Some Random Guys And Their Mindfucking Destiny de ACDES

Il était tard. Très tard, même. Il était à peu près 23h30. Mais des fois, on n'a pas le choix de l'heure à laquelle on rentre. Et c'était aujourd'hui le cas d'Arthur Lakan, un jeune homme de 21 ans au lourd passé. Arthur voyage beaucoup. Il passe les trois quarts de son temps sur les routes, en fait. La raison : il ne tient pas en place. Il a passé une bonne dizaine d'années de sa vie à courir, maintenant il ne supporte pas l'immobilité. Donc il marche. Dès qu'il en a l'occasion, il part, le plus loin possible, à pied. Ne cherchez pas à comprendre.

Je disais donc qu'il était très tard et qu'Arthur n'avait pas choisi de rentrer aussi tard, ce qui est vrai. Il avait eu des ennuis en chemin. Pourtant cette fois, il n'était allé que jusqu'au village voisin, pas à l'autre bout de la région ! Mais il avait tout de même fallu qu'il tombe sur la team Shade, encore une fois. Oh, ça ne lui avait pas pris très longtemps de se débarrasser des trois sbires de base, mais le filet de caoutchouc qu'on lui avait jeté dessus l'avait sérieusement retardé.
Et maintenant, il avait mal à la tête. Pourquoi ? Ben, à votre avis ?

"Je rêve du jour où tu arrêteras de te prendre pour un Pokémon quand tu es sous forme humaine.
-Et moi je rêve du jour où tu fermeras ta grande gueule quand je fais une bêtise, Zeb'.
-Bon, eh bien ça fait deux rêves irréalisables, il me semble."

Voilà. Vous avez compris. Ceci était une conversation télépathique entre Arthur et Zeblitz, le symbiote qui était à l'intérieur de son crâne et faisait de lui un hybride. Et maintenant, revenons à notre histoire.

Le jeune homme marchait sur la route mal éclairée par la lueur de la Lune. Ou plutôt, il traînait les pieds. Il avait envie de s'arrêter et de s'endormir là, en plein milieu de nulle part. Mais il n'était plus très loin de sa destination alors il continuait de marcher. Jusqu'au moment où...

-C'est quoi ça ?

Une sorte de tourbillon lumineux venait d'apparaître devant lui. Arthur recula, terrifié.

-Non... Non ! Fichez-moi la paix ! Je ne veux pas retourner là-bas, j'ai bataillé suffisamment longtemps pour avoir le droit de... Héééééé !!!!!

Le tourbillon l'attira à lui, le coupant au beau milieu de sa phrase.
Au bout de quelques interminables minutes, Arthur fut « recraché ». Il tomba ( à l'horizontale ?) pendant une quinzaine de secondes avant de s'écraser sur une plateforme qui semblait verticale. Je dis « semblait » parce que c'est dur de dire où est le bas dans le monde Distorsion. Oui, vous avez bien lu. Arthur a été transporté dans le monde Distorsion, lieu de résidence de Giratina.

L'hybride se releva péniblement et regarda autour de lui. Tout était dans n'importe quel sens, et la faible luminosité n'aidait pas à trouver d'éventuels repères visuels. Il appela. Personne ne répondit. Soupirant, il sauta et atterrit sur une plateforme dont il ne savait pas trop dans quel sens elle était.

-Eh ho ! Y a quelqu'un ? J'aimerais savoir ce que je fais ici, s'il vous plaît.
-Youhou ! Arthur !

L'interpellé se retourna. Un peu plus loin, sur une plateforme qui était pour lui au plafond, se trouvait son amie Linda. Elle lui faisait de grands signes de la main, auxquels il répondit, soulagé de ne pas être seul. Ils se rejoignirent rapidement.

-On est dans le monde Distorsion, c'est bien ça ? Tu es arrivé comment ?
-Un tourbillon m'a aspiré. J'ai eu la trouille de ma vie, on aurait dit le vortex du temps. J'ai cru que j'allais retourner dans le futur.

Linda lui fit un immense sourire rassurant.

