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Le Projet Wallace de Domino



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Informations

» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 17/11/2012 à 11:10
» Dernière mise à jour le 17/11/2012 à 12:13

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Slice of life   Unys

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019 - Un talent de fille
« Contre la stupidité, même les dieux se disputent en vain. »
(Johann Friedrich von Schiller)

« Nobody else would ever take the place of you
Nobody else could do the things that you could do
No one else I guess could hurt me like you did
I didn't understand, I was just a kid »

(Madonna – Mother and Father)



Plasticines - Bitch

I'm a bitch, when I brush my teeth
I'm a bitch, walking down this street


« Vous savez, être une fille de nos jours, ça n'est pas facile. »

Rebecca se lève dans sa grande chambre merveilleuse. Elle sort de son grand lit blanc et va immédiatement à la salle de bains.

I'm a bitch, when I paint my lips
I'm a bitch, when people look at me


« Outre les nombreuses heures de préparation, être une fille comme moi, ça demande beaucoup de travail. Et d'acharnement. Et d'habileté. Ça n'est pas à la portée de n'importe qui. »

Rebecca passe au moins une demi-heure dans sa salle de bains personnelle à se préparer comme il se doit. Maquillage, coiffure, vérification de la peau...

I'm a bitch in disguise
I'm a bitch but nevermind


« A tous ceux qui se moquent de moi ou qui se moqueront de moi dans le futur, je dis : Allez vous faire voir. Si vous n'avez aucun mot gentil à me dire, ne me dites rien. »

Ensuite, il faut s'habiller. En sous-vêtements dans son dressing, Rebecca ajuste et coordonne. Elle a tellement de choses, mais c'est pour avoir plus de choix.

I'm a bitch just realize ?
I'm a bitch all the time


« Les gens n'ont pas l'air de réaliser que je me lève tous les matins à six heures pour me préparer. Les gens n'ont pas l'air de réaliser que tous les matins je me passe de la crème hydratante, tonifiante et anti-cernes. Les trois d'affilée. Les gens n'ont pas l'air de réaliser que mon dressing est aussi grand que ma salle de bains. Les gens n'ont pas l'air de réaliser que j'ai quarante-neuf paires de chaussures et que je rêve de la cinquantième qui trône déjà en rêve sur mon étagère. »

Les chaussures sont le dilemme de Rebecca. Elle a ses périodes avec ou sans boutonnière. Elle a ses périodes talons ou sans. Elle a ses périodes velours ou cuir. Parfois même du daim.

I'm a Bitch, I - T- C – H
I'm a Bitch, I - T- C - H
I'm a Bitch, I - T- C - H
I'm a Bitch, I - T- C – H


« Parfois je me demande si je suis née dans la bonne famille. Mon père m'achète tout ce que je veux, mais ma mère y rechigne toujours. Elle essaie de débattre avec moi sur « est-ce que c'est un bon achat » et tout le toutim. Mais qu'est-ce qu'elle en sait ? Ce n'est pas comme si c'était elle qui gagnait tout l'argent, avec son travail... Plus tard je ferai comme papa, je vivrai sur les investissements. »

- Rebecca, tu dois manger !
- Mais je mange !

La mère de Rebecca soupira et regarda l'unique tartine avec de la confiture à 0% accompagnée d'un verre de citronnade.

- Ce n'est pas un petit déjeuner correct, tu dois manger le matin !
- Il faut bien que je fasse mon régime...
- Comme si tu avais des kilos à perdre... soupira la mère.

I'm a bitch, when I walk my dog
I'm a bitch, when I fall in love


« Voilà, Voilà le genre de discours auquel j'ai droit chaque matin. Elle me houspille parce que je fais des efforts pour être présentable. Mais de quel droit me juge-t-elle ? Elle est juste jalouse. »

- Maman, tu ne peux pas comprendre... soupira Rebecca.
- Tu es jeune, Rebecca, tu ne devrais pas avoir à te préoccuper de choses comme ton poids ou même ta façon de t'habiller...
- On voit bien que tu ne vis pas ma vie, maman... Je suis constamment regardée, il faut bien que je fasse bonne figure !

La mère secoua la tête, désabusée. Le père arriva.

- Rebecca, tu mangeras au moins une pomme...
- Mais papa !!!
- Il n'y a pas de « mais ». Tu ne peux pas partir en cours en ayant aussi peu mangé.

Rebecca fit une mine boudeuse. Sa mère la regarda, patiente.

- Au moins une demi-pomme ?

Rebecca bouda de plus belle.

I'm a bitch, when I give a kiss
I'm a bitch, when I sing like this


« Comment veulent-ils que je représente bien la famille s'ils me demandent toujours de manger ? Ils veulent que je gonfle, c'est ça ? Ils veulent que je sois toute bouffie une fois arrivée à l'école ? »

D'ailleurs sur le chemin, Rebecca trotte un peu, histoire de perdre les kilos engrangés par les deux quartiers de pomme.

I'm a bitch in disguise
I'm a bitch but nevermind


Elle est rejointe par Amélia, dans toute sa blondeur.

- Qu'est-ce que tu fais, Rebecca ?
- Deux quartiers de pomme à évacuer !!
- Ahon.

« Amélia est géniale. Certes, elle est moins intelligente et parfaite que moi, mais au moins elle écoute tout ce que je dis, et elle ne me dit jamais non, jamais un mot méchant ou désagréable, elle est d'accord avec tout ce que je dis. C'est ça, une vraie amie. »

- Il faudra que j'aie une conversation avec Violette, elle est bizarre en ce moment.
- C'est comme si elle était différente... marmonna Amélia.
- Je voulais qu'on aille en boîte samedi mais mademoiselle avait autre chose à faire !
- Ah bon ? Pourquoi tu m'as pas appelée ?!

« Cependant j'ai un problème avec Amélia. Elle est beaucoup plus jolie que moi. Je n'ose pas lui dire parce qu'à ce moment-là, elle se sentira supérieure et ça c'est hors de question. »

I'm a bitch do you realize ?
I'm a bitch every time


Les deux filles arrivent à l'école, fraîches et belles comme au premier jour.

- Quel endroit sale...
- Exactement. Oh, tiens. Vous, là !

La femme de ménage regarda Rebecca.

- C'est sale ici !

La femme de ménage regarda autour.

- Vraiment ? J'avais pas remarqué !
- Eh bien c'est à vous de nettoyer, non ?
- Vous êtes quoi, ma patronne ?
- Je vous fais juste remarquer que vous ne faites pas assez bien votre travail !

Rebecca et Amélia s'éloignèrent. La femme de ménage hocha la tête.

- Elle a bien raison cette petite...

« Je considère qu'il est de mon devoir de recadrer les gens quand ils ne font pas assez bien ce qu'ils devraient faire. Après tout, ce serait criminel de constater des manquements et de ne pas y remédier, non ? Je déteste passer devant une tragédie sans prévenir qui de droit, vous comprenez ? »

I'm a Bitch, I - T- C – H
I'm a Bitch, I - T- C - H
I'm a Bitch, I - T- C - H
I'm a Bitch, I - T- C – H


Rebecca passa devant Tristan.

- Bouge, pauvre tâche !

Tristan se retourna et s'écarta devant les deux filles. Christina passait avec des livres.

- Oh, salut Christina, tu vas faire la manche, dans cette tenue ?!
- Hein ? Euh, non, je vais déposer des...
- OH MON DIEU ELLE ME REPOND SERIEUSEMENT !!! ricana Rebecca.

Christina la regarda passer, éberluée. Tristan regarda Christina et haussa les épaules.

Rebecca arriva à son casier. Amélia était juste à côté. Lucy arriva au sien, à côté de celui de Rebecca.

- Amélia, tu sais à quelle époque la coupe au bol était à la mode ?

Amélia secoua la tête. Lucy haussa un sourcil.

- Jamais ! HAHAHAHAHA !

Lucy leva les yeux au ciel, prit rapidement ce dont elle avait besoin et s'éloigna. Rebecca soupira en souriant.

- C'est tellement facile. Hey Robbie !

Robbie se retourna vers Rebecca.

- Oh... Salut...
- Tu es bien mignon ce matin !
- Mer... ci Rebecca...
- Dis donc Robbie, ce serait bien que tu viennes manger avec nous un de ces quatre !
- Pas ce midi, je dois avoir une grande conversation avec Tino au sujet du groupe de travail.
- Oh dommage. Plus tard alors ?
- Ouais... ouais pourquoi pas !

Rebecca se retourna, satisfaite. Amélia la regarda.

- Tu vas te le faire ?
- Ce serait bien, il est super mignon... C'est peut-être même le garçon le plus craquant de la classe après Steven. Et Francis, mais cette salope de Quinn a l'air de le garder dans son giron... Et puis je ne cracherais pas sur Wallace non plus, mais il est trop con, et d'après Steven, il serait...

Rebecca chuchota à l'oreille d'Amélia.

- H-O-M-O !
- ... Rebecca, on n'est pas en cours, je sais même pas ce que c'est H2O moi...
- Mais non idiote, homo ! C'est un pédé quoi !

Amélia hocha la tête, réalisant soudain le sens de la vie.

- Aaaaaah...
- Ca ne m'étonnerait même pas que Wallace et Walter... enfin tu vois ce que je veux dire !
- Ah, ouais... Berk !
- C'est répugnant hein !
- Je me demande comment fait Walter pour s'allonger dans un lit avec son fauteuil...

Rebecca grimaça et préféra ne pas relever. Les filles virent Violette qui était en train de lire.

- OH MON DIEU, VIOLETTE !!!

Violette releva la tête, effrayée.

- Oh, bonjour Rebecca !
- MAIS QU'EST-CE QUE TU FAIS !

