Rapport n°2 de Sleigharä : Tout, tout a été très discret, très fin. À l'abri des regards indiscrets et du reste de la population, dans l'antre aux reflets sombres. Je pouvais le ressentir, les petites onces et les relents de bontés de quelques-uns de mes sbires qui s'échappaient de leur respiration saccadée. Cette petite symphonie aux notes parallèles que sifflaient l'odeur du souffre gisant çà et là se mêlant à leur râles de suffocation, je ne pouvais pas laisser cette brèche ouverte, et le monstre obtenait bientôt sa vraie couleur.
_Ne vous arrêtez pas, continuez, c'est notre devoir ! Peu importe que ces Mélos meurent et que ces Teddiursas souffrent, c'est leur destin, il n'y aura pas de pitié !
Nous l'avions emprisonné dans mille et un fils d'acier plasmique, tirés par des armes sophistiquées que j'avais moi-même créées, à l'aube de mes projets. C'était bon, il ne bougerait plus, mais il allait souffrir, c'était certain. Quand ils ont libérée la puissance tant attendue, c'était presque... Presque jouissif, c'était si bon, je le ressentais, car j'étais belle et bien folle, moi aussi, et j'ai longtemps attendu ce moment.
_Oui ! C'est ça ! Regardez-le, il est jaune, JAUNE, hurlais-je en écarquillant les yeux.
_Maman, c'est vraiment gênant de t'entendre gémir comme ça tu sais ?
_Désolé, mais... Tu comprends tout de même, non ?
_Ouais... Ouais...
Une fois le travail terminé, ils l'ont libéré de ses chaines, et sans plus attendre, nous prenions la fuite par le haut du mont brûlant en nous dirigeant vers notre prochaine cible. Nous devions tous leur offrir cette divine beauté, malgré les souffrances que cela allait occasionner.Deuxième jour de l'excursion : C'était ça, nous avions atteint le premier objectif. Je l'avais nommé : passer du rouge au jaune. Là, nous allions devoir passer du bleu au fuchsia.Cette nuit-là, j'avais entendus quelques bruits bizarres en provenance du mont. Ce n'était pas très dérangeant, en soi, mais tout de même suffisamment perceptible et inhabituel pour que j'y prête attention. C'était tout de même si discret, que je me suis vite rendormi.
Là, c'était fini, le soleil frappait sur mon visage, et déjà que je n'aimais pas ça, j'étais aussi particulièrement frustré de voir aussi bien le célèbre astre brûlant un matin d'hiver. Je me levais furieusement en mettant ma capuche pour bien cacher mon visage.
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Rah, quelle heure il est déjà... Neuf heures treize. J'ai une de ces dalles, m'exclamais-je en tapotant la tête de Silver qui émergeait encore. Qu'est-ce qu'on grignote les copains ?
Avant même de recevoir l'ombre d'une réponse, je voyais Méta s'engouffrer immédiatement dans le chemin ardent sans m'attendre ! Je pouvais concevoir, qu'on avait prévu quelque chose, mais on ne savait pas ce qu'on pouvait trouver à l'intérieur, et puis mon estomac se tordait dans tous les sens, je n'avais vraiment pas envie de commencer à jouer aux héros tout de suite.
_Hé, Méta ! Reviens ici s'il te plaît, lançais-je sévèrement avant de pencher ma tête en étirant bien mon cou dans l'entrée de la grotte.
Je regarde à gauche, à droite... Rien que des Chartors, rien que ça... Moi qui pensais au début, que Méta était un petit Pokémon très obéissant, au bout de quelques jours de coopération, il partait déjà sans moi. Je n'osais même pas imaginer ce que ça allait donner lorsqu'il aurait ces quatre cerveaux...
_Méta, hurlais-je dans l'espoir que ma voix l'atteigne, reviens ici immédiatement, c'est dangereux !
Je n'ai pas reçu un seul « Khrii » comme j'avais pourtant pris l'habitude de si bien les entendre. Là, les têtes de Silver et Thora me rejoignaient simultanément à ma gauche, puis ma droite en scrutant tous les coins avec la même minutie que moi. Je me suis dit, que ça allait être un moyen de bien me réveiller, ça, ironiquement parlant...
_Bon, venez, on se dépêche de trouver Méta, disais-je en m'engouffrant à mon tour dans la caverne chaude.
A la recherche de MétastayAh, qu'est-ce que je déteste la chaleur ! Quand je suis entré pour de bon à l'intérieur, j'ai senti mon visage se froisser de désagrément. Je cherchais partout, de plus en plus vite avec une certaine panique qui allait toujours crescendo à mesure que je ne retrouvais pas Méta.
