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La rage de vaincre de Don d'ARCEUS



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» Auteur : Don d'ARCEUS - Voir le profil
» Créé le 11/11/2012 à 10:07
» Dernière mise à jour le 16/04/2013 à 13:28

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Une vie à tes côtés
Chaque jour jusqu'à sa sortie de l'hôpital, Evanetas apporta ses cours à Morgane en plus des derniers potins qu'il entendait murmurer dans les couloirs. C'était sa façon à lui de lui dire qu'elle faisait partie de son monde, et qu'elle y était même lorsqu'elle en était apparemment absente. Et puis, il se sentait toujours aussi coupable qu'au moment où il avait pris conscience de sa responsabilité dans l'accident de Morgane, alors il ne tenait pas à ce que la jeune femme se sentît mise à part où qu'elle lui posât des questions – témoignant par là de son incapacité à lui narrer comme il le fallait ce qu'elle voulait savoir. Elle était bien trop exceptionnelle à ses yeux pour mériter un tel sort.

À chacune des apparitions du garçon, le bonheur déferlait avec une intensité presque douloureuse sur l'adolescente. Cela devenait réellement gênant lorsque ses parents étaient déjà là lorsqu'il venait. Ou lorsqu'ils venaient alors qu'Evanetas était déjà là. Parce que ce bonheur restait présent quand il était à proximité d'elle. Ce bonheur qu'elle redoutait qu'il ne fût qu'éphémère. Morgane était effectivement toujours en train de se demander si elle reverrait le garçon lorsque celui-ci la quittait, si elle n'était pas en train de vivre un rêve éveillée. Elle avait peur qu'Evanetas redevienne un jour aussi distant qu'auparavant – et elle redoutait que ce fût le cas lorsqu'elle serait complètement rétablie de son accident. C'est pourquoi elle profitait du trésor qu'il lui faisait en lui rendant visite aussi souvent que possible – c'était-à-dire à chaque fois qu'il n'avait plus cours. Cette manie de vouloir à tout prix être avec elle attiraient sur les deux tourtereaux des regards attendris dont ils se seraient bien passés. Notamment lorsque c'étaient ceux des parents de Morgane, les mettant momentanément tous les deux extrêmement mal à l'aise. Il arrivait à la jeune femme de se demander s'ils étaient déjà passés par là, eux-aussi. Il faudrait qu'elle leur demande... Mais au fond, peu leur importaient les regards moqueurs, envieux ou compréhensifs des personnes qu'ils fréquentaient ou croisaient dans les couloirs de l'hôpital ; tout ce qui comptait à leurs yeux, c'était d'être ensemble, de sentir cet amour dans les regards qu'ils s'échangeaient et qu'ils n'osaient encore se dire. Mais plus le temps passait, plus Morgane s'interrogeait sur la probabilité de voir cet amour se poursuivre au-delà de sa période d'immobilité réduite...

Elle ne lui en voulait pas vraiment d'avoir provoqué son accident ; après tout, cela lui avait fait ouvrir les yeux sur ses véritables sentiments envers elle, sentiments qu'il se cachait alors à lui-même... et même s'il devait un jour redevenir sourd aux battements irréguliers de son cœur lorsqu'il l'apercevait, Morgane ne regretterait pas d'avoir enduré toute cette souffrance. Elle aurait au moins connu un tant soit peu ce bonheur qu'elle recherchait depuis déjà trop longtemps à ses yeux. Et, si jamais il finissait par se renfermer sur lui-même, peut-être qu'un autre accident... Lorsqu'elle songeait à cette éventualité, Morgane frissonnait. Le fait que ses blessures soient relativement superficielles n'était dû qu'à un énorme coup de chance ; elle aurait très bien pu y laisser la vie. Mais Evanetas avait bondi avec une telle célérité pour l'épargner qu'elle pensait désormais qu'en sa présence, jamais elle ne pourrait perdre la vie...

