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Le Projet Wallace de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 10/03/2013 à 10:37
» Dernière mise à jour le 17/03/2013 à 19:04

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Slice of life   Unys

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031 - Wallace Vegas
« Que la lumière soif... Et la lumière but. »
(André Beucler)

« Nul adonis, nul artifice, ni lois ni dieux
Elle sait y faire
Un brin nihiliste, mélancolique
Parfois l'envie d'se foutre en l'air »

(Mylène Farmer, Elle a dit)



Elle était entrée dans la salle par erreur. Voyant qu'elle n'était pas en économie comme elle le souhaitait au départ, elle se résigna quand même à suivre le cours, vu qu'elle était en plein milieu de la rangée et que tous les autres élèves devraient se décaler pour elle. Et ça, ça lui était insupportable.

Elle fit donc contre mauvaise fortune bon cœur et resta à sa place. Le professeur entra. Veste marron avec coudières en cuir, pull rouge, pantalon brun. Le prof typique.

Le professeur écrivait au tableau « HISTOIRE », sous son nom et prénom, « Frantz Dorian ». Dans l'amphithéâtre, les élèves observaient. La jeune fille aux cheveux noirs observait. Elle était mieux habillée que tout le monde parce que sa stupide famille était riche.

- L'Histoire. Avec un grand H. Pour faire plus vrai. L'Histoire, mesdames et messieurs qui choisissez cette voie uniquement pour... devenir chercheurs, profs, historiens ou caissiers et caissières...

La classe ricana.

- ... L'Histoire est une suite de faits importants qui ont changé le monde. C'est le roman de l'existence. C'est une suite de guerres, de trahisons, de romances, de massacres, d'horreurs. L'Histoire est laide. Mais c'est pourtant la plus belle des disciplines. Pourquoi ? Mais parce qu'elle sent le vécu, au plus profond de nos destinées, l'Histoire résonne, elle est la colonne vertébrale de la vie. Sans Histoire, nous ne serions rien. Ici, je vais vous enseigner le goût du détail, de la pugnacité, du savoir à tout prix, de toute sorte, de tout bord, de toute obédience. Avec moi, la moindre gouttière qui fuit a son importance en Histoire.

Helen Clover, dans l'assistance, venait tout juste de découvrir sa vocation.

***

- Votre diplôme, madame Clover...

Helen prit le papier, contente.

- Prof... Waouh !
- Nous espérons que vous servirez la caste des enseignants avec grand soin !

Helen acquiesça.

- Génial. Je suis condamnée toute ma vie à apprendre et à enseigner à des gamins idiots !!

Les académiciens qui venaient de lui remettre son diplôme semblaient étonnés.

- GENIAL !!! sourit Helen en sortant de la salle en dansant.


***

- Les enfants...

Wallace et Lindsay regardèrent leur père alors que leur mère faisait la cuisine.

- On va s'absenter, moi et votre mère, pour quatre jours. Je participe à un travail super important dans les trois plus grandes centrales de la région.
« Sous-entendu : Les enfants je pars en road trip avec ma mère, je passerai mon temps à boire de la bière et elle me regardera en lisant du Jack Kerouac à voix haute dans une chambre d'hôtel minable pendant qu'un orchestre de prostituées jouera l'hymne national au saxophone. »
- Pourquoi t'emmènes maman ? s'étonna Lindsay.

Wallace regarda sa sœur. « Forme de vie intelligente détectée. Restez en alerte, restez en alerte. »

- Votre mère ne supportera pas de me savoir absent pendant quatre jours alors je préfère l'emmener avec moi.
« Sous-entendu : Elle ne veut pas rester dans la même pièce que moi pendant tout le week-end donc elle a supplié papa de l'emmener pour lui éviter une honte immense qui lui aurait causé Seppuku » songea Wallace.
- Je vous fais donc confiance pour garder la maison et surtout pas de fête. Je pense surtout à toi, Wallace !

Wallace haussa les sourcils.

- Pourquoi « surtout à moi » ?
- Parce que je suppose que tu n'attendais que ça pour organiser une fête !
- Mais non, trop pas !
- Si jamais on revient et que tu as fait une fête...
- Laisse-moi deviner, papa : Tu remontes dans le temps et tu m'empêches de la faire ! Ou non, tu vas me frapper, me coincer dans un coin du jardin et me botter le cul jusqu'à ce que je ne sois plus qu'un tas de viande sanguinolente ! Ou non : Tu vas régler la télé dans ma chambre pour qu'elle ne passe plus qu'une seule émission : « Qui est la plus belle Drag Queen » pour que petit à petit je sombre dans la folie la plus totale et que j'essaie de me suicider en bouffant un de mes kimonos.

Carl Gribble regarda son fils, atterré.

- ...Pas de fête, je t'aurai prévenu !
- Oui papa, je le jure sur ta tête ! Promis juré craché à la vie à la mort croix de bois croix de fer ! Après tout je vais avoir 17 ans, il est impossible que je te mente, n'est-ce pas ?

Carl secoua la tête. Lindsay leva les yeux au ciel.

***

Les deux enfants Gribble agitaient la main pour dire au revoir à la voiture.

- Tu me laisses la maison sinon j'te dégomme, avortement raté.
- J'te la laisse, rien à foutre. J'vais aller faire la teuf avec la fraternité étudiante du campus de Maillard.

Wallace regarda sa sœur, impressionné.

- Wow. Dingue. Moi, je vais organiser une fête !
- T'étais sérieux ?!
- Mais oui, chère sœur blonde et stupide. Je vais inviter plein de gens et organiser une méga fiesta de ouf.
- ... t'as menti à papa !
- Autre scoop, résidu du manque d'information parental sur le curetage : Tu es blonde !
- Tu es incapable d'organiser une fête, frérot.
- Ah oui ? Eh bien on verra ça ce week-end !

***

Wallace organisa tout. Il alla faire les courses au supermarché. La caissière haussa les sourcils en voyant les bouteilles sortir du cabas, ainsi que les tonneaux de bière.

- ... J'peux voir votre carte Dresseur ?!
- Si, señorita, si !

Wallace tendit sa carte.

- ... Wallace Gri... Gribb...
- Gribblé, Señorita ! Yé souis pas dé votre pays ma y'apprend vite !
- ... avec tout cet alcool je sens que vous pourrez plus rien apprendre du reste de votre vie...
- Ma y'aime beaucoup votre pays ! Mucho Beaucoup ! La españa, mucho problema, pero Pokepolicia, mucho bueno !
- Mouais. Dégagez... putain de portugais de merde...

Wallace paya les bouteilles et partit, content d'avoir pu acheter de l'alcool en de telles quantités deux ans avant l'âge légal.

***

- T'as besoin de QUOI ?

Wallace leva les yeux au ciel. Le dealer qui bossait à côté de son bar n'en revenait pas.

- J'ai besoin de cinq-cents grammes de verte !
- ... mais putain ça s'vend plus ça, c'est naze !
- J'ai besoin d'herbe, vieux, tu m'en fais pour combien ??

Le dealer soupira.

- Pfff... Mille.
- MILLE POKEDOLLARS ?!
- Baaaaah...
- Enfoiré de connard, va ! Tu sais que j'en ai besoin alors tu me fais un prix de pute !!
- En parlant de pute, sinon, j'te le fais gratos en échange d'un petit extra...

Wallace fronça les sourcils.

- Huit-cent !
- Vendu.

Wallace prit son sachet d'herbe et repartit.

- Non mais. J'ai de la dignité, moi, monsieur !
- Genre !

Canarticho fondit sur le dealer et lui reprit l'argent des mains.

