Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Les Graînes de l'espoir. de Satine Chen



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Satine Chen - Voir le profil
» Créé le 10/04/2007 à 19:53
» Dernière mise à jour le 10/04/2007 à 19:53

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Arrivée inattendue.
C'était l'aurore sur l'île de Valencia. Tout était calme et tranquille. Une légère brume matinale rendait les couleurs du paysage pastel. On pouvait voir un homme dans cette brume marcher d'un pas décidé sur le chemin qui longeait la côte.

*******

Satine s'étira de tout ses muscles. Les yeux mis clos, elle enfila ses pantoufles et se leva. Elle leva la tête et jeta un œil à la pièce. Son Azurill continuait de dormir, niché dans un coin de son lit. Elle vit aussi que sa sœur était déjà levée. Elle était assise près de la fenêtre et regardait le lointain. Son Evoli était allongé près d'elle et dormait.

« Déjà levée ? »

Savanah tourna la tête vers sa sœur et au son de la voix de Satine, Evoli se réveilla.

« Non, pas dormi. J'ai monté la garde cette nuit. Après ce qui s'est passé la nuit dernière, j'ai préféré rester éveiller.

- Tu devrais te reposer aussi, tu sais ? Personne ne peut tenir sans dormir.

- Ne t'inquiètes pas, je ne suis pas née de la dernière pluie, et puis, je sais ce que je fais. »

Satine soupira.

« - Viens, allons prendre le petit déjeuner. »

Savanah acquiesça, elle sortit sa pokéball, ramena son Evoli et suivit sa jumelle. Satine laissa dormir Azurill. Quand elles arrivèrent en bas, elles virent que le petit déjeuner était déjà prêt.

« Bonjour les filles.

- Bonjour Grand père ! Tout le monde est d'humeur matinale aujourd'hui ? »

Sam sourit et répliqua :

« Tout le monde sauf un… Jun dors encore. Il est pire qu'un Ronflex. »

Satine sourit à la réplique de son arrière grand père. Jun était vraiment un gros dormeur. Les jumelles s'assirent à table et commencèrent à manger les œufs brouillés que leur grand père avait préparé.

« Dis-moi grand père, ta blessure va mieux ? »

C'était Savanah.

« Oui, oui, je suis resté allongé toute la nuit sans bouger et sur le dos, comme tu me l'as recommandé. »

Savanah sourit.

« Tant mieux. »

C'est alors qu'une sonnerie se fait entendre. Sam tourna la tête vers l'horloge de la cuisine. Il n'était encore que huit heures. Qui pouvait bien lui rendre visite à cette heure ? Sam se leva.

« J'y vais. »

Il se dirigea vers la porte. En passant devant l'escalier, il vit que Jun venait de se lever. Il descendait les marches en baillant…

« Bonjour Jun !

- 'jour Sam. »

Sam ouvrit la porte. Son visage se crispa. Jun qui était derrière demanda :

« Qui est-ce ? »

Sam ne répondit pas, il passa la porte et la claqua derrière lui. Jun se gratta la tête, tout en restant perplexe, puis après un moment, il haussa les épaules et se dirigea vers la cuisine.

« Que fais-tu là ? Je t'avais dit de ne pas venir. Tu es vraiment une tête de lard… »

Régis Chen regardait son grand père droit dans les yeux et lui répondit.

« Tu croyais peut être que j'allais rester tranquillement au Bourg Palette à attendre. Je suis désolé grand père, mais je ne suis pas comme ça. Tu me dis que ma fille est ici dans cette maison. Ma fille qui a disparut il y 6 ans de cela… Et ensuite, tu me dis de ne pas m'en mêler. Mais c'est ma fille, et quoi que tu en dises, ce sont aussi mes affaires et je me dois d'agir. »

Sam secoua la tête d'exaspération.

« Régis ! Ceci n'est pas un jeu ! Je sais que tu es concerné par ça, aussi bien que moi, je suis concerné. Mais tu ne connais pas encore la gravité des choses et je ne veux pas qu'il arrive quoi que ce soit à l'un de vous. Aussi bien à Satine et Savanah qu'à toi ! »

Régis baissa la tête et commença à rire.

