Pokémon X Y Zen de Totor999/Quivering Star

Pokémon X Y Zen, Chapitre 2 : Ville Lumière et caverne mal éclairée

Musique d'ambiance : Thème d'Illumis

Illumis, la ville la plus grande et la plus animée de tout Illumis... Même si comparée à une ville réelle, elle aurait l'air d'un simple décor de parc d'attraction.

En l'occurrence, il s'agissait plutôt d'une ville typique de jeu vidéo, avec des bâtiments qui ne servent à rien et des PNJs se tenant immobiles ou marchant en cercles au milieu de rues totalement dépourvues de circulation, mais qui, en comparaison avec les villes alentours aux proportions minuscules ; faisait office de capitale.

Cependant, une zone de la ville semblait un peu plus animée que celles où les passants se contentaient de faire du sur-place en attendant de répéter les mêmes phrases à l'approche d'un personnage contrôlé par un être humain, et pour cause ; un personnage intelligent était présent à la terrasse d'un café.

Mais il ne s'agissait pas d'un avatar contrôlé par un joueur dans le monde réel, non seulement parce que cette version de cet univers n'était qu'une reconstitution située dans l'imaginaire d'une personne réelle, et que le personnage intelligent présent dans la ville était lui-aussi un héros imaginaire laissé à ses propres actions par son créateur. Et sa présence semblait apporter un peu de vie à ce qui l'entourait, car les clients et les employés du café agissaient comme des êtres humains, discutant, travaillant et consommant leurs boissons de manière très réaliste et humaine... Jusqu'à ce qu'ils sortent de la zone d'effet qui entourait l'individu et ne redeviennent des poteaux glorifiés.

Ceci ne les encourageait toutefois pas plus que ça à rester confinés dans la zone d'effet, car même dans leur état nouveau, ils ne semblaient pas tout à fait conscients de ce qui leur arrivait et étaient parfaitement incapables de comprendre que tout pouvait s'arrêter si ils s'éloignaient de plus d'une vingtaine de mètres, même après avoir vu d'autres PNJs devenir statiques une fois trop éloignés.

-Heureusement que j'ai ça parmi mes pouvoirs, sinon ce serait vraiment chiant de me balader dans ce monde. commenta Zen entre deux gorgées de café noir, comme s'il avait entendu la narration.

Son Gueriaigle lui répondit d'un rôt bruyant après avoir vidé une bouteille de bière d'une seule traite, alors que Simiabraz dévorait un steak-frites à mains nues et de manières complètement chaotique et que son Baggaïd renversait les poubelles sur le trottoir d'en-face.

-Bref, ça repose d'enfin pouvoir se poser à un endroit où les humains peuvent avoir des trucs pour eux, pas comme à Sinnoh où même le plus grand centre-commercial ne vendait que des conneries pour les Pokémons et pas la moindre pizza surgelée... ajouta-t-il en reposant sa tasse avant de s'enfoncer confortablement dans sa chaise.

Alors que Zen s'était déjà habitué au thème musical de la ville dans laquelle il se trouvait actuellement, un soudain changement dans la bande-son lui fit lever un sourcil.

Musique : Thème du Professeur Platane

-C'est quoi ça, un générique de film dramatique ?
-Bonjour. lui répondit un homme en blouse blanche tout en s'asseyant à sa table et en lui adressant un sourire aimable.

Zen lui adressa un regard à la fois surpris et méfiant. Ce type avait non seulement une coiffure complètement improbable, mais en plus de cela, la musique semblait provenir directement de lui.

-Who the fuck are you ?
-Oh... Euh... Je... Aïe donte spik angliche ? hésita l'étranger dont l'expression devint soudain plus gênée alors que la musique émettait une fausse note.
-Ouais, évidemment, je suis dans la version Pokémon de Paris, pas étonnant que les Poké-parigots bitent pas un mot d'anglais... répliqua Zen en roulant des yeux. Bon sérieux mec, t'es qui est qu'est-ce que tu me veux pour venir t'incruster à ma table comme ça ?

