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Team Rocket X-Squad de Malak



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Informations

» Auteur : Malak - Voir le profil
» Créé le 22/09/2013 à 09:10
» Dernière mise à jour le 20/05/2018 à 23:00

» Mots-clés :   Action   Fantastique   Organisation criminelle   Présence d'armes   Présence de Pokémon inventés

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Chapitre 190 : Histoire de famille
La guerre avait beau éclater de toute part à Kanto, il y avait un seul endroit qui était totalement épargné : Bourg-Palette et ses environs. Ce petit village n'avait rien d'extraordinaire, si ce n'était qu'il abritait en son sein la demeure du célèbre professeur Chen. Ce dernier avait proclamé sa neutralité lors de cette guerre. De ce fait, aucun des deux camps ne souhaitaient se le mettre à dos en conquérant Bourg-Palette, d'autant que le bourg avait une importance stratégique des plus limité.

Car ce mettre Chen à dos, ce serait se mettre à dos la grande majorité des dresseurs de Kanto. Et ça, ni la Team Rocket ni les Dignitaires ne le voulaient. Chen accueillait néanmoins ici tout ceux qui fuyaient la guerre ou qui cherchaient un refuge temporaire. Pas mal de dresseurs s'y étaient installés, ainsi que des déserteurs de chaque camp. Plusieurs anciens Rockets avaient failli s'évanouir de peur en voyant dans le village Mercutio Crust de la X-Squad, mais le jeune homme n'avait que faire d'eux. S'il était ici, c'était pour les vacances.

La X-Squad était un élément important de la force de frappe Rocket, aussi étaient-ils sur tous les fronts possibles et inimaginables. Néanmoins, même les Mélénis avaient besoin de repos. Et c'était justement la semaine de repos de Mercutio après des mois et des mois de batailles. Bien entendu, il avait choisi de la passer en compagnie de sa petite-amie Eryl, qu'hébergeait le professeur Chen. Aussi ce dernier avait-il été assez aimable d'accueillir Mercutio chez lui durant cette semaine. Un brave type que ce Chen. Il lui parlait tout à fait gentiment en dépit du fait qu'il soit membre de la Team Rocket.

Kanto pouvait bien tomber en ruine. Mercutio s'en fichait. Il était allongé au soleil, sur la verte prairie du champ du laboratoire Chen, la tête sur les genoux d'Eryl, qui s'évertuait à lui caresser les cheveux et le front. Ah, doux Arceus, si seulement cette fichue guerre n'avait pas éclaté, des moments pareils auraient pu se faire bien plus nombreux ! Mais après près de deux ans de conflit, la sortie était proche. La Team Rocket ne cessait d'avancer sur les positions du gouvernement. Bientôt, ils seraient aux portes de Safrania. Les Dignitaires allaient devoir se rendre ou fuir. Dans tous les cas, Kanto serait bientôt la propriété exclusive de la Team Rocket. Mercutio ignorait ce que ça allait changer dans le fond. Il savait juste qu'il pourrait voir sa petite-amie plus souvent. Enfin, un certain temps du reste. Il avait promit à Maitre Irvffus de le rejoindre au Refuge une fois la guerre finie.

Il pouvait remercier Siena et son unité pour tout ça. La GSR avait fait plus pour la Team Rocket durant cette dernière année que toute l'armée en trois ans. Et grâce à elle, la X-Squad pouvait un peu se reposer de temps en temps. Même si le prix à payer était de voir sa demi-sœur se transformer peu à peu en ce que Mercutio appelait avec mépris « un petit général ». Déjà, la façon dont elle avait annoncé la création de la GSR n'était pas très régulière. Certes, Siena les avait tous sauvé du canon Jupiter, mais avait auparavant bravé les ordres du Boss et de l'ensemble de l'état major en tuant le Généralissime Karus et en faisant échouer son plan. Normalement, Siena et ses hommes auraient dû être proprement exécutés pour trahison, mais ça aurait été un suicide politique pour Giovanni, surtout après l'entrée en fanfare de la GSR devant toutes les caméras du monde.