« Grand père, je ne suis plus un enfant. Je sais me défendre et prendre mes décisions, seul, et je n'ai plus besoin de ton aide. Ne t'inquiètes pas. »

Il fit un pas vers la porte. Le vieux Chen se mit devant.

« Tu es un homme maintenant mais je reste ton grand père et quand je te dis quelque chose j'aimerais que tu m'obéisses. »

Régis soupira.

« Laisses moi passer. »

Sam ne bougea pas.

« Non. »

Il attrapa alors son grand père par l'épaule et essaya de le pousser sur le côté. Chen résista et ne bougea pas. Régis fronça les sourcils.

« J'ai fait le déplacement exprès et saches que j'entrerais que tu le veuilles ou non. Je veux juste voir Savanah, alors s'il te plait grand père, laisses moi passer. »

Le grand père baissa la tête. Il savait fort bien que Régis était une tête de lard née. Il ne pouvait pas l'empêcher d'entrer, mais il savait aussi que si son petit fils passait la porte, il risquait d'y laisser la vie. De plus, Savanah soupçonnerais son grand père de l'avoir prévenu. Que pouvait-il faire ? Il était dans la plus grande impasse. Sam fit un pas de côté pour laisser le libre passage à Régis, qui posa la main sur la poignée de la porte. Il allait ouvrir lorsque Sam lui dit une dernière chose.

« Je t'aurais prévenu. Reste au moins sur tes gardes. »

Régis ne dit rien. Il poussa la porte et entra. Il n'y avait personne dans l'entrée. Il s'avança prudemment. Il allait entrer dans le salon quand tout d'un coup, un couteau passa près de sa joue. Il fit trois pas en arrière par surprise et passa une main sur son visage. Il saignait. Le couteau l'avait frôlé et fait une entaille sur la joue. Il se tourna pour voir d'où venait l'attaque. C'est là qu'il la vit… Savanah, sa fille. Les cheveux bruns, coupés court. Les yeux vairons. Comme Satine. Mais il savait, rien qu'en la regardant, qu'elle n'était pas comme sa sœur. Ses traits étaient beaucoup plus durs. Son regard reflétait de la haine. De la haine ? Oui, envers son père. En voyant son regard, Régis prit peur, il se plaqua contre le mur derrière lui. Il essaya d'articuler :

« Sa… Savanah ? C'est… c'est… t… toi ?

- LA FERME ! SI TU DIS ENCORE UN MOT, JE TE PLANTE CE COUTEAU DANS LA GORGE ! »

Elle sortit un second couteau de sa manche. Régis était pétrifié. Sa propre fille le menaçait de mort… Il ne pouvait pas y croire… Sa fille était réellement devenue une tueuse. Peut-être aurait-il dû suivre le conseil de son grand père. Il était trop tard maintenant, trop tard pour faire marche arrière. C'est alors que Satine et Jun entrèrent.

« Qu'est-ce qui se… ? Papa ? Que fais-tu là ? »

Régis ne répondit pas… Pour cause, s'il le faisait il serait mort avant d'avoir pût finir sa phrase.

« C'est à cause de moi. »

C'était Sam. Tous les regards se tournèrent vers lui.

« - Gran… grand père ? Co… Comment ?

- C'est moi qui l'ai prévenu. Je lui ai pourtant dit de ne pas venir mais il est quand même venu. Je n'aurais peut-être pas dû… J'aurais dû suivre les conseils de Jun. »

Satine cligna des yeux. Alors, son arrière grand père avait appelé son père ? Il ne lui avait rien dit du tout. Qui plus est Jun était lui aussi au courant. Savanah, à l'entente de tout ceci, posa un regard mauvais sur son grand père.

« Traître ! J'aurais dû écouter les conseils du Maître et ne pas commencer à perdre mon temps avec vous… J'ai été bernée. »

Elle se tourna vers sa sœur qui avait le regard dans le vide.

« Et toi aussi Satine… Nous avons toute les deux étaient dupées. »

Satine posa son regard vers sa jumelle. Elle avait l'air complètement déboussolée. C'est alors que le grand père fit un pas en avant. Savanah tourna la tête vers lui et sortit un second couteau de son autre manche qu'elle braqua sur lui. Sam leva les mains pour lui faire comprendre qu'il ne voulait pas l'attaquer.

