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Le train du destin de Solid_Cat



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Informations

» Auteur : Solid_Cat - Voir le profil
» Créé le 02/08/2013 à 01:07
» Dernière mise à jour le 02/08/2013 à 01:07

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Chapitre 4 : Des choix à assumer
L'homme à la mallette, les deux Rockets, le papier vert à moitié brûlé, la Pokéball d'Or et d'Argent... Bon sang, comment a-t-il fait pour ne pas s'en souvenir plus tôt ? Jérémy, tout en sortant sa tête du wagon, se plaqua les mains contre ses joues. Il écarquilla les yeux, autant parce qu'il venait de vivre que par ce qu'il venait de voir. Mais il fallait se ressaisir et vite, il ne pouvait pas rester dans cet endroit plus longtemps, il fallait qu'il rejoigne la ville la plus proche s'il voulait survivre. « Allez remues-toi Jérémy, tu dois sortir de là. » se disait-il intérieurement, tout en se donnant de légères gifles afin de se remettre dans le droit chemin.
Ni une ni deux, il entra complètement dans le wagon mais la peur se voyait toujours sur son visage. Il prit son courage à deux mains et avança malgré les décombres et les nombreux cadavres. Il essayait de ne pas les regarder mais se fut compliqué, il n'en avait jamais vu de ses propres yeux et surtout autant.

Au bout de quelques secondes, il arriva au bout du wagon, non sans mal, et essaya d'ouvrir la porte séparant la voiture dans laquelle il était et de celle d'à côté, malheureusement la poignée ne tournait pas et Jérémy se retrouva coincer. Il se retourna et regarda tout autour de lui mais rien ne pouvait l'aider à l'ouvrir. Jérémy fit machine arrière avant d'apercevoir un très gros bloc, plus en hauteur que le « sol », où une porte à l'horizontale était sur le dessus. Il arriva cette fois à l'ouvrir et remarqua très rapidement que c'était des toilettes. Il se pencha avant de trouver rapidement la boîte à pharmacie. Miraculeusement, elle était remplie de médicaments ainsi que de bandes et autres pansements qui permettraient de se soigner. Jérémy désinfecta le plus de plaies et brûlures possibles, non sans crier voire hurler de douleur. Sa respiration s'était grandement accéléré.

Par la suite, il trouva le seul antalgique de la boîte à pharmacie et malheureusement pour lui, il était effervescent et n'avait aucune eau potable à disposition. Si seulement son Pokemon était avec lui, non seulement il aurait pu s'hydrater mais il aurait pu également prendre ce médicament...

Le jeune homme devait absolument prendre ce médicament pour que ses douleurs s'atténuent. La seule eau qu'il pouvait voir, était celle qui déborder de la cuvette... Il y pensa avec dégoût, il ne pouvait pas boire de l'eau des toilettes, cela lui été impossible et surtout impensable jusqu'à aujourd'hui, jusqu'à maintenant. Malheureusement peut-être que sa survie en dépendait et il dut se résigner. Il prit un des gobelets qui était dans la boîte à pharmacie et plongea sa main dans la cuvette pour prendre le peu d'eau qu'il pouvait. Il regarda son verre avec déplaisir et s'y reprit à deux fois avant de mettre le cachet à l'intérieur. Ce dernier plongea au fond du gobelet avant de remonter à la surface, le nombre de bulles s'intensifiait.
Une fois fait, Jérémy porta le gobelet à ses lèvres et son visage se crispa. Mais il était obligé et il finit par boire le contenu du verre, il manqua de vomir plusieurs fois d'écœurement. Il essuya sa bouche avant de lâcher un crachat par terre, signe de la répugnance de son geste.

Il entendit à nouveau des gémissements mais la situation avec la porte n'avait pas changé. Il continua son investigation et remarqua une petite fenêtre à l'intérieur des toilettes : c'était son issue. Si le wagon n'était pas renversé, il n'aurait jamais pu l'atteindre. Il arriva tant bien que mal à se glisser dans cette pièce si étroite et arriva devant la fenêtre. Elle n'était pas très grande mais sûrement assez pour qu'il puisse s'y faufiler. Le jeune garçon prit plusieurs rouleaux de papiers toilettes avant de les enrouler autour de son pied droit. La fenêtre ne pouvant pas s'ouvrir de force au bout de quelques essais, le seul moyen était de la mettre en mille morceaux.
Jérémy prit une grande inspiration avant de donner un violent coup de pied dans la fenêtre qui en ferait pâlir de nombreux Kicklee et autres Tygnon. Elle était complètement explosée. Il tira les nombreux bouts de verre coincés dans l'encadrement et, tête la première, il sortit lentement de ces toilettes.
Et ce qui devait arriver arriva : il était coincé au niveau de la taille. Il avait une partie de son corps à l'extérieur et une à l'intérieur. Il posa ses mains de part et d'autre de la fenêtre et poussa le plus possible. Il sentit ses jambes glisser peu à peu avant qu'elles ne sortent complètement ! Grâce à la force de ses bras, il y était parvenu. Il s'allongea par terre sur le dos avant de lâcher un hurlement tellement terrifiant qu'il vit des Roucools et autres Piafabecs prendre leurs envols du haut des arbres de l'autre côté du train ! Il sentit une vive douleur à son épaule gauche et se releva le plus rapidement possible sans pour autant brusquer son geste. Il donna un petit coup d'œil à son épaule et vit un morceau de verre de taille moyenne lui transpercer la peau ! Il poussa un nouveau hurlement sinistre et les larmes commençaient à venir. Il devait agir et vite.

