032 - L'Enfer des Cavaliers de l'Apocalypse
« Imaginez la tête d'un trapéziste qui s'élance dans le vide et qui, au lieu de mains tendues, voit son partenaire porteur les bras croisés, en signe de protestation. »
(José Artur)
« Z'ont du flamby dans l'slop »
(Stupeflip, Hater's Killah)
Perrine
- Ouuuuuuuuuiiiiiiiiiiii !
Firmin courrait dans tout l'appartement, suivi par son Couaneton. Ce faisant et sans le savoir, il travaillait la vitesse de son Pokémon.
- Alors ma grande, ils vont faire quelque chose de particulier pour la fin de l'année ? demanda David.
Denis s'étonna. Il regarda David puis Perrine.
- Tu ne lui as rien dit ?!
Perrine regarda Denis et secoua la tête. Denis leva les yeux au ciel et regarda David.
- Ils ont un bal de promo à la fin de l'année ! Perrine, j'étais persuadée que tu l'aurais dit à ton père !
Perrine haussa les épaules.
- Tu comptes mettre quoi ? demanda David.
Perrine inspira, rompant l'économie de ses paroles.
- Probablement la seule robe que j'ai qui n'est pas mettable tous les jours.
- … la robe jaune crème que t'a offerte ta tante Lily ?
- Hm.
Denis grimaça.
- Sauf ton… respect, Perrine, le jaune est une couleur qui ne te va pas vraiment…
- Je suis ravi que tu penses à ce genre de choses, papa, moi-même je n'y pense pas…
Denis pencha la tête.
- Tu t'en fiches ?!
- Denis, voyons, si ça se trouve elle n'a pas de cavalier, tu manques de tact…
- Si, j'ai un cavalier, c'est Wallace.
David et Denis regardèrent leur fille, surpris.
- Wallace…
- Mais euh…
Perrine souffla.
- Je me moque de ce bal, je préfère y aller avec Wallace plutôt qu'avec n'importe qui. Au moins si Wallace essaie de me tripoter, je sais que ce sera pour rire.
David et Denis se regardèrent. Firmin arriva avec Couaneton.
- Perrine et Wallace ils vont se faire des bisous ?
Perrine se frappa le front.
***
- On va s'éclater ! Tu vas être habillée comme une princesse, moi comme un pingouin, ça va être génial !
Perrine rangeait son casier en écoutant Wallace d'une oreille distraite.
- J'te vois bien danser un tango sur la piste ! Tu serais là genre « Mouaiiiis, booooof, noooon » et puis tout d'un coup : Tatadata, j'suis la meilleure danseuse du moment, whou !
Perrine haussa les épaules en regardant son casier. Wallace plissa les yeux.
- La vache, Truman, t'es joyeuse aujourd'hui, ça fait peur !
- Hm…
- Ciel, ton premier mot ! Bientôt tu sauras lire et écrire, ce sera le début de la civilisation !!
Wallace s'éloigna en rigolant. Perrine ferma son casier, complètement gavée. « Marre de ce bal à la con. Je m'en fous, je m'en fous, je-m'en-FOUS ! »
***
Wallace
***
- La semaine prochaine, c'est le bal de promo !
Carl haussa les épaules. Margaret ne tiqua même pas. Lindsay réfréna un rire.
- … j'avais… pensé que vous pourriez m'aider pour choisir un costume.
- Tu sais t'habiller tout seul, non ? souffla Carl.
Wallace plissa les yeux.
- Euh… ouais, d'accord, ok, merci papa…
- Non mais franchement Wallace, tu crois que moi je peux t'aider ?
- Bah demande à maman si elle peut m'aider !
- Ta mère ne voudra pas.
Wallace soupira.
- Ouais vu que j'ai le SIDA apparemment ou un truc du genre…
Margaret tressaillit, offusquée. Carl regarda son fils, ulcéré.
- Pourrais-tu CESSER ce genre de provocations ?!
- Pourriez-vous vous ADRESSER A MOI comme si j'étais votre putain de gosse et pas un foutu enculé de putain de bordel de poisson rouge de merde ???
Carl resta stupéfait. Lindsay en avait arrêté de manger. Wallace resta à table, fixant son père, puis regardant sa mère.
- Ca t'AMUSE ??? Ca t'AMUSE DE M'IGNORER COMME CA, j'sais même pas pourquoi mais visiblement ça t'ECLATE de me regarder m'échiner à vivre ma vie pendant que tu fermes ta gueule, maman !!!
- WALLACE !! grogna le père.
- Toi tu la boucles, vieux con, tu sais que j'ai raison !!
Carl regarda son fils, totalement éberlué.
***
- Ta mère ne voudra pas.
Wallace soupira.
- Ouais, j'm'en doutais… c'est pas grave, t'as raison, j'vais m'débrouiller…
- Bah voilà.
Wallace se recroquevilla un peu plus sur sa chaise, l'air dépité.
***
Wallace rangeait son casier. L'école avait déjà des airs de fin d'année. Le jeune homme ferma son casier et observa Walter et Naomi qui discutaient à distance. Ils avaient l'air de bien s'amuser.
« Les choses sérieuses m'intimident… »
Il remarqua Perrine à l'opposée.
« C'est pourquoi généralement… »
- Bonjour à toi, Amour de ma vie !
Perrine rangeait nonchalamment son casier.
- On va s'éclater ! Tu vas être habillée comme une princesse, moi comme un pingouin, ça va être génial ! J'te vois bien danser un tango sur la piste ! Tu serais là genre « Mouaiiiis, booooof, noooon » et puis tout d'un coup : Tatadata, j'suis la meilleure danseuse du moment, whou !
