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La lueur du chrome et la persévérance - Le Livre de Chrome de Renyu



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Informations

» Auteur : Renyu - Voir le profil
» Créé le 20/11/2013 à 23:03
» Dernière mise à jour le 20/11/2013 à 23:03

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Hoenn S2 - Black Rayquaza Ascension
Je refuse de te voir partir si vite, pour une erreur si moche... Si sale. Vous qui courez pour le satisfaire, par amour pour lui, par amour pour son travail... Est-ce qu'il serait fier de vous ?

Projeté au sol du pilier céleste par le choc violent qu'avait occasionné la collision du reste du dirigeable, à présent définitivement mort et hors d'usage, je tenais fermement le corps de Trevor qu'il ne subisse pas encore d'autres dégâts, puis j'atterrissais encore une fois, douloureusement au sol. Encore à terre, avec tout ce que je venais de vivre et de voir, je n'arrivais pas à déterminer si nous étions le matin, la journée ou bien la soirée ou la nuit. Je me levais en utilisant le peu de force qu'il restait dans mes jambes avant de rechuter au sol, laissant tomber par la même occasion le corps de Trevor, toujours inerte.

Tybéin et Yami étaient encore entrain de se chercher des poux alors que Métalosse avait atterrit dans un brouhaha impossible, relevant la poussière et générant une secousse plutôt violente.

_Accepte ta défaite ! Tu vois bien que t'es dans une situation très mauvaise, s'écriait Yami en coinçant Tybéin contre le mur du pilier en le menaçant avec deux kunaï.

_C'est bon, ça va, répondais calmement Tybéin en se téléportant hors de l'emprise de son agresseur et baissant la lévitation de ses deux lames, les laissant tomber au sol. Tu as gagné pour cette fois. Je crois que ce n'est pas le moment pour qu'on se tape sur la gueule, vous n'êtes pas d'accord avec moi ?

_Il est comme tante Sleïghara ! Il se fou du monde ! T-Tybéin, l'apostrophais-je en faisant des sortes de circonvolutions du bout de mes doigts, sur le point de l'étriper. Pour être clair avec toi, ça n'as jamais été le moment pour se taper sur la gueule !

Je l'incendiais à coups de mots tranchants et de phrases véridiques, construites qui empestaient la colère et l'indignation. Sous ma rage, Tybéin baissait les yeux et son regard redevenais aussi vide qu'il l'était lorsque nous nous trouvions dans l'épave.

_Tu peux parler tant que tu veux, si mon frère ton cousin est entre la vie et la mort, ce n'est pas la faute à Phernaught, moi, Onigear ou encore à Yami ni même à l'un de ses Pokémon où bien la tienne, mais uniquement de ton Métalosse.

_Il l'as fait pour me protéger ! Si Trevor n'avait pas essayer de me tuer à coups de feu, Méta n'aurait jamais fait ça, tu m'entends ? Jamais ! Je le connais par coeur, et je pourrait le réciter s'il était une poésie. Si Trevor succombe à sa blessure... Je le regretterais, mais il l'aura chercher.

Tybéin me jetait un regard assassin après avoir difficilement avalés mes mots. Il aurait voulu me les faire manger à coups de fourchette dans les lèvres. Après tout, son sentiment de haine devant moi n'était généré que part la tristesse et la véracité de tout ce que je venais de lui dire. Un silence lourd et dérangeant finissait par s'installer, jusqu'à ce que Méta pose l'une de ses pattes avant lourdement sur le sol pour venir me rejoindre et de pousser un petit cri triste.

_Toi fermes ta gueule ! Je ne veux pas t'entendre, saloperie de fer gris, hurlait Tybéin juste avant que ma main ne se dirige seule et ne percute violemment son visage, faisant voler ses cheveux foncés et qu'il ne trébuche au sol.

_Si tu parles à Méta encore une seule et unique fois... C'est pas la poussière que je vais te faire bouffer, mais tes yeux et les éclairs de ton putain d'orgueil à la con ! C'est clair, hurlais-je en m'abaissant à son niveau et me penchant vers lui, lui offrant tout mes sentiments.

