Le Projet Wallace de Domino

« La vie est un labyrinthe dans lequel nous prenons la mauvaise direction avant d'apprendre à marcher. »
(Cyril Connolly)

« On dit que j'me laisse aller, j'me laisse aller à jouer les boxeurs !
Qu'en temps et en heure, je vais le payer
Mais à deux points de gagner, j'fais des poings des pieds
Pour sauver l'honneur que ce doux cogneur, hier m'a volé »
(Alizée, Boxing Club)


Le bus s'arrêta. Les gens descendaient. Mike en descendit également.

- Si j'imaginais que mon week-end se passerait comme ça...

Mike regarda la carte qu'on lui avait donnée.

- Pffff... Ça craint...

Mike se dirigea vers le grand immeuble de Volucité. Il vit également les magasins de vêtements de sport. « Merde, Steven va trop avoir le seum quand il va savoir que je suis venu ici sans rien acheter... »

Mike repérait les numéros sur les immeubles. Volucité était active et grouillante.

- Hey !

Mike repéra un clodo. « Han putain... »

- Hey, tu veux rendre le monde meilleur, petit ?

Mike ne s'arrêta pas.

- Donne-moi une pièce pour manger ! Hey !

Mike dépassa le clodo.

- Dieu te bénisse.

Mike trouva l'immeuble, soulagé. « Putain, cette ville craint à mort... »

Il arriva et se présenta à la réception.

- Jeune homme ?

Mike toisa l'étrange vieille femme. « J'ai déjà vu cette nana quelque part... »
La femme semblait se dire la même chose.

- Euh... J'ai rendez-vous avec un certain... Justin Truce.

Teresa s'étonna et répondit fermement.

- Monsieur Truce est absent.
- Ah ouais ? Bah alors pourquoi...
- Monsieur Truce ne décide pas de ses rendez-vous. Qui vous a donné ce rendez-vous ?
- Bah, j'suis allé voir un de vos bureaux devant une école voisine à la mienne, je leur ai demandé ce qu'il fallait faire pour les rejoindre, et ils m'ont demandé de venir aujourd'hui.

Teresa plissa les yeux.

- Il n'y a pas de bureau dans ton école ?
- Bah... pas depuis le début de l'année.

Teresa hocha la tête. « C'est un des gamins de cette stupide école... »

La réceptionniste appuya sur un bouton d'interphone.

- Je pense que quelqu'un va pouvoir vous recevoir.

Mike hocha la tête.

« Oui Teresa ? »
- Monsieur Corrigan, cela ne vous ennuie pas que je vous envoie un jeune homme qui désire nous rejoindre ?
« Euh... Non... Pourquoi est-il là, Justin est absent... »
- Je le sais aussi bien que vous.
« Eh bien... allons-y, pourquoi pas... »

Teresa éteignit l'interphone. Elle regarda Mike avec un sourire vénéneux.

- Treizième étage. Patientez dans la salle d'attente, je viens vous y chercher.

Mike acquiesça.

***

- J'me suis jamais autant fait CHIER...

Les parents de Mike le regardèrent. Sa sœur Gisèle leva les yeux au ciel. Cérémonie de mariage en plein air.

- Tu n'as pas de cœur.
- C'est nul. Tout est nul. Cette cérémonie est nulle.
- Papa, Mike a dix ans d'âge mental !

Le père de Mike regarda son fils.

- Je suis d'accord, le mariage de ta cousine est très ennuyeux...
- Tyrone !! grommela la mère de Mike.
- ... mais attends le vin d'honneur, au moins on pourra boire !
- Tyrone enfin !!
- Mais quoi, tu ne vas pas me dire que tu n'avais qu'une envie c'est d'être là aujourd'hui !
- Un peu de respect, c'est un mariage !
- Oui bah ça aurait pu tout aussi bien être un enterrement, qu'est-ce qu'on s'emmerde... grommela Mike.

La mère de Mike leva les yeux au ciel. L'officiant mariait la cousine à son cher et tendre. Mike et son père marquaient clairement leur ennui. Même la neige en plein été ne les sortit pas de leur torpeur.

***

Mike allait se servir du champagne mais sa mère l'en empêcha.

- Maman !!
- Hors de question ! Tu n'es pas seul ou avec tes amis, ici, c'est la famille !
- Putain...
- Un peu de respect, jeune homme !

Mike soupira. Sa cousine vint le voir.

- Hey Mike !
- Hey, Roberta...
- Comment tu as trouvé la cérémonie ? Géniale, non ?
- Ouuuais...
- C'était tellement romantique, je suis tellement amoureuse, c'est tellement génial !! En plus il a neigé alors qu'on est en plein mois de juillet !!
- Ouais, ouais... félicitations et tout...
- En tout cas je suis ravie de te voir tout comme les deux-cent autres invités !!

La mariée partit. Mike soupira.

- Pu-taiiiiiin...

***

[L'enfer mec, j'te dis. J'peux pas boire, j'peux pas me barrer !]

Mike soupira et resta attablé avec ses parents et sa sœur, avec le reste de la famille. La déco de la salle était cradingue.

Steven lui répondit.

[Vieux, je joue à la console, là, fais-toi chier en silence...]

Mike soupira. On vint leur servir le repas. Poulet et patates.

- Bordel...
- Mike !!
- Pardon...

***

- Je comprends toujours pas...

Holly haussa les épaules. Ils se trouvaient dans un café.