Violette, assise sur un rebord devant la baie vitrée donnant sur les jardins intérieurs, se regarda et regarda autour d'elle.

- Rien...
- C'est QUOI, CA !

Violette regarda son livre.

- Un... un traité sur l'attaque Frappe Psy, c'est pour le devoir...
- MAIS ON N'EST PAS EN COURS !

Violette grimaça.

- Oui, oui, tu... tu as raison, Rebecca...

Violette ferma le livre.

- Si ce torchon n'appartenait pas à la médiathèque, je t'aurais demandé de le jeter, voire de le brûler !

Violette acquiesça et rangea le livre dans le sac. Rebecca soupira.

- Violette, je sens que ça ne va pas en ce moment !

Violette regarda Rebecca.

- Tu es de moins en moins disponible ! Pourquoi tu as refusé de venir avec moi ce week-end ?

Violette sembla hésiter.

« Je devais lire ce bouquin... »
- J'ai... Je n'avais pas très envie d'aller en boîte !

Rebecca sembla fâchée.

- Violette, je ne sais pas ce qui se passe, mais je suis inquiète !
- ... Tu n'as pas à l'être, il ne se passe rien !
- ...
- ... mais je te remercie de t'inquiéter, c'est gentil de ta part !

Rebecca sembla moins fâchée.

- ... Oui, c'est vrai, je suis très gentille dans mon genre ! On a cours où, déjà ?
- On a le premier cours d'apprentissage des attaques, à l'étage.
- Ah, oui... Ce nouveau cours, ça va être d'un ennui !

***

- Même que Amélia, elle a un professeur particulier !

Hudson acquiesça. Diane mangeait en écoutant sa fille.

- Par contre les autres filles elles ont des habits moins beaux que les miens. Et puis il y a cette fille, Rosie, qui est énorme, c'est dégoûtant.
- Rebecca, ne dénigre pas les gens différents ! souffla Diane.
- Si elle ne voulait pas que je m'en prenne à elle, elle avait qu'à pas être aussi grosse !

Diane leva les yeux au ciel en secouant la tête.

- Mon Dieu, Rebecca...
- Quel est le problème, Diane ?

La mère de Rebecca regarda son mari, juste en face.

- Tu l'entends parler ?
- Elle a raison. Sa camarade n'a que ce qu'elle mérite.
- Hudson, j'aimerais que tu cesses d'appuyer les horreurs que dit notre fille !
- Ce ne sont pas des horreurs ! Quand tu es avec tes amies, tu critiques les autres femmes !
- ... sur des critères objectifs ! Pas sur le physique !
- Quelle différence.

Diane soupira.

- A propos de professeur particulier, Rebecca, je pense qu'il faudrait à présent que tu aies toi aussi un précepteur.
- Un quoi ?
- Ce n'est pas vraiment un professeur particulier, c'est quelqu'un qui va t'apprendre les bonnes manières, l'étiquette en société, la politesse... Tout ce que ta mère essaie de t'inculquer !

Diane regarda son mari.

- Euh... Hudson, nous n'avons pas discuté de cela...
- Hm. Oh, je voulais t'en faire la surprise !

Diane plissa les yeux. Rebecca souriait.

- Chouette ! Comme ça je deviendrais une vraie dame !

Diane hocha la tête, pas spécialement convaincue.

***

- Honnêtement, Diane – sans dire quoi que ce soit contre lui ou quoi...

Diane était avec ses amies dans un bar de Méanville.

- ... Tu n'as jamais pensé à le quitter ? Franchement, qu'est-ce qui t'en empêche ? Tu lui parles, il ne t'écoute pas, tu objectes, il te renvoie dans les cordes...
- C'est vrai que vu d'ici, on dirait un peu qu'il te... malmène !
- Parfois on a un peu peur pour toi...

Diane secoua la tête.

- Non, non... J'aime Hudson, c'est un bon mari, et il m'aime, ça j'en suis certaine. Et puis... Je ne peux pas laisser Rebecca seule entre ses mains...
- Tu as vu comme tu parles de lui ? « Entre ses mains » !
- Je ne peux pas blâmer Hudson pour l'éducation qu'il a reçue !! Il a quand même été à l'encontre de toute sa famille pour m'épouser ! Maintenant je reconnais que la façon dont il éduque Rebecca... est parfois déconcertante. Mais rien qui soit de nature à vraiment m'inquiéter...

Les amies de Diane la regardèrent. Corinne Benson et Rosita Ketts semblaient circonspectes.

- Tu en es vraiment sûre ?
- Oui, oui... Hudson n'est pas quelqu'un de mauvais, il veut juste... que Rebecca perpétue son héritage...
- C'est pour ça que j'ai quitté Maurice. Il était dominateur, grand-bourgeois, et surtout il avait « De grands plans » pour Violette... soupira Corinne.
- C'est là où je me dis que j'ai de la chance de ne pas être mariée à un aristocrate... soupira Rosita.

Diane soupira.

- Je ne me plains pas de mon sort, c'est juste que... j'aimerais parfois que les choses se passent un peu mieux... soient plus fluides, plus mécaniques, moins... raccourcies et saccadées.

Corinne et Rosita regardèrent Diane qui semblait un peu paumée.


***

- Je suis désolée pour mon absence de la semaine dernière, j'ai eu un souci de contrat... Bonjour à tous, je suis Sandrine Aubert !

Rebecca fit une grimace dégoûtée. « Elle est habillée comme un sac... »

La femme blonde aux cheveux coupés au carré avec un chemisier bleu et une robe à fleurs dans les mêmes tons donnait son cours.

- Je ne suis pas une débutante, j'ai officié en faculté, en académie – à l'époque où ça existait encore – et en école préparatoire donc j'ai beaucoup d'expérience, et surtout je suis une experte en attaques Pokémon. Mon rôle sera d'affiner vos capacités et de les magnifier afin de faire de vous des dresseurs plus aguerris. Je vois que vous êtes vingt-huit, que votre professeur principal est la très estimée Helen Clover... Vous avez de la chance... Alors... Pour ce premier cours je vais demander à tous les utilisateurs de Pokémon Plante de venir sur le terrain !

Les élèves, surpris, se levèrent. Wallace, Walter, Perrine, Rebecca, Quinn, Fey, Tino et Benjamin arrivèrent sur la scène.

- Bien, bien, bien... Sortez votre Pokémon Plante.

Les élèves sortirent respectivement Manternel, Vivaldaim, Cacturne, Rosélia, Trompignon, Cotovol, Doudouvet et Vortente.

Tristan s'étonna.

- Euh... Excusez-moi, madame...
- Oui ?!
- Il... me semble qu'Amélia a un Balignon !

La classe se tourna vers Amélia, surprise.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? J'ai fait des mèches blond foncé, et alors !
- Amélia, j'ai... demandé aux élèves avec un Pokémon Plante de descendre...
- ... Ahon...

Les autres élèves semblaient quelque peu exaspérés. Rebecca leva les yeux au ciel. Amélia vint se placer entre Rebecca et Quinn.

- Pousse-toi... grommela Amélia en direction de Quinn.
- Mes excuses, votre seigneurie... marmonna Quinn en se décalant.

Sandrine semblait quelque peu circonspecte.

- Bien, bien bien... Je repère déjà plusieurs genres de types plante dans le tas. Qui peut me parler des genres de Pokémon ?

Walter, Quinn, Fey, Tino et Benjamin levèrent la main.

- Disons... Jeune homme ?
- Tino Ketts.
- ... Oui. Je t'en prie.
- Un genre de Pokémon est un Pokémon rattaché à une base d'attaques précises et possédant une constitution particulière. On distingue plusieurs genres qui recouvrent parfois différents types de constitution similaire. Les Pokémon avec un genre similaire mais avec un type différent sont appelés des transfuges typiques, récita le jeune homme.
- On dirait un robot ! chuchota Rebecca à Amélia qui sourit.
- Ex... Excellent... Hm... Le premier jeune homme...
- Wallace Gribble, madame.
- Oui. Sais-tu de quel genre est ton Manternel ?
- Euh... je l'ai sur le... Foliaire ! C'est le genre Foliaire, les Pokémon à feuilles sans fleur !
- Exact. Donc il apprend naturellement des attaques telles que...

Wallace plissa les yeux.

- Tranch'herbe, Lame Feuille, Tempêteverte, par exemple.
- Voilà. Et l'aptitude spéciale typique de ce genre de Pokémon ?
- Chlorophylle, Feuille Garde...
- Excellent, quel Pokémon est du même genre dans cette assemblée ?

Wallace regarda les Pokémon de ses camarades.

- Vortente, je présume.
. Très bien ! Hm... mademoiselle, euh... Rebecca ! De quel genre est ton Pokémon ?

Rebecca regarda Rosélia.

- ... c'est une femelle évidemment !

Tino eut un hoquet rieur. Benjamin haussa les sourcils. Quinn hocha la tête, impressionnée. Fey grimaça.

- Non, le genre de ton Pokémon, sa famille de constitution ?
- ... Euh... Je suppose que c'est un Pokémon Fleur, quelque chose comme ça ?
- Floral. Rosélia appartient au genre Floral.
- C'est la même chose, souffla Rebecca.
- Quelles sont les attaques typiques des Pokémon Floraux ?
- ... Danse Fleur ?!
- Oui, les aptitudes spéciales typiques ?

Rebecca grimaça.

- On n'a jamais appris ça en cours !
- ... si, lors du cycle précédent...
- Au secondaire ? C'est tellement dépassé...
- Ca date de l'an dernier... marmonna la prof.
- Ne vous moquez pas de moi !
- Loin de moi l'idée, je faisais juste un constat... Quelqu'un a la réponse... Oui, Tino ?