- EEEEEH !
- COURS, MANNY, COURS !!!

***

Wallace avait porté tous les objets de valeur au garage après les avoir enveloppés dans du papier journal et recouverts avec une couverture.

- Super ! Bon, ressortir les consignes en cas d'incendie...

***

- Et pour conclure, je vous informe que ma fête sera tellement giga super géniale qu'elle va tout déchirer et que la gueule de bois que vous en retirerez durera au moins deux semaines. J'ai fini !

La classe de première année une regardait Wallace, éberluée. Helen avait les yeux grands ouverts.

- ... quand tu disais que tu avais une « grande annonce importante », je...
- C'est très important, madame !
- Alors c'est pour ça, toutes ces affiches dans les couloirs ?! s'étonna Robbie.
- Ouaip !
- On est obligés d'y aller ?! demanda Rebecca.
- Toi, non, certainement pas, marmonna Wallace. Oui, Mike ?
- Y'aura de la bibine ?
- J'ai tout prévu. Vodka, Gin, Rhum, Téquila, Whisky – même si j'aime pas ça – j'ai également des tas de jus de fruits destines à la préparation de cocktails par moi-même !

Mike hocha la tête, satisfait. Walter leva la main.

- Si je puis me permettre... ça vaut le coup, il est très doué pour faire des cocktails.
- Y'aura un peu à bouffer aussi, et de la Marie-Jeanne, mais ça c'est une information que vous gardez pour vous sinon je vous stérilise ! sourit Wallace.

Helen secoua la tête.

- Wallace, je désapprouve totalement la consommation de drogue et d'alcool !
- Vous êtes invitée aussi, madame !

Perrine, Walter et Naomi eurent un Facepalm simultané digne des Trois Stooges.

- ... Wallace, pour la dix-millième fois, je suis ton professeur, pas ton amie ! Je ne peux pas... aller aux fêtes de mes élèves !
- Mais si vous pouvez ! Je vous considère comme une amie, madame, vous êtes un peu... le cinquième membre du club des cinq !
- Il s'enfonce... geignit Naomi.
- Il peut faire pire ! admit Perrine.
- Là c'est déjà beaucoup trop... souffla Walter.

Helen secoua la tête alors que la classe assistait, hallucinée, à cet échange.

- Wallace, le cinquième membre du club des cinq c'est un chien !

Wallace haussa les épaules.

- Vous savez, dans Scooby-Doo, c'est toujours Scooby qui résout les affaires !
- ... c'est faux, Wallace, je crois me souvenir que dans la plupart des épisodes c'est un des quatre humains – rarement Sammy et Scooby d'ailleurs – qui résolvent l'enquête !
- On sent la fan de Vera... souffla Walter aux filles.

Lesquelles hochèrent la tête.

- Je veux que vous veniez !
- Non, Wallace, c'est non, je suis désolée !
- Avouez que vous n'avez rien à faire samedi soir !
- Si, des tas de choses ! grommela Helen.

***

Pot de glace.
Thermos à thé.
Couverture.

Helen sourit en s'emmitouflant sur son canapé, la table basse bien remplie en face. Preston le Miradar s'était placé dans son panier.

La prof saisit sa télécommande et alluma la télévision.

[Les grands procès de l'Histoire]

- Haaaaaaaaaaaaaaah !!! Le pa-nard !

[Cette semaine : Le procès Marius Pistache]

Helen ouvrit le pot de glace et saisit sa cuiller.

- Je vais kiffer, je le sens !

[Marius Pistache était, dans les années 1870, membre d'une grande organisation terroriste Poképolite, AGA, l'Association des Gentils Agresseurs.]

Le téléphone d'Helen sonna.

- Juste au meilleur momeeeeeent !

[Leurs crimes consistaient à voler des fruits et des légumes sur les étalages des marchés pour ensuite les lancer sur les églises.]

Helen décrocha.

- Allô ?
« MADAME !!! MADAME !!! VENEZ VITE !! »
- Wallace, j'entends la fête derrière toi, ça ne prendra pas.
« WALTER A DEVALE LES MARCHES DE LA CAVE, IL EST EN BAS, Y'A PLEIN DE SANG, FAUT QUE VOUS M'AIDIEZ, J'VOUS EN PRIE !!! »

Helen sursauta. « Il a pas l'air de mentir. »

« PITIE MADAME, ON EST EN PANIQUE ICI ! PERRINE EST EN LARMES, ELLE M'EN VEUT, ELLE M'A TRAITE DE TOUS LES NOMS, VENEZ M'AIDER J'VOUS EN PRIIIIIE !!! »
- Calme-toi, j'arrive, Wallace, j'arrive !
« MERCI MADAME ! MERCI !!! »

Helen entendit les sanglots dans sa voix. « Nan, il peut pas faire semblant de pleurer... »

[Marius Pistache sera exécuté par lapidation six mois plus tard, pour l'exemple. La justice Poképolite de l'époque était, déjà, très expéditive.]

Elle se leva cependant et s'habilla prestement.

- Preston, tu gardes l'appart !

Le Pokémon leva la queue en signe d'acquiescement.

***

Sur la route...

« Si ça se trouve c'est un piège. »
« Ce gosse est un filou, Helen. »
« Il va t'avoir, tu le sais, fais demi-tour ! »
« Mais on sait jamais, c'est peut-être vrai... »
« Et si le petit Walter était blessé !! Tu t'en voudrais toute ta vie ! »
« Et puis ce serait l'occasion de faire un sermon à tous ces enfants sur leur consommation d'alcool ! »

***

Helen arriva devant chez les Gribble. Y'avait pas mal de voitures et la musique à fond.

« Ils ont pas arrêté la fête ?! »

Helen se dirigea vers la maison. Wallace l'attendait, les yeux remplis de larmes.

- MADAME, OH MON DIEU, VOUS ETES LA !!!
- Wallace, pourquoi tu n'as pas arrêté la musique ?
- VENEZ, VITE !!!

Wallace entraina sa prof dans la maison. On ferma derrière lui.

Nicki Minaj – Automatic

Il faisait tout noir, y'avait plein de monde et ça sentait bizarre.

- Mais... Mais...

Helen se retrouva bientôt au milieu de la fête. Wallace la regarda, les bras étendus.

- Je SAVAIS QUE VOUS VIENDRIEZ !!!

Helen tomba des nues. « Il m'a eue, le petit con !!! »

- Wallace, je ne peux pas rester, voyons, je suis ton professeur, tu es mon étudiant !!

Helen regardait autour d'elle. Il y avait tous les âges. Certains élèves de la classe, d'autres élèves de l'école, des jeunes, des plus âgés...

- Wallace, je pars !
- Restez, quoi ! J'vous ai fait une Tequila Sunrise !!

Helen prit le cocktail, étonnée.

- Tu SERS de l'ALCOOL à ta PROF ???
- J'vous entends pas trop en fait, les enceintes de mon père ont des basses de ouf !!

Wallace s'éloigna, laissant Helen à son cocktail. « Purée Helen, tu t'es faite avoir comme une bleue !! »

***

- Profite de tes vacances, Helen ! soupira son père.

Mais elle était trop occupée. Sur son ordinateur, elle avait localisé des sites historiques à proximité.

« On n'est pas loin des Ruines de Silence... C'est un lieu passionnant... »

- Tu ne peux pas profiter du soleil ?! grommela sa mère.

Helen se leva, ferma l'ordinateur, prit un chapeau et sa sacoche.

- Je vais foutrement en profiter, maman !
- Et ne sois pas si grossière !

