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» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 06/10/2013 à 11:44
» Dernière mise à jour le 06/10/2013 à 15:53

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... ceux qui s'inquiètent. [14]
Le groupe était fier de sa première victoire. Il était vrai que Célio et Shiro avaient plus eu un rôle de spectateurs inactifs qu'autre chose, cependant cela ne les empêchaient pas d'éprouver une certaine joie. Fa, quant à elle, paraissait un peu inquiète : Light et Mimi avaient trop utilisé de leur énergie durant le combat. Les gemmes Bronze sont extrêmement faible, et ne permette aux Pokédoll de ne durer qu'un seul jour et uniquement si ceux-ci faisaient le moins d'effort possible. Et bien entendu, on ne pouvait pas aisément qualifier les efforts que les Pokédoll avaient réalisés dans ce précédent combat comme "peu usant en énergie". Fa décréta même qu'une gemme entière avait été utilisé pour Mimi, et que c'était sans doute la même chose pour Light. Du coup, pour rééquilibrer la situation, il fallait laisser ces deux Pokédoll se reposer pendant un jour entier au minimum. C'était pour cela que, Osselait et Chlorobule étaient de sortie, à présent.
Le reste de la matinée se passa sans grand encombre, et en plus, les "Rewriters" trouvèrent juste avant midi une autre clairière, quoiqu'un peu plus grande que la précédente, où ils purent s'arrêter déjeuner.

« Shiro, commença Yuki. Comme d'habitude, tu ne peux pas avoir plus que nous, que tu ne le veuilles ou pas.
–... snif...
–Bien, tu commences à comprendre, ce n'est pas trop tôt...
–Yuki sait s'y faire maintenant, chuchota Célio à Fa.
–Mmmh... oui... ou alors c'est Shiro qui est plus docile au choix.
–Ah ? Ça change quelque chose ?
–Mais oui ! Ça veut dire que le "Lõve-Lõve" fonctionne !
–Vraiment ?! Tu veux dire que tous les trucs inutiles qu'on avait faits avant servaient vraiment à quelque chose ?
–Toi alors... Bien sûr que ça servait ! Après tout, j'ai tout repris de mon magazine !
–Euh... juste pour savoir... c'est quel genre de magazine ?
–Ça t'intéresse ? Tu veux l'acheter ? Ah, ne fais pas cette tête je te comprends totalement, il est tellement intéressant !
–Non, non ! C'est juste pour savoir... euh enfin...
–"Cœurs Torturés : news !" ! C'est le nom de mon magazine ! 7,59 , chez tous les marchands de journaux !
–"Cœurs Tor...torturés" ? Ce... ce n'est pas un peu dangereux ?
–Mais non, c'est tout plein de conseil géniaux sur le "Lõve-Lõve", je te le passerai quand on rentrera si tu veux, tu y deviendras immédiatement fanatique !
–S... sans façon... merci...
–Hé vous deux ! les interpella Yuki. Arrêtez de papoter et mangez ! On ne peut pas se permettre de restez ici ! Plus on avancera et moins on risque de rencontrer d'autre Pokédoll.
–Oui, chef ! »

Fa lui répondit avec enthousiasme, et repris son déjeuner avec un grand sourire. Célio quant à lui, hésitait encore un peu à croquer dans sa nourriture, maintenant qu'il savait qu'elle provenait sans aucun doute de Pokédoll. Or, le garçonnet se dit à lui-même que c'était dans l'ordre naturel des choses. De plus, Fa avait l'air d'être complètement repassée dans son mode "sans soucis" habituelle. Après tout, peut-être que Célio réfléchissait trop à des choses auxquelles il n'y pouvait rien. C'était sur cette dernière pensée que le garçonnet rejoignit ses camarades dans leur joyeux repas.
Après avoir fini de manger, le groupe nettoya une dernière fois la clairière avant de la quitter. S'il y avait bien une chose qu'ils avaient tous appris à l'Institut, c'était bien de ranger après chaque repas. Sinon, des évènements étranges pouvaient se dérouler...
De son coté Chlorobule affichait une mine accablée : Yuki avait décidé que pour économiser un peu plus de nourriture, que les Pokédoll n'auront pas droit aux rations réservé aux humains. A vrai dire, les gemmes suffisaient amplement aux Pokédoll, elles n'avaient pas vraiment besoin de manger : ce n'était que du superflue. Cependant, alors que Osselait s'en fichait complètement de ne pas se remplir l'estomac, la petite plante trainait des pattes avec les larmes aux yeux.

