institut n'a pas daigné autoriser mon porteur à m'accompagner ? Sont-ils trop limités afin de comprendre que cela est essentiel pour mon métabolisme ? Si je me casse quelque chose, ils vont entendre parler de moi... »

Ne sachant, et ne voulant, pas rajouter quelque chose, Célio détourna rapidement son regard et essaya tant bien que mal de se concentrer sur sa mémoire manquante. Quelque chose dans le discours de la petite princesse avait attiré son attention. "Sortie Forestière" ... effectivement, cela lui semblait familier. Célio réfléchit un intense moment avant d'avoir un sursaut de lucidité.

« Yuki ! Shiro ! Fa !
–Hey, garçon de campagne, ne t'ai-je pas ordonné de te taire ? Ma patience, bien que très généreuse, a aussi ses limites.
–Non, ce n'est pas ça ! Ils sont passés où ? Et Osselait et les autres Pokédoll ?!
–Voilà pourquoi je n'apprécie guère pas les paysans, ils ne savent pas garder leur sang froid... Enfin, même avec toute la volonté du monde, cela ne changera jamais. Je te l'ai déjà dis, insolent. Vous et votre petit groupe avez été retrouvés inconscients, à la Sortie Forestière. De même pour vos Pokédoll. Vos simplets de camarades se sont déjà réveillés depuis longtemps déjà.
–Je... je vois... mais... qu'est-ce qu'il nous est arrivé ?
–Comment voulez-vous que je le sache, garçon de campagne ? Tout ce que je sais, c'est que certains élèves ont été agressés par des Papinox. Il semblerait qu'il n'y a eu que des blessées. Seul votre groupe était dans un état aussi pitoyable. Le sous-directeur est en ce moment même en train de tirer tout cela au clair.
–Me...merci...
–Oh, par pitié. Ne me remerciez pas, cela en va de ma dignité. Humpf, puisque vous avez l'air en forme, pourquoi est-ce que vous ne ferez pas un petit tour à l'extérieur ?
–C'est... c'est que j'ai encore un peu mal à la tête...
–Je vous rassure, en ce moment même, voir la votre m'insuffle un immense sentiment de dégoût. Alors je vous prie, pour le bien de tous, sortez d'ici. Les médecins, ou incapables, de l'Institut ont décrété que vous allez parfaitement bien, et que vous avez juste besoin d'un peu de sommeil. Et puisque vous vous êtes réveillé, c'est que vous en avez visiblement plus besoin. Par conséquent, sortez d'ici. »

Le ton et le visage de la princesse se raffermit durement. En la regardant, Célio finit par se convaincre qu'il n'avait finalement pas aussi mal à la tête que ça, et que le grand air lui ferait le plus grand bien. Ce fut le pas maladroit, que le garçonnet se leva et se dirigea vers la porte. Lorsque Célio la franchit, il cru percevoir un "Et ne reviens jamais.", mais le garçonnet ne voulait pas vraiment vérifier ce qu'il venait d'entendre.
Et alors qu'il pensait trouver la paix une fois dehors, Célio se retrouva nez à nez avec une foule de jeunes hommes de treize ans, pleurant toutes les larmes de leur corps, dans le couloir. Mais ce qui marqua définitivement le garçonnet, c'était la grosse cagoule bleu-ciel sur laquelle un énorme "S" rose y était incrusté, que chaque individu portait.

« Waah ! s'étonna Célio. Qu'est-ce que...
–Aaaah ! cria l'un des jeunes hommes. Stella-Hime ! Portant un uniforme d'infirmière ! Je... je suis tellement heureux ! Je peux mourir en paix maintenant !
–Oui camarade ! poursuivit un autre. Je comprends exactement ce que tu ressens ! C'est tellement... tellement... tellement beau !
–Pleurons tous ensemble, mes frères ! intervint l'un des leurs. Et remercions ce jour béni ! »

Soudainement, un flash parcourra l'esprit de Célio.