Helen sortit de la chambre d'hôtel de ses parents, les laissant cuire sur le balcon. « Je ne peux pas vivre comme ça, c'est pas possible ! »

***

Les Ruines de Silence étaient une grande étendue sablonneuse autour du Mont Argenté. Helen avait sorti son matériel d'archéologue et examinait des plaques gravées.

- J'ai toujours voulu visiter cet endroit par moi-même... Dingue ! Quand je pense que c'est probablement le lieu où siégeaient les premiers politiciens Poképolites... Pourquoi le gouvernement tient tant à faire taire les historiens sur le sujet...

Helen s'avança dans les rangées. Elle aperçut alors un Ectoplasma géant au loin.

- Wow !! Qu'est-ce que c'est ?!

Helen, trop curieuse, s'avança vers l'endroit, mais un Pokémon l'arrêta : Un Cryptéro.

- Wow ! Cool ! Hey !

Le Pokémon s'enfuit, s'éloignant de l'Ectoplasma géant.

- Attends ! J'allais par-là !! Hey !

Le Pokémon allait s'enfuir alors Helen employa les grands moyens.

- Preston, attaque Hydroqueue !

Miradar sauta et frappa Cryptéro, le plaquant au sol.

- Non mais ! Je déteste qu'on contrevienne à ma curiosité... mais t'es un Pokémon habitué des ruines !

Cryptéro se releva difficilement et regarda Helen. Elle lança une Pokéball sur lui.

- Et voilà. Retournons à cet Ecto...

La créature s'était enfuie. Helen soupira.

- Eh zut. Mais qu'est-ce que c'était ?!
- Je... crois pouvoir vous renseigner.

Helen se tourna vers un grand type en chemise, plutôt beau gosse.

- Z'êtes qui ?
- Je me présente, Ronald Shears, mais vous pouvez m'appeler Ronnie, tout le monde m'appelle Ronnie.
- Enchantée... Vous faites quoi, ici, vous cherchez un endroit pour construire un Ryad ?

Ronald ricana.

- Nan, j'examinais ces ruines. Je suis sur le point de déchiffrer le message de la salle centrale.

Helen plissa les yeux.

- Quelle est votre délimitation personnelle de la salle centrale ?
- La... délimitation officielle, pourquoi en avoir une autre, les quatre coins sont assez éloquents...

Helen regarda Ronald, intéressée.

- Mince alors, ça doit être la première fois que je rencontre quelqu'un sur un site archéologique qui ne soit pas un attardé !
- Merci, je prends ça comme un compliment... Vous ne sauriez pas ce que signifie « Ayt-Aum » en Pokèmes anciens ?

Helen acquiesça.

- C'est le nom de la prière aux morts. On raconte que c'est ici que sont nés les premiers Pokémon Spectres, en fait.
- Alors la salle centrale des ruines de Silence sont un mausolée.
- C'est une des théories en cours, elle est ruinée par le fait que visiblement cette salle était en plein milieu d'un salon.
- Eh, vivre au plus près de la mort, ça aide à entretenir les spectres !

Helen regarda Ronald, intriguée. « J'aime pas ce qui se passe, là... »

***

On frappa à la porte de la suite à l'hôtel. C'est Eugène Clover qui répondit.

- Monsieur...
- Est-ce qu'Helen est là ?
- HELEN ! C'est un homme, pour toi !

Helen arriva à la porte, blasée.

- C'est un ami, pas une pizza, papa ! Bonjour Ronald...
- Helen, je pensais qu'on devait se voir hier...

Helen hocha la tête.

- Oui.
- Je... pensais qu'on... s'entendait bien...

Helen acquiesça.

- C'est vrai, t'es cool, t'es mignon, ce qui s'est passé entre nous c'était génial.
- A... Alors quoi ?

Helen haussa les épaules.

- Désolée, je suis trop attachée à ma liberté, je ne peux pas m'attacher avec quelqu'un. Désolée que ce soit sur toi que ce soit tombé.

Ronald hocha la tête.

- Je... je comprends...
- Vraiment désolée.

Ronald hocha la tête et partit. Helen ferma la porte. Ses parents la regardèrent. Helen haussa les épaules et partit dans sa chambre.


***

Bingo Players feat. Far East Movement – Get Up
(N'hésitez pas à regarder le clip, c'est un régal)

- Qu'est-ce qu'on fait là... soupira Perrine.
- Je ne sais pas et je ne VEUX pas savoir ! soupira Naomi, mal à l'aise.
- Je suis le seul à apprécier ? s'étonna Walter.

Wallace arriva près d'eux et vit que les filles buvaient du jus de fruits.

- Hey !! J'vous ordonne de vous bourrer la gueule ou j'vous éjecte de la fête !!
- Tu oserais ? grommela Perrine.
- Me sous-estime pas, Truman, sinon j'te bute !! Tendez vos verres !

Naomi et Perrine tendirent leurs verres. Wallace versa de la vodka dans leurs jus respectifs.

- Voilà ! Naomi, je veux te voir écroulée sur le parquet dans dix secondes !
- Pour que je nettoie ? Sale raciste ! soupira Naomi, blasée.
- Pas mal celle-là ! admit Walter.
- Merci.

Wallace continua à saluer les gens.

- Hey ! Ça va ! Toi ! On se voit après pour remettre ça ? Ouaiiiis ! Allez tout le monde s'éclate làààà !

Wallace repéra Steven et Mike.

- Yeah les mecs, vous êtes là !
- Seulement pour la biture ! sourit Mike.
- Putain c'est génial, si j'avais su que t'étais si bon pour faire des teufs, j'serais devenu ton pote au lieu de te traiter de pédé derrière ton dos ! s'étonna Steven.
- On est en train de vider un tonnelet de bière, pis y'a des filles sympas ! sourit Mike.
- La plupart sont strip-teaseuses ! informa Wallace. Je les ai rencontrées au taf.

Mike et Steven firent de gros yeux étonnés. Wallace hocha la tête.

- Putain mec...
- T'es. Un. Dieu ! signifia Steven.
- Ouais. Ouais. Je sais.

Wallace s'éloigna et salua toujours plus de monde. Il aperçut Ana et Robbie.

- Yo !
- Hey ! Sympa la fête ! sourit Robbie.
- Bonjour Wallace ! sourit Ana dans une petite robe noire du plus bel effet.

Wallace regarda Ana, stupéfait.

- Merde, t'es humaine, t'as de l'épiderme sur tes bras et tout... Et pis tu BOIS ???
- Bah oui...
- Je pensais que tu sortais d'un couvent !

Ana plissa les yeux.

- Je suis russe, Wallace, évidemment que je bois !

Wallace hocha la tête comme s'il s'adressait à la première dame.

- C'est vraiiiiii... Ok, c'est cool, j'vous vire pas !

Wallace s'éloigna. Robbie regarda Ana qui hocha la tête.

- Je maintiens ce que je disais, je ne veux pas être ta cavalière au bal de promo et/ou sortir avec toi, Robbie, désolée.
- J'comprends, c'est pas grave, j'voulais au moins essayer !
- Tu n'es pas mon style de garçon en fait !
- Ok, acquiesça le jeune homme.

The Glitch Mob – We can make the world stop

- PUTAIN J'ADORE CETTE MERDE !!! hurla Wallace.

Le reste de la salle cria à sa suite. L'ambiance était au beau fixe ce qui réjouit Wallace. En regardant autour de lui, Wallace aperçut quelqu'un qu'il n'espérait pas vraiment voir.

- T'es sérieux ?!!

Tristan regarda Wallace, surpris.

- Oh... Hey !

Wallace sourit.

