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Le Projet Wallace de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 08/05/2013 à 20:26
» Dernière mise à jour le 08/05/2013 à 20:26

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Slice of life   Unys

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046 - Discorde Féminine Nucléaire
« La dispute alimente la dispute et engloutit ceux qui s'y plongent. »
(Sénèque)

« La ville où tout le monde se déteste
On voudrait partir mais on reste »

(Vérone - Comédie musicale Roméo et Juliette)



- Mon papa et ma maman ils ont une grande maison, et on a un grand jardin, et même qu'on a trois voitures. Et toi ?

Violette regarda Rebecca. Enfant, Violette avait les cheveux coupés au carré.

- Bah moi mes parents ils sont divorcés.
- Oh. C'est nul. Je t'ai parlé de ma chambre ? J'ai tellement de jouets que j'ai une salle de jeux pour mettre ceux en trop. J'ai trois villas de Barbie et un chalet de montagne.

Violette hocha la tête.

- Ouah.
- Tu t'habilles chez qui ?
- Hein ?
- Tes habits, ça vient d'où ?

Violette se regarda.

- Euh… je sais pas, c'est maman qui…
- Hey Violette !

Les deux filles se tournèrent vers des garçons avec un ballon de foot.

- Tu joues avec nous ?
- Euh…
- Est-ce que tu crois qu'une fille va jouer avec toi, Jérôme Duchamp ?! Vraiment ?? Tu sais, quand tu as du noir sous les ongles, ça ne veut pas dire qu'ils sont propres !
- … je demandais à Violette, pas à toi, Rebeccasse !
- COMMENT TU M'AS APPELE ???
- Rebeccasse ! Violette, on s'est vraiment bien amusés l'autre fois, on a besoin de toi pour marquer des buts !
- L'autre fois ?? s'étonna Rebecca.
- Bah oui, t'étais malade et elle a joué avec nous !

Rebecca se retourna vers Violette.

- J'étais clouée au lit avec la grippe et tu es allée jouer au foot ??? J'étais MOURANTE et tu es allée jouer à un jeu de garçons débiles ?
- J'étais toute seule…
- Quoi qu'il en soit, Jérôme Duchamp, dégage, on PARLE !

Jérôme haussa les épaules et partit. Rebecca soupira.

- Violette, tu ne dois pas jouer au foot ! Pense à la forme de tes pieds plus tard quand tu porteras de vraies chaussures !

Violette acquiesça en baissant la tête.


***

Rebecca arriva à l'école. Elle regarda autour d'elle. Clive et Andréa détournèrent le regard de son passage. Walter évita son regard également. Rebecca soupira. « Bah voyons… »

Elle arriva dans les couloirs et vit Violette.

- Pfou ! Quelle soirée… J'étais là à regarder mes doigts, je sais plus pourquoi et là pouf, j'ai vu que j'avais un ongle cassé, non mais tu le crois ça ?

Violette ferma son casier et s'éloigna. Rebecca s'étonna.

- Quoi, toi aussi ? Ca y est, c'est Tous contre Rebecca ?! Violette !!!

Violette se retourna vers Rebecca.

- Je suis quoi pour toi ?

Rebecca fit, pour la première fois face au ton de Violette, le silence.

- … tu es ma meilleure amie !
- Quelle est ma couleur préférée ?

Rebecca plissa les yeux.

- L… Le… magenta ?!
- Non ça c'est TA couleur préférée !
- … M… Mais ça n'a aucune importance !!
- Mon plat préféré ?
- L… la… salade verte, la mâche il me semble !
- C'est toi qui adore la salade verte, moi c'est la salade de pâtes, je trouve ça plus créatif !
- Mais enfin où tu veux en venir !!

Violette soupira.

- Tu ne me connais pas, Rebecca.
- Mais pourquoi on parle de ça ?! Tu me fais quoi, là ?!
- Que tu aies découvert ce qui se passait avec Tristan, c'était une bonne chose. Que tu le dises à quelqu'un aussi, dans un sens. Ça a permis de résoudre tout ça, et c'est bien.

Rebecca plissa les yeux.

- Mais… ton attitude… La façon dont tu as ri de cette situation…
- Oh mais Violette bon sang on s'en fiche !
- NON ON NE S'EN FICHE PAS !!!

Rebecca tressaillit.

- T… Tu ne peux pas voir la vie des autres comme un sujet d'amusement !! Tristan aurait pu être exclu, il a été abusé par un PROFESSEUR, Rebecca !! Cette situation aurait dû te choquer, t'émouvoir, te scandaliser mais au lieu de ça tu t'en es moquée, tu t'es gaussée comme si c'était une situation comique !

Rebecca plissa les yeux.

- Qu'est-ce que ça veut… Mais pourquoi ça te préoccupe autant ?! Tristan c'est juste… C'est même pas un beau garçon ou quoi, et en plus c'est un pédé !

Violette secoua la tête, dégoûtée.

- Je…

Elle se mordilla les lèvres. Francis, Quinn, Lucy, Christina, Robbie observaient. Santana arrivait derrière Rebecca.

- Je suis lesbienne, Rebecca.

La rousse écarquilla les yeux. Violette hocha la tête, bien droite et haute cette fois.

- Je suis lesbienne et… je n'apprécie pas que tu utilises des mots tels que… pédé…

Santana regardait Violette, ultra fière. Francis, Quinn et Lucy observaient, intrigués. Christina et Robbie se regardèrent.

- … m… a… alors c'est pour ça que tu traînes avec Santa… oh mon Dieu… mais… mais pourquoi tu me l'as pas dit avant ? Quand je pense qu'on a dormi toutes les deux dans la même chambre !! Si j'avais su je t'aurais laissé la chambre d'amis…

Violette regarda Rebecca, ulcérée. Elle secoua la tête.

- C'est fini Rebecca, je ne suis plus ton amie !
- Quoi ? Mais qu'est-ce que j'ai fait ?! Qu'est-ce que j'ai dit ?! Eh, c'est plus de ta faute que de la mienne hein !! C'est toi la lesbienne, pas moi !!

Violette partit vers la salle d'apprentissage technique. Rebecca resta sciée. Santana la dépassa également en la regardant avec plus de pitié que de mépris. Rebecca regarda Robbie et Christina ainsi que Francis, Quinn et Lucy.

- … Qu'est-ce que vous regardez ?! Qu'est-ce que tu regardes, Sac Poubelle ?!

Christina regarda Rebecca. Rebecca fronça les sourcils.