- Je voulais juste qu'on se voie un peu.
- T'as conscience que j'ai absolument pas envie de ressortir avec toi !

Holly regarda Steven, ennuyé.

- T'es lourd à tout le temps penser à ça...
- Et toi t'es chiante parce que j'te vois venir à des kilomètres.
- Je veux pas ressortir avec toi, j'veux juste... que tu me tiennes compagnie.
- Ouais, un peu comme un Pokémon quoi.
- Ne sois pas bête...

Steven soupira, prit son gobelet de café et s'apprêtait à sortir.

- Toi et ta copine vous êtes juste deux salopes enragées. J'en ai ras le cul que vous me tourniez autour !
- Toi, t'en as ras le cul des nanas ?
- De vous deux. Vous êtes chiantes ! Entre l'autre qui veut pas baiser et toi qui veut mais qui n'ose pas demander, vous me gavez.
- Bah si tu veux vas-y, on va baiser !

Steven grimaça.

- Putain mais mon père avait trop tort, c'est vraiment pas compliqué, les gonzesses !!

***

La porte s'ouvrit.

- Tristan... tu es...
- En retard, je sais...

Tristan entra dans l'appartement et déposa sa sacoche. Nerveux, il regardait autour de lui. Son client s'étonna.

- Un... problème ?
- Où... où est l'ordinateur ?
- Dans mon bureau... Viens.

L'homme amena Tristan dans son bureau. Tristan vit l'ordinateur.

- Ca ne démarre plus, j'ai tout essayé, les trucs classiques, rebrancher, débrancher, rien...
- Ok... Euh... je vais... démonter la coque pour voir. L'appareil est... hors garantie ?
- Oui.
- D'accord...

Tristan, très nerveux, entra dans le bureau. Il observa l'ordinateur. Il observa ses mains qui tremblaient. Ouvrant sa sacoche, il sortit ses outils.

- Je peux t'app...
- AAAAAAAAH !

Tristan brandit un tournevis vers son client qui haussa les sourcils.

- ... t'apporter un jus de fruit ?
- ...
- Tout va bien ?!

Tristan déglutit.

- Oui... désolé, je suis... un peu surmené en ce moment.
- Je t'aurais bien proposé de revenir plus tard mais j'ai vraiment besoin de cet ordinateur...
- Oui pardon, je... je vais faire au mieux, désolé.

L'homme hocha la tête, méfiant, puis il partit. Tristan regarda le tournevis, écœuré. « Mais qu'est-ce qui m'arrive, bon sang !! »

***

Mike patientait en salle d'attente. On ouvrit la porte. Seth entra et vit le jeune homme. Il le regarda d'un œil qui oscillait entre l'inquiétude et l'interrogation.

- Qu'est-ce que tu viens faire ici...

Mike haussa les sourcils.

- On se connait ? D'où vous me tut... Eh, vous étiez ce gars à la conférence !

Seth inspira.

- Suis-moi.

Mike se leva. Seth le guida à travers les couloirs. L'homme prit un téléphone et appela Teresa.

- Teresa, j'ai appréhendé le jeune homme qui désire nous rejoindre. Je m'en charge, ne vous occupez de rien.

Seth raccrocha. Mike grimaça.

- C'est quoi ce délire ?!
- Tu n'aurais jamais dû venir ici. Pourquoi en avoir exprimé l'envie ?
- ... bah...
- Tu m'en parleras dans mon bureau.
- Pourquoi vous me tutoyez ?

Seth souffla.

- Tu es venu jusqu'ici et c'est la seule question que tu te poses ?

Mike haussa les épaules. Seth soupira. Après de nombreuses portes et couloirs, ils arrivèrent au bureau de Seth.

- Prends place.

Mike s'assit.

- Je suis Seth Corrigan. Et tu es...

Seth prit une tablette qu'il tripota.

- ... Mike Denton, c'est ça ?
- Ouaip. Vous connaissez mon nom comment au juste ?

Seth inspira.

- Nous sommes une entreprise. Tu es d'accord. L'endroit où tu te trouves actuellement est notre siège social. Tu es toujours d'accord.

Mike hocha la tête.

- Eh bien tout cela c'est du vent.

Mike s'étonna.

- Cette fameuse entreprise n'est qu'une vaste couverture pour cacher une véritable organisation politique qui se veut être une adversaire de l'association Pokémon.

Mike hocha la tête.

- Le devoir de Naomi.
- Hm. Grâce à une fuite, nous avons appris que c'était dans ta classe que se trouvait un groupe de travail qui faisait un devoir sur Roland Smirnoff et Direction Dresseurs. Devoir qui de facto mettait en péril notre entreprise. Je connais ton nom parce que cette fuite, c'est toi qui l'a occasionnée.

Mike grimaça.

- Comment un petit devoir à la con peut vous mettre en péril ?
- Le doute, Mike. En fin d'année, vos devoirs constituent des mémoires entreposés et conservés par l'académie comme une ressource primordiale. Si nous laissons peser un doute sur nous, ce doute va perdurer et salir notre action. Et dans ce groupe, il y a quelqu'un jugé comme dangereux au premier degré dans notre action car lié très intimement à Roland Smirnoff.
- Qui ça ? Quelle action ?
- Pourquoi es-tu venu ici ?

Mike soupira.

- Je voulais attirer l'attention d'une fille.

Seth pencha la tête sur le côté.

- ... je te demande pardon ?
- Ouais. Naomi. On est sortis ensemble, et elle m'a largué pour... un mec en fauteuil roulant.

