Suivre son coeur de Clafoutis

« Héhéhé...héhé...hé...
–...

Irisée riait bêtement, devant une foule d'élève qui la foudroyait du regard. Une atmosphère meurtrière régnait dans le gymnase.

– Donc... euh... héhéhé... oh ! Le ciel est beau, hein ?
–...
–Hé, vous savez qu'il est impossible d'écraser son pied gauche avec son propre pied gauche ? C'est incroyable hein ?!
–...
–Ah ! Si ça vous intéresse, j'ai un grain de beauté sur mon épaule, là, vous voyez ?
–...
–Héhéhé...héhé... j'ai vraiment gaffé là, non ?
–...

8 heures, à l'Institut de Johto. Théoriquement, ce serait l'heure de la remise des Pokédoll. Théoriquement.

–Je me disais bien que ces papiers sur mon bureau avaient l'air important ! Hahaha !
–...
–Qui aurait pu se douter que c'était des trucs que je devais signer pour recevoir vos futures Pokédoll !! Hahaha !
–...
–Mais... euh... j'ai signé les papiers trèèèès tôt ce matin alors ça devrait bientôt arriver ! En attendant, euh... quelqu'un veut jouer à cache-cache ? Du genre... euh... je me cache et vous comptez jusqu'à un milliard ! Ok ?
–...
–Non ? Tant pis, héhéhé...hé... Je commence à me sentir un peu seule là, pas vous ?
–...
–Si vous continuez de me regarder comme ça, je ne pourrai plus me marier !
–...
–Héhéhé... vous n'êtes vraiment pas content, hein ?

Le sourire de la championne n'aidait en rien à la situation. Le fait était que tant que les Pokédoll ne seraient pas arrivées, les élèves et la directrice continueraient à se regarder dans le blanc des yeux.

–Ne vous inquiétez pas ! J'ai envoyé en supplément une lettre d'excuse pour accélérer l'envoie des Pokédoll ! Tenez regardez, je l'ai avec moi, là ! Vous voyez bien que je ne vous mens pas !
–...
–Oh. Attendez, si j'ai la lettre avec moi... Hahaha ! Professeure Irisée est tellement maladroite !
–...
–Allez, si on y croit très fort, ça va peut-être faire arriver les Pokédoll plus vite !
–...
–Tous avec moi ! "Les Pokédoll vont bientôt arrivées ! Les Pokédoll vont bientôt arrivées !"
–...
–Je... commence à avoir mal à la tête, hahaha...
–...
–"Il était un peeetit Marill-euh, qui n'avait ja-ja-jamais navigué ohé ohé !"
–...

C'était officiel désormais, si les regards pouvaient tuer, Irisée serait déjà morte 584 fois. Et encore. Et dans d'atroces souffrances. En tant que fautive, la championne était obligée de maintenir les élèves tant que la situation ne se règlait pas. Tâche ingrate qui commençait sérieusement à affecter son état mental déjà instable.

– Poupoulou ! Hahaha ! J'imite bien les Magicarpe, hein ?
–...
– Splash! Splash! Irisée attaque trempette! Splash ! Splash !
–...
–Oh par pitié, tuez-moi... euh... je veux dire c'est une expression hein ! Pas la peine de faire ce grand sourire pas très sain, tous là ! Héhéhé...héhé...hé... »

La souffrance d'Irisée dura encore une heure. Une heure durant laquelle elle due supporter l'incroyable atmosphère suffisamment lourde pour faire effondrer l'Institut. Et au bout de cette heure fatidique, la bonne nouvelle arriva enfin : les Pokédoll étaient arrivées.

« HOUUUUURRRRAAAAAAAAAA ! GLOIRE A ARCEUS ET AUX HOMMES QU'IL AIME ! »

La logique aurait pu faire croire que cette acclamation fut prononcée par les élèves, mais non, c'était bien Irisée qui, dans un intense soulagement, poussa un cri de délivrance.
Cependant, le temps que la cérémonie se mette en place, la directrice due supporter encore quelques minutes les regards assassins de ses élèves.
Peu après, un vieil homme chauve, le même qui avait parlé à la place d'Irisée la veille, pris la parole.