Perrine haussa les épaules en regardant son casier. Wallace fit la moue. « Bah alors, elle rigole pas ? »
- La vache, Truman, t'es joyeuse aujourd'hui, ça fait peur !
- Hm…
- Ciel, ton premier mot ! Bientôt tu sauras lire et écrire, ce sera le début de la civilisation !!
Wallace s'éloigna en rigolant. Il observa autour de lui. Les gens semblaient tellement relax que c'en était répugnant.
***
Robbie
***
- Je… suis flattée, mais… je ne suis pas intéressée.
Robbie acquiesça. Violette serra les dents.
- Tu es un très gentil garçon, mais très franchement, j'ai déjà une… Un cavalier ! admit Violette.
- Ok.
- Ca ne change rien au fait que je pense que tu es un type bien.
Robbie haussa les sourcils.
- Ca n'a rien à voir avec le fait que je sois sorti avec Rebecca ?
Violette ricana.
- J'appelle pas ça une relation, excuse-moi Robbie mais…
- Ouais… ok, bah… sans rancune !
- Non, non. Désolée !
***
- Non, désolée.
- Oh. Euh…
Andréa ferma son casier.
- Si tu veux une raison, c'est… parce que tu n'es absolument pas mon genre. Tu es un gars cool mais justement tu es trop cool, pas assez hardcore pour moi.
Robbie hocha la tête. Andréa sourit.
- Mais un beau morceau comme toi trouvera facilement une cavalière, j'en suis persuadée !
Andréa s'éloigna. Robbie soupira.
- Mouais… mouais.
***
- C'est oui…
Robbie sourit. Amélia poursuivit.
- … si tu me paies une veste à cinquante mille pokédollars. J'ai pas eu mon argent de poche ce mois-ci…
Robbie recula, menacé de ruine et d'hypothèque sur ma maison. Amélia soupira.
- Radin…
***
Holly plissa les yeux.
- Avec toi ?!
- Je ne te ferais rien du tout, c'est à peine si je te tiendrais la main, c'est juste… pour avoir une cavalière !
Holly grimaça.
- T'es pas obligé de te rendre si pitoyable. T'es beaucoup trop gentil, t'es absolument pas mon style de mec.
Robbie acquiesça et s'éloigna.
***
Santana éclata de rire. Robbie la regarda, étonné.
- Euh…
- Ex… Excuse-moi… C'est non… HAHAHAHAHAHAAHA !
Robbie commençait à se sentir gêné. Christina, le casier à côté, haussa les sourcils.
- Robbie, tu es un gars très bien, mais c'est non… pour des raisons qui auraient semblé évidentes à pas mal de monde. Mais pas à toi.
- Ah…
- Je suis lesbienne, Robbie, enfin !
Robbie s'étonna.
- Vraiment ?!
Santana partit en éclatant de rire. Robbie plissa les yeux, pas très fier.
***
- Tu… as du courage de me demander ça sachant que Francis pourrait te casser la gueule pour ça… marmonna Quinn.
Robbie sourit.
- … cependant je suis déjà prise. Désolée vraiment, tu es un garçon bien, au début de l'année j'ai même songé à essayer de sortir avec toi…
Robbie rougit, surpris.
- … en l'occurrence, là, j'ai un cavalier. Voilà !
Robbie hocha la tête.
***
Naomi secoua la tête.
- Déjà un cavalier.
- Oh.
- Mais je suis flattée et évidemment je n'ai rien contre toi !
Robbie hocha la tête.
***
- J'ai déjà un cavalier, désolée !
Robbie hocha la tête. Lucy le regarda.
- Par contre ça m'étonne que tu n'en aies pas déjà une, un gars gentil comme toi…
Robbie agita la tête l'air de dire « oui, je sais, je sais… »
***
Perrine soupira.
- Crois-moi, j'adorerais y aller avec toi.
Robbie haussa les sourcils.
- Parce que Wallace va me gonfler toute la soirée. Franchement, ce serait un soulagement d'y aller avec toi, au moins tu serais commode, agréable et rassurant.
Robbie sourit.
- … mais je ne… pense pas être capable d'assumer le fait que les gens nous prendront pour un couple toute la soirée. Voilà.
Robbie hocha la tête.
***
Tino haussa les sourcils.
- Toutes ?!!
- J'ai pas demandé à Fey et Gina évidemment, ni à Christina qui voulait forcément y aller avec toi, ni à Ana, je lui avais déjà demandé lors de la soirée de Wallace.
Tino acheva de manger sa bouchée de spaghettis.
- S'il n'y a que ça, je peux y aller avec toi.
- … tu n'y vas pas avec Christina ?
- Non.
Robbie soupira.
- Je préfère encore y aller seul plutôt que d'y aller avec quelqu'un par dépit…
- Tu as demandé à Holly et Amélia…
- … avec une fille, Tino !
- Bon. Dans ce cas j'irais avec Orson.
Robbie acquiesça et soupira de nouveau.
- Au moins je me suis rendu compte que toutes les filles de la classe m'aimaient bien !
- Euh… Robbie, c'est difficile de te détester, tu es discret comme garçon.
- Je préfère ça comme ça !
- Tu iras seul alors ?
- Oui… quitte à faire mon désespéré de service, autant assumer jusqu'au bout.
Tino ne put qu'acquiescer.
***
Lilian et Léon
***
Les deux jumeaux étaient sur des piédestals, portant chacun un costard. Autour d'eux, des couturières reprisaient leurs habits.
- Super idée, le coup des costumes assortis aux types de nos Pokémon Académiques ! sourit Léon dans son costard rouge.
