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Le Projet Wallace de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 27/03/2013 à 11:27
» Dernière mise à jour le 08/03/2018 à 21:54

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Slice of life   Unys

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037 - L'île fantastique
« L'amour, quelle dépossession ! »...
(Robert Lalonde)

...« Mais qui sans Amour Existe ? »
(Serge Gainsbourg, Amour sans amour)



Carl déposa Wallace. Jeff regarda dans la voiture.

- Maggie et Lindsay ?
- J'vais les rejoindre.
- Je vois qu'on est aimable ! Bonnes vacances, cher beau-frère !

Carl repartit. Jeffrey regarda Wallace qui le regardait, neutre.

L'adolescent serra Jeffrey contre lui.

- Hey !
- Oncle Jeff, j'avais tellement hâte !!

Jeffrey serra le jeune homme contre lui.

- Ca va... pas être de tout repos, mon grand, j'ai... comme qui dirait un petit souci de dernière minute...

Wallace s'éloigna de son oncle et vit une femme qui attendait devant la maison. Elle le salua d'une main.

- Oh mon DIEU !
- Je te présente Elisa !

La jeune femme brune salua Wallace en souriant. Wallace regarda Jeffrey.

- Merde, pendant une époque je pensais qu'on s'entendait aussi bien parce que t'étais gay ou au moins bi !
- Oula, non.
- Bah merde alors. Salut, je suis Wallace...

La jeune femme fit des tas de gestes étranges. Wallace regarda Jeffrey.

- Elle te salue, elle te dit qu'elle s'appelle Elisa, qu'elle est ravie de te rencontrer et que je lui ai beaucoup parlé de toi.

Wallace plissa les yeux.

- T'es SERIEUX, LA ???
- Elle est juste muette, pas sourde, Wallace, je te préviens TOUT de suite !
- Tu fais bien, j'allais sortir des conneries !
- Jemedoute.

***

Wallace s'étonna, mais ça marchait. Il arrivait bel et bien à faire un jogging avec Tiplouf. Dans les rues du village de plaisance à côté du Lac Courage, lui, son oncle et la petite amie de celui-ci étaient en tenue décontractée.

- Bon ! Bah on dirait que ça va mieux !

Wallace regarda Tiplouf qui était tout content.

- Elisa avait raison. Faire du sport avec ton Pokémon était la bonne solution. Vous vous dépensez ensemble, tu fais des efforts tout comme lui, forcément, il apprécie !
- Merci, franchement c'est dingue... J'aurais vraiment dû prendre Course en option à la place de Philosophie !
- Philosophie c'est bien mieux vu auprès des employeurs... marmonna Jeff.
- Vraiment merci, Elisa !

La jeune femme agita les mains, contente d'avoir pu aider.

- Elle t'a dit De rien.
- J'avais compris, oncle Jeff... sourit Wallace.

***

- T'as du voisinage dis donc, ça s'est repeuplé... marmonna Wallace.
- Oui... la plupart sont là pour un temps, je suis un des rares à avoir une résidence permanente sur le lac... à savoir la maison familiale !

Wallace hocha la tête.

- Dis, tonton, tu sais pourquoi maman ne me parle pas ?

Jeffrey hocha la tête.

- C'est ma sœur, par respect pour elle, je peux rien te dire, bonhomme... Mais si jamais je reviens chez vous j'essaierai. J'ai trop laissé traîner cette affaire-là.
- Pour Noël alors !
- ... je serais pas chez vous pour Noël...
- Quoi ?!

Jeffrey désigna Elisa derrière eux.

- Elle veut m'emmener voir ses parents !!
- Ça craint, mec, tu t'es mis dans une sacrée galère...
- Je sais mais que veux-tu... Elle est tellement adorable !

Wallace plissa les yeux.

- Au fait je pense comme elle pour Chartor...

Wallace acquiesça.

***

Le jeune homme et son Pokémon se trouvaient devant la baie où ce dernier avait été capturé. Wallace regarda son Pokémon et lui caressa la tête. La tortue se coucha, pas très fière de cette période.

« Faire en sorte que sa culpabilité ressorte totalement, que les émotions autour de cette capture se calment et s'éteignent. C'est à ça que servent ces séances. »

- Salut !

Wallace sursauta. Le jeune homme qui s'était assis à côté de lui sourit.

- Moi c'est Oliver !
- ... comme dans Oliver Twist ?!

Oliver hocha la tête. C'était un blondinet aux cheveux très courts, vêtu seulement d'un t-shirt et d'un short.

- ... moi c'est Wallace. Pourquoi tu viens me parler ?!

Oliver sembla hésiter.

- Bah... Tu... es le seul gars de mon âge dans le coin !

Wallace plissa les yeux et hocha la tête.

- Pourquoi tu restes ici ?
- Je noue des liens avec mon Chartor. Rien de Poképhile.
- Je... pensais pas à ça...
- Tu me rappelles quelqu'un avec tes hésitations... Tu as quelque chose à dire, dis-le.

Oliver acquiesça.

- C'est un exercice que tu fais ?
- Oui, pour me faire obéir de mes Pokémon.
- Ah bon ? Pourtant t'as pas l'air méchant !

Wallace regarda Oliver, intrigué.

- Ah non ?
- Bah non.
- Si tu le dis.
- Tu penses être méchant ?
- Je pense pas non plus pouvoir être qualifié de gentil.
- Oh. On pourra s'entrainer après ?
- Je reste une dizaine de minutes avec lui d'abord.
- Okay.

Oliver resta aux côtés de Wallace qui semblait légèrement embarrassé.


***

Wallace se réveilla avec une belle gueule de bois. Il regarda le mec à côté de lui.

- Ho ! HO ! Réveille-toi !
- Hmmmm...
- Putain, j'ai fait quoi hier moi...

Wallace se souvint de l'ordre des évènements.

Après manger, il a fait le mur.
Il est allé dans une boîte réputée.
Il a dansé avec plein de mecs.
Il a bien bu.
A un moment il était à genoux au milieu de la piste de danse. C'était pas joli-joli.
Ensuite il était dans l'arrière salle, c'était encore moins joli.
Et puis il en a ramené un chez lui.

Et celui-là était toujours endormi.

- Putain lève-toi !
- Ca va, ça va...
- Merde !
- T'es un bon coup mais t'es pas super poli.
- Je t'emmerde. Tu files par la baie vitrée et tu dégages !
- Ok, ok, ça va...

Le type se leva, s'habilla rapidement.

- On pourra se revoir ?
- Ils disent tous ça... Putain, j'ai quoi, un compte en banque bien garni ?
- J'sais pas, t'es vraiment mignon !
- Fous le camp sinon j'te chasse moi-même !
- Ok, ok !

Le type ouvrit la baie vitrée et sortit. Wallace l'ouvrit à son tour.

- Ta sacoche, abrut...

Wallace aperçut son père, dans le jardin, qui semblait essayer de réparer le système d'arrosage automatique. Carl Gribble observait, médusé, le type débraillé, dans son jardin, sortant de la chambre de son fils par la baie vitrée.

- Nom d'un...
- Oh putain... soupira Wallace. File !!

Le mec passa par la planche défectueuse de la palissade. Wallace ferma les yeux, pris sur le fait. Carl se releva et regarda son fils.

- C'est ça ?! C'est ça que tu fais chaque soir ou presque ?
- Bonjour le scoop...
- Ne te MOQUE PAS DE MOI ! Wallace, bordel !
- C'est Wallace tout court, généralement...
- Combien de ces types sont passé dans cette maison ?!
- Ils ne sont jamais allés plus loin que la chambre, papa.
- Tu te rends compte de ce qui aurait pu arriver à ta mère ou à ta sœur !! Et si un de ces types avait essayé de nous tuer dans notre sommeil ?!