Lorsque qu'on apprit à Morgane qu'elle allait pouvoir de nouveau arpenter les rues de la jungle urbaine, celle-ci se retrouva aussitôt avec une paire de béquilles dans les mains. Elle s'entraîna à marcher dans les couloirs de l'hôpital le reste de la journée... jusqu'à ce que sa mère vînt se présenter à l'accueil en fait ; mais l'adolescente lui expliqua qu'elle ne souhaitait pas rentrer chez elle maintenant. Il n'en fallut pas plus à sa mère pour deviner ses pensées et elle embrassa affectueusement sa fille avant d'aller récupérer ses affaires, de régler les derniers détails à l'accueil puis de lui dire « À ce soir » et de partir. Peu après, ce fut Evanetas qui fit son entrée à l'accueil de l'hôpital. Il ouvrit de grands yeux étonnés en voyant Morgane se tenir droite et fière à quelques mètres devant lui. Il s'approcha lentement d'elle, les lèvres tremblantes, comme s'il avait de la peine à croire à ce qu'il voyait. L'adolescente sourit devant son étonnement avant de lui dire :

« On y va ? »

Elle n'attendit pas sa réponse pour partir, si bien que le garçon courut pour la rattraper.

« Tu es vraiment sûre d'avoir besoin de ces béquilles ? fit-il en remarquant avec admiration l'habileté de Morgane à marcher.
– Ce n'est sans doute pas indispensable mais néanmoins préférable. »

Evanetas hocha la tête avec un sourire en coin. Il accompagna Morgane jusqu'à sa maison, et celle-ci ne put s'empêcher de remarquer à quel point il était attentif au moindre de ses gestes, prêt à la rattraper au moindre faux pas. Mais elle était à présent suffisamment habituée aux béquilles pour éviter la chute... ou, du moins, se plaisait-elle à le croire. Lorsqu'ils arrivèrent à destination, tous deux se tinrent l'un face à l'autre et se turent, aussi immobiles que des arbres centenaires. Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'ils étaient arrivés devant la porte de la maison lorsque, soudain gêné, le garçon murmura :

« Bon, on se dit à lundi ? »

« On ne se voit pas demain ? » voulut demander Morgane d'une voix tremblante au lieu de quoi elle répondit :

« Oui, bien sûr ! Bon week-end...
– Merci, à toi aussi. »

Et Evanetas fit volte-face avant de s'éloigner à grands pas de Morgane qui le contemplait, l'estomac noué par l'incompréhension. Alors c'était tout ? Il ne se passerait rien de plus ? Oh, elle s'était bien attendue à ce que cela s'arrête un jour, mais jamais elle n'avait pensé que c'eut pu être aussi tôt... ni aussi brutal. Elle en avait presque les larmes aux yeux ; elle était malade rien qu'à l'idée de devoir mettre un point final à cette parenthèse heureuse dans leurs relations autrefois si tendues. Elle avait tellement besoin de lui ! Supporterait-elle de revivre avec l'Evanetas d'avant l'accident ? En aurait-elle la force ? Non, évidemment. Pas après ce qu'elle venait de vivre. Chacune de ses irruptions dans sa vie l'avait fait se sentir mieux à tel point qu'elle avait fini par oublier sa douleur – tant due à l'accident qu'à l'attitude auparavant indifférente du garçon –, et son absence lors de ce week-end – qui prenait au passage une allure d'éternité – lui ôtait son envie de vivre ; c'était presque une souffrance physique de ne plus sentir son regard attentionné posé sur elle, de ne pas le savoir proche d'elle. Et à cela venait s'ajouter la souffrance physique de se savoir incapable de marcher. Car elle savait qu'elle avait de jolies jambes au goût d'Evanetas. Il aimait effectivement les voir se balancer avec insouciance lorsqu'elle feignait l'ennui ou lorsqu'elle rythmait une chanson dont elle seule connaissait la mélodie. Mais hélas, elle ne pourrait plus le faire avant... trop longtemps. Sa solitude atteignit son paroxysme le dimanche soir, à tel point que Morgane mit son réveil à sonner pour être aussi tôt que possible à l'école le lendemain... auprès d'Evanetas.