–AHEM ! toussa t-il bruyamment. C'est avec un léger retard dû à ... "certaines" circonstances, que la cérémonie de remise des Pokédoll commence. Nous vous prions de bien vouloir nous excuser. Dorénavant je ferais mon possible pour que ces ... "certaines" circonstances ne se reproduisent plus... Compris ?

Cette dernière phrase n'était pas destinée aux élèves, en la prononçant, le vieil homme se mit lui aussi à foudroyer la championne du regard.

–Normalement, reprit l'homme chauve, c'est à la directrice de faire le discours de cérémonie, mais à cause de "certaines" circonstances que vous comprendrez, je vais devoir transgresser la règle.
–Ouh ! s'écria Irisé. Le vilain, il transgresse les règles ! Appelez la police !
–... BREF ! Pour ceux qui ne le sauraient pas, je suis le sous-directeur, je me nomme Eric Kazé.
–Poils aux nez !
–... ... ... Au...aujourd'hui... essaya tant bien que mal Kazé de continuer. Aujourd'hui donc, est, sans doute, le jour que vous attendez tous.
–Oh, je ne l'attendais pas plus que ça !
–Est-ce que quelqu'un aurait l'obligeance de bien vouloir mettre cette gamine dehors ?! craqua finalement le sous-directeur.
–Bouh ! Tu peux pas, je suis la directrice.
–Grrmmbblll... écoute Irisée, il y a un paquet de bonbon dans mon bureau, tu peux le prendre si tu veux.
–Ouais ! Lucky !

Sur ce, la championne sortit immédiatement du gymnase avec un grand sourire enfantin.

–Voilà, on aura la paix maintenant, le temps qu'elle comprenne que mon bureau est fermé à clef...
Hum ! se racla t-il la gorge avant de poursuivre à voix haute. Je disais donc... Le moment temps attendu est enfin arrivé. Le jour de la remise de vos Pokédoll !

Des acclamations de joies suivirent cette déclaration.

– Eh oui ! Vos Pokédoll ! Vous avez raison de vous réjouir, puisque cet évènement restera, j'en suis sûr, gravé dans votre mémoire. De plus, vous recevrez aussi la marque officielle de votre appartenance à la prestigieuse Institut de Johto : La Rose Etoilée ! Bien, maintenant, assez perdu de temps, je sais que vous trépignez déjà d'impatience. Je vais vous appelez chacun par votre nom, dès que vous entendrez le votre, je vous prierai de bien vouloir venir me rejoindre avec fierté et passion ! »

Kazé commença à appeler les élèves un à un. Chacun d'entre eux monta joyeusement sur l'estrade, où ils recevaient tous une Pokéball d'argent avec leur nom inscrit au-dessus. En plus, le sous-directeur grava l'uniforme de chaque étudiant du sceau de la Rose Etoilée, symbole de l'Institut de Johto. C'était une élégante étoile d'or fin au motif floral dans laquelle il y avait inscrit les lettres "IDJ", pour Institut de Johto.

« Ça commence enfin ! chuchota Fa qui n'arrivait plus à tenir en place.
– Calme-toi ! l'ordonna Shiro. Sinon, tu ne vas pas entendre ton nom !
–Mais je suis tellement impatiente ! Ma Pokédoll, tu t'en rends compte ?
–Huumm...
–Rhaaa Célio, ne casse pas l'ambiance ! s'exclama Fa.
–Mais...
–Yuki est sûrement là, on l'a juste raté ! D'ailleurs quand son nom va être prononcé, je suis sûre qu'il va apparaître !
–Je l'espère aussi...

Depuis que Yuki avait quitté le réfectoire ce matin, aucun des "Rewriters" ne l'avait revu. Célio angoissait un peu. "Et s'il c'était perdu ?", le garçon s'en voulait de l'avoir laissé partir plus tôt.

–Tu vois ? Qu'est-ce que je t'avais dis ?

Comme l'avait prédit Fa, un garçon au regard perçant monta sur l'estrade en bombant le torse.