Il ne pouvait malheureusement pas retourner à l'intérieur du wagon sous peine d'aggraver sa blessure ou de s'en faire d'autres. Il devait enlever ce morceau de verre sans le casser pour qu'un fragment ne s'infecte pas. Il dut défaire du mieux qu'il pouvait de la main droite, un bandage qu'il s'était mis autour de son genou, il le posa par terre et finit par sangloter. Il prit de petites inspirations tout aussi rapide les unes que les autres et de sa main droite, prit le morceau de verre qui dépassait par-devant. À chaque petit millimètre, sa douleur s'intensifiait ainsi que ses cris de désespoir et il ne pouvait l'enlever d'un seul coup. Au bout de plusieurs minutes d'efforts intenses, le morceau de verre était enfin sorti et Jérémy le lança loin sur sa droite. Il se mit le bandage autour de son épaule, qu'il avait précédemment enlevé de son genou, tant bien que mal et il fit un nœud très serré avec ses dents.

Il n'en pouvait plus... Il était accablé de blessures sur l'ensemble de son corps, son Pokématos ne s'allumait plus, il était perdu au milieu de nulle part et pour combler le tout, il n'avait plus sa Pokeball et la seule qu'il avait sur lui ne contenait pas de Pokemon...

Il avança lentement vers la gauche, tout en se tenant l'épaule de sa main droite. Il suivit les gémissements qu'il avait entendus précédemment et remarqua un énorme bloc de pierre qui lui barrait la route. Jérémy ne pourra pas partir de ce côté-là. Il chercha néanmoins d'où venaient les gémissements et un scintillement attira son attention. Un très grand sourire s'afficha sur le visage du jeune homme lorsqu'il reconnut la Pokéball de son Pokemon ! Mais comment était-elle arrivée là alors que lui s'était retrouvé de l'autre côté du train au bord d'un gouffre ? Il ne le saura jamais...
Les gémissements venaient donc de sa Pokeball et à l'approche de Jérémy, elle bougeait de plus en plus ! Il la saisit et remarqua qu'elle était endommagée, effectivement il y avait de grosses éraflures sur le bas et il manquait un morceau de Pokeball de quelques centimètres sur le haut. Le jeune homme avait déjà lu au cours de ces études que si une Pokeball était endommagée, elle n'était plus utilisable une fois que le Pokemon (s'il y en avait un) en était sorti.

Et c'est ce qui se passa : Jérémy fit sortir son Kaiminus de sa Pokeball, cette dernière finit par se dématérialiser et la paume de main du jeune homme était désormais vide.
Kaiminus était tellement heureux de retrouver son maître qu'il lui sauta au cou, le visage de Jérémy se crispa légèrement : l'étreinte du petit Pokemon eau était vraiment très forte sans compter les diverses blessures du jeune garçon.

Ils reprirent la route, l'un à côté de l'autre. Ils se dirigèrent de l'autre côté du chemin, il ne présentait vraiment aucun obstacle.
Au bout de quelques minutes de marche, Jérémy choisit de faire une pause pour souffler un peu, toujours le long du train, ne s'arrêtait-il jamais ? De plus, il y avait vraiment un très gros contraste entre les deux individus : l'un était couvert de bandages et autres brûlures, ses habits étaient réduits en miettes, tandis que l'autre était encore en pleine forme mais il s'inquiétait pour son dresseur. En effet, Jérémy devenait fiévreux et c'est pour cette raison qu'il avait voulu s'arrêter.

Après un long moment de silence, Jérémy entendit des voix de l'autre côté du train ! Ça y est, il était sauvé ! Il remarqua deux voix, de deux hommes. Ils avaient la voix grave, un peu comme celles des routiers sur les autoroutes.

« - Tu as trouvé des survivants toi ? fit le premier.
- Pas pour le moment, et toi ?
- J'en ai croisé un tout à l'heure.
- Tu l'as pas tué ?
- Si si, t'inquiète pas, il m'a même juré que Arceus me punirait, fit le deuxième en s'étouffant de rire. »

Ces paroles glacèrent le sang de Jérémy. Il n'en revenait vraiment pas. « Pourquoi avoir voulu détruire le train ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi maintenant ? » se répétait-il dans la tête. Il savait également que s'il les croisaient, il était un homme mort. Il continua donc à avancer, discrètement, sans faire de bruits.
Quelques secondes plus tard, Kaiminus distingua un étrange bruit et ses oreilles se mirent à bouger, comme si de l'eau couler à flots. Il en informa son dresseur qui entendit la même chose !
Ils s'approchèrent lentement et au bout d'une cinquantaine de mètres, ils aperçurent deux énormes cascades d'eau ! Des centaines de milliers de litres d'eau tombaient chaque seconde dans un lac très pur et transparent.

Ils remarquèrent, enfin surtout Jérémy, qu'ils avaient deux possibilités de route : ils pouvaient continuer leur chemin mais ils mettraient un certain temps avant d'arriver à ces chutes, et un autre, peut-être plus rapide mais la pente avait l'air beaucoup trop glissante pour qu'il puisse s'y aventurer, surtout dans cet état. Il remarqua aussi tout en bas plusieurs hommes vêtus de noire : la Team Rocket. La question ne se posa pas deux fois et il prit l'autre chemin, qui était sans doute plus long, Kaiminus sur les talons.