- Oui, j'ai pas été chercher très loin en même temps ! sourit Lilian dans son costard bleu.
Léon hocha la tête.
- Dis, Lilian, tu penses que… c'est vraiment ce qu'il y a de mieux à faire, d'aller au bal de promo l'un avec l'autre ?
Lilian haussa les épaules.
- Tu veux y aller avec qui ?
- Je sais pas… M'enfin, qu'est-ce que doivent en penser les autres…
- Tu crois vraiment que les autres ont une opinion à notre sujet ?
- Bah… nous on en a une à leur sujet, nan ?
- Oui mais bon, c'est la notre, elle nous regarde.
Léon acquiesça. Lilian s'étonna.
- J'ai l'air énorme dans ce truc !
- C'est toujours comme ça avec les costards… admit Léon.
***
Richard Grimes approcha les deux couveuses près de la baie vitrée, observé par sa femme allongée dans le lit.
- Regardez, les garçons ! La statue de la Liberté !
***
Amélia
***
Amélia était dans la médiathèque, entourée par son groupe de travail. Santana, Rebecca et Violette étaient en pleine conversation, mais elle, elle dessinait. Elle dessinait depuis longtemps même. Les filles achevèrent leur conversation.
- Amélia, tu pourrais au moins… essayer de faire semblant de nous aider ? marmonna Santana.
Rebecca leva les yeux au ciel.
- Santana, dans ton harcèlement perpétuel d'Amélia – qui n'est pas sans rappeler tous ces types sur Internet qui poussent des filles au suicide en les menaçant de dévoiler au monde leurs photos seins nus qu'elles postent sur Internet sans pour autant vouloir que tout le monde les voie – tu n'as certainement pas remarqué qu'elle est très douée pour le stylisme !
Rebecca prit le bloc-notes d'Amélia, montrant ainsi une robe magnifique mais complètement chimérique et surréaliste. Santana haussa un sourcil.
- En effet…
- Elle est en train de dessiner ce qui sera ma robe pour le bal !
Santana plissa les yeux.
- Mais… qui va la faire ?
Rebecca leva une main badine.
- Des gens, quoi !
- … ah bah oui.
- Je vois bien la jalousie dans ton regard, dommage pour toi car je serais la plus belle et aucune fille ne sera capable de me surpasser.
Santana acquiesça.
- Je suis sûre que le but intime de toutes les filles de la classe c'est de te poutrer dans la catégorie « Robe du bal de promo ». Hm.
- Tu es jalouse.
- J'ai déjà ma robe, elle est très conne et je me fous éperduement de la tienne, Rebecca.
Rebecca souffla.
- Pfheu. Menteuse !
- C'est ça.
Violette plissa les yeux. Amélia reprit son dessin.
- Rebecca, tu veux plus ou moins de rubans ?
- Plus ! Les rubans c'est l'avenir ! Et soigne bien la rondeur de la crinoline !
Santana se releva, stupéfaite.
- Tu connais le mot « Crinoline » ?!
Rebecca regarda méchamment Santana qui leva deux mains de réédition.
***
Francis
***
- S'il te plait, Quinn !
- Non, Francis !
Lucy observait tout ça en souriant.
- Je ne t'humilierais pas ! Promis ! Tu sais que je suis un très bon danseur en plus !
- Oui, je sais. Mais… je me tâte.
- Ca veut dire que j'ai une chance !! HAHAHAHA !
- Non ça veut dire ni oui, ni non !
Derrière eux, Wallace fermait son casier, regarda à gauche puis à droite et se dirigea finalement vers la droite.
- Quinn, pourquoi tu me fais languir comme ça, qu'est-ce que je t'ai fait ?
- Rien, c'est juste que je ne veux pas que tu penses que je suis aussi facile d'accès !
Lucy ricana. Francis plissa les yeux.
- Je dois être patient, je suppose ?
- Oui, voilà !
- Bon…
***
Cours suivant.
- Ca y est, maintenant, je peux t'inviter ?
- Pas encore, c'est trop tôt, je suis encore toute traumatisée par tes assauts précédents.
- Oh.
***
Repas de midi.
Le repas se déroulait tranquillement. Et puis soudain, Francis se leva.
- Quinn, je crois qu'il est grand temps…
- Spaghettis à la Carbonara !
Francis se rassit, dépité. Lucy regarda Francis qui la regardait, quémandant de l'aide. Lucy regarda son plat de spaghettis, regarda Francis et proclama derrière ses grosses lunettes :
- Omelette au Fromage !
- Aha-haha !! grommela Francis, blasé.
***
Cours suivant.
Les autres élèves regardaient Francis qui avait allumé sur Youtube un concerto de guitare acoustique gitane.
- OOOOOOOH QUIIIIIIIIIINN TU ES LE SOLEIL DE MA VIIIIIIIIIIE !!! SANS TOIIIII JE NE SERAIS QU'UN PAUVRE HEEEEERE !!!
Quinn était à l'autre bout de la rangée, complètement humiliée. Lucy s'était bouchée les oreilles, observant Francis qui s'égosillait. Le prof de fondamentaux était totalement dépassé.
- Mais bon sang je commence à croire que vous prenez mon cours pour un charivari !
- Ca veut dire quoi, Charivari ? s'étonna Walter.
- Ca doit être trop vieux même pour Google… Ah non ! s'étonna Wallace.
***
Médiathèque.
- Pitiééééééééé !
- Tu viens de me supplier, là ? ricana Quinn.
- On n'est pas censés travailler ? s'étonna Ana.
Lucy secoua la tête.
- Quinn, je suis sérieux, je veux aller au bal de promo avec toi !!