- Putain, t'as eu les couilles de venir !
- Tino, Benjamin et Orson n'y allaient pas alors je me suis dit...
- Ce son est trop bon. Tu connais ?
- Ouais, ouais, Glitch Mob, en tant que fan de jeux vidéo, je suis un peu obligé de connaître...
- Ça me fait plaisir que tu sois venu !
- J'ai vu que j'étais pas le seul ! sourit Tristan.

Wallace observa le t-shirt sans manches de Tristan.

- Et t'es vachement sexy ce soir, dis donc !

Tristan ricana.

- Arrête !
- J'déconne pas, t'es super mignon.
- T'es bien aussi...

Sourire échangé. Wallace se pencha vers Tristan et lui chuchota à l'oreille.

- Quand je retourne au bar, je dis à mes Pokémon de te servir sans que t'aies à demander, ok ?
- C'est trop, arrête...
- T'es mon invité privilégié, ce soir !

Tristan sentit les mains de Wallace se faire de plus en plus baladeuses jusqu'à lui empoigner les fesses, ce qui surprit Tristan.

- Amuse-toi, c'est gratos, mon grand !

Wallace s'éloigna en caressant la joue de Tristan, complètement subjugué.

Sur un des canapés au centre du salon, Wallace repéra Clive et Andréa.

- Oh merde ! souffla Clive.
- Wallace, on est désolés, on voulait juste picoler un peu et profiter de l'ambiance ! assura Andréa.

Wallace plissa les yeux.

- Restez là, enfin ! Z'êtes cons ou quoi ?

Andréa et Clive se regardèrent.

- Tu vas pas nous virer ? demanda Andréa.
- Mais nan. Biturez-vous bien, quand je reviens au bar, je dis à mes Pokémon que vous avez service open, comme tous les autres de la classe !

Andréa et Clive hochèrent la tête, surpris. Wallace s'éloigna.

- Merde, il est cool ! s'étonna Clive.
- Je t'avais dit qu'il était sympa sous ses airs de folle tyrannique ! sourit Andréa.

Wallace repéra finalement Santana qui discutait avec d'autres filles. Il s'approcha d'elle. Elle le repéra, prête à le recevoir.

- Ne gâche pas ma fête, salope !

Santana regarda Wallace partir. Elle plissa les yeux, narquoise.

Helen, quant à elle, était surprise. Elle s'amusait. Elle avait en fait découvert de jeunes gens en fac d'histoire.

- Vous connaissez Wallace comment ?
- On bosse avec lui !
- Dans le même bar !
- Et vous êtes tous les trois en fac d'histoire alors ?
- Ouaip, m'dame !
- Et vous êtes sa fameuse prof !
- Fameuse, fameuse... marmonna Helen.

Wallace arriva, tout content.

- Vous vous amusez bien, madame ?

Helen gifla Wallace devant ses collègues surpris.

- Ca, c'est pour m'avoir menti !

Wallace grimaça, pas peu fier. Helen lui tapota les épaules.

- Et ça c'est parce que tu es un sale petit intrigant tout vilain-vilain !

Wallace sourit. « Dieu bénisse les Téquila Sunrise trop chargées !! »
Les collègues de Wallace étaient stupéfaits. Helen s'éloigna de Wallace.

- Maintenant ramène-moi à boire, esclave !
- A vos ORDRES, madame Clover !!

Wallace se pressa. Helen sourit.

- C'est mon petit chouchou d'amour !

Les trois serveurs hochèrent la tête.

- Alors, pour réussir en fac d'histoire, petit conseil : Imaginez que c'est une sitcom. Divisez le programmes en différentes saisons d'une même série !

Wallace retourna au bar où ses Pokémon faisaient la police. Chartor flambait des verres sous les yeux effarés des fêtards. Canarticho et Manternel empêchaient les pillages. Tiplouf coupait la bière à l'eau. Wallace repéra Tristan.

- Piña Colada ? C'est ce que je fais de mieux !

Tristan acquiesça. Wallace la lui fit en le regardant intensément dans les yeux. Il servit la boisson avec infiniment de soin.

- Merci !
- Amuse-toi, mon grand, j'te rejoins bientôt !
- O... kay !

Wallace servit ceux qui demandaient. Il aperçut sa sœur et ses amies pom-pom girls.

- WHAHAHAHA ! Ta soirée a foiré ! Ta vie pue du cul, sœurette !!
- Ta gueule... La fraternité a entendu parler de ta fête et comme la soirée était pourrie, on est venus ici !
- Trop bon, j'suis célèbre en plus !! Y'a du beau gosse ?
- Nan mais dégage ! grommela Lindsay.
- Z'avez plus qu'à aller faire un karaoké !
- Hahaha !

Wallace ricana et servit ceux qui venaient. Un type de la fraternité lui demanda un tonneau et de quoi le siphonner. Il le tendit et cria ensuite :

- UN BILLET DE 500 POKEDOLLARS A QUI BOIRA AU MOINS LA MOITIE DE CE TONNEAU DE BIERE !!!

Helen Clover, l'aventurière, l'archéologue, la prof réputée, s'avança fièrement.

- C'EST POUR MOI ! LES AUTRES, VOUS POUVEZ ALLER ELIRE UN PAPE PARCE QUE J'VAIS LE FINIR, CE BIDON !

Wallace observait en hochant la tête, satisfait.

- Putain, si après ça j'ai pas que des super notes en histoire !

Francis s'avança.

- Madame, NON !
- Zuckerman, laisse-moi tranquille, j'fais c'que j'veux, c'est ma vie, c'est mon corps !
- Madame, en tant que chef de classe c'est de mon devoir que de m'enquiller cinq litres de bière d'un seul coup pour vous !!
- Oh mon chevalier servant !! s'emporta Helen de façon théâtrale.

Deux mecs tendirent le tonneau au-dessus de leurs têtes. Francis prit le tube et siphonna le tonnelet, observé par Helen et Quinn.

- Il va pas y arriver... marmonna Helen.
- Je sais... soupira Quinn.

Wallace et le reste des fêtards encourageaient Francis qui n'arriva pas au bout de sa tâche. Quinn le prit sur son épaule et l'emmena aux toilettes.

- Laissez passer, urgence !
- T'as besoin d'aide ? demanda Helen.
- J'ai l'habitude... soupira sinistrement Quinn.

Helen haussa les épaules.

- C'est le week-end, en même temps, j'en ai rien à foutre de vous ! Wouuuuh c'est quoi ça ?!

Wallace plissa les yeux, mécontent.

- Eh merde, pourquoi j'lui ai dit d'aller faire ça, la soirée va devenir méga ringarde !!

La musique s'arrêta pour laisser place à une vieille musique de Karaoké.

Madonna – Beautiful Stranger

- Salut, je suis Lindsay Gribble !

Une petite brunette sourit et salua.

- Moi c'est Judy Corday !

Une black robuste aux longs cheveux tressés salua à son tour.

- Et je suis Chelsea Kendall. Hm.

Engoncées dans leurs uniformes de pom-pom girls, les trois filles entamèrent une chorégraphie sexy.

- OUAIIIIS Z'ETES BONNES ! cria un mec.
- HEY ! hurla Wallace. Y'a ma sœur dans le tas, alors sois poli, dis un truc genre « T'as du potentiel dans la vie » ou « Laisse-moi t'offrir des fleurs » !

Les trois filles prirent leurs micros.

- Haven't we met ?[/b] (On ne s'est pas déjà vus ?)
[i]You're some kind of beautiful stranger
(Tu es un beau specimen d'étranger)

Santana repéra Violette, à sa grande surprise.

