... ceux qui espèrent. [5]
Célio lâcha un énorme soupir. Le ciel nocturne de Doublonville était recouvert d'énormes nuages noirs, il n'y avait aucune étoile en vue. Et comme si cela ne suffisait pas, de véritables cordes tombaient du ciel dans un fracas assourdissant. Se lassant de regarder ce paysage monotone, Célio quitta sa fenêtre et s'assit sur son lit. Depuis l'incident de ce matin, Shiro était restée cachée dans sa chambre, sans même laisser Fa y rentrer. Même Célio trouvait que la demoiselle avait un peu exagérée, mais d'un autre coté il se sentait triste de voir comment les choses avaient fini. Et comme dans cet Institut, l'après-midi est libre, afin de laisser aux groupes le temps de faire connaissance entre eux et de s'entrainer ensemble, Shiro n'avait aucune raison de les rejoindre du reste de la journée. Le garçonnet soupira une deuxième fois.
Devant lui, son Osselait le fixait sérieusement. C'était un regard de juge, pas celui d'une poupée sans vie. Célio eu un petit sourire. Quelque chose avait changé dans le comportement de sa Pokédoll. Il ne savait pas quoi exactement, mais il le sentait. Le jour où il pourrait atteindre son "Cœur" approchait à grand pas.
Brusquement, Célio s'affala sur son petit lit. Sans prendre en compte Osselait, le garçon était seul dans cette chambre. Comme d'habitude, Kouta n'était pas là. "Où est-ce qu'il dort ? Ou du moins ... est-ce qu'il existe ?" Célio se posait cette question chaque soir, curieux du sort de son camarade de chambre fantôme. Décidant que cela n'avait aucune importance, le garçonnet se tourna vers sa fenêtre et se remis à observer nostalgiquement la pluie tombante. Il y a longtemps, son père lui avait dit que ses gouttes qui s'échappaient du ciel étaient les larmes d'Arceus. A l'époque, Célio ne comprenait pas pourquoi un Dieu pourrait pleurer. Après tout, si on était un Dieu surpuissant, et si on était triste, on pourrait créer quelque chose de joyeux qui nous rendrait instantanément heureux, non ? Maintenant, Célio le savait. Tout n'était pas aussi simple. Un Dieu pouvait pleurer, tout le monde pouvait pleurer.
Son père... sa mère... ses parents. Célio pensait à eux continuellement. Avant d'être entrée à l'Institut, le jeune garçon regardait les étoiles, tous les soirs, en priant pour eux. Pourquoi avait-il arrêté d'ailleurs ? À cause d'Osselait ? Célio n'aura jamais de réponse exacte. Quoiqu'il en soit, cette sombre période étant passée, le garçonnet était plus libre de ses pensées. Et il s'en rendit compte, de la souffrance qu'il avait accumulée en 6 ans. Ah, Yuki l'avait bien remonté les bretelles ce matin et il n'avait pas utilisé la méthode douce ! Mais au fond, c'était ce que Célio avait besoin. Un bon coup dans son crâne aussi têtu qu'un Rhinocorne. Souffrir à la place des autres en rédemption... sur le coup, Célio pensait que c'était la bonne chose à faire. Maintenant, il en doutait. Yuki avait raison, il n'était pas un Dieu. Il était un simple humain. Et en tant qu'être humain, Célio ne pouvait pas contenir dans son faible corps la souffrance du monde entier. Le jeune garçon se moqua de lui-même. Il était vraiment un ... imbécile. Mais heureusement, Yuki accepta un imbécile comme lui. Non, Yuki n'était pas le seul. Fa et ... Shiro. Elles aussi avaient tout tenté pour l'aider. Célio se sentis mal pour elles, lui qui avaient sans cesse rejeté leur soutien.