Quinn soupira.
- J'ai déjà un cavalier.
- AAAAAAAAAAAAAAAAH !!!
Denis arriva, mécontent.
- Jeune homme, pourriez-vous cesser de brailler ? J'ai passé outre la déclaration d'amour en musique parce que j'adore Bryan Adams mais QUAND MEME !
Francis s'excusa largement et regarda Quinn.
- QUI C'EEEEEST ???
- Lucy.
Francis regarda la petite chinoise qui hocha la tête, pas peu fière.
- QUOAAAAAAAA ???
- DITES !
Francis se retourna vers Denis, menaçant.
- Un peu de calme, bon sang !!
- Oui monsieur, pardon monsieur !
Quinn sourit.
- Les gens ont déjà bien trop de soupçons, tu te fais déjà bien trop d'illusions, je me suis dit que ça ferait changement !
- En plus j'ai déjà mon smoking ! sourit Lucy.
Francis regarda ses amies qui semblaient très amusées par leur petite blague.
- J'vous hais ! Ana, est-ce que tu veux bien aller au bal avec moi ?
- Pourquoi pas…
Francis plissa les yeux.
- Tu as pitié de moi c'est ça ?
- Oui, beaucoup !
Francis s'effondra sur sa chaise, tout malheureux.
***
Gina et Holly
***
- C'est pas mal ça…
Holly regarda.
- Oh, ça fait trop pétasse, Gina…
Gina regarda la petite robe rouge, surprise.
- Ah…
- Surtout le rouge avec ta peau mate !
- … hm…
Gina reposa la robe.
- Je me retrouve cantonnée au noir ou au blanc alors.
- Ah non, le blanc c'est pire que tout, en plus avec les sous-vêtements en dessous…
Gina prit la robe blanche.
- Ce sera assez bien pour Steven.
- Oh. J'arrive pas à croire qu'il ait bien voulu aller au bal !
Gina sourit.
- C'est qu'il ne peut rien me refuser ! On va voir les bijoux après ?
- Hm…
Gina partit en cabine d'essayage, observée jalousement par Holly.
***
Walter
***
- Je suis désolé que tu aies passé une mauvaise matinée… Tu peux être plus précis ?
- Nan.
Walter grimaça. Wallace poussait son fauteuil, bougon.
- Euh… si tu ne veux pas parler de toi, je peux parler un peu de moi ?
- Vas-y. Désolé, ça me gonfle un peu.
- Ouais… euh, je m'inquiète un peu de ce que les autres pourraient penser… par rapport au fait que j'y aille avec Naomi. Au bal.
- Hm.
- J'veux dire, je sais que c'est juste comme ça, pour éviter que quelqu'un d'autre nous invite mais bon…
Wallace soupira.
- Je pense pas que ça l'embête.
- Tu penses ?
- Au pire demande lui mais je pense qu'elle s'en fiche.
- C'est juste moi ou t'es un peu déprimé en ce moment ?!
- J'suis jamais déprimé, Walter, tu le sais bien.
- Nnnnnon je savais pas…
***
- Donc je te demande une dernière fois… est-ce que ça te gêne qu'on y aille tous les deux ?
Naomi haussa les sourcils.
- En quoi ça devrait me gêner ?
- Bah… les autres pourraient penser que… et puis bon ils pourraient croire que… et…
- C'est toi qui est gêné pour le moment… marmonna Naomi.
- M… Non, c'est juste que… Une fille comme toi avec un mec comme moi…
- Là on dirait des paroles de rap, tu t'enfonces, Walter…
Walter soupira.
- J'ai juste peur que les autres se fassent de mauvaises idées…
- Walter, on y va juste histoire d'y aller avec quelqu'un, rien de plus ! Après ce que les autres pensent, on s'en fiche, non ?
- Hm…
- Et puis c'est pas comme si on avait quelque chose à cacher !
Walter acquiesça.
- Tu… tu as raison.
- Ne t'en fais pas, ça ne me gêne absolument pas de m'afficher à tes côtés le temps de la soirée la plus ennuyeuse de l'année !
Walter sourit. Naomi sourit en retour.
***
- Lilian, Léon ! Mangez proprement, s'il vous plait !!
Les deux enfants de deux ans regardèrent leur père, puis leur mère, à côté, qui essayait péniblement de leur donner leur bouillie. Leur père se remit à parler arabe au Cheikh face à lui.
***
Christina
***
- S'il te plait Tino !
- Non.
- Oh allez !
- Non.
- Mais c'est juste pour un soir !
- Non.
Tristan, Orson et Benjamin étaient impressionnés par le flegme et la résistance de Tino. Christina les regarda.
- Vous ne pourriez pas m'aider ?
- Je pourrais leur demander la même chose… marmonna Tino.
Tristan plissa les yeux. « Meeeeeeeeec… »
- Eh bien c'est-à-dire que… Tino a bien précisé et ce depuis l'annonce de madame Clover qu'il irait seul ! rappela Orson.
- Oui, et… enfin je pense que... qu'il faut respecter ça ! sourit maladroitement Benjamin.
Christina plissa les yeux, déçue. Elle regarda Tino.
- Tu n'as pas à rester seul, Tino !
- Pour quelle raison, je te prie ?
- Oh mais enfin, personne ne veut rester seul un soir pareil !
- Moi si.
- Tino, j'ai vraiment envie d'y aller avec toi !
- Je ne remets pas ça en doute.
- Alors pourquoi ne veux-tu pas ?!
- Je n'en ai pas envie.
- Mais pourquoi ?
Tino regarda Tristan.
- Tu peux lui expliquer ?
