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Agence de Recherche des Pokémon Perdus de Lugunium



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» Auteur : Lugunium - Voir le profil
» Créé le 04/09/2012 à 15:04
» Dernière mise à jour le 05/09/2012 à 14:32

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004 - Aux armes, citoyens !
J'écoute du Linkin Park : Burn it Down.
-We're building it uuuuuuup ! To break it back dooooown ! We're building it uuuuuuup ! To burn it dooown... We can't wait, to burn it to the grouuuuuuuund !!
C'est Germignon qui m'a amené mon MP3, mes écouteurs et ma 3DS. Il est une heure de l'après-midi. Je n'ai parlé à personne d'autre depuis un bon bout de temps. Je reste dans ma bulle à chansons toute la journée. Je ne parle même plus aux infirmières.
Entre-temps, le chirurgien est revenu pour prendre des nouvelles de ma santé. Apparemment, je serai apte à sortir un peu plus tôt car mes blessures se cicatrisent bien. Dans trois jours, je pourrais passer à l'Agence. Seul.
Après la musique, je passe à Mario sur ma console. En fait, je m'occupe comme je peux.
Une demi-heure plus tard, je tourne la tête vers la fenêtre de ma chambre. Il tombe des cordes. Journée très maussade, si j'ose dire...


Quand la pluie s'arrête, je décide de faire un tour dans les couloirs de l'hôpital. J'embarque les béquilles et je franchis la porte. Il n'y a personne qui déambule de partout. Emmy et Shirley doivent être dans leur bureau... Je soupire. Je passe devant une chambre où une petite fille sévit. Elle n'a aucune blessure ni maladie qui se remarque dés le premier coup d'oeil. J'hésite à entrer. Je risque d'être pris en grippe si je m'aventure dans les chambres des autres sans y être invités.
Je sursaute quand la fille me dévisage. D'un geste faible, elle fait signe que je dois venir. Après un sourire géné, j'ouvre la porte. La fille a l'air d'avoir pris des couleurs quand je suis entré. Je m'interroge.
-Euh... Bonjour...
-Cela faisait tellement longtemps que j'attendais ce moment !
Etonnement de ma part.
-De quoi... tu parles ?
-Enfin quelqu'un à mon écoute...
Les larmes aux yeux, elle lève sa main droite et la pose sur ma joue. Je frissonne.
-Qu'est-ce que... tu veux ? Balbutié-je, indécis.
-Tu a passé le seuil de ma chambre.
-Et alors ?
-Tu fais partie de mon monde maintenant !
Je n'ose pas dire quoi que ce soit.
-Mais que...?
-Tu m'acceptes ?
-Je...
-Passe avec moi de l'autre côté !
-De quoi ?!
-Tu as compris ! Je le sais ! Suis ma destinée !
Je ne comprends plus rien.
-Allez, fais un effort ! Toi et moi, nous n'allons faire plus qu'un !
Maintenant, elle semble tout à fait normale.
-Suis ma destinée ! Seul toi peut me comprendre !!
Je ne pense qu'à une chose : partir. Mais je suis paralysé.
-Ne cherches pas à m'enfuir, tu es prisonnier. Nous puiserons le bonheur ensemble.
Je ne peux plus parler.
-Le souffle de ta vie brûle mon âme et la rends plus colorée. Tu vois ! Tu me rends évasive !
C'est Emmy qui vient me sauver en interpellant la fille. Elle crie :
-Priscillia ! Arrête d'importuner ce jeune garçon ! Reste tranquille dans ton lit, nous allons t'apporter des médicaments...
Je suis affolé. Je fais :
-Mais... m-mais qu'est ce qu'elle me voulait ?!
-Laisse tomber, Aaron, elle est folle.
-J'avais remarqué ça, mais elle... voulait m'enrôler je-ne-sais-où !
-Elle a déjà fait ça à un garçon de ton âge il y a trois mois.
Je suis hyper déboussolé.
-Tu sais pourquoi elle...?