Désormais, c'était Shiro qui avait besoin d'aide. Comme c'était ironique. La fille qui voulait aider, avait besoin d'aide. Sauf que ... Célio ne pensait pas qu'elle avait besoin que l'on cherche à tout prix une solution pour elle. Shiro avait besoin de quelqu'un, non, d'amis. D'amis qui la soutiendraient quelques soient les circonstances. Pas de quelqu'un qui voudrait l'aider sans prendre en compte les conséquences. C'était ce que Célio pensait. Oui, il fallait la soutenir, l'empêcher d'atteindre le fond comme Célio l'avait lui-même fait pendant 6 ans. Tout comme elle n'avait rien su de lui, le garçonnet ne savait rien d'elle. C'était un élément à absolument prendre un compte s'il ne voulait pas empirer les choses.
Et puis... Lann et Lynn. Les deux anges déchus. Au fond de son cœur, Célio espérait que ce qu'il avait vu ce matin n'était qu'une erreur. Une grossière erreur. Peut-être que Yuki avait raison, et que cette dispute n'était pas la première pour ses jumeaux et que demain, ils se présenteraient tout sourire devant la classe, comme d'habitude ! C'était ... la seule chose qu'il pouvait espérer. Mais il y croyait de tout son cœur. Oui, demain. Demain, la vie normale recommencera, une vie où tout le monde se comprendrait, une vie où tout le monde serait heureux, quelque fût son passé.
Sur ces pensées optimistes, Célio ferma lentement les yeux, laissant son esprit s'apaiser... jusqu'à ce jour idyllique qu'est "demain".
***
Un énorme bruit réveilla Célio très tôt dans la matinée. Surpris, le garçon sortit de son lit en une seconde et la scène qu'il vit le laissa sans voix pendant quelques secondes : Osselait était coincé sous sa petite garde-robe et recouvert de vêtement. La Pokédoll n'avait pas l'air blessé, mais le fait était qu'elle ne pouvait pas bouger. A là fois honteux et furieux, Osselait toisait Célio du regard.
« Euh... Osselait...
–...
–... serais-tu... maladroit ?
–... »
Au vu de la scène, une seule explication serait possible. Osselait avait dû tenter d'ouvrir la garde-robe pour d'obscures raisons et ... visiblement il n'avait pas exactement obtenu le résultat qu'il avait souhaité. Le plus drôle dans cette scène, c'était le regard qui semblait dire "Aide-moi, crétin." de la pauvre Pokédoll, qui restait plus où moins impassible malgré la situation. Finalement, Célio céda et délivra son Osselait tout en laissant échapper de petit gloussement. Une fois ceci fait, le garçon se dépêcha de remettre sa garde-robe en place et de ranger tous les vêtements qui étaient dispersés au sol.
« Hahahaha ! Je ne savais pas que tu étais de ce genre là, Osselait !
–... »
La Pokédoll se contenta de tourner la tête en rougissant un peu. Pourquoi diable avait-il voulu savoir ce qui se cachait dans cette armoire ? Celui qui avait dit que la curiosité est un vilain défaut ne s'était donc pas trompé... Et pourquoi est-ce que cette armoire était aussi grande ? Impossible d'attendre son ouverture avec des bras aussi petits que les siens ! Mais à quoi pensaient donc les designers ?! Osselait était très remonté, et tentait tant bien que mal de rejeter la faute sur tout et n'importe quoi.
« Hum... il n'est que 5h30... le réfectoire ouvre à 6h00... »
L'incident avait réveillé Célio plus tôt que prévu, et il n'était pas en état de se rendormir tout de suite. Alors, Célio décida de se préparer normalement avant de partir, en compagnie de Osselait, vers le réfectoire. Après tout, 30 min, ce n'était pas la mer à boire.
Une fois à l'extérieur, Célio ne trouva pas Yuki, qui était habituellement appuyé sur le mur du bâtiment. Il ne s'était sûrement pas encore réveiller. C'était donc avec son Osselait pour seul compagnie que Célio se dirigea vers le bâtiment central.
« Oh,Célio. »
Fa était déjà là, en train d'attendre devant la grande porte automatique du bâtiment principal.