« Ah ! Je m'en souviens maintenant, la Stella du premier jour ! Et dans ce cas... vous... vous devez être...
–Qui ose prononcer le nom de Stella-Hime sans utiliser d'honorifique ?! s'emporta l'un des jeunes hommes sans crier gare. Tu as intérêt à montrer plus de considération si tu ne veux pas que les DASH, les Dévoués à son Altesse Stella-Hime, ne t'apprennent le respect !
–... les DASH... finit Célio. Comment j'ai pu vous oublier... hahaha...
–Arrgh ! pesta l'un des fanatiques. Quand je pense que cet insolent a eu l'immense privilège de discuter en privé avec notre Maîtresse ! Et... et dans sa magnifique et ... toute mignonne ... te...tenue d'infirmière... haha...hahaha....
–Hein ? s'étonna Célio devant l'étrange individu qui rougissait à vu d'œil. Mais elle portait l'uniforme de l'Institut !
–Ignorant ! s'écria son interlocuteur. Elle avait le couvre-chef d'une infirmière!
–Oui... mais uniquement le couvre-chef...
–Laisse-tomber, intervint un autre des DASH. Ce garçon est encore trop jeune pour comprendre la beauté véritable. Viens plutôt nous rejoindre dans notre prière camarade. Pour que ce jour puisse nous apporter bonheur et prospérité.
–Oui, tu as raison, mon frère ! Et toi... tu t'appelles... Célio, c'est bien cela ? J'espère que tu as compris la leçon.
–Euh... sourie bêtement le garçonnet interrogatif. On va dire... que oui...
–Bien ! »

Satisfait de son discours, l'étrange individu repartit vers ses camarades et se remit à pleurer des larmes de joie.

« Oh ! J'y pense. Je ne sais pas où sont les autres... je devrais peut-être le demander à Stella... »

Sans attendre, le garçonnet fit demi-tour et ouvra une nouvelle fois la porte de l'infirmerie. Ce qu'il vu le laissa bouche bée. La petite princesse était là, se dandinant sur place, le visage complètement emmitouflé de ses longs cheveux noirs.

« Hihihi ! s'amusa t-elle gaiement. Il est enfin parti ! Aah... mes cheveux sont tellement doux, et tellement chaud... hihihi... cette sensation est... cette sensation est... MAG.NI.FI.QUE ! ... hihihi... »

Jugeant qu'il venait de voir une simple illusion, Célio referma sans bruit la porte et se dit qu'il ferait mieux de trouver ses amis tout seul. Tout en se dépêchant de franchir le mur de fanatiques qui continuait d'inonder le couloir, Célio arriva finalement au hall central. Preuve qu'il se trouvait bien dans le bâtiment central de l'Institut de Johto.
A peine eut-il le temps de faire un pas de plus, que trois figures familières coururent vers lui.

« CELIO ! Tu es là ! »

Plus dynamique que jamais, Fa fonça droit devant elle, tellement vite qu'elle percuta Célio de plein fouet sans avoir pu freiner avant.

« Hé, doucement ! protesta Shiro. Tu veux le renvoyer à l'infirmerie ?
–Héhéhé ! ria bêtement le garçon-manqué. Non, non, je suis juste super contente de le revoir !
–Hala, hala... enfin il faut dire que Kazé ne nous a pas ménagé non plus.
–Kazé ? s'interrogea le garçonnet. Notre professeur ? Ah ! C'est aussi le sous-directeur !
–Célio, intervint soudainement Yuki le regard sérieux. Est-ce que tu te souviens de ce qu'il s'est passé à la Sortie Forestière ?
–Hein ? s'étonna l'intéressé. Euh... attends... la Sortie Forestière...
– Les professeurs nous ont trouvé, tous les trois, évanouis. Pourtant, je ne me souviens plus de grand-chose... enfin comment dire... j'ai parfaitement le souvenir d'avoir été attaqué par des Papinox, et même d'avoir trouvé Lynn. Tu sais, l'une des jumelles de la classe. Et puis... nos avons passé la nuit dans la forêt... je me souviens même que Shiro à ... euh... un peu perdu les pédales... enfin ce n'est pas le sujet. Mais le problème vient après ! Le blanc total ! Le brouillard complet !
–Shiro et moi, compléta Fa. On est toutes les deux dans le même état. Comme si un pan entier de nos souvenirs s'était envolé... »

Le groupe resta un moment pensif. Essayant tant bien que mal de trouver des réponses à leurs questions. Maintenant qu'ils le disaient, Célio sentait la même chose. La rencontre avec les Papinox et Lynn... tout lui était revenu. Cependant... il avait lui aussi ce fameux "blanc". Ce trou noir dans ses souvenirs.

