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Né pour tuer- La Haine PARTIE II - de Tjaurdin



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» Auteur : Tjaurdin - Voir le profil
» Créé le 17/11/2012 à 11:30
» Dernière mise à jour le 17/11/2012 à 11:30

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ARC Origine : chapitre 3 contrecoup
Pierre avançait doucement dans l'ombre de cette voûte de feuilles laissant passer quelques rais de lumières vertes. Quelques pokémons insectes nécessitant de la lumière essayaient de glaner des rayons du Soleil lui-même, ces pokémons là personne ne les embêtaient. Les sombres feuilles à ses pieds bruissaient doucement à son passage ; ainsi qu'à des moments de l'air passait chargé de l'odeur de la forêt. Ce simple air me ravivait de la masse endormie qu'était la forêt.

Cela faisait à présent maintes heures qu'il tournait en rond s'évertuant à chercher le fameux lieu mythique, cependant il commençait à perdre espoir. Dans sa tête tournait en rond cette phrase : « Crois-tu réellement qu'ils mettraient une pancarte indiquant leur base secrète ? »

Et l'Enquêteur pensait juste, maints chemins formaient cette forêt immémoriale contenant maintes clairières et des chemins secrets oubliés des livres et des cartes sur cette forêt, et tous ces chemins, ironiquement, allaient tous vers le château qui était toujours caché par les pokémons.

Alors qu'il faisait une pose son téléphone vibra. D'abord il ne le sentit pas, puis cela le sortit de ses pensées et il réagit brusquement faisant renversé son casse-croûte qui se répandit par terre. Durant une seconde l'agent le regretta, pour ensuite être intrigué de la personne qui l'appelait, ce n'était autre que son ancien supérieur de la Cellule. Joe Taxi. Que lui voulait-il ?

- Allô... Je suis dans la forêt de Jade, pourquoi ?... D'accord... Sur Bourg-Palette il mène une attaque et vous l'avez piégé... Quel ancien membre se trouve là-bas ?... Jack, un des membres importants. Contactez tous les membres, il faut reformer la Cellule sinon tous périront. Ils doivent savoir. J'irai, ne vous inquiétez pas. Au revoir.


Dans le centre de la sécurité dans une aile de la Ligue, dans un bureau exigu tout de gris en fer, avec une table, quelques téléphones, une ambiance morbide avec les télévisions en noir et blanc et quelques feuilles traînaient par là.

Un membre du Q.G. le plus proche lisait un journal à caractère sexuel les pieds sur la table observant, quand ils regardaient, avec son collègue, les quatre-vingt-dix télévisions de quelques pouces montrant des lieus surveillés. Tous deux avaient les pieds sur la table, tranquilles, et l'esprit ailleurs. Jusqu'à qu'un écran vira au rouge avec une alarme. Un badaud sans doute faisait sortir son Caninos, mais ils regardèrent quand même.

Un homme rôdait autour de la grande du Professeur Régis. Bien entendu, il n'avait pas vu les caméras, on ne voyait rien de lui sinon son dos, par simple réflexe se dirent-ils, dont l'un prit le téléphone et appela le commissariat le plus proche, ce qui causa du bruit chez ces agents veillant à surveiller la vie de M. Perdu.


Á Bourg-Palette alors que les agents jouaient à la bellotte le téléphone fixe sonna, dans la grande salle emplie de bruits cela passa inaperçu, surtout qu'ils riaient fortement sous le coup de l'euphorie suite au jeu. La lumière d'en haut les éclairait tous, et cela leur donnait un air comme dans des films mafieux, il manquait plus que la fumée des cigarettes pour que ça fasse vrai.

Et lorsqu'ils se concentrèrent et se turent par la même occasion, le téléphone se fit entendre. Aussitôt le chef du service dévoila son jeu, gagnant tout le monde, et courut pour aller décrocher le téléphone. Toutes sa main d'œuvre jetèrent leurs cartes râlants et disant que leur chef trichait, car il les gagnait tout le temps. Mis à part quand quelqu'un avait de la chance.

Puis à son ton grave les employés prêtèrent oreilles à sa conversation... Un intrus ou un badaud pas si badaud. En tout cas d'après les paroles, tous se mirent à aller se préparer. Quand le chef avait raccroché, il appuya sur l'alarme rouge. Pour continuer la procédure, il appela la G.I.C. ( Groupe d'Intervention Civile ) qui partit aussi au terrain. Comme eux.