- You could be good for me (Tu peux être bon pour moi)
I've had the taste for danger (J'ai un certain gout pour le danger...)

- T'es là ?!
- Toi aussi ! s'étonna Violette.

- If I'm smart then I'll run away (Si j'étais maligne, je m'enfuierais)
But I'm not so I guess I'll stay
Heaven forbid
(Ce n'est pas le cas donc je suppose que je reste interdite de paradis)

- Chérie, tu es ma-gni-fique !
- Oui il paraît que le satin bleu ça me va bien ! sourit Violette en rougissant.

- I'll take my chance on a beautiful stranger (Je tente ma chance avec un bel étranger)

Santana et Violette se regardèrent dans les yeux. Santana sirota son Bloody Mary tandis que Violette se jeta sur son Cosmopolitain.

- I looked into your eyes (J'ai regardé dans tes yeux)
And my world came tumbling down (Et soudain mon monde s'est effondré)

- Tu t'amuses bien ? demanda Santana.
- Oui, oui, c'est très sympa, y'a... plein de gens différents !

You're the devil in disguise (Tu es le demon déguisé)
That's why I'm singing this song (C'est pourquoi je chante cette chanson)

- Dis voir, ça te dirait de faire un truc carrément extrême ? sourit Santana.
- ... c'est-à-dire ? sourit Violette, gênée.

- To know you is to love you (Te connaître, c'est t'aimer)
You're everywhere I go (Tu es partout où je vais)
And everybody knows (Et tout le monde le sait)

Santana prit Violette par la main, et elles empruntèrent un couloir.
Dans le karaoké au fond du salon, Lindsay et ses amies prenaient leur pied.

- To love you is to be part of you (T'aimer c'est être une part de toi)
I've paid for you with tears (J'ai payé pour toi avec des larmes)
And swallowed all my pride (Et j'ai ravalé ma fierté)
Nananana nananana nanananana, Beautiful Stranger !

***

- Vous QUOI ???

Helen haussa les épaules.

- Je veux juste me consacrer à l'exploration, le monde est si vaste, j'ai les moyens de découvrir de grandes choses ! Pourquoi me cantonner aux salles de classe...

Le proviseur la regarda, stupéfait.

- Vous avez d'excellents résultats, je n'ai jamais vu de classes avoir de si bonnes notes en histoire !
- Ouais mais justement, je suis en dessous de mes capacités.
- ... vous êtes dans une faculté !

Helen haussa les épaules. Elle avait toujours été comme ça, à savoir pertinemment ce qu'elle valait, parfois même en se surestimant volontairement pour y aller au culot.

- Ouais, mais j'ai envie de plus de sensations fortes !
- ... je... ne peux pas vous en empêcher, visiblement !
- Nan.

***

Helen avait parcouru au moins un pays de chaque continent. Elle avait participé à de nombreuses découvertes et rencontré de nombreux gens. Et parfois fait des choses pas très recommandables.

- Et... vous êtes genre de vrais terroristes ?!

Helen, couverte de tissus, suivait un groupe de renégats, de grands blacks glaciaux montés sur des Galopa.

- Cela dépend de ce que vous appelez de vrais terroristes, madame.
- Bah, vous faites peur aux gens, vous prenez des otages, vous menacez ?
- Nous voulons juste la paix, madame. Les moyens pour l'obtenir importent peu.

Helen agita la tête. « Oui, me doute... »

- En tant qu'historienne, je cautionne ce que vous faites, après tout c'est une bonne manière de faire avancer l'histoire, de la bouleverser, même si ensuite les motifs politiques immédiats, c'est forcément plus complexe...
- On ne fait pas ça pour l'histoire ou la politique mais pour la paix.
- Oui, oui, j'avais bien compris !

Le groupe s'agita. Helen s'étonna.

- Qu'est-ce qui se passe ?!
- Une femme !

Le groupe encerclait une femme qui marchait sur la route.

- C'est un soutien du régime !
- Elle est déguisée en pauvresse !

La femme criait son innocence mais un des types lui prenait les cheveux.

- AAAAAAAAH !
- Eh, arrêtez, c'est pas cool ! grommela Helen qui s'avança.

Elle alla voir le chef du groupe.

- Arrêtez ça !
- Sinon quoi. Vous nous avez juste payés pour qu'on vous mène au Trou du Désert.
- Oui parce que vous le gardez jalousement ! Ne faites pas de mal à cette femme, ça va nous faire perdre du temps !!

L'homme tendit la main. Helen soupira en levant les yeux au ciel, et elle donna une nouvelle liasse de billets.

- Laissez-la, je me suis trompé.

Le groupe laissa la femme et repartit. Helen secoua la tête. « Rhalala, les hommes... »


***

Alizée – Limelight

- Vous êtes encore en secondaire, vous allez voir que la vie change vachement quand on va à la fac.
- Même rien que pendant le secondaire, ça change beaucoup !

Perrine écoutait, pas encore assez saoule pour être inattentive. Walter était légèrement pompette tout comme Naomi. Ils écoutaient des étudiants qui leur parlaient de leur expérience de la grande école.

- Ça va ? demanda Walter.
- Hm, un peu fatiguée...

Naomi posa sa tête sur l'épaule de Walter. Lequel haussa les sourcils. Perrine papotait toujours avec les étudiants qui ressemblaient à des hippies.

- Tu fais quoi, toi ?
- Je peins... marmonna Perrine.
- T'as un book ?
- On peut dire ça comme ça...

Elle leur montra ses peintures sur son téléphone. Les gars regardaient, étonnés.

- Dingue...
- Wow...
- Puissaaaaaant...

Perrine sourit, contente d'impressionner des étudiants de la fac.

- J'ai une copine mais bon c'est un peu une grosse salope qui me fait chier à pas savoir ce qu'elle veut, un coup faut que je lui donne la fessée, un autre faut que j'arrête d'être un connard avec elle...
- Ah ouais ?
- Ouais, mais je sens que toi tu me ferais pas un coup de pute comme ça ! sourit Steven.
- Et moi alors ?

Steven regarda l'autre fille qu'il avait dragué.

- Eh, ça va quoi, y'a de la place pour tout le monde ! On m'appelle pas « La sulfateuse » pour rien !

Mike leva les yeux au ciel, en train de picoler avec d'autres sportifs.
Andréa haussa les sourcils.

- Robbie t'a draguée ?!

Ana acquiesça.

- Oui et pas très bien, mais bon comme il est gentil je l'ai rembarré gentiment. Et puis on a un peu été sauvés par Wallace, il commençait à me raconter qu'il avait pas de père...
- Aow... Robbie qui te drague, bah ça... ça sort tellement de nulle part ! ricana Andréa, un peu avinée.
- Je sais ! Je crois qu'il se sent un peu seul en fait.
- Il est cool pourtant, même Clive l'aime bien ! Hein Clive ?

Clive regarda Andréa.

- C'est qui, Robbie ?!

Andréa serra les dents. Ana sourit, crispée.

- Hey, visez cette meuf avec les cheveux rouges et noirs ! Et ces piercings !!

Clive alla draguer. Ana haussa les sourcils.

- J'aurais juré qu'il était gay en plus !
- Nan, il est très hétérosexuel mais il a des standards bizarrres...
- Il est blond, très beau, il a de grands yeux clairs...
- Il a pas l'air, pourquoi un mec blond serait forcément gay ?
- Je ne sais pas, mais bon habituellement il ne traîne qu'avec des garçons...

Andréa grimaça.

- Tu parles de qui ?
- Robbie !
- AH ! Je pensais que tu parlais de Clive !!