Quel ne fut pas son étonnement lorsque, à peine sortie de sa maison ce matin-là, elle vit Evanetas qui l'attendait devant le portail. Elle dut se frotter les yeux plusieurs fois pour s'assurer qu'elle ne rêvait pas. Il était à peine six heures et demie ! Depuis combien de temps était-il là, à la guetter ? À quelle heure avait-il dû se lever pour se retrouver ici à une heure si matinale ? Une bouffée de plaisir envahit Morgane qui se sentit en même temps un peu coupable ; elle aimait que le jeune homme fût si prévenant envers elle, même si cela n'était sans doute pas pour lui plaire de se lever bien plus tôt que d'habitude. Alors qu'elle approchait du portail, le garçon s'avança pour l'ouvrir et la laisser passer. Avec un sourire rayonnant, il lui souhaita le bonjour ; déboussolée par son évidente bonne humeur, Morgane resta muette quelques instants avant de balbutier un bonjour tout en lui rendant son sourire. Elle le regarda refermer le portail sur lui, peinant à croire ce qu'elle voyait.

« Un problème ? s'enquit le jeune homme.
– Euh... non non, tout va... bien. » balbutia l'adolescente en s'empourprant avant de faire volte-face pour se diriger vers l'arrêt de bus, Evanetas marchant à ses côtés.

Il avait abondamment neigé durant la nuit, conférant à la ville des allures de banlieue abandonnée au sein de laquelle le temps aurait cessé de s'écouler. On se serait presque déjà cru en plein hiver tellement le froid était glacial et à cause de toute cette neige alentour. À cette heure matinale, les passants étaient rares, donnant aux deux adolescents l'impression délicieuse d'être seuls au monde – et, d'un côté, c'était très bien ainsi se disait Morgane. En effet, le sol verglacé augmentait dangereusement le risque de déraper, et pour rien au monde l'adolescente n'aurait voulu qu'on la surprît dans les bras du garçon suite à une malheureuse chute.

« Pourquoi n'es-tu pas venu de tout le week-end ? demanda brutalement Morgane une fois qu'elle se fut assurée qu'elle pouvait faire la conversation sans en perdre le fil à trop se concentrer sur sa marche.
– Eh bien je... j'ai pensé que tes parents seraient suffisamment compétents pour répondre à chacun de tes besoins... J'ai eu tort ? »

« Comment te dire que la seule chose dont j'aie réellement eue besoin ce week-end, c'était ta présence à mes côtés, et que je n'aurais en aucun cas pu exiger de mes parents qu'ils aillent te chercher ? » pensa l'adolescente avec un sourire triste et en baissant les yeux.

Ils arrivaient en vue de l'arrêt de bus lorsque Morgane glissa et tomba en arrière pour la première fois. Evanetas, toujours aussi attentif au moindre geste de son amie, la vit pencher dangereusement en arrière et tendit aussitôt les bras pour arrêter sa chute. Leurs regards se croisèrent et la respiration déjà sifflante de Morgane devint saccadée. Elle déglutit tandis que des yeux, elle suppliait le garçon de l'embrasser.

« Il est trop timide pour ça... » se dit Morgane avec horreur.

Comme s'il avait lu dans ses pensées et voulait la contredire, le garçon inclina doucement la tête vers la sienne. Tous deux fermèrent les yeux tandis que leurs lèvres gelées se trouvaient pour un baiser qu'elles n'avaient que trop rêvé sans espoir de le voir se réaliser. Lorsque leurs lèvres se désunirent – presque à regret –, dans leurs yeux brûlaient l'amour qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre. Un sourire tranquille étira les lèvres d'Evanetas tandis qu'il aidait Morgane à se redresser et, le teint rosi, celle-ci le remercia avant de reprendre la route. Le reste du trajet jusqu'au lycée se déroula dans un silence gêné ; ils osaient à peine se regarder, de peur de croiser le regard de l'autre. Ils ne se parlaient pas non plus pour ne pas trahir de leurs voix leur bouleversement intérieur devant l'autre. Lorsqu'ils arrivèrent au lycée devant les premières marches qui les mèneraient au couloir qui les conduirait à leur salle de cours, Morgane se stoppa net. Elle lança un regard terrorisé au jeune homme avant de reporter son attention sur les escaliers.

