Chapitre 24 : Culture pirate
Nouvelle secousse. Et un nouveau cri du titan des mers.
La seule chose à dire sur le moment était que Kyogre était de bien mauvaise humeur, et à mon avis bien décidé à rayer cette base de la carte.
Ce que je n'avais pas prévu, mais qui au final tombait plutôt bien, était que cet acharnement du pokémon marin avait assez bien détourné l'attention de moi…
Moi… Qui me trouvait en train de ramper à la manière d'une limace dans un conduit d'aération, afin de pouvoir au mieux sortir dans un niveau plus en hauteur. Car du fond, comme on se laisserait y songer, les issues n'étaient pas nombreuses.
Et prendre un de leurs bateaux n'était pas forcément une bonne idée, car ceux-ci étaient sans doute localisables. Ce qui me laissait l'alternative du vol, et être conduit en sûreté par mon Dracaufeu me semblait être la meilleure solution en ce moment.
Malheureusement pour moi, il devait encore y avoir des sbires Aqua après moi. Et s'ils me voyaient, ils n'allaient surement pas me proposer de prendre le thé. Vu ce que je venais de faire, c'était compréhensible.
Me voici donc à me glisser dans ce maudit conduit, étroit et sale.
Mais il me laissait le loisir de voir à quelques occasions ce qui se passait dans le couloir juste en dessous. A savoir des courses effrénées de sbires.
Je réussis à continuer mon bout de chemin mais me retrouvait à un moment face à une impasse.
Le système d'aération devait être divisé entre la partie inférieure et supérieure de cette base. Et je n'avais pas pensé à regarder ça avant. Un temps soit peu de préparation m'aurait évité ce genre de désagréable surprise.
Bien obligé, je retournais à la dernière grille, m'assurais que personne ne se trouvait là, et la défonçai d'un bon coup de talon. Je pus me laisser tomber dans une salle de réunion, vide.
Ce genre de salle étant souvent sujette à des contrôles par caméra, j'ouvris la porte afin de sortir.
Le couloir était vide pour l'instant, aussi mis-je la capuche de l'uniforme alors qu'un bruit de course se faisait entendre.
Un scientifique, passant par là, s'arrêta face à moi.
« Vous, vous tombez bien… Je voulais vous demander de… »
Il n'eut pas le temps de finir qu'une nouvelle secousse eut lieu. Je fus, tout comme le scientifique, projeté à terre, et j'eus le réflexe de retenir la capuche de l'uniforme. Je m'étais déjà fait avoir, quoi…
Le scientifique se releva, reprenant sa phrase :
« J'aurais besoin de bras pour m'aider à sortir un Pokémon d'ici. Mes assistants sont tous remontés, mais je ne peux le laisser là. Venez, c'est par ici. »
Mouais. Je le suivis tout de même, après tout, il était sans doute mon passe pour la partie supérieure de la base.
Il m'amena non loin de là, dans une pièce remplie de cuves, certaines contenant un Pokémon dont je n'aurais su définir l'état. Etaient-ils morts, ou seulement dans une sorte de stase ? Bonne question…
Le scientifique se rapprocha d'une espèce de lit recouvert d'un demi-cylindre de verre. Je ne pus voir à l'intérieur, car le froid qui semblait régner à l'intérieur créait une couche opaque au niveau du verre. Le lit était relié à de nombreux appareils, plus ou moins imposants. Logique que le pauvre homme ait besoin d'aide.
« Vous allez me suivre en poussant les deux grosses machines, là. On doit absolument la sortir, sinon le chef sera fou furieux. »
Voilà qui était intéressant. Et si…
Nouvelle secousse, et je me retins comme je pus à ces gros appareillages. Visiblement ce genre de pensée n'était pas pour maintenant.
« Allons-y, c'est bon » lui lançais-je.
