Cauchemar
" J'ai chaud ici, je suis bien, c'est confortable et délicat ... "
Ces rires d'enfant résonnent jusque dans la pièce, pulvérisant le mur du silence, tirant l'habitant de son sommeil, il se lève tiraillé dans chaque muscle.
" Debugant, Debugant, Debugant ! "
Il crie ce gosse, il crie, il appelle ... encore et toujours ... et il est entendu, Debugant s'éveille, s'approche, fièrement il avance à ses côtés.
" Alors grand frère, on va où aujourd'hui dit ? On va où ? On va au mont creuset ? S'il te plait s'il te plait s'il te plait Tyson ! "
Répond-lui, ne t'éloigne pas, répond-lui ! Reste ! RESTE ! Mais la silhouette fuis toujours plus loin, et cet enfant regarde son grand frère partir. Cette déchirure, il se brise, son cœur s'écroule, se fracture, son âme, son esprit, il sombre, tirez-le, ne le laissez pas, AIDEZ-LE !!
" Mais grand frère ... tu vas toujours à la boxe, on fait plus rien ensemble, c'est pas drôle ! "
Pourquoi ? Reste avec lui, il a besoin de toi, tu es son frère !
" Maman, Tyson il joue plus avec moi, il est toujours à la boxe ! "
Brise-lui ses rêves, dit lui que son frère ne reviendra plus vers lui, qu'il a choisi sa voie. Mère indigne, crache ta rancune ailleurs, laisse cet enfant à son avenir, abandonne-le à son innocence, bise-là, déchire-là, cette innocence, soit rude, comporte-toi avec ton fils comme ton père avec toi, frappe son âme de ta verve sulfureuse, laisse dégouliner ton magma jusque dans ses os, que ses espoirs brûlent ...
" Pourquoi tu pleures fiston ? Ta mère à raison fiston, mais Tyson finira par revenir vers toi, je vais lui dire ce soir ! "
Son père ... aide-le, tire le, traîne-le, porte le, soutien-le, il a besoin de toi. Tu es toujours là pour lui, tu es la pierre qui soutien son esprit, sans toi il s'effondre. Toi, l'ange protecteur du fils de Gaïa, tient ton rôle, survole-le en permanence, ne laisse pas la providence faire la lumière de sa route, guide-le sur le voie de son destin, pulvérise les barrières qui bride ses rêves, montre-lui que tout est possible ...
" Vas-t-en, LAISSE-MOI !! "
Pourquoi tu le chasse ? Ce pokemon est là pour toi, pauvre Debugant ... Souviens-toi ce premier jour ...
[ "Merci Papa ! C'est mon premier pokemon, j'ai hâte de le voir ! Merci merci merci !"
Nyte se jette au cou de son père pour l'étreindre.
" Un pokemon ? Ridicule. "
La mère souffle les bougies du gâteau, les 6 bougies. Et l'enfant regarde ses bougies d'anniversaire soufflées par sa mère. Sa gorge se serre, les larmes montent, il attendait de pouvoir soufflé ces bougies depuis tellement longtemps. Il se faisait une joie de faire un voeu, de faire s'éteindre la petite flamme ... mais elles sont mortes maintenant, les flammes.
" C'est pas grave Nyte, regarde je te les rallume ! "
Et le grand frère rallume les 6 bougies, l'enfant retrouve le sourire. Le père se lève et porte Nyte jusqu'à la table. Il peut enfin souffler ces bougies, alors il souffle, fort. Chaque flamme meurt une seconde fois.
" Je peux voir mon pokemon maintenant ? "
L'enfant se réjouis, il va enfin recevoir son cadeau. Mais la mère n'est pas là, elle ne veut pas voir. Alors père et fils se rendent à 3 dans le jardin et libèrent le pokemon de sa prison. Debugant s'agite, saute, se balance vers son jeune dresseur.
" Il est génial, merci merci merci ! " ]
" Regarde, admire ce paysage.
L'automne est là, son voile vif s'est abattu sur le ville, déjà les feuilles se teintent rouge sang, tapissent le sol, volent, tourbillonnent, virevoltent, planent, décollent ...