Les deux filles ricanèrent.

Muse - Madness

Wallace retrouva Tristan qui discutait avec une bande de filles. Voyant Wallace, il prit congé d'elles.

- Heeeeey !

Wallace sourit.

- T'as l'air de t'amuser !
- Ouais ! Ouais, tes invités sont plutôt sympas.
- Viens on va s'asseoir.

Wallace et Tristan prirent place dans un petit canapé.

- Comment ça va avec tes potes les geeks ?
- Oh...

Tristan agita les mains, désinhibé par l'alcool.

- Tino me fait chier !
- Sérieux ? HAHAHAHA !
- Ouais... Il est trop sérieux, il se prend trop la tête, il devrait juste... se jeter sur Christina et lui faire des enfants !
- Putain, j'aurais dû te saouler plus tôt !!

Robbie, à distance, observait, intrigué.

- Orson et Benjamin... Ils en ont rien à foutre, tant que leur série télé passe le samedi matin, tout va bien...
- Ouais... même bourré t'es malin.
- Moi je... j'sais pas, j'sais pas si j'dois continuer à espérer avec toi.

Wallace le regarda. Tristan regarda Wallace. Leurs visages s'approchèrent. Et puis Wallace embrassa Tristan dans le cou. Le jeune fana d'informatique frissonna. Wallace alla plus loin, l'enlaça du bras droit et d'un bras gauche assuré, massa avec attention l'entrejambe de Tristan. Robbie haussa les sourcils, totalement halluciné.

- Arr... Arrête, Wallace...
- Ça t'plait pas ?
- Si... si, beaucoup trop...
- T'as qu'un mot à dire...

Wallace glissa une de ses mains sous le col de Tristan qui semblait étreint par un serpent.

- ...on va dans ma chambre...

Wallace déboutonna le bouton du jean de Tristan.

- ... j'te fais la... totale...

La main de Wallace dessinait maintenant une forme parfaite sur le jean de Tristan, de plus en plus serré.

- et tu marches plus droit de la soirée.

Tristan était tout rouge, il transpirait, il sentait qu'il était sous une emprise à la fois diabolique et séduisante. Wallace était vraiment très, très doué. Et Tristan sentait la langue de Wallace contre son oreille.

- Euh... je... d'accord !

Wallace se redressa.

- Sérieux ?
- Bah... si on trouve un créneau, oui...
- ... t'es lourd, j'disais ça un peu en rigolant, j'ai des gens à servir !

Tristan fronça les sourcils.

- A... ALORS POURQUOI TU ME CHAUFFES ???
- Moins fort, abruti ! Ecoute, d'ici... quelques heures, y'aura plus d'alcool. On s'isolera à ce moment.

Tristan hocha la tête. Wallace caressa le visage de Tristan.

- T'es trop mignon, j'sens que j'vais adorer te culbuter dans toutes les pièces.

Wallace repartit au bar. Tristan, seul, réalisa que la réalité autour de lui était toujours là. Robbie s'approcha.

- Ca... va ???
- ... oui, oui...
- Ton... jean, Tristan...

Tristan regarda son pantalon et il se rajusta.

- Oups, oups, oups...

Dans le couloir, un attentat terroriste avait lieu.

- Merci beaucoup les gars !
- C'était pas dur... pis bon, vous avez pas tort, cette grande pièce est bloquée au public, c'est naze !
- En effet. Tu viens, Violette ?

La jeune fille hocha la tête et suivit Santana. Les garçons allaient suivre mais Santana leur claqua la porte au nez.

- Eh, putain !
- Mec, t'es tellement bourré que t'as aidé deux meufs à forcer la porte d'une chambre !
- Meeeeeeeerde ! Elles se sont bien foutues de ma gueule !

Violette et Santana éclataient de rire derrière la porte.

- Ca a mis le temps mais on est enfin au calme ! ricana Santana.
- C'était dingue ! J'ai cru que tu lui faisais vraiment du gringue !
- Ca va pas, non ? T'as senti son haleine ?

Violette hocha la tête, une grimace dégoûtée sur son visage. Les deux filles rirent de nouveau. Santana s'avança dans la chambre de Wallace.

- J'ai longtemps imaginé ce qu'était cette pièce, mais c'est... plus beau que tout ce que j'imaginais... Je pensais que c'était la fange, l'antichambre de l'enfer mais non...

Violette observa les kimonos de Wallace.

- C'est joli...
- Ne touche à rien ! Dieu sait par quoi est passé ce bout de tissu !

Santana vit le réchaud et le mini-frigo.

- On dirait un petit studio... c'est un peu triste, non ? marmonna Violette.

Santana regarda derrière le rideau couvrant la baie vitrée et aperçut des gens dans le jardin.

- Tu es sérieuse, tu as vraiment pitié de Gribble ?
- Un peu... On dirait presque qu'il ne vit que dans cette pièce...

Santana observa à son tour les possessions de Wallace. Violette inspira.

- J'ai... l'impression que plein de choses ont changé cette année...
- Hm...
- Principalement à cause de toi en fait...

Santana regarda Violette, assise sur le lit de Wallace.

- Je sais pas si c'est bien ou pas... J'veux dire, j'avais jamais... envisagé la vie ou les choses de cette façon, tout est tellement soudain, et je ne sais pas si je suis prête pour tous ces changements, et...

Pour toute réponse, Santana embrassa Violette, surprise. Les deux filles finirent sur la moquette.

***

- Vous avez quitté l'enseignement un peu trop longtemps... vous allez devoir enseigner dans des écoles de niveau inférieur avant de retrouver votre position de départ...

Helen agita la tête. L'académicien la regarda.

- Fallait y penser avant de quitter votre poste !

Helen plissa les yeux, blasée.

***

- Et donc la royauté Poképolite a toujours vécu dans le faste et l'indifférence de son peuple...

Les élèves semblaient s'ennuyer.

- ... ce qui ne diffère pas ou peu des dirigeants actuels...

Les élèves sourirent. Helen soupira. « Me voilà obligée de badiner pour les intéresser... »

***

Dans son appartement, Helen passait son temps à lire et à regarder des programmes historiques.

- Génial, le procès Barbie !! Je vais passer un super week-end !!

***

Néanmoins elle savait qu'elle devait quand même s'amuser. Elle fut invitée à un gala de professeurs.

- Les élèves, les élèves !
- Et les cours, les cours !
- Et l'administration !! L'AD-MI-NI-STRATION !

Helen plissa les yeux. « Je sors pour me changer les idées et je me retrouve avec des gens qui parlent des mêmes choses que j'entends dans la salle des profs ! »

***

Helen rentra et retrouva son appartement. Elle regarda Preston, son Miradar, et se demanda si elle pouvait encore s'amuser comme avant. Si c'était le monde qui était devenu ennuyeux ou si c'est elle qui est devenue blasée après avoir parcouru le monde.

Plutôt que de s'en plaindre, elle s'y résigna.


***

Lady Gaga – Nothing Else I can say

- Hey, vous voulez ma théorie à propos de Roland Smirnoff ?

Walter, Perrine et Naomi regardèrent Wallace qui portait un plateau.

- C'est un sorcier. Un sorcier en bottes. Et il a des pouvoirs magiques et c'est pour ça qu'on sait pas où il est : IL EST INVISIBLE !!!

Wallace partit avec son plateau. Walter acquiesça.

- Encore une pièce à conviction à ajouter au devoir...

Les filles hochèrent la tête.

Wallace servit les shots à la table d'Helen qui se retrouvait avec d'autres profs.