_Bon sang, où est-ce qu'il est passé ce c...
Silver faisait siffler à ce moment-là tous les sons qui pouvaient sortir de sa carcasse. Là, j'ai pensé qu'il avait retrouvé le petit chenapan, mais au lieu de ça, il me montrait un gros rocher. Ah, oui, ce passage est assez drôle : J'entendais souvent dire que pour déplacer ce rocher, on devait posséder, premièrement, la capacité « force » puis le badge de l'arène... Ah, je ne sais plus lequel, mais le plus drôle est à venir.
Je me précipitais vers Silver avec Thora qui ne me quittait absolument jamais des yeux en éliminant tous les Chartors sauvages qui se mettaient sur mon chemin à coup de pouvoir antique. Quand nous sommes arrivés devant le grand rocher, j'ai observé calmement mes deux Pokémon et les ais vu dans une sorte de grande réflexion. Sur leur visage, je pouvais lire : « Mais comment on va faire pour passer ? Oh là, ce n'est pas simple ouah. »
À ce moment précis, j'ai éclaté de rire à tel point que pendant un petit instant, la disparition de Méta était passée au second plan. Sans tarder, je levais mes mains et esquissait un très large sourire en regardant Thora et Silversky.
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A bat les capsules secrètes, moi je me débrouille à la main ! Et puis quoi encore... Il faut avoir vaincus tout les champions de toutes les arènes pour se déplacer librement maintenant ?Quoi, je ne vous ai pas appris force, c'est ce qui vous inquiète ? Et comment aurait fait Méta pour passer, riais-je de plus belle. Ah, j'ai toujours rêvé de faire ça, juste pour montrer que cette histoire de « Force » et de « Badge », bah je cracherais toujours dessus.
Avec une facilité déconcertante, je passais entre le gros rocher et le petit rocher de droite pour continuer mon chemin, sans m'arrêter de rire bêtement. Voyant qu'ils n'y arrivaient pas, j'ai récupéré Silver et Thora dans leurs Balls et j'ai continué le chemin seul. Ça n'a pas été long, j'ai retrouvé Méta au fond de la grotte entrain de grignoter un super bonbon... Enfin, je crois que c'était ça. Oui, Brice avait eu la réputation de chiper tous les petits trésors éparpillés dans la région, même ceux des personnes, dans leur propre domicile. On n'a jamais compris pourquoi, parfois, des petites filles qui ne le connaissaient même pas lui donnaient des capsules techniques sans même savoir pourquoi. C'était un sujet récurrent à la télé, alors c'est pour ça que je suis au courant.
Voilà, j'avais sermonné Méta qui baissait la tête en attendant que je me calme, puis nous sommes sorti de l'autre côté de la grotte. En fait, je pensais qu'en passant par-là, j'aurais accès au volcan, mais je me suis mis le doigt dans l'œil, jusqu'au coude... Mais, ce n'était pas trop grave. En sortant, je suis arrivé à la route 112, puis j'ai été prendre le téléphérique. J'étais épuisé par la chaleur, ça me rendait dingue... Je ne savais plus quoi faire pour me rafraîchir, et puis j'avais tellement faim.
_Bonjour, s'exclamait la petite dame aux cheveux verts, en raison d'un grave incident, le téléphérique est indisponible, mais nous vendons des sandwichs pour nos clients.
Pas possible, tellement de chance ! Mes yeux se sont illuminés, et avant même de la laisser prendre un air grave et m'expliquer les précisions sur l'incident en question, je lui dérobais une dizaine de sandwich au jambon de Groret pour cent Pokédollars. Ah... C'était si bon... Méta et les deux autres en redemandaient. Les rumeurs locales disaient que les pouvoirs psychiques de ce Pokémon pouvaient faire grandir l'intelligence de ceux qui mangeaient du Groret, mais aussi les rendre fou. Je me disais, au fond, que j'étais déjà un peu timbré, alors aucuns risques.
_Alors, pourquoi il ne marche pas le téléphérique, demandais-je, la bouche pleine.
_Un rayon brûlant et lumineux aurait été aperçu hier, s'échappant du mont durant la nuit. Sa trajectoire aurait même relevez quelques gouttes de lave qui auraient blessées des personnes. Les forces de l'ordre d'Hoenn enquêtent en ce moment à propos de ce phénomène étrange et dangereux.
