Le Dragon Interdit (One shot) de Elfen~Red

Salut ! Moi, je m'appelle Shimizu ! Je suis une jeune fille de quatorze ans qui vit dans la région d'Unys (Plus précisément à Renouet). J'ai les cheveux bruns et les yeux bleus. Je porte des vêtements simples, comme à mon habitude. Mon rêve, c'est d'avoir un Pokémon Dragon. 
Je les trouve si beau, si majestueux... Pour moi, ils sont invincibles ! 
Leur si belles écailles me rendent heureuse. 

Je veux devenir éleveuse de ce genre de Pokémon. Malheureusement, mes parents ont extrêmement peur des créatures de cette taille. 
Ils refusaient de me l'avouer avant un certain jour où j'avais fouillé dans leurs affaires. M'ayant prise sur le fait, ma mère m'avait sévèrement grondé. Puis punie. Il n'y a pas à redire : mes parents avaient honte de leur phobie des Pokémon comme Drakkarmin ! En même temps, de mon côté, c'était une sainte horreur des pokémon de type Glace, tels que Polagriffe ou Givrali. Donc, je n'ai pas à être méchante avec eux. Et puis, c'est bien normal d'avoir peur de quelque chose, non ? 
De plus, ce sont mes parents, je n'ai pas à être irrespectueuse envers eux. 

Bon, que je vous explique comment commence mon histoire. 

Je me trouvais dans ma chambre, réfléchissant à comment convaincre mes parents de me donner un Coupenotte. Ca me paraît si difficile ! J'ai essayé au moins une bonne dizaine de fois et ils n'ont toujours pas dit oui, pensais-je, en exagérant un peu. Je me sentais désespérée... 
Non ! Je ne dois pas abandonner ! Ils finiront par dire oui. 

Me levant de mon lit, je me dirigeai vers la porte de la pièce et descendis en courant les marches des escaliers. La première personne que je vis fut mon père. Aïe...Ça ne va pas être facile. En générale, le plus sévère de mes parents c'était lui. Je m'étais d'abord sentie intimidée puis, je pris mon courage à deux mains et décidai d'aller voir mon géniteur. 
Comme à son habitude, il lisait le journal. Pas très intéressant. Il n'y avait que la liste des vainqueurs des Ligues des différentes régions. Ou le dernier vol dans le Centre Commercial. Ou bien encore la dernière découverte des scientifiques. Bref, rien de bien intéressant, comme je le disais. 

Je m'étais approchée doucement quand il me demanda : 

« Que veux-tu, Shimizu ? 

-Euh..Et bien... 

-Allons, ne sois pas effrayée ! essaya-t-il de me rassurer. Je suis ton père et jamais je ne te ferais du mal. » 

Facile à dire ! Dans, environ, cinq minutes, il allait se mettre en colère. Il tentait de ne pas me faire peur. Mon père savait que j'avais un peu peur de lui. Il me fit alors un regard gentil puis avec un peu de courage, je lui demandai : 

« Père, je souhaite avoir un pokémon Drag... 

-Shimizu !!! Il en est hors de... » 

...question. Je connaissais ce sermon-là par coeur. Il allait me bombarder d'arguments que je ne pourrais même pas discuter. Je pris donc un air concentré par rapport à ce qu'il disait, même si je n'en avais rien à faire. Pendant qu'il braillait toutes sortes de mots incompréhensibles, je m'étais perdue dans mes pensées. Je songeais que j'aurais dû en parler à ma mère. Franchement, il fallait que je prépare un bon argument pour les faire céder. Coûte que coûte. 
Je montai dans ma chambre, une fois le long (et interminable) discours de mon père terminé. Je pris une feuille blanche et commençais à écrire. Je réfléchissais. Par où allais-je commencer ? 
Il fallait que je sois convaincante, ça, c'était sûr. Je décidai de dresser une liste des avantages qu'avaient les Pokémon Dragon. 

Hum, voyons...Certains savaient voler et étaient très puissants. A la réflexion, je ne les aimais pas pour leur force mais par leur beauté. Je savais cependant que leur force leur permettait de protéger leur maîtres. Ils pouvaient aussi, selon leur taille et leur musculation (suivant leur évolution), porter leurs dresseurs. 
Par ailleurs, les légendes invoquées dans les livres montraient que ces pokémon étaient des meurtriers. Ils avaient tués pleins d'innocents. Par conséquent, mes géniteurs en étaient que plus qu'effrayés, à cause de ces contes. Aussi, on racontait qu'ils étaient assoiffés de sang. 
On disait aussi qu'ils étaient incontrôlables, dangereux...Bref, impossible à dompter. Mais ça, c'était le passé. Il ne fallait plus s'y fier. Les Temps ont changés depuis. 
La preuve : d'autres livres parlaient de leur noblesses, de leur intelligence.... 
Pour mieux argumenter, je me plongeais dans un livre, que je n'avais jamais lu. Comme je le disais précédemment, ils avaient une réputation de destructeurs sanguinaires. 
Comment allais-je prouver à mes parents que ces magnifiques pokémon étaient dignes de confiance, avec toutes ces légendes ? 