Tino se fit un plaisir de répondre.

- Don Floral, Force Soleil, Récolte.
- Bien ! De même, Trompignon et Balignon sont du genre Fongique, Vivaldaim appartient au genre des ongulés qui réunit de nombreux types de Pokémon, Cacturne, Doudouvet et Cotovol font partie des Textiles. On va passer aux attaques en elles-mêmes...

Sandrine sortit de sa sacoche une Pokéball.

- Très bien. Vous allez essayer d'attaquer ça avec vos attaques de type Plante les plus puissantes...

Elle sortit un Pyroli.

- Je vous rassure, c'est juste un Pokémon de prêt de l'école. Très bien, attaquez-le, mais uniquement avec des attaques Plante !

Les élèves s'alignèrent face aux pupitres, alors que Pyroli était posé devant. Par réflexe, Tristan et Orson rangèrent leurs ordinateurs.

- Mauvais pressentiment ! geignit Orson.
- Toi aussi ?! sourit Tristan, inquiet.

Robbie les imita, vite suivi par le reste de la classe.

- C'est parti ! Puredpois !

Pyroli cracha une épaisse fumée opaque. Wallace sourit.

- String, attaque Tranch'Herbe !!

Wallace espérait dissiper la Puredpois mais les feuilles explosèrent sur la fumée. Perrine frappa Wallace.

- Crétin ! PUREDPOIS, pas Brouillard !!!
- Eh ça va hein !! T'as qu'à faire mieux si t'es la meilleure !
- Bain de Smog... soupira Quinn.

L'attaque dissipa la fumée. Sandrine désigna Quinn.

- Quinn éliminée !
- Hein ?
- J'avais dit des attaques plantes ! souffla la prof.

Quinn plissa les yeux. « Ouuuups... »

- Elle en rate pas une... marmonna Lucy.
- T'es censée être sa copine ! marmonna Francis.
- Ca n'empêche, et elle le sait, qu'elle n'est jamais plus mauvaise que quand elle se précipite. Ce serait bien qu'elle réfléchisse un peu de temps en temps...

Francis semblait tout à fait d'accord.

Pyroli était toujours en vue et en mouvement. Walter hocha la tête.

- Ecosphère !!

Vivaldaim leva la tête et balança la sphère d'énergie végétale.

- Flammèche !

L'attaque brisa la sphère. Walter plissa les yeux.

- Balle Graine !

Le Cotovol de Fey aspergea le Pokémon. Une nouvelle Flammèche contrecarra l'attaque.
Benjamin hésitait à attaquer.

- V... Vortente, Phytomixeur !

Le Pokémon Plante tournoya pour envoyer un tourbillon de feuilles mais Pyroli le contra de la même manière que les autres.

- La vache... souffla Benjamin.
- Il se défend bien... marmonna Fey.
- Il nous voit venir à des kilomètres, il est de type Feu, nous n'avons que des attaques plantes... résuma Walter.
- Ces considérations importent peu. C'est une affaire de tactique. Soucigraine !

Doudouvet sautilla sur les tables et lança la graine qui préoccupa Pyroli.

- Siffl'Herbe !

Wallace, Walter, Perrine, Fey et Quinn regardèrent Tino comme s'il avait perdu ses neurones. La prof elle-même semblait surprise.

- ... Flammèche !

Pyroli visa Doudouvet.

- Cotogarde !

Walter haussa les sourcils. « Mais ça va pas march... »

La flammèche défonça une boule de coton qui s'écroula sur le pupitre devant celui de Violette qui éloigna son ordinateur. Pyroli avait perdu Doudouvet de vue. De la poudre jaunâtre lui tomba dessus.

- Oups...

Puis une Vampigraine. Pyroli se retrouva complètement piégé. Wallace plissa les yeux.

- Ce Pokémon est une vraie métaphore de la gonzesse typique !

Perrine et Walter le frappèrent alors que Fey et Quinn regardèrent Wallace, désabusées. Tino sourit fièrement alors que Benjamin rehaussait ses lunettes.

- Allez, on achève avec...
- QUEL ENNUI... soupira Rebecca. Camélia, attaque Feuille Magik !

L'attaque partit en spirale vers Pyroli.

- Accompagnée de ma merveilleuse Danse Fleur !!!

L'attaque magnifique entoura avec grâce les feuilles colorées. Amélia regardait son Balignon qui semblait concentré.

- Qu'est-ce que tu fais ? demanda Fey.
- J'essaie de faire Vol-Vie !
- ... à cette distance ?!
- Il va y arriver ! Allez, Balignon !

Fey releva la tête, décontenancée.

Pyroli ne put esquiver l'attaque de Rosélia. Rebecca sourit fièrement.

- Bravo, Rebecca, c'était resplendissant ! s'étonna la prof.
- Merci !
- Et puis quelle maîtrise, quelle finesse dans l'exécution ! Je veux que vous preniez tous en exemple Rebecca, c'est une excellente technicienne !
- Une excellente quoi ?! s'étonna Rebecca.
- Techni-chienne... répéta Amélia.
- Hein ?
- Elle t'a appelée « Technicienne », mot qui qualifie une dresseuse particulièrement douée pour affiner le contrôle de ses attaques... marmonna Tino.
- Qui t'a donné l'autorisation de me parler ?!
- La même destinée manifeste qui nous oblige à être dans la même classe et donc, par enchaînement d'évènements, à nous adresser la parole, ce qui raisonnablement, en dehors de ces murs, n'arriverait pas.

Rebecca regarda Tino, effarée. Amélia le regardait aussi, stupéfaite.

- C'était beau comme de la poésie !
- Merci Amélia ! sourit Tino, sardonique.

La prof rappela Pyroli qui était bien amoché.

- Ça vaut mieux. Excellent, les enfants... Tino, tu as un style ravageur et sans concessions...
- Merci madame.
- Walter, tes Pokémon ne sont pas faits pour le combat...
- Eh non, pas vraiment !
- Amélia, je pense que tu as mal choisi ton attaque, mais en même temps Balignon aurait dû se déplacer...

Balignon était encore en train d'essayer de faire Vol-Vie.

- ... ahem, Wallace, Quinn, Fey, Benjamin, la restriction des types d'attaques c'est pas votre truc...

Les trois élèves hochèrent la tête.

- Et... Perrine, c'est ça ? Tu n'as pas attaqué ?

Perrine haussa les épaules.

- Je n'ai pas senti mon moment venu... les autres étaient en pleine action, je n'ai pas jugé utile de... m'interposer...
- Pourtant ce Cacturne a l'air magnifiquement entraîné... Tu l'as probablement depuis toute petite...
- J'avais quatre ans, oui...

Steven plissa les yeux. « Ca explique comment cette grosse vache a pu me battre... »

- Hm... Il faudra que je te refasse faire un exercice avec lui, ça serait intéressant. On continue avec les dresseurs de Pokémon Eau.

Wallace resta sur le terrain. Perrine, Walter, Fey, Benjamin, Quinn et Rebecca retournèrent à leurs places. Amélia regarda Tino.

- J'ai un Pokémon Eau ?
- Oui, ton cerveau.

Amélia regarda Tino, blasée.

- Pfff, le cerveau c'est pas un Pokémon !
- En effet... Il semble que tu sois beaucoup plus intelligente que moi, Amélia, tu dis des choses auxquelles je n'aurais jamais pensé...
- Bah tu vois, comme quoi !

Amélia quitta la scène. Tristan le rejoignit.

- ... Tino, tu souris bizarrement...
- Je viens d'approcher le néant absolu, j'appréhende la jalousie de Benjamin et Orson.
- Oh non, pitié, je ne veux pas qu'ils se battent sur un sujet encore plus débile...

Tristan regarda Wallace qui ne le regardait pas. Tristan baissa la tête.

Santana arriva, suivie par Lilian. Ils sortirent Tiplouf, Moyade, Tritonde, Sancoki et Krabby

- Oulala, ça en fait beaucoup moins ! C'est en réalité très représentatif d'une réalité, à savoir qu'il y a énormément de Pokémon Eau mais très peu de dresseurs qui s'y intéressent... Pour qui le Pokémon Eau a été un Pokémon académique ?

Santana et Lilian levèrent la main.

- Qui l'a capturé de façon classique ?

Tino leva la main.

- Wallace ?
- Il est sorti d'un œuf que m'a offert mon oncle au Noël de l'an dernier.
- Tristan ?
- C'est... je l'ai... euh...

Tristan déglutit. Tino le regarda, inquiet.

- J'ai trouvé la Pokéball dans... un... carton au grenier.
- D'accord. Eh bien voilà c'est très représentatif de la réalité : Les Pokémon Eau sont très courants mais très difficiles à obtenir. Il existe des spécialistes, notamment deux très connus à Unys, Noa et Amana, mais finalement peu de jeunes dresseurs en utilisent, notamment quand ils n'ont pas de Pokémon Eau en Pokémon Académique. Bien, même chose que tout à l'heure...

Sandrine sortit Phyllali.

- Allez-y, avec des attaques Eau, comme tout à l'heure !
- Pepsi, attaque Bulles d'O !

Tiplouf regarda son maître. Wallace grimaça.

- Ne me fais pas ça ! Non !

Tiplouf utilisa Laser Glace sur Phyllali, attaque que le Pokémon esquiva sans broncher. Wallace tomba des nues. Santana eut un rictus amusé.

- Attaque glace, tu es éliminé, Wallace !
- ... JE... JE...

Sandrine agita la tête sur les côtés.

- Un peu d'autorité sans crier ça peut faire des miracles !
- ... Tiplouf, c'est très mal ce que tu viens de faire ! Je t'ai ordonné de faire Bulles d'O !