Avancer avec tous ce matériel n'était pas chose aisée, et pourtant, malgré les secousses, il me semblait qu'on ne s'en tirait pas si mal que ça. Sauf peut-être dans les virages serrés.
Le principal problème survint quand nous eûmes à prendre ce foutu ascenseur. Dans ce genre de situation, il aurait été beaucoup plus logique d'emprunter les escaliers. Mais chargés comme nous étions, les escaliers étaient en fait de bien plus redoutables adversaires. Et l'ascenseur, forcément, s'arrêta sur sa route. Seule une veilleuse continuait d'éclairer. Rien qui ne présage du bon, à première vue, quoi.
Nous attendîmes, alors que ce scientifique s'acharnait sur les boutons de l'ascenseur.
« Calmez-vous, tant que l'électricité ne sera pas revenue, inutile de gaspiller votre énergie. »
Il me regarda, l'air grave.
« Ce patient est une priorité, je me dois de tout faire pour le sortir d'ici. »
« Attendez… Un patient ? Ce n'est pas… Un Pokémon ? »
Il parut comme troublé, et hésita dans sa réponse.
« Eh bien… C'est un peu les deux, dirons-nous. Maintenant essayez donc de trouver un moyen de nous sortir d'ici. »
Une autre secousse eut lieu. Suivie d'un bruit métallique qui semblait venir d'au-dessus.
« Bon… Je vois qu'on à pas le choix. Vibraninf, éclate-moi le toit de l'ascenseur avec Dracossouffle. »
Ma libellule détruisit une bonne partie de ce qui se tenait au-dessus de nos têtes. Le prochain étage n'était pas loin, peut-être à deux mètre de là.
« On devrait pouvoir le faire. Drac', remonte et ouvre la porte ! »
Mon dragon, quand à lui, arracha sans vergogne les deux portes de métal.
« Bien, il ne reste plus qu'à le remonter. Vous auriez un pokémon psy ? »
« Eh… J'ai un Kadabra, oui. »
« Très bien. Faites en sorte qu'il fasse léviter le lit, mes pokémons s'occuperont des machines. Une fois tout ça là-haut, on montera. Vous êtes OK ? »
Il hocha la tête, sortit son Kadabra, qui commença à faire léviter le lit. Drac' et Vibraninf se saisissaient des machines afin de suivre le lit. Ce fut vite réglé. Nos pokémons nous firent monter, avant que n'ai lieu une autre secousse, quelques secondes après que nous ayant retrouvé le sol de la base, secousse qui acheva le système de maintien de l'ascenseur, qui s'écrasa en bas. On était pas passé loin.
« Eh bah, on l'a échappé belle »
Le scientifique acquiesça de la tête.
« Mais on n'en a pas encore fini. Et le bâtiment semble s'endommager avec le temps qui passe. Aussi, on devrait se dépêcher. »
Nous repartîmes, accélérant le mouvement pour ne pas finir sous les décombres, si la base venait à s'effondrer.
Après quelques minutes, nous arrivâmes enfin à l'endroit prévu. La zone de départ des sous-marins. Qui malheureusement ne donnait sur l'extérieur que par la voie sous-marine.
« Merci pour votre aide, jeune homme, je vais me charger de ce qui va suivre, vous pouvez continuer à faire ce qui vous a été demandé avant que je ne vous interpelle. »
Je saluai le scientifique avant de repartir vers l'intérieur. Pas moyen de m'envoler d'ici.
Je croisais beaucoup de monde, qui semblait vouloir évacuer la base, surtout des scientifiques.
Il fallait que je monte plus haut, le deuxième étage n'avait pas de pont, mais le troisième, si. Il serait donc ma prochaine destination.
Après quelques couloirs, je finis par trouver l'escalier menant au second. C'était déjà ça de pris.
Un niveau, c'était ce qui me séparait de la liberté. Enfin, la liberté… Tout était donc relatif, en ce bas monde.