« Toi aussi, tu avais du mal à t'endormir ?
–Ce... ce n'est pas exactement ça... hahaha... sourie maladroitement le jeune garçon en jetant de brefs regards à son Osselait.
–Ah... peu importe.
Célio arrêta de sourire. Fa n'était pas dans son état normal. Elle avait l'air... fatiguée.
–Dis, Célio. Tu penses que Shiro nous cache quelque-chose ?
–Fa...
–Ce qu'a dis Yuki hier m'a fait réfléchir, tu sais. Je ne savais rien de toi. Et là, c'est la même chose. Je ne sais rien de Shiro. Je me suis autoproclamée sa meilleure amie mais... je ne la connais même pas.
–...
–Et puis, avec ce qu'il s'est passé hier, je m'en suis rendue compte. Je veux dire, du gouffre qui nous sépare. Je pensais que les jours joyeux que nous avons eu seraient les plus importants. Mais rire ensemble ne nous permet pas de nous comprendre. Et...je... je veux la comprendre. Seulement, j'ai l'impression qu'elle est devenue... inatteignable.
–Oui, je suis d'accord.
–Cé... Célio ?
–Après tout... c'est impossible de connaître totalement une personne, non ? Il y aura toujours des faces qui resteront cachées. C'est le cas pour tout le monde ici. Yuki, toi, moi et ... Shiro. Euh... mais quand je dis tout le monde, je parle aussi des autres gens du monde entier ! Et regarde, même moi, je ne me connaissais pas moi-même... Si une personne est incapable de se connaître, alors comment d'autres personnes peuvent prétendre à la connaître ? Oh. Je sonnais un peu comme Yuki, là, non ? Hahaha !
–Célio...
–Mais les gens arrivent à coexister, malgré leur ignorance ! Je pense qu'après tout, on n'est pas obliger de savoir tout à 100% d'une personne. Sinon, la vie ensemble serait impossible. Tout ce qu'on peut faire... c'est de se soutenir les uns les autres. Ne cherche pas à tout savoir de Shiro, Fa. Soit simplement son amie. Soit avec elle. Et soutient là.
–Célio... tu... tu as vraiment ... changé... »
Célio lui répondit avec un grand sourire maladroit. Après le discours du jeune garçon, Fa resta silencieuse. Elle réfléchissait à son avenir... en tant qu'amie de Shiro. Les deux "Rewriters" restèrent là, sans rien dire, jusqu'à ce que les portes du bâtiment principal, et par conséquent celles du réfectoire, s'ouvrent. Fa prit sa Pichu qui marchait à ses cotés, et elle la sera très fort contre sa poitrine. Un peu plus rassurée, elle descendit vers le self, avec Célio et son Osselait.
Shiro... allait-elle venir aujourd'hui ? A 8 heures commencera le cours de Mr. Ivy. Elle ne pouvait pas se permettre de la rater, non ? Pendant que Fa était plongée dans ses pensées, elle entendit quelqu'un s'installer en face d'elle.
« Shir... ! Oh...
–Ça veut dire quoi cette expression !? protesta le nouvel arrivant.
–Yuki !
–Ah, Célio, tu étais bien matinal aujourd'hui. J'ai été un peu surpris de te voir rentrer dans le bâtiment central lorsque j'ai regardé ma fenêtre, ce matin.
–Moi aussi j'étais surpris... hahaha...
–Alors ? continua Yuki. Pourquoi ai-je reçu un si chaleureux accueil de la part de notre garçon-manqué ?
Le ton sarcastique était là pour faire réagir Fa, sauf qu'il n'eut pas le résultat escompté.
–Ex...excuse là, Yuki. Elle est un peu ... fatiguée.
–J'ai vu ça. Je vois, Shiro n'est pas encore là. D'habitude, c'est la première à arriver. Hum ! Têtue comme un Rhinocorne...
–On... hésita Célio. On la verra... sûrement en cours.
–Oh, tu es pessimiste Célio. C'est rare.