L'homme en blouse blanche voulut répondre, mais fut intimidé lorsqu'il remarqua que Zen ainsi que Simiabraz et Gueriaigle lui adressaient le même regard menaçant.

-Je, j'ai dû vous confondre avec quelqu'un d'autre... dit-il en se levant tandis que sa musique se mettait elle-même en sourdine.

Mais Baggaïd venait de surgir juste à côté de lui et bloqua sa retraite. L'homme s'immobilisa et commença à transpirer tout en regardant autour de lui d'un air anxieux.

-Écoute, bolosse, on est peut-être à Poké-Paris, mais peu-importe où je suis, ça devient le Poké-Neuf-Trois quand on vient me chercher. Alors tu m'expliques vite fait ce que tu me veux, et y'a intérêt à ce que tu ne veuilles pas m'embarquer dans une quête dont j'ai rien à foutre. Parce que vu comment t'es sapé, t'es un Professeur Pokémon, et Sorbet m'a déjà assez cassé les couilles quand j'étais à Sinnoh, à jouer les agents de la Gestapo pour me forcer à recenser tous les Pokémons du pays à sa place...
-Ah ça non ! Je ne vous laisserais pas dire du mal de Sorbier, cet homme m'a tout appris ! rétorqua l'étranger en reprenant soudainement confiance en lui et en frappant ses mains sur la table, faisant sursauter la tasse et l'assiette posées dessus.
-T'as rien appris, en résumé. répondit Zen en rattrapant sa tasse de café sans renverser la moindre goutte, avant d'en boire une nouvelle gorgée.
-Soit ! J'avais bien entendu dire qu'un dresseur venu d'une autre région viendrait ici pour obtenir des informations sur le Type Fée, mais si j'avais su que vous seriez si malpoli, je ne me serais pas donné la peine de sortir de mon laboratoire pour vous rencontrer ! s'indigna l'homme en faisant volte-face et en commençant à s'éloigner d'un pas rapide et furieux, sa musique s'éloignant avec lui.

Simiabraz et Baggaïd voulurent partir à sa poursuite, mais leur dresseur leur fit signe de rester sur place.

-C'est bon, les gars, c'est juste un PNJ glorifié. Laissez-le juste sortir de la zone et il aura ce qu'il mérite.

Mais contre toute attente, l'homme en blouse dépassa de plusieurs bons mètres la limite de la zone d'action qui entourait Zen, et continua à marcher sans ralentir en direction d'un bâtiment du trottoir voisin alors que tous les PNJs dans les alentours étaient parfaitement immobiles.

-... Wat.

Zen se leva de sa chaise, l'air effaré, avant de faire un signe à son Gueriaigle pour que celui-ci parte à la poursuite du fuyard, mais l'aigle géant avait apparemment tellement bu de bières que même ses plumes de chef de tribu indiennes semblaient être individuellement en état d'ébriété. L'oiseau tenta malgré tout d'obéir à l'ordre qu'on lui donnait, mais sembla oublier qu'il faisait partie de la famille des volatiles et s'écroula lamentablement au sol sans même tenter de s'envoler.

-Faut vraiment tout faire ici, bordel... Les mecs, on le chope ! lança-t-il à ses deux autres Pokémons.

Le singe de feu frappa ses poings enflammés l'un contre l'autre et le reptile remonta son pantalon baggy pour mieux courir, et ils partirent tous les deux à la suite de leur dresseur alors que celui-ci entamait un sprint en direction de l'homme en blouse. Ce dernier ce retourna et vit avec horreur les trois brutes qui lui fonçaient dessus.

-Et après vous vous étonnez qu'on n'aime pas les gens comme vous ! Fichues racailles ! s'écria-t-il tout en courant aussi vite que possible vers le trottoir voisin.