Je traversai le couloir menant à l'escalier quand je sentis une main agripper mon bras. D'instinct, je fis un mouvement violent afin de me libérer, avant de me retourner.
Astor en personne. Et il n'avait pas l'air de rire.
« Tu n'iras nulle part, petit espion. »
Bon, certes, il n'avait pas tort. Mais je n'allais pas me laisser faire pour autant, non plus !
Je pris les escaliers à toute vitesse, alors que je l'entendais nettement courir derrière moi.
Il cria aux quelques personnes présentes de m'arrêter, mais elles avaient l'air étonné plus que décidé à me chopper. Encore une chance pour moi.
Il ne me restait plus qu'à rejoindre l'extérieur, sauter de la rambarde en sortant Dracaufeu et le tour était joué.
Je pouvais le faire. Même si j'avais à présent quelques autres personnes à mes trousses.
Des couloirs, toujours des couloirs. Cette base était un vrai labyrinthe.
Puis je crus voir la sortie. Non. En fait, je la voyais réellement.
J'allais sortir Dracaufeu. Je pris ma Ball, dans ma poche, m'apprêtant à la lancer. Manque de bol, à peine l'encadrement de la porte dépassé, je fus plaqué par un Phogleur, me faisant lâcher la Magmaball contenant Dracaufeu.
Le pokémon devait bien peser des centaines de kilos, à en croire le mal que j'avais pour respirer, ou encore bouger d'un seul millimètre.
En bref, j'étais fait comme un rat.
Je vis un mec des Aqua venir récupérer ma ball avant de l'amener à Astor.
« Astor ! Arrête tes conneries et enlève moi ce machin, ça pèse une tonne, bon sang ! »
Bon, très franchement, je savais qu'il y avait très peu de chances qu'il me libère.
Et il allait pas tarder à me donner raison, vu le sourire qu'il arborait.
« Magmaball… Un espion des Magma, je m'en doutais… C'est une belle prise, je trouve. »
Il s'était agenouillé pour être plus à ma hauteur.
« C'est vraiment dommage… Toi, et toi, là, maintenez-le par les bras, que l'on retire le Phogleur. »
Deux types virent me prendre chacun un bras. Ils étaient costauds, en plus.
Astor vint me fouiller, me prenant la clé de Martin, bien qu'heureusement son Porygon se soit échappé par le réseau, ainsi que mes autres Ball.
« Bien… Mettez-le dans nos cellules, je pense qu'il pourra réfléchir, le temps qu'on décide quoi faire de lui. »
J'allais repasser la porte, escorté par ces deux agents bien musclés, lorsqu'il nous arrêta.
« Et au fait, des fois que tu n'ais pas remarqué… Kyogre s'est calmé, et le chef doit tenter de l'affronter en ce moment même avec son équipe de capture. Bien tenté, mais au final, c'est cher payé pour peu de résultat. »
Bof… Kyogre avait bien endommagé leur base, ce qui les avait obligé à faire évacuer matériel et personnel. C'était déjà pas si mal…
Les deux montagnes de muscle m'emmenèrent dans un quartier de la base que je n'avais pas trop visité durant mon séjour, situé non loin de leur secteur scientifique. Il y avait des cellules qui étaient disposée sur toute la longueur d'un couloir.
« Très accueillant… »
« La ferme, tu vas vite trouver ça moins drôle une fois dedans. » me coupa sèchement l'un de mes deux accompagnateurs.
Il commençait à faire sombre, et je ne voyais pas très bien. Mais j'entendis bien une des cellules s'ouvrir, par contre.
« Allez, et fais pas d'histoire ! »
On me jeta dans la cellule. Et on la ferma. J'étais dans de beaux draps…
Je m'adossais au mur en face de la porte. Pour combien de temps j'allais en avoir ?
Et surtout, je faisais un beau commandant de la base marine… Purée, prisonnier des Aqua, quand même !
Alors que je râlais, tandis que ma vue s'habituait à l'obscurité, j'entendis un petit mouvement à côté de moi.