Admire ces feuilles, elles sont libres, libres d'aller ou le vent veux bien les conduire, elles fendent l'air à la vitesse de la délicate brise qui cours le monde, traînant avec elle toute les feuilles du monde ...
Et s'entre-déchirant, elles se fracassent et s'empilent les unes aux autres comme des cadavres sanglants, rouges de l'automne avançant inexorablement, elles luttent à mort pour le droit de voler encore un peu. Et dans un tourbillon, les corps s'élèvent vers les cieux, se percutant et retombant dans un fracas silencieux dont la seule note reste celle de cette brise douce et frêle qui agite les corps sans âmes de ces furieuses guerrières rouge vif. Et elles se pulvérisent petit à petit.
Regarde, admire cette hécatombe, les cadavres de ces feuilles tombées au sol lamentablement, sans héroïsme, et celle-ci, qui a écrasé toute les autres, elle s'écrase à tes pieds, sa reddition est faite, elle s'allonge devant toi, résignée à son sors, attend ton commandement. Écrase-là, déchire-là, brûle-là, broie-là, plie-là, chiffonne-là, frappe-là, lance-là, annihile-là, crame-là, fracasse-là, pulvérise-là, transperce-là, coupe-là, peu importe, agit sur cette misérable feuille qui est tombée à tes pieds.
L'automne est tellement laid, tellement cruel, tellement pitoyable, pourquoi as-tu pris vie en cette saison. Tu es cette feuille à mes pieds, prépares-toi, tu es arrivé au sommet pour mieux te faire détruire. Disparais ... disparais ... diaprais ... "
" Qui es-tu ? Tu n'es que Nyte. Tu n'es rien. Tu as perdu. Regarde ton Tygnon. Regarde il 'éloigne. Comme Tyson. Comme ta mère. "
" Non ! Revenez ! Tyson ! Maman ! Tygnon ! Revenez ! Ne me laissez pas ! "
Et face à lui se dresse ce monstre difforme, une tache qui obscurcis sa vision, elle lui prend tout ce qui lui tient à cœur !
" Rendez-lui ! Faites-les revenir ! Rendez-lui ! Rendez à mon fils ses espoirs ! "
" Papa, aide moi, je ne veux pas disparaître ! "
" Je suis te tiens, tu ne disparaîtras-pas ! "
" Les spectres existent, ils sont terrifiants n'est-ce pas ? Regarde-les, ils te surveillent, attendent l'instant pour t'assaillir, commette leur méfaits. Tu ne dois pas en avoir peur Nyte, dompte tes émotions, ton corps et ton esprits doivent être ensembles pour exposer ta volonté de tenir, montre toi fort, soit fort, être et montrer, ce sont les clefs pour affronter ces spectres. "
" Mortimer, merci, je vais t'écouter !
Rend-moi mon frère, ma mère, mon pokemon, rend-les moi ! Je n'ai pas peur de toi, j'ai le contrôle ! Tu n'es qu'un simple spectre lâche, tu n'attaques que les faibles ! Je suis fort, plus fort que toi, plus fort que tu ne le seras jamais ! Je ne tremble pas, regarde ! "
Et de son coeur une étincelle brille et devient un puissant faisceau de lumière, transperçant cette tâche lui volant ses rêves et ses espoirs, l'absorbant dans une valse éblouissante, le spectre n'est plus, l'enfant a vaincu ses cauchemars.
Mais sur son monde il pleut, il pleut tellement. Il est trempé, fort, heureux mais trempé, un véritable torrent coule sur son visage, il est trempé, et l'avers s'arrête hélas. Elle ne peut plus masquer son absence de larmes. Mais une dernière goûte tombe.
Et Nyte, le regard vers le ciel la regarde venir droit vers lui et elle le frappe en plein joue, lui humidifiant cette joue ... le tirant de sa torpeur.