Au bout d'un moment tous sortirent silencieusement encerclant la grange da Professeur Régis dans un rayon étroit. La cible était en vue, et il s'agissait bien de lui puisque ce dernier observait attentivement la fenêtre où Jack Perdu souriait au tueur.

Subitement toute l'action bloquée fut mise en lecture rapide. Les agent couraient avec leur Caninos ou Arcanin vers le tueur tandis que ce dernier partit droit vers la porte, sortant un Voltali ! Il serait bientôt dans les lieux et ils ne pourraient plus agir. Le groupe ne se souciant de rien coururent encore plus vite, le tueur se retourna vers eux et entra dans la grange.

Plus de mouvement, le village se taisait, le vent souffla, chacun d'eux à présent attendaient impatiemment la G.I.C. pour pouvoir agir, dans la grange maintenant résonnait maints cris tant de femmes qu'hommes. Cris d'agonie parfois. Grâce à la lumière encore allumée d'une fenêtre ils pouvaient suivre, ce jusqu'à que la lumière éclaira faiblement ou quand elle éclairait, les cris redoublaient d'effroi.

La rage les envahit ; la G.I.C. était sur le chemin.

Pour couronner le tout la grange prit feu, à présent il fallait carrément les pompiers pour y entrer. Plus personne ne pourrait rien pour les gens à l'intérieur. Le feu prenait sans cesse de l'ampleur, le dénouement saurait tarder.

Et la G.I.C. arriva en cet instant débarquant avec deux camions blindés, non pas de monde mais en acier, et les hommes sortirent tous un par un pour se mettre en rang, tandis que le capitaine prenait connaissance des faits. Et là le désespoir les saisit. Que devaient-ils faire ?

Derniers cris, la fin arrivait, la maison menaçait de s'effondrer puis un pan du mur s'effondra, un homme sortit de cet enfer, ce fut impossible de savoir qui. Alors le capitaine partit en courant pour aller dans la maison. Seulement il courait dans l'ombre à dessein d'éviter qu'on le voit. En passant il reconnut le tueur, tourmenté apparemment car il portait un Voltali dans ses bras, et en plus le pokémon était en sang. Un peu plus loin devant volait un Dracolosse.

Des cris sortirent derrière lui mais il fonça dans la maison, vit une femme se balançant en arrière et devant rongeant... non mangeant son pouce en sang. Pourquoi ne sortait-elle pas ? Le capitaine l'appela. Aucune réponse. Alors héroïquement ce dernier fonça dans la pièce pour la prendre, elle se débattit un peu mais, pressé, il la tapa l'assommant.

Finalement la madame fut sauvée, de justesse.


Le Capitaine regarda la grange. Brûlée et tombée sur elle-même, il n'en restait que les décombres au matin se levant avec une lueur rouge sanglante. Un matin bien sombre pour lui, le tueur à gage avait fait son travail avec difficulté et maintenant il saurait que tout le monde était surveillée. Ce qui signifiait qu'ils ne pourraient plus l'amoindrir autant que cette nuit.

Un des ses pokémons y était resté, un Voltali fort, alors comment le pokémon y était resté cela était un mystère. Avec ses collègues ensemble ils avaient fait des théories mais aucune ne semblaient être plausibles, au mieux on pouvait dire que le pokémon était devenu fou lors de l'acte. Néanmoins il faudrait une raison spéciale. Et il n'y en avait aucune, à leurs yeux.

Mais le plus grand contrecoup fut de voir la presse s'amassait voulant entendre les faits, non divulgués par nos services, les villageois racontèrent tout et ainsi fut connue la mort du célèbre professeur Chen et Régis. Pour le monde des chercheurs grand était le choc. Maintes choses ne seraient plus comme avant. Seulement ces services Intérieurs n'eurent pas le temps à s'attrister, le travail les attendait.

Lorsque les pompiers vinrent avec la police scientifique à dessein d'étudier les lieux, bizarrement ils découvrirent du vomi et les cadavres des deux professeurs plus de Jack Perdu. L'annonce devint officielle et l'État fit une commémoration dénonçant l'égoïsme de l'Assassin, car on croit qu'il appartient à cet Ordre, et appelant au soutien chaque citoyen pour arrêter sa frénésie meurtrière. Pendant quelques temps tous les journaux braquèrent ce sujet là inondant le peuple des grands faits des professeurs.

