Team Rocket X-Squad de Malak

Mercutio ne réalisa pas la chance qu'était la sienne d'observer de près le légendaire Ho-Oh que bien des hommes avaient cherché sans jamais en apercevoir le bout d'une plume. À l'instant présent, il était trop occupé à chercher à sauver sa peau pour être fasciné. Le flammes de Ho-Oh, qui semblaient vivantes, s'en prenaient au hasard à tout le monde, telles des serpents furieux. Heureusement, les sbires Némésis, ainsi que les Porygon-?, attaquaient le Pokemon légendaire, ce qui faisait d'eux ses cibles prioritaires. Avec la fumée et les flammes, ainsi que les morceaux de bois brûlés qui tombaient, c'était vite devenu le chaos dans cet étage.

Mercutio usa de son Flux pour s'envelopper d'air sain qui repoussa flammes et fumée, et pour tenter d'apercevoir les escaliers qui menaient jusqu'au toit. Bien entendu, ils avaient déjà été détruits. Tuno avait eu la présence d'esprit d'appeler son Lakmécygne et de s'accrocher à lui pour s'échapper du sol qui menaçait de céder sous les flammes et la panique des Némésis. Sacha lui, semblait comme hypnotisé devant le Pokemon Légendaire, le regardant sans bouger, sans se soucier des flammes qui le touchaient. Etrangement, et malgré leur proximité, Sacha ne souffrait aucunement, et aucun de ses vêtements ne prit feu. Roseo commandait les sbires et les Porygon-?. Lui aussi regardait Ho-Oh, mais non avec vénération. Avec avidité.

- Tuez-moi cet oiseau ! Mais sans trop l'abîmer. Même mort, il vaudra un paquet de fric s'il est en bon état !

Il n'était pas du gout de Mercutio que les Némésis s'en prennent à un Pokemon Légendaire, qui plus est aussi majestueux, mais il avait d'autres priorités pour l'instant. L'arrivée et l'attaque de Ho-Oh avait dérouté le groupe Némésis, et c'était la seule chance pour eux de passer dans l'Elysium. Mercutio rejoignit Tuno à travers ce chaos de flammes et de cris.

- Montez ! Lui dit-il en lui lançant la clé. Je vais chercher Sacha.

Mais il apparaissait que le dresseur était trop obnubilé par la vision de Ho-Oh pour répondre à ses appels. Mercutio s'approcha en jurant, précipitant au passage deux Némésis dans le vide, et prit Sacha par les épaules.

- Reprends-toi ! Tu vois où on est ?

La lumière de la réalité revint dans les yeux noisettes du dresseur. Il suivit Mercutio à travers l'incendie, profitant de son bouclier de Flux. Derrière eux, la bataille continuait de faire rage entre Ho-Oh et les Némésis ; pas au profit de ces derniers, d'ailleurs. Les deux dresseurs atteignirent l'ouverture un peu plus haut qui menait au toit. Mercutio utilisa le Flux pour monter jusqu'à elle tout en soulevant le poids de Sacha. Même si le feu avait déjà atteint le toit, l'air était bien plus respirable ici. Dès qu'il posa les pieds sur le toit, Mercutio ressentit une attaque mentale familière, et leva aussitôt une barrière de Flux. Jensel les avait devancé, la clé de l'Elysium dans ses mains, le colonel Tuno à terre devant elle, se tenant la tête en tremblant de tout son corps.

- Le voyage s'achève pour vous, beaux mâles, sourit l'Arme Humaine.

- Je crois que c'est plutôt le contraire, affirma Mercutio. Tu es seule, et tes attaques mentales sont inefficaces tant que j'ai le Flux activé. Même si je ne peux donc pas l'utiliser contre toi, il me reste mon épée... et nos Pokemon.

- Oh, vous vous en prendrez physiquement à une jolie jeune fille comme moi ? Mais quand bien même vous pourrez me tuer, vous n'aurez pas le temps d'ouvrir la porte de l'Elysium avant que la tour ne brûle entièrement. Ça met assez longtemps, pour l'avoir déjà fait. La fuite est votre seule option, mes choux.

- Pas sans la clé, répliqua Mercutio.

Tandis qu'il parlait, Mercutio examina rapidement le terrain. Le toit était assez petit, si ce n'était encore un escalier qui menait vers l'immense cloche d'or de la tour, là sans doute où la clé devait s'insérer. Alors que personne n'avait fait encore un seul geste, un tremblement secoua la tour, suivit d'un craquement de mauvais augure. Ça, ce n'était pas le feu, mais autre chose... Le sourire de Jensel s'élargit.