Wallace cligna bruyamment des paupières.

- Je suis obligé de répondre, là où tu te fais juste de gros films ?!
- Wallace, je ne veux plus voir qui que ce soit d'inconnu dans notre maison ! Que ce soit dans ta chambre ou ailleurs !
- D'accord, je vous les présenterai avant. La plupart je les ramène après minuit, ça ira si je vous réveille pour vous dire « Salut, 'Je sais pas c'est quoi son nom' va passer la nuit ici ! »

Carl soupira.

- Contente-toi d'arrêter !
- Oh je t'en prie, tu savais que je faisais ça, papa ! Je travaille dans des bars, tu te doutais, avoue ! C'est juste que là, de voir ça en face, forcément...

Carl regarda son fils, en simple caleçon.

- Il avait quel âge, ce type, en plus ?
- Tu ne veux pas savoir, papa. Tu ne veux pas.

***

Naomi arriva dans la cuisine. Son père était assis à la table, l'air quelque peu dévasté. LaBarbara semblait assez désolée de la situation. Naomi soupira.

- Papa, ça va ?
- Hm... Je... ça va...

Naomi souffla.

- Ca n'est pas comme si tu étais ruiné, papa !
- J'ai participé aux actes d'une organisation qui a cherché à blesser ma fille. Qui s'est attaqué à son établissement. Comment je peux me regarder en face, après ça ?

Naomi agita la tête.

- Je te pardonne, pour la millième fois !
- Je sais ma chérie, mais moi je ne peux pas me pardonner à moi-même...

Naomi se frictionna le visage.

***

Perrine aidait Firmin à manger. Denis soupirait.

- Le proviseur semble me prendre pour un chieur depuis que j'ai poussé ma gueulante... Mais les bouquins étaient pleins de chocolat...
- Ce proviseur a l'air d'être une sacrée tête de nœud vu comme tu m'en parles... marmonna David.

Perrine ne put que hocher la tête.

- Ca a été ta journée d'hier, chérie ?
- Oui... C'était pas si traumatisant d'y revenir.
- Je n'arrive pas à croire que ce groupe bizarre vous ait attaqués... Je suis sûr que Roland y est pour quelque chose... marmonna David.
- Mais non. S'il avait un lien avec cette entreprise, ça se saurait... marmonna Denis.

David plissa les yeux.

- C'est peut-être moi qui le vois partout...
- Aussi, oui. Ou alors c'est ta crise de la trentaine...

Firmin sourit et regarda son père.

- Papa il a trente ans-heu !
- Firmin Truman, on ne se moque pas de son vieux papa ! grommela Denis.

Le gosse ricana avec son père. David s'écroula sur la table, tout malheureux.

- Arrêtez de vous moquer de moiiiiiiii !!!

Perrine secoua la tête, amusée.

***

Wallace regarda Manternel qui l'aidait à refaire son lit et à ajuster ses kimonos.

- Je vais bien, String, ne t'en fais pas.

Manternel regarda son maître, quelque peu inquiète. Wallace souffla.

- Je suis juste un peu... embêté par toute cette situation, rien de grave... Je vais pas devenir dépressif non plus...

Wallace rappela Manternel, puis Chartor, Tiplouf et Canarticho qui mangeaient dans le fond de la chambre, puis il prit son sac, se rendit dans la cuisine, s'assit à sa place et déjeuna.

- Lindsay tu vas salir tes nouvelles chaussures !

La jeune fille montait sur son nouveau Géolithe. Le Pokémon avait évolué pendant les vacances. Et du coup Lindsay s'en servait pour s'entrainer à jouer les pom-pom girls. Wallace mangeait promptement son déjeuner sans regarder personne.

***

Une fois à l'école, il revit les mêmes gens, le même bâtiment... « Cet endroit craint. Sérieusement. »

- Gribble...

Wallace regarda Holland qui le rejoignait, à peine le jeune homme était arrivé.

- Si vous voulez des conseils pour madame Clover, je suis pédé, j'peux rien pour vous.
- Le proviseur va vouloir vous voir aujourd'hui.
- Pour...
- Au sujet de ce qui s'est passé avec madame Barnes.

Wallace grimaça, l'air de ne pas savoir qui c'était.

- Votre professeur de combat direct.
- Han putain... Avouez que vous pensez aussi que c'est une lesbienne avariée !
- Je... ne m'aventurerai pas sur ce terrain-là, toujours est-il que vos parents seront appelés dans la matinée.

Wallace haussa les sourcils.

- QUOI ?
- Je préférais vous prévenir avant, en vertu de votre complicité avec Helen.

Wallace plissa les yeux.

- J'ai un traitement de faveur parce que vous sortez avec la prof ? C'est... chelou !
- Vous êtes attendu ce midi, après le repas.
- Ouais... Merci.

Holland s'éloigna. Wallace soupira. « Han non, non, non... »

Wallace dépassa Walter sans le regarder. Il était paumé dans ses pensées. « Putain c'est la merde !! »

- Wallace !

Il s'arrêta peu avant d'entrer dans l'établissement. Tino vint à sa rencontre.

- Euh... Tu es en état de parler normalement ?
- Pas vraiment mais pas pour les mêmes raisons qu'hier...
- Bon... Je tenais à te dire que je ne voulais pas... provoquer ce que j'ai provoqué hier. Vraiment.

Wallace plissa les yeux.

- Euh... Ok ?
- Ce n'était pas ce que je voulais, je... enfin, tout le monde pensait que tu étais allé te cacher, et... Enfin juste pour te dire qu'il n'était pas dans mon intention de t'offenser, je ne savais pas que tu avais subi tout ça, c'était un écart de ma part !

Wallace grimaça.

- Tu peux pas t'excuser ?
- Non, je ne peux pas, d'autant que je ne pense pas être en tort dans cette histoire, tu aurais pu nous en parler plutôt que de jouer les ermites silencieux... comme souvent.

Wallace acquiesça.

- J'accepte tes non-excuses... Comment va Tristan ?
- ... Très bien. Pourquoi tu ne lui demandes pas toi-même, il est toujours tellement content d'aller te parler...

Tino haussa les épaules et alla vers la salle de cours. Wallace soupira. « Bon, s'il a pu se débarrasser de son obsession pour moi et s'il peut bien vivre sans, c'est tout bénef... Au moins un truc de bien aujourd'hui... »

Wallace arriva devant la salle de cours de fondamentaux. Les autres élèves le regardaient, distants. Le jeune homme soupira.

- Je suis calmé, ne vous inquiétez pas, je ne tuerai personne !

Les autres élèves arrivaient. Naomi, Perrine et Walter arrivèrent. Les filles saluèrent Wallace qui leur rendit leur salut.

« Wallace Gribble, jeune, gay, rebelle, paria international... » songea Wallace.

***

- Blandine, je peux vous parler ?
- Hm... Oh, vous, ça va être à propos de Gribble.
- Pourquoi avoir proposé ce face-à-face ?
- Parce que son comportement a été inadmissible, Helen ! Sans parler de moi qui ai des formations au sujet de la gestion de la colère des élèves depuis les évènements de l'an passé, il a quand même eu à l'égard de son camarade des propos absolument ignobles ! Donc oui je convoque les parents !

Helen agita la tête.