« Yuki... tenta Célio.
–Grrr...
–Elle réussit à tenir hier sans se plaindre ! Tu pourrais faire une exception, non ?
–Groumpf...
–Et puis, on a beaucoup de nourriture, non ? On ne risque pas d'en manquer !
–Raaaaah ! craqua le loup solitaire. D'accord ! D'accord ! Cette fichue plante peut manger !

Aussitôt que le leader par défaut du groupe l'eut proclamé, Chlorobule sauta de joie et infiltra sans attendre le gros sac de nourriture.

–Hé ! protesta Yuki. Il ne faut pas qu'elle mange tout ! Sortez-là de là !
–Enfin Yuki, s'enquit Shiro. Ce n'est qu'une petite Pokédoll ! Elle ne pourra pas faire disparaître toute les rations, voyons.
–C'est TA Pokédoll ! C'est une raison suffisante pour que je m'inquiète !

Après plusieurs intenses efforts, Yuki réussit à dégager Chlorobule du sac de secours.

–J'ai un mauvais pressentiment... voyons voir, constatons les dégâts... ... ... ... Aaaaargh ! Qu...QUEWAAA ?!

Le loup solitaire avait beau se frotter les yeux, le résultat était sans appelle, sur les quatre énormes boîtes de nourritures dont ils disposaient, deux étaient désormais complètement vide.

–C'...c'est de la sorcellerie ! Impossible, je rêve ! En quelques secondes ?! Vous avez toutes les deux un trou noir à la place de l'estomac, c'est ça ?!

En guise de réponse, Chlorobule affichait un petit visage satisfait, recouvert de miette de beignet.

–Elle porte les marques de la culpabilité sur son visage, et elle sourit encore... C'est bien ta Pokédoll Shiro. Franchement, ce test de personnalité est redoutable.
–L'essentiel, c'est que ma Chlorobule est heureuse maintenant.
–... Je n'en suis pas si sûr ! Je te signale que nos réserves de nourritures viennent d'être divisés par deux ! Un autre coup comme ça et on est fichu !
–Ah ? Donc, je peux encore manger deux boîtes moi aussi ?
–Par Arceus, comment en es-tu arrivée à cette conclusion ?! Raaaah ! A partir de maintenant, les rations lors des repas seront diminués de moitié ! Pour tout le monde ! Compris ?!
–Hein ?! Mais pourquoi ?!
–Tu me poses encore la question ?! »

L'humeur de Yuki s'assombrit totalement, et il dégageait maintenant une telle aura de "Le premier qui ose encore dire quelque chose, je le tue." que plus personne, y compris Shiro, n'ouvrit la bouche. Le petit groupe continua donc silencieusement son avancée dans la forêt, s'arrêtant toutes les vingt minutes pour reprendre leur souffle et rechercher un éventuel totem. Il fallait dire que pour l'instant, les seuls totems qu'ils avaient étaient ceux que Poggy leur avait donnés : ce n'étaient pas vraiment ce qui était prévu par les règles. De même, Célio voulait absolument en trouver un lui-même, pour s'enlever un petit sentiment de culpabilité qui commençait malgré tout à le ronger. Sauf qu'une fois de plus, la recherche fut infructueuse. Décidément, les "Rewriters" ne savaient pas qui avait caché ses totems, mais il s'était sacrément pris au jeu. Voyant que les enfants se préparaient de reprendre leur route, Chlorobule, dont l'estomac n'était pas tout à fait rempli, lâcha cette espèce d'ours en bois multicolore qu'elle tentait d'avaler. La petite plante se rendis à l'évidence : cela ce ne mangeait pas, et elle perdait son temps avec. C'était avec une petite expression déçue que Chlorobule rejoint le reste du groupe.
La promenade aux Bois aux Chênes, bien qu'elle n'ait commencé que la veille, paraissait maintenant comme routinière. Il fallait dire que le paysage n'était pas réellement changeant : des arbres, des plantes, et éventuellement un cours d'eau. Cependant, les "Rewriters" savaient que cette ambiance naturelle se devait d'être respectée, puisque contrairement à Doublonville, cette forêt était encore à son état natif. A vrai dire, ce n'était pas totalement la vérité : le Bois aux Chênes était avant tout une forêt aménagée par l'Institut. Cependant, ce dernier faisait de son mieux pour respecter du mieux qu'il le pouvait la nature, de ce fait, on pouvait conclure que le Bois aux Chênes actuel se rapprochait beaucoup de ce qu'il aurait pu être sans l'intervention de l'Homme. Pour les enfants, il était difficile de croire que tout ceci était principalement l'œuvre d'Irisée, une femme aussi irresponsable que bornée. D'ailleurs, la plupart des étudiants de l'Institut croyait qu'elle n'était que la directrice en titre, et que c'était Kazé ou un autre haut-gradé qui exerçait réellement les fonctions de ce titre.
Après trois heures de marches, malgré les pauses constantes, l'engourdissement attaqua impitoyablement les jambes du petit groupe. Cette fois-ci, pour eux, la question n'était plus d'avancer le plus possible mais de trouver un endroit où y rester jusqu'au lendemain.