- Je crois que mon choupinou d'amour vient d'utiliser son pouvoir sur la tour même. Si on reste ici, on pourrira sur place, comme elle. Vous n'avez plus beaucoup d'option...

- C'est toi qui n'en a plus aucune ! Nous, on a des Pokemon et le Flux pour filer. Toi, soit tu sautes et tu t'écrases en bas, soit tu disparais en poussière en même temps que la tour !

- Eh bien, il me suffira de ne pas sortir du tout...

Jensel commença à monter les marches vers la cloche d'or. Comprenant son intention, Mercutio la suivit en tirant son épée. Elle comptait filer direction l'Elysium, et en prenant la clé avec elle ! Sacha releva Tuno et l'aida à marcher. Ce dernier était encore sous le choc de l'attaque psychique de Jensel. L'Arme Humaine avait déjà placé la clé dans la cloche, dans une petite cavité d'exactement sa taille. Aussitôt, l'air commença à crépiter autour d'eux, et un trou s'ouvrit peu à peu dans le vide. Mais pas encore de la taille propre à laisser passer un être humain. Pendant ce temps, la pourriture de Roseo avait déjà gagné le bat du toit, et montait peu à peu vers eux. La tour commença à trembler sur ses bases. Avec l'incendie et la pourriture, elle allait s'écrouler plus tôt que prévu. Jensel retira la clé de la cloche, sans que le portail qui se créait n'en subisse aucune conséquence.

- Une fois la clé retirée, expliqua Jensel, on a une minute avant que le portail ne se ferme totalement. Mais je nous donne moins de trente secondes avant que la vague de pourriture nous atteigne. Je ne vous laisserai pas passer.

- Et tu ne passeras pas toi aussi.

- Tant pis. Je serai morte en servant les souhaits de maître Zelan.

- Et qu'a-t-il fait pour mériter pareille loyauté de ta part ?

- Il m'a sauvé, et alors que je n'avais plus rien, m'a donné une nouvelle vie. Une vie qui lui appartient.

Le portail avait dépassé la taille requise pour qu'ils puissent passer. Mais il cessa de grossir, et commença même à rétrécir. N'ayant plus d'autre choix, Mercutio s'élança sur la jeune femme, comptant bien récupérer la clé, même si il n'avait pas le temps de sauter dans le portail. Jensel sauta en reculant et envoya sur Mercutio une telle pression hormonale qu'il eut des frissons dans tout le corps, combinés à des bouffées de chaleurs. Même le Flux ne pouvait pas endiguer ça. Quant à Jensel, elle se rapprochait, souriante, du portail.

Mais au dernier moment, Ho-Oh surgit, faisant trembler le toit de la tour sous ses battements d'aile. D'une de ses pattes, il désarçonna Jensel qui lâcha la clé en se rattrapant à un poteau dorée de la cloche. Tuno rattrapa la clé avant qu'elle ne tombe totalement. Finalement, il semblait que ce sacré Ho-oh sache bien qui étaient les méchants et qui étaient les gentils. Mais Mercutio n'avait pas le temps de le remercier. Lui et ses deux compagnons foncèrent vers le portail qui se réduisait de plus en plus, tandis que la tour commençait bel et bien à s'écrouler sur elle-même.

En sautant, Mercutio eut une dernière vision de Jensel, son beau visage tordu en une expression de haine, qui lâchait sa prise et se laissait tomber dans le vide, avant qu'un jet pack ne s'active dans son dos. Mercutio, Tuno et Sacha tournoyaient dans un espace sans limite, aux couleurs si mélangées qu'elles en devenaient indiscernables. Puis enfin, ils eurent un sol sous leurs pieds. Mercutio fut si étourdi qu'il resta un moment couché sur l'herbe chatouillant qu'il sentait sous sa joue. Le voyage mouvementé d'un monde à un autre, combiné avec les phéromones de Jensel, avait eut raison de son équilibre, et il serait malvenu qu'à peine arrivé à l'Elysium, la première chose qu'il fasse serait de vomir. Mais quand il se releva, une minute plus tard, aidé par le Flux, il constata que Tuno ne s'en était pas privé, lui. Quant à Sacha, il était pâle et en sueur. Son Pikachu était parcouru d'étincelles qu'il ne semblait pouvoir contrôler.