- Je crois que sa situation familiale est compliquée...
- Il m'a dit deux fois de la fermer, Helen. Je ne peux pas laisser passer.

Helen hocha la tête.

- Ok, ok... mais je crois qu'il a morflé à la fin de l'année dernière...
- J'ai des journées difficiles, pour autant je n'insulte pas mon patron !

Helen soupira.

- Il a vraiment des circonstances atténuantes, Blandine...

La prof soupira.

- Je ne veux pas le clouer au pilori non plus !
- Soyez indulgente, s'il vous plait !
- Je verrais... Ça dépendra des parents !

Helen acquiesça et tourna les talons.

- Vous êtes trop proche de ces gosses, Helen...

Helen ne put que hocher la tête, faisant toujours dos à Blandine.

***

Wallace et Oliver se baladèrent un peu dans la ville le reste de l'après-midi. Le soir venu, Wallace prévint son oncle et les deux jeunes allèrent manger une pizza dans un restaurant du village de plaisance.

- Donc tu es en train de me dire que de ta vie entière tu n'as jamais bu d'alcool ?

Oliver secoua la tête. Wallace plissa les yeux.

- T'es bizarre !
- Ah bon ? Tout le monde me dit que je suis très simple comme garçon...
- Tu ne bois pas, tu as une connaissance quasi encyclopédique de tous les monuments de la région... T'es bizarre !
- Oui et toi tu étais drôlement intéressé... Tu aimes l'histoire ?!

Wallace inspira.

- Ouais, depuis pas longtemps je trouve ça cool...
- Ah...
- Enfin depuis l'an passé. Ma prof d'histoire est géniale.
- Oh ! Tu te destines à devenir historien ?
- Je sais pas trop ce que je me destine à être...
- Moi je veux être guide touristique !
- Ça doit être la première fois de ma vie que j'entends cette phrase-là...

Oliver sembla dépité.

- Tu trouves ça idiot toi aussi...

Wallace haussa les sourcils.

- Non, c'est original !
- Mon père n'arrête pas de me dire que c'est un métier idiot et que je ferais mieux de penser à faire quelque chose d'utile...
- Il travaille dans quoi ton père ?
- Il est jardinier.

Wallace sourit.

- Quoi ?
- Rien, je pense qu'il est juste jaloux que tu veuilles faire un métier qui rapporte beaucoup sans trop d'efforts.

Oliver sourit et hocha la tête.

- Oui tu dois avoir raison...
- Un peu ouais.

Oliver était tout sourire.

- Ça me fait plaisir d'avoir un ami comme toi !

Wallace acheva de mâcher sa pizza en regardant Oliver, tout admiratif.

- Mais... le... plaisir est partagé !

***

- J'AURAIS PAS DU DIRE CA !

Jeffrey, sur le canapé avec Elisa, était étonné.

- Tu aurais dû dire quoi ?
- J'aurais dû lui dire « Ne tombe pas amoureux de moi, pouffiasse, je ne mange pas de ce pain-là ! »

Elisa fit quelques gestes. Jeffrey hocha la tête.

- Qu'est-ce qui te fait penser que ce garçon est amoureux de toi, si ça se trouve il est juste un peu seul et ta compagnie lui plait vraiment.
- ... c'est pas possible. On a passé une après-midi ensemble ! On ne peut pas nouer des liens pareils en une après-midi !

Jeffrey haussa les épaules.

- On ne sait jamais, vous étiez peut-être faits pour vous entendre !
- Ca va finir comme toutes mes autres relations. Autre que...

Wallace agita les mains.

- Enfin voilà quoi.
- Tu es incroyable Wallace, tu penses qu'une relation romantique se fonde plus rapidement qu'une relation amicale !
- Bah... c'est plus rapide, bien sûr ! Enfin j'veux dire, le sexe, l'affection... ça part au quart de tour !
- Tu n'as jamais réalisé que... ce n'était pas le cas pour tout le monde ?!

Wallace haussa les épaules.

- Certains ont plus de facilité dans certains domaines que d'autres, c'est tout !
- Hm...

Elisa fit quelques gestes. Jeffrey secoua la tête.

- Qu'est-ce qu'elle a dit ?
- Que... tu... avais des mœurs bien légères ! Moins poliment que ça, mais c'est ce qu'elle a dit...

Wallace haussa les épaules.

- Je fais ce que je veux, en même temps. J'assume tout ce que je fais... C'est pas comme si j'en avais honte ou comme si je faisais pas attention...

Elisa agita de nouveau les mains.

- Euh... J'ai déformé ses paroles au départ : Elle dit que tu es tellement... une salope que tu n'arrives plus à... moins vite Elisa !

Elle le frappa et continua sa geste.

- ... évaluer correctement les principes basiques de l'amitié et de l'amour et que du coup tu confonds les deux ce qui de facto brouille tes rapports avec tout le monde.

Wallace plissa les yeux.

- C'est quoi déjà son métier ?
- Psychosociologue... marmonna Jeffrey.
- C'est un bon coup au moins ?
- Elle n'est pas sourde !! grommela Jeffrey.

Elisa tendit les mains vers Wallace qui s'étonna. Elle agita de nouveau les mains.

- C'est exactement ça, tu n'arrives même pas à comprendre que ton oncle et moi partageons plus que du sexe, quand tu t'intéresses à moi, c'est pour connaître des choses basiques mais pas les choses essentielles, tu n'arrives pas à concevoir au premier plan que les relations entre les gens naissent de complicités simples et non forcément du sexe...

Elisa acheva sa phrase et hocha la tête.

- J'en déduis donc que tu as réalisé trop brutalement ta sexualité et donc qu'elle est ancrée en toi si fort qu'elle constitue selon toi la seule manière valable de nouer des contacts au point que tu n'envisages pas que les relations des gens soient autres que sexuelles.

Wallace plissa les yeux.

- Ouais... Mais... J'ai des amis !

Elisa agita les mains.

- Oui, et comme ce sont les premiers grands amis que tu as, tu dois sûrement en faire trop pour les garder, voire parfois des bêtises.

Wallace ne put que hocher la tête.

- On peut changer de sujet ?! Si tu es muette, comment tu fais pour dresser des Pokémon !
- Wallace...
- Ca m'intrigue !
- Elle ne peut pas combattre par ses propres moyens, et les moyens pour combattre sont restreints et peu confortables, du coup elle se contente d'élever ses Pokémon !

Wallace plissa les yeux.

- C'est nul pour elle...

Elisa agita les mains.

- Elle se distrait plus en essayant de les comprendre qu'en essayant de les faire s'affronter !

Wallace soupira.

***

Wallace et Oliver s'assirent au milieu de la boîte souterraine. Les gens dansaient. Le serveur ramenait des cocktails.

- Merci !
- Merci !

Wallace prit son Mai-Tai. Oliver prit sa Piña Colada.

- A ces vacances !
- A ces vacances et à...

Oliver hésita. Wallace hocha la tête.

- A nous, ouais !
- Hm !

Les deux trinquèrent. Oliver but le premier cocktail de sa vie.

- Hm ! Trop bon ! C'est comme un jus de fruits mais en plus fort ! C'est très sucré !

Wallace sourit.

- C'est un peu ça, ouais !
- Comment tu connais cet endroit ?
- J'y vais souvent à chaque vacances, c'est sympa et j'y ai fait pas mal de rencontres cools !
- Je connaissais pas... Tu es vraiment plein de surprises !
- Boh, c'est pas grand-chose...
- Tu plaisantes, je passe sûrement les meilleures vacances de ma vie !