–Yuki ! s'exclama Célio.
–Moins fort ! le calma immédiatement Shiro.
–Héhéhé, alors rassuré ? Tu ne douteras plus des talents divinatoires de la grande Fa désormais ?
–Ou... oui ! Je te fais confiance !
–Waaah je me sens puissante là !
–Hala, hala... soupira Shiro qui n'aimait pas trop que ses amis perturbaient la sérénité des lieux.
–Allez, allez... trembla Fa, dîtes mon nom... dîtes mon nom...
–On dit que ceux qui agissent comme ça sont cités en dernier.
–Waaaaaah ! Shiro ! Arrête !
– Shiro Weiss ! tonna une forte voix.
–Je crois que c'est mon tour. A plus tard !
–Rhaaa ! Pourquoi pas moi ?
–Hahaha...
–Ne te moque pas Célio ! C'est pas drôle !

Fa se mit à bouder dans son coin, quelques minutes après, Shiro revint avec une Pokéball argentée. La demoiselle arborait fièrement sa robe qui portait avec prestance la marque étoilée de l'Institut.

–Waaah ! s'exclama Célio. On peut la voir ? Ta Pokédoll !
–Patience, patience... se répéta la demoiselle qui avait pourtant l'air de ne pas en avoir. On doit attendre le signal...
–Le signal ?
–Il va tout t'expliquer quand il va t'appeler. Aaaah ! J'ai enfin ma Pokédoll !
–Toi aussi tu l'attendais avec impatience !
–Humpf !
–Ah ? s'interrogea Shiro. Qu'est ce qu'il t'arrive Fa ? Yuki te manques tellement que tu boudes à sa place ?
–... humpf !
– Celio Luxia ! tonna encore une fois la voix du sous-directeur.
–Je crois que c'est moi...
–Nooon Célio ! Toi aussi tu me trahis ?!

Le garçon se dirigea nerveusement vers l'estrade en adressant un dernier sourire embarrassé à son amie.

–Ouiiiin !! J'ai vais vraiment être la dernière !
–Et tandis que son nom allait enfin être prononcé, un puissant séisme bouleversa la ville. Prit de panique, tous les élèves s'enfuirent de l'Institut avec leur Pokédoll en poche. Tous ? Non ! La dénommée Fa Doremi, l'héroïne déchue, qui refusait de ne pas pouvoir tenir l'objet de sa convoitise mourut pitoyablement dans le gymnase sans avoir pu effleurer sa Pokéball argentée.
–WAAAAAAH ! Shiro ! C'est quoi ce bouleversement de situation atroce ! Ne réécrit pas mon histoire !
–Ah, mais je suis une "Rewriter", j'ai le pouvoir de modifier ce que je veux.
–Je ne veux pas d'un tel avenir ! Change le scénario !
–Sans façon.
–OUIIIINNN ! Méchante ! Méchante !

Lorsque Célio revint armé de sa Pokéball et d'une joie transcendante, Fa était encore en train de fixer anxieusement les poutres du bâtiment, histoire de vérifier si la terre ne faisait pas des siennes.

– Fa ? demanda le garçon fraîchement décoré, Qu'est-ce que tu fais ?
– Iiimm...
– Ne soit pas nerveuse ! La terre ne va pas s'ouvrir sous tes pieds !
– WAAAAAAH ! OUIIIIIIINNNN !!
– Coup Critique ! commenta vivement Shiro.
–Aaaah ! Fa ! Pleure pas !

La malheureuse demoiselle se recroquevilla sur elle-même en versant de chaudes larmes.

–Shiro ! paniqua Célio. On fait quoi ?!
–Laisse-là, elle s'en remettra. Probablement.
–Fa Doremi ! prononça enfin la puissante voix.
–Ah !! s'écria l'intéressé. C'est moi, c'est moi ! Je fais quoi, je fais quoi ?!
–Eh bien vas-y idiote ! lança Shiro. Tu attendais bien ça non ?
–Ah oui, j'y vais, j'y vais !
– ... et fait attention... rajouta malicieusement Shiro en pointant le sol.
–Waaaaaaah ! Nooooon !

Dans un mélange d'angoisse et d'excitation extrême, Fa fila comme le vent à travers la foule. Elle agissait tellement sur le coup de l'impulsion qu'elle trébucha ridiculement sur les marches menant à l'estrade.