Tybéin n'en rajoutait pas et se releva en s'époussetant, comme si seule la poussière l'avait affecté. Je bouillais de rage, je n'avais jamais éclaté de colère de cette façon, j'étais reconnu pour mon sang-froid, et si je lâchais prise, c'était généralement sur une touche ironique, jamais violente.

_Tu as montrer que tu pouvais me taper, tu es heureux ? Si papa ne m'avais pas demander de te ramener en chair et en os, je t'aurais déjà fais vieillir sur place, pauvre imbécile...

_Vous allez arrêter maintenant, intervenait Yami en nous séparant tandis que la dispute allait éclater une fois de plus. C'est inutile de chercher le coupable de ceci où cela... Ce n'est pas comme ça que Trevor se réveillera de toute manière.

_A croire que c'est suffisant, répondait-il malgré tout en toussant quelques gouttes de sang et essayant de s'asseoir.

_Trevor, criais-je en allant à sa rencontre. Tu vas mieux ?

_Tu es es incroyable, toussait-il encore en s'accrochant à moi pour se relever. J'ai essayer de te tuer à combien de reprises ? Ton Pokémon est le seul parmi nous tous à réfléchir selon les règles de la vie. Tu es bête, Tybéin.

_Quoi ! Tu te retournes contre moi toi aussi, Trevor, s'offusquait Tybéin en reculant de trois pas sous le choc de ses propos. Je m'inquiétais pour toi et...

_Et malgré tout, j'ai tenté de tuer Ackem. Mets-toi à la place de Méta. Si tu avais été recueilli par un dresseur, qu'il représentait tout pour toi et que, d'un coup, quelqu'un s'attaquait à lui sur le point de lui retirer la vie, comment est-ce que tu réagirais ? Quand j'ai ressenti le choc du coup que m'as donné ton Métalosse... J'ai souffert atrocement, c'est sûr et... J'ai encore mal. Je ne sais pas combien d'os il m'as brisés, et lesquels, mais j'ai, une fraction de seconde durant, été impressionné.

_Arrêtes de parler, Trevor. Tu dois te reposer maintenant.

_Tu refuses d'arrêter de me ménager, hein ? C'était comme ça que tu aurais du être quand on était plus jeune : avenant. Je t'aurais adoré, j'en suis sûr, souriait-il avant de s'évanouir.

Un bruit glaçant se faisait entendre au loin. Je regardais Trevor fermer les yeux à nouveau, et à l'entente des dégâts qu'avaient causés Métastay, j'avais peur de l'aider à se relever. Je regardais le ciel, et au loin je voyais encore cette étoile bleue que j'avais vue au début sans vraiment y prêter attention.

_Où sont passés Kazu et Apike, demandait Yami à Tybéin.

_Ils sont sûrement entrain de livrer bataille contre mes parents.

Comme je ne parvenais pas à discerner la forme que cachait l'étoile bleue, j'activais l'œil de vérité pour faire un terrible constat : Au loin à toute vitesse et la rage dominante, Régice s'était réveillé. En voyant avec quelle folie psychédélique et désordonnée ses voyants jaunes s'illuminaient, je craignais le pire.

_Dépéchez-vous, il faut qu'on rentre dans le pilier, suggérais-je en tirant Trevor par les pieds. Régice est entrain d'arriver, il va nous faire la peau. Avec l'état dans lequel Trevor est, on risque de tous le regretter.

Sans chercher à comprendre, confiant en l'affirmation de ce que me confiaient mes yeux, Tybéin et Yami s'engouffraient dans le pilier céleste, tandis que je marchais à reculons, voyant au loin que l'étoile s'agrandissant de plus en plus rapidement. Régice arrivait et il n'allait vraiment pas nous ménager. Je restais avec eux à l'entrée en attendais que Régice décide de changer de trajectoire, mais j'entendais, venant de dehors, toute sorte de bruits apocalyptiques. Là où je voyais une étoile bleue, j'en voyais une d'un vert faiblard, puis l'autre orangée, suivie d'une étoile verte et d'une étoile dorée. Toutes se percutaient avec violence.