Tiplouf cracha des bulles à la face de Wallace. La classe se rit de lui. Santana elle-même ricana joyeusement.

- Pffffft ! Saloperie !!

Wallace rappela Tiplouf, excédé.

- Haaaah, ça fait du bien de rire. Ebullition !

Moyade attaqua Phyllali qui contra avec Tranch'Herbe. Santana croisa les bras alors que Moyade bougeait pour faire varier son attaque. Les autres élèves se couvraient. Steven regarda la prof.

- ... On n'aurait pas pu faire ça dehors ???
- Il n'y avait aucun terrain de libre ! se justifia la prof.
- ... sérieusement, putain... grommela Steven.
- Sancoki ! Saumure !

L'attaque partit du pupitre d'Ana sur lequel Phyllali s'était posé. La jeune fille s'éloigna avec son sac. Le Pokémon Plante semblait sonné. Lilian acquiesça.

- Bulles d'O, Tritonde !

L'attaque porta. Pendant ce temps, le Krabby de Tristan faisait tranquillement son chemin à travers les pupitres.

L'attaque de Tritonde avait fait esquiver Phyllali qui était redescendu. Naomi s'éloigna, apeurée de se prendre de l'eau.

- J'peux pas me déplacer, moi, vous êtes vaches !! geignit Walter.

Krabby arriva derrière Phyllali et utilisa Pince Masse pour le frapper.

- Yeah !! sourit Tristan.

Cependant comme Krabby était très faible, Phyllali n'eut aucun mal à le repousser d'un coup de queue. Le Pokémon retomba aux pieds de Tristan, dépité.

- Oh...
- Bien, bien, bien ! Wallace, tu as clairement un problème de dressage...
- C'est pas ma faute, mes Pokémon sont des extrémistes religieux !!

Perrine abattit sa tête sur le pupitre. Walter grimaça. Naomi leva les yeux au ciel.

- ... euh... Tino, décidément, quel esprit stratégique !
- Merci.
- Lilian, c'était un tir précis... Tristan, ton Krabby n'a pas d'autre attaque eau ?
- Pince Masse est plus puissante... que Ecume par exemple.
- Hm... certes... Santana, quelle fureur, c'était impressionnant !
- Hm.
- Bien, bien, bien... On va commencer la partie théorique...

Les élèves s'étaient répartis aux pupitres sur le côté, personne n'était au centre qui s'était transformé en champ de bataille.

- Hihihi... Tu as raison... euh... Steven, la prochaine fois je réserverais un terrain dehors !
- Mais grave ! soupira le blond.

***

- C'était génial ce cours ! J'ai vraiment assuré comme une bête ! souffla Rebecca.
- Oui, tu as été impressionnante ! affirma Violette.
- Epoustouflante même... marmonna Amélia.

Les filles passèrent devant l'ascenseur d'où sortirent Walter et Perrine.

- Oh ! Perrine ! Regarde ce que tu nous ramènes de la décharge !

Rebecca s'éloigna en ricanant avec ses amies. Walter soupira.

- Pense à elle dans dix ans, avec ses seins refaits et son travail de potiche dans un jeu télévisé !
- Oh rassure-toi, j'y pense... soupira Perrine.

Rebecca arriva devant son casier et que ne fut pas sa surprise de découvrir tout un tas de poussière et de détritus devant.

- ... OH MON DIEU !!!
- Ca alors mais qui a pu faire ça !! s'étonna Violette.
- Oui, qui peut t'en vouloir à ce point pour te faire une horreur pareille ? marmonna Amélia.

Rebecca regarda le couloir. Tristan et Tino parlaient d'un truc sur Internet sur la tablette de Tino. Benjamin et Orson étaient en divergence d'opinion sur Futurama comparé aux Simpson. Robbie, Christina et Ana étaient en pleine discussion. Lilian et Léon parlaient du film de la veille. Perrine et Walter papotaient avec Wallace devant son casier. Clive et Andréa envisageaient une soirée films d'horreur. Holly discutait avec Steven tandis que Gina farfouillait indifféremment dans son casier. Naomi et Mike papotaient avec James et Fey.

- ... Tout le monde évite mon regard ! Je vois ! QUI A FAIT CA ???

Tout le monde cessa son activité et regarda Rebecca, surmontée de ses deux amies en pendentif, Rebecca et Violette.

- QUI A MIS CE TAS D'IMMONDICES DEVANT MON CASIER ???
- C'est juste toi et tes amies, qui a parlé d'immondices...

Rebecca regarda Santana qui allait nonchalamment à son casier. Elle regarda Rebecca et haussa les épaules.

- Je sais, c'était mauvais comme tout, je suis fatiguée, pardon !
- C'est... C'est tout simplement inacceptable ! Que le coupable se dénonce ! Je suis sûre que c'est VOUS, les jumeaux !!

Lilian et Léon regardèrent Rebecca, surpris.

- Oui, VOUS, avec vos têtes de fouines et vos yeux sournois !!

La femme de ménage arriva derrière et déblaya son petit tas.

- Vous vous vengez de la fois où je vous ai lancé mon mouchoir utilisé ! La poubelle était LOIN, je ne suis pas une RANDONNEUSE !
- Et voilà !

Rebecca se retourna vers la femme de ménage qui venait de tout nettoyer.

- J'ai fait mon travail. Heureuse, la rouquine ?
- ... quoi... quoi, mais...
- J'fais mon petit tas où je veux, nan ? Tant que le travail est fait !

Rebecca balbutia, les autres élèves s'en retournèrent à leur conversation, à peine étonnés.

- Vous... Vous êtes...
- La femme de ménage !

Et elle partit en jetant le tas dans son sac poubelle, puis poussa son chariot. Rebecca était outragée.

- ... quelle MAUVAISE journée !!!

***

- Mademoiselle, nous allons d'abord commencer par corriger votre tenue.
- Mes habits sont parfaits...
- Non, votre maintien, la façon dont vous vous tenez. Si vous gardez le dos ainsi courbé, vous allez devenir bossue.

Rebecca se redressa.

- Idem, vos bras ne doivent pas être raides contre votre corps...

Rebecca mit ses mains sur ses cuisses.

- Ni sur vos cuisses...

Rebecca mit les mains sur la table.

- Voilà une tenue parfaite. Aussi, vous devez être prête à vous lever afin de servir votre futur mari.
- Hors de question, j'aurais une bonne !

La règle frappa sur la table.

- Autre chose qui est du ressort d'une dame : Vous devez savoir vous taire.

Rebecca regarda le précepteur, apeurée. Elle hocha la tête. Diane intervint.

- Je ne suis pas d'accord avec ça !
- Plait-il ?
- Vous n'avez pas à la menacer !
- Madame, je pratique cette méthode depuis vingt ans, laissez-moi faire mon travail.

Diane se mordilla les lèvres.

- Je suis sa mère !
- Certes, mais je sais ce que je fais.

Diane hésitait. Rebecca soupira.

- Maman, laisse-le faire, il faut bien souffrir pour être belle !

Diane regarda sa fille, mal à l'aise.

***

- Et ensuite il a frappé avec la règle sur la table !
- Diane...
- Je ne veux pas qu'il lève la main sur Rebecca !
- Diane, moi pas plus que toi. Mais un peu d'autorité, parfois, ça ne fait pas de mal.

Diane leva les yeux au ciel.

- Hudson, tu as de l'autorité sur cette fillette, elle écoute tout ce que tu dis !
- J'ai des affaires à gérer, je ne peux pas m'occuper d'elle à plein temps, et visiblement tu n'en es pas capable non plus...

Diane serra les dents.

- ... vu qu'à première vue notre fille ne t'aime pas beaucoup...
- C'est tout ce que ça te fait ? Hudson ?

L'homme souffla et regarda sa femme.

- Diane, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée dans ma vie. Mais force est de reconnaître que tu... n'es peut-être pas à la hauteur du rôle de mère.

Diane regarda Hudson qui repartait vers son bureau.

- Laisse faire monsieur, c'est un professionnel.

Diane acquiesça et retomba dans un fauteuil, légèrement assommée.

***

Diane ne pouvait pas s'en empêcher, elle observait les cours. Cette fois, le précepteur entrainait Rebecca aux manières de la table.

Mais la jeune fille prit la mauvaise fourchette et la règle s'abattit sur sa main. Diane entra dans la pièce comme une furie.

- JE VOUS AI VU !
- Madame Waterford...
- Je vous défends de frapper ma fille !!
- C'était une petite tape disciplinaire !
- Ne levez plus jamais la main sur elle ou vous aurez affaire à moi !
- Diane !

Elle se retourna vers son mari.

- Qu'est-ce qui se passe ?
- I... I... Il a f...
- Votre femme a juste interrompu la leçon par inadvertance, ce n'est rien...
- Diane, laisse monsieur faire son travail !

Diane acquiesça et sortit de la pièce, légèrement secouée.


***

Au réfectoire, Rebecca, Violette, Amélia et Gina mangeaient ensemble.

- Arthur m'a emmené au cinéma, c'était tellement sympa ! Sauf quand il a essayé de me coller, là, je lui ai dit : Hey mon coco ! Il faudra me payer du pop-corn allégé en matières grasses pour aller sur ce terrain-là ! Cet abruti est sorti de la salle pour aller m'en acheter ! Il a complètement raté la scène où l'héroïne découvre que son père est en réalité son grand-père, il n'a rien compris à la suite du film !

Amélia et Violette sourirent. Gina plissa les yeux.