Wallace plissa les yeux. « Il exagère. Il essaie de me flatter. Il veut qu'on couche ! »

- T'es pas sérieux...
- Si ! Pour une fois que je m'amuse un peu ! On va danser ?

Wallace plissa les yeux. « Je sais pas danser ! Je vais jamais danser ! Ou alors quand je danse, je fais juste que chauffer le mec ! »

- Euh, bah...
- Je suis nul à ça moi aussi, mais juste comme ça, pour s'amuser !

Wallace regarda Oliver, tout enthousiaste. « C'est typiquement le genre de mec qui m'énerve... »

Wallace hocha la tête et les deux garçons allèrent rejoindre la piste.

« Alors pourquoi je le rembarre pas ? »


***

- Je suis Jerry Callum, je suis votre nouveau prof de fondamentaux. Comme vous allez très vite le voir, je suis très relax !

Wallace plissa les yeux. « On dirait un putain de mannequin pour une pub pour dentifrice ! »

- Les fondamentaux sont une matière à objectif multiple comme vous le savez... Oui mademoiselle...
- A-mé-lia
- ... Amélia ?

La blonde baissa la main.

- Est-ce que vous allez mourir vous aussi ?

Jerry haussa les sourcils. Rebecca hocha la tête.

- Elle a raison, vous devez nous prévenir si ça va être le cas, c'est tellement inconvenant quand ça arrive ! Le précédent professeur ne nous avait même pas prévenu !

Jerry ne s'attendait vraisemblablement pas à ça.

***

Les élèves sortaient du cours pour aller au prochain. Amélia soupira.

- Fallait que quelqu'un demande...
- Ah mais oui évidemment ! assura Rebecca.

Perrine vint rejoindre Wallace.

- Ça va mieux ?
- Merci d'avoir appelé 15 fois hier pour que je vienne manger chez toi, mais j'étais vraiment pas d'humeur.
- J'avais compris, c'est pour ça que je voulais que tu viennes manger à la maison, une bonne conversation avec mes parents t'aurait requinqué... Est-ce que tu vas bien ?

Wallace secoua la tête.

- Le proviseur a convoqué mes parents par rapport à ce qui s'est passé hier.
- Ah oui ça va grandement arranger ta situation...
- Tu m'étonnes... Je vais me faire incendier...
- Tu veux que je vienne avec toi ?

Wallace leva les yeux au ciel.

- T'es pas ma mère.
- Non, mais je pourrais au moins défendre ta cause devant tes parents, tu as plus que des circonstances atténuantes !

Wallace se mordilla les lèvres.

- Je veux pas... prétendre avoir une bonne excuse pour me foutre en l'air.
- Ce ne sont pas des excuses ! Et c'est pareil avec Walter ! Tu dois retrouver une stabilité, Wallace, sinon tu vas sombrer ! On a besoin de toi ! Et pas seulement pour le devoir !

Wallace acquiesça.

- Merci.
- Ressaisis-toi, et quand tu seras face à tes parents, parle avec ton cœur.
- Plus facile à dire qu'à faire.
- Tu en as bien été capable devant toute la classe hier. Sois juste moins grossier.

Wallace acquiesça. La classe monta vers son cours d'apprentissage technique des attaques.

***

- Bonne journée les enfants...

Helen rangea sa paperasse. Holland arriva.

- Gribble est prévenu, les parents seront ici vers treize heures.
- Bon... De mon côté j'en ai parlé à Barnes, elle semble étrangement calmée par rapport à l'an passé, ce qui me rassure pour Wallace.

Holland acquiesça.

- Merci, j'apprécie ce que tu as fait aujourd'hui !
- J'ai... eu comme l'impression que c'était un peu obligé, tu vois... Comme je sors avec toi, je dois forcément la jouer cool avec tes amis.

Helen plissa les yeux.

- Mais euh... Non, c'est juste pour aider un élève sympa qui traverse une mauvaise passe ! Et puis c'est un élève, pas un ami !
- C'est un élève mais tu en parles comme d'un ami...

Helen inspira.

- On sort ensemble depuis un mois et demi, tu sais déjà qu'affectivement je suis une loque absolue !
- J'ai compris ça quand tu as fondu en larmes devant... Rox et Rouky.
- Tu n'as pas de cœur, ce film est pire que La Liste de Schindler !!

Holland haussa les sourcils.

- Et oui je soutiens le fait que la mort d'un tout petit animal me bouleverse plus que le massacre de six millions de juifs !

Holland grimaça. Helen secoua la tête.

- Si tu étais historienne, ça te saoulerait aussi !
- Je... ne... pense pas... marmonna Holland, perturbé.

***

- Je suis heureuse de vous retrouver pour cette nouvelle année ! On va commencer par reprendre la pratique. Alors, votre professeur de combat direct m'a dit que vous aviez tous au moins trois Pokémon, c'est une superbe nouvelle ! Je vous expliquerai pourquoi plus tard ou alors votre professeur d'histoire le fera... Enfin bref que tous ceux qui ont capturé un nouveau Pokémon pendant ces vacances viennent sur le piédestal !

Christina, Orson, Benjamin, Mike, Violette, Amélia, Quinn, Fey, Gina, Holly, Clive et Andréa se rendirent sur le terrain. Le reste de la classe était plutôt clairsemé à présent.

- Ouah ! Ça fait beaucoup ! Allez, tout le monde sort ce nouveau Pokémon, on va voir si vous avez déjà commencé l'entrainement...

Christina sortit Saquedeneu. Orson envoya son nouveau Baudrive. Benjamin sortit Pijako qui vint se poser sur son épaule. Mike sortit un Blizzi tout joyeux, ce qui étonna la classe. Violette sortit un Kangourex qui arracha une grimace à Rebecca. Amélia sortit un Vostourno qui lui fit carrément tirer la langue de dégoût. Quinn sortit un Melokrik. Fey envoya un Farfuret. Gina sortit un Maracachi qui se dandina en agitant ses bras et ses couettes. Holly prit dans ses bras l'Ecayon qu'elle avait capturé. Clive sortit un Mangriff qui le regarda en souriant. Clive hocha la tête. Andréa sortit un Ortide qu'elle prit dans ses bras.

La prof regarda la classe, intriguée.

- Ana, tu ne m'as montré que deux de tes Pokémon il me semble...

La russe agita la tête.

- Je n'aime pas trop sortir mon Pokémon Académique, il n'est pas très fort, il n'a pas trop sa place pour combattre...
- D'accord... Les jumeaux ?

Lilian et Léon se regardèrent.

- On vous les a tous montrés !
- On a toujours eu trois Pokémon !
- Vous avez trois Pokémon tous les deux ?! Je n'ai recensé que Darumarond et Tritonde... Ah ! C'est parce que dans ma liste vous êtes une seule et même personne ! Hihihi !

La classe regarda Sandrine qui, comme à son habitude ressemblait à une gamine de trente-cinq ans.

- C'est arrangé. On verra ça plus tard, hein ! Bon ! Je vois pas mal de petits Pokémon, peu de Pokémon déjà évolués... C'est très bien tout ça... La balance des équipes respectives est respectée... Violette vous avez un nombre très réduit de types !

Violette agita la tête.

- Et quelle horrible bestiole !! cria Rebecca.

Le reste de la classe acquiesça plus ou moins, sachant qu'un Kangourex n'allait pas vraiment à une fille comme Violette. Santana leva les yeux au ciel.

- Oh, c'est un Pokémon fiable... L'apparence d'un Pokémon c'est secondaire... Regardez Mike qui a capturé un Pokémon qui ne lui va pas du tout !

