Traqués de orca

Ce jour-là la mer était un miroir de cristal. L'eau était transparente et bleue, les rochers étaient recouverts sous cinq mètres d'eau, les grandes falaises bretonnes plongeaient directement dans les abîmes de l'Atlantique, les goélises volaient gaiement au-dessus du port, les mulets nageaient entre deux eaux farfouillant dans la vase en quête de nourriture.

Je savais que la chasse serait bonne ce jour-là, je mangeais rapidement mes corn-flakes en écoutant The Clairvoyant d'Iron Maiden pour me donner du courage pour quand je serais sous l'eau. Une fois le petit-déjeuner terminé j'allais prendre une brève douche puis à la sortie de celle-ci je saisis mon portable et j'appelais Valentin et Élouan, mes deux grands amis avec lesquels j'allais pouvoir aller pratiquer un de mes loisirs favoris: la pêche sous-marine. J'avais à peine décroché que j'entendis la voix joyeuse de mon ami Valentin.

-Salut Tom, qu'est-ce que tu fous? Dépêches-toi on est prêts à partir, le bateau est chargé, on t'attend. Grouille !
T'inquiète j'arrive dis-je d'une voix assurée et aussitôt j'allais chercher mon matériel.

Je le mettait dans un grand sac de plongée et m'en allais, sac sur l'épaule prêt à aller chasser la sériole* dans les tombants.

(oui dans le monde des pokémon il y a aussi des animaux!)

Une fois arrivé au bateau, mes amis étaient là aussi. Ils m'accueillirent comme il se doit et m'aidèrent à charger mon fardeau sur le pont du navire.
Ce bateau était une sorte de petite barque surmontée d'un toit, il était peint en bleu et blanc et avait été baptisé du joli nom de "Girelle", un petit poisson méditerranéen. Certes il n'était ni beau ni très puissant mais il avait l'avantage d'être bon marché, ce qui était déjà un sacré avantage en ces temps de crise. Moi je l'aimai bien ce bateau, j'avais participé à la cagnotte pour son achat et il ne nous avait jamais déçu, bref c'était un achat fiable et intelligent.

Une fois le matériel chargé nous prîmes le large en direction d'une zone de plongée gardée secrète ou le poisson abondait. Les deux gros moteurs rugissaient, brassant l'eau avec force. Le spot de chasse fut atteint en une heure, il se situait à quelques kilomètres des côtes et consistait en un banc de sable qui remontait des abysses et se trouvait seulement à quinze mètres de fond. J'enfilai mes palmes et ma combinaison avec mes amis. Une fois le matériel paré nous plongeâmes vers le fond. Je me sentais glisser dans l'eau puis j'arrivais au fond. J'ondulais entre les laminaires, de grandes algues qui forment de véritables forêts sous-marines, puis j'arrivai à l'épave d'une petite barge placée en défense de cette zone durant la dernière guerre. Elle faisait 12 mètres de long et abritait une grande variété de faune. Après quelques apnées j'arrivai sur l'avant de la barge tapissé d'araignée de mer et de krabbys voirs même parfois des kraboss. Je vis entre les tôles d'acier un gros merlu que j'ajustai avec mon harpon, un tir bien placé derrière l'ouïe du poisson le tua sur le coup lui évitant des souffrances inutiles.

La suite de la partie de se déroula tout à fait bien après avoir ramené de nombreux poissons nous décidâmes de nous aventurer plus loin au large a la recherche d'un hypothétique spot.

*sériole: gros poisson