- En plus cet idiot est revenu avec du pop-corn gras et couvert de beurre ! Il voulait qu'on partage, je lui ai dit : Non, nada, zéro, si tu étais un bon petit copain, tu m'en aurais payé pour moi et pour moi seule MON pop-corn à moi que je voulais. Du coup j'ai fait la tête pendant tout le reste du film – qui était nul – et lui il n'a pas bronché du tout !
- Mais, avec cet Arthur, tu penses que ça peut devenir sérieux ?
- Absolument pas, il est pauvre !

Gina haussa les sourcils et acquiesça.

- Hm, ouais...
- Au fait, au cinéma j'ai vu Maggie !

Violette haussa les sourcils.

- Maggie...
- Oui, tu sais, cette fille bizarre qui trainait tout le temps dans les toilettes !

Violette acquiesça.

- Hm, elle était sympa.
- Eh bien j'ai découvert qu'en plus d'être une sale fumeuse, c'est une gouine !

Violette haussa les sourcils. Amélia ricana.

- Une gouine... répéta Amélia.
- Elle était avec une petite grosse toute poilue, j'étais morte de rire ! N'importe quoi...

Gina ricana.

- Elle devait avoir des problèmes dans sa tête...
- Elle passait ses récrés près des toilettes à fumer, on se demandait toutes ce qu'elle faisait là-bas... Bah on sait maintenant !
- C'est répugnant... ricana Amélia.
- Hm. Ça me fait penser, on a de la chance dans la classe, à part ce pédé de Wallace, tout le monde a l'air normal ! Ça nous fait plein de mecs célibataires à essayer de draguer. Sauf les moches. Je classe comme moches : Clive – Gothique, Berk !! - les jumeaux – taches de rousseur, berk ! – Orson – parce qu'il est grassouillet – Benjamin – il est juif, beeeerk ! – Tino – Il est couvert de poils, c'est un hispanique, je le sais, sa mère vient souvent chez moi...

Gina regarda Rebecca, offensée.

- Oh mais je ne disais pas ça pour toi, Gina, sur toi ça va très bien !

Gina agita la tête, sûre d'elle.

- Je continue. Walter pour des raisons évidentes, James parce qu'il est gros et déjà casé avec cette grosse pimbêche de Fey, et enfin Tristan parce qu'il est petit et que c'est une victime. Ça nous laisse donc comme beaux garçons : Francis, mais je soupçonne cette grognasse de Quinn de coucher avec, Robbie – mais je garde Robbie, il est POUR MOI, c'est mon mien réservé et tout avec les barbelés autour ! – Steven mais il est déjà avec Holly, c'est dommage d'ailleurs je trouve que j'ai de meilleurs atouts qu'elle et je pense aussi être moins coincée, et Mike mais visiblement Mike aime les filles fades et qui ne servent à rien.

Rebecca se mit à réfléchir.

- Et puis à la réflexion, je pense que mes parents n'aimeraient pas trop que je sorte avec un noir. Surtout mon père. Oh mon Dieu mais en fait il n'y a pas grand-chose à nous mettre sous la dent !

Gina ne put qu'acquiescer.

- Hm, les mecs de la classe c'est le désert culturel...
- Totalement, y sont tous moches...
- Et les filles ? demanda Violette.

Rebecca regarda Violette, stupéfaite. Laquelle se reprit, prenant conscience de son double-sens indélicat.

- B... Bah oui, Rebecca, tu penses aux garçons mais tu ne penses pas à tes concurrentes ! Tu n'es pas la seule fille célibataire de la classe !
- Mais enfin Violette je sais très bien que tu ne me voleras pas Robbie, tu n'es pas une de ces garces qui volent le petit copain des autres !

Gina se tut. Amélia acquiesça.

- Ouais, même si moi et Robbie on est presque assortis...
- Amélia, OUBLIE Robbie tout de suite !
- Rebecca, je pensais à... par exemple, Andréa est plutôt jolie, elle pourrait te faire de l'ombre...
- Elle est beaucoup trop grande, on dirait un poteau électrique !
- Santana...
- Elle est trop peste et elle s'habille comme une pauvresse dont les vêtements seraient délavés !
- ... Ana ?

Rebecca grimaça.

- Oui... C'est injuste, en plus, Ana est russe, elle est avantagée sur le plan de la beauté génétique.

Violette acquiesça.

- Du coup tu vas devoir compter sur... autre chose que ta beauté.
- Exactement Violette. Comme d'habitude, tu es la parfaite meilleure amie, ma fidèle copilote, ma conseillère avisée !

Violette sourit, contente d'avoir rattrapé toutes ses précédentes bourdes.

- Je vais compter sur mon exceptionnelle personnalité !

Robbie eut un frisson. Tino, Tristan, Benjamin, Orson et Christina le regardèrent.

- Ça va ? marmonna Tino.
- Hm... doit y avoir un mauvais courant d'air...
- Ou alors une puissance maléfique d'un univers parallèle démoniaque a des vues sur toi ! admit Orson.

Benjamin haussa les sourcils.

- Comment ça serait possible ? Tu crois vraiment qu'une puissance maléfique d'un univers parallèle démoniaque s'intéresserait à quelqu'un d'aussi banal que Robbie ?!

Robbie plissa les yeux et regarda Tino et Tristan.

- Ils sont adorables, tous les deux, on peut les faire adopter ?

Christina eut un petit sourire.

Naomi mangeait avec Mike, Steven, James, Holly et Fey.

- Le match était géant mais ils manquent de technique... assura Naomi.
- Ouais mais c'était super bourrin ! J'adore quand c'est bourrin comme ça ! sourit Mike.
- Mouais. Mais elle a raison, le jeu était brouillon quand même... souffla James.
- Steven était fou quand les Triopikeur ont marqué le dernier point ! ricana Holly.
- Putain, deux heures de jeu pour se faire battre par des mecs qui ont pour emblème trois bites ! soupira Steven.

Fey écrasa sa tête dans sa main. Naomi haussa les sourcils.

- ... euh...
- Quoi, toi aussi tu vas me faire le numéro « Qu'est-ce que t'es vulgaire Steven » ? Je suis un mâle viril, moi !
- ... assimiler des Triopikeur à des pénis, ça en dit très long sur... tes envies personnelles !

Steven regarda Naomi, surpris.

- Hein ?
- Si quand tu vois des Triopikeur, tu penses à des sexes masculins, c'est que tu as de gros problèmes, Steven... ça devient une obsession, tu comprends ?

James ne put se retenir et éclata de rire. Mike prit sa suite, suivi par Fey. Holly n'avait rien compris.

- Bah quoi ? Bah quoi ?!

Steven, rouge de honte, ne trouva rien à redire. Naomi haussa les épaules.

- J'dis ça, j'dis rien...

Wallace se retourna vers Perrine et Walter.

- Bah mince alors, elle les a fait rire !
- Son pouvoir grandit, bientôt elle sera leur égale et pourra lancer des sorts de niveau supérieur ! admit Walter.
- Oh elle a l'air contente de sa nouvelle vie, laissons-la partir en paix ! souffla Wallace.
- Hm... J'espère quand même qu'elle n'oubliera pas ses vrais amis... marmonna Walter.

Perrine se contentait d'observer, songeuse, sa meilleure amie traîner avec des gens qu'elle n'aurait même pas l'idée d'effleurer par erreur.

- Truman !
- Hm ? Hein ?
- Je vois bien ton père ce soir pour son « cours spécial » pour me faire obéir de mes Pokémon ?
- Mes pères.
- Ah ?
- David tient à être là, d'après ce que j'ai compris, il veut « juste regarder ».

Wallace fit la moue.

- Pourquoi ?
- Un vieux truc par rapport à la façon dont ça a commencé entre eux, j'ai pas trop compris. Et Firmin sera convié lui aussi.
- Un jour je donnerais un Pokémon à ce petit gars, et il l'appellera Wallace.
- Oui et un jour tes Pokémon t'obéiront... souffla Walter.
- Oh toi ça va hein ! Personne d'autre n'a été surpris quand Rebecca a été COMPLIMENTEE devant toute la classe ?!

Walter haussa les épaules.

- Elle a réalisé une attaque magnifique, rien de plus normal qu'elle ait été complimentée !
- M'enfin c'est Rebecca ! On parle d'une infâme sorcière ! Son show dans le couloir tout à l'heure était génialissime, j'ai adoré !
- Elle sert à rien cette fille... soupira Perrine.
- Elle a peut-être appris ça à un moment dans sa vie... songea Walter.
- Ca me rappelle Amélia et son Cerfrousse...

Perrine et Walter regardèrent Wallace, songeur.

- Pendant le combat contre Tristan, et aussi celui contre Quinn, son Cerfrousse se déplaçait d'une façon étrange... Stylée. Comme s'il savait parader.
- Et alors ?! s'étonna Walter.
- ... bah, je reste sur ce D, à côté des noms d'Amélia et Rebecca... Elles sont toutes les deux riches, elles sont toutes les deux douées pour faire les belles avec leurs Pokémon, ce sont des garces... Qu'est-ce que ça peut vouloir dire, ce D ?
- Démoniaques ? songea Walter.
- ... j'vois pas et honnêtement, je m'en moque un peu... souffla Perrine.
- Si seulement on pouvait avoir les listes des autres classes... songea Wallace.
- C'est dans ces moments-là que madame Clover apparaît et nous donne la solution... marmonna Walter.

Wallace et Walter se tournèrent vers la porte du réfectoire. Perrine leva les yeux au ciel, abasourdie par tant de connerie.

***

- Votre Pokémon doit évidemment être assorti à votre prestance. Il est nécessaire que vos Pokémon soient aussi bien entraînés que vous.

Diane restait hors de la pièce. Elle entendait de temps en temps la règle claquer mais elle s'efforçait d'ignorer ces bruits.