Mike regarda Blizzi.

- C'était un accident ! Je l'aime même pas ce Pokémon !
- T'es ridicule, mec, sérieusement ! ricana Steven.
- De quoi tu parles, gros, t'as un Sablaireau !!
- T'as un Blizzi, c'est comme si t'avais capturé un Magicarpe rose avec une perruque blonde !

Le reste de la classe ricana, effectivement. Sandrine agita la tête.

- En même temps, Plante et Glace, ce sont deux excellents types !
- Mouais...
- Tu en feras certainement un très bon Pokémon... Excellent, je suis contente que vous continuiez à grandir et votre équipe avec ! Bien ! On va faire un cours plus théorique aujourd'hui... A moins que quelqu'un ait quelque chose à nous montrer...

Sandrine regarda dans la salle mais personne ne répondit.

- Bien ! Eh bien on va pouvoir avancer dans le programme !

***

- Wallace, je peux vous parler ?

Wallace s'écarta avec la prof d'Apprentissage des attaques.

- J'ai... su ce qui vous arrivait en ce moment par le biais de madame Barnes et madame Clover... est-ce que tout va bien ?

Wallace acquiesça.

- Oui, oui, vous en faites pas...
- Vous êtes un bon élève, ce serait dommage que vous soyez exclu, ça mettrait votre scolarité à mal...

Wallace hocha la tête.

- Vous en faites pas pour moi, madame...
- Je suis obligée, jeune homme, vous êtes un de mes élèves.

Wallace hocha la tête.

- Vous en faites pas, ça ira... je vais m'excuser...
- Madame Barnes a l'habitude qu'on s'en prenne à elle, elle est professeur de combat, le vrai souci, ça va être le proviseur.

Wallace ne put que hocher la tête.

***

Wallace arriva à la cantine sans trop savoir avec qui il allait manger. Tino arriva avec ses amis.

- Je pense qu'on devrait manger avec Wallace.

Tristan haussa les sourcils.

- Quoi ? Pourquoi ?!
- Bah écoute... J'aimerais lui montrer que je ne suis pas rancunier de ses mauvais mots d'hier, que je reconnais sa grande intelligence, son franc-parler et... que je ne lui tiens rigueur de rien. Et aussi que je n'avais pas l'intention d'être méchant avec lui.

Robbie plissa les yeux.

- Traduction, tu veux t'excuser...
- Oui mais je ne l'ai pas dit !
- Il ne le dira jamais ! assura Benjamin.
- Tino, je... je veux pas qu'on mange avec lui.

Tino regarda Tristan, étonné.

- Quoi ?!
- Je ne veux pas que l'on mange avec lui.
- Pourquoi ?! L'an dernier tu ne manquais pas une occasion pour aller parler à ce type !

Tristan se mordilla les lèvres.

- Orson, Benjamin !

Les deux regardèrent Tristan.

- Vous vous souvenez de... l'état dans lequel vous m'avez trouvé à la fin de l'année dernière, dans le placard ?

Orson hocha la tête. Benjamin aussi.

- T'étais une vraie loque, Tristan !
- On a eu peur que tu te sois fait agresser !

Tristan acquiesça.

- Je voulais aider Wallace mais il m'a insulté et il m'a traité comme une merde.

Tino haussa les sourcils. Tristan se pencha vers lui.

- Et comme il sait que je vis chez ma tante, il a dit que mes parents avaient eu raison de m'abandonner.

Tino fronça les sourcils.

- J'ai bien fait de ne pas m'excuser auprès de ce connard !

Naomi attrapa Wallace au vol.

- Tu manges avec nous. Pas de discussion !
- Rhôôô...

Naomi amena Wallace à la table. Walter semblait mal à l'aise. Naomi et Perrine s'assirent tout comme Wallace qui resta immobile et silencieux. Walter soupira.

- Oh allez les garçons ! soupira Naomi.
- Vous n'allez pas rester fâchés comme ça ! soupira Perrine.

Wallace se mordilla les lèvres. Walter le regarda.

- Tu as honte, au moins, c'est bien.

Naomi regarda Walter.

- Walt, tout de même !
- Tu sais que ce que tu as fait était stupide !
- Walter ! souffla Perrine.
- Et maintenant tu vas être convoqué chez le proviseur, c'est ça ? Et tes parents vont être appelés, aussi !

Wallace releva la tête vers Walter.

- Tu as merdé, Wallace. Vraiment. Maintenant je vois clair dans ton jeu, je... Tout ce que tu fais n'est qu'une vaste entreprise d'auto-démolition. Je pensais qu'en tant qu'amis, on s'apportait mutuellement des choses, je pense SINCEREMENT m'être amélioré à tes côtés, mais toi non, monsieur semble en permanence revenir à l'état zéro, monsieur n'apprend rien de ses erreurs, monsieur considère que sa vie est tellement invivable qu'après tout, qu'importent les conséquences !

Wallace se mordilla les lèvres. Perrine et Naomi étaient estomaquées. Walter était amer.

- ... Mais réponds, enfin ! Tu ne vois pas que je souffre, Wallace ? Je souffre de ce qui s'est passé, parce que je ne te comprends plus ?! Je sais que tu souffres aussi, mais plutôt que de chercher à t'échapper, apprends à vivre avec et à surmonter tout ça !

Wallace hocha la tête, prit son plateau et s'en alla vers une autre table sous les yeux désolés de Naomi et Perrine. Walter soupira.

- Stupide lâche...
- Walter, je désapprouve totalement !! grommela Naomi.
- Je suis désolé mais... il ne peut pas essayer de se suicider sous mes yeux et revenir comme si de rien n'était. Je veux qu'il se justifie, qu'il m'explique ce qui l'a poussé à faire ça !

Perrine plissa les yeux.

- Il voulait juste que tu ne sois pas blessé...
- Parce que moi je voulais le voir, lui, blessé ?! Mort ? Si cette intervention bizarre n'avait pas eu lieu, il serait mort !

Walter commença à manger.

- Il a été inconscient une fois de trop, c'est tout. Je veux qu'il soit sincère avec moi, qu'il parle, plutôt que de fuir en permanence comme ça.

Wallace trouva Santana qui haussa les sourcils.

- Tiens. On est décidé à parler ?

Wallace resta en face de Santana sans dire un mot. Santana plissa les yeux.

- Oh non, tu ne vas pas me faire ça. On ne va pas dîner silencieusement comme si tu étais tellement déprimé que j'étais ta seule amie au monde...

Wallace commença nonchalamment à manger, sans dire un mot. Santana soupira.

- Et après c'est moi l'asociale...

Wallace regarda son plat d'où il tirait mécaniquement ses frites.

***

Wallace et Oliver s'étaient allongés près du lac, en pleine nuit.

- C'était une super soirée !
- Ouais... Ouais. Je passe de bonnes vacances. C'était pas gagné, avec la nouvelle meuf de mon oncle mais même elle, elle est cool...

Oliver sourit.

- Tu pensais que j'allais gâcher tes vacances ?
- Disons que j'ai pas l'habitude de me faire des amis pendant les vacances. J'ai pas l'habitude de me faire des amis tout court.
- Oh... Pourtant t'es super cool !
- Merci.
- Comment tu trouves mes Pokémon ?
- Pour un gars qui dresse un Insolourdo, t'es pas mauvais ! sourit Wallace.

Oliver ricana.

- C'est un chouette Pokémon !
- Probablement, j'en sais rien en fait...