-Bah, t'inquiète ! C'était pas ça alors tout va bien, non ? Bon, d'accord, on est dans une autre Dimension, mais c'est pas la mort.
-Tu as raison...comme d'habitude. Ce serait vraiment cool qu'un jour tu arrêtes de crier à la face du monde que tu es super intelligente.

La jeune femme voulut répliquer quelque chose, mais au même moment un cri retentit. Un cri de Pokémon. Le cri de Giratina. Le Pokémon Renégat se dirigeait vers eux. Quand il arriva à leur niveau, il s'arrêta et leur adressa la parole :

-Bienvenue, humains.

Les deux jeunes gens étaient muets. Bouche bée, ils contemplaient l'immense Pokémon légendaire. Ils virent alors un homme assis sur le dos dudit Pokémon. L'homme se laissa tomber sur leur plateforme et se rattrapa dans une attitude tout à fait théâtrale. Il se releva ensuite lentement et essuya négligemment la poussière sur ses épaules.

-Arthur Lakan et Linda Rhespevues. Et Zeblitz, bien entendu, le jour où tu te sépareras de lui les Grolem voleront.
-Super ! Vous savez nos noms, vous connaissez même mon secret. Et maintenant, c'est à votre tour de vous présenter.

L'autre fit une demi-révérence avec un léger sourire.

-On me nomme parfois l'Arceus humain, mais mon nom usuel est Silver Zekrom, ou plus simplement Silver. C'est moi qui vous ai amenés ici.

À ces mots, Linda se jeta sur Silver Zekrom et le plaqua au sol. Elle allait le frapper de toutes ses forces quand Arthur vint l'immobiliser et la faire reculer. Silver se releva, plus surpris qu'effrayé, mais un peu effrayé quand même.

-Bon, eh bien...hem. Oui. Je comprends que vous m'en vouliez un peu et...
-Un peu ?! Attends voir, j'vais t'montrer ce que ça fait de se foutre de ma gueule quand on vient de me kidnapper ! Arthur, lâche-moi tout de suite !
-Pas question. Tu irais le tuer, et pour l'instant ce n'est pas une bonne idée.
-Il a raison. Si je meurs, primo vous ne pourrez pas repartir, secundo Giratina vous fera la peau, et tertio ce sera la fin de l'univers.

Là, vous comprendrez qu'Arthur et Linda avaient d'excellentes raisons d'exploser de rire. Mais ils ne l'ont pas fait. Ils se sont juste figés comme s'ils avaient un bug. Arthur fut, comme souvent, le premier à se ressaisir. Il commença par lâcher son amie et marcha jusqu'à Silver Zekrom.

-Je ne suis pas sûr d'avoir bien entendu ce que vous venez de dire.
-Et moi au contraire, je suis sûr que tu as bien entendu, Arthur. Je suis, primo, la seule personne à pouvoir vous envoyer chez vous, puisque, secundo, je suis la seule protection que vous ayez contre mon ami Giratina ici présent. Et tertio, je suis le seul à pouvoir empêcher la fin des mondes, mais pour ça j'ai besoin de vous deux. Et de quelques autres personnes, mais vous en premier.

Il avait dit tout ça sur un ton très calme, posé et avec une expression grave sur la figure. Ce qui convainquit son interlocuteur qu'il ne leur mentait pas, ou en tout cas qu'il était persuadé de leur dire la vérité. Raison pour laquelle il recula d'un pas et, bras croisés, écouta attentivement la suite.

Silver se tourna vers Giratina et lui proposa d'« expliquer le problème » lui-même. Le légendaire acquiesça et Silver s'assit, présageant que ladite explication serait longue. Il fut donc rapidement imité par les deux autres.

[Giratina leur raconte la légende du Cube-Délire. Comme vous la connaissez déjà pour l'avoir lue dans le prologue, je ne vais pas la réécrire ici juste pour grappiller quelques lignes, le chapitre est bien assez long sans ça.]

-Le gardien prisonnier du Cube est un Pokémon nommé Delmonius, de types Psy/Feu selon les classifications humaines. Il voyage à travers les Dimensions et tue tous les êtres vivants qui ont le malheur de croiser son chemin, termina (enfin) le légendaire.

