Entre Idéal et Realité
Je marche seule dans cette montagne. Il fait nuit, je peux apercevoir les étoiles brillant comme des diamants dans ce ciel sans nuages. Un léger vent souffle, tout est calme et silencieux. Cela fait maintenant plusieurs heures que je marche dans cette montagne, ne sachant où aller. Pour m'occuper l'esprit, je pense à mon passé, à l'être que je suis : une jeune fille de seize ans du nom de Chloé. Je vis dans la région d'Unys, dans une petite maison à côté de Méanville, et je suis dresseur de Pokémon. J'ai d'ailleurs gagné les huit badges de cette région, et je me suis même mesurée à la ligue. Mais j'ai perdu face au maître.
Si elle avait été là, j'aurais pu gagner...
Non je ne dois pas penser à ça. Je ne dois pas laisser ces souvenirs, ces sentiments douloureux refaire surface. Je me fais du mal inutilement. Je m'arrête et observe. C'est toujours le même paysage : des pierres, et encore des pierres. J'ai l'impression d'être perdue dans un labyrinthe sans fin. Je continue d'avancer. A laisser mes pensées vagabonder, cela va me créer des ennuis. Je ferais mieux d'essayer de trouver de l'aide ; mes jambes sont en train de flancher, la fatigue commence à avoir raison de moi.
Elle est morte pour me sauver...
Je reprends mes esprits. Je ne dois pas abandonner, c'est grâce à elle que je suis ici. Je dois gravir cette montagne, coûte que coûte. Je ne sais pas pourquoi, mais il faut que je le fasse.
Le passé ne peut être changé...
Je dois continuer d'aller vers l'avant. Elle ne voudrait pas que je laisse tomber. Oui, je ne peux pas changé le passé, mais je peux anticiper l'avenir. Je peux le préparer. C'est de nos défaites que nous devenons plus fort.
Le vent commence à souffler plus fort. Des nuages apparaissent dans ce ciel qui était pourtant parfait. Il me devient de plus en plus difficile à atteindre le sommet. Où dois-je aller ? Pourquoi ai-je un pressentiment ? Il se passe quelque chose. Plus j'avance, et plus il fait noir, les nuages recouvrent la lune, les ténèbres envahissent le ciel. Le vent se transforme presque en tempête. Je me rends compte que j'arrive au sommet de la montagne. Les éléments se déchaînent. Il pleut maintenant, une vrai tempête. Je marche encore, j'y suis presque. J'arrive enfin au sommet. Je m'effondre au sol, épuisée. Et j'assiste à un spectacle incroyable ; oui, il se passait bien quelque chose.
Reshiram et Zekrom. Ils sont là, face à face, prêts à s'affronter. Deux des plus puissants Pokémon, sous mes yeux. Je reste muette, contemplant ces deux gigantesques créatures. Je ne sais que faire ; je suis paralysée. Mes forces m'ont quittée. Ma stupeur se transforme en peur. Reshiram commence à attaquer Zekrom, puis vice versa. Je dois les arrêter. Sinon, ils seraient capables de détruire Unys. Mais que faire, je suis faible face à eux, je suis vidée de mon énergie, et je n'ai pas mes Pokémon sur moi.
Zekrom lance une attaque Fatal-foudre sur Reshiram, qui l'esquive. Mais c'est moi qui me la suis presque prise : l'attaque a touché le sol à côté de moi, provoquant une explosion, et me projetant plus loin. Je suis toujours en vie, blessée, mais qu'importe : je dois intervenir. Je me relève et vais à l'encontre de ces deux colosses...
« Reshiram, Zekrom, ça suffit, en continuant ainsi, vous allez détruire tout Unys, et tuer tous ses habitants, humains et Pokémon ! »
Les deux en question me regardent. Ils me dévisagent presque. On dirait qu'ils veulent me dire quelque chose... Mais quoi ? Leurs regards sont méprisants. Se moquent-ils de moi? C'est alors que des images me reviennent. C'est elle. Lorsqu'elle m'a sauvée.