Oliver regarda Wallace qui regarda son camarade. Le blondinet vint se blottir contre Wallace. Ce dernier s'en trouva étonné.

- Je t'aime bien, Wallace. Je t'aime vraiment bien.

Wallace semblait tétanisé.

- Tu m'en veux pas, hein ?

Wallace secoua la tête et étreignit de ses bras son camarade.

***

- C'est n'importe quoi !
- C'est mignon, il est amoureux ! sourit Jeff.

Wallace secoua la tête.

- Comment c'est possible, comment ça a pu se passer ?!
- Wallace, pourquoi ça te pose un tel problème ?

Wallace soupira.

- Je ne veux pas de relations de ce genre, oncle Jeff, ça n'amène que des problèmes !
- Au début tu te plaignais qu'il se soit attaché à toi aussi vite et tu te demandais comment il avait pu devenir ton ami, et maintenant tu t'étonnes qu'il t'apprécie à un niveau plus romantique...

Jeffrey haussa les épaules.

- Faudrait savoir ce que tu veux mon grand !
- Quoi, comment ça ?

Jeffrey inspira.

- Tu ne comprends pas que l'amitié ça aille aussi vite. Tu ne comprends pas que l'amour peut naître de l'amitié. Tu cherches quoi chez les gens, finalement ?!

Wallace grimaça.

- Bah... Des rapports sincères... amicaux !... je pense...
- Tu es tombé sur une personne qui t'apprécie sincèrement, qui a vu en toi un ami fidèle, et qui semble même s'être épris de toi. Tu as de la chance, Wallace.
- J'voulais pas ça !
- Ton cerveau ne voulait pas ça, mais ton cœur, lui, inconsciemment, en avait envie. La preuve, d'après ce que tu m'as dit, tu as été incapable d'être méchant avec ce garçon.

Wallace plissa les yeux.

- Eh oui, Wallace. Désolé pour cette... carapace d'oursin que tu veux bien te donner, mais tu es un garçon bien, et certaines personnes sont attirées par toi, et tu es digne de recevoir de l'amour et d'en donner.

Wallace secoua la tête.

- Oncle Jeffrey, je veux pas vivre de grande histoire d'amour, ça me gonfle tout ça !
- En quoi ? C'est cool, l'amour !
- Ca bousille les rapports entre les gens, ça les transforme en bouillie sociale mal digérée... ça peut foirer à tout moment !
- L'amitié aussi, ça peut foirer !

Wallace grimaça.

- Ouais...
- A Noël dernier, tu m'as parlé de tes amis, tu n'en as pas parlé une seule fois depuis que tu es ici...

Wallace baissa la tête.

- Il s'est passé quelque chose ?

Wallace secoua la tête. Jeffrey souffla.

- Une querelle de copains ? Tes amis ne veulent plus te parler ? Du coup tu arrives ici avec toute la volonté du monde de bien t'amuser, et manque de bol, tu te fais un nouvel ami alors même que tu as tout fait capoter avec les précédents ?
- Pas avec tous... enfin je crois...
- Wallace, tout n'est pas éternellement voué à mal se passer ! Laisse une chance aux gens, laisse une chance à la vie ! Ne finis pas comme ton père, un gros abruti fermé d'esprit et incapable d'apprécier ce qu'il a !

Wallace grimaça.

- N... N'insulte pas mon père, s'il te plait...

Jeffrey claqua des doigts.

- Tu vois ! Tu as des sentiments !
- Tes sophismes sont nazes, oncle Jeff...
- Je sais.
- J'aime bien Oliver, mais... je veux pas que ça change entre nous. Si on couche ensemble...
- Qui te parle de coucher ? Vous vous connaissez depuis à peine... Ah oui c'est vrai que toi...
- Traite-moi de salope aussi !
- Ce serait si faux que ça ?!
- ...

***

- Ecoute...

Oliver et Wallace marchaient dans les rues du village.

- J'ai pas mal réfléchi hier, et... Je t'apprécie aussi, mais je pense qu'il vaut mieux qu'on reste amis...

Oliver baissa les yeux et acquiesça.

- Parce que... tu vois, on est en vacances, on aura du mal à se revoir, tu es de Kanto, moi d'Unys... ça craint quoi... « Menteur ! » et pis... t'es vraiment un super pote, je veux pas tout gâcher entre nous...

Oliver acquiesça.

- Je comprends...
- Hm.

Oliver hocha la tête.

- Désolé d'avoir... été un peu vite...
- Non, non...
- Je... C'est la première fois que je rencontre quelqu'un d'aussi gentil et d'aussi cool que toi, et...
- Je sais, j'avais bien compris...
- ... et pendant un moment j'ai même cru que tu serais... le bon, tu vois...

Wallace plissa les yeux. « Il faut que je m'éloigne de lui et vite ! »

- Euh Oliver, tu sais quoi...

Oliver regarda Wallace avec ses yeux tous mignons. Wallace se mordilla les lèvres.

- J'ai envie d'une glace !
- Ah... Oui, pourquoi pas ! sourit Oliver.

Wallace plissa les yeux. « Bordeldemerdeuuuuh !!! »


***

Wallace avançait dans le couloir de l'administration, la boule au ventre. « Putain... »

Il déglutit bruyamment. « Merde, merde, merde !! »

Il vit au loin ses parents qui entraient dans le bureau du proviseur. « C'est pas vrai, j'vais mourir !!! »

Wallace allait faire demi-tour, mais il aperçut Helen.

- Je ne te suis pas, je vais voir la doyenne, j'ai un problème d'emploi du temps !

Wallace regarda Helen. Il plissa les yeux.

- J'veux pas y aller...

Helen haussa les sourcils.

- Allons, Wallace, ça va pas être si terrible que ça, Blandine m'a dit qu'elle comprenait ce qui s'était passé, voyons...
- Vous voulez pas venir avec moi ?
- Arrête de pleurer Wallace, voyons !!

Wallace s'essuya les yeux. Helen lui tapota l'épaule, et Wallace se serra contre elle.

- J'veux pas qu'ils m'engueulent, j'veux pas être en position de faiblesse !!
- Wallace, tant que tu resteras en posture d'affrontement avec tes parents, ça ira forcément mal ! Tu dois évoluer ! Tout comme avec Walter.

Wallace regarda Helen qui hocha la tête.

- Pourquoi vous êtes pas ma maman ?
- On a bu ensemble, tu m'as servi de la téquila, Wallace, comment je pourrais être ta mère ?!

Wallace sourit. Helen essuya les larmes de son élève.

- Vas-y, et montre-leur qui tu es vraiment ! Hein ?

Wallace hocha la tête.

- Pas le Wallace grossier, pas le Wallace provocateur, le Wallace au grand cœur qui est prêt à toutes les folies pour défendre ceux qu'il aime.

Wallace acquiesça. Helen le laissa. Le petit garçon de six ans qui avait pleuré devant la maîtresse reprit l'habit du jeune homme de dix-sept ans et s'en alla d'un pas déterminé vers le bureau du proviseur.

Il entra, vit son père, sa mère, Holland, le proviseur et la prof de combat direct.

- Entrez, monsieur Gribble... grommela le proviseur.

Wallace entra, ferma la porte derrière lui, et vint s'asseoir là où Holland le lui proposait. Le rouquin alla se placer à son bureau, en face de celui du proviseur, se plaçant donc derrière tout le monde.

- Jeune homme, j'ai eu vent de votre situation absolument déplorable. Madame Barnes m'a fait état de votre comportement grossier, vous l'auriez traitée, je cite : de « Lesbienne avariée », et vous lui auriez dit de la fermer à deux reprises.

