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Né pour tuer- La Haine PARTIE II - de Tjaurdin



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Informations

» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 17/11/2012 à 11:35
» Dernière mise à jour le 17/11/2012 à 11:35

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ARC Origine : chapitre 7 Pion
MEURTRE NOCTURNE.

« Au petit matin alors qu'un agent de la police effectuait sa ronde dans le village de l'île 1 de l'Archipel Sévit a été retrouvé mort M. Antoine chargé des Affaires Intérieures des îles, il vivait là-bas avec sa femme et son enfant. Cet homme considéré comme un héros par tous les villageois fut tué lors de la nuit, apparemment, il aurait été assis sur un banc et quelqu'un lui a donné un puissant coup dans le dos. M. Antoine aurait basculé par terre et aurait craché du sang.
Le jour d'avant il aurait échafaudé un plan avec son secrétaire qui a donné les ordres. Tout avait été mis en place sauf que M. Antoine ne s'est pas présenté la nuit, personne ne s'est inquiété de cette subite disparition, mis à part sa femme qui a posée des questions auxquelles personne n'a répondu.
Pourquoi ne pas avoir respecté ses propres directives ? Se demande son secrétaire. Et qu'a-t-il fait ?
M. Antoine avait participé aux enquêtes concernant le Sion qui n'ont jamais abouties, et le tueur se venge de ces hommes. Deux sont déjà tombés sans que la police ne puisse agir, il reste introuvable et intouchable échappant aux contrôles.
Malgré des avertissements et mesures prises le Sion a réussi son coup sans difficulté. Sans doute facilité par la sortie imprévue de M. Antoine. Pourquoi cette virée nocturne alors que le danger était présent ? Voulait-il affronter en face à face le tueur à gage ?
Les gens regrettent la mort de cet homme qui a neutralisé les tentacules de la Team Rocket dans l'Archipel Sévit, un homme respectable. Paix à son âme. »

Joe replia le journal Le Monde et poussa un soupir. Deux sur quatre, voilà ce qu'il restait de la Cellule. Á présent les prochaines cibles seraient soit lui soit l'agent de renseignement qui courait toujours après le Sion. Mais une réunion devait avoir lieu aujourd'hui afin d'essayer des méthodes pour le contrer.

Il se leva de son fauteuil pour aller regarder par le fenêtre dehors. Les passants comme des fourmis pressés, les grattes ciel tout de verre et d'acier dans lesquels entraient et sortaient les gens. La Défense était un quartier toujours en mouvement nuit comme jour des gens travaillaient, et si ce quartier se nommait la Défense c'est parce que une partie des buildings appartenaient à l'État. La partie Intérieure principalement et surtout la branche des Opérations Spéciales que je dirigeais. Cette section toujours en mouvement devait recueillir les informations délivrées jour comme nuit.

Les mains dans ses poches de son costume, il restait planté à observer pensif.

Comment pouvait-on combattre une ombre ? Cela semblait impossible et surtout qu'il ridiculisait tous les services mis en marche pour l'arrêter, lui, le Sion. Il défiait et gagnait.

Son téléphone sonna. Joe décrocha le combiné. C'était sa secrétaire.

- M. Oublié est là, je le fais entrer ?

- Allez-y.

La porte s'ouvrit en silence et le chef le vit apparaître nonchalant, désinvolte avec son sourire perpétuel en coin quand il possédait une bonne nouvelle à raconter.

- M. Taxi, comment allez-vous ? Demanda-t-il en s'asseyant sur une des deux chaises en cuir. Le bras tenant sa tête. Il m'observait, je le connaissais un minimum quand même.

- Très bien et toi ?

- Parfaitement bien puisque je sais comment piéger le tueur. Á la mort de M. Antoine et une fois qu'il aura effectué ses contrats il va essayer de rentrer sur le contient par la mer qui s'étend sur beaucoup de kilomètres, et surtout en haute mer il sera emprisonné sur un bateau durant la traversée. Il faut remettre en place des bateaux, genre un bateau par jour et nous pourrons contrôler tous les passages ainsi que les cachettes possibles. Qu'en pensez-vous ?

- Un contrôle en haute mer, les allers retours vont coûter chers il faudrait vraiment ne pas se louper sinon l'État va me taper dessus pour avoir lapidé tout le budget. Écoute, on va se fixer à deux bateaux par semaine qui reviendra sur le continent, cela devrait nous permettre de le faire à long terme et de mieux surveillés la traversée. Mais ! Mais... Il y a un Champion connu pour ses fréquentations qui va sagement participé à cette arrestation.