En attendant l'enquête n'avançait pas dans son bureau à Jadielle. Rien n'avançait, pendant ce court instant dans sa vie le Capitaine se demanda qui était le tueur, rien ne semblait l'arrêter ou le perturber au point de perdre la partie. Rien, cela ressemblait aussi à sa vie, cet homme ressemblait à un fantôme qui apparaissait pour tuer.


- Bonjour, vous n'avez rien à faire par ici, veuillez partir, dit une voix à l'interphone devant un grand portail rectangle bleu, et sûrement blindé.

- Si vous n'ouvrez pas ce portail vous aurez de gros ennuis, monsieur, et dans le légal, je suis mandaté par un homme du Ministère de l'Intérieur à enquêter sur le Sion ayant tué sous peu Jack Perdu, mon ancien collègue.

Comme c'était magique ! Le portail s'ouvrait et sans doute cela avait été avec réticence, l'homme de l'accueil regardait notre Enquêteur avec suspicion, à son passage toutes les caméras surveillèrent les alentours, tant dehors qu'intérieur. Quelle folie se disait Pierre, et dire que le tueur allait devoir tuer le chef de l'ancienne Cellule, et que ce dernier travaillait dans le bureau du Ministère de l'Intérieur. Comment pourrait-il le tuer ? Quelle diablerie trouverait-il ?

- Bonjour, monsieur, que voulez-vous à propos de l'enquête du meurtre de Jack Perdu ? Demanda le Capitaine en s'approchant de lui à pas vif marchant sur l'allée.

- Je suis sur cette enquête concernant le Sion depuis pas mal de temps, maintenant et je m'intéresse à ses actes. Jack Perdu figurait parmi un ancien d'une Cellule dissolue depuis peu. Cette cellule avait pour but d'arrêter cet homme mystérieux.

- Alors vous tombez bien puisque cette affaire je n'y vois ni queue ni tête. Toutes les informations sont indéfrichables, de surcroît la moindre preuve de cohérence a brûlé dans les ruines de la grange Chen. Si vous devez tant le connaître sans doute y trouverez-vous quelque chose.

Le Capitaine avait des cheveux ras, quelques millimètres, un regard dur puit de souvenirs amères et d'affaires spéciales. Des vêtements moulant sa charpenterie parfaitement, chaque parcelle de ses muscles étaient amplifiés à une norme qui semblerait, au commun, disproportionnés. De lui dégageait une autorité implacable, sauf pour l'Enquêteur qui sentait quelques brèches, comme le commun.

Ensemble ils arpentaient le chemin fait de cailloux basiques blancs, tout autour d'eux évoluait un terrain empli d'arbres et mauvaises herbes ainsi que quelques parcours avec des panneaux en bois marquant des records. Le Soleil souriait insensible à ce lendemain trop sanglant avec de trop grandes pertes parmi le monde pokémonien. Toutes les personnes attendaient l'enterrement du prof. Chen qui ne devrait tarder.

- Avant de voir les documents je voudrais savoir comment cela s'est-il passé, sous vos yeux et dites-moi par vos mots.

- Du village se dégageait une aura maléfique avec, en pleine nuit sans Lune, cette lueur rougeoyante dans la nuit et cette fumée s'envolant... En arrivant sur les lieux, trop tardivement, toute mon équipe d'intervention constatait ce brasier qu'était la grange, un brasier qui me semblait impossible d'y survivre une seconde, et pourtant. Et pourtant avec un Dracolosse qui cassa un pan d'un mur et tenant un Voltali il est venu et a réussi à s'en aller. Je me suis en allé voir l'intérieur, y chercher dans le désespoir quelque chose. Un femme était assise sur le sol pleurant et se balançant...

- Est-elle en sécurité ? S'empressa de demander l'Enquêteur.

- Croyez-vous qu'en étant folle il la tuerait quand même ? Non, il ne l'oserait pas et puis on peut rien en tirer. Elle est en service psychiatrique maintenant. Ensuite il est parti en volant sur le dos de Dracolosse laissant son Voltali mort ruisselant de sang et pour mort. Ce n'était qu'une boule sanguinolente. C'est tout, un type du service régulier de la police pourrait vous en dire plus malheureusement j'ignore son nom et ils ont tous plié bagages de retour à leurs postes. Ils sont à Bourg-Palette pour garder Jack Perdu, et cela n'en valait pas la peine.