« Célio... soupira Fa éreintée. Utilise encore tes incroyables capacités de repérage pour nous trouver un endroit sûr...
–Haha..., sourit maladroitement ce dernier. Je... je ne crois pas pouvoir le faire à volonté...
–Fais un effort Célio !
–Même si tu me dis ça... Oh ! ... euh... Waaaah !

Une dizaine de petites aiguilles violâtres venaient de se planter dans un arbre à quelques centimètres du garçonnet qui en restaient désarçonné.

–Célio ! hurla Yuki. Tu vas bien ?!
–Ou...oui... qu'est-ce qu'il vient de se passer ?
–Des Dards-venins, examina sérieusement Fa. N'y touchez pas ! C'est...assez étrange...
–C'est peut-être une autre Pokédoll des professeurs ? demanda Shiro.
–Peut-être... mais je ne pense pas. Les Dards-venins ne sont pas comme les petits lasers inoffensifs que Poggy nous a envoyés à notre première rencontre. Comme leur nom l'indique, les Dards-venins sont... empoisonnés. Je doute qu'un professeur prenne le risque de nuire à la santé de l'un de ses élèves.
–Dans... ce cas... hésita la demoiselle, c'est... l'œuvre de qui ?
–Si on veut le savoir, intervint Yuki, je crois qu'on devrait suivre ce chemin.

Le loup solitaire pointait du doigt plusieurs arbres portant eux aussi des traces de Dars-venins. Ces arbres formaient une ligne droite à travers la dense végétation.

–Ce... ce n'est pas un peu dangereux ? bafouilla Célio. Et puis, on risque de trop s'éloigner du sentier... Et si on se perdait ?
–Je n'aimerais pas l'utiliser, repris Yuki, mais n'oublie pas qu'on a l'émetteur de secours. Et puis, j'aimerais régler cette affaire le plus tôt possible : c'est mieux de savoir la vérité plutôt de se faire avoir bêtement dans son ignorance.
–Mmmh... réfléchit Fa. A en juger par le caractère aléatoire de la position des dards, je pense qu'ils ne nous sont pas destiné. Il serait peut-être plus sage de les ignorer.
–Raaaaah ! s'écria le loup solitaire. Mais où est donc passé votre sens de l'aventure ! Vous comptez réellement passer une petite semaine paisible, à vous promener dans les bois ?!
–Hala, hala... soupira Shiro, tu...tu peux aussi être sacrément bornée...
–Tu es la dernière personne qui a le droit de me dire ça. Bref, on y va ? Et peut-être qu'il se passe quelque chose de grave là-bas ! Avouez que ce n'est pas courant de retrouver autant de Dars-venins éparpillés dans la même zone !
–C'est vrai que c'est un peu étrange, admit Fa.
–Allons-y alors ! Ah ! Je me sens revivre ! Toujours choisir la voie semée d'embûche et éviter celle qui est dégagée... c'est là l'une de mes politiques !
–Je ne peux pas t'en empêcher, mais fais attention. Si jamais l'un de nous se retrouve dans un sale état, tu ne pourras pas m'empêcher d'utiliser l'émetteur de secours.
–Comme tu le voudra, Fa ! Ne crois pas non plus que je vais laisser l'un de mes partenaires mourir pour mes idéaux, quand même.
–Bien, dans ce cas, s'il n'y a pas d'objection, allons-y. »