Son auditoire était muet. Un artefact censé apporter la vie qui au lieu de ça rendait fou ? Mais où allait le monde !? Silver se leva et prit la parole :

-Le Cube, surnommé Cube-Délire parce que quiconque s'en approche est pris de crises de démence, ne peut être neutralisé que par son opposé exact : la Sphère-Equilibre. Malheureusement, la Sphère a été brisée il y a des siècles, et ses fragments sont éparpillés à travers les Dimensions. Il vous faut donc voyager de monde en monde pour les rassembler. Vous ne serez pas seuls, un certain nombre de compagnons vous rejoindront bientôt. Des questions ?

Linda leva la main.

-Pourquoi nous ? Qu'est-ce qu'on a de si spécial qui fait que ça doive obligatoirement être nous ?
-Eh bien, tout simplement... …c'est ton destin !
-Eh, c'est quoi cette musique de merde ?
-Oh pardon.

Il fit un geste de la main et le son s'éteignit. Arthur et Linda, consternés, le regardèrent en se demandant ce qu'il allait bien pouvoir leur balancer comme connerie après.

-Bon, vous partez sur-le-champ, on n'a pas de temps à perdre. Pour commencer, vous allez voir Jean-Kévin Legik. Il ne vous accompagnera pas, mais il vous sera d'une grande utilité. Vous comprendrez vite pourquoi...

Un autre geste et tous deux furent aspirés par un tourbillon avant d'avoir eu le temps de dire quoi que ce soit.

-_-_-_-_-_-

Arthur ouvrit les yeux et ne vit que du gris. Plusieurs nuances de gris, mais que du gris quand même. Forçant son esprit à se focaliser sur la vision, il distingua les nuages des immeubles. Il soupira et se promit d'étrangler Silver quand toute cette histoire serait terminée. Il entendit à côté de lui une approbation. Tournant la tête, il vit Linda assise à un mètre de lui, la tête également tournée vers le ciel. Il se redressa.

-Il a bien dit Jean-Kévin Legik ?
-Ouais, pourquoi ? Tu as l'intention de lui obéir ?

La jeune femme se tourna vers lui.

-Tu vois une autre alternative ? Ce n'est pas notre monde, ici. On ne peut pas rentrer et faire un gros doigt d'honneur à ce type en lui disant qu'il peut se mettre sa quête de merde là où elle sera le mieux.
-C'est pas faux. Comment tu sais que ce n'est notre monde ?

Elle pointa du doigt une créature un peu plus loin qui ressemblait un peu à un Caninos et qui aboyait dans leur direction. Il avait dû les voir arriver.

-Ce truc n'est pas un Pokémon.

Arthur acquiesça. En effet, ça ne pouvait pas être un Pokémon puisqu'il ne le comprenait pas. Être un hybride offre certains avantages, comme celui en effet de comprendre le langage des Pokémon. Or cette bestiole qui leur criait dessus parlait de toute évidence un autre langage. Les deux jeunes gens choisirent de ne pas tenir compte de sa présence et se levèrent, regardant tout autour d'eux pour voir un paysage urbain presque monochrome et très tristoune.

Ils avancèrent au hasard vers l'un des immeubles, comme il n'y avait personne dans la rue, à part eux et la créature qui aboyait. Ils regardèrent les noms inscrits sur l'écran de l'interphone (heureusement qu'il y en avait un). Pas de Legik. Ils essayèrent un autre immeuble, puis encore un autre, et ainsi de suite pendant dix bonnes minutes. Arthur faillit péter un câble, ce qui força Zeblitz à prendre le contrôle de son corps.

-Eh, Arthur, viens voir par là ! Enfin, Zeblitz, Arthur... Bref ! Viens, je crois que j'ai trouvé.

L'hybride rejoignit Linda. De fait, il y avait bien un J-K Legik qui vivait dans cet immeuble. La porte ne fermant pas (miracle !), ils montèrent tout de suite au sixième étage. Et frappèrent à la porte. Un homme d'une bonne vingtaine d'années ouvrit. Chose aberrante, on aurait juré qu'il s'était inspiré de TOUS les clichés et préjugés sur les geeks pour faire son apparence. Et il avait dans la main un objet bizarre qui ressemblait à un pistolet/épée géant.