- Ne me regarde pas comme ça !! Toi non plus, Robbie Mayer !!... Et vous, là !! Quinn Greyson, pour qui tu te prends, hein ?!

Personne ne bougea ni ne cessa de regarder Rebecca qui les dépassa et se dirigea à son tour vers la salle.

- Hmph !!!

***

- Hey !

Tino, Orson et Benjamin se tournèrent vers Tristan.

- Salut… ça… va ?!

Benjamin se mordilla les lèvres. Orson plissa les yeux. Tino soupira en fermant son casier.

- Vous pouvez nous laisser ?

Orson et Benjamin s'éloignèrent. Tristan s'étonna. Tino l'approcha. Tristan serra les dents.

- Tino, j'suis désolé…
- Quand tes parents sont morts, tu me l'as dit. Je t'ai aidé. Je t'ai soutenu. Je suis resté ton ami. Pourtant tes parents et ta petite sœur étaient morts. C'était grave. C'était dur. Plus d'une fois je me suis dit que je n'avais pas à entendre ça, que c'était trop dur, que je n'avais pas à supporter ça mais je suis resté.

Tristan baissa la tête et acquiesça.

- Je t'ai dit quand j'ai eu cette humiliante relation avec cette garce. Tu m'as écouté, tu m'as servi à boire, j'ai dormi chez toi. On se dit tout. Je pensais te connaître comme si tu étais mon frère, une partie de moi. Et…

Tino se mordilla les lèvres. Tristan balbutia.

- J… Je pouvais pas, Tino, j'avais honte…
- En plus… avec le prof ? Tristan ? Vraiment ? Un super prof en plus !
- M…
- Je sais, je sais que tu… ne l'as pas fait exprès, mais…

Tino plissa les yeux.

- Je peux plus… te regarder en face comme étant mon meilleur ami. J'suis désolé.
- … je comprends…
- C'est pas du tout que je suis… homophobe ou quoi, tu fais ce que tu veux, mais… ça va me prendre du temps pour digérer le fait que tu ne m'aies rien dit.

Tristan hocha la tête.

- Ok… alors…
- A tout à l'heure en cours, mais pas côte à côte. Et… pas non plus sur la même rangée.

Tristan acquiesça. Il s'éloigna, quelque peu embêté. Tino soupira et laissa tomber sa tête sur le casier, dépité.

Tristan monta les marches. Il arriva dans le couloir et passa devant la salle informatique. Il la regarda avec dégoût. Puis il tomba nez à nez avec la seule personne qui était devant la salle : Rebecca. Tristan se figea. Rebecca le regarda.

- Tiens ! Qui voilà ! Tu es content ? Ma meilleure amie vient de me lâcher ! Tout le monde me regarde comme une bête curieuse, et tout ça c'est de ta faute !!

Tristan plissa les yeux.

- Ma faute ?
- Oui ! Si tu n'avais pas sauté le prof d'informatique, tout ça ne serait jamais arrivé !!
- …
- Tu n'as rien à dire ? Tu vas me juger toi aussi ?
- … Si tu crois que c'était une partie de plaisir tout ça, tu te trompes.
- Oh ! Oh bah oui ! Monsieur va se plaindre ! Monsieur va pleurer et dire « Ouin, c'était pas ma faute, je l'ai pas fait exprès » ? Comme ça tout le monde va faire attention à toi et être désolé pour toi ! Quelle horreur, BOUH-HOU-HOU !

Tristan fronça les sourcils.

- Si tu es si jalouse, Rebecca, tu sais ce qu'il te reste à faire. Bonne chance !!

Rebecca grimaça. Tristan ne bougea pas d'un iota.

- M… Comment tu… Mais… HMPH !!

Rebecca s'éloigna et alla s'asseoir plus loin. Tristan attendit devant la salle. Robbie arriva à son tour.

- Hey…
- Salut Robbie.
- Je… je suis vraiment…
- C'est à moi de m'excuser Robbie. J'aurais dû… t'en parler au lieu de te rembarrer comme ça.
- Non, j'aurais dû faire quelque chose, je voulais te laisser tranquille, tu avais l'air déprimé et…
- Robbie, ça va, je t'assure.

Robbie acquiesça. Rebecca leva les yeux au ciel.

- Trouvez-vous une salle de classe et allez faire ça ailleurs !

Robbie leva les yeux au ciel et secoua la tête.

- Tu aurais pu ne pas venir aujourd'hui, tout le monde aurait compris…
- Tout le monde se serait inquiété surtout.

Robbie acquiesça.

- Si tu veux on mange ensemble. J'en ai discuté avec Christina, elle est d'accord.
- Hm.

Gina arriva.

- Coucou, les garçons… Salut Tristan.
- Bonjour Gina.
- Vous n'auriez pas vu Holly ?

Robbie plissa les yeux.

- Je… crois l'avoir vue vers la médiathèque.
- Ok, merci.

La fille tourna les talons. Robbie et Tristan haussèrent les épaules.
Gina trouva Holly en train de parler avec Denis Truman en effet.

- Il ne peut pas avoir été perdu, ce livre ! Vous avez vérifié chez vous ?
- Mais oui, et je ne l'ai pas trouvé !
- Jeune fille, à ce train-là, il faudra repayer, je suis désolé mais la médiathèque a des règles strictes !

Gina plissa les yeux.

- De quoi vous parlez ?!

Holly regarda Gina.

- J'ai perdu « Statistiques du Statut » !

Gina haussa les sourcils et fouilla son sac.

- Nan c'est moi qui l'avais !
- Ah, bah voilà ! sourit Denis. Merci jeune fille !
- De rien.

Holly et Gina s'éloignèrent.

- J'aurais pu être dans la merde !! Tu l'avais d'où ?
- Je te l'ai emprunté, tu te rappelles pas ?!
- Ah peut-être… Mais quand même j'aurais pu être dans une sacrée merde !
- Mais nan… Eh, il est à moi ce chemisier !

Les filles montaient les escaliers en même temps que les autres élèves.

- Mais nan il est à moi…
- Y'a un accroc au col, c'est le mien !
- Un accroc ? Ah… C'est possible.
- Nan mais attends, comment tu peux avoir un de mes chemisiers, on se les prête pas !
- J'te l'ai pas volé !
- Je me doute mais quand même…
- Eh c'est toi qui parles et t'avais un livre que le mec de la médiathèque allait me faire payer !

Gina et Holly rejoignaient les autres pour le cours d'apprentissage technique.