Tristan grimaça.
- Tout ?
- Non, pourquoi il ne faut pas poser des questions tout le temps.
Tristan leva les yeux au ciel.
- Contente-toi d'accepter, elle ne te lâchera pas, tu le sais bien !
Tino regarda Tristan, étonné.
- … mais… ?
- Je ne suis pas ton putain de sous-fifre, Tino.
Tino s'étonna.
- Mais… euh…
- J'en ai marre, Tino, marre ! Sors-toi les doigts du cul, sors de chez toi, vis ta vie BORDEL DE MERDE ! ATERRIS, LA VIE C'EST AUTRE CHOSE QUE TES BOUQUINS ET TON PUTAIN D'ORDINATEUR !
Tino balbutiait, dos au mur, face au Tristan le plus menaçant du monde.
- SORS AVEC CETTE FILLE ET ECLATE-TOI, BORDEL !
***
- Non, pourquoi il ne faut pas poser des questions tout le temps.
Tristan leva les yeux au ciel.
- Parce qu'une question amène toujours une question et on ne sait finalement jamais rien. Comme dans l'avant-avant dernier épisode de Lost qui est l'illustration pure et simple de ma première phrase.
Orson se pencha vers Benjamin.
- Et ainsi notre bande bascula dans le Big Bang Theory le plus total !
Benjamin grimaça.
- Tino est Sheldon, Tristan est Léonard, je suis Howard vu que je suis juif et toi tu es…
Orson sourit.
- Donatello !
Benjamin plissa les yeux.
- Jure-moi que tu plaisantes !
- Oui ! sourit Orson.
Christina soupira.
- Alors c'est non, ferme et définitif.
- Oui. Rien contre toi, juste une conviction personnelle.
Christina soupira, désarçonnée. Tristan soupira.
- Mais… moi ça m'embête pas d'y aller avec toi !
Christina regarda Tristan, surprise. Tino regarda Tristan, stupéfait.
- Tu n'es pas obligé…
- J'ai pas de cavalière… pis bon si elle veut tant que ça un cavalier…
Tino haussa les épaules. Christina s'étonna.
- Ca alors, je n'aurais jamais cru que tu t'intéressais à moi ! s'étonna Christina.
Tristan sourit, gêné. Tino plissa les yeux.
- Si j'avais soupçonné ça…
- Bah oui tu vois ! sourit Tristan, terriblement embarrassé.
***
James
***
- J'ai pensé à mettre une fleur dans mes cheveux…
Steven éclata de rire, suivi par Mike. James, face à Fey, hocha la tête.
- Et aussi à mettre du rouge à lèvres blanc. J'en ai trouvé chez Cashman.
- Hm.
- Tu as commandé ton costume ?
- Hm.
- J'ai fait les essais pour ma robe, d'après mon père elle me va très bien !
Steven allait mourir de rire. Mike avait du mal à se retenir d'exploser.
- Vous avez un problème ?! s'étonna Fey.
- T'es juste complètement ridicule mais continue, c'est trop marrant ! ricana Steven.
- Tu es un crétin qui n'a jamais été amoureux de sa vie !
- Amoureux ! HAAAAHAHAHAAAA !
Fey leva les yeux au ciel.
- Tu as essayé ton costume au moins ?
- Nan.
Fey fit de gros yeux.
- QUOÂ ?
- Putain, tu crois que j'ai du temps pour ça ?!
- Tu crois que MOI j'ai du temps pour faire des essais, des retouches sur ma robe, de retoucher mon look, de me préparer, de penser à tout ?!
- Mais sérieux c'est juste une foutue soirée, j'mets ce foutu costume, j'me pointe à l'heure et pis merde quoi !
Fey resta bouche bée.
- Non mais t'es sérieux, là ?!
- Baaaaah…
- James, bon sang ! J'te croyais plus concerné !
James soupira. Steven et Mike étaient éclatés.
- J'suis pas romantique, j'suis nul pour ces trucs là ! Pis ça m'énerve de m'pomponner !
- Mais je m'en fiche de ça !
- C'est pas ce que tu montres !
Fey plissa les yeux.
- Non, je m'en fiche que tu fasses des efforts, mais fais-en un minimum !
James plissa les yeux et regarda Steven et Mike qui haussaient les épaules.
- C'est une gonzesse, mec ! souffla Steven.
- Ouais, cherche pas à comprendre ! admit Mike.
***
Santana
***
- Et donc si tu fais bien le calcul dans ta tête, si moi et Violette donnons l'impression d'être prises, toi et Amélia, vous aurez plus de garçons à disposition, ne serait-ce que dans la classe.
Rebecca haussa les sourcils et regarda Violette.
- Tu es sûre que tu veux ça ?
Violette haussa les épaules.
- Peu m'importe en fait…
Amélia mâchonna une feuille de salade.
- Mais enfin Violette, si tu y vas, tout le monde va te prendre pour une… une…
- Une célibataire ! souffla Amélia.
- Mais non, une gouine !
Santana tiqua de l'œil. Violette sembla embarrassée.
- M… Mais non, Rebecca, c'est juste que… ça m'embête de devoir chercher un cavalier, j'en ai parlé à Santana qui m'a proposé cette solution, en me disant qu'effectivement ça vous arrangerait, toi et Amélia.
Rebecca regarda Amélia.
- Qui est ton cavalier ?
La blonde ajusta ses cheveux.
- Blaine McKevinson. Il n'est pas dans notre classe. C'est un redoublant. Et il est beau, beau…
- Bien joué, Amélia. Violette, pourquoi ne veux-tu pas trouver de cavalier ?