« Les filles ont raison, je suis une femme soumise, sans aucun impact sur sa famille, je pourrais tout aussi bien partir, ce serait pareil... Rebecca me déteste, Hudson m'ignore... »

Diane se contenta de lire en mettant des boules Quiès pendant les séances de Rebecca.

***

- Ces cours m'ennuient. Le professeur est sévère.

Diane se garda bien de donner son avis.

- Ma chérie, tu nous remercieras plus tard.

Diane ferma les yeux. Bah voyons. Nous. Quand c'était pénible pour Rebecca, c'était forcément « Nous ».

- Papa, pourquoi je dois apprendre toutes ces choses ?!
- Pour que tu deviennes une vraie dame. Pour qu'un jour tu sois à même de reprendre mon flambeau, de préserver le nom et l'honneur de la famille. Sais-tu ce qu'est l'honneur de notre famille ?

Rebecca leva les yeux au ciel et récita.

- Nos aïeuls Hudson Gates, 1er du nom et Rebecca Gates, 1ère du nom, étaient un frère et une sœur espions pour le compte de la famille Suzuki. C'est grâce à eux qu'on arrêta de nombreux rebelles pendant la plupart des conflits Poképolites dont la « merveilleuse » guerre des dix-huit jours où ils jouèrent un rôle crucial. Le nom de « Gates » est à tout jamais celui de héros qui ont servi la nation avec bravoure et honneur, trahissant ceux qu'ils avaient intégré pour mieux les vaincre de l'intérieur.

Hudson hocha la tête.

- Ces histoires sont stupides... marmonna Rebecca.
- Rebecca !
- Mais c'est vrai, papa, aujourd'hui y'a plus de guerres débiles, aujourd'hui la seule guerre c'est de savoir le matin si on met un chemisier ou un veston !

Hudson soupira et regarda Diane qui haussa les épaules.

- Toutes ces... frivolités... ne correspondent pas au caractère normal d'une jeune fille de ton rang. Donc ce précepteur t'es plus que nécessaire.
- ... oui papa.
- Notre famille a payé un lourd tribut pour se porter là où elle est. Sais-tu combien d'amis et de voisins tes aïeuls ont envoyé au peloton d'exécution pour que tu manges aujourd'hui dans cette vaisselle hors de prix ?

Rebecca baissa la tête.

- Pardon papa. C'est pas stupide.
- Bon. Je préfère ça.

Diane secoua la tête, quelque peu désabusée.


***

L'après-midi, c'était cours de combat direct. Les trois filles semblaient indifférentes. Violette lisait le traité sur Frappe Psy, Rebecca recherchait sur le net les meilleures vidéos de maquillage, et Amélia se regardait dans son miroir de poche, cherchant ses imperfections.

- Bien, bien, bien... Vous êtes tous déjà passés au moins une fois, je vais donc pouvoir faire passer de nouveaux élèves... Et on va commencer par un combat en double entre quatre personnes choisies au hasard dans la classe.

Les élèves semblaient satisfaits par cette perspective. La prof manipula sa tablette tactile.

- Bon, bon, bon... on va utiliser le mode de sélection aléatoire... Le ou la première sélectionnée est... Truman !

Perrine leva les yeux au ciel et se traina jusqu'au terrain face au bureau.

- Son coéquipier ou sa coéquipière sera... Gates !

Laquelle releva la tête.

- Quoi ? Qui ? Hein ?!
- Eh merde... souffla Perrine.
- On descend, jeune fille... marmonna Blandine.

Rebecca soupira.

- Affronter Perrine ? Ce sera trop facile !
- En fait tu vas te battre à ses côtés, c'est un 2 vs 2.
- QUOI ? Non, je veux changer de partenaire !!
- C'est pas toi qui décide. Contre...

Rebecca se plaça au niveau de Perrine.

- Tu ne m'adresses pas la parole !!
- C'était pas prévu...

Blandine choisit le troisième sélectionné.

- Tien...

Lucy haussa les épaules et descendit.

- Accompagnée de... Mayer !

Robbie sourit et descendit, enthousiaste.

- Bien ! Vous allez pouvoir commencer.

Rebecca serra les dents. Les concurrents se firent face.

« Han non ! Je ne peux pas affronter Robbie ! Il est trop chou ! Et si je le battais à plate couture, il m'en voudrait ! Je le vois déjà d'ici...

- Rebecca, je voudrais bien sortir avec toi, mais... Tu es beaucoup plus puissante que moi et ça me gêne de sortir avec une femme de ta force et de ta grandeur... Si seulement tu étais comme toutes les femmes, faible et fragile !

C'EST LE PLUS GRAND DILEMME DE TOUTE MA VIE !!! »

Perrine semblait indifférente. Lucy de même. Robbie semblait se faire un plaisir.

- Allez-y... marmonna la prof.

Rebecca plissa les yeux et envoya Colombeau.

- Allez Patricia !! Vole, ma belle !

Perrine envoya Cacturne. Lucy sortit Héricendre. Robbie envoya Emolga.

- Hmph ! Perrine, qu'est-ce que c'est que ça ?!
- Je croyais que tu ne voulais pas m'adresser la parole... marmonna Perrine.
- Pourquoi tu as choisi ce Pokémon ?!
- Bah... parce que !
- Tu l'as déjà utilisé trop de fois devant cette classe, ça fait mauvais genre d'utiliser un Pokémon plusieurs fois de suite !

Perrine leva les yeux au ciel.

- Ouais, ouais. Dard Nuée.

Cacturne attaqua en direction des ennemis.

- Héricendre, Roue de Feu !

Le Pokémon de Lucy sauta et contra habilement les dards.

- Emolga, attaque Acrobatie !

L'écureuil volant sauta vers Cacturne dans une sorte de salto horizontal parfait. Perrine plissa les yeux.

- Feinte !

Cacturne disparut et réapparut au-dessus d'Emolga. Le coup de poing s'avéra très puissant et cloua Emolga au sol.

- Wow ! s'étonna Mike.
- Cool... souffla Wallace.
« Elle est vraiment balaise... » songea Santana.

Robbie se mordilla les lèvres.

- Je me doutais que ce serait difficile...

Rebecca bouillonnait. « Quelle IDIOTE ! Elle ruine mon plan !! Si jamais elle bat Robbie, Robbie va être tellement en colère contre moi !!

- Rebecca ! Tu dis vouloir sortir avec moi mais tu n'es même pas capable de me laisser gagner un match ? Tu as laissé cette grosse fille répugnante me vaincre et me déshonorer devant la classe ?
- OH ROBBIE PARDONNE-MOI !!! PARDONNE-MOI !!! »

Rebecca fronça les sourcils. « C'est hors de question ! »

- Héricendre, Lance Flammes !

Le Pokémon chercha à attaquer Colombeau. Rebecca sourit.

- Patricia, Tranch'Air !

Robbie se ressaisit.

- Emolga, Lame d'Air !

Emolga sauta dans les airs, tournoya et envoya, d'un grand coup de queue, une lame de vent droit vers Cacturne.

- Poing Eclair !

Cacturne contra l'attaque à bout de poing.

Soudain, il fut frappé par derrière...

... par les Tranch'Air de Rebecca.

- HEIN ?
- Oh... geignit Robbie.
- Oula... s'étonna Lucy.

Wallace, Walter, Naomi et le reste de la classe étaient sur le cul. Perrine regarda Rebecca qui semblait confuse.

- Oh mince ! J'ai mal visé ! Oh pardon Perrine, ce que je peux être bête parfois !!

Perrine grimaça, hésitant entre prendre la tête de Rebecca et l'écraser contre le sol jusqu'à ce que ce ne soit plus que de la pulpe, ou entre hurler tous les jurons de la terre sur cette adolescente maudite.

Finalement elle ne fit rien. Cacturne relâcha son Poing Eclair et du coup, l'attaque de Robbie porta directement. Cacturne était vaincu.

- Oh bah mince alors ! « Par contre, rien ne m'oblige à laisser un sentiment de victoire à la petite Playmobil chintok ! » Ne t'en fais pas, Perrine, je vais venger notre honneur ! Aéropique !

Colombeau fonça sur Héricendre. Le Pokémon encaissa l'attaque.

- Robbie...
- Hm, j'ai compris...

Robbie eut un regard embarrassé pour Perrine qui semblait s'en moquer de perdre ou de gagner. Colombeau avait dépassé les deux dresseurs et faisait demi-tour.

- Allez Patricia, courage, tu peux la battre ! Il faut laver notre honneur à moi et à Perrine ! Vive Attaque !

Colombeau allait foncer sur Héricendre. Lucy et Robbie ne comprenaient rien à la stratégie de Rebecca.

- Boule Elek !!

Emolga s'interposa et frappa l'oiseau avec son attaque électrique à pleine vitesse. Rebecca serra les dents. « ZUT ! Du coup la petite morveuse va pouvoir se vanter de m'avoir battue !! »

Rebecca sembla atteinte par une balle et s'effondra à genoux.

- OH NON ! J'ai perdu ! Vaincue par le puissant Robbie et son merveilleux Pokémon Emolga ! Triste fin pour moi, mais qu'y puis-je, c'est là la puissance des hommes !!

Robbie et Lucy se regardèrent. La classe était pour le moins atterrée. La prof n'y comprenait rien du tout.

- Euh... bah je suppose que c'est une victoire de Tien et Mayer... je... suppose... j'ai pas tout compris, mais... je pense que je dois m'activer dans la théorie, y'a une grosse incompréhension du concept de combat en équipe...

Walter se pencha vers Wallace.

- Je dirais que le D, c'est pour « Dégénérée »...
- Ouais, tout concorde...