- ALLEZ ON S'BOURRE LA GUEULE, RIEN A FOUTRE DE LUNDI MATIN !
- OUAIS !!!

Helen éclata de rire. Wallace sourit.

- Vous avez l'air super bien, là !
- Aaaaah mon petit Wallace ! Je m'éclate comme c'est pas possible ! CUL-SEC, BANDE DE SALOPES !!!

Helen et les profs que Wallace avait invité burent leurs shots d'une traite. Helen souffla.

- WOO !!!
- Madame, faut que j'vous dise, vous êtes trop cool et j'vous adore !

Helen regarda Wallace. Ils étaient probablement aussi bourrés l'un que l'autre.

- C'est vrai, vous êtes... comme une maman pour moi, vu que la mienne me parle plus...
- Oooooh mon poussin, si j'avais eu un gosse, j'aurais aimé qu'il soit comme toi moi aussi !

Wallace étendit les bras, et Helen le serra contre lui.

- Tout ira bien un jour, Wallace !
- Je sais, m'dame, je sais !

Wallace se mit à sangloter. Helen haussa les sourcils.

- Ooooh ne pleure pas mon poussin !
- Madaaaaaaame !!!

Helen se mit à pleurer aussi. Ana, Quinn et Francis, à quelques pas, ne savaient plus où se mettre.

Ke$ha – Die Young

Santana sortit de la chambre de Wallace, toute contente.

- WOOOOOOOO !!! C'est la fête !!

Santana s'avança jusqu'au salon, les bras en l'air, complètement extatique et souriante comme jamais. Elle se mit sur une table et dansa comme une folle, observée par Clive et Andréa. Le premier était limite embarrassé pour elle.

- I hear your heart beat to the beat of the drums !! Oh what a shame that you came here with someooone ! So while you're here in my arms ! Let's make the most of the night like we're gonna die young !!!

Mike observait, stupéfait.

- ... Pé-taaaaaaaaaaable !
- Mike, elle est gouine, putain, t'as aucun sens des affaires, j'te ferais même pas confiance pour gérer mon profil sur Playstation quoi !!
- Vieux, va faire ça ailleurs ! grommela Mike.
- C'est pas moi, c'est elle qui farfouille mon calbute ! souffla Steven.

En quelques minutes, Santana remit de l'ambiance dans la soirée un peu plan-plan. Perrine, Naomi et Walter avaient limite honte pour elle.

- C'est moi ou elle a pas de culotte ???
- WALTER !!! cria Perrine.
- Si, elle en a une, assura Naomi.
- NAOMI !!! hurla Perrine.

Santana acheva sa danse et alla s'asseoir sur un canapé libre. Andréa vint s'asseoir à côté d'elle. Santana était épuisée mais contente.

- T'as l'air super bien ! sourit Andréa.
- Ouais ! Ca faisait... Longtemps que j'avais pas laissé libre cours à mes envies !

Andréa ricana.

- Ouais... Ça fait longtemps, toi et moi, nan ?

Santana ricana.

- Ouais... Foutue bisexuelle de merde !
- Connasse de gouine vietnamienne trop sexy ! ricana Andréa.
- J'étais ta première chatte, avoue ! sourit Santana, provocatrice.
- Ouais. Tu m'as donné envie de tester et... paf, ça a lancé toute la suite ! ricana Andréa.

Les deux filles sourirent.

- Regarde nous, à parler de notre histoire comme deux vielles lesbiennes au milieu d'une fiesta donnée par un insupportable pédé... Tu te rends compte qu'il a probablement sucé toutes les bites de cette pièce ?

Andréa éclata de rire.

- Y'a Steven qu'est là !
- Wallace veut sa bite, c'est sûr.
- Robbie !

Santana pouffa de rire.

- C'est un appel au viol sur pattes !

Andréa se tordit de rire dans le canapé.

- Et Mike !
- Il a sauté Naomi, il peut bien se farcir Wallace, merde, c'était dans le contrat de location !!

Andréa était hilare. Les gens la regardaient tellement elle était pétée de rire.

- Putain, t'es encore plus bourrée que moi !
- J'ai niqué le minibar de Garage à Bites après avoir fait sa fête à Violette.

Andréa regarda Santana qui hochait la tête.

- Bah putain ma cochonne, tu te mouches pas du coude !! ricana Andréa.
- J'te dis aussi ça pour que tu te fasses pas d'illusions.

Andréa haussa les épaules.

- ... J'm'en faisais plus.
- Ok, cool. Il reste de la bibine ?
- Plus beaucoup !!
- Merde !! J'espère qu'il a des réserves, ce con, sinon j'lui nique la tête avec ce que j'ai trouvé dans le tiroir de sa table de nuit !! grogna Santana.
- T'es vraiment trop marrante quand t'es bourrée !
- T'es vraiment pas subtile quand tu me fais du rentre-dedans...

Santana se leva et s'éloigna. Andréa la regarda, surprise.

- Putain, même pas vrai, salope va !

Nicki Minaj – Va Va Voom

Perrine, un peu moins saoule que les autres, écoutait Francis, Quinn et Violette dans une passionnante discussion sur... l'avenir.

- J'sais pas c'que j'ferais plus tard mais ce sera mieux que tout ce que mes parents ont fait de leur vie. Ça c'est sûr ! souffla Quinn.
- D'abord tu vas m'épouser ! souffla Francis.
- Nan ! Nan, j'vais pas t'épouser toi. J'épouserais... Albert Einstein.
- Mais il est mort !! s'étonna Violette.
- Oui mais y'a plus de chances que je l'épouse lui plutôt que j'épouse Francis !!
- Carrément !!
- Ouaiiis !!!
- T'es méchante Quinn, moi j'étais prêt à t'offrir un avenir, une Cadillac et un aspirateur !
- MENTEUR ! Tu m'aurais juste mise en cloque, c'est tout ce que tu m'aurais fait !
- Et pis après t'aurais divorcé et tu l'aurais laissé seule avec le bébé ! acquiesça Violette.

Francis regarda Violette.

- J'peux pas t'épouser, toi ?
- J'ai déjà quelqu'un !
- OOOOOHLALA !!! cria Francis.
- QUI CA ? QUI CA ??? demanda Quinn.
- J'peux pas vous l'dire c'est un secret !! sourit Violette comme une gamine.

Perrine haussa un sourcil en sirotant son jus d'orange. « Les gens sont juste géniaux quand ils sont bourrés. Je passe une super bonne soirée !

Robbie tapota l'épaule de Perrine qui se tourna vers lui.

- Hm ?
- Où est passé Wallace ?

Perrine regarda dans la salle.

- J'sais pas !
- Ca m'inquiète, il tournait autour de Tristan, tout à l'heure !
- ... je pense pas qu'on doive franchement s'en inquiéter, je pense que Tristan est assez grand pour se défendre tout seul, non ?

Robbie plissa les yeux.

- Il... a pas l'air de vouloir se défendre.
- Alors de quoi tu t'inquiètes ?

Robbie hocha la tête. Francis le regarda.

- On s'fait un poker, mec, t'es avec nous ?

Robbie haussa les épaules et s'avança vers la table.

Walter et Naomi écoutaient, fascinés, des élèves de la fac.

- Vous devrez absolument profiter de la fac, les gars !!
- Mais ouais !! Plus tard, vous aurez du travail, des factures, des comptes en banque... on ne vit qu'une fois ! Faut en profiter !
- Exactement. Putain, rien qu'à l'idée de devoir acheter un appart j'ai juste le vertige !
- Pis t'imagine, vivre seul ?!
- La meeeeeeeeeerde !!!
- Et on va avoir des enfants, une voiture, des enfants, des relations compliquées avec tout le monde !
- Graaaaaaaave !