–Nooon ! s'écria t-elle en se relevant énergétiquement. Le séisme arrive ! Tout va s'effondrer ! Ma Pokédoll ! Nooooon !! Je vais mourir ! Je vais mourir ! Ouiiiiiiiinn !

Amusés par la réaction inattendue de la petite fille, tous les élèves se mirent à rire de bon cœur. Pour quelques raisons, les éclats de rire de Shiro couvraient l'intégralité du gymnase à eux seuls.

–Mais non, tout va bien, hahaha ! la rassura Kazé sans cacher son rire.
–V...vraiment je ne vais pas mourir ?
–Mais non, mais non... hahaha !

Maintenant qu'elle le voyait de près, Fa trouva le sous-directeur beaucoup plus imposant. De loin il donnait l'impression d'un vieil homme normal, mais en réalité Eric Kazé possédait une armature très respectable. Fa se sentit soudain mal à l'aise, surtout dû au fait que l'homme qui se trouvait devant elle possédait un bandeau pirate sur son œil gauche.

–Venez, je vais vous donner ta Pokédoll, tenta Kazé en lui présentant sa grosse main.
–Aaah !

Instinctivement, Fa recula et se recroquevilla sur elle-même.

–N'ayez pas peur ! Je ne vais pas vous faire de mal !
–Iiimm.... Iiiimm...
– Hé ! Ne pleurez pas ! Tout va bien se passer !

Malgré toutes ses tentatives, Fa ne se calma pas. Et pire même, lorsque Kazé avança vers elle, la demoiselle couru se cacher derrière un pilier.

– Revenez ! s'écria le sous-directeur complètement dépasser par les événements.
–J..j'ai... bafouilla Fa, j... J'AI PEUR ! OUIIIIINNN !

Dans un dernière espoir, le vieil homme pris la Pokéball argentée destinée à la petite fille et la lui présenta.

–Tenez, regardez ! C'est votre Pokédoll, vous la voulez, n'est-ce pas ?
–... hmm... acquiesça Fa silencieusement.
– Alors venez, prenez là.

Attirée par la Pokéball argentée sur laquelle son nom était inscrit en fines lettres d'émeraude, Fa avança prudemment, pas à pas, vers le sous-directeur.

–C'est bien ! Pfffiouu...
–Aaah !

Malheureusement, le brusque soupir de Kazé rompit le peu de confiance que la demoiselle possédait encore. Paniquée, elle se remit à s'enfuir. Cette fois-ci, le sous-directeur était bien décidé à ne pas la laisser faire et se mit à la poursuivre.

–Reveeeenez !!
–Nooooon !! »

Sous les regards interloqués de l'assemblée, les deux individus se mirent à courir en rond à une vitesse folle autour de l'estrade.

« Mais qu'est-ce qu'elle fiche ? » se grommela Shiro en plaquant sa main sur son front.

Ce jeu de chat et la souris dura quelques minutes avant que Fa ne trébucha encore une fois, ce qui permis à Kazé de l'attraper.

« Je vous tiens !
–Noooon ! Il va me manger ! Ouiiin !
–Arrêtez de gesticuler ! Il y a encore des élèves après vous, soyez raisonnable !
– ... vr...vraiment ? Je ne suis pas la dernière ?
–Non ! Soyez une gentille fille, et arrêtez de les faire attendre plus longtemps.
–Ah... alors je ne vais pas mourir ?
–Non je vous dis !
– D'...accord...

Lentement, la jeune fille se calma et pris la Pokéball que le vieil homme lui tendit avec insistance.

–Enfin... soupira Kazé.
–Héhéhé.... ricana Fa soudain ravie.
–Et voici la preuve qui tu fais bien partie de l'Institut de Johto ! Accepte avec dignité ce présent !

Rapidement, Kazé pris un apposa le sceau de la Rose Etoilée sur la robe de la jeune fille.

– Waaaaaah ! Hahaha !
–Ah j'oubliais, se rappela le sous-directeur avant de murmurer à l'oreille de la demoiselle. Dès que je donnerais le signal, pointez votre Pokéball vers le haut et ouvre là, d'accord ?
– Compris ! » s'exclama joyeusement son interlocutrice.