-Ouais, c'est pour quoi ? Je vous préviens, si c'est pour me vendre de la merde, j'ai la gunblade de FFVIII et je n'hésiterai pas à m'en servir !

Arthur et Linda échangèrent un regard paniqué. Sur quel genre de monstre étaient-ils tombés ?

-Euh, en fait on... C'est un peu compliqué, mais on a besoin de vous. Une question de fin de l'univers ou je sais plus quoi.

J-K allait répondre quelque chose quand Linda le devança :

-Je sais, ça a l'air con dit comme ça, mais c'est vrai ! On s'est fait kidnapper par un type qui est pote avec Giratina et il nous a dit d'aller chercher des morceaux d'une sphère à travers les Dimensions. Et il nous a envoyés ici parce qu'il a dit que vous pourriez nous aider.

Cette fois, il ne répondit pas tout de suite. Un air inquiet sur le visage, il les regarda à tour de rôle comme s'il essayait de comprendre qui ils étaient rien qu'en les regardant.

-Vous êtes... Nan, c'est complètement dingue ! C'est pas possible, c'est juste du gros délire !
-Si vous nous disiez à quoi vous pensez, on pourrait vous dire si c'est vrai ou pas...
-Suivez-moi.

Il partit en trombe, renversant les rares objets de son appartement qui n'étaient pas déjà par terre. Linda haussa les épaules et suivit le même trajet, faisant attention à ne pas marcher sur trop de trucs. Arthur l'imita. Ils suivirent J-K jusqu'à une pièce remplie de cartons, tous pleins à craquer. Il était en train de fouiller un carton, n'hésitant pas à jeter par terre son contenu, à savoir des jeux vidéo, à en juger par ce qu'on pouvait lire sur les boîtes. Il finit par trouver ce qu'il cherchait, le brandissant fièrement en imitant une sorte de musique triomphale.

Se relevant précipitamment, il montra la boîte qu'il tenait à Arthur.

-Voilà ! Je savais bien que j'avais déjà vu votre histoire quelque part. Lisez ça.

L'hybride prit la boîte. Il s'agissait, apparemment, d'un jeu vidéo sur une quête...menée par des personnages dont l'apparence lui était familière...et dont l'objet lui rappelait quelque chose...

-C'est une blague j'espère ? C'est exactement la même chose !

En effet, l'histoire du jeu était la suivante : un groupe de héros devaient rassembler les fragments de la Sphère-Equilibre pour contrecarrer les méfaits du Cube-Délire. Linda, jetant un œil par-dessus l'épaule de son ami, éclata de rire.

-Mais il se fout de notre gueule, Silver ! Il nous a raconté un jeu vidéo en nous balançant que c'est la vérité !
-Attendez, dans le jeu aussi, les héros ne croient pas à l'histoire. Si ça se trouve c'est vrai là aussi. Oh ce serait trop dément !

Après un magnifique facepalm, Linda prit J-K (en plein délire) par les épaules.

-Super, maintenant on va avoir besoin d'un coup de main. On ne sait pas du tout ce qu'on est censés faire. Vous pouvez peut-être nous aider, vu que vous connaissez le jeu et qu'apparemment ça correspond avec la vraie vie.

-Ouais, bien sûr ! Je connais pas le jeu par cœur, mais si je m'y remets je devrais pouvoir vous guider.

Sans préavis, il fonça dans une autre pièce. Les deux autres le suivirent en soupirant pour la énième fois. J-K alluma un ordinateur qui était en veille et mit le CD du jeu dans le lecteur. Partout dans la pièce il y avait des ordinateurs et autres consoles de jeu, tous en veille ou allumés. La consommation d'électricité de ce type devait être effrayante.
Il se tourna vers eux.

-Je vais rejouer à ce jeu, comme ça je pourrai vous donner des astuces quand vous reviendrez. En attendant, je crois que vous devez retourner chez le Maître des Dimensions. Ouais, c'est ça. Vous retournez là-bas, et il vous dira où vous allez trouver les autres persos, enfin les autres types du groupe. Et les filles. Euh...
-C'est bon, on a compris. Merci beaucoup. Maintenant on va y aller, et on repassera...quand on pourra.