Non...
Les larmes me montent aux yeux. Je ne peux me retenir. Pourquoi je pense à cela maintenant ? Je m'effondre de nouveau au sol, mais cette fois, incapable de me relever. Mes sentiments me submergent. De mes yeux noyés de larmes, je vois Reshiram et Zekrom : ils sourient. Seraient-ils contents de me voir souffrir, de voir le désespoir ronger mon cœur ? Mais tout est de ma faute. Je n'ai pas été à la hauteur, je n'ai pas su les convaincre, je n'ai pas su protéger Unys. Tout comme autrefois, où je n'ai pas su la protéger. Je suis un échec. J'ai échoué en tant que dresseur.
Elle était tellement gentille, à tel point qu'elle s'est sacrifiée pour moi.
Je relève ma tête, abaissée pour cacher mes larmes, je les vois préparant chacun une attaque, et je suis leur cible. Je vais bientôt la rejoindre. Ils les lancent en même temps. Je ferme les yeux en attendant l'impact.
Mais rien ne se passe.
J'ouvre les yeux...
Et elle est là.
Elle m'a sauvé la vie.
Encore une fois.
Mon Pokémon.
Mon Feunard, Ellie.
Elle a utilisé abri pour me protéger.
Je rassemble mes toutes dernières forces, et je me lève doucement. Je n'arrive pas à y croire. Mon rêve est devenu Réalité : elle est revenue !
On se regarde. Je suis tellement heureuse... A tel point que j'en pleure encore !
« - Ellie, si tu savais à quel point tu m'as manqué ! dis-je en m'avançant vers elle, c'est vraiment incroyable, je n'arrive pas à y croire ! »
Mais son visage semble triste. Elle veut me dire quelque chose. Mais je ne comprends pas. Pourquoi est-elle si triste, alors que l'on vient de se revoir ?
« Ellie, souris, s'il-te-plaît. N'es-tu pas contente que nous soyons enfin réunies ? »
Elle sourit un peu. Mais son regard demeure triste.
Cette expression sur son visage...
C'est exactement la même...
Que cette fois là...
§
« C'est aujourd'hui, l'anniversaire de notre rencontre : et oui, cela fait trois ans maintenant que nous sommes ensemble. Il s'en est passé des choses, depuis. On a voyagé à Kanto et à Johto, se mesurant aux arènes, puis aux ligues. Mais le maître nous a battu à chaque fois.
C'est un peu étrange, on vit à Unys, mais on a voyagé à Kanto et à Johto avant de voyager dans la région où nous habitons. Mais bon. On a toujours fait les choses à l'envers, alors, ce n'est pas demain la veille que cela changera ! Mais au moins, on a appris plein de choses, et on pourra les utiliser pour devenir le nouveau maître de la ligue d' Unys. Nous repartons demain. Mais ce soir, avec Maman et Papa, on a décidé de fêter notre retour, puisque nous sommes rentrées il y a deux jours, et aussi notre rencontre, par la même occasion. C'est assez normal, tu es mon premier Pokémon, après tout. Avant, tu étais un Goupix, et maintenant, tu as évolué en Feunard. Ça ne me déplaît pas, au contraire ! Tu es vraiment majestueuse, avec tes neuf queues. Je suis vraiment très fière de toi.
Au fait, Papa a décidé de faire une barbecue. C'est vraiment génial, j'adore ça !! Je vais en profiter un maximum avant de repartir en voyage. Je vais sortir tous mes pokémon : Raichu, Papilusion, Psykokwak , Roucarnage et Givrali. Elle aussi sera là, bien sur. J'espère que ça va être vraiment génial, et que je n'oublierai pas cette journée d'aussitôt !! Et puis, j'ai oublié de dire que c'est aussi aujourd'hui mon anniversaire !! Je suis trop contente, je vais pouvoir le fêter avec maman, papa, et tous mes Pokémon !! C'est vraiment le rêve !!!!!»