Alors que Zen et ses Pokémons rattrapaient leur cible, les passants jusqu'alors immobiles se réveillèrent l'espace de quelques instants pour réagir de manière sensée à ce qui était en train de se passer. C'est à dire assister aux événements sans réagir et faire des remarques racistes à propos du jeune homme au teint bronzé qui poursuivait un homme blanc avec une lueur de violence dans les yeux. Leurs réflexions ne furent pas de courte durée vu qu'ils redevinrent immobiles une fois que Zen fut suffisamment éloigné d'eux, et elles n'avaient de toutes façons aucun fondement étant donné que le jeune homme en question n'appartenait à aucune nationalité précise, et qu'il avait développé une haine intarissable pour les PNJs trop intrusifs à force que ces derniers lui fassent perdre son temps et sa patience à toutes les occasions possibles ; chose que personne ne pouvait vraiment savoir à son sujet au premier coup d'œil.

-Vous pourriez juste me laisser en paix, vous n'avez pas à agresser tout le monde ! ajouta l'homme en blouse tout en tendant un bras devant lui afin d'anticiper l'ouverture de la porte vers laquelle il se dirigeait.
-Si tu voulais pas de problèmes, c'est toi qui n'avais qu'à pas venir me déranger ! répliqua Zen tout en faisant un plongeon majestueux en avant pour plaquer sa victime au sol.

Mais au moment où il allait atteindre sa cible, une forme bleue passa à toute vitesse devant lui et disparut en même temps que l'homme en blouse. Alors que Zen s'attendait à heurter le trottoir, quelque chose le frappa en plein visage et le projeta sur le côté. Simiabraz et Baggaïd, qui avaient eux-aussi plongé en avant pour s'empiler avec Zen sur sa victime comme lors d'une mêlée de rugby, furent tous les deux frappés en plein vol par deux silhouettes ultra-rapides, une rouge et une bleue ; qui les envoyèrent s'écraser directement sur leur maître.

-Dafuq just happened ? maugréa-t-il tout en relevant péniblement la tête malgré les deux Pokémons qui l'écrasaient de tout leur poids.

Les deux silhouettes s'arrêtèrent devant lui, révélant finalement leurs véritables apparences, celles d'un jeune garçon et d'une jeune fille, tous les deux vêtus de blanc et portant respectivement des masques de super héros rouge et bleu ainsi que des écharpes aux couleurs correspondantes.

-Vous êtes qui, encore ?! s'écria Zen tout en se relevant ainsi que ses Pokémons.

Ils prirent tous les deux des poses de héros de série japonaise, ce qui provoqua une explosion spontanée quelques mètres derrière eux.

-Je suis Sina ! lança la fille tout en gardant la pose.
-Et je suis Dex-

Leur chorégraphie fut interrompue par une nouvelle explosion, survenant cette fois directement droit sur eux, et qui avait été provoquée par un tir simultanée de Simiabraz et de Zen, ce dernier ayant tendu son gantelet devant lui pour projeter une boule de feu.

Lorsque la fumée retomba, il ne restait plus des deux enfants qu'un cratère fumant et quelques morceaux de vêtements brûles qui tombaient du ciel.

-Nope.avi. répondit platement Zen tout en admirant le résultat de son carnage comme s'il venait d'écraser un moustique dont les bourdonnements l'avaient empêché de dormir pendant des heures.
-Vous... Vous avez vaporisé mes assistants !!! hurla l'homme en blouse, paniqué, qui avait été transporté jusque devant la porte de ce qui devait être sa maison.
-C'est ce qui arrive aux PNJs quand ils se mettent sur mon chemin. répondit Zen en se tournant vers lui. J'ai pas à être ralenti par des dialogues ou des cinématiques, j'attaque directement ce qui me fait obstacle.
-Vous êtes complètement dingue ! Il faudrait vous enfermer !
-Au contraire, je dois être l'un des mecs les plus sains d'esprit de toute cette dimension à la con, je suis juste pas très patient. De toutes façons je ne peux pas me faire enfermer, y'a aucune prison, aucune police, et personne ici ne semble assez intelligent pour intervenir comme en vrai... A part toi, justement, si tu arrives à penser par toi-même même sans être près de moi, c'est que t'as quelque chose de spécial, alors tu vas me faire le plaisir de lâcher tous tes secrets... ajouta Zen tout en se dirigeant d'une démarche lente mais menaçante vers son interlocuteur.

En bon Kalossien, l'homme opta pour la stratégie traditionnelle face à une menace, et se replia à l'intérieur du bâtiment devant lequel il se tenait, avant de fermer autant de cadenas et de serrures que possible à l'intérieur, et ce à une vitesse hors du commun.