***

Sortie des cours. Rebecca semblait toute contente. Amélia et Violette sortaient à sa suite.

- Alors tu dis que tu as fait exprès de perdre...
- Uniquement pour attirer l'attention de Robbie, eh oui ! Je suis tellement intelligente que je m'impressionne moi-même ! sourit Rebecca.
- En effet, Rebecca, c'est... brillant... marmonna Violette.
- En plus, j'ai songé à quelque chose. Robbie, Rebecca, ça commence presque pareil, alors notre couple s'appellera...
- Robocop ? marmonna Amélia.

Rebecca regarda Amélia, furieuse.

- Non !! Rebbie ! Comme si c'était un prénom, vous voyez ? Peut-être même que ce sera le prénom de nos enfants !
- C'est malin, Rebecca ! Très malin ! admit Violette.

Plus loin derrière, Wallace regardait Perrine.

- Si on était en taule, tu lui foncerais dessus et tu la plaquerais au sol et tu la rouerais de coups en lui disant « T'as essayé de me planter, salope ? T'as essayé de me planter, salope ? »
- Si tu veux, je peux lui rouler dessus ! souffla Walter.

Perrine leva les yeux au ciel.

- Je m'en moque, enfin ! Ne soyez pas ridicules, je ne vais pas lui en vouloir pour ses gamineries débiles qui n'impressionnent qu'elle et les deux robots qu'elle se trimballe ! soupira Perrine.

Wallace regarda Walter, étonné.

- Elle grande sage. Nous devoir prendre exemple sur elle.
- Si nous faire ça, nous plus avoir soirées bière-DVD ! geignit Walter.
- Toi avoir raison !

Perrine secoua la tête. Elle regarda Naomi qui plaisantait avec Mike, James et Fey. « C'est plus ça qui me préoccupe... »

Rebecca arriva au niveau de Robbie.

- Ouah, Robbie, tu as été fantastique pendant ce combat ! Je veux dire, tu as vraiment été merveilleux, c'était fou !
- Mer... ci ?!
- Ça te dirait qu'on aille prendre un verre ?

Robbie s'arrêta, stupéfait.

- Q... Quoi, toi et moi ?

Rebecca acquiesça, faisant une moue demandeuse.

- ... euh... je sais pas, je connais pas trop bien la ville... du moins les endroits où on peut prendre des verres en ville... Mais pourquoi tu as fait ça tout à l'heure, c'était affreusement malhonnête...
- Ne parlons plus de ce combat, tu m'as vaincue dans les règles, je ne suis pas vache au point de t'en vouloir, voyons !

Robbie plissa les yeux.

- Disons... 20 heures devant la superette ?

Robbie semblait s'en moquer un peu. Il haussa les épaules.

- Ok, 20 heures devant la superette...
- Génial ! On dit ça alors !

Rebecca partit, satisfaite. « Et TOC ! »

Robbie regarda Rebecca partir, surpris. Tristan l'approcha.

- Qu'est-ce qu'elle te voulait ?!
- ... je... je crois que j'ai un rencard...

Tristan fit de gros yeux.

- Hein ?
- Je suis aussi étonné que toi !

Rebecca rejoignit Violette et Amélia.

- Eh bah, Rebecca, t'es vraiment... rapide !
- Il faut battre le fer tant qu'il est chaud !
- En tout cas j'espère que tu ne t'es pas trompée sur ce Robbie, si ça se trouve il est aussi nul qu'Arthur...

Rebecca regarda Violette.

- Tu ne m'as jamais dit que tu trouvais Arthur nul !
- ... oh, j'ai dû le penser trop fort alors !

Rebecca soupira.

- Violette, dans ces moments-là, tu me fais penser à ma mère !

Violette haussa les sourcils.

- Toujours à me donner des conseils, toujours à vouloir... faire de moi ta créature, ton sujet à guider...
- ... mais parfois des bons, hein ?

Rebecca regarda son amie, méfiante.

- Parfois, oui...

Rebecca s'éloigna. Violette était pleine de doutes.

- Dis, Amélia, tu crois que Rebecca m'en veut ou... se lasse de moi ?

Amélia haussa les épaules.

- Tant que c'est pas moi... marmonna la blonde.

Amélia s'éloigna à son tour. Violette plissa les yeux, confuse.

***

Les jours se succédaient et Diane tendait à éviter de s'approcher de la pièce où sa fille suivait les cours. Elle était avec Hudson dans le salon.

- Eh bien je vois que tu as finalement accepté que notre fille prenne des cours.
- Hm...
- Je sais que ça ne te plait pas trop, mais c'est sur conseil de Charles Preston.

Diane regarda Hudson.

- ... monsieur d'Aubenant ?
- Oui, tu ne voulais plus les revoir depuis que leur fille est... morte pendant la guerre...
- Disons que je ne pouvais pas comprendre... que des parents laissent leur fille seule sur le territoire pendant la guerre... alors qu'ils pouvaient la récupérer...

Hudson inspira.

- Elle avait des problèmes, ils ne pouvaient pas l'emmener, le juge a refusé qu'elle soit transportée hors de sa maison d'arrêt, son état mental ne le permettait pas... L'Etat était censé la protéger, mais apparemment ils n'y ont pas réussi...

Diane acquiesça.

- Tu veux du thé ?
- Volontiers.

Diane se leva et se dirigea vers la cuisine. Elle passa devant la pièce où Rebecca prenait ses cours. Et là, elle entendit.

« Mais je vous jure que je fais de mon mieux ! »
« Vous êtes la pire élève que j'ai jamais eue, vous ne faites aucun effort, vous ne retenez rien de mes leçons ! »
« J'ai retenu des choses mais vous m'en demandez toujours plus, je ne peux pas tout suivre moi !! »
« Vous n'êtes qu'un... vous n'êtes qu'un déchet, Rebecca Gates ! »

Diane ouvrit la porte.

- De QUOI venez-vous de traiter ma fille ?!

Rebecca se mordilla les lèvres, assise à sa table. Le précepteur regarda Diane.

- Ne vous a-t-on pas notifié précédemment de ne pas vous mêler de ce cours ?
- Vous venez de traiter ma fille de déchet, vous savez très bien ce que ce mot veut dire pour des gens de notre rang, c'est une injure inqualifiable !

Le précepteur soupira.

- Pauvre femme. Vous vous retrouvez coincée entre une fillette insupportable et un mari aristocrate richissime, vous vivez une vie sans amour et sans passion, vous vous contentez d'exister au milieu des déchets...
- Ca n'empêche que je peux essayer de changer ma fille, d'en faire quelqu'un, une personne qui fait ce qu'elle veut, et pas seulement une stupide petite pimbêche écervelée !
- Comme si c'était possible.

Diane soutint le regard du précepteur. Rebecca semblait intimidée sans trop savoir pourquoi.

- Je vois...
- Vous voyez ? Vous voyez l'impasse, oui... sourit le précepteur.

Diane hocha la tête. Elle se gifla. Dans son coup, elle eut un mouvement de recul et se cogna contre la bibliothèque. Elle chuta à terre en gémissant. Le précepteur écarquilla les yeux. Rebecca de même, ne comprenant pas.

Hudson arriva. Il trouva Diane à terre et reagarda le précepteur, stupéfait.

- Sortez IMMEDIATEMENT de ma maison !
- Mais... mais enfin je...
- Maman voulait voir si on voulait du thé...

Hudson regarda sa fille.

- Et... il lui a dit « Non merci sale déchet », et maman a voulu se défendre mais...

Rebecca se recroquevilla. Hudson regarda le précepteur, outré.

- Sortez avant que je ne vous montre par l'exemple à quel point il est facile de faire disparaître un corps.

Le précepteur fuit promptement la maison Gates. Hudson releva sa femme.

- Diane ?
- Ca va, ça va, je n'ai rien...

Hudson lui caressa les cheveux.

- Je suis désolé.
- Ce n'est rien, Hudson, je t'assure...

Rebecca se leva, saoulée.

- Ca me prenait trop de temps, ces cours débiles...


***

Robbie et Rebecca se rejoignirent devant la superette.

- Alors, on va où ?
- J'avais pensé qu'on pourrait aller au Paradis du Fruit...

Rebecca plissa les yeux.

- Un bar à jus de fruits ?! J'avais pensé à un grand restaurant !
- Euh... j'ai seize ans, je n'ai pas énormément d'argent !
- Hmph. Va pour un bar à jus de fruits, je suppose que pour un premier rendez-vous cela peut faire l'affaire...
- Cool !

Robbie et Rebecca entrèrent dans le bar et se placèrent à une table. Rebecca soupira.

- C'est éreintant, les cours, non ?
- C'est complet et passionnant, oui... Je trouve que la classe forme un groupe super, tout le monde est très sympa.

Rebecca plissa les yeux.

- Ah ? Tu penses quoi des autres filles ?

Robbie haussa les épaules.

- Elles sont cool. Je vois personne de spécialement méchant, je pense que tout le monde dans cette promo vaut la peine d'être connu.
- Mais non on s'en fiche de ça, est-ce qu'il y a d'autres filles que tu trouves belles ?

Robbie sembla chercher.

- Pas vraiment... en fait je m'intéresse pas vraiment à ça...

Rebecca eut un boulon qui sauta dans sa tête. Quoi ? Un garçon qui ne s'intéressait pas à la beauté des filles ?

- Par exemple... Gina !
- Gina a l'air très gentille, elle a un très beau sourire !
- ... Amélia ?
- Oh, elle... doit être très sympathique... je suppose.
- Violette ?
- Elle se bat merveilleusement bien !
- ... Naomi ?
- Naomi est une fille très cool, elle est remarquablement intelligente, je pense qu'on aurait dû la choisir comme chef de classe à la place de Francis, dommage que le choix du chef de classe ait été aussi... injuste.