Cela paraissait impossible. Pourtant, je ne devais pas m'avouer vaincue. C'en était hors de question. J'avais un rêve à réaliser et je devais le réaliser, à tout prix. J'avais écrit tout ce que je vous avais dit. Il me manquait quelque chose, forcément un truc. J'en étais sûre. 
Ah oui ! Il fallait que je me pose certaines questions. Etais-je capable de dresser ces dragons majestueux ? Oui. J'en étais capable. Il suffisait de prendre confiance. Les pokémon dragon avaient changés. C'était irrévocable. Ils n'étaient plus les monstres sanguinaires que l'on connaissait. 

Pendant que je réfléchissais à comment convaincre mes parents, j'entendais ces derniers discuter de quelque chose : mon anniversaire. Le lendemain, j'aurais quinze ans. J'entendis vaguement 'on devrait peut-être lui céder...'. De quoi parlait-il, m'étais-je d'abord demandé. 
Puis, à force d'analyser ce morceau de phrase dans ma tête, je compris qu'ils allaient enfin me donner ce que je voulais. Je sentie soudain une joie immense m'envahir. Attends, Shimizu, ne te fais pas trop d'idées...voulus-je me calmer. 

L'heure du dîner arrivait et je faisais, à grands peine, tourner mes méninges. J'avais mal au crâne, à force de réfléchir. 
Je décidai de lire un livre. Cela racontait l'histoire d'un jeune enfant qui voulait sauver son village de l'attaque des Pokémon sauvages. Il avait longtemps lutter, sans Pokémon pour l'aider mais avait finalement péri. 
Heureusement pour lui, il avait fait un acte qui fit comprendre aux Pokémon sauvages qu'il ne fallait jamais s'attaquer au village et qu'il fallait vivre sa vie, dans la nature. 
J'adorais ce livre. Il était si nostalgique, si triste, si... 

Tandis que je m'énumérais les synonymes de la tristesse, on m'appela. Évidemment, l'heure de manger était arrivée. Je descendis quatre à quatre les escaliers et m'assis sur ma chaise habituelle. Le repas se fit dans le calme, même si je perçus une légère petite tension vers mes parents. 
J'examinai les traits de ces derniers : en effet, ils étaient tendus. Je m'interrogeai sur ce qui les inquiétaient. Mon père, Philippe, me foudroya du regard : il avait remarqué que je l'observais. 
Baissant les yeux, je continuais de manger. Aurélie, ma mère, m'annonça alors quelque chose de très plaisant à entendre : ils allaient, comme je l'espérai, me donner un pokémon dragon ! 
D'abord, je n'en avais pas cru mes oreilles. La petite question 'Vraiment ?' m'échappa du bout de mes lèvres. Philippe hocha positivement la tête et ma réaction fut immédiate : je m'étais brusquement levée de ma chaise et avait crié de joie. Mes deux géniteurs m'ordonnèrent de m'asseoir et de me calmer. Je le fis, mais difficilement. 

Le dîner me sembla un peu long, après cette nouvelle. Il était impossible de cacher mon excitation. Une fois fini de manger, je montai rapidement dans ma chambre et me changeai pour me coucher. 
Dans la nuit, je fis un très beau rêve : mes parents me donnant un petit pokémon nommé Solochi. 
Il était si mignon ! Il piaillait, comme s'il voulait quelque chose. Dans ce rêve, je compris que le pokémon Rude avait faim. Je lui donnais alors une pomme qu'il mangea avec avidité. Je souriais de contentement. J'avais donc raison ! Les Temps où les pokémon dragon, comme lui, qui étaient agressifs et incontrôlables faisaient maintenant parti du passé. Je décidai de jouer avec le petit pokémon, qui paraissait être sorti de l'oeuf, à peine quelques heures auparavant. 
Le rêve se changea soudain en cauchemar. Le jeune Solochi prit un air mauvais. Je fus perplexe et me mis à me demander si j'avais fait quelque chose de grave, qui l'avait peut-être contrarié. Je scrutai son visage et n'y vis que de la méchanceté. Le pokémon dragon m'attaqua et, prenant peur, je m'enfuis aussi vite que je pus. Je savais qu'il me poursuivait mais je ne ralentissais pas ma course. Si seulement j'avais un pokémon pour me défendre ! pensais-je avec crainte. 
Mes géniteurs...Avaient-ils finalement raison de craindre ces pokémon ? Devrais-je renoncer à mon rêve d'enfance ? Non ! Je ne dois pas perdre espoir. J'eus l'idée de faire face au Solochi mais me ravisais. J'étais une humaine, pas un magnifique pokémon dragon. Raah...Ce que ça m'énervais d'être sans défense. Je sus instinctivement que le pokémon Rude se rapprochait vite de moi. Je sentis de la sueur recouvrir mon front. Il allait m'attaquer, une nouvelle fois, quand j'entendis un bruit. C'était répétitif. 