-Genre je vais être ralenti par une porte... maugréa Zen tout en appuyant sur un bouton de son gantelet, qui s'entoura d'une aura incandescente.
-Hé bien c'est du propre. commenta une voix dans son dos.

Zen se retourna d'un bloc sans changer d'expression, et braqua son gantelet, prêt à projeter un nouveau projectile enflammé, vers sa nouvelle cible... qui n'était autre que Rodriguez le Celebi, ce dernier ne semblant pas intimidé le moins du monde, et lui adressait même un regard de réprimande tout en croisant ses petits bras.

-Parce que tu continues à ma suivre malgré tout, toi ? demanda Zen en baissant son bras.
-En l'occurrence, je me suis dirigé ici parce qu'il s'agit de la ville où habite le Professeur Pokémon local, ta venue ici n'est qu'une coïncidence, même si j'aurais dû m'y attendre vu que cette ville est la plus grande de la région...
-Donc ce type est bel et bien un Prof comme Sorbier. Comme il s'appelle, juste pour voir ? Sapin ? Bouleau ? Baobab ?
-Platane. répondit Rodriguez sur un ton las.
-Bien, qu'on me file une encyclopédie arboricole, et je saurais dans quel arbre lui enfoncer la tronche.
-Je ne vois vraiment pas pourquoi tu t'acharnes sur lui. Il a peut-être dit un ou deux mots de travers, mais comme d'habitude, c'est toi qui t'énerves pour un rien et qui réagit comme si on avait tué toute ta famille.
-J'ai pas le souvenir de lui avoir dit merci. répondit Zen du tac-au-tac tout en gardant une expression parfaitement sérieuse.
-Tu peux arrêter d'être un sociopathe deux seconde ? Mes recherches sur le Type Fée m'ont menées à lui et quand on t'a vu arriver en trombe sur ton aigle patriotique, je lui ai dit que tu pourrais être intéressé aussi, et maintenant il est probablement traumatisé à vie...
-Ça rendra au moins sa « vie » plus intéressante que celle des autres PNJs. Et je te répète que j'en ai absolument rien à carrer du Type Fée. Ça ressemble aux pouvoirs que tu m'as donné, mais c'est juste du hasard total, ça fait bientôt deux ans qu'on est complètement freelance et qu'on est plus affectés par le canon, pourquoi tu tiens tellement à t'en mêler juste pour une coïncidence ?
-Parce que ça m'a semblé important, personne s'attendait à un truc pareil et ça change tout ce qu'on croyais savoir jusqu'à maintenant !
-Oui, d'accord, je suppose que ça change l'équilibre du gameplay, mais on est des persos fictifs dans une reconstitution imaginaire d'un jeu vidéo, qu'est-ce qu'on en a réellement à foutre ?
-On en a à foutre que les changements majeurs sont toujours arrivés lorsque le créateur était aux commandes, et peu de choses ont changé depuis qu'il est parti vers d'autres horizons pour nous laisser à nos propres moyens !
-Unys s'est quand même matérialisée même s'il ne faisait plus attention à nous. On est quand même planqués dans l'arrière de son esprit et on a droit à quelques retombées des jeux Pokémon auxquels il joue. Même chose pour Kalos, le Type Fée et tout le bordel qui est venu avec.
-Mais... Je sais pas comment t'expliquer. Quand Unys est apparue, ça ne m'a fait ni chaud ni froid, toi t'es allé visiter la région, mais y t'es rien arrivé de particulier, t'as juste chopé quelques Pokémons de là-bas...
-Ouais, mais j'ai pris mon temps. Je voulais même choper les légendaires, mais d'autres de nos « potes » ont eu la même idée que moi et ont rushé pour les choper avant que je fasse quoi que ce soit, surtout Drake...
-Justement ! Ils y sont allés après toi, mais ils sont allés plus vite et ont chopé les légendaires, tout comme ils ont balayé derrière-toi à Sinnoh vu que t'avais juste attrapé Palkia... Mais pour ce qui est de Kalos, t'es le premier arrivé, et les légendaires ne sont déjà plus là !
-C'est quoi ces conneries ? s'interrogea Zen, qui semblait cette fois honnêtement curieux.
-Je peux sentir la présence des autres légendaires, tout comme je peux suivre tes déplacements parce que tu as hérité de la puissance de plusieurs d'entre eux ! Mais ceux de Kalos ont en quelque sorte disparu de mon radar très peu de temps après que la région ne soit apparue, alors qu'aucune personne que l'on connaisse n'y soit allée ! T'es le premier arrivé, et les légendaires ont déjà été capturés avant ça !
-... Et ça aurait un rapport avec le Type Fée... ? demanda Zen au hasard.
-A part la disparation des légendaires, c'est l'autre élément que j'ai remarqué ; un nouveau type qui ressemble beaucoup à l'énergie unique que tu possèdes depuis que Palkia, Arceus et moi t'avons offert un fragment de nos pouvoirs.
-Donc il se passe des trucs dans notre dos qui ne sont pas supposées arriver dans le jeu d'où Kalos est tiré, et aucune de nos connaissances n'est impliquée là-dedans ? Bordel, ça voudrait pas dire que...
-Le créateur est de retour ! affirma Rodriguez.
-... Nan ! Tout mais pas ça ! Pas question que Totor se pointe à nouveau ! En plus pourquoi tout le monde l'appelle « créateur » ? C'est juste un humain normal, pas un dieu ! On est dans sa tête et il a techniquement le pouvoir absolu dedans, mais en réalité ça n'a rien de vraiment impressionnant ! C'est juste chiant pour nous quand il abuse de ses pouvoirs...
-Si ça se trouve, il a tellement aimé le nouveau jeu Pokémon que son avatar est réapparu ici et est allé capturer les légendaires de la région avant que ses autres personnages ne le fassent.
-D'après info, y'en a que beaucoup moins que dans les versions précédentes, même moins que dans la première Gen. Je vois vraiment pas ce qu'ils pourraient avoir de spécial par-rapport aux autres qu'il a laissé en liberté à Sinnoh et à Unys...
-L'un d'entre eux est de Type Fée !
-Rah, mais tu me saoules avec ces histoires ! Vas faire ton enquête sur tes fées légendaires, moi j'ai rien à voir là-dedans, et encore moins si y'a des chances que Totor ramène son cul !