En passant l'éponge, le Boss avait gagné un allié de poids en Siena. Le problème, c'était que la commandante de la GSR n'en faisait un peu qu'à sa tête, en éliminant un à un tous les officiers qui ne lui plaisaient pas ou qui ne répondaient pas à sa conception de la morale Rocket. Siena était désormais plus crainte que Giovanni, et ce dernier n'avait qu'un contrôle très réduit sur elle. La GSR s'était vite agrandie et avait gagné en réputation très rapidement. Si Giovanni s'avisait de les museler, il s'exposait à la révolte de ses propres troupes, qui pour la plupart soutenaient les actions de Siena.

Et celui qui tirait les ficelles de tout ceci dans l'ombre n'était autre que l'Agent 003, le fils ainé de Giovanni. Mercutio le savait. Lui et sa sœur étaient de mèche dans ce qui semblait être une mise à la retraite progressive du Boss. Enfin, ça ne changeait rien pour Mercutio. Il n'était qu'un pauvre capitaine, destiné à obéir quelque soit le Boss en poste. Que ce soit Giovanni ou Vilius qui occupe le trône, ça ne bouleverserait pas sa vie. Du reste, Mercutio n'avait rien contre 003, si ce n'était son talent pour les complots. Évidement que Siena et lui s'étaient bien entendus...

- Tu as l'air troublé, remarqua Eryl. Tu penses encore à la guerre ?

- Je croyais que c'est moi qui savais capter les pensées, protesta Mercutio.

- Pas besoin du Flux pour lire sur ton visage. Une semaine en congé, c'est trop pour toi. Tu n'es pas du genre à rester tranquille sans rien faire tandis que les autres se battent.

- Je me suis assez battu pour toute une vie.

Il attrapa Eryl à la taille et l'amena sur lui. Elle lui sourit et ne lui résista pas.

- Rester ici avec toi, dans cet adorable village, en compagnie des Pokemon... Il ne manquerait plus qu'un enfant pour parfaire le tableau.

- Pas question de faire un enfant au milieu du pré du professeur, plaisanta Eryl.

Elle l'embrassa ardemment. Mercutio ne plaisantait qu'à moitié. Il n'avait côtoyé que peu de filles dans sa vie, mais il était certain qu'Eryl était la bonne. Il ne se voyait plus qu'avec elle. Quand la guerre serait terminée, et s'il en trouvait le courage, il la demanderait en mariage. Toute sa vie, il avait rêvé d'actions, de combats et d'aventures. Maintenant, il était las de tout ça. Las de la Team Rocket, las de la guerre, las de son destin d'Elu de la Lumière. Il ne souhaitait plus qu'être un homme comme un autre. Vivre paisiblement avec la femme qu'il aimait, se trouver un travail qui lui plaisait, de préférence avec des Pokemon, et vieillir en voyant grandir ses enfants. Il en avait assez des autres qui attendaient toujours quelque chose de lui, que ce soit la Team Rocket ou les Mélénis.

Mais même ici, il était constamment rappelé à ses devoirs. Miryalénié, surnommé Miry, une disciple Mélénis du Refuge, n'avait rien trouvé de mieux que de venir avec lui à Bourg-Palette pour ses vacances. Elle et son collègue, le jeune Seamurd, avaient été envoyé par les maîtres Mélénis du Refuge pour les protéger, lui et Galatea. Et les deux Mélénis prenaient cette mission très à cœur. Mercutio avait même du mal à faire ses besoins en toute intimité. Miry était assez invisible, mais elle surveillait toujours Mercutio, même maintenant. Et comme elle avait le Flux et pouvait constamment sentir les émotions de Mercutio, ça avait donné lieu à certains moments... embarrassants, notamment quand Mercutio et Eryl étaient seuls dans leur chambre la nuit.

Même si celle de Miry était tout au bout du laboratoire, Mercutio ne doutait pas qu'elle ressentait ce qu'il faisait. Il n'en avait dit mot à Eryl bien sûr, et Miry avait été assez courtoise pour ne pas évoquer ce sujet, mais son regard au petit matin se passait d'interprétation. Il était clair pour le jeune homme qu'il plaisait à Miry, et aurait préféré que ce soit le jeune et turbulent Seamurd qui soit venu jouer les chaperons pour lui. Mais bien sûr, le gamin préférait rester avec Galatea. Guère étonnant. Mais le pauvre Seamurd pouvait toujours espérer. Galatea avait avoué à Mercutio le trouver trop jeune pour elle.