- Un de ses pokémons est mort, un de ses pions et un des nôtres aussi. Quelle sera la suite ? Qui attaqueras-tu Sion ?

- Pardon ?

- Rien, rien... Je veux bien ces documents ainsi que les éléments de l'enquête.


- Dracolosse tu vas y arriver ?

J'étais brinquebalant sur son dos essayant tant bien que mal de ne pas être désarçonné par ce vent et cette cauchemardesque pluie. Le ciel au-dessus de moi formait cette voûte qui aurait pu paraître belle si je n'en avais pas subi le temps. Dracolosse lui-même volait maladroitement, presque à l'aveuglette, bien que, pourtant, assez bas ; nous volions juste assez haut pour éviter la cime des arbres de la forêt de Jade. Bien entendu on ne pouvait pas voir le château de plaisance, et puis je ne devais plus y aller. Quelle serait ma prochaine cible ?

Jack Perdu, 59 ans, pokémons : donnés à Chen. Famille : M. Chen. Ville de résidence : Bourg-Palette vit en compagnie de sa famille. Statut : MORT.

Marc Antoine, 40 ans, pokémons : aucuns. Famille : aucune. Ville de résidence : Île Sevit N°1 vit en compagnie de l'infirmière Joëlle. Dirige les affaires intérieurs pays et îles. Statut : Á ÉLIMINER.

Île Sévit N°1, intéressant. Eloigné de tout je pourrai me le faire sans problème, sûrement les services Intérieurs ne pourront pas le mettre au courant si tôt. Et ils n'auront pas le temps de faire une réunion via Pokénet ils n'ont pas encore la même technologie dans ces campagnes.

Donc...

- Dracolosse ! ! ! Aide-moi ! Criai-je par instinct tandis que je tombai.

Le vent battait me couvant et l'apesanteur terrestre m'attirant vers le bas à toute allure, la chute me serait fatale, non, c'est impossible ce n'est pas ça mon destin mourir aussi risiblement toute une vie à tuer et c'est ça ma fin ? La fin d'un maître du meurtre ?

Cette sensation me faisait très bizarre, j'avais l'impression que chaque parcelle de mon corps volait et bougeait n'importe où, n'étant pas à sa place. C'était... une montée d'adrénaline jaillissait en moi me laissant coi, je ne savais pas quoi dire, de toute manière je n'arrivais même pas à parler. Tout ce que je sentais c'était cette montée d'adrénaline. Impressionnant bienfait.

Puis je sentis quelque chose de dur me ramenant à la réalité, tous les sentiments affluèrent en moi comme un geyser explose. Je criai d'effroi, jusqu'à que j'attrapasse Dracolosse misérablement le serrant trop fort en pleurant et parlant tout seul, d'ailleurs je ne savais même pas ce que je disais. Prières ou paroles d'homme choqué ?

Puis mon pokémon volant finit par se poser doucement, humide suite à la pluie et moi les habits lourds chargés d'eau, aucun de nous deux étions prêts à reprendre le chemin pour aller vers... Carmin-Sur-Mer. Je sortis Tortank de sa pokéball pour lui demander d'exécuter Force Cachée à dessein de nous faire une base secrète.

Avec son poing lumineux il attaqua la terre qui vola aux alentours dévoilant une grotte souterraine dans laquelle je me jetai avec Dracolosse puis sortit tous mes autres compagnons.

L'une des pokéball tomba à terre, c'était celle de Voltali. Et dire que je l'avais laissé tomber là-bas dans ce village qui devait être en émoi et dont les enquêteurs ou autres services devaient l'examiner, de même que la grange Chen. Mon esprit n'en revenait toujours pas. Comment cela était-il possible ? Je revoyais la grange entre ombres et lumières et Voltali s'enfonçant dans la folie dévastatrice qui lui a coûté la vie. Ses yeux rougeoyant dans l'ombre, cet aspect maléfique, comment cela était-il possible ? Quelle erreur avais-je commise dans son apprentissage ? Pourquoi son esprit avait-il flanché lors de passer à l'acte de tuer diverses personnes ? Pourquoi ? POURQUOI ?!