_Tout les Pokémon légendaires se déchaînent, c'est la mort assuré, m'écriais-je en ne réfléchissant pas et déposant le corps de Trevor sur le dos large de Métalosse.

_Tu te fous de ma gueule, hurlait Tybéin en me sautant à la gorge. Enlève le corps de mon frère du dos de ta sale bête !

_Arrêtes de faire l'enfant Tybéin ! Il est le seul à pouvoir le porter sans peiner et je crois bien que c'est une manière exemplaire de se faire pardonner. C'est peut-être ton frère mais c'est aussi mon cousin !

_Tss... A l'enfance, vous ne vous calculiez même pas, et maintenant c'est le grand amour.

_T'es vraiment immature quand tu t'y mets Tybéin. Avance au lieu de déblatérer des conneries ajoutais Yami en le poussant violemment vers l'avant.

_Toi aussi tu joue aux durs Yami ? J'aurais voulu ne pas faire ça... Enfin voilà c'est fini. On peut avancer.

Entre le "ça" et le "Enfin" prononcés par Tybéin, je l'ai vu cligner de l'oeil. Au même moment, j'ai cru ressentir une paire de gifles violentes s'abattre sur mon visage et la tête de Yami volait au rythme des droite qu'il lui avaient mises au même instant. En un fraction de seconde, Tybéin nous avait décoller une panoplie de coups impossibles.

_Pardonne-moi Ackem, mais il est vraiment insupportable, me disait Yami avant de s'exécuter et de faire subir à Tybéin une étrange technique ninja sous laquelle il s'est évanoui. Je vais le porter. C'était un moyen comme une autre de le faire taire tu me diras...

_Ne t'excuses pas, où du moins pas pour ça, répondais-je en lançant à Yami un regard revolver.

_Q-Quoi ? Qu'est-ce que j'ai fais ?

_Réfléchis un peu. C'est pas sympa d'avoir fais mine d'être un simple aventurier Yami.

_Mais je suis un simple aventurier, ce n'est pas un mensonge ! Je ne vois pas ce qui te pousse à dire ça, mentait Yami alors que nous montions les étages du pilier lentement en évitant du mieux que nous le pouvions les trous formés par l'ancienneté du pilier.

_Arrêtes de te moquer de moi, m'enflammais-je en le regardant droit dans les yeux, phénomènes face auquel il plaçait ses sourcils en circonflexe. J'ai l'œil de vérité, et tu penses encore pouvoir me duper. On sent le ninja qui est en toi, hein ?

_OK, ça va... Ce n'est pas le genre de choses qu'on révèle à tout le monde. La question que je me pose, c'est comment ton cousin à fait pour connaître mes origines. On ne s'est jamais vu, où du moins, pas aussi souvent que nous deux.

_Tu mens encore ?

_Mais non, t'es casse-pieds, je dis la vérité cette fois ! Je ne comprends pas comment il a fait... Je suis pourtant assez discret et... J'ai tout appris par coeur.

_Tu mentais en te camouflant, et Trevor à l'œil du mensonge. Cette similitude à du lui permettre de te découvrir. Ne garde pas ce silence, c'est désagréable Yami, je ne t'en veux pas, j'étais juste un peu vexé. Tu penses qu'on trouvera quoi en arrivant en haut du Pilier Céleste ?

_Rayquaza, le Pokémon Cieux. Avec un peu de chance, Apike, Kazu, ton oncle et ta tante ne seront pas en haut.

_Pourquoi "Avec un peu de chance" ? Tu sais où ils sont partis ?

_Quand on s'est séparé, ils commençaient un combat duo, et j'ai cru entendre ton oncle parler de Rayquaza et du sommet du pilier. J'en déduis que c'était sa destination, tu es d'accord avec moi ?

_Vite, je suis sûr que Rayquaza est le seul Pokémon capable de régler tout ces problèmes en plus... Dis, tu crois que le sommet est encore loin ?

_Nous y sommes. Regardes, me disait-il en m'indiquait la sortie d'une geste de la tête.