Outre les moments romantiques passés avec Eryl, Mercutio s'était aussi remis aux combats Pokemon. Il les avait un peu abandonnés depuis le début de la guerre. Il fallait dire que le Flux était plus efficace en combat que les Pokemon. Et donc, il était forcément rouillé. Pour preuve, Eryl le battit plusieurs fois. Certes, Mercutio manquait d'entraînement, mais Eryl était devenue une dresseuse très talentueuse. Les matchs d'arènes, ainsi que la Ligue Pokemon, étaient interrompus à Kanto à cause de la guerre. Dès qu'elle serait terminée, Mercutio ne doutait pas de voir sa petite-amie monter très haut dans la hiérarchie des dresseurs de la région.

Parfois, il assistait le professeur Chen dans ses recherches, pour sa propre curiosité, et aussi pour son instruction. Le professeur était un génie, et Mercutio découvrait des choses sur les Pokemon qu'il n'aurait jamais imaginer. En échange, Mercutio avait prêté ses Pokemon au professeur pour qu'il les étudie de plus près. Eü était unique, Pegasa était quasiment un légendaire, et Mortali était immensément rare et dur à obtenir. Bref, de très beaux spécimens pour un chercheur de l'envergure de Chen. Un jour, tandis que le professeur étudiait des données sur Mortali à son grand écran d'ordinateur, Mercutio lui avait posé une question qui le taraudait depuis quelque temps.

- Professeur... Vous avez cofondé la Team Rocket avec Urgania, la mère de Giovanni, est-ce exact ?

Le professeur s'était rembrunit, comme perdu dans de mauvais souvenirs, mais avait acquiescé.

- Oui, j'ai fait ça. C'était il y a plus de cinquante ans. À l'époque, la Team Rocket se destinait à être seulement un groupe de dresseurs qui se devaient de résoudre les problèmes des gens et de gagner en notoriété. Rien d'autre qu'une bande de jeunes gens souhaitant être reconnus. J'étais jeune et stupide, plein d'ambition. Tout comme Urgania. Mais dès que la Team a commencé a changer, à devenir plus politisée, plus militaire, plus dure, je l'ai quittée.

Mercutio savait tout ça. C'était officiel depuis longtemps dans la Team. Ce qu'il voulait savoir était plus... personnel.

- Il y a des rumeurs dans la Team, comme quoi... vous seriez le père du Boss. Etant donné l'âge de Giovanni, ça concorderait...

Chen n'a pas répondu tout de suite. Puis il a demandait :

- Et tu voudrais savoir ce qu'il en est réellement ? Qu'est-ce que cela changerait ?

- Rien, s'était empressé de répondre Mercutio. C'était seulement par curiosité. Vous n'êtes pas obligé de me répondre.

- Garder le silence vaudra sans doute une réponse positive à tes oreilles, avait sourit le professeur. De toute façon, je sais bien les rumeurs qui circulent à ce sujet. Alors oui, je suis le géniteur de ton patron, mon garçon. Mais ça ne veut pas dire grand-chose. Je ne l'ai connu que peu de temps. Il avait deux ans seulement quand j'ai quitté la Team. À ce que j'en sais, Urgania ne lui a jamais vraiment parlé de moi.

- Vous voulez dire qu'il l'ignore toujours ?

- Bien sûr que non. Il l'a appris par ses propres sources. Ça n'a pas changé le regard qu'il porte sur moi. Celui d'un ennemi. Le mien n'est pas différent. Il est peut-être de mon sang, mais on ne saurait être plus éloigné, lui et moi.

Mercutio avait alors songé à son propre père. C'était un peu pareil. Il lui avait alors posé une autre question. Sur un membre de sa famille qu'il n'avait aussi pas du tout connu.