- Bonjour, monsieur Joe, comment allez-vous ? ... Ah, moi si je vais bien ? Je vous aurais dis oui si je n'avais pas vu ce... semblant de Voltali... Qu'a-t-il de si particuliers ? Eh bien, on dirait une boule sanguinolente non un pokémon. Je me demande parfois si Arceus ne s'est pas trompé en inventant ce monde. Où est le bien ? Où est le mal ? Le premier a inventé le métal ou les techniques des Sions devait avoir un esprit d'acier. C'est quoi ce monde ?... Si ce fut simplement l'apprentissage de la vie je ne m'en inquiéterais pas, mais là ce serait plutôt la Galerie des Œuvres Hideuses. Alors où en sommes-nous par rapport à la reformation de la Cellule ? Dites-moi que tout le monde est là-bas, à Safrania ?... Comment ça ? Si Marc ne vient pas, dans son île Le Sion viendra à lui, surtout que là-bas la sécurité y est minimale il faut absolument qu'il revienne sur le continent... Il vous a raccroché au nez ? Êtes-vous sûr qu'on ne peut plus rien pour lui ?... D'accord, en ce cas là contactez la Police de Carmin-Sur-Mer et interdisez tout voyage vers les Îles Sévit. Si cela peut le sauver, qu'Arceus ait son âme, au pire.



Pierre se trouvait devant un lit de patient pokémon entouré d'hommes à masque blanc, filtrant l'air, aux gants blanc, des charlottes sur la tête et d'une tenue de protection contre toute projection de microbes ou autres microorganismes. L'agent parmi eux avait dû lui aussi mettre cette tenue. Ils autopsiaient le Voltali le dos sur la table, le ventre grand ouvert par des écarteurs, cela le révulsait et c'était la première fois qu'il pouvait voir ça. Autant vous dire que la nausée bouillait dans son ventre.

- Aviez-vous réellement besoin d'ouvrir ça en grand pour me montrer que le pokémon avait été tué par une bouteille en verre enfoncée en pleine tête. M'étonne pas quand on me dit que vous êtes spéciaux.

- Mais, voyons, monsieur Oublié, observez moi ces muscles pleins de vigueurs bien qu'à vous cela ne vous parle pas, toutefois pour nous hommes d'anatomies ces muscles sont disproportionnées par rapport au pokémon frêle qu'est un Voltali. Ces muscles devraient appartenir à un... Mackogneur au moins. N'y voyez-vous aucun intérêt pour vos informations ?

- Alors, là monsieur, vous me perdez encore plus. Pour l'occasion, quand je viens vous ouvrez en grand le ventre, après vous me dites que ses muscles sont surdéveloppés, pour moi il y a quelque chose d'incohérent.

- Ah, mais ça, monsieur Oublié, c'est pour être dans l'ambiance, enfin pour nous hommes d'anatomies.

- La prochaine fois on se mettra tous dans l'ambiance dans votre bureau, ça devrait aller, non ?

- Certainement. Mais, en attendant contemplez-moi ces muscles, n'y voyez-vous réellement aucun intérêt ?

- Mettez-le dans le rapport, que vous enverrez avec empressement. Merci.



- Bonjour, monsieur Oublié.

Pierre se leva d'un coup un peu tendu tenant entre ses mains un dossier empli de feuilles sur les meurtres perpétués dans la grange de Chen. Il lui pesait énormément et cela étonnait les gens quand ils voyaient l'épaisseur du dossier eux peu habitués à voir de vrais dossiers.

- Bonjour, monsieur, comme je vous l'avais dit c'était pour parler de la psychologie d'un pokémon défunt devenu fou suite à plusieurs meurtres. Vous êtes bien là pour ce genre d'affaires.

- Oui, oui. Entrez dans mon cabinet.

Le psychiatre avait une coupe de cheveux lissés qu'on aurait dit gras à la lumière, tous en arrières et une perte de cheveux était au milieu du crâne se dégarnissant. Il possédait un genre de regard de vieux loup pas unique en son genre mais beau et annonçant une érudition qui servirait Pierre. De vieilles lunettes trop grasses tombaient sur son nez, relevé, qui permettait à quiconque de voir ses narines. Sinon, sur le reste il était très banal, sa stature, ses habits et son comportement dénotaient d'une normalité affabulatrice ou choquante pour un homme comme lui. Une des seules choses qui énervait l'Enquêteur c'était cette lenteur que le psychiatre possédait.