Zen fit volte-face et se mit à marcher d'un pas rapide vers le centre de la ville, où l'on pouvait apercevoir un édifice clairement inspiré de la Tour Eiffel, mais en plus moderne et lumineux, en particulier en début de nuit.

-Dans ce cas, je te laisse vaquer à tes occupations. Je ne reviendrais te déranger que si j'ai des informations critiques à partager avec toi, en attendant, je vais aller voir Platane et tenter de lui offrir un minimum de soutien moral après ce que tu lui as fait subir...

Rodriguez prit la forme d'une simple boule de lumière et voleta vers le laboratoire du Professeur Platane, afin d'entrer au-travers d'une fenêtre du deuxième étage.

-C'est ça, moi je vais aller voir si y'a pas un équivalent du Moulin Rouge quelque part dans ce Poké-Paris, et à défaut de ça je peux toujours chercher le Poké-Bois de Boulogne...

Simiabraz et Baggaïd, qui l'avaient rejoint, le regardèrent d'un air confus.

-Quoi, vous savez pas de quoi je parle ? Bah, pour faire simple, imaginez-vous que c'est comme lorsque je vous envoie à la pension, mais c'est pour les humains. Et qui sait, peut-être qu'ils offriront des services pour Pokémon aussi malgré tout.

Simiabraz et Baggaïd échangèrent un regard surpris pendant un instant, avant de se mettre à sautiller d'impatience comme des étudiants en goguette ayant bu trop de bière-vodka ou autres mélanges absurdes de boissons alcoolisées que l'auteur de ces lignes est incapable de concevoir dû à son absence totale d'expérience en la matière.

