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Confusions de Chevre



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Informations

» Auteur : Chevre - Voir le profil
» Créé le 11/01/2013 à 16:10
» Dernière mise à jour le 11/01/2013 à 16:10

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Chapitre 39: Un instant d'hésitation
« Que veux-tu ? Tu n'as pas interêt à essayer de me barrer la route, ou je te tuerais. »

« Haha, loin de moi cette idée, Sériane. Tu n'as donc pas confiance en moi ? Je suis pourtant celui qui t'a mit sur la voie de la connaissance, non ? »

« Non, je n'ai jamais eu confiance en toi, Aaron. Tu es le mal incarné. »

« Je te trouve très dure envers moi, et dire que je suis le mal incarné, après avoir massacré autant de personnes, ce n'est pas un peu gros, non ? » rétorqua le jeune homme, mains dans les poches, en affichant un large sourire.

« J'extermine tout ce qui se rapporte à l'Institut des Biotechnologies. Tout ce qui se rapporte à l'Institut est le mal. » rétorqua la jeune femme aux cheveux bleus, d'un ton toujours sévère.

« Ahaha ! Bien sûr, bien sûr. Excuse-moi, j'avais oublié. » ricana l'homme en blouse blanche. « Mais dis-moi, tu comptes aller taper un à un les membres de l'Institut comme ça ? Tu ne trouves pas cela difficile ? Tu sais ... ils ont des gens qui pourraient te poser des problèmes. »

« Si tu parles des Exterminateurs, je m'en débarrasserais. »

« Je te trouve très sûre de toi. Il est vrai que l'un des Exterminateurs, Dreynos, a été tué. Mais il en reste deux. Aryen est quelqu'un de redoutable. Il est très prévoyant, et pourrait te poser de gros soucis. Sans parler du dernier Exterminateur, le plus redoutable de tous, et de loin. »

« Je n'ai pas peur d'eux. Maintenant, si tu as terminé de me faire perdre mon temps, peux-tu dégager de mon paysage ? »

« Une dernière chose. Ils comptent toujours se servir du Projet P-M-5, Miréna Vrayden. Une charmante jeune femme qui a des pouvoirs qui pourrait te poser de grandes difficultés: la Foudre. »

Sériane s'arrêta un instant. Miréna, dit-il ? Il en avait rencontré une, il y a quelques temps, sur un bateau. Etait-ce elle ? C'est possible. Lors de leur rencontre, elle avait senti chez la jeune femme un étrange pouvoir. Etait-elle cette femme dont cet idiot d'Aaron parlait ?
Les yeux bleus océans de la jeune femme fixèrent longuement le médecin qu'elle avait en face d'elle. Etrange comportement de sa part.

« Pourquoi est-ce que tu me dis tout ça ? Tu n'es pas sensé être avec l'Institut ? »

« Evidemment ! N'est-ce pas ce que je fais en ce moment ? Je tente de te dissuader d'aller leur causer des torts. »

« Ne te moques pas de moi. » reprit la jeune femme d'un ton sévère.

« D'accord, d'accord. Mais je t'aime bien, c'est pour ça. Tu es belle et intelligente, je n'ai pas envie qu'il t'arrive malheur ! Et je suis mes interêts, voilà tout. En l'occurence, ceux de l'Institut. »

Tss. Quel imbécile celui-là. Sériane n'avait pas envie de rester là à bavarder devant la gare de Mekay Bridge, tout juste remise à niveau. Elle allait prendre le train, et s'en aller à Kazansan, pour y trouver de meilleures informations. Sans un regard sur Aaron, elle continua sa route, tandis que le train arrivait sur le quai.
Le docteur la regarda, avec un sourire affiché sur le visage. Projet P-M-1, quelle fantastique créature, quand même ! Il risquait d'y avoir de l'action, sous peu. Avec les révélations sur Miréna, sachant que cette dernière part également pour Kazansan, quelle teneur aura une rencontre entre les deux seuls P-M encore en vie ? Il ne fallait pas manquer cela, pour rien au monde. Aaron ria à cette pensée, et s'éclipssa, sous la pluie. Cette pluie, elle suivait littéralement Sériane, quand même. C'était visiblement selon ses humeurs.