–Yuki ?
–Hé, n'oublie pas : Shiro est une héroïne gloutonne. Comment peut-elle louper le petit-déjeuner ? Sérieusement ?
–Hahahaha... c'est vrai. Merci, Yuki.
–Humpf ! J'ai l'impression que mon rôle à légèrement changé depuis le début de cette histoire... »
Et effectivement, pendant que Yuki rougissait sur le coup des rires innocents que Célio lui affligeaient, Shiro arriva silencieusement. Elle s'installa comme d'habitude, à coté de Fa. Cette fois-ci, la demoiselle avait une double portion dans son plateau.
« Guidée par son estomac... souffla Yuki à Célio. Je te l'avais bien dis.
–Hahaha... »
Depuis l'arrivée de Shiro, une certaine tension s'était installée. Tout le monde se mit à manger sans bruit. Jusqu'à ce que Shiro finisse elle-même par briser ce silence :
« Elle... elle n'est pas venue.
–Hein ? demanda Fa surprise.
–Lynn... hier soir... elle n'est pas venue... dans la chambre.
–Oh...
Célio le remarqua maintenant. Shiro avait des cernes sous ses yeux. Etait-elle restée réveillée toute la nuit en attendant sa camarade ?
–Hum ! grogna Yuki. Et alors, maintenant, qu'est-ce que tu vas faire ? Partir à sa recherche jusqu'à ce que tu finisses par mourir d'épuisement ?
–Peut-être...
–Aussi stupide que d'habitude ! Et si elle était juste partie discuter avec son frère et qu'elle était revenue très tard dans la nuit, voir au petit matin ?
–C'est impossible ! Parce que ... parce que ... toute la nuit... elle n'est pas venue... toute la nuit... même le matin... j'ai attendu... et...
–Imbécile !! Tu vas jusqu'à mettre ta propre santé en jeu ?! Raaaaaah ! J'abandonne ! Fais ce que tu veux ! Tu peux crever maintenant que je m'en ficherais totalement !!
Sur ce, Yuki se mit à manger frénétiquement, sans prêter une seule attention aux larmes de Shiro.
–Parce que... parce que je dois l'aider... je dois les aider...
Célio et Fa se regardèrent dans les yeux. Si même Yuki ne pouvait plus rien y faire, qu'est-ce qu'ils pourraient accomplir ? Fa commença à se sentir de plus en plus mal. La situation lui déplaisait vraiment. Ce silence de mort était ... trop triste pour elle, elle qui avait jurée vivre dans la bonne humeur.
Tout d'un coup, elle se souvint des paroles de Célio : " Soit simplement son amie. Soit avec elle. Et soutient là." En se remémorant ses phrases, le regard de Fa s'embrasa :
–SHIIIIIIIIRRRRRROOOOOOOO !
–Waaaaaaaaah !!
Brusquement, Fa se leva et puisa dans toutes ses forces afin de porter Shiro sur ses épaules.
–Waaaaah ! Faaaa ! Pose-moi au soool !
–Nooon ! Je suis ton amie ! Je dois te soutenir !
–Euh... tenta Célio. Ce n'est pas exactement ce que je voulais dire...
–Laisse-moi faire ! repris puissamment Fa. Cette fois, c'est à mon tour de m'exprimer !
–Faaa ! J'ai le vertige ! Et ... mon estomac est encore fragile...
–Non ! Je ne te poserais pas ! Pas tant que tu ne m'auras pas écoutée !
–Faaaaa !
–Je ne peux pas te voir comme ça Shiro ! Je ne le supporte pas ! Redeviens comme avant !
–Faa... je...
–Je sais que je ne suis pas aussi douée à la parole que Yuki ! Mais écoute-moi bien ! En tant qu'amie je te soutiendrais autant que je peux !
–... Fa...
–En tant qu'amie... je ne peux pas te voir souffrir ! Tu veux aider Lann et Lynn ? Soit ! Dans ce cas, moi, je ferais tout pour t'aider ! Même si ça veut dire de t'empêcher d'aider les jumeaux !