- Quand même ! La dernière fois que je portais ce chemisier, c'était…
- Tu parles encore de ce chemisier ?! Si ça se trouve tu me l'as prêté et je m'en rappelle plus !
- Mais non, je m'en serais souvenu !
- Bah je sais pas moi…

Les deux filles se placèrent à la queue. Gina réalisa.

- C'était quand je sortais avec Steven !
- … ah ?
- Comment tu as pu le récupérer ?!
- …

Wallace soupira.

- Avec le tournoi, tous les cours passent pour des préparations…
- L'honneur de notre clan est en jeu, l'hiver arrive… marmonna Walter.
- Tout ça est tellement ridicule… soupira Perrine.

Naomi ne disait rien. Wallace la regarda.

- Un problème, Kingsley ?
- Ne m'appelle pas par mon nom de famille… C'est une bonne chose qu'on nous prépare, au moins on n'arrive pas là-bas sans armes.
- C'est un simple tournoi ! souffla Wallace.
- Oui mais autant qu'on soit bien préparés…
- SALOPE !!!

Tout le monde se tourna vers Gina et Holly qui se battaient littéralement.

- T'AS COUCHE AVEC MON PETIT COPAIN !!!
- C'ETAIT TOI LA SALOPE QUI A COUCHE AVEC MON MEC PENDANT QUE JE SORTAIS AVEC LUI !
- C'EST MOI QU'IL PREFERAIT !!!
- C'ETAIT JUSTE PARCE QUE TU COUCHES PLUS FACILEMENT !!!

Les deux filles s'attrapèrent les cheveux et finirent par terre en s'étranglant à moitié. Steven, Robbie, Mike, Francis, Lilian, Léon et Wallace se précipitèrent pour les écarter l'une de l'autre.

- SALE GARCE !
- JE PREFERE ETRE UNE GARCE QU'UNE PUTE COMME TOI !
- QUAND TON PERE APPRENDRA QUE SA FILLE EST UNE TRAINEE, CA VA LUI FAIRE UN CHOC !
- FAIS CA ET JE DIS CA A TOUTE TA FAMILLE QUI VIT CHEZ TOI SALE PORTORICAINE DE MERDE !

Les deux filles se libérèrent de l'étreinte des garçons et se jetèrent à nouveau dessus. Mike et les jumeaux tiraient sur Gina tandis que Wallace, Robbie et Francis tiraient sur Holly. Steven s'était avancé mais il ne savait pas où se mettre.

- Calmez-vous les filles !! cria Mike.
- Arrêtez de vous battre comme ça ! geignit Robbie.

Santana soupira.

- C'est la semaine des drames ou quoi ?!

Violette haussa les épaules. La prof arriva avec Holland.

- Qu'est-ce qui se passe ?! s'étonna Sandrine.
- Combat de pouffes, madame ! expliqua tout naturellement Wallace.
- Euh… En… Entrons en classe, jeunes gens, si vous voulez bien…

Sandrine alla ouvrir, toujours suivie par Holland. Gina et Holly se regardaient méchamment.

- Tu peux crever pour que je te reparle, espèce de garage à bites !! grogna Holly.
- Va chier, fausse salope ! Madame Je la joue sage devant tout le monde mais en vrai j'adore sucer dans les ruelles sombres ! grommela Gina.

Steven plissa les yeux. « Fais-toi tout petit, Weldon. Fais-toi touuuuuut petit… »

- Euh… J'veux pas m'immiscer dans votre dispute de merde, mais il me semble que si Steven sortait avec l'une de vous et que l'autre a couché avec, c'est aussi un peu beaucoup de la faute de Steven ! marmonna Wallace.
- MAIS TA GUEULE TOI !!! cria Steven.
- N'en rajoutez pas, Gribble… grommela Holland.

Les deux filles s'éloignèrent, mauvaises. Tout le monde rentra en classe et s'assit. Tristan se demandait où se mettre. « J'vais pas me mettre avec Wallace, ça va faire jaser… »

Robbie et Christina, à l'écart de Tino, Benjamin et Orson, lui firent signe. « Oh, bah… »

Rebecca s'assit avec Amélia. Gina et Holly étaient assises au sommet de l'amphithéâtre mais dans des directions opposées. Violette s'assit seule, à part. Ce que Santana ne comprit pas, pour le coup.

- Bien… Je vais laisser la parole à monsieur Tenorman qui voulait s'adresser à la classe.

Holland toussota.

- Bon. Avant tout, étant donné que votre professeur d'informatique a été viré, les élèves en option n'auront pas cours d'informatique cet après-midi. Nous sommes à la recherche d'une remplaçante. Ou d'un remplaçant. Bref.

Tristan baissa lourdement la tête. « J'vois l'genre… »

- Aussi, à propos de la logistique pour le tournoi : Vous devez tous être présents. L'absence d'un seul d'entre vous aurait les mêmes effets que l'absence de l'un d'entre vous en cours sans justification préalable ou le jour même. Vos familles ont été prévenues et sont conviées à l'évènement. Nous vous attendrons au premier samedi de novembre devant l'école et on viendra vous chercher en bus. Vous n'avez pas besoin d'amener un repas, l'endroit est prévu pour. Prévoyez évidemment toute la journée. Les accompagnateurs seront moi-même, madame Clover et madame Barnes. Il y aura trois épreuves dont aucun de nous ne connait la teneur. Madame Clover a simplement rempli un test demandé à tous les professeurs des classes participantes. La commission chargée du tournoi vous encourage enfin au fair-play et à la participation en toute convivialité à cet évènement.

Wallace se pencha vers Walter.

- Sous-entendu : « ça va chier mais discrètement » !
- Voilà. Bon cours.

Holland partit. Sandrine frappa dans ses mains.

- Bien ! Aujourd'hui nous allons apprendre à développer notre visualisation technique du terrain. De grands techniciens estiment que les gens qui ont une meilleure estimation des distances et de bonnes connaissances en mathématiques sont plus à même de développer une technicité importante. D'autres prétendent que l'imagination entre en ligne de compte plus que tout autre chose. Mais la technicité c'est aussi une affaire de connaissances. Je vais demander à la meilleure technicienne de la classe de nous rejoindre. Rebecca ?

La rousse s'étonna.

- Moi ?
- Oui, tu es douée pour façonner les attaques de tes Pokémon, non ?

Rebecca plissa les yeux.

- Demandez à quelqu'un d'autre. Personne ne veut me voir sur le terrain.

Sandrine s'étonna.