Je me réveillai en sursaut. J'aperçus un mouvement vif et tournai la tête : c'était mon réveil qui sonnait. Je l'arrêtai puis je me levais et j'allai déjeuner. Aurélie était déjà debout. A voir ses cernes, elle avait aussi mal dormi. Elle me dit un bonjour endormi et prit son déjeuner. 
Dans ma tête, je me remémorai le souvenir de mon cauchemar. 
Je frissonnai un peu puis pris mon lait chaud. Dans ma tête, je me demandais quel pokémon Dragon j'allais avoir. Ce sera un Minidraco ? Ou Drakkarmin, peut-être ? Ou bien un autre ? En tout cas, tous sont magnifiques. Je trépignais d'impatience. Apparemment, ma mère le remarqua car elle me conseilla de monter dans ma chambre pour y voir quelque chose. Qu'entendait-elle par-là ? 

Exécutant ses ordres, je remontai dans ma chambre, ne me doutant de rien. J'entendis un petit bruit d'un pokémon. Le bruit provenait de ma chambre. Se pourrait-il que mon futur pokémon m'attendait là ? 
Je m'approchais de ma porte, qui était fermée. Bizarre. Je ne l'avais pas fermé, en partant. Peut-être que Philippe y était pour quelque chose ? Peut-être. Je ne le saurais qu'en ouvrant la porte. 
Ce que je fis. Sur mon lit, un petit pokémon criait de joie. Il était vert avec des crocs dépassant de sa bouche. Sa tête était ovale. Ses yeux rouges. C'était ça ! J'ai déjà vu ce pokémon quelque part...Voyons voir...Voilà ! C'était un petit Coupenotte. Il paraissait adorable et gentil. Je le pris dans mes bras et retourna dans la cuisine. 
Mes parents m'y attendaient. Ils tressaillirent en voyant mon nouveau pokémon. Mais ils gardèrent leur calme, à mon grand soulagement. Puis, ils me sourirent en voyant ma mine joyeuse. Je leur fis la bise, à chacun, pour les remercier de ce cadeau. 
Comme j'étais en vacances, je décidai de sortir de chez moi et de jouer avec Coupenotte. 

Le pokémon Crocs fit un cri pour me demander de faire quelque chose. Je ne compris pas tout de suite. Mais quand il écrivit (chose qui me surprit de la part d'un pokémon) la phrase 'Je veux jouer à Qui-suis-je !'. Je ris de bon cœur et acceptai. Mon pokémon essaya de faire en sorte de ressembler à un oiseau. Je réfléchis rapidement puis lançai Roucoups, au hasard. Le jeune pokémon fit non de la tête, vexé. Je rigolai et il joignit ses rires aux miens. Nous passâmes tout le matin à nous amuser. Lorsque l'heure du repas fut arrivé, ma génitrice m'appela et je la rejoignis avec bonne humeur. En voyant la mine rassurée de mes parents, je compris qu'ils n'avaient plus peur des pokémon dragons. De Coupenotte, du moins. Les autres dragons, peut-être pas. 
En tout cas, je fus rassurée que ma nouvelle amie (car Coupenotte était une fille) ne m'ait pas attaqué durant tout le matin. Après avoir dînée, je montai dans ma chambre pour résumer mon matin. J'avais passé une bonne matinée, j'en étais sûre. Prenant mon journal intime, j'écrivis le début de ma journée puis décidai d'aller voir le Pokémon Crocs. 

Voilà, vous savez maintenant comment j'ai réussi à avoir un Pokémon Dragon, malgré des parents aussi sévères que les miens. 

Fin.