-Hé, je vous ai pas garanti que ça existait ici. Dans le cas contraire, on se débrouille pour trouver la pension et je vous laisse vous démerder là-bas pendant que je pars draguer les PNJettes dans les cafés...

Mais alors qu'il s'apprêtait à se concentrer sur sa nouvelle mission, un flash lumineux provenant de la place centrale attira son attention. Il put apercevoir une colonne d'énergie rouge et noire se manifester juste devant la Poké-Tour Eiffel ; et quelques instants après sa disparition, une foule de PNJs intrigués commença à se rassembler là où elle s'était trouvée.

-Non seulement il se passe un truc pas courant là-bas, mais en plus les PNJs ont des réactions plus complexes que d'habitude... Me dites pas qu'un autre personnage intelligent vient de se pointer là ?!

Il jeta un regard à ses deux Pokémons qui lui rendaient la même expression intriguée. Puis il jeta un coup d'œil à Gueriaigle, qui était toujours affalé par-terre sur la terrasse d'un café.

-Il sera pas en état de nous emmener de si tôt, et je me demande quand même ce qui est en train de se passer là-bas... Je sais pas qui vient de se pointer, mais cette entrée n'est pas du genre de Totor, alors autant aller voir de qui il s'agit...

Ses deux Pokémons le fixèrent d'un air perplèxe.

-Oui, je sais, je me contredis beaucoup, mais bon, quand il se passe des trucs imprévus, ça change un peu de la routine. Donc comme dirait l'autre ; « à l'aventure, compagnons » ! dit-il avant de se précipiter vers la foule qui se formait devant la tour.

...

Dossier Anti-Ombre N°--- (Ne fait pas partie de l'Anti-Ombre)
Nom : Nom réel inconnu
Surnoms/Noms de Code : Drakness
Sexe : Masculin
Age : Inconnu
Nationalité : Vraisemblablement « né » dans le monde « réel ». Techniquement originaire d'Hoenn. Informations généralement vagues et contradictoires.
Cheveux : Gris
Yeux : Jaunes
Taille : Près de deux mètres, taille exacte jamais vérifiée
Poids : Jamais vérifié
Activités au sein de l'A.O. : N'a jamais fait partie de l'organisation. Originellement le « chef » de la Team Néo-Ombre, et considéré comme l'ennemi principal de l'A.O., s'est révélé n'être que le second du véritable dirigeant de son organisation, et était manipulé par ce dernier. S'est rangé du côté de l'A.O. et a participé à la défaite totale de l'ennemi, devenant techniquement un allié malgré son refus d'intégration. Possède des pouvoirs obscurs ainsi que la capacité de prendre une forme hybride à mi-chemin entre sa forme humaine et celle d'un Pokémon inconnu, probablement dû aux conséquences de sa création, dont les détails sont toujours flous. Depuis le départ du Créateur, est parti faire le tour des régions afin de collectionner autant de Pokémons légendaires de Type Dragon que possible. A récemment été aperçu se dirigeant vers Kalos, probablement pour prendre possession des légendaires de Type Dragon présents dans cette région. Tentatives de contact infructueuses jusqu'à maintenant, principalement dû au fait qu'il ne possède aucun dispositif de communication.

-Il va s'ennuyer là-bas, il paraît que la 6ème Gen est celle qui contient le moins de Pokémons légendaires. commenta Proche en sauvegardant le dossier. En plus depuis que Pluton s'est installée avec Lucas, il n'a plus personne pour l'accompagner, et c'est pas comme si ces deux tourtereaux allaient vouloir quitter leur nid pour accompagner un collectionneur fou... Et Zen ne voudra probablement rien savoir non plus, je me demande si il ne fait pas cette collection justement parce qu'il se sent seul...

...

Musique : Thème de caverne

-J'ai l'impression que quelqu'un, quelque part, vient de dire quelque chose de très ironique à propos de moi. maugréa Drakness d'un air exaspéré.

Le grand homme ténébreux aux aux longs cheveux gris désordonnés, lui donnant des airs de vieux ronin lorsqu'ils étaient combinés au haori de samouraï en mauvais état qu'il portait. Ou plus précisément d'un ronin gothique sado-masochiste, étant donné qu'il portait son haori par-dessus une tenue en cuir noir dotée d'une quantité de chaînes, de ceintures, de fermetures éclair et autres bouts de métal tellement improbable qu'il avait l'air d'un personnage de J-RPG dont le responsable du character design serait particulièrement extravagant.

