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Fire up! de Don d'ARCEUS



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» Auteur : Don d'ARCEUS - Voir le profil
» Créé le 25/01/2013 à 13:21
» Dernière mise à jour le 25/01/2013 à 13:21

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Laisser derrière toutes nos peines, Nos haches de guerre, no
Laisser derrière toutes nos peines, Nos haches de guerre, nos problèmes

À peine la porte de la cellule se fut-elle refermée sur nous que Cuivra explosa avec son hystérie habituelle :

« Triple imbécile ! Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Pourquoi tu as fait ça ? »

De mes deux associées, Cuivra était celle avec laquelle je m'entendais le moins, notamment à cause de son tempérament fougueux qui m'échappait parfois. Mais, bien entendu, comme je m'étais opposé de nombreuses fois à faire de notre projet un produit commercial depuis que je m'étais rendu compte du mal que mon invention faisait aux Pokémon, mes rapports avec Nyouvia s'en étaient également trouvés altérés. Cette dernière était toutefois bien moins impulsive que Cuivra, et un peu plus compréhensive, aussi.

« Pourquoi j'ai fait quoi ? demandai-je sur un ton acide.
– Pourquoi tu leur as dit ça ?
– Je n'ai fait que leur donner ce qu'ils me réclamaient. La vérité. Tout simplement. »

Les yeux de Cuivra me lancèrent des éclairs auxquels je restai indifférent, ce qui eut le don d'agacer au plus haut point la jeune femme. Mais, avant qu'elle n'ouvre à nouveau la bouche pour laisser libre cours à sa colère, Nyouvia lui posa une main sur l'épaule pour lui intimer le silence.

« Tu aurais au moins pu nous épargner ! dit Nyouvia sur un ton glacial.
– En mentant ?
– En ne disant pas toute la vérité.
– On m'aurait forcément demandé si vous aviez joué un rôle dans l'histoire. J'ai agi au mieux, et je ne regrette aucunement ce que j'ai fait, que cela vous plaise ou non.
– Et nos carrières, alors ? s'emporta Cuivra avant de pousser un petit cri tandis que Nyouvia raffermissait sa prise sur elle.
– J'en ai une moi aussi, figurez-vous ! Seulement, si vous m'aviez écouté lorsque je vous disais que quelqu'un finirait par découvrir le pot aux roses, nous n'en serions certainement pas là ! Mais ce qui est fait est fait, aussi nous faut-il aller de l'avant, et le plus tôt possible.
– Alors pour toi, c'est de notre faute si tu es en prison ?
– Non. Je l'aurais dit au juge si ç'avait été le cas, et vous le savez. Mais j'ai ma part de responsabilité dans cette affaire, bien qu'elle soit minime comparée aux vôtres.
– Quel culot ! s'indigna Cuivra. Non mais tu entends ça, Nyouvia ? »

La jeune femme se tourna vers son associée qui baissa les yeux en avouant :

« Cela me chagrine de l'admettre, mais c'est en grande partie notre faute si nous en sommes rendu là. »

Cuivra fixa son amie, bouche bée.

« Qu… quoi ?!
– Toutefois, cela ne veut pas dire pour autant que j'approuve ce que tu as fait, reprit Nyouvia en levant les yeux pour poser son regard perçant sur moi.
– Il faudrait être fou pour s'attendre à pareille chose de votre part… soufflai-je dans un murmure à peine audible. Quoi que je fasse, vous ne pourriez jamais approuver quoi que ce soit venant de moi puisque je m'appliquerais à rester dans le droit chemin, contrairement à vous.
– Tu oublies que sans nous, tu ne serais pas aussi riche !
– L'argent ne fait pas le bonheur, mesdemoiselles.
– Il y contribue au nôtre quoi que tu dises. » me contredit Nyouvia avec force.

Je soupirai. Cuivra et Nyouvia étaient des matérialistes finies, et je n'avais ni la force ni la volonté de les raisonner.

« Et, par ta faute, notre bonheur à venir est sérieusement compromis !
– Parce que vous croyiez sincèrement que ça allait durer une éternité ?
– Une éternité, peut-être pas, mais en tous cas assez longtemps pour profiter pleinement de notre fortune.
– Vous l'avez encore.
– Qui sait pour combien de temps encore ? Et puis, comment pourrions-nous profiter de notre argent à présent qu'ils accorderont une plus grande attention à nos comptes ?
– Ils ont d'autres chats à fouetter. Au lieu de vous morfondre sur votre sort, vous pourriez au moins me remercier de vous offrir l'opportunité de vous enrichir tout en vous rachetant. »

Un silence ébahi succéda à mes paroles.

« C… comment ça ? s'enquit Cuivra avec sa douceur habituelle lorsqu'il était question d'argent.
– Il va forcément falloir réagir face aux problèmes que pose le stockage des Pokémon, et on peut avoir besoin de nous… on va avoir besoin de nous.
– Comment peux-tu en être aussi sûr ? s'enquit Nyouvia, sceptique et méfiante.
– Crois-tu qu'ils vont se priver de s'offrir nos services en échange de notre liberté et d'un peu d'argent au lieu de payer des ingénieurs à un salaire incroyablement élevé ? »

Mes deux associées se dévisagèrent quelques instants tandis que leurs lèvres s'étiraient en un sourire carnassier.

« Hé bien, qu'attendons-nous pour nous mettre au travail ?
– Qu'ils viennent nous chercher. » répondis-je, platonique.

Et cela ne tarda pas ; on vint bientôt nous adresser un marché exactement du même genre que celui dont j'avais parlé, et nous eûmes tôt fait de l'accepter.