« Tu veux que je te porte ? s'enquit Evanetas sur un ton caressant.
– Tu... ferais ça pour... moi ? demanda l'adolescente en se tournant vers lui.
– Et pourquoi pas ? »

Et, sans plus attendre, il prit Morgane dans ses bras qui ne put s'empêcher de rougir tant elle se sentait confortablement installée, comme si le buste du garçon avait été sculpté juste pour qu'elle puisse s'y blottir comme elle le faisait. Une fois arrivés à l'étage, il la déposa délicatement sur pieds et la regarda poser ses béquilles sur le sol pour s'assurer un véritable équilibre.

Ils rejoignirent en silence leur salle de classe et à peine Morgane eut-elle mis un pied à l'intérieur de la pièce que la lumière s'alluma et que des cris de joie fusèrent de toutes parts. Tous leurs camarades de classe avaient attendu leur arrivée – ou plutôt son arrivée à elle, à voir les banderoles et les messages d'encouragement écrits au tableau. Incrédule, l'adolescente tourna la tête vers Evanetas qui lui murmura à l'oreille :

« Tu le mérites... tu as été si courageuse. »

Les larmes aux yeux, Morgane contempla chacune des personnes présentes, les remerciant du regard pour leur accueil.

« Je... je ne sais pas quoi dire... sinon que je suis très heureuse de tous vous retrouver. »

Il y eut des hourras et des applaudissements pour ce bref mais vrai discours. Tandis que la masse d'élèves se dispersait dans toute la classe pour partager un petit-déjeuner improvisé, Morgane chercha Éliana du regard tout en échangeant des propos avec ses camarades qui voulaient de ses nouvelles. Maintenant que l'adolescente y pensait, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu de nouvelles de son amie... Evanetas lui aurait-il caché quelque chose la concernant ? Lorsqu'elle l'aperçut enfin, Morgane vit qu'elle était en conversation avec le jeune homme, justement. Intriguée, elle alla les trouver.

« Ça va ? demanda Éliana après avoir fait la bise à Morgane.
– Oui, plutôt bien... répondit la jeune femme en se collant à Evanetas qui passa aussitôt un bras dans son dos et en l'embrassant sur le front. Mais et toi ? Pourquoi n'ai-je pas eu de tes nouvelles depuis si longtemps ? »

Éliana regarda ses pieds, en proie à un rude combat mental.

« Elle va bientôt nous quitter, expliqua Evanetas avec une drôle d'émotion dans la voix.
– Serait-ce de la tristesse qui perce dans ta voix ? s'étonna Éliana sur un ton qu'elle aurait voulu plus moqueur tandis que sa peau prenait une teinte rouge pivoine.
– Et pourquoi pas ?
– Eh bien, je... je croyais que nous n'étions pas vraiment... amis.
– Et cette période que nous venons de passer ?
– Tu avais la tête à une autre affaire bien plus importante que notre amitié... fit remarquer Éliana en lançant un regard appuyé à Morgane qui sourit béatement avant de détourner le regard.
– Alors c'est que je m'y suis mal pris...
– Comment ça ?
– Je... je te dois une fière chandelle, balbutia le garçon et, tandis qu'Éliana ouvrait la bouche, il ajouta : Et tu sais très bien pourquoi. »

L'adolescente referma sa bouche, un drôle de sourire aux lèvres.