Seth hocha la tête.

- C'est... une... étrange raison pour rejoindre une organisation qui vous a attaqués l'année dernière...
- C'était vache, ça, d'ailleurs ! Pourquoi vous nous avez tous attaqués, et pas seulement les quatre qui font le devoir ?

Seth soupira.

- Aussi... idiot que ça va te paraître, c'était le meilleur compromis.

Mike grimaça. Seth soupira.

- En haut de l'organigramme, il y a Justin Truce. Notre chef, et mon ami. En dessous, il y a moi. Je suis le vice-président.
- Cool.
- Justin ne reçoit des ordres que de lui-même.

Mike hocha la tête.

- Moi pas. Je reçois également des ordres de plusieurs informateurs.
- ... vous êtes un espion ?!
- Non. Mon rôle dans cette affaire est plus complexe que du simple espionnage. Je suis, comme dirait mon autre patron, une muselière.

Mike plissa les yeux.

- Vous... empêchez un gros chien de mordre ?
- Exactement. Le plan initial de Justin était de capturer six élèves. Gribble, Kingsley, Truman, Ludges, Levy et Gates.

Mike hocha la tête.

- J'ai... en quelque sorte pesé de tout mon poids pour qu'un raid définitif se transforme en manœuvre d'intimidation.

Mike acquiesça, commençant à comprendre.

- Vous nous protégez !
- Pas exactement. Je protège des intérêts.
- Mais pourquoi vous faites ça ? Si votre patron est un connard, vous n'av...
- N'insulte pas Justin Truce devant moi.

Mike tressaillit et hocha la tête. Seth avait pris un air froid et tranchant.

- Tu as des amis, Mike, n'est-ce pas.

Mike acquiesça.

- Et tu serais prêt à tout pour eux.

Mike agita la tête.

- Ou... ouais, ouais.
- C'est exactement pareil pour moi et Justin. Je sais que ses idéaux mettent à mal Poképolis tel qu'on le connait, mais... Je sais aussi que c'est un homme bien.

Mike grimaça. « Sérieusement, faut que j'entende tout ça ?! »

- Tu as fait une grave erreur en venant ici. Si tu étais tombé sur mon chef, tu n'aurais rien pu faire, tu aurais été piégé, et ta classe aurait eu de gros problèmes.
- Comment ça, il m'aurait kidnappé ?!
- Mike, tu n'es pas sans savoir que certaines personnes ont le pouvoir d'en influencer d'autres, de les irradier de leur charisme et de les convaincre de les suivre jusqu'au bout de l'enfer... Des gens capables de soulever des armées par leur seule volonté.

Le sportif hocha la tête.

- Ouais, y'a un gars comme ça dans la classe... un qui se prend pour le roi...
- C'est exactement ce dans quoi tu t'embarquais en envisageant de nous rejoindre.
- Pourquoi vous, vous vous y êtes embarqué ?

Seth inspira.

- Je crois bien que mes motifs de départ ont disparu au... profit de motifs plus profonds. En fait je pense être sous cette influence dont je te parle, mais... je ne veux ni ne peux m'en détacher comme ça, d'un claquement de doigts.

Mike hocha la tête, commençant à être un peu gavé.

- Ouais, bon... en gros je suis venu pour rien, quoi.

Seth regarda Mike. Il alla se rasseoir à son bureau.

- Tu es venu à cause d'une fille. Parle-moi d'elle.

***

- Tu ne veux pas essayer d'aller danser ?

Mike secoua la tête, scotché sur son téléphone alors que la musique et les lumières battaient leur plein. Sa mère soupira.

- Je sais que c'est dur pour un jeune comme toi d'être à une cérémonie pareille...
- C'est surtout chiant... J'ai l'impression de voir le truc sur webcam sauf que je suis pas sur webcam !

Charlène Denton soupira.

- Ca a quelque chose à voir avec le fait que tu aies rompu avec cette fille ?

Mike se braqua.

- Putain maman, ça fait des millénaires, cette histoire, change de disque !
- D'accord, visiblement c'est encore très présent...
- Nan, j'en ai plus rien à foutre.

Charlène leva les yeux au ciel. Tyrone regarda son fils.

- Tu n'as qu'à insister pour qu'elle ressorte avec toi !
- Comment j'fais ?
- Tu lui montres que tu es redevenu un gentil garçon et tu essaies de la reconquérir ! Ou mieux : Quand tu lui as bien montré que tu es un garçon bien, tu lui sautes dessus !
- Tyrone, tu es un exemple tellement mauvais pour nos enfants que je me demande pourquoi je t'ai épousé ! grommela Charlène.
- Parce que je t'ai montré que j'étais redevenu un gentil garçon et qu'au moment opportun, je t'ai sauté dessus !

Charlène grimaça et frappa son mari.

- SALAUD MAIS C'EST VRAI EN PLUS !!
« Han génial, maintenant ils vont se disputer à un mariage ! » soupira Mike.
- Bravo, crétin de frangin... soupira Gisèle.
- Pas fait exprès...

***

- Merci d'être venu avec moi !
- Bah tu veux qu'on sorte plus, on sort plus...

Fey acquiesça. James était avec elle à la librairie.

- D'après Ana, je dois absolument lire du Paul Auster.
- Tu traînes un peu trop avec cette fille, nan ?

Fey se retourna vers James.

- C'est ma meilleure amie, James !
- Ouais...
- Dans ce cas-là, je devrais dire quoi quand tu traînes avec Mike et Steven ?