Wallace acquiesça.

- Maintenant, je vous demande, monsieur Gribble, qu'est-ce qu'on fait ? Qu'est-ce que je fais ? Madame Barnes ?

Blandine hocha la tête.

- Je tiens juste à dire que je ne tiens pas rigueur à Wallace pour ces insultes, il y avait visiblement des précédents mal réglés et il n'a fait qu'exprimer de la colère a priori justifiée vu... les... évènements...
- Evènements qu'il a provoqués ! assura le proviseur.

Holland haussa les sourcils. Wallace releva la tête. Carl ne comprenait pas grand-chose. Margaret restait murée dans son silence.

Carl regarda son fils.

- Provoqués ?
- Vous ne le savez pas ? Votre fils a décidé de consacrer son devoir de cycle à Roland Smirnoff et à ses liens avec Direction Dresseurs !

Carl regarda le proviseur.

- Qu'est-ce que ça a à voir avec le fait qu'il ait insulté sa prof ?!
- Il ne m'a pas vraiment insultée... Enfin, j'me suis pas sentie spécialement concernée, je pense qu'il était surtout en colère contre ses camarades pour une histoire de fusil...

Margaret regarda la prof, puis Wallace, étonnée. Holland se proposa d'expliquer.

- Il semble, monsieur et madame Gribble, que votre fils et son ami Walter Ludges, aient été menacés d'une arme pendant... la fameuse attaque qui a eu lieu à la fin de l'année précédente.
- Et qu'il a provoqués ! assura le proviseur.

Carl haussa les sourcils.

- Menacés d'une arme ?! Pourquoi tu ne nous as rien dit ?!!

Wallace regarda son père.

- Parce que maman ne me parle pas et parce que tu m'as dit texto que tu n'en avais rien à foutre du bal de promo, j'ai donc supposé que tu n'en aurais rien à foutre non plus de ce qui s'y était passé.

Carl se décomposa.

- C'est Lindsay qui m'a consolé après tout ça... et d'un autre côté, je voulais pas vous inquiéter inutilement, c'est pas comme si j'avais vraiment été blessé...

Blandine plissa les yeux. Elle regarda le proviseur.

- Je le punirai moi-même, inutile d'aller aussi loin, il peut revenir dans mon cours, je ne demande pas l'exclusion ou même un avertissement, Grant...

Blandine quitta la pièce. Margaret regarda son fils, abasourdie.

- Reste, monsieur Gribble, que votre fils a incidemment provoqué ces évènements. J'ai une lettre de Roland Smirnoff qui confirme cela.

Wallace haussa les sourcils et se tourna vers Holland qui le somma de ne pas faire d'effusion. Wallace regarda de nouveau le proviseur.

- Il... semble que la communication soit quelque peu rompue entre vous et votre fils, je suppose donc que vous ne saviez pas que votre fils avait provoqué monsieur Justin Truce lors de sa venue en tant que PDG de Direction Dresseurs, dans nos locaux !

Carl grimaça en secouant la tête.

- Putain, c'est QUOI, Direction Dresseurs ?!
- Une entreprise rattachée à l'association Pokémon...
- Non.

Aloysius Grant regarda Holland Tenorman qui secoua la tête.

- Ils agissent en collusion avec eux mais ne sont pas rattachés à l'association Pokémon, leurs financements sont privés, non publics.
- ... Certes, qu'importe. Ils proposent aux élèves une éducation alternative s'ils ne sont pas satisfaits de l'école actuelle. On peut dire que c'est une école pour élèves en difficulté, et comme toutes les écoles, nous sommes tenus par la directive Yokas, que moi comme tous les établissements du pays avons signé, de leur laisser le libre accès à notre établissement.

Carl grimaça.

- Je comprends pas un FOUTRE mot de ce que vous venez de m'expliquer, mais...

Carl agita une main.

- Vous êtes en train de me dire que mon fils a provoqué un chef d'entreprise et que cette entreprise a décidé de riposter en le menaçant avec une arme, le tout en ayant accès libre à votre établissement, par votre signature ?

Aloysius balbutia.

- Mais... Mais non, vous m'avez mal...
- Et vous êtes en train de me dire que c'est la faute de mon gamin s'il s'est fait menacer ? Votre rôle c'est pas de les éduquer, de les former à la vie active pour qu'ils sortent de là avec un diplôme, au lieu de signer des conneries pour autoriser des gogols à venir démarcher des cours de soutien ? Tout en menaçant mon fils ?

Grant regarda Holland pour qu'il vienne à son secours, mais le rouquin semblait plutôt d'accord. Carl se leva.

- Ecoutez-moi bien, proviseur de mes deux. Ce que je comprends, là, surtout, c'est que vous n'avez pas soutenu mon fils, que vous l'avez laissé être la proie de ces connards sans intervenir, et maintenant vous lui reprochez d'avoir été menacé ? Bah mon vieux, relisez votre bon dieu de règlement intérieur, je crois qu'il y a marqué un truc du genre : Vous êtes responsable des mômes quand ils sont dans VOTRE établissement ! Et si vous laissez une vulgaire SARL prendre le contrôle, c'est que vous ne servez à rien ! Et je me moque de ce que telle loi ou tel président de je sais pas quoi peut dire, c'est la même chose ! Viens, Margaret...

Carl se dirigea vers la sortie. Margaret regarda son fils, toujours assis. Elle lui prit le visage entre les mains. Wallace fixa sa mère. Margaret semblait inquiète.

- Je... Je vais bien, maman, je t'assure ! Ça va !

Margaret serra son fils dans ses bras. Wallace lui rendit l'étreinte, compréhensif.

- Tout va bien, maman, ne t'en fais pas pour moi...

Margaret lâcha son fils et suivit Carl. Wallace s'étonna. « Waouh. Comme quoi, quand je gueule pas, il se passe des trucs intéressants... »

Holland regarda le proviseur.

- Bon. La prof le punira elle-même, les parents ne veulent pas le punir...

Le proviseur soupira.

- Sortez, monsieur Gribble... décidément...

Wallace sortit. Il vit ses parents. Il les regarda.

- J'suis désolé d'avoir rien dit, p'pa...
- Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez toi, Wallace ?

Le jeune homme regarda son père.

- Faire un devoir sur des types qui ensuite te menacent, insulter ta prof... Mais bon sang, tu es un aimant à problèmes ou quoi ?!
- Carl, tais-toi.

Wallace regarda sa mère, étonné. Carl regarda sa femme.

- Rentrons, tu as bien vu que ce n'était pas la faute de Wallace et que son proviseur est juste un abruti qui voulait uniquement se dégager de toute responsabilité.
- Oui mais quand même...
- Wallace n'a rien fait de mal, Carl, rentrons !

Margaret poussa presque Carl qui haussa les épaules.

- A ce soir, fiston... marmonna le père.
- A ce soir... papa et maman...

Holland sortit à sa suite. Wallace le regarda. Le rouquin lui passa une enveloppe en papier kraft.

- Copie de la fameuse lettre.
- Merci !
- Pas un mot de tout ça.

Holland se dirigea vers le bureau de la doyenne. Wallace hocha la tête.

- Eh bé... Je m'en sors bien finalement...

Le téléphone de Wallace émit un bip. Il le regarda.

[Hey ! Tout va bien ? Pas eu ton sms matinal...]

Wallace plissa les yeux.

***

Radiohead – No Surprises

Wallace et Oliver avaient pris une barque pour rejoindre une île. Oliver semblait peiné.