Ils étaient mal en point, mais au moins, ils y étaient arrivés ! Ils étaient dans l'Elysium, et en plus avec la clé. Ce qui signifiait que tant qu'ils restaient là, Zelan n'avait plus aucune chance d'y pénétrer. Bon, la Tour Carillon était quand même un lourd prix pour leur victoire. Un tel monument historique... Mais bon, techniquement, c'était un peu de la faute à Ho-Oh, aussi. Du regard, il fit le tour du paysage. Ils étaient dans une clairière au pied d'une montagne. La clairière s'étendait à l'infinie, tandis que des escaliers étaient visibles pour grimper sur la montagne. D'ordinaire, les escaliers ne se faisaient pas tout seul, et étaient le signe d'une civilisation. Si ville il y avait, c'était sur la montagne.

- Montons, fit Mercutio au deux autres.

Mais Tuno leva la main en s'appuyant sur le sol.

- Att...attend une minute, veux-tu ? Dit-il à bout de souffle. Nous, nous n'avons pas le Flux pour récupérer dix fois plus vite. Et puis, si j'ai bien saisi, on est à l'abri, ici.

- Que voilà une conclusion fort hâtive, l'humain !

La voix provenait de la montagne, et avait quelque chose d'inhumain. Mercutio se mit sur ses gardes.

- On ne veut de mal à personne ici, dit Mercutio face au vide. Nous venons en paix.

- Voyez-vous ça ? En paix ? Alors que vous avez éliminé les seigneurs Capriel, Ambrirgo et Thornauros, pour sûr !

Là, c'était une autre voix qui venait de parler. Du même genre que la précédente, mais avec un accent plus féminin.

- Nous regrettons ce que nous avons fait à Capriel, avoua Mercutio. Mais nous avons essayé de sauver Ambrirgo, et nous ne connaissons pas ce Thornauros.

- Mensonges, fit encore une autre voix. Le seigneur Girostarius a bien précisé que c'était un Mélénis qui avait tué Thornauros ! Vous êtes venus ici détruire les Pokemon du Zodiaque ! Oui, c'est sûr ! Enfin, nous le pensons...

- Nous empêcherons ceci, affirma une quatrième voix. Car nous sommes...

Cinq petites silhouettes sautèrent de la montagne pour atterrir non loin de Mercutio. Ce dernier, ébahit, contemplait les... choses qui les menaçaient.

- ...les Pokerangers ! Termina une cinquième voix.

Ces créatures parlaient et avait l'air humanoïde, pourtant, faute de mieux, Mercutio devait croire qu'il s'agissait de Pokemon. C'étaient des petits êtres, pas plus haut qu'un nouveau né, mais qui avaient deux jambes et deux bras. Ils étaient tous d'une couleur différente, et avaient, en guise de tête, une Pokeball, elles aussi différentes. Pour finir, ils étaient fringués d'une combinaison moulante, et portaient une ceinture avec un grand P dessus. Le rouge avait une tête de Pokeball normale. Le bleu, une de Superball, et le jaune, d'Hyperball. Il y avait aussi un rose, à la tête de Soin Ball, et enfin un vert, avec une Faiblo Ball. Ils étaient tous les cinq en ligne, les bras levés tels des superhéros en une chorégraphie parfaite.

- Nous sommes les Pokemon de la justice, reprirent-ils en chœur. Les défenseurs des opprimés, les combattants des ténèbres, les terreurs des méchants ! POKEEEEEEE RANGERS !

Les trois humains en restèrent silencieux et immobiles, dans un mélange de stupéfaction et de risibilité contenue. Le Pikachu de Sacha se contenta d'aller les sentir de près, comme s'il doutait de leurs existences réelles. Au bout d'un moment, le Pokeranger vert, perdit patience devant l'impassibilité des humains.

- Et là ! C'est quoi cette réaction nullissime après notre sublime entrée en scène ?!

- Bah... commença Mercutio.

- Et là ! C'est quoi cette réaction nullissime après notre sublime entrée en scène ?! Répéta le Pokeranger vert.

- C'est bon on a compris ! Vous nous avez juste... surpris. Euh... Sacha, tu peux nous dire ce que sont ces trucs ?

Le dresseur, qui avait toujours son Pokedex sur lui, le pointa sur les cinq Pokemon. Mais en vain. Le message du Pokedex se résumait à « Pokemon inconnu. Aucune information disponible ».