« - Savanah ? Je veux juste t'aider, nous voulons juste t'aider. Satine ? Je ne te l'ai pas dit car si je te l'aurais dit, est-ce que tu aurais accepté ? Non ? C'est ce que je pensais. De plus, je ne pensais pas que tout cela allait se terminer de cette façon et je ne pensais pas vous trahir…

- De la parlotte, encore une foi pour nous manipuler... Pourquoi Satine et moi sommes les seules à être dans l'ignorance… Pfff, de toute façon, je ne veux plus le savoir. J'ai assez perdu de temps ici… »

Elle se tourna vers sa sœur. Elle se tenait la tête entre les mains et fermait les yeux, comme pour faire abstraction de tout ce qui se passait autour d'elle.

« Soit tu me suis, soit tu restes. Je ne t'en voudrais pas… »

Satine releva la tête vers sa sœur, la regarda un moment, puis tourna son regard vers son père, qui était toujours statique, puis son grand père. Elle se releva doucement et vint prendre place à côté de sa sœur.

« - Je te suivrais Savanah.

- Non ! Satine. »

C'était Jun, qui était derrière. Il attrapa le bras de la jeune fille, qui secoua la tête.

« Pourquoi ? Toi aussi tu étais au courant et tu ne m'as rien dit du tout… De plus, cela ne te concerne pas.

- Si, elle me concerne ! N'oublies pas, je suis là pour veiller sur toi à la base et…

- Ton job est terminé depuis que mon père est entré dans cette pièce ! »

Elle dégagea son bras et le repoussa en arrière. Savanah commença à reculer, rangea un de ses couteaux et attrapa la main de sa sœur. En un éclair, elles passèrent le salon, la cuisine et sortirent par la porte de derrière. Jun s'élança alors, suivit de Sam. Alors, que Jun passait la porte, le vieux Chen s'arrêta sur le palier. Il tomba à genoux. Ceci n'était plus de son âge. De plus, dans son élancement, sa blessure se rouvrit. Jun se retourna vers le grand père et fit un pas vers lui pour l'aider.

« Sam ? »

Chen lui fit signe de s'en aller à la recherche des filles.

« Vas Jun ! Vas ! Ne t'occupes pas de moi.»

Après une dernière hésitation, il partit à la poursuite des frangines. Chen se releva péniblement. Sa chemise était de nouveau couverte de sang. Que faisait Régis ? Il entra et le vit. Il était toujours adossé contre le mur, le regard dans le vide. Il devait avoir subit un sacré choc, pour être dans un état pareil. D'habitude, il n'était pas du genre à se laisser surpasser par les événements. Sam s'avança vers lui mais retomba avant d'avoir traversé le salon. Sa main se crispa sur sa blessure. Régis leva alors la tête vers son grand père. Il mit un certain temps avant de voir le sang sur sa chemise.

« Grand père ! »

Le voyant en difficulté, il oublia ses troubles. Il se releva et l'aida à se relever avant de l'installer dans le canapé.

« Je vais chercher de quoi te soigner. »

Il grimpa les marches et alla chercher bandages et eau chaude. Il revint très vite et commença à soigner son grand père. Régis commença à chercher Jun du regard, il ne le vit pas.

« Où est Jun ?

- Il est partit à la recherche de Satine et Savanah. Il prend son boulot très à cœur.
- Hum. Grand père ?
- Oui.
- Je… Je suis désolé… Tout ça est de ma faute. Je n'aurais pas du…
- Non ! C'est de ma faute, j'aurais dû écouter Jun. On dit que la vérité sort de la bouche des enfants, j'aurais dû suivre les conseils de ce dicton je pense. Rhaa… »

Sam serra les dents.

« Grand père ! »

Il passa une main sur son front. Il était brûlant.

« Tu devrais rester allongé, tu es fiévreux. Dis-moi, à quoi est dû cette blessure ?

- C'est une longue histoire. C'est à propos de l'autre fille qui semblait connaître Savanah. Je t'en ai parlé au téléphone. »

Régis ne dit rien. Il se leva et alla chercher de quoi faire tomber la fièvre. Il donna à son grand père un médicament avec un verre d'eau.