En contraste avec son apparence que certains pourraient qualifier de « trop dark », il était accompagné d'un blondinet hyperactif qui s'amusait à bouger dans tous les sens et à causer un tintamarre amplifié par l'écho de la caverne dans laquelle il se trouvait. Et ses bêtises tapaient sérieusement sur les nerfs de son acolyte.

-Ce n'est rien, ce n'est pas sa faute s'il est comme ça. se dit-il tout en essayant de porter le moins d'attention possible à Boulet, qui profita justement de cet instant pour trébucher sur un rocher et effectuer un vol plané défiant toute forme de gravité pour aller se retrouver encastré la tête la première dans une énorme stalagmite de pierre.
-Vous ne pouvez pas passer. intervint soudain un homme aux cheveux violets qui se trouvait dans le chemin de Drakness.

L'ermite lui adressa un regard à la fois las et méprisant de ses yeux d'un jaune perçant, que l'on pouvait apercevoir entre les mèches de cheveux désordonnées qui cachaient son visage presque aussi pâle que celui d'un vampire.

-Et pourquoi ça, je vous prie ? demanda-t-il en essayant d'avoir l'air aussi poli que possible, même s'il était en réalité complètement exaspéré, sentiment qui grandit encore un peu plus en lui lorsqu'il entendit le son d'un Gravalanch qui s'autodétruit dans son dos, accompagné des cris de Boulet.
-C'est trop dangereux. répondit platement son interlocuteur.
-... Vous m'avez bien regardé ? rétorqua Drakness en essayant d'avoir l'air le moins sarcastique possible, même s'il commençait à montrer les crocs, révélant que toutes ses dents étaient des canines.
-Seul quelqu'un du niveau du maître de la ligue peut passer par-là.
-Je peux vous montrer mon équipe entièrement composée de légendaires d'Hoenn, Sinnoh et Unys, si vous voulez, si ce n'est pas une preuve suffisante... proposa Drakness tandis qu'il serrait les poings, et que ces derniers s'entouraient d'une aura de flammes noires et violettes.
-Non, vous devez battre le maître de la ligue, un point c'est tout.
-Je pourrais très bien le pulvériser d'ici, mais la caverne toute entière risquerait de s'écrouler. Et je n'ai de toutes façons aucune idée d'où se trouve la ligue. Donc si vous ne voulez pas que je vous montre mon niveau ou le danger que je représente moi-même, il n'y a qu'une solution très simple : faire un pas sur le côté et me laisser passer.
-Non, mon boulot est de bloquer quiconque veut passer ici et d'être mystérieusement absent lorsque quiconque ayant battu la ligue s'approche de ce passage.
-Très bien, dans ce cas-là, tu vas être mystérieusement absent tout court. Alduin, à table ! dit-il en sortant une Sombre Ball de sa manche.

L'instant d'après, un dragon noir et bleu à trois têtes apparut devant l'homme qui bloquait le passage et poussa un cri terrifiant avant de-[scène censurée pour cause de violence graphique extrême]

-Miséricorde, on dirait bien que le légendaire de cet endroit est absent. commenta Drakness, qui était arrivé au fond de la caverne et se tenait sur un piédestal naturel sur lequel quelque chose d'important aurait normalement dû se trouver si l'on en croit les règles des jeux vidéos. Je n'ai trouvé que les orbes des trois légendaires principaux de Sinnoh, mais aucun signe de ce qui aurait dû se trouver ici en toute logique. Faudrait-il vraiment battre la ligue pour qu'il se manifeste ?
-a c baite, du kou cété pa la paine 2 sénairvé sure le messieu. fodrai seskuzer. fit innocemment remarquer Boulet, qui était mystérieusement parvenu à no-clipper dans un mur, et qui ne faisait aucun effort pour s'en extirper malgré Limonde qui tentait désespérément de le retirer de la paroi de pierre.
-Dans ce cas, vas lui présenter mes excuses toi-même, moi je dois vérifier que je n'ai rien raté d'évident par-ici. suggéra Drakness sur un ton las et sarcastique.