-Non, malheureusement, il n'existe aucun traitement possible contre sa folie. Nous avons déjà essayé des thérapies, sans succés. Cela fait des mois et des mois qu'elle est là à exercer son pouvoir de paralysie aux patients qui pénètrent dans sa chambre.
-Ah ! C'est pour ça que je ne pouvais plus bouger...
-Voilà ! Allez, maintenant, Priscillia, tu vas ingurgiter ces médicaments, tu verras, après, tu te sentiras beaucoup mieux.
Elle rétorque :
-Vous empoisonnez mon esprit en me donnant ces choses horribles ! Laissez-moi vivre ma vie !
Je plaque ma main sur mon visage pour cacher ma gêne. Emmy me fait sortir de la chambre. J'ai une question à lui poser.
-Est-ce qu'elle a déjà consulté un psychologue ?
-Elle fait des crises quand elle en voit un. Elle a frappé un neurologue la dernière fois. Elle devient encore plus tarée quand c'est comme ça.
-C'est vraiment bizarre, cette histoire...
Encore bouleversé par les évenements qui viennent de se passer, j'explique en totalité ce que m'avais dit cette Priscillia. J'en profite pour questionner encore Emmy.
-Qui sont ces parents ?
-Sa mère est morte à sa naissance et son père a sombré dans la déprime. Il s'est suicidé dans une piscine.
-Elle est orpheline !?
-Eh oui. C'est peut-être à cause de ça qu'elle est aussi folle.
-Elle a l'air jeune...
-Elle a dix ans. Cela fait dix ans qu'elle se comporte comme une plaie.
-Elle a des Pokémon ?
-Il me semble, si je me souviens bien. Elle n'a qu'un Sancoki.
Je n'ai plus de questions. Une idée trotte dans ma tête. Une raison pour laquelle Priscillia n'est pas comme les autres.


Deux heures plus tard, je retourne dans le couloir en méditant. Germignon m'accompagne. Une envie soudaine me prend :
-Et si on allait dans les chambres pour Pokémon ? Je parie que ça va te plaîre !
Elle approuve. Nous traversons le couloir à ma vitesse. Je m'arrête devant la chambre de Judith et je l'aperçois en larmes. Elle est au téléphone. Comme c'est fermé, je n'entend pas la conversation qu'elle a avec la personne au bout du fil. Je vérifie que nul ne soit dans le couloir et je colle mon oreille contre la porte pour écouter. Germignon fait de même. Judith est vraiment tendue, il me semble. Elle bafouille :
-Mais...
Son interlocuteur parle. On dirait que le ton de celui-ci est ferme.
-Non, je vous en prie... Pourquoi vous voulez que...
On dirait que l'inconnu fait taire Judith. Je détourne les yeux deux secondes, car voir Judith comme ça me fend le coeur. Puis je réecoute.
-Pas ça !... Pitié, laissez-moi...
J'enrage de plus en plus. Ses larmes ruissellent et une douleur profonde assombrit ses yeux.
-Je ne peux pas faire ça ! C'est impossible pour moi !
Je distingue le mot "trucider". Aussitôt, je sursaute d'étonnement.
-Noooooon...! Arrêtez... de me torturer ! Pourquoi ?
Elle semble au bord de l'évanouissement. Voyant ma colère, Germignon me fait signe de me calmer. Je lui chuchote :
-Il la brise encore une fois, j'te jure, je broye la porte, j'engueule le mec au téléphone et je l'explose du poing !
La discussion violente entre Judith et l'inconnu se poursuit.
-Il... il n'est pas question que j'emmène Aaron maintenant en otage vers vous !
J'ai un déclic. Tout de suite, je dis à Germignon :
-Tranch'Herbe !
Les feuilles aiguisées tranchent la porte en mille morceaux. Nous entrons, moi et Germignon. Judith renifle.
-Aaron ?!
-Judith ! Appuie sur le bouton "volume 3" !
Elle le fait et je distingue la voix du mec.