Nyte sursauta. Il était dans les bras de son Tygnon endormi, et un Chenipan avait décidé de lui laisser tomber sur la joue quelques gouttes de soie. Il écarta la chenille d'un coup de main et se leva, étirant tout son corps. Il avait passé la nuit dans cette forêt. Il se rappela de sa défaite de la vielle, frustrante. Mais il devait aller de l'avant, son rêve l'avait troublé mais convaincu dans sa voie, il devait être plus fort, et être plus fort passe dans sa conviction. Il doit accepter la défaite pour progresser !
Il réveilla Tygnon et pris son déjeuner composer de barres chocolatés pendant que Tygnon venait de décrocher une baie qu'il mangeait avec plus ou moins de difficulté. Il révisa ses objectifs.
" Je dois me rendre au Bourg Palette avant de défier une nouvelle arène, je dois voir ce professeur Blue. "
Sa décision était prise, Argenta attendra, il devait se rendre chez Blue.
Il renvoya Tygnon dans sa pokeball et quitta la forêt de Jade par le sud alors que le soleil se levait encore timidement, il devait être environ 8h du matin. Il arriva au niveau de la ville de Jadielle, elle était encore endormi, le magasin venait d'ouvrir. Il n'y avait presque aucune maison, quatre ou cinq maximums, deux au milieu du village, entre le magasin et l'arène et les trois autres centrées vers la gauche du village. Parmi ces 3 maisons, il y en avait une qui attira son attention car il y avait un étang devant. Il l'observa une petite minute et continua sa route avant de rentrer dans le centre pokemon.
En y entrant, il se trouva nez-à-nez avec Ohryù.
- " Tiens Nyte, quelle bonne surprise, tu vas voir Blue c'est ça ? " questionna l'homme.
- " Oui, mais je dois soigner mes pokemon d'abord ! " repondit le gosse.
- " Tu as perdu contre le champion de Jadielle ? " demanda Ohryù
- " Non, contre un dresseur du nom de Silver. " rétorqua Nyte, la voix un peu serrée. Sa défaite lui faisait encore un peu mal.
- " Vas soigner tes pokemons, je t'attends dans la salle de repos. " termina le grand homme sur un ton sec.
Nyte avança jusqu'au guichet ou l'infirmière soigna son équipe. Il se rendit ensuite, après avoir remercié l'infirmière avec un sourire timide, vers la salle de repos ou l'attendait Ohryù avec un café. Il avait placé un chocolat chaud sur la table pour Nyte.
- " Tu connais Silver ? " assomma Ohryù alors que Nyte venait tout juste de s'asseoir.
- " Oui je ...
- Silver est un des rares dresseurs à avoir vaincu la ligue pokemon de Kanto. " le coupa Ohryù " Il l'a vaincue il y a 7 ans, juste une année avant la guerre. Dans la foulée il a défié Red, le combat à fait écho dans les deux régions, Kanto et Johto. " Poursuivis l'homme " Ne me demande pas qui a gagné, eux seuls le savent de toute manière. " termina-t-il
Nyte raconta ensuite en détails tout ce qui c'était passer hier.
- " Bon, c'est pas tout ça, mais j'ai un rendez-vous moi, aller gamin, fonce voir Blue, moi je file, ciao ! " salua Ohryù en partant, tirant une pomme de sa poche. Nyte se leva, un peu désorienté par les évènements, il sortit du centre pokemon, il était 10h30 et la route en direction de bourg palette prenais une bonne heure, il avait donc largement le temps.
Il se mit en route, croisant sur sa route quelques Rattata et plusieurs volées de Roucool, il s'arrêta aux alentours de 11h pour manger un sandwich. Il croqua dedans avec appétit et fût désagréablement surpris d'y trouver un morceau de tomate.
- " Fuah, c'est vraiment infecte les tomates, faut vraiment que j'arrête d'acheter n'importe quoi ! " cracha Nyte, en jetant le morceau de tomate qu'un Rattata s'empressa de dévoré. Cette scène lui donna une impression de déjà vu, il se retourna d'un coup mais il n'y avait personne cette fois. Il termina alors son sandwich et se remis en route.
Après une petite demi-heure de marche il arriva au Bourd Palette. Il n'y avait que 3 maisons et un grand bâtiment. Il avança dans le village ...