« Et... Lynn ? finit par demander le garçonnet. Que... que lui est-il arrivé ? »

Comme pour répondre à son interrogation, une voix masculine interpella le groupe. Les "Rewriters" se retournèrent instinctivement à cet appel et aperçurent deux silhouettes blondes leur faire de grands signes. Lann s'avança lentement, en compagnie de sa sœur, et tira une révérence.

« Je vous remercie d'avoir sauvé ma sœur, expliqua t-il calmement. Lorsqu'elle a été poursuivie par des Papinox, et lorsqu'elle c'est complètement perdue dans la forêt...

Le blondinet fit une pause, et repris son discours, la voix quelques peu troublée.

« Si... si vous ne l'avez pas trouvée plus tôt... et si vous n'avez pas eu le courage de la sortir de ce piège mortel... je... je n'ose même pas imaginer ce qu'y aurait pu se passer... oh... sincèrement, merci...
–Lann... le rassura sa sœur. Ne pleure pas, je vais bien maintenant. Ah ! Moi aussi je vous remercie de tout mon cœur ! Vous m'avez vraiment... vraiment sauvé la vie...

Les "Rewriters" se sentirent un instant perplexe d'être soudain acclamé en tant que sauveur. Profitant de l'occasion, Yuki prit la parole.

–Excuse-moi, Lynn... ça peut paraître bizarre de te demander ça, comme ça mais... qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ? Je veux dire... après qu'on t'ait sauvé ?

La demoiselle blonde prit une expression surprise.

–Comment ? Vous ne vous en souvenez vraiment pas ? Les Papinox sont revenus se venger ! Et encore une fois, vous vous êtes débattus comme des beaux diables ! Sauf qu'ils étaient nombreux.... très nombreux... alors... snif... je suis vraiment désolée... je me suis enfuie... vous laissant vous battre seuls... je le sais... c'est inexcusable mais... Ma Posipi était complètement K-O, je ne pouvais pas me défendre moi-même alors... oh... est-ce que vous me pardonnerez un jour ?
–Ah ! s'empourpra Yuki. Mais non, ce n'est pas de ta faute ! Avoir peur dans ta situation était parfaitement normal ! Et puis, ce n'est pas comme si tu nous avais fait du mal, n'est-ce pas ?
–...ou...oui... tu as raison...
–Et puis, conclu Lann. Par un merveilleux hasard, Lynn a réussit à rejoindre notre groupe. Ensuite, nous nous sommes hâtés vers la sortie, et nous vous avons signalé aux professeurs. Malheureusement... vous étiez déjà tous... inconscients...
–Dans ce cas ! se rattrapa Fa. Vous nous avez aussi sauvés, non ? Héhéhé ! On est quitte alors !
–Hum ! sourit Lann. J'admire votre optimiste ! Vraiment, je suis sincère.
–Héhéhé ! Arrête tu va me faire rougir !
–Au fait, intervint Célio pensif. J'ai entendu dire que vous avez réussi à rapporter les sept totems aussi. Mais je croyais que... se diriger vers la sortie avant la fin de l'épreuve était une forme d'abandon ? Comment est-ce que vous avez pu gagner alors ?

Les jumeaux se posèrent quelques instants, se regardant dans les yeux. Finalement, ce fut Lann qui répondit une fois de plus.

–Aaah ! C'était une autre étrange coïncidence ! En réalité, tout ce que je viens de vous raconter s'est déroulé le jour même de la fin de l'épreuve. Du coup, les professeurs ont quand même accepté nos totems !
–J'imagine que... ça a du sens... souffla le garçonnet.
–Bon ! se pressa Lynn. En tout cas, mon frère et moi, nous vous sommes éternellement reconnaissants ! Si jamais on peut faire quelque chose pour vous, n'hésitez pas une seconde ! Sur ce, excusez-nous pour le dérangement, on a encore des choses à préparer. Lann, tu viens ?
–Oui, Lynn, je te suis. Ah, et vous autres, merci encore. »

Les jumeaux s'évaporèrent ainsi aussi rapidement qu'ils n'étaient apparus. Le groupe des "Rewriters" resta un long moment silencieux, essayant de rassembler les informations qu'ils venaient d'apprendre. En tout cas, même si cela manquait cruellement de précision, la version de l'histoire des jumeaux pourrait expliquer le trou de mémoire collectif du groupe. Alors, pensèrent finalement chacun des enfants, pourquoi ne pas les croire ?