Il s'approcha de Boulet, lui attrapa le bras et tira violemment, sortant le jeune garçon du mur comme s'il cueillait un navet géant à l'horizontale, le tout dans une explosion de gravats qui donna l'impression qu'il avait attaqué la paroi à la dynamite.

Boulet alla s'écraser quelques mètres plus loin, droit comme un i, et rebondit sur son crâne à plusieurs reprises, se dirigeant tel un pogo-stick humain vers l'autre bout de la caverne... Si toutefois un individu ne s'était pas posté dans sa trajectoire pour lui asséner un revers de main qui le projeta au travers du couloir auparavant bloqué par l'homme aux cheveux violets ; donc il restait encore quelques morceaux sanglants sur le sol.

Musique : Thème de "Parka Man"

-Ah. commenta platement Drakness en remarquant la silhouette.

Le nouveau venu se dirigea vers l'homme ténébreux, même s'il était lui-même très sombre ; notamment grâce à son épaisse parka décorée de fourrure noire et son large képi qui dissimulait son visage...

-Vous... ne faites pas partie de cette région, ni de mes connaissances, je me trompe ? demanda Drakness.
-NYET, CABRÕN. hurla l'inconnu avec une voix qui donnait l'impression qu'il avait un mégaphone à la place de la bouche, le tout avec un accent entre le russe et l'allemand stéréotypé. BAR-GONTRE, CHE GONNAIS DOUT DE TOI ! CHE CHOUIS REZTE TANS L'OMPRE A FOUS S'OPSERFER, ET FOTRE BREZENCE ZUR MON JEMIN NE REBRESSENTE RIEN BOUR MOI A BRESSENT !
-Mon Arceus. commenta platement Drakness, qui n'arrivait pas à trouver quelle émotion utiliser et en quelle quantité. En a peine quelques secondes, je commence déjà à regretter Boulet. Je ne sais pas d'où tu sors, mais si tu as été inventé par le Créateur, je crains pour sa santé mentale...
-ACH. CH'AI PIEN ETE GREE BAR ZELUI GUE FOUS SAPPELEZ LE GREADEUR, GOMME DOUT BERZONNACHE BLUS ZINDELLICHENT GUE ZEUX GUE FOUS SAPPELEZ « PET-HAINE-JIE » ! ZA NE ZERAIT BAS BOZZIBLE AUDREMENT !
-Dans ce cas, tu dois faire partie de ceux qui n'ont jamais été utilisés et qui ont été laissés à pourrir dans son subconscient sous leur forme la plus basique, ce qui expliquerait cette caractérisation abominable...
-CHE ME ZUIS TEVELLOPE DOUT ZEUL ! CHE N'AI BAS PESSOIN T'UN ZOI-TISSANT GREADEUR BOUR ME QUITER !
-Même avec Totor comme unique choix, je dirais que oui...
-CHE N'AGZEBDERAIT BAS TE TELLES MOGUERIES ! vociféra l'homme en parka, justement en ouvrant cette dernière comme une paire d'ailes, révélant son uniforme rappelant fortement celui d'un agent de la Gestapo, ainsi que les Pokéballs qu'il gardait à sa ceinture.
-Pff, tu m'as tout l'air d'être un jaloux de première qui s'attaque à plus gros que lui. Alduin, c'est l'heure du dessert !

Drakness lança une Sombre Ball, libérant à nouveau son Trioxhydre, qui poussa un cri de bataille avant de partir en piqué vers l'homme au képi, ses trois mâchoires prêtes à le déchiqueter.

-GZERNEAS ! GO ! BOUFOIR LUNAIIIIIIIIIIRRRRRRRREEEEEEE ! cria l'homme à un volume proche de celui d'un Brouhabam tout en lançant une Hyper Ball.
-Wait, what the fu- voulut dire Drakness en levant un sourcil, avant qu'un flash éblouissant de couleur rose n'envahisse la caverne toute entière.

A suivre.