- Si vous avez connu Urgania, vous avez sans doute aussi connu mon grand-père, le Généralisme Karus ?

- Bien entendu. J'ai su que tu étais son petit-fils dès que j'ai entendu ton nom. Oui, j'étais ami avec Karus Crust, durant un temps. J'ignorai en revanche qu'il possédait des pouvoirs.

- Quel genre d'homme était-ce ? Je n'ai pas eu la chance de le rencontrer. Ma sœur l'a tué avant...

- Oui, j'ai entendu parler de ça. Ça m'a fait de la peine. Je garde de bons souvenirs de Karus. C'était un jeune homme droit et juste, la tête pleine de rêves. Il fut l'un des premiers à nous rejoindre, Urgania et moi, dans la Team. Il voulait créer quelque chose de grand, quelque chose qui protégerait tout le monde. C'était un sacré plaisantin aussi. Il prenait toujours tout à la légère. Il était fort en gueule, mais se ridiculisait toujours en présence de Leleth.

Chen avait ricané à ce souvenir. Mercutio avait froncé les sourcils.

- Leleth ?

- Leleth Crust. Sa femme. Tu ne connais pas ta propre grand-mère ?

- Les histoires sur ma famille sont assez compliquées, avait avoué Mercutio. Ma grand-mère faisait partie de la Team Rocket ?

- Non. Du moins elle ne l'était pas quand je l'ai quittée. C'était une amie, elle aussi. À ce que je sais, elle vit toujours, bien que notre dernier contact remonte à longtemps.

- Avez-vous connu Penan aussi ? C'est l'homme qui m'a élevé. C'était apparemment un ami de mon grand-père.

- Il me semble. Un gamin qui suivait Karus partout.

Chen avait évoqué pour Mercutio plusieurs de ses souvenirs sur Karus, Leleth et Penan. Mercutio se plaisait à l'écouter. Il ne savait pas grand-chose de sa famille. Mercutio lui en avait aussi appris sur la sienne.

- Mon équipe et moi, nous avons rencontré un de vos petits-enfants l'année dernière, qui a rejoint la Team depuis. Elle s'appelle Kyria. C'était une enfant cachée du Boss, car elle possède certains pouvoirs.

- Je sais que j'ai beaucoup de petits-enfants. Mais encore une fois, ils ne sont rien pour moi, tout comme l'est leur père. J'ai rencontré ce Vilius lors de la Tri-Alliance. Un comploteur de premier ordre, si j'ai bien cerné sa personnalité. Il doit tenir ça de sa grand-mère...

- Vous ne devriez pas tous les rejeter, monsieur. Ils ne sont pas tous comme Giovanni. Kyria est une enfant charmante. De ce que j'en sais, Estelle est une femme bien, qui croit que la Team Rocket peut s'intégrer pacifiquement dans la région. Et puis il y a Silver...

- Ah, oui, lui, je le connais. Un garçon qui a vécu longtemps dans les ténèbres, mais dont l'âme n'est pas encore trop abîmée. Il a aidé Régis, Red et les autres quelque fois contre la Team Rocket.

Mercutio n'avait plus pensé à Régis Chen, le champion de l'arène de Jadielle, lui aussi un petit-fils du professeur.

- Régis... Est-il un enfant du Boss aussi ?

Chen hocha la tête.

- Le seul que j'ai pu sauver de ses mains. La mère de Régis a quitté Giovanni alors qu'elle était enceinte, et est venue se réfugier ici à Bourg-Palette, sachant qu'elle trouverait pour l'accueillir le père de son amant. De ce que j'en sais, Giovanni doit ignorer jusqu'à l'existence de Régis, ou doit penser qu'il s'agit d'un membre éloigné de ma famille. Régis aussi ignore l'identité de son père. Je te crois assez brave garçon pour garder le silence sur ce point là.