–...ça... ça n'a pas de sens... Fa...
–T'occupe !! Pour moi, ça en a ! Je te soutiendrai Shiro ! Alors... alors ... redeviens comme avant... la petite fille sûre d'elle et malicieuse... redevient la Shiro de d'habitude !
–...
–Je sais bien que je ne te connais pas à 100% et que je ne te connaîtrais jamais à ce point ! Mais ... mais... je sais que la Shiro que je connais ne peux pas être fausse ! Celle qui était toujours calme et arrogante... cette Shiro que j'aimais tant... ma meilleure amie ! Cette Shiro là est sûrement la vraie Shiro ! Ce n'était pas une illusion ! Quelque soit ce que tu as vécue, cette facette que tu nous as montrée était une partie du véritable toi !!
–... Fa... je ... com...mence...à...
–Alors... je t'en pris ! Arrête... arrête de te faire du mal ! Parce que ça me, non, NOUS fait du mal aussi ! Shiro ! Redeviens comme avant ! SHIIIIIIRROOOOOO !!!
–Fa ! Repose là !
L'ultime avertissement de Célio arriva trop tard : Shiro était déjà toute verte et avait des spirales dans les yeux. Bien que ce ne fût pas très glorieux, son petit déjeuné commença lentement à se désolidariser du son estomac...
–Waaaaaaah ! s'écria Fa en la reposant. Tu vas bien ?!
–J'ai... j'ai la tête... qui ... touwww...
–Euh... alors ! Si tu ne veux pas que je recommence, tu as intérêt à redevenir comme avant !
–Ou...oui... tout... tout ce que tu veux ... mais... ne ... recommence jamais... ç...ç...ça... euuurgh....
–Bien ! Tant que tu m'as comprise ! J'espère que tu n'oublieras pas ses paroles !!
–J'ai... vraiment cru... euuurgh... que j'allais... mourir...
Shiro était complètement K-O et elle essayait de garder tant bien que mal son précieux petit-déjeuner là où il était.
–Ça... souffla Yuki impressionné,... c'est... ce que l'on appelle... de la "Force de persuasion"... incroyable... »
Quelques minutes après, Shiro retrouva ses couleurs habituelles. Elle semblait légèrement honteuse de ce qu'il venait de se passer. Elle évitait soigneusement de regarder ses amis, droit dans les yeux.
« Humpf, sourie Yuki. Alors c'est ce genre de méthode qui marche avec toi.
–Hahaha...
–Laisse ce rire idiot à Célio. Bon. Tu t'es réveillée maintenant ? Tu ne vas plus nous sortir des élucubrations à dormir debout ?
–Non... ça va... et puis, si je le fais... Fa... va définitivement me tuer...
–Je l'espère bien, tu n'atteindras jamais ton étoile si tu agis de cette manière.
–Merci du... conseil...
–Humpf.
Soudain, Shiro eu un bref sourire malicieux.
–Mais...Yuki... tu aggraves ton cas...
–Hum ? Que veux-tu dire ?
–"Stupide"... "Imbécile"... tu... as...recommencé... hahaha...
–Toi... ! Tu ne perds pas le nord.
–Tu me dois... un respect absolu... tu as oublié ?
–Alors ? Qu'est-ce que je risque maintenant ?
Timidement, Shiro pointa du doigt le menu du réfectoire.
–A..achète m'en un autre... tout de suite...
–Humpf, non, vraiment, tu ne perds jamais le nord.
Malgré l'ordre, Yuki se leva, d'un air satisfait, exaucer la requête de la demoiselle.
De leur coté, Célio et Fa s'échangèrent des regards ravis. Ils ne savaient pas ce que l'avenir leur réservait, mais une chose était clair désormais : tant qu'ils restaient ensemble, ils pourraient tout surmonter, même la pire des épreuves. C'était là le destin des "Rewriters".