Naomi se pencha vers Walter.

- Ils sont bourrés, on est d'accord.
- Mais ce qu'ils disent n'est pas dénué d'intérêt. On peut même dire qu'ils donnent le meilleur d'eux-mêmes !

Walter regarda Naomi. Naomi regarda Walter.

- Ça craint, cette soirée, nan ? demanda le jeune homme.
- Oh, c'est pas désagréable.
- Oui, au moins y'a des gens qu'on connait, c'est cool. Je crois que je vais essayer de rentrer avec Clive et Andréa.

Naomi hocha la tête.

- Ca va aller, je vais pouvoir te laisser seule ?
- Mais oui, Walter, qu'est-ce que tu crois qu'il va m'arriver ?! Et puis c'est toi qui t'inquiète pour moi, là ?
- Je suis toujours inquiet pour toi, qu'est-ce que tu crois ?
- Ca m'inquiète aussi de te laisser partir aussi tard !
- Eh bah c'est super, on est inquiets l'un pour l'autre !
- Ouais, super !

Walter haussa les épaules. Naomi plissa les yeux. Leur deux mains se rejoignirent sur le bras du canapé sur lequel Naomi était assise. Ils ne se regardèrent plus du reste de la soirée.

***

Asaf Avidan – Love it or Leave it
(Juste pour info, c'est un homme qui chante)

Wallace et Tristan marchaient dans le jardin.

- T'es prêt ?

Tristan haussa les épaules. Il tremblait d'excitation. Il en avait envie, ça, c'était sûr. Mais les circonstances n'aidaient pas. Il avait bu, Wallace aussi...

- T'en fais pas, je serais tendre, tu verras.

Tristan hocha vivement la tête. Il ne voulait pas que ça se passe comme ça, mais dans une espèce de frustration occasionnée par l'attente qu'un moment de ce genre arrive – et surtout bien excité par la situation précédente – il s'était laissé tenter.

- Je vais commencer par... t'embrasser, ensuite on se déshabillera, tranquillement, puis on se mettra dans mon lit.

Tristan tremblotait comme une feuille.

- Je suppose que tu veux que je sois au-dessus. Ouais, je pense pas que tu veuilles être au-dessus, ça va te mettre mal à l'aise. T'es plus du genre à recevoir qu'à donner, hein.

Tristan baissait la tête. C'était comme si on l'emmenait à l'abattoir.

- Si ça peut te rassurer, je t'obligerais pas à me tailler une pipe.

Tristan était revivifié par une telle nouvelle. Sa joie était telle qu'il dansa un ballet dans le jardin.

Non, ça n'eut en fait aucun effet sur lui. Il était toujours la petite bête apeurée, le petit lapin sous les griffes du lion. Il allait littéralement passer à la casserole. Esclave de son désir, incapable de résister à lui-même et à un plaisir qu'il avait entrevu et qu'il était incapable de voir s'éloigner. C'était trop bon, trop tentant, trop puissant.

- Par contre, moi je t'en f...
- WALLACE !

Le duo se retourna, surpris. C'était Mike.

- VIEUX, Y'A PLUS DE BIERE ! CA COMMENCE A GUEULER !

Mike retourna à l'intérieur. Wallace regarda Tristan. Ils ricanèrent.

- Faut que j'y aille... tu m'attends ?

Tristan secoua la tête.

- Je crois qu'il... vaut mieux que j'y aille !
- T'es sûr ?
- Ouais !

Wallace haussa les épaules.

- C'est pas grave. J'suis sûr qu'on aura une autre occasion. A plus, alors.
- Oui, à plus tard, Wallace...

Wallace s'en retourna à l'intérieur. Tristan le regarda partir.

- ... espèce de connard...

Tristan se mit à pleurer.

- espèce de... connard sexy... attirant... désirable...

Tristan partit en reniflant contre sa propre connerie.

- Mais putain mais à quoi je m'attendais, putain ?

***

Velvet Underground – Sunday Morning

Cinq, six heures du matin, qu'importe. Wallace rangeait tous les dégâts de sa fête. Lindsay était allée se coucher, trop crevée. Helen l'aidait, quelque peu barbouillée.

- Je vais avoir besoin d'une semaine de sommeil pour m'en remettre... soupira la prof.

Naomi s'occupait des canettes. Elle semblait songeuse. Elle regarda ses mains, encore fraîches du contact de celles de Walter.

- En tout cas, c'était une super soirée, bravo, Wallace ! sourit Robbie.
- Oui c'était très agréable ! admit Ana en ramassant des verres en plastique.

Francis nettoyait les sièges et les murs.

- Quelqu'un a gerbé dans une plante verte ! remarqua Quinn.

Wallace se tourna vers elle.

- C'est pas grave, c'est celles de mon père.

Quinn sourit.

- Ton père a des plantes vertes ?
- Oui, mon père est chiant à ce point...

Perrine soupira.

- Et ceci est ce à quoi nous avons droit chaque jour à table !

Sourire général. Santana haussa les épaules.

- Je suis sûr que tu exagères.
- Peut-être un peu...

Wallace hocha la tête.

- Peut-être un peu. Si ça se trouve, mon père m'aime et il sait juste pas comment me le dire. Et ma mère est juste temporairement muette quand elle s'adresse à moi !

Violette plissa les yeux.

- Pourtant ça a l'air tellement normal chez toi... tellement moderne...
- Qu'est-ce que tu veux dire ? s'étonna Perrine.

Violette haussa les épaules.

- Je sais pas, de la part de gens qui ont... une belle maison, pas mal de bouquins, une vie normale... autant d'intolérance, c'est bizarre.

Helen soupira.

- Ma petite Violette, tu apprendras que la bêtise des hommes n'est pas jaugeable par leur niveau de vie. J'ai connu des gens très pauvres mais très sages et qui en savaient plus que moi sur certaines choses, et à l'inverse des gens très riches et très bêtes. Mais qui croyaient toujours savoir mieux que moi sous prétexte qu'ils étaient plus riches !

Francis plissa les yeux.

- Amélia est riche et pas fute-fute, Tino est riche et intelligent !
- A propos, Tristan est parti lui aussi ? s'étonna Ana.

Robbie regarda Wallace qui haussa les épaules.

- Ouais, ça le gavait de rester pour ranger. Je lui ai donné le feu vert.

Naomi regarda son téléphone.

- Walter est bien rentré. Avec Clive, Andréa, Mike et Steven, ils ont chanté « My Sharona » sur le chemin du retour.

Tout le monde ricana.

- J'imagine Clive chanter ! sourit Robbie.
- J'imagine Steven chanter ! ajouta Ana.
- J'imagine Steven chanter une chanson sans « Wesh ma tasspé ramène moi un sandwich ! » souligna Santana.

Tout le monde éclata de rire. Perrine soupira en souriant, puis elle grimaça et prit quelque chose avec l'aide d'une touillette. Elle grimaça.

- Qui a laissé son slip ici ?!
- SERIEUX ???
- Beeeeeeeeerk !!!

Helen secoua la tête en souriant.

***

En rentrant, Helen semblait de bonne humeur. Déchirée, mais de bonne humeur. Elle monta les escaliers jusqu'à son appartement.

Là, vision d'horreur. Son pot de glace avait fondu, son thermos avait refroidi, et Preston avait éventré un sac de croquettes, tout affamé qu'il était.

- Eh meeeeeeeeeeeeerde... grommela Helen.

Elle essaya de ranger, au début. Mais elle était tellement arrachée qu'elle alla se coucher directement.