Ils laissèrent J-K à son jeu et sortirent de l'appartement. Ils redescendirent en silence les six étages. Une fois dehors, ils se rendirent compte d'une chose : ils n'avaient pas la moindre idée de comment retourner dans le monde Distorsion. Mais ce ne fut pas un problème puisqu'un tourbillon, comme répondant à leur appel muet, apparut et les aspira.

-_-_-_-_-_-


-J'en ai marre. Vraiment. Je hais les tourbillons lumineux qui t'emmènent d'un monde à un autre. Je les hais de toute mon âme et de celle de Zeblitz aussi.

"Eh ! Ne m'implique pas là-dedans !
-Trop tard. Tu es dans mon corps, tu n'as pas le choix d'être impliqué ou non."

Arthur se mit rapidement debout et aida Linda à faire de même. Giratina arriva peu de temps après, et Silver Zekrom descendit de son dos.

-Alors ? Vous avez trouvé Jean-Kévin, qu'est-ce qu'il vous a dit ?
-Qu'on devait retourner vous voir. Il a oublié le scénario du jeu. D'ailleurs, si je puis me permettre, le coup du jeu vidéo c'est un peu trop gros pour moi. Vous vous êtes bien fichus de nous, Silver. Maintenant, ramez-nous dans notre monde.

Il se prit une gifle à laquelle il ne s'attendait pas. Silver remit la main dans sa poche.

-C'est bon, ton cerveau s'est remis à l'endroit ? Tu vas arrêter de dire n'importe quoi ? Tant mieux. Je n'ai pas envie de perdre mon temps à vous convaincre que je dis la vérité, on a déjà suffisamment de problèmes comme ça.

Il tendit une pierre blanche à Linda, qui la prit.

-C'est la clef du monde Distorsion. Enfin, une clef. Jette-la contre un mur pour faire apparaître un vortex.

Sur ces paroles, il fit un geste et un tourbillon apparut (encore).

-Le recrutement commence. Que la chance vous préserve du Délire ultime.

Le tourbillon aspira les deux héros-malgré-eux. Silver, se rappelant soudain un détail, leur lança deux papiers sur lesquels il avait inscrit les noms de tous leurs futurs compagnons.

-_-_-_-_-_-

Arthur ouvrit les yeux. Du bleu, cette fois. Un ciel bleu, avec quelques rares nuages. Il se leva. Il avait l'impression de ne faire que ça depuis un moment, d'ailleurs. Et il était crevé. Rappelons qu'il était 23h30 quand Silver l'a kidnappé !

Baillant à s'en décrocher la mâchoire, le jeune hybride regarda autour de lui. Il était seul. Linda n'était pas là. Il préféra ne pas se poser de questions, ça risquerait de le mettre encore en colère. Il avisa le papier qu'il tenait dans la main. Il le déplia et le lut. C'était une liste : Kael-Syn Nargothrond, Aurore Lustery, Arnaud Pasarán. Ce devait être les gens qu'il devait trouver.

-Et bien sûr, je ne sais même pas, encore une fois, par où commencer...

-_-_-_-_-_-

Linda était derrière un centre Pokémon. Le bâtiment était reconnaissable à son toit rouge orangé. La jeune fille rangea dans sa poche la pierre/clef et se rendit compte que son autre main contenait un morceau de papier. Elle le déplia pour le lire. Il s'agissait d'une liste de noms, probablement ceux des gens qu'ils allaient devoir chercher. Elle lut Kurogane Sasaki, San Fujita, Benjamin Paloetta, Ivan Efitenko.

-Génial ! Regarde, Arthur, on a quatre types à aller chercher. ... Arthur ?

Elle leva la tête et tourna sur elle-même. Elle était seule. Arthur n'était pas là.

-Oh shit...

-_-_-_-_-_-

Dans le monde Distorsion, Silver et Giratina regardaient les deux jeunes gens.

-Tu aurais dû leur dire que tu allais les séparer, Silver.
-Ils m'auraient étripé. Non, ce qui m'embête, c'est que je n'ai pas donné de clef à Arthur. C'est vraiment con, j'aurais dû en prendre une deuxième.