Mercutio avait promis. Son allégeance à Giovanni n'allait pas jusqu'à lui révéler des choses qu'il valait mieux qu'il ignore. De plus, Régis Chen était si anti-Rocket que c'était inutile de tenter de le convertir. D'ailleurs, il refusait d'aller voir son grand-père tant que Mercutio était invité chez lui. Au moins lui n'avait pas déçu les Dignitaires. Il avait immédiatement rejoint le général Lance dans la lutte contre la Team Rocket. Alors que Mercutio faisait la sieste - une activité quasi-inédite pour lui à la base - il y eut comme un choc et un tremblement de terre qui le fit tomber de son lit. Ce fut suivit par les cris de plusieurs Pokemon affolés. Et ça venait du pré. Là où devait se trouver Eryl. Affolé, il rechercha sa présence dans le Flux, et fut rassuré en la trouvant. Il se remit debout, enfila un short le plus vite possible, et sorti dehors, en direction de la fumée. Par la même, il contacta Miry dans le Flux.

- Qu'est-ce qui se passe ?!

- Je l'ignore, Seigneur Mercutio. On aurait dit qu'une météorite est tombée dans le parc. Je ne suis pas loin du lieu.

- Va rejoindre Eryl, et protège là. J'arrive.

- Mais, seigneur, c'est vous que je dois...

- Fais ce que je te dis !


Il rompit le contact. Il n'avait pas eu l'intention d'être aussi désagréable avec Miry, qui ne faisait que son travail, mais dès qu'Eryl était en danger, il ne réfléchissait plus trop comme il fallait. Mais Miry allait obéir. Elle lui vouait une telle admiration qu'il ne pouvait en être autrement. Cela faisait presque un an qu'ils se côtoyaient tous les jours, et elle s'obstinait encore à l'appeler « Seigneur Mercutio » et à le vouvoyer, malgré les demandes à répétition de Mercutio de cesser ça.

Quand il arriva sur les lieux, il trouva les deux jeunes femmes en train de regarder, à bonne distance, un immense trou fumant au milieu du champ. Miry tenait Eryl en arrière, signe qu'elle sentait un danger. Et quand Mercutio fit appel au Flux pour ressentir ce qu'il y avait dans ce cratère, un immense froid parcourut son corps entier. Il connaissait cette sensation, même si cela fait un moment qu'il ne l'avait plus ressentit. Une sensation de vide, d'absence totale dans le Flux.

- Eryl, Miry, reculez ! Ordonna Mercutio. Ce sont... eux !

Deux silhouettes venaient d'apparaître au milieu de la fumée. L'une était imposante, l'autre plus fine. Mais elles avaient un point commun : celui d'être fait de métal. Le plus gros était bleu foncé, portant deux espèces de grands boucliers à chaque bras. Il semblait avoir trois tubes à missile des deux cotés de ses jambes. Tout son corps était renforcé par une armure des plus épaisses. La représentation robotique du Pokemon Pingoleon. Le second, Mercutio l'avait déjà rencontré. Son corps d'acier était fait d'une armure étincelante qui ressemblait à du cristal. Des diamants violets étaient accrochés derrière la tête du robot, symbolisant une magnifique chevelure violette. Sa tête triangulaire surmontée d'une excroissance arrondie recelait une grâce plus que mécanique, et ses yeux rouges brillaient tels des rubis. C'était D-Suicune, que Mercutio et Galatea avaient croisé à la fin de leur combat contre D-Deoxys.

- Les Pokemon Méchas, cracha Mercutio comme une insulte.

Ces êtres mécaniques, surpuissants et très intelligents, s'étaient révélés être des ennemis implacables. D-Deoxys, apparemment un traître de son propre groupe, avait manipulé Trutos puis le Seigneur Souverain Vriffus, les poussant à de sombres projets qui avaient servi les siens. Au final, la X-Squad parvint à vaincre le Pokemon Méchas et ses sbires, mais uniquement pour découvrir qu'il y en avait d'autre dans l'ombre, et sûrement plus puissants. Tous semblaient provenir de la même technologie qui avait été utilisé par la Team Rocket il y a vingt ans pour créer Diox-BOT, le Pokemon Méchas à l'effigie d'Arceus. L'expérience ratée qui avait couté la vie à la mère de Mercutio. D-Pingoleon s'avança, et observa les trois humains avec un semblant d'intérêt, bien que ce fût difficile à lire sur son visage figé dans l'acier.