-"Putain, espèce de garce ! Tu me réponds oui ou non ?!"
-T'es qui toi ! Lui lancé-je.
-"Ca te r'garde pas, p'tit con ! Ta copine, elle a intêret à m'répondre ou sinon, elle va avoir de mes nouvelles !"
-Vous vouliez me prendre en otage ? Eh ben me voici !
-"Trop tard, mes compagnons sont déjà en bas ! Z'allez tous crever, bande de fils de..."
-Fouet-Lianes !
Germignon saisit le téléphone et le casse net en deux. Judith est dans tous ses états. J'entend une vitre qui se brise. Les événements se mélangent dans un désordre absolu. Je ne comprends plus rien. Germignon me fait réagir : l'hôpital est attaqué !
Je me précipite vers le bureau des infirmières accompagné de mon Pokémon et de Judith. Je crie :
-Eh ! C'est une urgence ! Emmy ! Shirley ?!
Quatre infirmières sortent de la salle, dont Emmy.
-Qu'est-ce qui se passe ? demande cette dernière.
-L'hopîtal est la cible d'un assaut ! Tous aux abris !
-Impossible, rétorque la fille à côté d'Emmy. Je ne te crois pas.
-Si, il a peut-être raison ! fait Emmy. Vous avez entendu le bruit de verre en bas ?
Regards incertains des autres. Emmy s'égosille :
-Les filles, si il a raison et que nous faisons face à une tuerie, je me ferais un plaisir d'appeler les flics !
Regards compréhensifs entre eux. Je trépigne.
-M'enfin, il faut se dépêcher ! Pas perdre son temps !
-Ok, on te suit, répond Emmy, toujours avec son air sérieuse.
-Je pense que certaines d'entre vous devrons alerter les gens, propose Judith.
-Ouais, bonne idée, fais-je. Il faut prévenir un maximum de personnes. Et surtoût affronter les criminels.
Tout le monde approuve et une des infirmières passe le message aux patients et aux autres employés de l'hôpital. Quelques minutes après, nous nous retrouvons, moi, Judith, Germignon, Emmy, Shirley, un certain Laurent et le chirurgien en chef, près des portes de l'ascensceur qui mène à l'étage en dessous. Toutes les personnes présentes dans le coin sont affolés.
Arrivés au rez-de-chaussée, nous partons vers les portes d'entrées. Déjà, trois personnes en noir sont en train de terroriser le personnel s'occupant des rendez-vous. Un Chartor s'occupe de garder les issues de secours, pour que nul ne s'échappe. Je soupire :
-Nous ne sommes pas de taille face à leurs Pokémon.
-Ca dépend, lance Emmy. J'ai une Gardevoir, je pourrai lui envoyer des attaques psy...
-Et moi, ajoute le chirurgien, j'ai un Rhinastoc.
-Excellent !
Je me frotte les mains.
-Bon, continué-je. Moi je m'occupe du gars, là-bas, celui au Tengalice. Germignon est du même type que lui, mais je l'ai bien entraîné, ça ne devrait pas poser de problèmes.
Je m'approche du mec en noir, en cachant ma peur. Je n'aurais jamais cru qu'un jour, je combattrai contre un criminel expérimenté.
-Dégages de là, toi ! grogne ce dernier. J'me bats pas contre un morbaque comme toi !
J'utilise la provocation.
-C'est parce que t'as peur, hein ?
-Ok, tu vas saigner vite fait ! Tengalice, Phytomixeur !
L'attaque du Pokémon Plante atteint Germignon, mais il semble encore d'attaque.
-Germignon, Tranch'Herbe !
Coup paré par Tengalice très facilement.
-Ha ha ha ! C'est pas des attaques minables qui battront mon Tengalice ! Tranch'Air !
Impossible de se protéger contre cette rafale. Germignon se retrouve un peu affaibli.
-Synthèse !
Germignon se régénére.
-Maintenant, Fouet-Lianes !
-Lance-Soleil !
Je peste à l'interieur de moi.