James hocha la tête. « Putain t'en as pas marre de dire des conneries plus grosses que toi ? Si c'est possible ? Merde. Apprends à ne l'ouvrir que pour dire des trucs INTELLIGENTS. »

Fey prit quelques volumes bien choisis. « Mais comment je fais le tri entre ce que je veux dire de bien et ce que je pourrai dire de gênant, de stupide, de déplacé ? »

- En... tout cas tu es très jolie aujourd'hui, Fey !

Fey se retourna de nouveau vers James. Elle regarda son ensemble veste à capuche – jogging.

- ... si tu... veux... Moi j'ai l'impression d'être en pyjama...

James plissa les yeux. « Oh la vache je suis tellement nul... »

- Voiiiiilàààà ! « Tombouctou » et « Le voyage d'Anna Blume ». Génial ! On peut y aller. Tu veux voir quelque chose ?
- Bah... J'sais pas...
- Tu veux qu'on aille faire un tour à Sportswear ?

James serra les dents et hocha la tête. Fey soupira en souriant.

- Je commencerai à lire pendant que tu essaieras des fringues !
- Cool !

***

- Je peux aller jouer, dis, je peux ?
- Ouais, ouais, j'vais te surveiller...

Francis observa sa sœur partir vers les jeux du parc. Lucy mangeait des churros juste à côté.

- Donne-moi en un !
- Non. C'est mes miens. J'ai besoin de grandir.

Francis soupira. Lucy le regarda.

- Comment ça va en ce moment ?
- Génial. Ça fait trois appels des services sociaux qui se déroulent bien parce que... j'ai un super bon contact avec la nana qui appelle !

Lucy acquiesça.

- Ca va pas tenir longtemps...
- Non, en effet.
- Et ni moi, ni Quinn on peut vraiment t'aider sur ce coup. C'est frustrant.
- C'est pas grave. J'me débrouille, c'est déjà ça. Mais je sais qu'à un moment donné ça va craquer, et ce jour là...

Lucy serra les dents.

- Ouais...
- Toi, ça boume ?
- En ce moment je fais du soutien psychologique pour Violette.

Francis haussa les sourcils.

- Violette... la Violette de notre classe ?
- Bah oui, tu sais bien qu'on a course ensemble.
- C'est pour CA que tu ne rentres plus avec moi !
- C'est surtout parce que tu papotes avec Steven et Mike !
- On est dans la même équipe, on est obligés de nouer des liens !
- Bah même chose pour moi ! Elle a plein de soucis en ce moment, avec Rebecca...
- Rebecca est survoltée depuis le début de l'année, je sais pas ce qu'elle a...

Lucy soupira.

- Tout le monde a ses soucis. Moi ça va à peu près, Quinn existe quasi indépendamment de ses parents...

Francis se mordilla les lèvres.

- Elle te parle de moi ?
- Quinn ? Bah... oui, on parle souvent de toi, pour diverses raisons...
- Est-ce qu'elle te parle de moi d'un point de vue... romantique ?
- Francis, je n'ai pas le droit de te dire ça !
- Je suis ton meilleur amiiiiii !!! geignit Francis.
- Quinn est ma meilleure amie, je te supporte plus qu'autre chose !
- Et moi je suis raciste ! grommela Francis.
- Tu devrais parler plus fort, je crois que les nounous blacks sur le banc d'à côté ne t'ont pas entendu...

Francis regarda derrière lui. Personne.

- Je te hais !
- Moi aussi, pourquoi tu crois que je te parle !

***

- Au début tout est cool, tout se passe bien, ensuite elle est coincée dans l'ascenseur pour handicapés avec son pote Walter.

Seth hocha la tête.

- Et... juste après ça, elle me largue.
- Pour... quelle raison ?!
- Pour la raison qu'elle l'a décidé et puis c'est tout.

Seth agita la tête.

- C'est brutal en effet.
- Ensuite elle s'est mise à me détester sans raison, on est redevenus potes et... récemment, j'ai découvert qu'elle s'était rapprochée de son pote l'handicapé.

Seth plissa les yeux.

- Tu n'y peux rien...
- Bah ouais mais ça fout la haine quand même... La meuf qui vous quitte pour un éclopé, ça la fout mal ! J'ai l'air de quoi, moi, du mec tellement misérable qu'il se fait larguer pour un handicapé ?

Seth agita la tête.

- Ca aurait pu être pire. Elle aurait pu te larguer pour une fille !
- Alors là j'me serais tiré une balle...
- Les voies de l'amour ne se décident pas. Si ça se trouve ton âme sœur est quelqu'un à qui tu n'aurais jamais pensé. Moi-même, si j'avais su que je la trouverais ici...
- Vous sortez avec une collègue ?
- Cela ne te regarde pas. Toujours est-il que tu dois oublier cette fille et passer à autre chose.

Mike grimaça.

- J'sais pas si je peux...
- Réfléchis. Est-ce que tu veux rester bloqué sur une seule fille ou au contraire continuer à chercher pour découvrir la bonne ?
- Et je fais quoi si Naomi était la bonne ?
- Si Naomi était la bonne elle ne t'aurait pas largué.

Mike hocha la tête.

- Vous êtes doué.
- Je travaille avec des jeunes en permanence, j'ai l'habitude à force.

On frappa à la porte. Seth se releva de son siège. Mike s'étonna.

- Mike, écoute-moi attentivement.

Le jeune homme regarda le vice-président de Direction Dresseurs.

