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Apprentie coordinatrice satire de Angelfira



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» Auteur : Angelfira - Voir le profil
» Créé le 20/03/2007 à 19:35
» Dernière mise à jour le 20/03/2007 à 19:35

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Combat du soir
Bien que nous ne soyons encore qu'au mois de septembre et qu'il n'était que dix-neuf heures, on se les caillait… !
Pour éviter de me taper la honte avec une veste horrible, ringarde mais chaude, j'avais opté pour rester vêtue de l'uniforme de Flower, un chemisier blanc, une jupe grisâtre, des bottes démodées et, le pire de tout, une espèce de cravate rayée où était inscrit « Pensionnaire au collège de coordinatrices Flower. »
La plupart des filles défaisait les boutons de leur chemisier pour se faire un décolleté, remontaient la jupe, ajoutaient des talons aux bottes et « oubliaient » de mettre leur cravate, mais je n'étais pas n'importe quelle fille, j'étais la rebelle de toute l'histoire, après quatre ans de servitude, nyaka.
Le soleil était presque couché et la lune brillait au milieu des nuages. C'était presque romantique, et voir la tronche de Lilian, Mercedes et Keiko me fit redescendre sur terre. Surtout le regard meurtrier de Keiko, qui m'aurait achevée à coups de pelle si elle avait pu.

-Tu as préparé tes mouchoirs ? fit Lilian.
-Oui, mais j'espère ne pas avoir à te moucher à la fin du combat, dis-je.
-Arrêtez, pauvres gamines, grogna Mercedes en posant ses yeux pâles sur sa copine puis sur moi.
-Très bien, acquiesça la copine en question.
-Ce match opposera miss Green à miss Taylor, trois pokémons contre trois, aucune limite de temps. Bien sûr, il est interdit que les deux dresseuses en viennent aux mains ou ne trichent. Il est exactement 7 heures et 3 minutes, le soleil baisse et bientôt nous serons éclairées par la lune, récita Keiko.
-Joli, le speech, souris-je pour bien me foutre de cette fayotte à la noix.
-On s'en fout, commencez, abrégea la fille aux cheveux bleus.

-Goupix, go !
-Mélodelfe, à toi !
Ma renarde contre son elfe rose.
Ma renarde fit une attaque flammèche que l'elfe rose esquiva facilement. Mélodelfe fit métronome qui aboutit à aeropique, et la créature ailée se fit un plaisir à donner des coups de son bec imaginaire à Goupix.
Celle-ci se reprit vite et chargea l'immonde bestiole rose qui s'écroula pour se relever une seconde plus tard. Les deux pokémons se haïssaient, ça se voyait au regard qu'elles se lancèrent.
Finalement, ça tourna vite au drame. Goupix essaya de destroyer son ennemie en la mordant jusqu'au sang, mais Mélodelfe lui mit un crochet droit dans le museau. Mercedes et Keiko étaient hilares.
-C'est pas un combat, c'est la baston générale ! haleta Lilian.
Nos deux pokémons tombèrent en même temps.
-C'est… c'était n'importe quoi, siffla Green en caressant ses cheveux roux.
Alors que je m'apprêtais à lancer mon deuxième pokémon, (un Colossinge) une voix sèche se fit entendre derrière Mercedes et Keiko :
-Alors, mesdemoiselles, vous ne savez pas que les combats sont interdits dans le parc après 18 heures ?
Je levai les yeux. C'était le pion Finaud, un petit bonhomme au crâne dégarni qui se croyait sexy et pensait attirer les filles dans leur période hormonale.
-Nous ne combattions pas, répliqua Lilian.
-Vous alliez le faire.
Ce pauvre abruti n'avait pas vu nos deux pokémons, ouf.
-Non, nous étions en train d'échanger des paroles dures et peu amicales destinées à énerver l'autre le plus possible, dis-je.
-Vous vous foutez de moi, miss Taylor ?
Oui.
-Non, m'sieur, elle dit vrai, intervint Keiko.
Je la foudroyai du regard.
-Vous êtes son amie, c'est normal que vous la soutenez, s'étonna Finaud.
- On n'est pas amies ! protestâmes Keiko et moi à l'unisson.
-Je ne fréquente pas les pétasses hypocrites, précisai-je.
-Et moi, je ne fréquente pas les filles coincées, ajouta Keiko.
-Taylor est loin d'être coincée, remarqua Mercedes. Je la dirais même un peu trop décoincée, si tu vois ce que je veux dire, Keiko chérie.
-J'ai des oreilles, rappelai-je, j'entends les insultes que tu profanes sur moi.
-Alors, vous n'étiez qu'en train de disputer sur ses lieux un peu abîmés, comme si deux pokémons venaient de combattre ?
-On peut dire ça comme ça.

-Je suis sûr que Mr. Bruno, votre professeur principal si je ne m'abuse, sera ravi d'entendre cette histoire, dit le pion au bout de quelques minutes de réflexion.
-Mais…
-Pas de mais ! Suivez-moi, toutes les quatre.
Mercedes, Keiko, Lilian et moi nous mîmes donc en route. Lilian m'attrapa le bras et me siffla à l'oreille :
-C'est de ta faute !
-Tu as raison, c'est entièrement de ma faute si tu as décidé que nous combattrions ici, à cette heure-ci, alors que c'est interdit.
-Avoue, t'es jalouse, sourit brusquement la rousse.
-Jalouse de Finaud ? C'est vrai, j'envie tellement ses cheveux, ou plutôt ce qui lui reste sur la tête, c'est tellement tendance et sexy que toutes les filles se rouleraient à mes pieds.
-Je veux dire de moi, c'est vrai, tu me reproches toujours tout, ajouta Lilian.
-Il y a de quoi.
Elle s'éloigna de moi, ravie, pauvre fille égocentrique. J'étais à la traîne, Finaud courant devant, Mercedes derrière, accrochée à Keiko, et Lilian qui venait de les rejoindre.
Nous traversions le couloir, lorsque j'entendis venir d'une salle de cours fermée :

-Tuer…

Non, je rêvais, ou je me croyais dans Scream. Allô l'hôpital psychiatrique ?

-Tuer… répéta la voix, un remake de Dark Vador. Keiko Lin…

Ah, Keiko, alors ce n'est pas important.

-… Alexia Taylor…

Quoi ?????

-M'sieur ! Attendez ! m'écriai-je, outrée.
-Miss ?
-Il y a quelqu'un dans cette salle ?
-Oui, sûrement, répondit-il sèchement, mais ne cherchez pas à regagner des minutes, nous allons dans le bureau de Mr. Bruno et nous y resterons !
-Qui y a t il ?
-Je ne sais pas, sans doute mesdames Coupé et Lestrange, elles doivent corriger vos torchons sur l'histoire des concours à travers le temps et sur les pokémons combats ! Venez, miss !
Je m'approchais du quatuor, et j'entendis clairement (venir des trois filles, par contre :)
-Tu crois qu'elle veut sortir avec Coupé ou elle cherchait à regagner du temps ?
-Patate, dis-je envers Lilian.
-Quelle rhétorique, j'en suis époustouflée, ma chérie, papillota-t-elle.
-Et maintenant, le bureau de votre professeur principal, annonça Finaud en ouvrant la porte. Monsieur Bruno ?