« Qu'est-ce que vous me cachez, tous les deux ? s'enquit Morgane sur un ton soupçonneux.
– Rien de très important.
– Généralement, quand on dit cela, c'est parce que ce n'est pas du tout le cas.
– Je voulais simplement lui dire par là à quel point je lui étais reconnaissant de m'avoir supporté en cours. J'ai conscience de ne pas avoir été très... hum, comment dire...
– Il était toujours à se demander si tu allais bien, si tu n'allais pas le rejeter lorsqu'il irait te voir parce qu'il y est pour beaucoup dans ton accident, ou si... »

Evanetas la fit taire d'un regard sévère tandis que Morgane lui lançait un regard intrigué, le faisant rougir.

« Vous voulez à boire ? s'enquit-il brusquement.
– Euh, oui, je veux bien s'il te plaît.
– Et toi Éliana ?
– Non merci. »

Et Evanetas quitta momentanément les deux amies pour aller chercher des verres remplis de jus d'orange.

« Tu vas vraiment partir ? demanda Morgane, d'une voix inquiète.
– Oui.
– Mais... pourquoi ? Tu viens à peine d'arriver et...
– Cela fait presque trois mois que je suis ici, il serait peut-être temps pour moi de songer à prendre un nouveau départ.
– Trois mois ? Tu trouves que ça fait beaucoup de temps, toi ? s'étonna Morgane, manquant s'étrangler. Tu te plais donc si peu ici ?
– Il n'est pas question de cela.
– De quoi est-il question, dans ce cas ?
– D'amour, je suppose... » répondit Éliana sur un ton mystérieux alors qu'Evanetas les rejoignait.

Un silence gêné s'installa à son arrivée qui se rompit sitôt que le garçon partit pour aller poser leurs verres vides.

« Tu en as de la chance... laissa échapper Éliana en le regardant s'éloigner.
– Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
– Simplement qu'il peut se révéler surprenant quand on s'y attend le moins... Aurais-tu cru qu'un jour, il puisse organiser une petite réunion en ton honneur ?
– Il... a fait ça tout seul ?
– Oui. Son ambition et son amour pour toi n'ont pas de limite. Mais veille à ce que cette première ne prenne pas le pas sur ce dernier. »

Alors qu'Éliana la quittait pour la laisser méditer sur cette parole obscure, Morgane fut assaillie par un brusque doute :

« Séverine ! » appela-t-elle.

La jeune femme se retourna ; les yeux de son amie lui demandèrent : « Tu t'en vas déjà ? ». Lentement, Éliana hocha la tête avant de reprendre son chemin vers la sortie de la pièce. Mais Evanetas la rattrapa dans le couloir, juste avant qu'elle ne s'engouffre dans les escaliers.

« Séverine, attends ! Je... je voulais m'excuser pour... pour ma stupidité. Je voulais à tout prix savoir... qui tu étais... au point de négliger mes sentiments pour Morgane. Sache que ceci ne se reproduira plus. Plus jamais.
– Tu m'en vois ravie ! dit Éliana avec un sourire qui ne réussit pas à masquer sa tristesse.
– Ça ne va pas ?
– Pourquoi cela irait-il ? Est-ce un événement heureux que de quitter deux amis ?
– Tu... tu pars déjà ? s'enquit le garçon en ouvrant de grands yeux, manquant s'étrangler.
– Oui.
– Alors... je peux savoir... si tu es un Pokémon du Temps ? »

Pour seule réponse, Éliana adressa un sourire plus réussi que le précédent au garçon avant de le planter là.

« J'ai un Metalosse ! » cria le garçon dans les escaliers qu'Éliana venait à présent tout juste de quitter.

La porte d'en bas claqua. Avec un sourire satisfait, Evanetas alla rejoindre sans plus attendre Morgane qu'il embrassa avec fougue. Elle le fixa, bouche bée, avant de répondre à sa bonne humeur par un sourire rayonnant, parant de couleurs plus chatoyantes que jamais leur avenir commun...