- Euh… Je pense que les autres élèves apprécieraient au contraire d'en apprendre plus !
- Je ne pense pas qu'ils veuillent apprendre quoi que ce soit de ma part…
- C'est ridicule voyons…

Sandrine regarda la classe qui semblait cependant assez d'accord. Elle vit même des têtes se hocher en la regardant. Sandrine serra les dents.

- Okay… Euh… Eh bien nous allons passer tout de suite à la théorie… sans avoir vu la pratique…

***

Rebecca et les autres élèves sortirent du cours. Mike vint la rejoindre. Rebecca semblait froide et distante.

- Hey.
- Laisse-moi tranquille…

Rebecca partit plus en avant, furieuse. Amélia la rejoignit.

- Ca va, Rebecca ?
- Ca a l'air d'aller ?!
- Bah… non…
- C'est horrible d'être une exclue, Amélia. Horrible !
- T'es pas exclue, tu t'habilles chez Mancini…
- Amélia, bon sang…
- Bah quoi ?

Rebecca soupira. Elle regarda Violette qui l'ignorait complètement. « Zut. Qu'est-ce que j'ai bien pu rater ?! »

***

L'admiration de Violette pour Rebecca, dans les premières années, tenait à peu de choses, mais des choses solides. D'abord quand elles se sont rencontrées à l'école préparatoire, les choses allaient mal chez Violette. Ses parents divorçaient, sa mère travaillait beaucoup. De fait, Rebecca s'était imposée comme un élément solide dans sa vie.

- Qu'est-ce qui t'arrive ?

Violette était maussade aujourd'hui. La petite fille regarda Rebecca.

- J'sais pas. Maman est tout le temps triste, je crois que ça me rend triste aussi…
- Dans ces cas-là, moi, j'essaie des vêtements, ça marche toujours.

Violette plissa les yeux.

- Tu essaies des vêtements ?
- Oui, tu passes en revue ta garde-robe : Tu jettes ou tu gardes. Ca fait penser à autre chose !

Violette hocha la tête en souriant.

- Merci.
- De rien. Ou alors tu peux aussi manger des bonbons même si ça fait grossir.
- Et mal aux dents.
- Et mal aux dents aussi, oui…


***

Repas de midi. Tristan allait choisir à manger. Wallace le rejoignit.

- Hey.
- Salut !
- Ça va mieux ? demanda Wallace.

Tristan haussa les épaules.

- Tino a besoin de temps… il m'en veut de ne rien lui avoir dit.
- Ouais. Ça se comprend. Ecoute je voulais clarifier les choses avec toi… On est simplement amis, ce baiser ça ne voulait rien dire, hein.

Tristan regarda Wallace.

- Je… sais, enfin je m'en étais douté…
- Je voulais juste que tu ne te fasses pas d'illusions.
- Je suis déjà passé par là, Wallace…
- Ok. Et aussi te donner les horaires de réunion du groupe LGBT de l'école. Si ça te tente.

Tristan prit la brochure et regarda Wallace qui regarda de tous les côtés.

- Euh… merci…
- C'est juste au cas où, si tu as besoin de… discuter ou de… faire des rencontres même !
- C'est sympa de ta part… Tu te rappelles que tu n'as pas à… t'occuper de moi à plein temps, je suis un grand garçon…

Wallace hocha la tête assez vivement pour montrer qu'il était embarrassé.

- Oui, oui, bah oui…

Tristan soupira et regarda Wallace.

- Merci beaucoup Wallace. J'apprécie ce que tu fais. Tu peux repartir la conscience tranquille.

Wallace soupira.

- C'est juste pour être gentil !
- Rassure-toi je sais que tu es un gros dur sans sentiments ni âme…

Wallace souffla, prit son plateau et partit vers sa table. Tristan secoua la tête et alla rejoindre Robbie et Christina.

- Rassurez-moi, juste, vous n'êtes pas fâchés avec les trois autres ?
- Non, non… assura Robbie.
- Pas… vraiment… souffla Christina.

Tristan plissa les yeux.

- Tino t'a rembarrée… Tu as essayé de le soutenir pendant tout ça…

Christina regarda Tristan et elle hocha la tête. Tristan se mordilla les lèvres.

- Désolé…
- C'est pas ta faute… je suis une idiote… j'ai laissé tomber.

Tristan agita la tête.

- Faut jamais laisser tomber, Christina… tout peut arriver…
- Je n'arrive même pas à gagner un combat pour essayer de l'impressionner, je suis juste une bonne à rien.
- Christina… marmonna Robbie.
- Pourquoi tu ne demandes pas à quelqu'un de t'entraîner pour le tournoi ?

Christina regarda Tristan.

- Et à qui je pourrais demander ça ? Les gens de la classe ne m'aiment pas parce que je suis une idiote qui aime l'école et les activités extrascolaires !

Robbie semblait réfléchir. Quatre filles s'assirent à la table de Robbie, Christina et Tristan. Lindsay Gribble et ses amies Chelsea, Judy et Louisa.

- Ces mecs sont super nazes !
- Grave ! L'équipe de Flocombe est trop nulle. Shawn t'a bien défendue, Lindsay.
- On est très copains, j'y peux rien du tout !
- Seulement copains ?! sourit Chelsea.

Tristan, Robbie et Christina observaient les quatre filles qui remarquèrent leur présence.

- La place était prise pour quelqu'un ? demanda Chelsea Kendall.
- N… Non… assura Robbie.
- Alors pourquoi vous nous regardez comme ça ? s'étonna Judy Corday.
- Je les connais, ils sont de la classe de mon frère, la seconde année un.

Robbie, Christina et Tristan hochèrent la tête. Lindsay acquiesça.

- C'est eux, la classe sélectionnée pour le tournoi interscolaire.
- SERIEUX ??? souffla Chelsea avec sa voix grave de jeune fille noire.
- Waouh !! s'étonna Judy.
- On le sait parce qu'on sera là ce samedi-là avec vous ! affirma Lindsay.
- Pourquoi ? s'étonna Christina.
- Vous allez avoir une épreuve de Pokéfoot, c'est tout ce qu'on peut vous dire !

Robbie hocha la tête.

- Eh bah on n'est pas rendus…
- Ah ça nan… sourit Tristan.

Christina plissa les yeux.

- V… Vous êtes les pom-pom girls… marmonna Christina.

Lindsay, Chelsea, Judy et Louisa hochèrent la tête. En même temps avec l'uniforme d'Ogoesse...