Shiro et Célio acquiescèrent légèrement d'un signe de tête. Yuki avait raison sur le fait qu'aucun d'entre eux ne voulait que la Sortie Forestière soit une simple promenade tranquille. Cependant, personne ne voulait aussi prendre d'énormes risques inconnus. Le paradoxe de l'aventurier : il veut toujours briller aux yeux du monde, mais hésite toujours à prendre de fatidiques initiatives. Ce n'était pas le cas de Yuki, ses idéaux l'interdisaient de rester sur la touche pendant que d'autres avançaient. Au fond, Célio était un peu jaloux de son ami, qui avait toujours eut les idées extrêmement clair. Même quand il était en dépression après son abandon, Yuki continuait de s'accrocher à ses idéaux. Certes, à l'époque ils n'étaient pas très joyeux, mais le garçon suivait toujours la voie qu'il s'était fixée. Tandis que Célio, lui, se mentait à lui même. De temps en temps, il arborait un visage naïf pour se rassurer et rassurer son entourage, et des fois, lorsqu'il était seul, il se maudissait lui-même de son incompétence. Depuis que Yuki l'avait "réveillé", lorsqu'il n'avait pas réussit à atteindre le "Cœur" de sa Pokédoll, Célio s'était promis de tout faire pour se fixer lui-même une route, une voie. Un chemin de gloire, fier et pur, qu'il suivrait sans se poser de question. C'était là son rêve le plus cher. Cependant, qu'est-ce qu'il voulait réellement ? Comment voyait-il son avenir ? Devenir le meilleur dresseur ? N'étais-ce pas une autre de ses illusions qu'il s'était donné plus tôt pour corroborer à son visage d'enfant naïf ? Célio lui-même commençait à douter de ce "rêve".
Le garçonnet n'était pas le seul à rester plongé dans ses pensées. Osselait aussi restait inerte, à fixer le chemin de Dards-venins d'un terrible regard. Un étrange sentiment. Voilà ce qu'il ressentait. Son corps entier vibrait d'une tension nostalgique. Il y avait quelque chose, là, devant lui, qui l'appelait. Ce quelque chose ne venait ni de Célio, ni d'un des autres enfants. C'était comme un appel à l'aide, étouffé par un sentiment de solitude. Osselait ne savait pas ce qui arrivait à son frêle corps. Son regard examinateur pris une coloration mélancolique : on aurait presque dit qu'il allait verser une larme. Quelque part, sur ce chemin de Dards-venins, quelque chose émettait de puissantes ondes tourmentées.

« Hé ! Célio ! l'interpella Yuki. Ne reste pas planté là ! Et ramène ton Osselait aussi. Aller, on se dépêche ! »

Célio et son Osselait rompirent en même temps leur flot de pensée. Surpris, ils se regardèrent un instant tout le deux. Finalement, les appels de Yuki firent leur effet et le duo suivis le reste du groupe à travers la végétation, sortant ainsi du sentier qu'il avait jusqu'à maintenant toujours suivie.

« Attention, rappelez-vous que ses dards sont empoisonnés, si un seul vous touche tout le groupe sera contraint d'abandonner via l'émetteur de secours.
–Tu t'inquiète trop, Fa ! soupira Yuki. On a nos Pokédoll pour nous protéger, n'est-ce pas ?
–Et toi tu es trop confiant... mmmh, Shiro, si tu veux rappeler Chlorobule, c'est le moment.
–Ah ? Pourquoi ? Elle est en forme pourtant.
–Ces dards proviennent surement de Pokédoll de type insecte ou poison. Je ne pense pas que Chlorobule puisse y faire grand-chose...
–Hahaha ! Hé, Fa, je sais que tu es, peut-être, super intelligente pour ces choses là, mais n'oublie pas : dans ma logique, la plante peut battre l'insecte ! Il n'y a pas que la théorie dans la vie !
–Mmmmh...d'accord. C'est le moment de le prouver alors, Shiro.
–Héhé, c'est partie ! »