- Quand tu reverras Wallace, dis-lui que dans quelques temps il aura l'occasion de visiter les archives nationales de Volucité. Il doit y trouver quelque chose que Roland Smirnoff a caché pour lui.

Mike grimaça.

- Quoi ?!
- Tu dois le lui dire, c'est important. Roland parle par énigmes mais d'après certaines informations que j'ai reçues, ils n'ont pas compris la teneur du message. Dis-leur bien que dès qu'ils en auront l'occasion, ils doivent visiter les archives !

Mike hocha la tête. La porte s'ouvrit, laissant apparaître Teresa Torres et Tara Yokas.

- Avez-vous terminé ? demanda Teresa.

Seth acquiesça.

- Eh bien... Oui ! Nous en étions justement arrivés à la conclusion que Mike n'était pas un candidat adéquat.

Tara haussa les sourcils.

- C'est... à moi d'en décider, il me semble...
- Oui, c'est à elle. Enfin, Seth, vous brûlez les étapes... marmonna Teresa.

Seth hocha la tête.

- En effet...
- Veuillez nous suivre, jeune homme.

Mike regarda Seth qui hocha la tête. Mike se leva et suivit les deux femmes.

- Bien, Mike, vous allez subir notre test face au simulateur. Si vous le réussissez, vous serez admis dans notre société. Vous aurez l'autorisation d'y résider et de profiter de nos services. En échange, évidemment, de votre pleine collaboration ! sourit Teresa en lui tournant le dos.

Mike grimaça. « C'est quoi ces dingues ?! »

Tara se tourna vers Mike.

- Inutile de vous dire que tout geste audacieux de votre part sonnera votre mise aux arrêts.
- ... ça veut dire quoi ?
- Que vous n'avez d'autre choix qu'obtempérer jusqu'à ce que nous en ayons décidé autrement, marmonna Teresa dans un calme glaçant.

Mike serra les dents. « Putain, je suis piégé ! »

***

Benjamin était assis sur une chaise alors qu'il s'entraînait à manipuler un Rubik's Cube les yeux bandés.

- Le bruit me gêne ! grommela Orson.
- C'est toi qui m'as invité...
- Arrête de faire cliqueter ce truc !
- Tu as un Clic, tu es habitué aux cliquetis !
- Clic ne cliquète pas, il émet des bruits d'engrènement, tu le saurais si tu étais moins occupé à manipuler cette chose inutile et si tu lisais un peu plus de livres de mécanique basique !

Benjamin enleva son bandeau et regarda son cube complété.

- Même quand tu me parles j'y arr...

Il remarqua cependant que deux faces étaient complètement ratées.

- ... oye...
- Hahaha ! T'es nul !
- Tu serais incapable de faire la moitié de ce que je fais !

Tino descendit dans la cave avec un livre.

- Ta mère m'a retenu... Elle tenait absolument à ce que je lui dise comment je trouvais ta petite sœur...
- Tu lui as dit quoi ? s'étonna Orson.

Tino inspira.

- Imagine que la mère d'un de tes amis te demande d'évaluer le potentiel de séduction de sa petite sœur qui a dix ans, qui est maquillée comme une professionnelle des rues sombres de Volucité et qui porte une robe que même une princesse dans un pays en dictature trouverait vulgaire et trop clinquante. Tu dis QUOI, franchement ?

Orson soupira.

- Je vous jure que j'ai tout essayé pour lui faire arrêter ça...
- Tu n'as pas essayé l'acide ou les bouts de verre dans les chaussures...

Tino et Orson regardèrent Benjamin qui serra les dents et remit son bandeau pour manipuler son cube.

- Tristan va nous rejoindre ? demanda Orson.
- Il a du travail aujourd'hui mais je pense que oui, il va essayer...
- Il est pas un peu bizarre en ce moment ?

Tino haussa les épaules.

- Nan... En même temps je vois pas trop ce qui aurait pu le perturber... à part Wallace, mais ils ne se parlent plus trop en ce moment.
- Il a peut-être trop de travail, avec ce que le prof d'informatique lui demande...
- Non, ça lui fait plaisir de travailler. Peut-être juste la fatigue...

Orson acquiesça. Il fit démarrer le train qui parcourut la maquette. Tino soupira d'ennui.

***

- C'est pas génial ? Il fait beau, on fait du shopping, j'ai trouvé une merveilleuse robe à fleurs qui ne fait pas trop paysanne...

Violette et Amélia acquiescèrent.

- On ne peut rien rêver de mieux, hein Violette ?
- C'est agréable, oui... On pourrait aller faire un pique-nique dans le parc après !

Rebecca tira la langue.

- Le parc d'Ogoesse ? C'est rempli de Limonde ! Berk !! Et pis s'allonger dans l'herbe, manger des trucs achetés au supermarché, berk !

Violette se mordilla les lèvres.

- Oh ce chemisier est par-fait !! Violette, il y a ta taille ! On aura juste à les porter des jours différents !!

Violette soupira. Amélia la regarda.

- J'aimerais avoir ta taille, moi je trouve rien d'assez bien à ma taille... Je suis tellement grosse...
- Tu n'es pas grosse, Amélia et tu ne l'as jamais été...
- C'est pas ce qu'elles disent sur les blogs...

Violette regarda Amélia qui hocha la tête et se dirigea vers un présentoir d'accessoires. Violette soupira et alla essayer ce que lui proposait Rebecca.