- En tant que Pom-pom Girls vous devez être de bonnes dresseuses…
- Essayer du moins… souffla Judy.
- On a des préparations particulières… admit Chelsea.
- Oui, des techniques de mouvement et une préparation au combat de points, comme les coordinateurs notamment. Pourquoi ? s'étonna Lindsay.

Christina joignit ses mains comme pour supplier les filles.

- S'il vous plait, entraînez-moi ! J'ai besoin de devenir forte ! Je n'arrive pas à assimiler la théorie du combat direct, ni la technique, et je ne suis pas bonne en sport non plus, mais je suis prête à apprendre et j'ai besoin d'être forte pour…

Christina hésita mais elle lâcha tout.

- … Pour impressionner un garçon !

Les trois filles se regardèrent, étonnées.

- Meuf, si tu veux impressionner un mec, tu dois pas seulement entrainer tes Pokémon ! assura Chelsea.
- Je sais, je ne suis pas belle…
- Nan, nan, nan. C'est toi que tu dois entraîner aussi.
- Pendant les vacances on fait des entraînements quotidiens au parc d'Ogoesse à partir de quatorze heures. Viens nous rejoindre si tu veux ! assura Lindsay.
- Vraiment ?!
- Ouais, c'est toujours bon de reprendre les bases avec un novice ! affirma Judy.

Christina sourit, toute contente.

- Génial ! Merci les filles !!
- De rien.
- Pas de souci.
- Hm !

Tristan et Robbie se regardèrent en haussant les épaules.

Naomi soupira.

- Ce n'est plus une classe, c'est un mélodrame ! Toutes ces histoires, ces derniers jours, c'était trop… trop grave, trop fort… D'abord Tristan, ensuite Rebecca, maintenant Gina et Holly…
- C'est la vie, je suppose, tout change, tout le monde change… admit Walter.
- Hm… songea Wallace.
- Je rêve ou tu viens juste de dire « Hm » ?

Wallace plissa les yeux.

- Qu'est-ce que ça peut faire ?
- Tu ne dis jamais « Hm » !
- Bah là je dis « Hm ». J'en ai marre de parler de tout ça alors je dis « Hm ». Pour le reste, y'a la presse people.

Naomi ne put qu'acquiescer. Walter hocha la tête. Perrine agita la tête également.

Francis et Quinn étaient quelque peu surpris de leur invitée à table.

- Désolée de squatter comme ça…
- Tu ne squattes pas, tu es ma consœur en option !... en options scolaires, s'entend ! assura Lucy.

Violette acquiesça. Quinn s'étonna.

- Mais attends, de ce que vous en disiez, toi et Rebecca ça fait longtemps que vous êtes amies…
- Oui… mais là je n'ai vraiment pas pu supporter sa réaction…

Lucy acquiesça. Francis leva sa fourchette.

- Elle a dérapé, mais je pense qu'il faudra lui laisser une chance de se rattraper…
- Tu plaisantes ? Elle est indécrottable, Francis ! Elle a toujours été comme ça !
- Oui mais c'est son éducation qui l'a rendue comme ça…

Violette ne put qu'acquiescer.

- Son père est un aristocrate, forcément…
- Tu vois ? Elle a réagi comme on lui a dit de le faire, elle ne l'a pas fait exprès…
- Francis…
- Je suis chef de classe, je dois veiller à ce que tout le monde s'entende !
- Oh mais je t'en prie, va réconcilier Gina et Holly !

Francis plissa les yeux.

- Euuuuuh… Nan !
- Tu vois ! Violette, tu manges avec nous tant que tu veux, ok ?
- Merci Quinn…

Santana arriva et regarda Violette sans poser son plateau.

- On… peut se parler ? En privé ?

Francis, Quinn et Lucy observaient les deux filles.

- Euh… je… mange !
- Précisément, je pensais qu'on… mangerait ensemble !
- Euh bah… Je ne te voyais pas…
- J'étais à deux personnes de toi.
- Ah bon ?

Santana leva les yeux au ciel.

- Je voiiiiiiiiiis…

Santana s'éloigna, furieuse. Violette serra les dents. Lucy souffla.

- C'est juste moi ou tu es dans une tempête de caca sentimentale ?

Violette ne put qu'acquiescer. Francis et Quinn se regardèrent, surpris.

Santana vit Rebecca et Amélia. Elle ferma les yeux et se lança. Elle alla s'asseoir avec elles.

- Ah non !! Pas toi ! Dégage !! grommela Rebecca.
- Je veux juste te parler.
- Je ne veux parler à personne !
- Tu n'as pas besoin de t'exclure plus que les autres ne t'excluent déjà. Tu dois faire amende honorable, pas t'enfoncer dans ta solitude.
- Mieux vaut être seule que gouine !
- Je n'ai que faire de tes arguments bas de gamme.
- Tu as contaminé ma meilleure amie, tu l'as retournée contre moi !!
- Veux-tu bien cesser ces gamineries et m'écouter ! Rebecca, tu as commis une erreur vis-à-vis des autres, tu dois t'excuser, au moins auprès de Tristan et de Violette.

Rebecca leva les yeux au ciel.

- Je n'ai RIEN FAIT à Tristan, et ce n'est pas de ma faute si Violette a décidé d'en avoir marre de moi par ta faute !!
- Tant que tu réfléchiras comme ça, tu resteras toute seule avec Amélia. Et je suppose qu'Amélia est un extraordinaire soutien en ces temps difficiles. Bonne chance pour crever toute seule. Je suis ouverte à toute discussion avec toi quand tu voudras, cependant…

Santana se leva avec son plateau.

- Parce qu'aussi étonnant que ça puisse paraître, après une année dans le même groupe de travail que toi, je te considère comme une amie. Je sais, je suis bizarre comme fille !

Santana s'éloigna. Rebecca soupira. Amélia la regarda.

- Ca va Rebecca ?
- Mais oui ça va, Amélia… Tchhhh…

***

Rebecca ouvrit la Pokéball de son Pokémon académique. Rozbouton lui sourit.

- AH ! Voyez mon magnifique Pokémon !!

Les autres filles étaient toutes jalouses. Rebecca brandissait son Rozbouton comme un trophée.

- Voyez le Pokémon qui me garantira la popularité dans les classes supérieures !!

Rebecca vit un groupe de garçons s'attrouper autour de Violette.

- Hey !!

Violette avait en effet un Karaclée, un Pokémon puissant. Les gars de la classe étaient tous admiratifs. Rebecca plissa les yeux, jalouse.