- Cette île est cool, mon oncle y vient souvent...

Oliver hocha mollement la tête. « Voilà, là il m'en veut parce que je suis pas sorti avec lui... Sa proposition a juste foutu la merde entre nous, génial... »

Les deux garçons accostèrent. Wallace regarda Oliver. Il lui tendit la main.

- J'te lâcherai pas, Oliver.

Le blondinet regarda le brun.

- Si je veux pas que ça aille plus loin, c'est justement pour pas te lâcher.

Oliver plissa les yeux et prit la main de Wallace. « Alors s'il te plait, arrête de faire la tête comme ça... »


***

Wallace s'en retourna vers ses cours, marchant d'un pas lent mais décidé. Il croisa Helen et la salua en la rassurant. Laquelle l'observait, légèrement inquiète quand même. Holland arriva derrière elle.

- Je dois être jaloux ? demanda Holland.
- Non mais tu peux la fermer au lieu de dire des conneries pareilles... admit Helen.

***

- Oliver, arrête de faire la tête...
- C'est ton dernier jour, tu pars à la fin de l'après-midi...

Wallace se tourna vers lui.

- Je sais...
- Tu vas me manquer... marmonna Oliver.
- Toi aussi tu vas me manquer, tu crois quoi !

Oliver plissa les yeux et se contenta de s'asseoir, face à la barque, sur la berge.

- Ah non, je veux te faire explorer l'île !
- Je me moque de cette île stupide !

Wallace grimaça.


***

Wallace entra dans la salle de combat direct. La prof semblait l'avoir attendu. Les élèves le regardèrent, tendus. Le jeune homme regarda la prof.

- Je suis désolé de vous avoir insulté... J'aurais pas dû me défouler sur vous, c'est un comportement détestable...

Tristan plissa les yeux. « Pour autant, tu te gênes pas pour le faire... »

- ... et je vous demande de m'excuser pour ma grossièreté et mon insolence.
- J'accepte. En guise de punition, tu arbitreras tous les matches de début de cours toute l'année sauf ceux où tu participeras. Et tu seras noté sur ton arbitrage.

Wallace plissa les yeux. « Wah, ça craint, putain !! »

Wallace alla s'asseoir à côté de Naomi et Perrine, observé par Walter qui semblait trouver qu'il avait maturé un minimum.

- Bon, combat de début de cours, j'appelle Rebecca Gates et Amélia Levy. Et Wallace Gribble à l'arbitrage.

Wallace poussa un gémissement de douleur intense.

***

Wallace s'assit à côté d'Oliver qui semblait en colère. Wallace regarda son ami, embêté.

- Pourquoi t'es fâché ?

Oliver se mordilla les lèvres.

- C'est parce que je veux pas sortir avec toi ? soupira Wallace.

Oliver secoua la tête.

- Tu fais comme si tout était normal, comme si j'allais pas te manquer...

Wallace grimaça, peiné.

- ... mais je sais que tu fais ça pour pas me montrer que t'es triste aussi...

Wallace serra les dents.

- ... a... Alors je suis obligé de respecter en silence alors que j'ai envie de crier que... que j'aime être avec toi et j'aime ta compagnie et...

Pour seule réponse, Wallace saisit la main d'Oliver et la serra fort dans la sienne. Oliver retint ses sanglots. Wallace posa sur ce garçon le regard le plus bienveillant du monde.

- Je pense la même chose, Oliver. Seulement...

Wallace secoua la tête.

- ... tu peux pas être amoureux d'un garçon qui croit que l'amour c'est la fin de tout...

Wallace soupira.

- ... parce qu'il n'arrive même pas à être digne de l'affection de ses proches.

Oliver regarda Wallace. Il le serra dans ses bras. Wallace reçut positivement cette étreinte en dépit de toutes ses convictions religieuses.


***

- Amélia, bon SAAAANG !!!

Le Vostourno d'Amélia picorait la Roserade de Rebecca qui fuyait la cocotte.

- Rebecca, est-ce que Vostourno est trop grosse ?
- Elle est surtout affreuse !!
- En tout cas Rebecca, ta Roserade est magnifique !
- Oui je sais merci Amélia...

Wallace semblait en enfer. Les deux filles continuaient à se battre. Wallace regarda son téléphone. Il envoya rapidement un SMS.

[Dsl, grosse matinée]

- Amélia, je te DEFENDS de me BATTRE !!!
- Mais je le fais pas exprès Rebecca, j'te jure !!
- Rebecca, on n'essaie pas de manipuler son adversaire... grommela Wallace.
- Hmph !! Camélia, Danse Fleurs !!

L'attaque frappa Vostourno qui retomba sur le ventre. Amélia désigna le popotin de Vostourno.

- Vous avez vu, on dirait un crâne !

Rebecca se frappa le front. Wallace grimaça.

***

- Rentre bien, mon grand ! sourit Jeffrey.

Wallace serra son oncle contre lui. Elisa le salua. Wallace la salua à son tour d'un signe de la main, puis il la serra contre lui. Le père de Wallace leva les yeux au ciel.

- A l'été prochain ! sourit Jeff.
- Ouais...

Wallace entra dans la voiture. Le père de Wallace entra à son tour, aux côtés de sa mère. Lindsay lisait un magazine. La voiture démarra. Wallace soupira et regarda dans le rétroviseur. Il aperçut Oliver qui regardait la voiture partir. Wallace grimaça et se mit à pleurer.

« Putain... Putain mais quel con ! Putain !! »

Wallace sanglotait vigoureusement. Lindsay le regarda.

- Putain, t'as besoin d'un psy !
- Qu'est-ce qu'il a ?! s'étonna Carl.
- Bah il chiale ! constata la blonde.

Wallace pleurait comme un fou, semblant se maudire.

« Mais quel con j'ai été !! Quel con !! »

Wallace se recroquevilla sur la banquette tout en pleurant à chaudes larmes. Lindsay haussa les épaules en regardant son père et sa mère, quelque peu étonnés.


***

De retour à sa place, Wallace ouvrit son ordinateur pour cacher ce qu'il faisait. Il ouvrit l'enveloppe et constata la lettre.

« A l'attention d'Aloysius GRANT, proviseur de l'école secondaire d'Ogoesse.

Je soussigné Roland Smirnoff, président de l'association Pokémon.

Vous informe par la présente que j'endosse toute la responsabilité des évènements du bal de fin d'année.

Soutiens ainsi mon camarade Justin Truce dont l'action est totalement justifiée.

Les éventuels dommages causés par le personnel de Justin Truce sont à ma charge financière.

Petit détail qui a son importance : Cette attaque a eu lieu à cause du fameux devoir pour lequel vous aviez appelé mon bureau.

J'ai autorisé ce devoir afin que la liberté d'expression soit maintenue au sein de mes établissements. Je ne tiens pas à ce que le nom de ma famille soit terni parce qu'on donnerait l'impression que je ne veuille pas qu'on parle de moi. Au contraire, je suis ravi que des jeunes s'intéressent à mon œuvre.

Après tout, on n'est pas dans les anciens gouvernements, hein. Avec tous les faits et gestes des anciens gouvernants consignés... C'était tellement fastidieux...

Sur ce, je vous laisse à vos occupations, j'ai à faire moi aussi, et vous souhaite une bonne journée.

Roland SMIRNOFF

PS : Gromit, vous savez ce qu'il vous reste à faire, je pense avoir été assez clair. »

Wallace écarquilla les yeux.

« Un message... Il y a un message dans cette lettre !! »