-Arrête, tu vas détruire l'hôpital ! lancé-je.
-Rien à branler !!
-Puisque c'est comme ça, Germignon, Plaquage !
Mon Pokémon envoie Tengalice au sol, empêchant ainsi la déferlante solaire. J'ordonne tout de suite à Germignon d'enrouler des lianes sur les jambes de l'ennemi. Mais...
-Tengalice, utilise Giga-Sangsue !
Tengalice aspire l'énergie de Germignon, ce qui lui permet de s'echapper. Germignon revient vers moi, essouflée. Je sens la moutarde me monter au nez. L'adversaire ordonne :
-Encore une fois Lance-Soleil !
Germignon esquive mais pas moi. Je fais un vol plané et j'atterris contre le mur de l'autre côté de la salle. Pour clôturer le tout, je tombe lourdement par terre. La douleur fuse dans mes membres. Germignon s'élance vers moi, inquiète.
-Aaaah, le salaud... G-ggggn...!
J'ai un mal fou à me lever. Heureusement, Germignon m'aide, sinon, je serai resté là, comme une serpillière. J'entend le rire rauque du ravisseur.
-Ha ha ha ha ha ! Pauv' minable ! Même pas capable s'esquiver une attaque aussi puérile.
Son Tengalice semble vexé.
-Bon bah, reste plus qu'à utiliser Vibrobscur...
La vague ténébreuse arrive vers moi, mais Germignon s'interpose et reçoit l'attaque de plein fouet. Elle utilise Synthèse toute seule, puis elle plaque encore Tengalice. Un Tranch'Herbe et ce dernier est par terre. Germignon le cloue au sol avec Fouet-Lianes, et enfin, elle l'achève avec une autre attaque Tranch'Herbe. La violence des coups met K.O le Tengalice. Germignon jubile tandis que moi, je suis étonné par la force des attaques de mon Pokémon.
-Wah, t'as été géniale, Germignon !
Le criminel grogne :
-Espèce de salaud ! Tu me le payeras un jour !
Il sort un talkie-walkie. Il parle dedans :
-A2 à C, HS, désolé, vous poursuivez les opérations.
Il range sa machine, rappelle son Tengalice et court vers la sortie. J'essaye de l'arrêter mais, à cause de la chute, mes jambes ne répondent plus. Judith m'appelle. Elle est en plein combat contre un Airmure.
-S'il te plaît, viens m'aider !
Germignon me passe les béquilles et prenant appui dessus, je fais quelques pas avant d'être face au Azumarill de Judith qui peine à resister face aux offensives du Pokémon Acier adverse.
-Tu es encore en forme, Germignon ?
Il me fait oui de la tête et il se place au côté de Azumarill. Le dresseur du Airmure lance Aile d'Acier sur Germignon. Mais Judith ordonne à son Azumarill de se mettre devant mon Pokémon et d'utiliser Abri. Puis, comme offensive, Azumarill use d'un Damoclès pour renverser Airmure.
-Tsss... Maudits gamins ! peste l'adversaire. Airmure, Allegement !
Airmure augmente sa vitesse en se débarrassant des morceaux de métal inutile de son corps. Il dépasse largement le Pokémon de Judith. Elle me dit :
-On arrivera pas à percer sa défense si on ne fusionne pas nos attaques !
-J'ai peut-être une idée efficace... Germignon, Tranch'Herbe !
Elle s'execute.
-Judith, propulse les feuilles grâce à Pistolet à O.
-Pas de problèmes !
Azumarill obéit et booste la puissance de l'attaque de Germignon, ce qui a pour effet d'affaiblir considérablement l'adversaire. L'homme grogne de plus belle.
-Airmure, Ultralaser !!
-Oh merde, ça craint ! m'exclamé-je.
-Saute, Aaron ! SAUTE !!! Crie Judith.