- Hey ! J'ai un Rozbouton !

Les garçons regardèrent le Pokémon.

- … il est ridicule…
- C'est un bébé !! Bientôt elle sera parfaite !! Vous ne comprenez rien à l'art et à la beauté !

***

Violette mangeait chez les parents de Rebecca.

- Et… Que font tes parents, Violette ? demanda son père.
- Ma maman travaille dans un bureau… et mon père était dans le bâtiment.
- Il est mort ?!

Diane donna un coup de coude à Hudson.

- Divorcés !! grommela la femme.
- Oh. Excuse-moi !
- Violette a eu un Karaclée en Pokémon Académique !

Hudson haussa les épaules.

- Un Pokémon étrange pour une petite fille.
- Martial est très gentil comme Pokémon ! assura Violette.
- Violette c'est tellement ridicule de surnommer ses Pokémon…
- C'est mignon Martial ! admit Diane.
- Oui, un surnom ça donne plus de personnalité… approuva Hudson.

Le lendemain, Rebecca appelait son Rozbouton « Camélia ».


***

Tino, Orson et Benjamin se dirigeaient vers la médiathèque pour combler leurs heures manquantes d'informatique.

- Dis, Tino, tu comptes reparler à Tristan ?

Tino regarda Orson.

- J'ai… pas l'intention de… ne pas lui parler ! Ça reste mon meilleur ami… même s'il est… gay... Pourquoi ?

Orson semblait gêné.

- J'aimais vraiment beaucoup monsieur Long, et… je crois que j'en veux à Tristan…
- Orson, voyons… Monsieur Long était un pervers ! Coucher avec un élève, pour un professeur, c'est… ignoble ! Il faut oublier ce sale type !

Orson acquiesça, incertain.

- Et pis ça me gêne de me dire que Tristan et lui ont…
- … moi aussi. Là, je suis d'accord.
- Eh bah pour moi il en est pas question…

Tino et Orson regardèrent Benjamin qui secouait la tête.

- Pour moi, Tristan est rayé de la carte. Désolé, les gars. Rien que de savoir qu'il est venu chez moi, ça me débecte.
- Benjamin…
- Nan ! On m'a toujours dit que ces gens-là étaient des monstres et qu'ils allaient en Enfer. Il est hors de question que je lui reparle.

Tino plissa les yeux.

- Ok… euh… Orson, on va prendre du temps, ok ?
- Hm !
- Benjamin… On en reparlera parce que tes arguments sont pas terribles, et…
- Pas terribles ? Tino, c'est ma vie, c'est ma foi !

Tino plissa les yeux.

- Ouais, euh… on verra plus tard, ok ? Inutile de nous disputer pour ça.

Le trio entra dans la médiathèque. Denis était au téléphone.

- Je ne peux pas te parler, je suis au travail, David ! Moi aussi je t'aime ! A ce soir !

Tino et Orson regardèrent Benjamin, tétanisé.

- Bonjour les enfants ! Prenez place ! sourit Denis.

Benjamin se mit à courir vers une table. Tino et Orson se regardèrent, dépités. Tristan arriva à leur suite et se dirigea vers le fond de la médiathèque pour aller lire des bandes dessinées.

***

Le visionnage d'un film artistique en cours de philosophie fut l'occasion pour Wallace et Santana de discuter, et cette dernière en avait bien besoin.

- Elle m'énerve. Un coup elle a besoin de moi, un autre elle m'envoie bouler parce qu'elle ne veut pas assumer, mais après ça elle avoue à sa meilleure amie qu'elle est lesbienne et ensuite quand je veux manger avec elle, elle refuse et va manger avec des gens pour la couvrir ! Je ne la comprends pas !!

Wallace inspira.

- Je crois que je suis devenu le majordome sexy de Tristan.
- Ça te pendait au nez, après tout ça.
- Je me sens obligé de m'occuper de lui, d'assurer son suivi, de m'assurer qu'il va bien quoi.
- Ça t'embête tant que ça de t'investir ?
- Ça t'étonne tant que ça qu'elle ne veuille pas s'assumer ?
- Hm. Pour toi ou moi ça paraît évident…
- On est de fortes personnalités, on sait rembarrer ceux qui nous font chier. Tristan et Violette ne sont pas aussi bien armés.

Santana ne put que hocher la tête.

- Tu devrais laisser une chance à Tristan.
- Nan. Lui il est mordu, moi… je le vois comme un ami… ou plutôt comme un petit frère.
- Bien sûr, ne mets pas ton obsession de le protéger sur le compte d'une quelconque affection. Le déni, c'est génial. Et tu y es préparé depuis la découverte de ta sexualité !
- Hahaha. T'es marrante en ce moment.
- Je veux cette fille, Wallace. Je veux la serrer dans mes bras, je veux dormir avec elle, je veux qu'on traîne ensemble tout le temps, je veux l'embrasser…
- Berk. Moi j'ai pas de telles envies pour Tristan, tu vois.
- Non, tu as juste envie de le cajoler psychologiquement.

Wallace soupira.

- Le pire c'est que t'as peut-être raison…
- Je jubile de te l'entendre dire.
- Garce.
- Connard.
- Sale gouine.
- Pédé.

***

- Elles sont tellement connes, ça pouvait qu'arriver un jour.

Perrine inspira, assez d'accord.

- Disons qu'à mon sens, elles ont créé leur problème toutes seules
- Exactement, rétorqua Andréa. De toute façon, s'acoquiner à Steven c'est se créer des problèmes de toute façon.
- Hm. Y'a pas mal de soucis avec la classe en ce moment…

Andréa regarda Perrine.

- Hm. Toi par contre, rien ne t'atteins !

Perrine haussa les épaules.

- Le coup de Tristan, ça ne me concernait pas. Rebecca ne m'inspire rien d'autre que de la pitié…
- Tu-m'é-tonnes !
- … quant à Gina et Holly, elles sont à des années-lumière de moi !
- Ouais… En somme tu es Perrine l'intouchable !
- Ouais ! Il n'arrive rien de passionnant à cette bonne vieille Perrine… Et pourvu que ça dure, j'adore être chiante !
- J'aimerais être aussi chiante que toi.
- Ah non, ne me jalouse pas, ça ferait un évènement dans ma journée, malheureuse !!
- Oh pardon !

Clive regarda les deux filles, quelque peu atterré.