Je refermai mon journal intime. Je regardai à ma fenêtre : un magnifique ciel bleu, un soleil qui brillait d'un éclat magnifique, et tous mes Pokémon étaient dehors, s'amusant avec papa. Je regardai l'heure : neuf heures trente-sept. Je regardai dans ma chambre : Ellie n'était pas ici.
Je pensais qu'elle était dans le salon. Je m'habillai rapidement, et je descendis rejoindre ma mère.
Mais Ellie n'était pas dans le salon.
Ma mère me dit qu'elle était partie tôt ce matin. Elle est partie se promener, pensai-je. Je pris mon petit déjeuner, et rejoignis papa et les autres dans le jardin. Nous nous amusâmes pendant toute la matinée, on fit des combats contre papa, on gagna tous les matches, ce qui fit accroître ma joie. On joua ensuite avec un ballon, puis le jeu bascula en une partie d'escalade dans l'arbre pour récupérer le ballon, et dériva en une partie de cacher-cache lorsque j'aperçus que tous mes Pokémon s'étaient cachés. C'était vraiment incroyable ! Car j'ai eu treize ans, et aujourd'hui. On était tous retombé en enfance, mais qu'importe, c'était génial ! Je n'avais jamais autant ris en une matinée! Puis vint l'heure du déjeuner; Maman avait fait mon plat préféré : des pâtes carbonara. C'était exquis !
Le début de cette journée avait vraiment bien commencé!
L'après-midi, on décida d'aller se promener en ville. On alla au parc d'attraction de Méanville, et on s'amusa encore plus que le matin ! Entre les montagnes russes, le train fantôme et le palais des glaces, je ne savais plus où donner de la tête! Je m'amusais comme une folle!
Mais Ellie n'était toujours pas revenue...
J'aurais aimé qu'elle soit là aujourd'hui... Mais j'étais sûre qu'elle reviendrait ce soir, pour le barbecue. Nous montâmes dans la Grande Roue en fin d'après-midi, vers dix-sept heures, avant de retourner à la maison. On pouvait contempler un paysage fantastique : l'éclat doré du soleil couchant se reflétait à travers les feuilles des arbres. Les couleurs du ciel étaient de toutes les teintes d'orange ; aucun nuage n'était présent. J'étais émerveillée par ce paysage enchanteur. Mais soudain j'aperçus des Cornèbres et des Corboss ; j'avais lu dans un livre que cela ne présageait rien de bon... Enfin, je ne devrais pas croire à ce genre de superstitions, c'était ridicule.
Nous descendîmes de la roue, et nous rentrâmes à la maison. Sur le chemin, je vis un Absol, le Pokémon désastre, d'après le Pokédex. C'était vraiment étrange... Depuis tout à l'heure, je n'arrêtais pas de voir des Pokémon qui étaient comme des mauvais présages... Non, c'est ridicule. Et puis, que pourrait-il m'arriver ?
Papa avait allumé le barbecue ; pour cela, il avait fait sortir son Maganon. Maman était dans la cuisine, s'occupant des brochettes, viandes et autres aliments que nous allions manger. J'étais dehors, accoudée à la clôture du jardin, attendant le retour d' Ellie. Je commençais sérieusement à m'inquiéter. Je ne savais pas où elle était partie, je ne pouvais même pas me lancer à sa recherche. Mais je devais lui faire confiance. Maman sortit de la cuisine, et me demanda d'aller mettre un pull, car il commençait à faire froid. Je rentrai dans la maison, et je vis, posés sur la table, pleins de paquets emballés : mes cadeaux d'anniversaire. Décidément, Maman et Papa m'avaient gâtée aujourd'hui! J'étais vraiment comblée.