Rebecca grimaça.

- ... Alors pourquoi tu as accepté ce rendez-vous ?!
- ... parce que c'est toi qui me l'a demandé !
- Mais si je ne t'intéresse pas...
- Je n'ai jamais dit ça !

Le serveur arriva.

- Vous avez commandé ?
- Un fraise-vanille-banane !
- ... un lait fraise... marmonna Rebecca.

Le serveur acquiesça et partit. Robbie tenta de se dédouaner.

- Tu... Tu es intéressante, comme toutes les autres filles de la classe !
- Mais je ne suis pas exceptionnelle à tes yeux, tu veux juste sortir avec moi pour sortir avec une fille !
- Je veux juste qu'on passe un bon moment !
- Ah c'est tout ce que je suis pour toi, hein ? Une source d'amusement !
- N... N-Non !
- Vous les hommes vous êtes vraiment tous les mêmes !

Robbie regarda Rebecca, effaré.

- Rebecca, je n'ai pour le moment aucune intention à ton égard ! On prend un verre ensemble, ça n'engage à rien ! Pourquoi tu...

Rebecca leva les yeux au ciel.

- Tu ne sais pas à quel point c'est DUR d'être... une fille !

Robbie semblait plutôt dubitatif.

- Tout le monde te regarde ! Tout le monde te veut, te désire, et toi tu es toute seule face à ces gens qui te dévisagent et qui te jugent et... tes seules armes c'est... un bâton de rouge à lèvres et du mascara !

Robbie haussa un sourcil.

- J'ai l'impression de devoir jouer à la grande alors que... au fond de moi j'aimerais encore être toute petite...

Robbie acquiesça.

- Tu sais... Le jour où tu arrêteras de mener ta vie selon ce que les autres penseront de toi... ce jour-là, tu auras beaucoup grandi.

Rebecca sourit.

- On croirait entendre ma mère.
- Oh... désolé.

Rebecca haussa les épaules.

- Je sais qu'elle veut mon bien, mais elle insiste un peu trop et des fois elle est un peu envahissante... On a toujours eu du mal à parler...
- C'est comme ça pour tout le monde, je pense...
- Je m'en fiche des autres...

Rebecca pointa du doigt.

- Tu vois ! Je m'en fiche des autres ! Je suis déjà une grande !

Robbie sourit. On leur apporta leurs commandes.

***

- On va commencer avec Chartor alors, si c'est trop compliqué avec Tiplouf.

Wallace acquiesça et sortit Chartor. Le Pokémon regarda Wallace et grommela. Perrine, David et Firmin observaient la séance.

Denis acquiesça.

- Il semble en colère contre toi... Qu'est-ce que tu vas faire avec lui ?

Wallace haussa les épaules.

- J'sais pas, vous vouliez m'aider pour mes Pokémon désobéissants...
- Oui. Tu l'as sorti pour quoi ?
- Pour vous le montrer !
- Dis-le à Chartor.

Wallace regarda son Pokémon.

- Tabasco, je veux juste que monsieur Truman te regarde !

Chartor tourna le dos. Denis acquiesça.

- D'accord ! Quelle serait ta réaction, Wallace ?
- ... J'ai envie de lui crier dessus, il ne m'écoute pas !
- Et si tu te contentais de... faire pareil que lui ?

Wallace haussa les épaules et regarda dans la même direction que Chartor. Le Pokémon regarda son maître.

- Ça te va ? demanda Wallace à son Pokémon d'un air laconique.

La tortue de charbon cracha de la fumée au visage de Wallace.

- Gnaaaaah !!!
- Ouiiii elle est belle la grosse tortue fumée ! sourit Firmin.

Wallace se débarbouillait. David remarqua soudain Firmin qui se dirigeait vers Chartor.

- Firmin non !! Non !

Le jeune garçon caressa la tête du Pokémon qui sourit et se laissa faire. Denis haussa les sourcils.

- ... Eh bien je crois que notre petit garçon est destiné à devenir un super éleveur Pokémon... et qu'on vient de découvrir la clé du problème... TU AS BESOIN DE DONNER DE L'AFFECTION A TES POKEMON !

Wallace soupira, s'accroupit et caressa la tête de Chartor qui lui cracha à nouveau de la fumée au visage.

- Gnnnn...
- ... c'est une confiance à regagner sur le long terme ! On va passer à table !
- Et je vais passer à la salle de bains... grommela Wallace.

***

Rebecca et Robbie sortirent du bar.

- C'était très sympa ! sourit Robbie.
- Oui, oui... Eh bien... à demain !
- Oui...

Rebecca partit, souriante. « Voilà ! Je pars sans l'embrasser comme ça il sera bien frustré et la prochaine fois c'est lui qui voudra m'embrasser ! »

Robbie partit, souriant. « Elle est sympa en fait, Rebecca ! J'vois pas pourquoi Tristan était aussi apeuré ! »

***

Denis acquiesça, convaincu. David semblait plus dubitatif.

- C'est délicieux ! sourit Denis.
- C'est très sucré, nan ?
- C'est pas le but, en fait, l'important c'est qu'on sente bien la noix de coco !

Perrine plissa les yeux alors que Wallace venait de préparer deux Piña Colada à ses parents.

- Tu m'as pas dit un truc au sujet de la Piña Colada une fois ?
- Si, c'est la boisson que je sers aux mecs à qui je veux coucher !

Denis plissa les yeux. David tressaillit.

- Ah bon... ah bah d'accord... ok... marmonna Denis.
- C'est... quelque peu... inapproprié... admit David.
- Oh mais ne vous inquiétez pas, j'en ai servi à Walter...

David cracha littéralement ce qu'il avait dans la bouche, stupéfait. Denis regarda Wallace, abasourdi. Perrine se frappa le front.

- Je vais voir si Firmin dort bien...

Wallace sourit, gêné.

- C'est une tradition que j'ai depuis ma première fois, mais avec Walter on n'a rien fait, hein !
- J'espère bien, sinon mon cousin me répudie jusqu'à la quinzième génération ! souffla David.
- Votre cousin, d'ailleurs, c'est étonnant ce qu'il est... stressé !
- Colin a beaucoup de soucis, entre son fils handicapé et ses jumelles... admit Denis.
- En même temps dans une famille comme la mienne, difficile de ne pas avoir de soucis... souffla David. C'est plus calme de ton côté, Denis.
- Mouais... tu veux qu'on reparle de Sandrine qui est stérile, de Virginie qui s'est mariée avec un homme de dix ans de plus qu'elle que mes parents ne veulent absolument pas voir ou de mon frère qui s'est débrouillé pour avoir un enfant à seulement 17 ans ?

David agita la tête. Wallace haussa les sourcils.

- Ouah ! J'aimerais que ce soit aussi cool dans ma famille !

David et Denis regardèrent Wallace.

- Ca n'a rien de cool ! souffla David.
- Oui, on en rit parce que finalement... on ne peut rien faire d'autre qu'en rire ! Mais... ma sœur a été très affectée par sa stérilité, mon autre sœur, je me fais du souci en permanence pour elle et j'ai peu de nouvelles, quant à mon frère... je dois vraiment en parler ?

Wallace grimaça. Il regarda David.

- Pareil pour vous ?
- Hm... sauf que moi, est-ce que je peux en rire ? Oh y'a pas tant de problèmes que ça, ma sœur est seulement gérante des parts de son entreprise, mais elle est devenue en quelque sorte femme au foyer, mon cousin se débat pour nourrir sa famille, ma cousine... est heureuse, ça va, je pense en même temps qu'elle a assez galéré étant jeune, et mon frère... bah j'ai aucune nouvelle de Roland actuellement au final.

Wallace plissa les yeux.

- Comment ça, vous savez pas où il est ?
- On n'est plus en contact depuis... son départ de Hoenn.
- Vous n'avez pas cherché à le recontacter ?
- Si. Mais... le service d'ordre était très clair. L'entourage n'était pas admis à moins de cinq cent mètres. On a essayé de voir Roland, de lui parler, mais apparemment il ne voulait pas.

Wallace acquiesça.

- Mais euh... J'ai entendu dire que ça faisait un an qu'il n'était plus aux affaires... donc ça devrait être plus facile, non ?
- En quoi ça te préoccupe autant ? sourit David.
- Vous avez l'air mal par rapport à tout ça, ça me fait de la peine pour vous, vous êtes cool avec moi...

David souffla.

- Eh bien non. Il a complètement disparu de la circulation. Personne ne sait où il habite, où il est actuellement, je sais qu'il est en vie grâce aux quelques interviews qu'il donne, mais à part ça...

Wallace acquiesça. Malgré l'envie qui lui taraudait, il se dispensa de poser plus de questions. « Je suis trop attaché à ces gens pour leur faire subir un interrogatoire... »

- Bon ! Je vous fais un autre cocktail ?!
- Vas-y, je me sens d'attaque ! souffla David.
- Ouais, faut oublier la conversation qui vient d'avoir lieu, c'était trop déprimant !

Wallace sourit et s'activa sur son shaker.

***

Rebecca rentra chez elle et fut accueillie par sa mère.

- Tu as passé une bonne journée ?
- Oh comme d'habitude maman...
- Si tu veux à manger, la gouvernante est dans la cuisine.
- D'accord.

Rebecca alla se poser dans un fauteuil, légèrement fatiguée. Elle regarda son téléphone. SMS de Violette.

« Coucou, j'espère que ton rdv s'est bien passé, appelle ce soir si tu veux en parler, bisous »

Rebecca sourit.

- Eh bah voilà, ma Violette est de retour !