***

Violette, Lucy et Léon suivaient patiemment leur séance de course qui se déroula sans encombre. Violette était étonnée de voir à quel point la situation l'avait libérée et surtout comme elle pouvait effectivement vivre sans Rebecca.

***

- Ca ne voulait rien dire ! Et ne parle pas de ça en classe, c'est embarrassant.

Naomi se pencha vers Walter.

- Mais ça a quand même existé !
- Je t'ai simplement tenu la main, tu semblais en avoir besoin !
- J'étais choquée et tu as eu un geste envers moi !
- Parce que tu es mon amie, Naomi, enfin, arrête de tout confondre !!
- Tu aurais pu refuser, mais non.
- Bien sûr, j'aurais fait comment ? « Nan, dégage, on n'est pas aux puces » ?
- Ahem… Jeunes gens…

Naomi et Walter regardèrent leur professeur de littérature.

- Je veux bien qu'Oscar Wilde, ce soit dense mais quand même…
- Pardon monsieur…
- Désolée…
- Bon… je continue…

Naomi et Walter se regardèrent, en froid. Fey secoua la tête.

- Quand est-ce qu'ils annoncent leurs fiançailles ces deux-là…
- Tu m'étonnes… soupira Quinn.
- On les voit tellement traîner ensemble, c'est à se demander si Wallace et Perrine ne les couvrent pas… marmonna Ana.
- Grave ! admit Quinn.
- Hm. Et pis ils sont pas discrets du tout… affirma Fey.

***

Francis faisait ses tours d'échauffement avec les autres.

- Ça craint grave, les mecs… J'me sens responsable ! souffla Steven.
- Non, vraiment ? s'étonna faussement James.
- Oui, vraiment, gros crétin !

James menaça Steven qui se mit à courir.

- BWAAAAAAAH !!!

Francis secoua la tête. Mike vint se placer à côté de lui.

- Dis, Francis…
- Hm ?
- Je pense que quelqu'un devrait parler à Rebecca, faudrait pas la laisser de côté comme une paria, ça se fait pas…

Francis hocha la tête.

- Je pensais bien la même chose, mais je pense qu'elle me rembarrerait et qu'elle refuserait mon aide.
- Ouais… J'vais réessayer, elle voulait pas après le cours d'apprentissage technique…
- Ce serait cool.

***

- Un souci, Rockwell ?

Christina secoua la tête en regardant le régisseur de l'option journalisme.

- Non… Non… Tout va bien.
- Vous aviez l'air songeuse.
- Non, tout va bien…
- Je compte sur vous pour couvrir le tournoi auquel vous allez participer avec Mayer et Grimes.
- Oui, oui, bien sûr…

Jacob Andrews s'éloigna du bureau de Christina qui soupira. « Je ne peux pas m'empêcher de penser à lui… même après qu'il m'ait crié dessus… Mais que me dirait maman, franchement ? Un garçon te crie dessus et toi tu continues à l'aimer ? Mais quel genre d'idiote tu fais, Christina ! »

Robbie continuait nonchalamment à faire son travail. Lilian se livrait à un redoutable reclassement des archives.

***

Rebecca faisait sa gym, les sourcils froncés, mécontente. Amélia semblait inquiète.

- Tu vas avoir des rides, Rebecca…
- Je suis prête à courir le risque, je suis trop en rage.

Amélia haussa les épaules tout en continuant à faire ses flexions sur le tapis de sol.

- Allez les filles, on s'active ! cria Mounia Ghanem.

Gina et Holly s'étaient mises à deux points opposés, ne semblant absolument pas décidées à se reparler.

***

- Gates, je peux vous parler ?

Rebecca s'étonna alors qu'elle s'épongeait le front. Les autres élèves allaient au vestiaire suite à la fin du cours.

- Madame ?
- Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer que vous étiez contrariée…
- N… Non, tout va bien…
- J'aimerais justement que ça n'influence pas votre choix dans le programme de gymnastique. C'est une option importante, le coefficient est très haut, ne vous perdez pas dans des problèmes personnels, cela compromettrait votre réussite.

Rebecca acquiesça.

- Bien…
- Le sport, c'est aussi le calme, la fatigue, la réflexion. Vous devriez profiter de ces séances pour vous détendre et voir les choses autrement, pas pour ruminer votre colère.

Rebecca hocha la tête. Elle regarda sincèrement madame Ghanem.

- Merci, madame, je crois que je viens de… réaliser certaines choses.
- Tant mieux. Bonne chance au tournoi, Gates.

Rebecca hocha la tête.

***

- Violette ne sort plus aussi souvent avec moi, elle a refusé des séances shopping pendant tout l'été…

Diane regarda sa fille.

- Ma chérie, tu devrais laisser plus de liberté à ton amie… Ce n'est pas grave si elle a d'autres fréquentations, tu en as toi aussi…
- Oui mais Violette est MA meilleure amie !

Diane secoua la tête.

- On ne possède pas les gens, Rebecca. On ne fait qu'espérer toute notre vie qu'ils restent auprès de nous. C'est un contrat mutuel. Tu acceptes la présence de Violette, elle accepte la tienne.

Rebecca haussa les épaules. Tout ça avait peu de sens pour elle.

- Alors elle ne respecte pas sa part du contrat.
- Ou, au contraire, elle espère que tu respectes la tienne.

Rebecca plissa les yeux.


***

Sortie des cours. Tristan sortit de la médiathèque. Il fut rejoint par Helen.

- Bonjour Tristan !
- Salut…
- Tout se passe bien ?
- Oui, vous en faites pas…

Helen vit Tino, Orson et Benjamin les dépasser sans les regarder. Helen hocha la tête.

- Je vois…
- Vous en faites pas, ça va s'arranger, faut leur laisser du temps… Au pire y'a Wallace qui est là, et Robbie aussi.
- Bon. Si jamais tu as un souci, tu viens me voir, ok ?
- Oui madame.

Helen s'éloigna tranquillement. Tristan souffla. On lui tapa dans le dos.

- Bonne soirée !

Tristan s'étonna. Wallace le salua tout en lui tournant le dos. Tristan sourit. « Arrête d'y rêver, Tristan, ça n'arrivera jamais, fais-toi une raison… »

Santana ne parvint pas à intercepter Violette. Elle grommela. « C'est pas vrai ! Pourquoi elle m'évite ? J'y comprends rien !! »

Andréa vint la rejoindre.

- Un souci ?

Santana soupira.

- Oui. Violette m'évite.
- Oh. Bah… ça te laisse du temps libre !

Santana regarda Andréa.