Je montai alors dans ma chambre. Mais soudain, j'entendis un bruit plutôt étrange, et je descendis dans le salon. Mais d'immenses flammes flamboyantes me barraient le passage. Je commençai à paniquer. J'essayai de sortir par une fenêtre, mais je ne pouvais rien faire. Tous mes espoirs s'évanouissaient, j'avais du mal à respirer à cause de la fumée, et la chaleur des flammes me faisait tourner la tête. Quand soudain, je vis quelqu'un s'approcher de moi.
C'était Ellie.
Elle était revenue, pour me sauver. Elle m'aida à me relever, et commença une course contre la montre. La maison pouvait s'effondrer à tout moment, et les flammes nous engloutirent. Elle me montra un passage sûr, une fenêtre que je n'avais pas vue n'était pas envahie par les flammes. Je me précipitai de sortir. Une fois dehors, étourdie et fatiguée, je me retournai pour aider Ellie à sortir : mais je dus faire face à un spectacle qui m'arracha le cœur : Ellie ne pouvait s'échapper, les flammes lui barraient sa route. Je criai son nom, les larmes au yeux, remplis de désespoir et d'une tristesse que je n'avais jamais ressentie auparavant, lui disant de sortir, de se dépêcher, mais les flammes ne voulaient pas la laisser passer. Je la vis une dernière fois : son dernier sourire et son regard triste restèrent gravés dans ma mémoire à jamais.
"ELLIE, NOOOOOOOOONN!!!!!!!!! ..."
Je m'écroulai en même temps que l'incendie eu raison d'elle.
Je me réveillai dans un centre pokémon. J'avais quelques brûlures superficielles, mais rien de grave. Mon cœur était lourd, très lourd, je me sentais vraiment très mal. L'infirmière Joëlle avait averti mes parents de mon réveil. Ils étaient maintenant dans la chambre avec moi. Leurs yeux rouges et bouffis témoignaient des larmes qu 'ils avaient dû verser. Je leur demandai qu'est-ce qu'il s'était passé. Papa m'expliqua qu'un Trompignon avait surgi d'un buisson et avait utilisé son attaque Ultrason sur Maganon. Celui-ci était devenu fou, et avait lancé un lance-flamme sur la maison, ce qui avait provoqué cet incendie.
Je demandai alors où était Ellie. Maman prit ma main, et me donna quelque chose : un petit collier avec un pendentif en forme de cœur. Elle m'expliqua que c'était Ellie qui le lui avait donné avant de se jeter dans les flammes pour me sauver. Je compris alors que c'était pour cela qu'elle s'était absentée toute la journée : elle voulais m'offrir ce collier pour mon anniversaire.
Des larmes coulaient sur mon visage. Derrière la porte, j'entendais mes Pokémon; ils devaient sûrement s'inquiéter pour moi, et devaient être tristes d'avoir perdu Ellie. Celle-ci avait été comme leur grande sœur, c'était un choc pour eux. Je voulais que cette journée soit inoubliable, mais pas dans ce sens là. Je regardai le collier : il était maintenant ce que j'avais de plus précieux au monde.
Il représentait un peu l'héritage d'Ellie.
§
Mais soudain, des bruits assourdissant me font redescendre sur terre. Le combat entre les deux Pokémon a recommencé. Mais il est d'une plus grande ampleur. L'abri d' Ellie ne va pas tarder à céder. Je me rends alors vraiment compte de la puissance de ces Pokémon, et que si Ellie n'était pas intervenue, je n'aurais pu survivre.
Elle se retourne, et me regarde. Une étrange lueur brille dans ses yeux. Cette fois, je sais ce qu'elle veut faire.
- Non, Ellie, ne fais pas ça, je t'en supplie ! Je tiens beaucoup trop à toi, je ne veux pas te perdre une seconde fois... »
Je l'attrape, la serrant fort dans mes bras. Je la retiendrai de toutes mes forces. Je ne laisserai pas de nouveau le destin me la prendre, me l'enlever une seconde fois. Qu'importe les conséquences. Je ne peux pas me résigner à la laisser partir, à la voir mourir pour sauver Unys, pour me sauver une seconde fois.