- Je ne comprend pas... s'étonna Sacha. Pourtant, c'est la toute dernière version, toute juste sortie, qui a en mémoire tous les Pokemon rencontrés ou dont l'existence a été au moins une fois mentionnée.

- Le type S ? Se moqua Mercutio. Nous, on l'a depuis trois ans. Mais tu as raison, les Pokemon que ce Pokedex ne connait pas restent à inventer. Ce ne sont peut-être pas des Pokemon...

- Vous oubliez tous les deux que peu de gens se sont déjà rendus dans l'Elysium, dit Tuno. Le Pokedex connait les Pokemon du Zodiaques car ils se sont déjà rendus dans le monde réel, et qu'ils existent depuis longtemps, dans les légendes et tout... Mais l'Elysium renferme peut-être plein de Pokemon encore inconnus...

- Ils nous ignorent totalement, pour sûr, constata la Pokeranger jaune.

- Nous devrions peut-être attaquer hein ? Oui. Je crois. C'est bien. Enfin je pense, fit le Pokeranger bleu.

- L'aaaaaamouuuuurrrr triomphera de toute manière, affirma la Pokeranger rose.

- Silence, laquais ! En tant que chef, je vais parler avec l'ennemi, dit le Pokeranger rouge en s'avança sans peur vers les humains qui le dominaient de largement de taille. Vous, les odieux envahisseurs ! Vous avez manqué de chance quand le destin vous a placé sur notre chemin. Je ne vous laisserai le temps que d'une courte prière à Arceus avant de vous expédier dans le Monde des Esprits. Tenez-vous prêt !

Il brandit son poing, qui s'enflamma aussitôt.

- Moi, le Pokeranger rouge, je vais vous vaincre de mes poings enflammés ! AYAAAAAHHHHH YAYAAAAA !

Mercutio n'eut même pas besoin d'utiliser le Flux pour le repousser. Il se contenta d'un léger geste de la main, comme pour éloigner une mouche. C'était bien une attaque Poing de Feu, mais d'une puissance plus au moins égale à celle d'un bébé Chenipan. Le Pokeranger fut repoussé, mais retomba sur ses bras et enchaîna une série de saut périlleux aussi inutile que grotesque pour se remettre sur pied.

- Oh, je vois, tu es fort, l'humain, constata-t-il. Peut-être pourras-tu me divertir un petit peu avant de succomber à mes coups de la JUUUSSSSTICE !

Puis il repartit à l'assaut, cette fois en visant les jambes de Mercutio, ou plutôt les bottes, la seule partie qu'il arrivait à atteindre avec sa taille. Mais ses coups de poings enflammés ne lui faisant strictement rien, Mercutio ne prit même pas la peine de s'en débarrasser.

- Dîtes, ils sont marrants, ces ptits gars, en plus de savoir parler et d'être super rare, dit-il aux deux autres. Et si j'en capturai un ou deux ?

- Je ne vais pas te les disputer, ricana Tuno. Ils m'ont pas l'air prêt à remporter des combats de ligue, si tu vois ce que je veux dire...

- Allons, bats-toi, humain ! Geignit le Pokeranger rouge en continuant ses coups inutiles. Ah je vois, tu trembles de peur, en fait ? Je te comprends. Face au pouvoir de la JUUUSSSSTICE, tu ne fais pas le poids !

Pikachu s'approcha du Pokeranger rouge, l'air intrigué.

- Pika ?

- Et toi, qui es-tu, sinistre créature jaune venue des Enfers ?! Je vois. Tu veux me défier aussi ?

- Pi ?

- Deux contre un, c'est l'apanage des lâches ! À moi, compagnons !

Les quatre autres Pokeranger se lancèrent dans la « bataille ». En voyant leurs attaques, Mercutio arriva à la conclusion que tous étaient de type Combat, mais avec un double type différent pour chacun. Le rouge était Feu. Le bleu, Eau. Le vert, Plante. Le jaune, Electrique. Et le rose, Fée. Mais même à eux cinq, ils ne réussirent qu'à chatouiller un peu les humains. Mercutio n'avait jamais vu des Pokemon si faibles, et ça doucha son envie de les capturer. Il attendit un moment que les cinq Pokerangers fussent hors d'haleine pour demander :

- Eh les ptits gars, on aimerait parler au responsable du coin. Les Pokemon du Zodiaque ont-ils... je sais pas, une espèce de chef ?

- Vous voulez parler de la grande Erubin ? S'étonna la Pokeranger rose. La Pokemon qui, née des lumières d'Elohius, a établi l'innocence et l'aaaaaamouuuuurrrr dans l'Univers ?

