Bienvenue à la Faculté d'Illusiopolis ! de Tjaurdin

Le directeur sortit de son lit en forme de cercueil, il était vêtu d'un pyjama à l'effigie de Tifa qui prenait des poses pour le moins charmante. La tête dans le brouillard le directeur n'hésita pas à toucher les seins de sa servante, qui lui envoya une baffe monumentale.

- Merfi je fuif réfeillé maintenant ! Cria-t-il d'un air heureux tout en caressant sa joue toute rouge.

La servante s'en alla une veine palpitant sur sa tempe et songea à démissionner. Elle ne servait qu'à apporter le petit déjeuner du directeur, et chaque matin elle se faisait toucher... La servante en avait plus que marre.

Le directeur s'assit sur la chaise et commença à manger ses céréales, Cookie junkie, tout en regardant la télévision qui diffusait une émission sur l'auteur Auraman, un fou de l'écriture qui est mort dans son studio en tenant son stylo. Il aurait oublié de boire tandis qu'il écrivait son dernier roman.

- C'est pas une grande perte de toute manière... Commenta le directeur qui but son bol de lait d'une traite.

Ensuite il partit se doucher tout en dansant sur une chanson de Gorillaz. Le directeur s'habilla classe aujourd'hui, c'était la rentrée et il recevait des invités spéciaux.

Il avait décidé de revêtir un kimono sans caleçon et le directeur hésita entre les chaussures ou les tongs. Finalement il préféra les tongs et les passa à ses pieds, toutefois avec des chaussettes pour avoir l'air classe quand même. Le directeur était pudique.

Il se regarda dans la vitre.

- T'es beaugosse, oh yeah baby, dit-il comme un idiot en faisant des positions pour montrer sa virilité... inexistante.

Quelqu'un frappa a sa porte.

- Entrez, cria-t-il mécontent qu'on le dérange durant son moment de folie.

- Monsieur, les invités sont arrivés, ils vous attendent dans le laboratoire. Bien entendu tout le bâtiment a été évacué, sur ce je m'en vais aussi. N'oubliez pas que vous avez un discours à faire pour la rentrée.

- Wouhou ! Un donuts ! Dit-il sans grande conviction pour faire partir la secrétaire désespérée.

Quand elle ne fut plus là, le directeur fit la grimace et prit un air grave et sérieux, ses invités n'étaient pas n'importe qui donc il ne fallait pas se moquer d'eux. Ni les vexer.

Il commença à descendre et puis prit l'ascenseur pour se rendre dans le laboratoire secret du bâtiment administratif.

Quatre personnes l'attendaient dedans assis sur des chaises à discuter calmement. Tous vêtus de costards et portaient des lunettes noirs pour ne pas voir leurs yeux. Malgré que le temps passe et que la collaboration dure ils ne faisaient toujours pas confiance au directeur.

- Bonjour, messieurs, vous voulez les premiers résultats concernant vos pilules ? Nous avons fait comme vous nous l'aviez recommandé, les doses sont bonnes et cette poignée d'élève est écarté des autres. Bref, tout se passe comme prévu.

- Nous ne venons pas pour ça, nous avons confiance pour que vous respectiez les prescriptions. Dans un des rapports des scientifiques un élève se démarquerait de tous les autres c'est lui qui nous inquiète à vrai dire.

- Ah oui, lui, nous avons arrêté de lui donner les pilules...

- Mais il ne fallait pas, espèce d'idiot ! Vous prenez un trop gros risque et lui offrez une mort imminente.

- C'était ça ou le laissez devenir schizophrène !

Les quatre personnes se turent et celle qui m'avait coupé la parole ne savait plus où se mettre.

- Nous l'avons laissé reposer durant une courte période pour que ses pulsions se calment et que son corps ait le temps de mieux s'adapter. Maintenant que nous avons repris le traitement son pouvoir est beaucoup plus stable lui évitant ainsi des désagréments.

- Quant aux autres personnes ? Mis à part lui nul autre n'a déclenché son pouvoir ?

- C'est là le plus intéressant, en vérité nous l'avons mis avec une camarade. Et cette dernière s'est retrouvée liée à lui mentalement. Tout ça grâce à son contact. Donc j'ai décidé de les laisser ensemble pour que leur pouvoir se développe correctement, et cette fille freine ses pulsions. C'est un mélange parfait.

- Bien cela nous semble correct. Vous avez les rapports que nous avons exigé.

- Oui bien sûr, ils sont juste derrière vous sur le bureau. Mes scientifiques l'ont fini hier soir, vous pourrez passer dans quelques mois pour nous laisser le temps d'étudier leur comportement et ainsi que leur pouvoir.

- D'accord, nous reviendrons dans six mois. Soyons clair, si l'un d'eux deviens comme Xenmas nous arrêterons le partenariat avec vous ainsi que les subventions pour payer tout ça. Et cette école redeviendra ce qu'elle était auparavant. Une merde perdue dans l'océan.

Les quatre hommes s'en allèrent tranquillement, une fois dans l'ascenseur tous regardèrent le directeur de l'école perturbé par la dernière réplique d'un de ces hommes. Son regard dément les observait tous. Pour une fois il n'était pas maître de la situation. Finalement tout ça pour ça.

Renaître l'école, signer le pacte du diable, toujours vivre sous des menaces mais...

Un sourire se dessina sur son visage.

Manipuler les autres, les voir se déchirer entre eux. Qu'est-ce qui pouvait être aussi jouissif ?




- Bonjour, chers élèves, commença le directeur avec une voix suave, j'espère que l'année se déroulera pour le mieux pour chacun d'entre vous. Nous ne formons que les meilleurs, n'oubliez pas, si certains d'entre vous ne pensent pas faire parti de cet élite il peut mourir ou aller voir ailleurs. De même que si vous pensez que votre camarade est nul n'hésitez pas à le dire à un professeur. Nous prendrons les dispositions pour le tester.

Les professeurs sourirent et les élèves frémirent. Comme chaque année le discours du proviseur était déconcertant.

- Bien entendu, nous autorisons aux élèves de vivre hors de leur appartement, toutefois nous ne serons pas responsables s'ils deviennent malades ou meurent dans des circonstances étranges. Que l'ont soit bien clair. Vous avez un appartement offert alors pourquoi le fuir ? Bien, je vous souhaite une joyeuse rentrée les enfants.