Les heures passèrent, Jun n'était toujours pas rentré. Que faisait-il bon sang ? Et Satine ? Pourquoi avait-elle prit cette décision ? Partir avec sa sœur… C'est de la folie ! Et pourquoi Savanah le haïssait-elle autant ? Qui l'avait enlevé et surtout que s'est-il passé pour qu'elle devienne aussi réticente envers sa propre famille ? Des visages, des noms trottaient dans la tête de Régis… Il y avait tellement de personnes qui pouvaient le haïr, haïr toute sa famille… Il était sûr que c'était une vengeance, mais de qui ? Trop de questions sans réponses. Il savait aussi qu'il n'aurait jamais le cran de s'attaquer ni à Savanah, ni à Satine… Qui était pour le moment devenue des ennemis. C'était une grande faiblesse… Celui qui avait mit en place tout cela, avait réussit à merveille.

Après ce long moment de réflexion, il se leva, regarda une nouvelle foi par la fenêtre. Jun ne rentrait pas... Tout était tellement calme dehors… Le calme avant la tempête peut être… Il sentait que quelque chose se préparait… Une vengeance qui avait commençait il y a 6 ans de cela et qui prendrait peut être fin bientôt… Avec peut-être la perte de la famille Chen toute entière ? Qui sait ? Il secoua la tête pour faire partir toutes les visions d'horreurs.

Il se dirigea alors près du canapé ou était allongé son grand père. Il s'assit sur le bord. Il n'avait toujours pas l'air très bien. Il passa une main sur son front. La fièvre du vieux Chen n'avait hélas pas diminué. Il était seul et désemparé à l'instant. Son grand père allait peut être ne pas sortir de l'état ou il était et y laisser sa… Non ! Il ne devait pas y penser. Il avait déjà perdu Megu, il ne perdrait pas encore un autre membre de sa famille, à cause de cette histoire. Il revit les longs moments passé à l'hôpital, près de sa femme…

¤ Je suis désolé monsieur mais nous ne pouvons rien faire pour elle. Ce n'est pas de notre ressort. Elle a une santé fragile de base. Nous avons tout fait pour stabiliser son état. Ce n'est plus d'ordre médical mais psychologique… Il semblerait qu'elle n'ais plus la volonté de vivre… ¤

« Régis ? »

Régis releva la tête vers son grand père.

« Je savais bien que tu craquerais un jour. Ne t'inquiètes pas. Je ne vais pas mourir. »

Sam sourit à son petit fils, qui commença à pleurer. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas pleuré comme cela. Il s'était résout depuis la mort de sa femme à rester fort pour Satine. Pour l'enterrement, il n'avait même pas versé une larme… Pas une… Et à cet instant, il était en train de verser toute les larmes qu'il n'avait pas réussit à laisser couler pendant ces années… Sam le prit par l'épaule et commença à essayer de le consoler.

« On va récupérer Satine et Savanah, ne t'inquiètes pas. Je sais qu'il y a des blessures qui ne guériront jamais mais tu vas voir, nous retrouverons tes filles.

- O.. Ou… Oui… »

Chen malgré ce qu'il disait, n'en savait rien du tout, il était tout aussi effrayé par le futur que son petit fils mais il ne devait rien laisser paraître… Pour Régis ! De plus, il savait à l'instant que sa blessure n'irait pas en s'améliorant. Il avait toujours mal et la fièvre lui donnait le tournis. Régis commença à se calmer doucement. Sam décida de prendre une décision rapide, comme il voyait que Régis n'était pas en état d'en prendre une.

« On ne pourra pas résoudre cette affaire seuls. On doit demander de l'aide…
- Le… Le professeur Flora ?
- Non, elle est trop éloignée, il nous faut un voisin en qui nous pouvons avoir confiance… Nous devons aller chez les Rose.
- Les Rose ? Et Jun ? S'il revient…
- Crois-moi, Jun est bien le fils de Sacha, il est plein de ressources. Ne t'inquiètes pas pour lui. Allons demander de l'aide chez les Rose. »