- Je t'en empêcherai, je refuse de te voir partir pour moi, je ne veux pas que tu disparaisses à nouveau ! Si tu savais à quel point j'ai été malheureuse sans toi... Je pensais jour et nuit à toi, rien ni personne ne pouvait me consoler. Tout ce qui me restait de toi, c'était ce collier, celui que tu voulais me donner, dis-je en le lui montrant, je ne sais pas comment tu t'étais débrouillée pour l'avoir, mais sache que c'est mon objet le plus précieux. Tu t'en souviens ? Car c'est toi qui me l'avais offert!
Mes sentiments m'envahissent, je ne peux pas m'empêcher de pleurer. Je regarde alors Ellie droit dans les yeux, et j'aperçois... Des larmes. Ellie pleure aussi. Je ne veux pas la voir souffrir, mais je ne veux pas qu'elle parte.
J'essaye de contenir mes larmes et je lui souris. Ce sourire l'apaise, et elle me sourit en retour. Son sourire est tellement beau, il apaise mes craintes. Ses larmes se sont dissipées. Elle s'approche de moi, et je la prends dans mes bras. Combien de temps sommes-nous restées comme ça ? On aurait dit pendant une éternité.
Soudain, un bruit de craquements nous surprend. L'abri d' Ellie a cédé. Elle se desserre de mon étreinte, ses eux témoignent de la peur qu'elle éprouve. Elle me sourit et pleure de nouveau. J'essuie ses larmes, mais d'autres continuent à couler. Elle se retourne, s'éloignant de moi, et se retrouve alors face aux colosses.
Elle s'élance vers les deux Pokémon.
Cette fois-ci je dois l'aider.
Je m'élance à mon tour, mais je ne peux la rattraper.
Une lumière m'éblouit, je ferme mes yeux...
§
J'ouvre les yeux. Je suis dans ma chambre. Mon réveil indique dix heures ; on est samedi. Il y a quelque chose d'humide sur mon visage : des larmes. Je regarde autour de moi. Je ne vois pas Zekrom et Reshiram. Ni Ellie. Mais que s'est-il passé ?
Je me lève de mon lit. Je vais à ma fenêtre, et regarde dehors. Il fait un temps magnifique ; il n'y a aucun nuage, le ciel est aussi clair que le cristal, et le soleil brille fort. Je vois des Poichigeon voler, et dans mon jardin, mon père tondre le gazon.
Je repense à ce que j'ai vécu, il n'y a que quelques minutes, j'ai l'impression. Elle est encore partie. Elle s'est interposée entre Reshiram et Zekrom. Je courais pour la rejoindre, et pour la protéger. Mais il y a eu cette lumière aveuglante, j'ai fermé les yeux, puis... plus rien. Je les ai ré ouverts, et j'étais dans ma chambre. C'est vraiment étrange.
Mais je réalise alors, comme une évidence, que tout cela n'était qu'un cauchemar. Non, un rêve car j'ai pu revoir Ellie une dernière fois, même si elle est de nouveau partie. Mais dans des conditions... Un rêve mêlé à un cauchemar. Je ne pensais pas que cela pouvait être possible.
Je porte ma main à mon cou. Je sens le collier d'Ellie, et je sers le pendentif.
Je ne pourrais décrire mes sentiments en ce moment-même : la joie de l'avoir revue, la tristesse de l'avoir encore perdue, la colère de n'avoir rien pu faire pour l'arrêter. J'aurais aimé continuer ce rêve, pour passer encore du temps avec elle.
" Cher journal, j'ai compris quelque chose, grâce à Ellie, grâce à cette nuit :
Notre Idéal ne correspond pas forcément à la Réalité. Parfois, cet Idéal est tellement fort, tellement puissant, qu'il peut se réaliser. Mais on se rend compte après qu'il ne peut faire parti de cette Réalité. C'est comme cela que je défini le Rêve. "