Violette haussa les épaules.
- Ca m'ennuie.
- Santana, pourquoi essaies-tu de me voler ma meilleure amie ?
Santana haussa les sourcils.
- Ca n'est pas l'intention ! Du tout !
- Ah oui ?
- Oui, Rebecca, je t'assure !
- Tu n'as pas d'amies donc tu veux me voler la mienne, ça me semble être un plan simple !
Santana leva les yeux au ciel.
- Crois ce que tu veux, Violette et moi, nous nous…
Violette déglutit.
- … entendons bien, donc on s'est dit : Pourquoi ne pas faire ça comme ça ! Moi ça m'ennuie, elle aussi, voilà !
Rebecca regarda Santana, méfiante.
- Hm. J'espère. Tu as fini de manger, Amélia ?
- Hm.
- Viens. Nous avons des choses à faire.
- Ok.
Les deux filles se levèrent. Violette se frictionna le visage des deux mains.
- Désolée… Elle est… assez tendue par rapport au fait que… j'ai un peu changé.
Santana s'assit au fond de sa chaise.
- C'est pas ce qui me chiffonne le plus.
Violette haussa un sourcil.
- … on a passé l'année dans le même groupe de travail et… Rebecca ne me considère pas comme une amie.
Violette s'étonna.
- Pire, elle se méfie de moi. Non pas que je veuille qu'elle soit mon amie mais… ça ne me rassure pas quant à mes qualités sociales.
Violette se mordilla les lèvres, embarrassée. Elle prit son plateau et se leva.
- Tu y vas déjà ?
- O… Oui.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- T… Tout le monde nous regarde !
Santana regarda autour d'elle. Personne n'avait l'air de les regarder. Elle regarda Violette qui s'en allait. L'asiatique souffla.
- Putain, va y avoir du BOULOT.
***
Helen
***
- Madame Clover…
Salle des professeurs. Helen regarda la doyenne, étonnée.
- Oui, madame Kovulet ?
- Vous viendrez me voir dans mon bureau ce soir à seize heures.
- Mais c'est… l'heure à laquelle j'ai fini ma journée !
- Précisément.
La vieille et squelettique doyenne s'en alla. Helen plissa les yeux. "Vieux fossile !"
***
- La doyenne veut me voir ce soir…
Holland releva la tête alors qu'il était au self concernant les profs et l'administration.
- Vous… me parlez maintenant ?
- Ah pardon, c'est vous qui me harcelez depuis quelques semaines mais à part ça c'est une surprise que MOI je vous parle !
- Je suppose que je suis la seule personne à qui vous pouvez parler dans cet établissement.
Helen soupira.
- Vous savez ce qu'elle me veut ?
- Non. Vous voulez dîner avec moi un soir ?
- Non. Vous ne savez vraiment pas ce qu'elle me veut ?
- Non. Vous êtes certaine ?
- Vous êtes roux, flippant et vous dressez un Cornèbre !!
- Vous êtes teinte en rousse, complètement folle et vous dressez un Miradar à qui vous parlez comme si c'était votre conjoint !
- Vous perdez votre temps, je ne suis pas désespérée à ce point !
Helen prit à manger et partit. Holland la regarda jusqu'à ce qu'elle pense à se retourner et à rejoindre sa table à reculons. Les profs de combat direct et d'apprentissage technique des attaques s'étonnèrent.
- Un souci ? s'étonna Sandrine.
- Je suis harcelée par l'assistant du proviseur !!
Blandine et Sandrine se retournèrent pour le voir.
- Beeeeh !! geignit Sandrine.
- Mais il a la peau sur les os, ce mecton ! J'en ferais même pas mon quatre heures ! souffla Blandine.
- Il est chiant, ça fait quelques semaines qu'à chaque fois qu'on se croise, il me demande d'aller dîner avec lui ! Mais pour qui il se prend ?
- D'un côté il est galant, d'un autre il est grave ! souffla Blandine.
- Pourquoi ne pas lui laisser une petite chance ? demanda Sandrine.
Helen agita les mains.
- Je suis trop habituée à être seule ! Je ne pourrais pas supporter l'entrée d'un homme dans ma vie ! Je suis une indépendante et je le resterais !
- Oui mais bon il n'est pas trop moche, et vu le choix qu'on a dans l'équipe pédagogique…
- Toi, t'as jamais regardé Dominic Long de près !
Helen et Sandrine regardaient vers le professeur d'informatique qui lisait, seul à une table, tout en mangeant ses frites.
- Comment un mec aussi mignon peut manger seul depuis le début de l'année… soupira Blandine.
- Il… est marié, Blandine ! souffla Sandrine.
- Sérieux ?
- Et il a deux enfants. Testé et vérifié sur pièce ! admit la blondinette.
Helen grimaça. Sandrine agita les mains.
- J'ai juste demandé !!
- Ah ! Ouf, tu m'as fait peur ! souffla Helen.
- J'avoue, faut regarder les autres mecs de l'équipe. Le service trois-pièces de Paxton doit partir en poussière…
- Blandine, votre délicatesse oblige mon respect… marmonna Helen.
- Le prof de course est un kéké débile, le coach de l'équipe de foot est un clampin alcoolique et macho, le prof de littérature est gay et le prof de journalisme soutient la politique du gouvernement israélien !
Helen plissa les yeux.
- Non… Jacob Andrews ?!
- Je lui ai parlé cinq minutes, j'avais envie de lui arracher la tête ! grommela Blandine.
- En effet y'a pas beaucoup de choix…
***
Helen ouvrit la porte et se trouva face à la doyenne. Elle aperçut Holland au fond du bureau.