Je bondis malgré mon ventre blessé. L'Ultralaser passe sous moi et heurte un ordinateur, qui est pulvérisé, rebondit sur le sol et explose une vitre, qui s'éparpille en des milliers de débris coupants. Le rayon finit sa course dans un arbre. La puissance de l'attaque est telle que ce dernier est scié en deux et il tombe en arrière sur une route. L'asphalte se brise sous le poids du tronc de l'arbre. Cela se termine avec des bruissements de feuilles. Je suis épaté. Le criminel affiche un sourire de satisfaction... qui disparaît rapidement. Airmure, complètement vidé de son énergie, tombe et reste K.O.
J'aperçois une Poké Ball dans la poche de son pantalon. Nous allons encore devoir nous battre contre lui.
-Allez, go, Drakkarmin !
Le Pokémon Dragon fait son entrée.
-Drakkarmin, Draco-Rage !
L'attaque atteint ma Germignon de plein fouet. Mais elle se relève. Si elle est K.O, Judith devra se débrouiller seule.
-Azumarill, lance Laser Glace !
La glace qu'utilise le Pokémon de Judith est super efficace contre le type Dragon du Pokémon Caverne. Mais le Drakkarmin ne se laisse pas faire...
-Dracogriffe !
Il lacère Azumarill avec ses griffes. Elle est au bout de ses forces.
-Oh non, Azumarill !
-T'inquiètes, j'assure, fais-je. Germignon, il est temps d'utiliser Fouet-Lianes !
Germignon ligote une des pattes du Pokémon Dragon.
-Drakkarmin, soulève ce mioche !
Germignon se fait balancer dans les airs à cause de l'adversaire.
-Maintenant, Morsure !
-Non !! paniqué-je.
Le Drakkarmin mord mon Pokémon à pleine dents. Elle hurle de douleur. Je me précipite vers elle, qui est déjà tombée à terre.
-Germignon, est-ce que ça va ? Il ne t'a pas fait trop de mal ?
Elle opte pour un gémissement pour réponse. Nos Pokémon à moi et Judith sont tous les deux au sol. Un rire secoue la cage thoracique de l'homme.
-Et voilà, ça aurait été moins compliqué de se rendre ! nous nargue-t-il. Drakkarmin, lance Séisme !
Je ne peux pas m'empêcher de crier, juste avant le désastre :
-Pauvre abruti, tu vas tout déglinguer !!
Trop tard. Un tremblement de terre secoue l'hôpital. Les lampes se fracassent par terre. Le plafond céde à certains endroits. Des fissures apparaissent un peu partout. Les murs ont de la peine à retenir la catastrophe. Tout le monde est terrifié à l'idée de perdre la vie. Je me plaque au sol et Judith fait de même.
Le séisme dure 15 secondes, mais c'est assez pour défoncer un bâtiment. Drakkarmin semble jubiler face au cataclysme qu'il a causé.
Tout d'un coup, le talkie-walkie de l'homme grésille.
-Crrr... Ré...Crrrrr...D...
Le ravisseur se saisit de sa machine et appuie sur un bouton rouge. Il dit :
-Veuillez être un peu plus clair !
Ce moment d'inattention permet à Azumarill de reprendre des forces grâce à Judith et la Potion qu'elle a trouvé dans un tiroir d'un bureau d'une infirmière. Il utilise de toutes ses forces l'attaque Pistolet à O. L'homme reçoit l'eau en pleine figure, et il lâche le bôitier noir. Ce dernier s'éparpille en mille morceaux.
Une sirène de police hurle au loin.Quelqu'un à sans doute dû les appeler. Panique générale auprès des autres criminels. D'ailleurs, un de ces hommes crie à ses coéquipiers :
-Alerte ! Tout le monde à l'issue de secours !!
Une dizaine de personne se faufilent vers cette issue. Ils sont interceptés par la jeune fille de tout à l'heure, Priscillia. Telle une furie, elle se jète sur un mec en noir. Voilà maintenant qu'une jeune fille de dix ans s'attaque à un ravisseur super baraqué ! J'aurais tout vu...