- C'était une erreur.
- Ah, toi aussi tu penses ça ? On est vraiment sur la même longueur d'ondes… Ravie d'être ton bouche-trou, dans tous les sens du terme…

Andréa partit, mécontente. Santana se frictionna le visage.
Rebecca la dépassa, bien décidée à rejoindre Violette.

Quelqu'un d'autre la rejoignit.

- Tu sais, ça sert à rien de s'obstiner…

Rebecca, dans sa marche rapide, regarda à peine Mike.

- Quand on veut absolument quelque chose, il faut attendre que ça vienne et se battre pour que ça se fasse au bon moment.
- Qu'est-ce que tu en sais, toi ?
- Je suis sorti avec Naomi, elle m'a largué, j'ai pas compris pourquoi, je me suis heurté à un mur !

Rebecca s'arrêta. Mike aussi.

- Qu'est-ce que ça a à voir avec moi ?
- Si Violette ne veut plus te voir, laisse-lui du temps. Si vous êtes vraiment les meilleures amies, alors… vous serez réunies quoi qu'il en soit. Tout comme moi avec Naomi. Mais apparemment ça pourra pas se faire alors j'ai laissé tomber. Mais la situation est différente.

Rebecca ne put que hocher la tête.

- Elle est lesbienne, Mike, qu'est-ce que je peux y faire ?
- Bah rien, tu peux pas changer ça ! Si on pouvait changer, ça se saurait, on claquerait des doigts et pouf !
- … ouais, c'est vrai…
- Tu t'y prends mal dès le départ, on dirait…

Rebecca soupira.

- Quand toute ta vie on t'a répété que tu n'es jamais en tort, c'est dur de l'admettre… soupira Rebecca.
- C'est comme tout, ça s'apprend.
- J'en viens même à penser que ma mère a raison quand elle me sermonne.
- Les mères ont souvent raison. La mienne a souvent raison. Tu devrais effectivement écouter ta mère un peu plus. Ecouter les gens un peu plus, peut-être…

Rebecca soupira.

- Tu sous-entends que je ne suis pas capable de mener ma vie seule ?
- Qui en est capable, Rebecca ? soupira Mike.

Rebecca grimaça. Elle tourna les talons et partit. Mike soupira. Francis vint le rejoindre.

- Alors ?
- Je sais pas trop… T'as déjà essayé de parler à une brique ?

Francis souffla, décontenancé.

***

Mylène Farmer – Je te dis tout (Instrumental)

Une fois rentrée chez elle, Rebecca s'enferma dans sa chambre. Elle s'assit sur son lit. Elle constata sa grande chambre. Elle serra les poings.

« Pourquoi… Mais qu'est-ce que j'ai fait… Mais pourquoi elle me rejette comme ça après tout ce que j'ai fait pour elle !!! »

Rebecca frappa son lit. Elle baissa la tête et commença à pleurer.

« Pourquoi ? Pourquoi c'est moi qui suis en tort ??? POURQUOI ??? »

***

Violette soupira en regardant une photo d'elle, Rebecca et Amélia dans un parc. Elle se mordilla les lèvres, coupable. « Santana, laisse-moi le temps d'oublier que je lui fais du mal en ne lui parlant plus… C'est ça que j'aurais dû lui dire… »

***

- Je suis rentré, tante Georgia…

Tristan regarda sa tante qui ne se retourna même pas vers son neveu. Le jeune homme baissa la tête, compréhensif.

***

Tino regarda sa chambre. Il regarda ce bureau, ce lit, ces endroits où lui et Tristan avaient partagé tant de choses. « Ça a toujours une signification. Notre amitié a toujours un sens… »

***

Wallace, sur son lit, regardait son téléphone, dont le fond d'écran était une photo de Tristan, blasé, à la cantine, juste après sa sortie du bureau du proviseur.

« Putain… Sors-le de ta tête, Gribble… Sors-le de ta tête… »

***

Perrine continuait à peindre. Son téléphone vibra. « Allons bon… »

Elle regarda la notification. « Robbie Mayer a aimé une photo de votre album « Peintures »

Perrine grimaça. « Mais lâche-moi la grappe, toi… »

***

Walter soupira. Il ne voulait plus répondre aux messages de Naomi. Il semblait ne plus vouloir répondre à rien en fait.

***

Naomi semblait ne plus vouloir insister. Elle lâcha son téléphone, paumée. « Je sais qu'il m'aime lui aussi ! J'en suis sûre ! Pourquoi il ne veut pas me répondre !! »

***

James était sur le canapé à regarder la télévision. Au moins, la télé, elle le traitait pas de gros crétin.

***

Steven jouait à la console avec son père tandis que sa mère passait l'aspirateur.

***

Christina retouchait sa revue de presse. Elle se frictionna les yeux entre la fatigue et la tristesse. « Si seulement il était moins buté… »

***

Santana gardait son petit frère en se sermonnant intérieurement. « Ne retourne pas vers Andréa. Sois patiente. Sois PA-TI-ENTE. »

***

Mike observait ses coupes obtenues au foot. Il soupira. « Le fait d'avoir essayé de la réconforter, c'est déjà en soi une récompense. Tu peux être content de toi, Denton. »

***

Robbie soupira. « Je suis ridicule. Pourquoi je ne suis pas capable de faire quelque chose de plus courageux qu'un simple clic sur Facebook ? Je suis pathétique… et après je prétends pouvoir soutenir Tristan. Bah voyons… »

***
***
***

La longue et sombre voiture arriva. Ce n'était pas un moyen de transport très discret, mais c'était le seul qu'ils avaient. Le véhicule s'arrêta sur ce qui s'apparentait tout à fait à une falaise.

Justin Truce sortit de la voiture.

- Le moment est venu… le grand moment est venu…

Il observa les Colonnes Lances, le sommet du Mont Couronné. Deux autres hommes sortaient de la voiture : Un grand type à lunettes et aux cheveux courts, hirsutes et blonds foncés.

- J'espère que vous savez ce que vous faites.
- Fiodor, je crois que je suis à même de savoir ce que je fais.
- Bien sûr monsieur Truce. Je ne déniais absolument pas cela. Seulement c'est risqué.
- Je sais cela également.
- Bien…

L'autre homme était Jerry Callum. Il observa les colonnes.

- Dingue… quel super endroit !
- Calmez-vous, Callum. Vous n'êtes pas là pour jouer les touristes.
- A… Assurément non, monsieur Truce !

Justin souffla et s'avança vers le site, déterminé.