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Le Projet Rocket de ProjetRocket



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Informations

» Auteur : ProjetRocket - Voir le profil
» Créé le 30/10/2012 à 21:49
» Dernière mise à jour le 05/11/2012 à 15:17

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Chapitre I : Tragédie
24 Avril 1987 : Bar de Céladopole

«Ma fille... Pourquoi ? Pourquoi ceci devait t'arriver ? Si seulement je pouvais faire quelque chose...»
Dixit un vieil homme à l'air déprimé, à moitié ivre, savourant son verre, ses yeux noirâtres était fixés sur le fond de ce dernier. Il portait des lunettes et une blouse de scientifique ce qui nous amène à la logique conclusion que c'en est un, mais vu l'état des ses habits, il ne devait pas rouler sur l'or...
«Un autre verre, je vous prie., cria-t-il de tous ses poumons.»

Le barman hocha sa tête, et lui posa un autre, qu'il commençait à engloutir lentement, jusqu'à ce qu'une voix glauque l'interloque.

«-Je peux vous aider, si vous le souhaitez... Chuchota une voix à son oreille.
-Que.. Qui êtes vous ?!»

Il se retourna machinalement, pour voir qu'un homme habillé en noir se tenait juste derrière lui, il était très suspect et avait l'allure d'un chef de gang criminel.

«-Ceci n'a pas d'importance, l'important, c'est VOUS, je sais tout, et je sais c'est que vous cherchez, mais j'ai une petite faveur à vous demander.»

Un sourire malsain s'installa sur le visage de l'homme. Le vieil alcoolique se tut, et ne sut quoi répondre. Le gangster s'assit à coté de lui, et commandant un autre verre, il lui proposa une offre qui pourrait les satisfaire tous les deux...

Les deux protagonistes s'assirent, pour entamer leur discussion. L'homme louche ôta son chapeau pour faire découvrir son visage intimidant et menaçant. Il était encore très jeune, dans la vingtaine ou la trentaine, au plus.
Sa moustache lui donnait un air encore plus maléfique. C'est même impressionnant qu'il aie un haut grade dans une organisation criminelle à son âge, désolant, même. Le scientifique, quant à lui, avait l'air d'être légèrement âgé, ses cheveux blancs et ses rides en témoignent, mais il en avait encore une bonne dizaine ou vingtaine d'années devant lui.

Le malfaiteur lança une Pokéball, par laquelle sortit un Pokémon, un Persian, pour être plus précis. C'était son Pokémon préféré, son animal domestique qu'il gâtait, en quelque sorte. Car oui, les Pokémons sont pour lui de simples outils pour arriver à ses fins maléfiques. Certaines rumeurs iraient jusqu'à dire qu'il pouvait tuer des Pokémons, sans regrets, s'ils ne lui sont d'aucune utilité, sa cruauté dépasserait ce qu'on pourrait imaginer.

Après que le Persian lui ait sauté sur les cuisses, il commença à le caresser lentement, ce qui paraissait plaire au Pokémon Chat.

«Je vous écoute, balbutia le scientifique.»


13 Juillet 1987: Myokara

Loin de ce bar aussi suspect que ses habitués, se trouve un petit village calme à l'autre bout de la carte d'Hoenn, du nom de Myokara. Le soleil émettait une douce chaleur qui réchauffait les quelques touristes se reposant dans la plage, la principale attraction de cet îlot coupé du monde. Ainsi, le champion s'entraînait dans le sable doré, en compagnie des quelques dresseurs un peu trop téméraires prêts à encaisser cette canicule infernale. A plusieurs kilomètres du village, était construit un petit port pour accueillir les visiteurs, vu que la mer coupe le village du reste de la région. Les habitants vivaient une vie très modeste, mais il étaient heureux, ou du moins, pour l'instant.

C'est en ce paisible jour d'été qu'arriva en paquebot le jeune Steph, originaire d'ici, personnage à la fois énigmatique et égocentrique. C'est un dresseur peu expérimenté qui a quitté le village il y a deux ans pour parcourir Hoenn, non pas pour la conquête des badges et relever le défi de la ligue, ou gagner des concours, ceci ne l'intéressait pas, il errait sans but à travers la région avec son unique compagnon et ami, Minidraco -Le seul Pokémon qu'il respectait et pour lequel il avait du respect- dans un but ludique. Ses parents l'obligeaient à venir les voir souvent, ce qu'il l'irritait plus qu'autre chose, il aime et a toujours aimé la solitude. Le jeune garçon devait avoir une quinzaine d'années, ses cheveux argentés et ses yeux dorés scintillaient, et un sourire orgueilleux et inébranlable était installé sur son visage. Son immaturité n'avait d'égal que son orgueil. Des écouteurs sur les oreilles, il enfila rapidement ses chaussures de sport, et longea le long de la côte sans que la fatigue ne le gagne.

Après une bonne heure de marche, il pouvait voir le village de loin, sauf qu'il remarqua chose d'inhabituel. Il remarqua qu'un énorme brouillard s'étendait au dessus de ce dernier. Un incendie avait peut-être eu lieu ? Peu importe, machinalement, le jeune "héros" se précipita vers sa destination, jusqu'à ce qu'il vit une silhouette familière au loin.

Un vieil homme se dirigeait tout droit vers lui en boitant, son état n'était pas à envier.
Apparemment, Steph le connaissait. L'homme lui chuchota quelques mots avec peine, avant de s'écrouler dans ses bras, mort. Steph le laissa tomber dans le sable, préoccupé de voir ce qui se passe, et s'approcha, pour voir que la ville est dans un véritable désastre. Il était figé, bouche-bée, comment ceci aurait pu arriver ? Mais ça a peu d'importance, la première chose auquel il a pensé est sa famille. Il traversa les ruines de Myokara en courant, l'inquiétude le guettant. A un moment, il s'arrêta, horrifié, c'était les ruines de sa cabane, de la maison ou il a vécu toute son enfance, ou tous ses souvenirs sont enfouis, mais il n'en restait que des débris. Qu'en est-il de ses parents ? Il s'accroupit, pour remarquer qu'une main bougeait sous les restes de sa maison, il attrapa cette dernière.

«-"Steph...." Murmura une voix.
-"M-mère... ". »

Mais on ne répondit pas, de même pour la main, qui n'émettait plus aucun signe de vie.
Il ne pouvait accepter cela, il serra la main de toute sa force contre sa poitrine, des larmes coulèrent le long de sa joue. Il s'écroula en pleurant, et passa toute la nuit ainsi.