- Euh... Je ne sais pas, avoua Mercutio. Mais si c'est la boss des Pokemon du Zodiaque, je veux bien oui. Vous savez où elle-est ?

- Elle a disparu depuis presque un millénaire, sinistre inculte, gronda le Pokeranger rouge. Après sa victoire contre Horrorscor, blessée à mort, elle divisa son âme en treize parties pour créer les Pokemon du Zodiaque.

- Oui, c'est sûr, approuva son collègue bleu. Ça c'est passé comme ça. Parfaitement. C'est certain... enfin je pense.

- Je vois, fit Mercutio. Le problème, c'est qu'on ne tient pas trop à rencontrer directement les Pokemon du Zodiaque. Ils pourraient nous en vouloir pour leurs amis morts à cause de Zelan. Pourtant, on est de votre coté, je vous l'assure, grands héros !

Ce compliment dû toucher le cœur des Pokerangers, car le vert dit :

- Je pense que ces humains sont sincères.

- Oui, conduisons-les au Pandémonium, pour sûr, approuva la jaune.

- Je pense que ces humains sont sincères, répéta le vert.

- Très bien, nous prenons la tête, conclut le rouge, l'air important. Suivez-nous attentivement. Nous connaissons un chemin secret jusqu'au Pandémonium.

Il se trouva que ce chemin secret fut en fait l'escalier parfaitement visible qui continuait très haut dans les montagnes. Mais Mercutio s'abstint d'en faire la remarque. Sacha demanda :

- C'est quoi au juste, le Pandémonium ?

- C'est le grand lieu saint de l'Elysium, répondit le rouge. Là où résident les Pokemon du Zodiaque et aussi le Seigneur Mélénis en poste, quand il est présent dans l'Elysium.

- Un Mélénis ? Ici ? S'étonna Mercutio.

- Un envoyé du dieu Elohius, acquiesça le bleu. Oui, c'est ça. Enfin je pense. Il livre aux Pokemon du Zodiaque la parole et les attentes du dieu.

Tuno se tourna vers Mercutio et lui demanda à voix basse :

- Tu sais qui c'est, ce dieu Elohius ?

Mercutio fouilla dans sa mémoire.

- Il me semble que Falchis, l'un des Elus de l'Empire de Vriff, en avait parlé. Ce serait une sorte de dieu du bien pour les Mélénis, en opposition à Asmoth, le dieu que vénéraient nos amis les vriffiens.

- Ils existeraient donc ?

- Allez savoir... Peut-être que ce ne sont que des espèces de Mélénis surpuissants, qui ont fini par entrer dans les légendes. Mais s'il y a bien un Mélénis ici, ça nous arrangerait. Les Mélénis peuvent lire la vérité dans l'esprit des autres. Il saura que l'on ne ment pas.

Après avoir grimpé pendant un bon moment, ils passèrent à coté d'une petite ville, un peu plus bas. Les maisons semblaient très rustiques, mais elles étaient de nature bien humaines. Mercutio pouvait même sentir des présences humaines grâce au Flux.

- Il y a des humains ici ? S'étonna-t-il.

- Quelques uns, confirma la Pokeranger jaune. Ce sont des descendants des humains qu'Erubin avaient amené ici, dans l'Elysium, pour bâtir le Pandémonium, pour sûr. Cette ville, Ezoldea, est la leur. Mais l'Elysium ne disposant que d'un espace limité, ils contrôlent leur population, pour sûr.

- Ils ne peuvent pas avoir plus de deux enfants par couple, souligna la rose. C'est assez difficile pour eux de se plier à leur propre loi. Les humains sont des êtres tellement férus d'aaaaaamouuuuurrrr, si prompts à copuler entre eux.

- Euh... sans doute, avança Tuno.

- Le Pandémonium est plus haut, indiqua le bleu. Enfin je pense.

Après une heure d'escalade, ils arrivèrent devant l'énorme temple circulaire, comme un colisée. Il était brillement ouvragé, et faisait formidablement ressortir le caractère sacré que dégageait ce lieu.Et devant, se tenait un homme d'âge honorable qui n'était pas inconnu des trois dresseurs. Irvffus, le maître Mélénis qui les avait aidé lors de la guerre contre Vriff, leur sourit.

- Enfin vous voilà. Je dois dire que je vous attendais plus tôt.






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Image des Pokerangers :