- Si jamais vous m'obligez à dîner avec lui, je porte plainte pour traite des blanches !
La doyenne haussa les sourcils. Holland grimaça.
- Ce… n'est pas exactement cela… Comme vous le savez, sous peu aura lieu le bal de la promo pour les étudiants de première année…
- Eh, c'est pareil, j'en veux pas pour cavalier !!
La doyenne grimaça.
- Madame Clover, puis-je finir ?
- Pardon, madame Kovulet.
- Nous avons besoin d'accompagnateurs…
***
Helen sortit du bureau comme une furie. Holland la suivit.
- Ce n'est pas moi qui ai demandé à ce que ce soit vous ! Helen !
- Ne M'APPELEZ PAS par mon PRENOM !
Helen partit, folle de rage.
***
- C'est mon jouet !! cria Lilian, quatre ans.
- Non, c'est le mien !! hurla Léon, quatre ans.
Leur mère arriva et les sépara.
- Lilian ! Léon ! Vous devez jouer ensemble, voyons !! Pas de chamailleries !!
Les deux frères se regardèrent, honteux.
***
Rebecca
***
Diane était éberluée.
- TROIS robes ?!
- Je n'arrive pas à me décider !
Diane regarda les robes.
- La noire ne t'ira pas.
- Voyons maman, elle m'ira très bien !
- Tu es rousse, ma chérie, le noir ne t'ira pas à moins qu'il y ait une forte lumière !
- Et alors ?
- Les salles de bal ont une lumière tamisée…
(J'ai honte mais il faut que je le dise : A la relecture je me suis aperçu qu'ici j'avais noté "Les salles de balles". Pardon ! Ndla.)
Rebecca réfléchit et s'aperçut que c'était vrai. Elle vit passer une vendeuse et lui redonna la robe.
- Tenez, je ne prendrais pas ça !
La vendeuse resta étonnée un moment, puis alla reposer la robe.
- Hm… La verte alors !
- Ca n'ira pas avec tes cheveux.
- Sauf si je les coiffe en chignon ! disputa Rebecca.
- Tu te rappelles ce qui se passe quand tu attaches tes cheveux, ma chérie ?
Rebecca se rappela de ses oreilles complexantes. Elle soupira et donna la robe verte à une autre vendeuse.
- Chérie, tu ne devrais pas…
- Donc la robe couleur pêche ?
Diane acquiesça. Rebecca soupira.
- Je pense que sur les habits je peux au moins te faire confiance… Ce doit être la plus belle soirée de ma vie, et ça le sera !!
Rebecca alla régler l'achat. Diane soupira, contente d'avoir au moins pu aider sa fille.
***
Benjamin
***
- Et c'est là que ça devient intéressant, c'est qu'on s'aperçoit que l'héroïne a des dents au vagin.
Andréa grimaça, mais Clive semblait sérieux. Benjamin arriva à ce moment.
- Je… peux te parler ? demanda le jeune juif à Andréa.
La blonde haussa les épaules et s'éloigna avec Benjamin.
- Oui ?
- Euh… Tu veux bien être ma cavalière pour le bal ?
Andréa haussa les épaules.
- Ouais, pourquoi pas !
Benjamin réhaussa ses lunettes.
- Tu… Vraiment ?!!
- Ouais. Pas de soucis.
- O… kay, bah je… tu…
- Je te donnerais mon adresse.
- Okay… Okay !
Benjamin repartit, tout content.
***
Steven
***
Gina se peignait dans sa salle de bains alors que Steven était allongé dans son lit.
- Ca va être sympa, ce bal. J'ai hâte d'y être. Quand tu verras ma robe, tu vas halluciner !
Steven soupira.
- M'en tape un peu.
- Oui mais c'est important pour moi, alors tu fais bonne figure, s'il te plait !
Steven soupira. « Je supporte vraiment pas qu'une pisseuse me donne des ordres… »
- Au fait, c'était génial ce truc que tu m'as fait avec tes doigts, là…
Steven sourit.
- Mais c'était un peu sale quand même. Evite de le refaire trop souvent.
- Ouais, ouais…
***
Chez lui, Steven jouait seul à la console.
- Putain d'équipe japonaise, comme si vous étiez bonne dans quoi que ce soit d'autre que les hentais !!
On sonna. Steven soupira, fit pause et alla ouvrir.
« Si c'est Gina qui veut un second tour… »
Il ouvrit à Holly.
- … hey.
- Salut Steven, je… peux entrer ?
Steven ouvrit grand. Holly entra.
- J'te sers un truc ?
- Si tu veux… euh… ça se passé bien entre toi et Gina ?
Steven haussa les épaules.
- Mouais. Bon elle fait un peu chier avec le bal mais c'est normal j'suppose.
Steven servit deux verres de coca, les prit et se tourna vers Holly qui avait enlevé son chemisier.
- … putain de merde !
- J'ai beaucoup réfléchi et…
Steven regarda Holly enlever sa jupe.
- … je crois que j'en ai marre de jouer les vierges effarouchées.
Elle enleva son soutien-gorge devant un Steven baba.
- … et les vierges tout court.
Steven posa les verres, totalement subjugué. Holly regarda Steven, sans équivoque.
- Sois gentil, c'est ma première fois.
***
Mike
***
- J'y vais déjà avec Walter, désolée.
Mike s'étonna.
- Avec Walter ?
- Oui, entre nous quatre, on a décidé d'y aller en duos pour s'éviter la peine de devoir trouver un cavalier.
Mike haussa les sourcils. Naomi sourit.