« Qui… Qui… êtes-vous ? » murmura une petite voix.
Bien évidemment, je tournai la tête pour observer ce qui venait de parler.
Il s'agissait d'une jeune fille. Peut-être entre 10 ou 12 ans. Elle était blottie contre le mur, avec un air un peu apeurée.
Je tentais bien sûr de paraître le moins menaçant possible pour elle. Mais que faisait-elle là ?
« Je suis Matis… Ils m'ont attrapé, et ils m'ont amené ici… Et toi, qui es-tu ? »
Elle eut une petite hésitation, mais décida finalement de parler pour m'en dire plus.
« Je suis Nami… Et je viens de Pacifiville… »
En effet, en la regardant bien, on voyait bien ses traits fins, très gracieux, la marque de fabrique de la ville sur l'eau. Mais que faisait-elle ici ? Je me rendais bien compte que les Teams Aqua et Magma ne faisaient pas dans le légal, mais là c'était autre chose encore.
« Dites, vous avez vu mon grand frère ? Il s'appelle Gabriel… Il était ici avec moi avant, mais ils l'ont emmené et il n'est encore jamais revenu… » continua-t-elle, avant de commencer à pleurer.
Gabriel… J'avais beau y réfléchir, je n'avais croisé personne nommé ainsi. Elle continua à pleurer, aussi vins-je la prendre contre moi. Aucune idée de ce qu'elle faisait là, mais elle avait déjà l'air à bout.
Quelques heures passèrent sans doute. La petite Nami s'était endormie contre moi. J'entendis des bruits dans le couloir. Trois personnes approchaient, à priori.
En effet, un homme en blouse blanche et deux gaillards s'arrêtèrent devant notre cellule. Le premier fut comme surpris de me voir là.
« Tiens tiens… Un autre patient ? Comme c'est gentil de leur part… »
Un des deux hommes à côté le reprit.
« Non, Professeur, il s'agit du fameux espion. Ils l'ont mis là en attendant de décider de son sort. »
« Oh… Dommage. Bref, récupérez le dernier sujet, la petite Nami, c'est son tour. »
L'un des costauds déverrouilla la porte, ce qui réveilla Nami. En voyant le scientifique, elle sembla comme tétanisée. Le mec qui n'avait pas ouvert la porte approcha et se saisit du bras de la petite fille.
« Eh, lâche-là. » dis-je en tentant de le retenir.
Ce qui était vain, car il me balaya du revers de la main. Il tira Nami dehors, alors qu'elle s'était remise à pleurer. Le scientifique, comme agacé, sortit une seringue et injecta le produit dans le cou de la gamine, qui stoppa ses pleurs et s'endormit. Le gars aux clés ferma la porte de la cellule.
« Bien, sur ce, bon séjour, cher ami. » fit le scientifique à mon intention, avant d'éclater de rire en s'éloignant.
Je bouillonnais de colère, mais j'étais impuissant. Qu'allait-il lui faire ?
Résigné, je repris ma place au fond de la cellule, comme si cela mettait plus de distance entre eux et moi.
Je dus attendre durant deux heures tout au plus, avant qu'à nouveau du bruit se fasse entendre dans le couloir. De nouveau trois hommes. Mais cette fois, que des grands costauds. Ils ouvrirent à nouveau la cellule. Deux me saisirent à nouveau par le bras et me mirent des menottes. Je me laissais faire, n'ayant ni la force, les capacités et l'envie de me débattre. Ils m'escortèrent dans le silence jusqu'au pont du second niveau, là où ils m'avaient mis le grappin dessus. La lumière du jour m'aveugla. Quand je pus à nouveau discerner quelque chose, j'étais sur ledit pont… Plusieurs personnes étaient présentes. Archibald, sa seconde, et d'autres Admins étaient là. Astor aussi. Je fus amené au chef, qui, me dominant d'une tête, était beaucoup plus intimidant à présent.