***

- Merci pour ton intervention. Du coup y'a pas de rachat de pièces à effectuer...
- Non. Pensez juste à éviter de placer l'ordinateur près de la climatisation électrique.

L'homme acquiesça.

- Combien je te dois ?
- Rien du tout, y'avait même pas de problème.

L'homme s'étonna.

- Euh... au moins ton déplacement, quoi !
- Non je vous assure, ça ira. Bonne journée.

Tristan s'éloigna. L'homme attendit un moment avant de fermer sa porte, perturbé. Tristan descendit les marches de l'immeuble, déprimé. Il reçut un SMS.

[Coucou ! Tu passes un bon week-end ?]

Tristan regarda son téléphone. Il le pressa dans sa main, furieux contre lui-même. Incapable de se sortir d'une spirale à laquelle il aurait pu mettre fin dès le départ.

***

Mike sortit prendre l'air. Il trouva sa sœur qui fumait.

- Papa et maman savent ce que tu fais là ?

Gisèle tira une taffe et regarda son frère.

- J'comprends mieux pourquoi elle t'a quitté, l'autre. Tu sais pas à quel moment fermer ta gueule.

Mike baissa la tête.

- Merci, tu sais frapper là où ça fait mal...
- Tu sais, frangin, si elle t'a largué c'est parce qu'elle cherchait quelqu'un de plus mature. Et le souci, c'est que tu es un gamin. Tu trouveras quelqu'un de bien quand tu seras devenu quelqu'un de bien.

Mike ricana.

- C'est quoi que tu fumes, sœurette ?
- Tu m'écoutes si tu veux, tant pis pour toi...

Mike sourit.

- Ouais. C'est bien ce que je compte faire... Fait froid !
- Hm. C'est bizarre. Pis il a neigé pour la cérémonie, c'était trop beau pour être vrai...

Mike s'avança dans la lande. Il faisait bien frisquet et neigeux. Il trouva un Pokémon qui semblait s'y amuser.

- Wow. Un Blizzi en pleine campagne ! Qu'est-ce que tu fais là ?

Le Pokémon fit neiger plus rudement autour de lui. Mike s'étonna.

- Tu t'éclates, on dirait... Tiens, j'ai des dragées. Ils en donnent plein, je déteste ça...

Blizzi s'empara des bonbons et les engloutit. Mike plissa les yeux.

- Ah ouais carrément...

Blizzi en demanda plus. Mike plissa les yeux.

- Euh bah...

Il sortit une Pokéball.

- J'peux pas trop t'emmener là-bas sans ça !

Blizzi sauta de joie.

***

- On n'a plus de QUOI ???
- De nourriture ! Et la pièce montée a apparemment été dévorée en un rien de temps !
- Les macarons ! OH NON !!!

Mike revint « des toilettes », auprès de ses parents.

- S'passe quoi ?
- Du grabuge on dirait bien... marmonna le père de Mike.
- A ce qu'on a entendu, il n'y a plus de pièce montée... souffla la mère.
- Ah non ça craint, je reste pas à un mariage où y'a pas de gâteau !! souffla Gisèle.
- Merde, c'est con... marmonna Mike en se retenant de sourire.

***

Mike se tenait seul dans une grande salle sombre, des lunettes sur la tête. Derrière lui, dans une salle de contrôle, Teresa, Tara et Seth observaient.

- C'est inutile, j'ai déjà conclu à la non-recevabilité dans mon entretien !
- Mon pauvre Seth, votre entretien n'est qu'une simple étape avant le passage chez monsieur Truce. Comme si vous aviez quelque intervention dans ces histoires-là.
- Je vous rappelle que je suis le vice-président, madame Torres !
- Et je vous rappelle que je suis responsable du département tactique et que mademoiselle Yokas est de l'aile psychologique. Nous sommes bien plus habilitées pour formuler un avis que vous.

Seth plissa les yeux. « Zut... »

Il regarda le tableau de commande devant eux. Le décor virtuel de simulation commença à apparaître. Seth effectua quelques manipulations discrètes.

Un message apparut dans la simulation. Mike leva la tête.

[Objectif : CAPTURE]

Mike plissa les yeux. « Ils vont me capturer ?! »

Un Roucool apparut. Mike s'étonna. « Eh bah alors, il est virtuel, ce truc, nan ? »

Le Pokémon heurta le jeune homme.

- Aourf !

Teresa prit le micro.

- Vous êtes dans une réalité virtuelle, monsieur Denton. Vous n'êtes pas présent physiquement dans cette arène mais les créatures virtuelles peuvent vous atteindre. Vos Pokémon sont également virtuels.

Mike hocha la tête. « J'ai déjà fait ce genre de trucs ! »

- Colossinge !

Le Pokémon apparut, juste à temps pour appréhender une armée de Rattata. Un message apparut dans les lunettes de Mike.

[Capturez autant de Rattata que possible]

- Euuuuh... Combo-Griffes !

Colossinge fonça dans le tas et frappa à coups de griffes. Le primate défonça complètement les Rattata. Teresa haussa les sourcils.

- QuOÂ ???
- Incroyable. Quelle puissance, quel sang-froid... s'étonna Tara.

Teresa reprit le micro.

- Denton !! Votre but est de capturer des Pokémon, pas de faire un massacre !
- Ils sont à chier, vos Rattata, vieille bique !! J'ai utilisé mon attaque la plus faible !!

Teresa s'étonna. Tara lâcha un Nidoking dans le programme virtuel et prit le micro.

- Essayez de capturer ça !