Sans attendre, Fa repartie à sa place en sifflotant gaiement. Kazé resta un moment perplexe à l'égard de cette fille qui pouvait passer en l'espace d'un instant à un état d'épouvante totale à une joie débordante. Cette attitude lunatique lui rappela avec dégoût quelqu'un... Décidant de ne plus y penser, le sous-directeur soupira et continua la cérémonie.

« Waaah ! Hahahaha ! »

Fa tournait bruyamment sur elle-même, tout en serrant sa Pokéball argenté contre sa poitrine.

« Célio, souffla Shiro.
–Euh... oui ?
–Elle vient vers nous. Si on nous voit avec elle, ça sera mauvais pour notre réputation.
– Je... pense, se résigna le garçon.
–Vite, changeons de place avant qu'elle ne le remarque.
–Ok... »

Afin de protéger leur intégrité sociétale, les deux "Rewriters" s'éclipsèrent rapidement pendant que Fa était sur son petit nuage. Célio se sentit un peu mal pour elle, mais, au fond de son cœur, quelque chose lui disait qu'il prenait la bonne décision.

La cérémonie se poursuivit sans grand incident. Célio reconnu certains élèves qui étaient montés sur l'estrade. Tout d'abord Karl, qui n'avait cessé de rire pendant la remise de sa Pokédoll. Puis arriva Stella, elle, elle avait exigé que le sous-directeur se mette à genoux pendant qu'il lui remettait sa Pokéball. A la surprise générale, Kazé se plia à sa demande. Ensuite vinrent les jumeaux, Lann et Lynn, Kazé fut un peu surpris de voir les deux enfants arriver en même temps alors qu'il n'en avait appelé qu'un seul, mais il profita de la situation en remettant les Pokéballs aux deux jumeaux à la fois. Après, plusieurs élèves se succédèrent normalement, jusqu'à la fin.

« Bien ! s'écria Kazé. Tout le monde possède maintenant la clef de sa réussite !»

D'un geste de main, le sous-directeur fit signe à un technicien de fermer les volets et d'abaisser les lumières, plongeant ainsi le gymnase dans le noir. Soudain, au plafond, une imposante Rose Etoilée apparu et se mit à briller de mille feux.

« WAAAAAAH ! s'exclama la foule.
–Maintenant, le moment que vous attendez tous... ouvrez vos Pokéballs ! »

S'exécutant comme un seul homme, les élèves pointèrent leur précieuse Pokéball argentée vers la Rose Etoilée. D'un geste unique, des centaines de rayons multicolores me marièrent et créèrent un festival explosif. Absorbant les couleurs ambiantes, l'immense Rose Etoilée se mit à tourner sur elle-même, plongeant le gymnase sous une pluie irisée.
Peu à peu, des petits cris de Pokédoll se firent entendre.
L'avenir était, non venait d'apparaître devant eux. Le véritable pas de géant dans le monde.
Comment vont-ils réagir face à la réalité du monde ? Comment vont-ils évoluer entre-temps ? Vont-ils réussir à percer les secrets du présent ? Ces questions auront une réponse bien assez tôt puisque, en ce moment, tous les étudiants s'apprêtaient à avancer.
Ensemble, ils se dirigeaient vers là où le vent changeait. Cette contrée magique où le flot constant du destin ne cessait de bifurquer. Ensemble, ils se dirigeant vers là où les routes se croisaient. Ce lieu où les destins s'entremêlaient continuellement. Ensemble, ils se dirigeaient vers là où les souvenirs ressurgissaient. Cet endroit où le passé s'entrechoquait avec le présent afin de le faire avancer. Ensemble, ils se dirigeaient vers là où les liens se créaient. Le point de rencontre entre différentes visions du monde, différents caractères, qui cohabitaient. Ensemble, ils se dirigeaient vers là où le savoir se cachait. Où la pièce de théâtre inconnue s'apprêtait à jouer. Ensemble, ils se dirigeaient vers là où les matins étaient doux. Cet espace de paix qui garantissait un avenir serein.
Mais surtout, ces élèves, tous ensemble, sans exception, se dirigeaient vers là où le futur était radieux, vers leur vie.