- Je comprends que tu puisses trouver ça bizarre. Ca aurait pu être pire, j'aurais pu y aller avec Perrine. Ca m'étonne que tu n'aies pas de cavalière…
Mike serra les dents.
- Baaaaaah… La plupart des autres filles m'en veulent pour les propos que j'ai eu envers Perrine.
- Vraiment ? N'importe quoi, tu as fait ça parce que tu étais maladroit, pas parce que tu es un sale type !
- Apparemment les filles pensent autrement.
Naomi soupira.
- Tu as demandé à toutes les filles de la classe ?
- Andréa, Lucy, Quinn, Ana.
Naomi hocha la tête.
- Demande à Rebecca.
- … Rebecca ?
- Je pense qu'elle n'a pas de cavalier, depuis quelques jours elle ne parle que du bal, mais ça m'étonnerait qu'elle ait quelqu'un, elle s'en serait vantée !
Mike hocha la tête.
- Ok. Merci.
- De rien !
***
- Aller au bal avec TOI ?
Mike hocha la tête. Rebecca grimaça.
- Tu n'as personne ?!
- Non.
- Oh. Alors ok. Mais sache que ça sera par pitié uniquement !
Mike acquiesça, pas très fier.
- Ca veut dire que… tu n'avais personne non plus ? marmonna Mike.
- Là n'est pas la question !
Rebecca s'éloigna, mécontente. Mike haussa les épaules.
***
- Lilian, Léon, voici vos parrains. Ariane et Corbier !
Les deux enfants saluèrent une grande godiche aux cheveux noirs et un grand barbu avec des yeux de délinquant sexuel.
- Ariane et Corbier sont des gens importants, ici, dans notre quartier, ce sont les chefs d'un des bâtiments officiels de la zone de combat !
Lilian et Léon, six ans, semblaient ne pas comprendre ce que leur père leur expliquait.
***
***
***
« J'étais justement en train de regarder Lost. Les flashbacks sont nuls, ils ne servent à rien. Vive l'option Accélérer ! »
- Je… vous appelais juste comme je dois le faire toutes les semaines, Pacha.
« Ouais, et je m'efforcai juste d'avoir une conversation qui ne soit pas suspecte. Tu sais, au cas où nous serions sur écoute… »
Seth Corrigan leva les yeux au ciel.
- Pacha, je dis vous informer que... la prophétie de Michael Jackson, telle qu'édictée par son album de 1997 aura bien lieu.
Silence radio.
« Bien, je prends en note. De mon côté, je dois t'informer que… le dernier album des Beatles est génial, tu devrais le prendre en note, et… en 1987, Jerry Douglas a sorti un merveilleux album, tu devrais l'écouter un de ces quatre et retenir son message. »
Seth hocha lourdement la tête.
- Et aussi… Alcide est introuvable.
« Pareil ici. »
- Ainsi que Hansel et Gretel.
« Parfait. »
- Pacha, vous me manquez. Vous et les autres.
Seth se mordillait les lèvres. Silence de trois secondes.
« Je suis sûr que tu exagères. A plus tard. »
Seth raccrocha. Il soupira sur son pauvre sort. Justin entra, tenant Bulbizarre dans ses mains.
- Tout va bien ?
Seth hocha la tête.
- Oui…
- Tu es toujours d'accord avec ce qui doit se passer ?
Seth acquiesça.
- Tant qu'on en reste à… ce qui a été convenu, oui.
- Bon.
Seth soupira.
- Tu aurais dû te présenter derrière Roland Smirnoff… après son départ. Si tu avais pu évidemment. Ca aurait tout simplifié…
Justin souffla.
- Oui… Oui, évidemment… mais maintenant il va falloir agir. Avant que ces gosses ne découvrent des éléments compromettants.
- Aucune chance.
- Ils en savent déjà trop…
Justin grommela.
- Maudit soit Roland Smirnoff… pour avoir entravé mes plans de la sorte… maudit soit-il…
Seth regarda Justin, quelque peu gêné.
***
***
***
Parking souterrain.
Il faisait plutôt sombre. Une première voiture se gara. Une seconde se gara en face. Ils se firent des appels lumineux.
La première personne sortit de la voiture. Il s'agissait de Rachel Heine. Elle avait les cheveux longs, un maquillage léger et était habillée simplement.
De la voiture face à elle sortit Malcolm Heine.
- Rachel !!
- Mac !
Les deux s'étreignirent, contents de se voir.
- Merci d'avoir accepté !! souffla Malcolm.
- C'est MOI qui te remercie d'avoir accepté !! geignit Rachel.
Ils s'éloignèrent.
- Comment… Comment tu vas ? demanda Malcolm.
- Ca va. Jim et les enfants vont bien aussi…. Et toi ?
- Tout le monde va bien. Claire est un peu mécontente de la situation mais au fond elle… comprend.
Rachel acquiesça.
- C'est… un peu de ma faute.
- D'un autre point de vue, on pourrait penser que c'est grâce à toi ! sourit Malcolm. Ca pourrait être bien pire !
Rachel ne put que hocher la tête. Elle regarda Malcolm.
- Tu as des nouvelles ?
Malcolm hocha lourdement la tête.
- Dernier message datant de septembre.
Il sortit le petit bout de papier. Rachel le prit et le lut.
- « On avance » ?
- Ouais. On parle en codes, maintenant ! sourit Malcolm.
Rachel souffla.
- Ca veut dire quoi ?
- Aucune idée. Tu le connais.
Malcolm hocha la tête.
- On va devoir se séparer…
- C'est ce que j'étais en train de me dire… A plus tard.
- A coup sûr, ne t'en fais pas !
Les deux reprirent leur voiture et partirent chacun de leur côté.