L'humeur de Yuki était revenue au beau fixe. Et un flux d'excitation parcourra ses veines, qu'allait-il découvrir plus loin ? Il ne le savait pas, et c'était justement ça qui l'enflammait.
Caché dans l'obscurité, une petite ombre les suivait du regard. Pendant un moment, elle avait eu peur que ces enfants ne poursuivent leur route comme si de rien était. Quoiqu'aux vues de ses observations sur Yuki, elle était sûre qu'il suivrait ce chemin en y emmenant ses camarades. La petite silhouette eu un petit sourire : son rôle était désormais remplis. Ce n'était pas les premières personnes que l'ombre manipulait. Et ce ne serait sûrement pas les dernières. Tout allait dépendre de ce qui allait arriver.

***

Assis dans un coin du bus, Edouard Ivy eut un petit sourire en voyant sa Pokédoll arrivée dans un sale état. Visiblement, le résultat du combat était sans appel.

« Hahaha ! Poggy, tu as vraiment une horrible tête, là. »

La Pokédoll semblait avoir légèrement honte.

« C'est la première fois que tu perds contre les élèves, hein ? Ne t'inquiète pas, de toute façon, tu ne t'es pas battue de toute tes forces. »

Même si Poggy savait qu'il aurait sans doute gagné s'il avait pu utiliser ses pleins pouvoirs, une défaite restait une défaite, et la Pokédoll n'aimait pas vraiment perdre.

« Edouard ! l'interpella une grosse voix.
–Hein ? On me cherche ? Ah, Kazé !
–Il paraît que tu donnes des totems à certain élèves... c'est vrai ?
–Gasp ! Je me suis fais prendre en dirait...
– De nombreux groupes ont eu un totem gratuitement ! Tu ne crois pas que tu as légèrement abusé ?
–Non... murmura l'enseignant, un groupe a réussit à avoir le deuxième...
–Hum ? Tu as dis quelque chose ?
–Ah ! Euh... non... hahaha !
–C'est suspect... Enfin... c'est aussi toi qui as réussi à voler le plus de badges aux étudiants. J'imagine que ça compense... Mais à l'avenir, évite de bouleverser les règles. Et surtout sans prévenir.
–Hahaha, désolé, désolé... je me suis peut-être un peu laisser aller.
–Tant que tu comprennes... Soit, on a décidé de laisser passer l'incident pour une fois. J'espère que cela de ne reproduira plus.
–Bien, monsieur le sous-directeur. Hahaha ! »

Eric Kazé fut un peu désarçonné par ce dernier rire, mais il décida de l'ignorer et de partir dans un long grognement. Le professeur Ivy regarda avec amusement son supérieur sortir du bus. Eric Kazé, c'était la première personne que Ivy avait croisé dans l'Institut. Il a peut-être l'air dur vu de l'extérieur, mais intérieurement, c'est une personne au cœur d'or. D'ailleurs, le premier jour, lorsqu'il s'était perdu, c'était Kazé qui lui avait indiqué le chemin de sa classe et donné quelques conseils. Bien que celui de faire la blague du "Pikachu qui n'est pas au courant" n'était, peut-être, pas si bon que ça. Mr. Ivy ria une fois de plus en repensant à son premier jour : il n'allait définitivement jamais l'oublié. Le professeur décida quand même de garder un peu son sérieux et se concentrer sur sa Pokédoll.

« Hé Poggy, pas la peine de faire cette tête ! Tu n'as rien fais de mal.
–...
–Hein ? Euh... Poggy ? Tu te sens bien ? »

Le Porygon-Z avait du mal à garder son état de lévitation, il vacillait dans cesse à droite et à gauche, sans raison apparente.

« P...Poggy ? »

Interloqué, Ivy examina de plus près sa précieuse Pokédoll et ce qu'il vit le glaça le sang : dans son dos, se trouvait implantés une trentaine de Dards-venins.