- Ohhh, alors c'est ça des humains ? Ça a l'air foutrement faible !

- C'est parce qu'ils le sont réellement, répondit D-Suicune d'une voix aussi cristalline que son armure. Leurs corps peut-être détruit à cause d'un rien, et leurs esprits sont étonnement limités et illogiques.

- Peuf... Et ce monde ! Toutes ces couleurs, ça m'écœure !

- Ce n'est pas moi qui t'ai obligé de venir, D-Pingoleon.

- Ouais. Mes excuses, patron.

L'imposant Pokemon Méchas revint à Mercutio, Eryl et Miry.

- Alors, c'est lequel qu'on doit tester, au juste ?

- Le mâle.

- Le quoi ?

- Celui aux cheveux bleus, imbécile !

Mercutio se maudit de n'avoir emporté ni son épée ni ses Pokeball en se levant. Non pas que ça aurait changé sans doute grand-chose. La carapace des Pokemon Méchas était d'une solidité incroyable. Même le Flux peinait à les traverser. La seule chose qui était efficace contre eux, c'était le fusil spécial à onde électromagnétique du professeur Natael.

- Vous me voulez quoi, au juste ? Demanda Mercutio, en faisant signe aux filles de reculer.

- Rien de particulier, répondit D-Suicune. Notre père entend garder un œil sur toi. Tu es amené à servir ses projets un jour. Mais pour cela, il faut que tes pouvoirs aient atteint un certain niveau. Nous sommes venus les mettre à l'épreuve.

- Votre père... Vous voulez parler de Diox-BOT ?

- Tel est le nom que vous lui avez donné. Son vrai nom est D-Arceus. Et oui, il est notre père, car il nous a tous crée.

- Pas moi, patron, ajouta D-Pingoleon. C'est vous qui m'avez crée.

- Avec le Sombracier que m'a donné Père, et avec sa permission. Si tu existes, c'est grâce à lui. Je ne suis pas D-Deoxys, qui a créé des Pokemon Méchas de basse qualité dans le plus grand secret.

- Pour sûr patron ! J'suis de la bonne qualité, moi.

Mercutio ne pouvait pas le sentir dans le Flux, pourtant, il avait la certitude que l'écart de puissance entre les deux méchas était flagrant. D-Pingoleon avait beau l'air épais, Mercutio était sûr de pouvoir le vaincre avec son niveau. En revanche, l'autre, ce serait sans doute une autre histoire.

- Je n'ai rien à faire avec Diox-BOT, leur déclara Mercutio. Cette ordure à tué ma mère.

- Toi... grogna D-Pingoleon. Tu t'adresses à Père avec respect !

- Laisse-le parler, fit D-Suicune. Les humains se sentent plus fort avec les mots. Mais bon, ce n'est pas la force de ses mots que nous sommes venus mesurer. C'est son Flux.

D-Pingoleon s'avança, l'air gourmant.

- Laissez-moi m'en charger, patron. Je vous promets que je ne le tuerai pas.

- Si tel n'est pas le cas, tu devras en répondre devant Père. J'ai le sentiment qu'il te réservera le même châtiment qu'à D-Deoxys.

- Je ferai attention.

Le Pokemon Méchas se posta devant Mercutio, ses bras aux allures d'ailes-boucliers levés, ses canons aux jambes pointés sur lui.

- Allons-y microbe ! J'ai du mal à croire qu'un gars comme toi ait pu vaincre D-Deoxys. Montre-moi donc ta fameuse puissance du Flux !

- Si c'est demandé si gentiment... Eryl, Miry, reculez.

Aucune des deux ne protesta. Eryl, parce qu'elle savait qu'appeler ses Pokemon n'aurait servi à rien, et Miry, parce qu'elle connaissait la puissance de Mercutio, et avait probablement évalué celle de D-Pingoleon.

- Il y a juste une chose que tu dois savoir avant de commencer, fit Mercutio au Pokemon Méchas. Ma puissance quand j'ai vaincu D-Deoxys n'est rien comparée à celle que j'ai actuellement.

Comme pour le prouver, il activa son Septième Niveau.