Mike hocha la tête.

- Ok... Coup-Croix !

L'attaque envoya voler Nidoking. Teresa en retira ses lunettes. Elle tapota sur un clavier et créa un Leviator. Seth observait en souriant.

- Poing Eclair...
- Vous devez juste l'affaiblir ! ordonna Teresa.
- Bah ouais mais...

L'attaque mit KO instantanément le serpent de mer. Tara envoya un Ectoplasma.

- Allez-y.
- Euh... Punition ?

Colossinge frappa à nouveau et l'attaque dissipa littéralement Ectoplasma. Tara et Teresa se regardèrent.

- Nous devons absolument réajuster nos données sur cette classe !!
- C'est peut-être un Pokémon exceptionnellement bien entraîné... Essayons avec un autre Pokémon !
- Denton, changez de Pokémon !

Mike rappela Colossinge et envoya Blizzi.

- Cette petite chose ne peut pas être puissante.

Tara hocha la tête et envoya un Dracaufeu.

- Oh purée !! Euh... Eclats Glace !

Blizzi tendit ses bras et envoya des morceaux de glace rapidement. Dracaufeu fut gravement atteint, chuta et s'écroula, KO.

- Putain il était à chier ce Dracaufeu !!

Teresa tombait des nues.

- Tara, revérifiez les statistiques !
- Tout a l'air normal, je ne comprends pas !
- Ce jeune homme serait plus fort que ce que nos études ont prouvé ?! Il est classé...

Seth plissa les yeux.

- ... treizième de notre liste !! Il ne devrait pas battre un Dracaufeu de niveau 70 en un Eclat Glace !!

Teresa se plaça au clavier.

- Ce petit crétin va comprendre...
- Qu'est-ce que vous faites ?

Mike se retrouva face à un Rayquaza.

- Oh putain eh ça va pas la tête ???
- Cette bête est au niveau maximum ! S'il arrive à la battre, je mange ma ceinture !!
- Putain ! E... Eclats Glace !!

L'attaque frappa et dégomma également Rayquaza d'un seul coup.

- La vache. C'est des pliages en papier, vos merdes ? demanda Mike.
- ENFER ET DAMNATION !!! MAIS QU'EST-CE QUI SE PASSE !!!

Seth acquiesça.

- Je vous l'avais dit. Il n'a pas le contrôle de lui-même requis. Mon entretien est utile, Torres
- C'est insensé. Je vais revérifier cette séance, croyez-moi.

Seth inspira et s'éclipsa alors que Mike était extirpé de la séance.

- C'était naze ! Quand j'étais dans le simulateur normal, à l'école, ça faisait pas des combats aussi merdiques !

Teresa prit le micro.

- Restez ici, nous avons d'autres tests à faire !
- Que dalle, j'me casse !

Mike se dirigea vers la sortie. Teresa sortit Neitram.

- Poursuis ce petit con et ramène-le moi !
- Teresa ! s'étonna Tara.
- Il ne doit pas repartir, il en sait trop !
- Que va-t-on en faire ?!
- Il faut le garder acquis à notre cause. Attendre le retour de Justin Truce au moins !

***

Robbie rangeait sa chambre. Sa mère arriva.

- Qu'est-ce que tu fais ?! C'est quoi ces sacs poubelle ?!
- J'ai fait un peu de tri... Je crois que je voulais une chambre plus adulte.

La mère de Robbie observa les lieux, en effet c'était plus épuré.

- ... Tu vas mettre ça au grenier, rassure-moi !
- On a un grenier ?
- Oui, Robbie, on a un grenier... Qu'est-ce qui t'arrive en ce moment ?!

Robbie inspira.

- Je sais pas trop... Y'a quelqu'un dans la classe qui m'intéresse et je sais pas comment lui dire ni comment le formuler.
- « Quelqu'un » ?
- Une fille, maman !
- Aaaaaaah ! Super !
- Je pense pas qu'elle te plairait, elle est un peu space. Et puis faut que je clarifie certains trucs, je sais pas trop si elle est amoureuse d'un autre garçon... Et je pense qu'elle me voit comme un gamin et comme un fils à sa maman.

La mère de Robbie s'étonna. Robbie leva les mains.

- Désolé, c'est pas moi, c'est elle.
- Et elle est jolie au moins, cette fille ?

Robbie haussa les épaules.

- Elle me plait.
- Ca, ça veut dire qu'elle est moche et que tu l'as choisie parce que tu es désespéré et que c'est la seule qui voudrait de toi !
- Maman, non, pas du tout ! Et je suis pas désespéré, je suis même pas « en recherche » !
- Mais oui. C'est ça. Moi aussi !
- Tu devrais, ça te ferait du bien.
- Dis donc, Robbie !
- Pardon maman...

***

Steven avait quitté la maison de Holly et rentrait chez lui.

« Commencent à me gaver ces nanas... Avant j'avais toutes les meufs à mes pieds et je leur marchais dessus, mais là faut que j'arrête de faire du ping-pong avec ma quéquette entre ces deux-là... »

En passant dans une rue piétonne d'Ogoesse, il croisa Ana.

- ... Hey...
- Hein ? Oh bonjour Steven !
- Qu'est-ce que tu fais là, la petite russe ?
- Eh bien du lèche-vitrines, comme beaucoup de filles. Et toi ?
- J'rendais service. T'as trouvé quelque chose d'intéressant ?
- Tu plaisantes, je garde mon argent pour les soldes, oui !