Pierre fut troublé, il le voyait à son regard perplexe qui l'observait. Le connaissant il devait chercher de qui Joe parlait.

- Je parle du Champion de Carmin-Sur-Mer qui est réputé dans nos services pour ses fréquentations du milieu très peu recommandables. Il doit toutes sortes de dettes à ce milieu, j'avais demandé à ce que l'on le laisse agir à sa guise parce qu'un jour je pensais qu'il nous servirait, et bien nous allons utiliser ce joker maintenant.

- J'en avais entendu parler de cet homme. Pensez-vous qu'il a aidé le Sion ?

- Oh que oui ! Dit-il d'un ton jovial content du travail de ses agents. Il est surveillé en permanence et son bateau a navigué sans autorisation vers les Îles Sévit. Un mandat d'arrêt est prêt pour toi dans l'agence de la ville, il a aussi déjà sa cellule à son nom.

- Le Maître de la Ligue qu'en dit-il ? Demanda-t-il inquiet.

- Nous ne répondons qu'au Ministère de l'Intérieur et non à la Ligue des Dresseurs. Allons ! Fais-moi confiance, et puis... On va peut-être arrêter cet homme légendaire. Il faut l'annoncer à la réunion.

Pierre hocha la tête et regarda sa montre, dix heures. Elle devrait bientôt commencer.

- J'y vais déjà.

- D'accord, à tout à l'heure.


Je marchais en direction du port duquel embarquait les personnes pour rentrer sur le continent ou se diriger vers les îles intérieures. Guillaume était là avec moi me suivant le regard en alerte. Je n'en voyais aucune raison puisque depuis le décès de M. Antoine tout semblait comme mort. Les gens restaient chez eux ou quand ils sortaient pas mal pleuraient.

On avait eu droit ce matin au discours du maire des îles annonçant qu'une statue serait élevée à son effigie sur cette île, il fit aussi un discours plein de promesses pour m'arrêter. On me faisait porter le chapeau du meurtre de Guillaume dans la montagne, cela l'avait bien amusé. Á croire que j'étais le seul responsable de tous les meurtres commis.

- Bonjour, madame. Je cherche à savoir quand reprendrons la navigation entre les îles et le contient ?

- Le Ministère de l'Intérieur ne nous donne plus de nouvelles directives, donc tout reste bloquer. Toutefois vous pouvez visiter les autres îles gratuitement, les repas sont pris en charge par les Pokécentres, compris-je parmi les grésillements.

- Eh ben mon vieux, t'es bloqué avec moi ! Rigola Guillaume avec un grand sourire, je feignis de rigoler aussi. Dans ce cas, quand arrive la navette pour l'île 2, y paraît que c'est plein de pépites d'or.

- C'est vrai mais il en reste peu, le gardien pourra vous en vendre. Elle arrive dans trente minutes.

- Merci.

Et nous partîmes tous les deux avec un grand sourire, mais au fond j'étais médusé. Les chose allaient se gâter et moi je restai bloqué. Les prochains meurtres perpétrés par Guillaume seraient pour ma pomme ! Quelle poisse !

En chemin il retrouva son sérieux et me dit :

- Désolé mais je crains que tu doives me suivre. Á deux on pourra mieux se répartir afin de tuer mes cibles, et puis quoi qu'il arrive ils chercheront toujours autant bouger pour les semer.
- Dès la moindre occasion je m'en irai, répliquai-je simplement de mauvaise humeur.


- Mon Champion ! Mmmmmmh !

- Qu'est-ce qu'il y a ma chérie ? Cria une voix d'homme venant de l'étage d'au-dessus.

Un de mes agents laissa tomber la femme et replia son torchon plein de chlorophylle. J'ordonnai à mes hommes de sortir leur pokémon puis je fis un signe vers le haut.

Nous nous déplaçâmes silencieusement dans la villa du Champion nommé Pascal Dark, elle était très belle et remplie de chef d'œuvres signé par les artistes eux-mêmes. Des objets hors prix, et tout ça gagné par l'argent de ces organisations illégales.

Nous commencions à monter l'escalier quand notre homme, en peignoir, nous vit et partit en détalant. En vain. Un Alakazam l'arrêta avec Psycho. Je pris bien le temps de monter tandis que l'autre se débattait dans les airs avec véhémence. Je jubilai et mes hommes étaient sur leur garde. Dehors résonnait les bruits des sirènes de la police. Comment ne nous avait-il pas entendu ?