-Priscillia ! Reviens ici ! s'égosille Emmy qui est aux côtés du chirurgien en chef. J'ai pas envie qu'on me tienne responsable de ta mort ! Gardevoir, Psyko !
Gardevoir fait léviter Priscillia, ce qui permet aux criminels de s'enfuir. Aussitôt, un infirmier en blouse blanche s'énerve :
-Mais non ! Il aurait fallu que cette folle continue de s'attaquer à ces gens !
-Non, Benjamin, ils n'iront pas bien loin.
Dès qu'elle prononce cette phrase, tout le monde se tourne vers elle. Comme si c'était évident, elle hausse les épaules, sourit et fait :
-Bah oui, ils ont tendu eux-même leur piège.
-Tu veux parler de l'Ultralaser qui a couché un arbre sur la route ?! m'exclamé-je.
-Voilà, t'as tout compris.
Soulagement général. Mais le chirurgien en chef s'écrie :
-Il va y avoir du boulot pour remettre en état l'hôpital.
-C'est moi qui m'occuperas des blessés et des malades pendant la reconstruction, Dr Straënn, assure Emmy.
-Mais nous, on ira où ? demande un patient timidement.
-Vous resterez dans vos chambres, celles qui ne sont pas détruites, l'informe l'infirmier à côté de lui.
Dehors, on entend les sirènes des policiers qui s'arrêtent et le claquement des portières de la voiture. Germignon attire mon attention et je lis dans son regard la confusion totale, la fierté en lui-même et un reste d'adrénaline qui tardera à se dissiper.


Le lendemain, l'arrestation des criminels fait la une dans tous les journaux de la région. On dit qu'ils étaient 16 dans le coup. Mais la police soupçonne que des autres personnes qui sont restés en retrait auraient pu être complice de l'attentat à l'hôpital.
Moi, ma chambre est intacte. Une aubaine. En tout cas, le désastre coûtera de l'argent. Je n'avais jamais pensé auparavant qu'une telle aventure puisse m'être destinée.
Malgré la peur qui me tenaille, j'irai dire merci à Priscillia pour son courage sans faille. Elle le mérite.
Judith passe la tête à travers la porte.
-Euh, je peux entrer ?
-Vas-y, fais comme cehz toi...
Elle s'assit sur un fauteuil.
-Voilà, ben... j'voulais m'excuser pour t'avoir parlé méchamment la dernière fois. Mais c'est le mec qui...
-J'avais compris, Judith. Et t'as bien fait. Ca m'a remis les idées en place.
-Bah tout est bien qui finit bien.
-Non, c'est pas fini. Je parie ma main droite que l'attentat a un lien étroit avec l'explosion à l'Agence...
-Tim et moi comptons sur toi pour que tu sois en forme le plus vite possible.
-Hein ?! (Je me redresse trop vite et me flingue le ventre.) Aïe ! Tu veux dire qu'il est ici ?
-Oui, à l'accueil. Il n'ose pas monter pour te voir...
-Et il est au courant pour...
-Il sait tout.
Emmy entre dans la chambre.
-Ton ami est reparti, il paraît que vous vous êtes disputés. Alors il a eu peur.
-Je m'en doute.
-Au moins, il aura essayé... soupire Judith.
-Ouais. S'il reviens, je descendrai moi-même en personne.
-Ah ? J'ai cru que t'allais dire : "je le descendrai moi-même en personne" ! lance Judith, avec un grand sourire.
-Euh, sans vouloir te vexer, n'essaye pas de copier mon humour, parce que ça a fait rire personne !
-Si, moi !
Et là, nous partons dans un fou rire.
-Alors ! Tu vois que je peux te faire rigoler, affirme Judith.
-C'est parce que je suis trèèèèèès détendu...
-Oh le prétexte, ouh qu'il est beau le prétexte ! rétorque-t-elle.
-Tsss...
-Avoue qu'elle t'a eu ! fait Emmy.
-Bon, O.K...
Finalement, Judith avait raison. Tout est bien qui finit bien.