J'étais tellement absorbé par la situation que je n'avais pas prêté attention au phénomène. Les Kaorines et les Balbutos ne nous avaient pas attaqué, et plutôt, il demeuraient dans une sorte de plénitude ultra prolongée. Ce comportement ressemblait également à une supplication au gardien des cieux, le légendaire Rayquaza. Majestueux serpent céleste aux couleurs vertes et jaunes, il aurait calmé les guerres violentes entre Kyogre et Groudon plus d'une fois, et aurait livré un combat titanesque contre le Pokémon ADN, Deoxys, dans une ville ayant atteint son apogée technologique.

Mon corps voulait trembler et mon coeur voulait hurler, mais moi je refusais. Prêt, je regardais Yami droit dans les yeux avant de sortir de du pilier et d'arriver au sommet. Là, je trouvais une scène horrifique sous mes yeux : Tante Sleigharä gisait au sol, inerte, comme Trevor ! Deux piliers s'élevaient fièrement, gardant la sortie. Apike était maîtrisé par une force magnéto-électrique qui le contorsionnait sur le pilier de gauche, et mon frère Kazu subissait le même sort sur le pilier de droite.

Tybéin se réveillait, mais avant même qu'il n'ait pu penser à entrer dans une colère enfantine, il voyait ce que nous regardions avec horreur. Oncle Frédéric se tenait debout, plus droit que les pilier, et à sa main droite, tenant fièrement une grande lance, plus grande que lui. Son grand manteau volait sous l'influence du vent malsain qui soufflait, et au loin, je pouvais entendre respectivement, le cri de tout les Pokémon légendaires d'Hoenn. Le pluie s'abattant sur nous, le tonnerre hurlait, le ciel se tordait et mon oncle me dévisageait de ses yeux surnaturels, injectés de sang. Derrière lui, Rayquaza, ayant perdu son vert émeraude, remplacé par un noir ébène, ne montrait que sa tête et laissait pendre son corps de manière à ce que nous ne puissions pas le voir.

Entouré d'une aura rouge, oncle Frédéric me souriait nerveusement et salement. Sa chevelure s'élevait sous la concentration de puissance à laquelle il était soumise. Une colonie de Tyltons et d'Altarias tachetaient le sol comme les crépitements d'une chaîne télé qui ne fonctionnerait pas.

_Tu ignorais, la définition du mot puissance, Ackem, non, me demandais mon Oncle en bégayant, écrasé par le flot de force qui l'envahissait. Rayquaza et moi... Nous avons communié. Il est devenu... Mon Pokémon... Le mien. Je vais régner en maître... Enfin.

Je restais tétanisé. Les veines de son cou étaient trop visible, ses yeux maudits et ses paroles résonnaient dans mon esprit comme un requiem. Tybéin lui-même refusait d'y croire. Même si je n'avais pas eues d'explications, il était clair que Sleigharä, Trevor et Tybéin n'avaient jamais souhaité un désastre pareil. Je tentais de garder mon calme et ma maîtrise.

_Tybéin, amènes Trevor en lieu sur, libère Apike et Kazu. Frédéric ! Tu as succombé au pouvoir et tu n'es plus toi-même.

_De quel droit de permets-tu de juger notre suprématie, m'apostrophait-il d'une voix dédoublée et possédée. Nous sommes puissants et forts, nous sommes... Invincibles, hurlait-il en levant les bras au ciel, réactions à laquelle, exactement au même instant, ce que j'avais décidé d'appeler "Black-Rayquaza" l'imitait. Il l'avait asservi, je ne savais pas par quel moyen, mais ils ne faisaient qu'un.

Sous les déchaînements incessants du climat, le déchirement du ciel, synchronisés avec mon cœur, les éclairs s'abattaient, toujours plus fort, et l'Air Lock de Rayquaza l'immunisait. Les images de mes souvenirs avec oncle Frédéric défilaient dans mon esprit comme une vieille diapositive. Je voulais mettre fin à tout ça, même si ça me coûterais la vie. Sans réfléchir, les sourcils froncés, le sabre allumé, dégainé, les pas lourds mais furtifs. Je sentais le vent violent passer sur mon corps, faible mais certain. Je bondissais sur Frédéric.