Arrivant à l'étage je m'approchai le plus de lui pour n'y voir qu'un homme frêle et peureux sachant qu'on venait pour sa perte. Un homme misérable dépendant du milieu. J'eus pitié de cet homme.

- Sais-tu qui suis-je ? Demandai-je.

- Non, glapit-il.

- Sais-tu pourquoi je viens ?

- Je veux qu'on appelle mon avocat et avez-vous un mandat pour débarquer comme ça ?

- Oui. Et si tu t'étais renseigné, vous sauriez que les services de renseignement vous surveillez depuis x temps. Donc les protocoles d'arrestation sont différents. Et je suis un grand espion et enquêteur pour votre gouverne, j'aurai des questions à poser sur le Sion. Vous l'avez vu récemment d'après nos informations et aidé même.

- Moi fréquenter le Sion ? Non. Vos informateurs se foutent complètement de vous, prenez-en d'autres. Je vous jure.

- Tu changeras de discours dans ta prochaine maison. Et puis, mes informateurs sont plus... propres que toi déjà. Emmenez-le.

Le pokémon le lâcha de son psyko, il retomba par terre et fut directement mis à terre ventre sur le sol, les mains dans le dos menottés. Son teint était livide ce qui signifiait sa culpabilité. La suite sera plus facile une fois dans les locaux de l'agence. Je pourrai le travailler comme il faut jusqu'à qu'il me crache plein de noms. Un beau programme pour cette soirée...

- Monsieur nous partons avec M. Dark en direction de la prison. Vous voulez qu'on vous laisse une voiture ?

- Non merci. Appelez plutôt le centre de perquisitions afin que soient analysés toutes les données sur les ordinateurs ou les bouquins.

- D'accord.

L'agent partit tandis que moi je regardai le bureau de ce mécréant corrompu, ce n'était pas le genre de bureau habituel des champions mais un vrai centre des finances pour gérer des gros fonds. Tout le décor parlait de la richesse acquise. Je ne comprenais quel but poursuivait ces personnes qui sont pourtant déjà élevés de la masse ? L'argent ? Mais pourquoi alors se risquer dans un pari où l'on pourrait en sortir sans rien ? Tout cela échappait à mon esprit mais je me devais de combattre ces criminels.

J'attrapai le portable dans ma poche et téléphonai à Joe, je tombai sur la messagerie. Il devait être en famille... Je laissai un message puis le rangeai. Sur le bureau je pris les clés de la maison et verrouillai tout en attendant qu'elle soit perquisitionnée. Puis je partis à pied vers l'agence de renseignement qui était en dessous de l'agence des policiers. Au moins on était sûr que n'importe qui ne rentrerait pas.

Comme j'avais le temps je marchai lentement regardant la mer sa mélopée habituelle qui perturbait n'importe qui. On ne pouvait pas rester insensible à ces sons envoûtants, l'Homme avait toujours considéré la mer comme quelque chose regorgeant de merveilles et démons nous entraînant dans leur abysse. C'est le regard dans le vide assis sur un banc que je sentis une présence pas comme les autres. Je le sentis dès le premier regard qu'elle me lança.

- Bonjour, me sourit la belle inconnue.

Elle était vraiment magnifique avec son teint de peau pâle, ses cheveux noisettes qui cachaient son œil droit. Ses yeux étaient deux grands saphirs reflétant tout un tas d'émotions simultanément, un puits de sentiments plus ou moins enfouis. Son visage aux traits fins, ses habits classes ni trop indécents ni trop tape à l'œil. Au premier abord cette femme me semblait sans manière, nature regorgeant de bonne humeur à transmettre. Quelque chose qui me manquait cruellement...

- Bonjour, lui répondis-je en un bref sourire mais le cœur battant à rompre, qu'étais-je en train de faire ?

Je me levai les jambes en coton et je la vis baisser la tête déçue. Désolé mais mon emploi me permettait ce genre de relations.

- Monsieur, pourriez me donner votre numéro de pokénav ? Dit-elle d'une voix brisée qui me figea.

Non ! Je ne devais...

- Bien sûr, tenez.

Mon cœur avait parlé avant mon cerveau et il chavira quand le sourire de la femme fut rayonnant, c'est le visage déconfit que je lui souris, du moins me semblait-il que c'est ainsi qu'on souriait. Je repartis troublé et tremblant j'eus envie de crier ma joie, de l'exprimer mais je la réprimai. Maintenant place à l'interrogatoire...