Steven plissa les yeux. « Mais attends, pourquoi je lui parle à elle ?! »
Ana regarda des deux côtés. « C'est gênant, on n'a pas l'habitude de parler tous les deux... »

- Boh bah... J'vais te laisser hein...
- Oui, à lundi !
- M'en parle pas ça me déprime par avance !
- Ah mais tu n'es pas le seul !

Steven s'éloigna alors qu'Ana restait devant la vitrine.

« L'est bizarrement cool cette fille... »

***

Mike s'étonnait d'être perdu aussi vite.

- Putain !! Sérieusement !!

Mike cherchait une sortie de secours éventuellement, mais impossible d'en trouver.

- Je suis dans une merde monumentale !!

Au détour d'un couloir, Mike croisa un Neitram.

- Eh merde... Le Pokémon de la vieille... Eh mais c'était elle à la cantine alors !

Mike envoya Drakkarmin, mais Neitram semblait viser Mike en priorité.

- Eh mais tu fais quoi là...

Le Pokémon Psychique se prit des rochers dans la tronche. Mike se retourna vers Seth et Crocorible.

- Eclate une fenêtre et enfuis-toi avec Drakkarmin !
- Quoi ? Vous savez que ce truc ne peut pas voler ?
- L'attaque Escalade. Teresa ne pourra pas t'avoir d'ici. Si tu sors de l'immeuble, tu seras hors de sa portée.

Mike s'étonna.

- C'est grâce à vous que j'ai échoué au test !
- J'ai fait en sorte que la force de tes Pokémon virtuels soit ajustée pour être toujours au-dessus de celle de tes adversaires afin qu'effectivement tu échoues.
- Pourquoi vous m'aidez ??
- Je te l'ai déjà expliqué. J'ai reçu des ordres. N'oublie pas de dire à Wallace ce que je t'ai demandé de lui répéter.

Mike acquiesça.

- Oh et Mike...

Le jeune homme regarda Seth qui hocha la tête.

- Tu es un garçon bien. Ne doute jamais de toi parce que les choses ne vont pas comme tu veux, apprends juste à devenir ce que la vie attend de toi plutôt qu'à la subir sans t'y adapter.

Mike hocha la tête.

- Merci, monsieur Corrigan.

Le Drakkarmin de Mike brisa une fenêtre, prit Mike dans son autre patte et descendit l'immeuble à l'horizontale.

- Putain ! On était genre au dixième étage !!

Seth sortit également sur le dos de Guériaigle et rejoignit son bureau par la fenêtre. Il souffla.

- Bon...

Son téléphone sonna. Il répondit.

- Oui...
« C'est Justin. Je l'ai. »
- Tu l'as ?! Bravo ! Génial, alors...
« Oui, le plan est en marche comme prévu. »
- Ok, cool.
« Je peux compter sur toi pour garder les rênes ? »
- Oui ne t'inquiète pas je veille sur tout.
« Merci bien. A plus tard. »
- Salut.

Seth raccrocha, satisfait. Teresa déboula dans son bureau.

- C'est INADMISSIBLE ! Il s'est enfui !
- C'est ce qui semble, oui...
- Et vous semblez vous en moquer !! C'est insupportable !
- SILENCE, TERESA !

La petite vieille se figea.

- Premièrement, vous n'auriez jamais dû inviter ce jeune homme, et lui donner un rendez-vous plus tard, pour le retour de Justin, si vous teniez tant à le garder auprès de nous. Deuxièmement, je vous DEFENDS de rabaisser mon autorité. Vous êtes un cadre, je suis le vice-président. Si jamais vous vous permettez encore de reléguer mon autorité, j'en parle à Justin et croyez-moi, vous ne ferez pas la dame de l'accueil que pour rester discrète !! Je reconnais votre intelligence, mais vous n'avez pas à vous croire aux commandes quand Justin n'est pas là.
- ... Nous avions une opportunité en or de...
- Si nous avions retenu ce jeune homme, l'affaire se serait ébruitée et nous aurions été dans une merde monstre ! Vous auriez été prête à assumer cette décision auprès de Justin Truce, madame Torres ?

Teresa se mordilla les lèvres.

- Nous ne pourrons pas toujours pondérer nos actions.
- Il le faut pourtant. Sinon on n'avancera pas. Sortez maintenant.

Teresa ferma la porte. Seth soupira en s'asseyant dans son fauteuil.

- Non mais dites donc...

***

Rayman Origins – Land of Dead World

Drakkarmin sauta en plein milieu des passants, surpris. Mike descendit de son dos et le rappela. Il regarda vers le sommet de l'immeuble. « On n'avait jamais testé Escalade à un tel niveau... »

Mike repartit vers l'arrêt de bus, regardant en l'air si on ne le suivait pas. « Bon apparemment Seth avait raison... Dans quoi je me suis fourré, franchement... »

Les gens le prenaient un peu pour un fou à regarder en l'air comme ça. Mike repassa devant le clochard.

- Une petite pièce ?

Mike haussa les épaules, fouilla son portefeuille et donna un solide billet au clochard.

- Waaaah ! Merci mon pote ! Que Dieu te bénisse !

Mike haussa les épaules de nouveau. Il se posa à l'arrêt de bus, et le bus arriva quasiment tout de suite. « J'ai de la chance ou bien ? »

Mike rentra calmement chez lui en bus. Il souffla et regarda par la fenêtre.

« J'sais même plus par quoi commencer... J'ai genre vu tellement de trucs aujourd'hui... »