***
La nuit était maintenant tombée. Miréna dormait paisiblement dans le train, contre l'épaule de Mydreï. Ils arrriveront sans doute en plein milieu de la nuit, vers 3h du matin dans un autre village reculé du monde. A partir de là, la route se ferait à pied pour atteindre les montagnes de Kazansan. Karl ... il allait le venger. La prochaine fois qu'il croiserait la route d'Aryen, il le massacrerait. Qu'importe sa puissance, maintenant, il était prêt à l'anéantir. Avec l'épée qu'il venait d'avoir, c'était devenu possible. Le jeune serra les poings aux pensées qui lui revenaient en mémoire. Cet Exterminateur avait fait preuve d'un grand cynisme, s'attaquer à un jeune garçon même pas encore adolescent et le tuer ainsi ... il allait payer, oui. Et il ne pouvait pas laisser Miréna avoir des ennuis. Elle avait supporter son mutisme qui avait duré des jours, et se tenait encore ce soir à ses cotés. Il ne la laissera pas subir la moindre attaque de ces gens là. Il allait la protéger. Le regard du jeune homme se reporta sur la fenêtre. Dehors, tout était paisible. C'était presque étrange, tant la situation ne lui semblait d'une toute autre nature.
Quelques heures plus tard, ils étaient arrivés. La dernière station desservie par cette ligne de train, près d'un village qui n'est guère souvent visité, le Village de la Pleine Lune. Il a été nommé ainsi, car c'est ici que la Pleine Lune se montre le plus proche des humains, de tous les villages de la région. Dans le passé, on racontait que c'est dans ces lieux que le Pokémon Légendaire du nom de Cresselia venait se reposer une fois par an, au plus près des hommes.

« Miréna, Miréna ... nous sommes arrivés. » fit doucement la voix de Mydreï, afin de ne pas brusquer la jeune femme qui se trouvait à ses cotés.

Cette dernière ouvrit doucement les yeux. Elle était épuisée. C'était un peu bête, puisqu'elle n'avait pas fait grand chose de la journée, mais bon. Elle n'avait qu'une seule envie; redormir immédiatement. Mais évidemment, cela n'était pas vraiment une possibilité. Elle gémit légèrement, mais finit par se lever.

« Tu n'a pas dormi ? » demanda la jeune femme alors que tous deux descendirent du train, avec quelques autres passagers. Ils étaient peu nombreux à venir jusqu'ici, même pas une dizaine, en incluant Miréna et Mydreï.

« Non, je n'avais pas très sommeil. Je dormirais dans une auberge, ce sera plus simple. » répondit simplement Mydreï.

Ce dernier s'arrêta brusquement, ce qui eu pour don d'interpeller la jeune femme, qui l'interrogea du regard. En parlant de regard, celui de Mydreï se reportait à l'arrière. Des personnes ? Les autres passagers ? Oui il s'agissait bien d'eux. Mais leurs regards louches n'inspiraient rien de bon à Miréna. Rapidement, ils furent tout deux encerclés. Ce sont pour la plupart des hommes ayant un physique musclé. Que voulaient-ils ?...

L'un d'eux, un grand homme aux cheveux noirs défaits, en débardeur noir, avec des gants en cuir, s'approcha, un sourire aux lèvres, et surtout une barre de fer dans les mains. Ses compères en avaient également.

« Alors, alors ... » commença t-il d'un ton peu rassurant. « On ne vous a jamais dit que c'était dangereux, de prendre le train si tard ? »

Les autres rièrent. Mydreï resta impassible devant cette provocation. Ils étaient ridicules, ces types là. De vraies ordures à nettoyer au plus vite.

« Bien, maintenant toi le gars, tu dégages. Laisse nous la fille et on te laisser la vie sauve, c'est un bon compromis, non ? » reprit l'homme inconnu, affichant un large sourire.

Miréna regarda Mydreï avec un petit air inquiet. Non, il n'allait pas la jeter en pâture à ces vulgaires personnes, elle était persuadée. Mais comment allait-il réagir. La main de son ami vint jusqu'à son sac, alors qu'il sortit ... une épée. L'épée qu'Eisen lui avait confiée ...

« Mydreï ... ne fais rien que tu pourrais regretter ... » murmura la jeune femme à ce dernier.

Il ne répondit pas. Ses yeux fixaient l'homme qui avait parlé en premier. Ce dernier, quoique surpris par l'arme que ce Mydreï venait de sortir, ne se laissa pas intimider pour autant.