« Bien… Espion de la Team Magma, je te laisse une chance de trouver la liberté. Tu as juste à me dire tout ce qui concerne la Team Magma, des motifs de ton envoi, aux informations que tu as pu leur transmettre et l'emplacement de leur nouvelle base. Si tu réponds à ma requête, sans mentir, bien entendu, je serais disposé à te laisser partir. »
J'aurais pu tout déballer, à cet instant précis. C'est vrai, n'ayant aucune autre porte de sortie, rien ne m'empêchait de la faire. Et pourtant un élan de culpabilité me prit. Je détestais la Team Magma. J'en étais sûr… Jusqu'à peu de temps. Ces personnes qui me faisaient confiance, qui comptaient sur moi… Je ne pouvais me résoudre à les laisser tomber. A permettre à la Team Aqua de prendre plus d'avance qu'elle n'en avait déjà.
« Rien du tout. Je n'ai rien à vous dire, à vous et à votre bande de clowns. »
Archibald sembla contrarié.
« Cela me désole beaucoup. Dans ce cas, pourquoi ne pas y réfléchir encore une fois… Ingénieur ! »
Lorsqu'il prononça le dernier mot, une partie de la rambarde du pont se détacha, et une longue planche de métal se déploya à l'horizontale. Cela ressemblait fort à…
« Une manière d'exécution pirate, me diras-tu. C'est pour ça que je te demande d'y réfléchir encore une fois. Vois-tu… Cette mer est pleine de Carvanha et Sharpedo. Les corps n'en ressortent jamais. Fais ton choix. »
Cela ressemblait à du bluff. Et puis à quand bien même il me jetait là-dedans, il n'y avait que peu de chances que ces pokémons s'en prennent à moi.
« Je refuse. » dis-je assez sûr de moi.
« Très bien… Que commence l'exécution. » s'exclama le chef de la Team Aqua.
Sitôt dit, qu'on m'accrocha au pied un poids en métal. Mon assurance s'évanouit de suite. On me bâillonna, et un des hommes d'Archibald eu même l'obligeance de me faire une incision sur le bras gauche. S'il était vrai que j'avais jusque-là peu de chances d'être pris pour cible par les pokémons marins, c'était désormais une autre paire de manche. Mais j'étais toujours résolu à ne pas coopérer. Les dés étaient déjà jetés, même si pour moi le résultat allait s'avérer catastrophique.
On me fit avancer sur la planche de métal. La surface de l'eau était à quelques mètres, et je sentis un léger vertige me prendre. J'avais bien envie de reculer, mais c'était hélas impossible.
C'est en lâchant le poids dans le vide qu'on me fit faire le grand saut.
La suspension dans l'air sembla durer une éternité. Puis le poids toucha la surface de l'eau, s'y enfonça en m'entrainant avec lui. Je pris une grande inspiration, puis me retrouvais sous la surface. L'eau glacée me donna comme une gifle, alors que je continuais à m'enfoncer vers les profondeurs. La fin arrivait. J'avais vraiment été con et borné, je me mettais enfin à le regretter. De n'avoir pas parlé.
La pression commençait à me faire mal aux tympans. La luminosité s'affaiblissait peu à peu.
Il me semblait cependant que quelque chose dans ma poche d'uniforme cherche à remonter. Je fouillai un peu, pour voir une Magmaball en sortir et commencer à remonter, libérée de toutes contraintes. Elle avait dû se coincer dans une doublure.
Ma vision devint floue. Un éclair de lucidité me frappa, au moment où elle passa au niveau de ma tête, je donnai un coup de menton pour l'agrandir, et un autre coup avec mon front pour l'ouvrir. Que le pokémon dedans puisse me sortir de là, par pitié…
Ma libellule en sortit. Elle ne pourrait jamais me remonter.
Ma vision tourna au noir absolu. C'était… Fini.