Sur le moment, je me suis un peu senti à la ramasse. Avant de partir à l'aventure, j'ai eue l'habitude d'être toujours au courant de tout et n'importe quoi se déroulant à Hoenn, car j'étais toujours devant la télé le midi, et là... J'apprenais ça à la dernière minute. Juste après, je recevais un coup de fil de mon frère, et ma batterie était presque vide.
_Allô, Ackem ? Ton portable à encore de la batterie ?
_Oui, oui, mais ça va bientôt décharger, je n'ai pas encore trouvé de prise.
_Sache juste que, j'ai averti tout tes potes de jeux en ligne de ta soudaine envie de partir à l'aventure hein.
_Ah ? Pourquoi tu as fait ça, demandais-je avec la curiosité la plus simple.
_Bien, comme je sais que tu en a un au moins qui habite dans chaque ville d'Hoenn, ils seront disposés à te prendre chez eux, ça t'évitera de dormir de...
Le portable s'est déchargé en pleine communication. Mais avant qu'il s'éteigne totalement, j'ai eu le temps de voir en haut à droite de l'écran, la petite enveloppe avec marqué « 38 » à côté. J'avais trente-huit messages non lus, je crois bien qu'il n'avait loupé aucun de mes amis de jeux, et aucuns doutes qu'il s'agissait d'eux.
_Merci pour les infos madame, au revoir, lançais-je en amenant Thora et les autres avec moi.
Nous descendions le sentier Sinuroc, menant à Vermilava, mais j'avais encore envie de chercher où est-ce qu'on pouvait mettre notre nez, alors regardais un peu partout en descendant, avant d'être chaque fois interrompu par des masses de dresseurs que j'ai, chaque fois, vaincu sans trop de difficultés.
C'était bon, il n'y en avait plus aucun qui voulait tâter du fer de Métastay, et c'était mieux comme ça. J'ai fini par apercevoir l'entrée d'une petite grotte. La formation du trou, m'a semblé peu naturelle : Quelqu'un l'avait faite, avec je ne sais pas quoi. Sans réfléchir, je me suis dit qu'on allait entrer là-dedans.
L'ancienne PlanqueVers l'entrée, nous étions agressés par un certain nombre de Pokémon, et j'ai laissé Thora se faire une joie de tous les vaincre avec ses capacités. Étant du type acier, je préférais que Silver et Méta restent à l'écart face à des types feu. Nous nous enfoncions sans problèmes au fond de ce qui ressemblait de plus en plus à une carrière, et à un certain stade, je découvrais des machines en tout genre.
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Qui a bien pu laisser ça ici ?En passant et observant avec précision les éléments qui me semblaient anormaux dans ce repère étrange, je remarquais sur l'une d'elle, les initiales « TM », et ça me disait bien quelque chose, je ne m'étais pas trompé.
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« TM »... Comme « Team Magma » ? Mais ces engins sont actuels, ou bien des restes de leurs activités passées ?Je n'arrivais pas vraiment à comprendre ce que je voyais. Est-ce que la Team Magma avait repris ces activités par un quelconque moyen, ou bien avait-elle lâchement abandonnées ces vieilles machines aux usages malsains ? Je devais avancer pour comprendre, mais à mesure que je le faisais, je sentais la température monter violemment. Ça ne me réussissais pas, ni à moi, ni à Méta, ni à Silver...
C'était plein de chemins, partout, on se perdait dans des culs-de-sac et j'en avais marre de rencontrer des pokémon sauvages, je transpirais comme un Grotichon. Au bout d'une bonne heure, j'arrivais près d'une sorte de grande marre de lave, je ne sais pas comment je pourrais appeler ça... C'était... C'était chaud, oui, rien de plus normal. À bout de force, mes pokémon me suivaient comme ils le pouvaient.
Avant de comprendre vraiment où j'étais, je relevais faiblement la tête, et à ce moment précis, je sentais un tremblement violent sous mes pieds. Je ne savais pas ce qui allait arriver, mais j'ai préféré tous les protéger en les faisant rentrer dans leur balls. L'atmosphère devenaient brûlante, j'avais l'impression qu'on me brûlait la peau, c'était comme si quelqu'un arrivait, j'étais tétanisé.
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Ah... Ah... Voilà ce que ça coûte... De partir à l'aventure comme un héros, hein ? Quoi ? Mais qu'est-ce que... Par Arceus...De cette large marrée de lave, j'ai vu surgir quelque chose d'énorme, projetant lors de son éveil mortel, des missiles de laves. J'étais resté caché derrière un rocher, et je ne savais pas vraiment, comment j'allais faire pour m'en sortir, et encore moins à quoi, ou bien même à qui, est-ce que j'allais avoir à faire...