Le cabinet quant à lui était comme dans un film, des œuvres d'art répliques figuraient çà et là ainsi qu'il possédait une bibliothèque en livres reliés anciens très belles et grandes. Le sol semblait être du vrai parquet et les murs étaient recouverts d'une tapisserie vieille avec une complexité étonnante. Pierre ne se prononça pas sur ce que contenait cette tapisserie.

- Alors, parlez-moi de ce feu pokémon.

- Tenez et lisez les premiers documents, vous comprendrez toute la situation.

Il prit le dossier qu'il ouvrit avec précaution et commença à feuilleter les rapports sur Voltali en murmurant dans sa barbe quelques mots comme : « Oui, oui» ou « Intéressant » ou encore « Je vois » cela dura une trentaine de minutes durant lesquelles l'Enquêteur prit la liberté de se lever et observer amplement la pièce. Bizarrement toute la pièce rangée dans un ordre parfait seul le bureau demeurait en désordre dans un enchevêtrement de feuilles sur lesquelles étaient griffonnées des notes avec hâte.

- Et bien, monsieur, il me semble évident et pour une logique de tout le monde que ce pokémon a eu un coup de tête et durant un instant une folie meurtrière s'est éprise de lui et ainsi cela l'a conduit à cette triste fin. Son mental devait déjà être troublé car, normalement, un pokémon normal en serait devenu plus grandement fou. Ce Voltali a su à peu près se contrôler mais a eu un débordement, toutefois ce qui me fait peur est ce mental attribué à ces pokémons. Entraînés à tuer un pokémon en devient dangereux et peut aller très loin, comment vous dire ça ? Disons qu'aux fils des ans si leurs techniques deviennent rôdées plus grand-chose pourraient les arrêter.

- Très bien, merci. Je dois vous payer ou pas ? Lui demanda-t-il en se levant et sortant son portefeuille.

- Oui, 100 PokeDollars... Merci, au revoir.

Pierre ferma la porte tenant le dossier et assez énervé, 100 ! 100 pour une analyse sommaire et très imprécise il n' avait rien à en tirer de ces informations.

Il était à Jadielle et le jour déclinait lentement dans un horizon envahit par une mare d'encre foncée venant de l'Ouest. « Á présent qu'allais-je faire ? » se demandait Pierre regardant le coucher du Soleil. Deux choix s'imposaient à lui, le suivre ou organiser une défense de loin pour clore cette soirée. Et Pierre fit un pas pour aller vers le Tunnel de Taupiqueur. Ainsi fut son choix.


Comme des millions de personnes dans le monde, à peu près, tous étaient en train de manger et regardaient la télévision parlant de leur journée, ainsi que critiquant les personnes passant à la télévision, sans vraiment avoir de compréhension de ce qui se passait. Et tous, des millions, furent touchés en voyant apparaître des journalistes devant une statue drapée d'un voile et sur un estrade se tenait le Maître de la Ligue parlant au nom du gouvernement.

« Bonsoir, mesdames et messieurs, j'annonce tristement la mort d'un des maîtres de la recherche Professeur Chen, bien que vous soyez tous déjà au courant. Ceci est une réelle tragédie et je vais vous rétablir ici la vérité de l'acte. Tout le monde doit être courant qu'existe un Assassin unique en son genre et implacable, il est recherché dans le monde entier et en ce moment il est à Kanto, malheureusement, pour une raison inconnue et nul ne sait comment mais il a réussi à s'approprier de l'adresse d'un monsieur qui cherchait à l'arrêter. Bien que la sécurité en faction, nous n'avons pu l'arrêter et cet Assassin démoniaque a tué professeur Chen, Régis et un des enquêteurs. Paix à leurs âmes et puissent-elles reposer avec Arceus. Je tiens à souligner que nous faisons de notre mieux pour assurer votre sécurité mais nous ne pouvons rien faire si vous ne coopérez pas. Nous avons besoin de votre livraison d'informations, si vous en avez. Cet homme dans l'histoire entière de ces Tueurs à gage figure parmi le plus grand et il est bel et bien à lui seul l'ennemi public N°1 mondial, plus activement recherché que les Leadeurs des Teams et plus mystérieux qu'eux. Et pour rendre un hommage à Professeur Chen nous avons mis à disposition à Bourg-Palette sa statue taillée en pierre. Merci, au revoir. »

Le voile tomba.