« Ahah ! Tu crois pouvoir nous battre nous tous avec cette épée ? Réflechis un peu, tu veux !? Héhé. »

« La ferme. » rétorqua sèchement Mydreï. « C'est vous qui allez réflechir, et je ne vous laisse pas beaucoup de temps. Partez d'ici, ou alors, je ne garantis pas votre vie. »

Les mots du jeune homme étaient durs. Miréna avait du mal à le reconnaître. En un sens, elle ne le connaissait pas très bien, mais depuis le temps qu'ils avaient passés ensembles, elle le connaissait suffisamment pour savoir qu'il n'était pas d'une nature sadique, à vouloir tuer ses ennemis à tout prix, et ce, même s'il avait dû en abattre quelques uns.
Son interlocuteur lui, fut un peu surpris. Mais pas bien longtemps. D'un signe de la main, il ordonna aux autres de venir.

« On le défonce, les mecs ! » clama t-il.

Les autres suivirent en poussant des cris. Comme si cela allait changer quelque chose, c'était tout bonnement stupide. Mydreï leva son épée, face à son premier adversaire. La lame de son arme vint heurter la barre de fer tendue vers lui ... et la découpa comme s'il s'agissait d'un vulgaire bout de papier ... mais la lame ne s'arrêta pas là. L'assaillant vit son bras littéralement tranché par l'épée de Mydreï, alors qu'un flot de sang coulait au sol, et qu'il hurlait de terreur et de douleur.

« Enfoiré ! » hurla alors celui qui avait ordonné l'attaque.

Il se jetta vers cet arrogant ce petit homme. Mais seul. Les autres étaient en effet tétanisés devant la scène qui venait de se produire juste devant leurs yeux. Ce type ... il était fou !
Celui qui était visiblement le chef, passa outre. Il était tout proche de Mydreï, et tenta de lui asséner un violent coup de sa barre de fer. Son adversaire n'eut pas de difficultés à l'éviter en bougeant légèrement sur le coté.

« Quoi ? » s'exclama alors le chef de la petite bande.

La main de Mydreï vint se poser sur la barre de fer, de sorte que son adversaire ne puisse plus se mouvoir correctement. Mais il n'en resta pas là. La lame de son épée ... vint découper la main de ce bandit, qui écarquilla les yeux, hurla de douleur et tomba à la renverse sur le sol. Mydreï s'approcha de lui, d'un air froid. Il leva son épée, et sa pointe se trouva juste devant le cou du blessé, qui pleurait littéralement sur le sol.

« Non non .... s'il te plaît, laisse moi vivre ... » sanglota t-il, tant à cause de la douleur présente, qu'à cause de la peur qu'inspirait ce type devant lui.

« On change vite de discours, à ce que je vois. Je ne suis pas certain que je suis disposé à accéder à cette requête. »

Les autres étaient bien trop terrifiés pour pouvoir intervenir. Ils restaient à distance, à lancer des « Sale Monstre ! » ou des « Laisse le partir ! ». Tss. Pathétiques, également. Lui, un monstre ? Qui avait eu la stupidité de tenter une agression, tout à l'heure ? Voilà sans doute des questions qu'il faudrait qu'ils se posent avant de commencer à parler ! Une légère pointe d'irritation apparut dans le regard du jeune homme. Il semblait bien décidé, à ne pas laisser ces gens continuer à vivre leurs vies, visiblement.

« Mydreï, ça suffit. »

... Comment ? Le jeune homme se retourna. Miréna ? Que venait-elle de dire ? Il l'interrogeait du regard, silencieux. Son épée était toujours pointée vers la gorge de son ennemi, prête à la lui trancher, et ainsi lui ôter sa misérable existence.

« Tu m'as bien entendu, Mydreï. Arrêtes ça, s'il te plaît. »

Miréna avait vraiment l'air sérieuse. Elle semblait presque triste, ou en colère. Un peu un mélange des deux. Mais sa voix, elle, était bien ferme. Pourtant, ces types là, le méritait, ce sort funeste, qui s'ouvrait à eux. Il ne pouvaient pas laisser de tels détritus vivre plus longtemps. Le regard du jeune homme se reporta sur son éventuelle victime.