L'héritage
«- Mes t-shirts, mes pantalons, mes pulls, ... 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7,8, ... 15,... 20 paires de chaussettes, autant de caleçons, avec ça, ceci aussi, et voila !
Octavian, tout excité, faisait sa valise. Il venait à peine d'apprendre qu'il allait partir pour Johto, mais il avait encore beaucoup de mal à réaliser. Pour lui c'était un rêve qui allait devenir réalité ! Mais en même temps il appréhendait ce voyage. Il avait un mauvais pressentiment... De plus, il devrait affronter des dresseurs venus d'autres mondes, avec des pokémon qu'il ne connaissait pas, plus âgés...
- Bon, il faut que j'arrête de penser sinon je vais me faire peur tout seul ! Et d'ailleurs, ...
Sa mère entra dans sa chambre :
- Tu parles tout seul maintenant ?!
- Euh, c'est-à-dire que je ne... bah... oui.... Je réfléchissais tout haut !
- Bon, comme c'est la première fois que tu pars en voyage tout seul, ton père et moi, on aurait voulu te parler... Tu descends avec moi ? Je te laisse le temps de finir ta valise.
Octavian ferma sa valise. Il lui fallait, maintenant, faire son sac à dos. Il le prit et le remplit de diverses choses : pokéballs vides, pokédex, téléphone portable, nourriture pokémon, son unique badge, son livre « les pokémon dans leur environnement » de louis richabel (indispensable d'après lui !), et... c'est tout. Il prit les pokéballs qu'il avait à sa ceinture et en fit sortit tous ces pokémon :
- Azumarill, Go! Ortide, Go! Evoli, Go!
Les trois pokémon se trouvaient à présent devant lui. Il les regarda et prit la parole :
- Vous saviez que j'attendais avec impatience de pouvoir partir à l'aventure pour rencontrer d'autres dresseurs, connaître de nouveaux pokémon, apprendre d'autres cultures... Eh bien, il est temps pour moi et donc pour vous aussi d'accomplir ce rêve ! Oui, nous allons partir pour Johto !
Il regarda Azumarill :
- Toi, tu es, sans contexte, mon pokémon préféré. Tu es mon premier pokémon, et tu comptes énormément pour moi. Il est temps pour moi de te demander si tu souhaites me suivre.
Azumarill, les yeux brillants, acquiesça de suite, et sauta au coup d'Octavian. Après cela, il retourna à sa place. Ce fut au tour d'Ortide :
- Nous deux, on se connaît depuis... trois ans ! Je me souviens encore, lors de ta capture, tu n'as pas voulu te battre ! Tu as tout de suite voulu être mon pokémon, et cela a fait de toi un pokémon unique à mes yeux. Alors, m'accompagnes tu ?
Ortide, un peu intimidé et heureux d'avoir entendu un tel discours, esquissa un sourire et fit un signe de la tête pour guise de « oui ». Octavian se tourna, pour finir, vers Evoli :
- Je te connais à peine, mais je sais que je veux te connaître plus. Je te laisserai la liberté que tu souhaites, libre à toi maintenant de choisir.
Evoli n'hésita pas et donna à son tour une réponse positive en gambadant dans la chambre d' Octavian ! Apparemment Evoli était assez jeune, et il avait besoin de faire confiance à quelqu'un et Octavian c'était montré au bon moment. Il les regarda et dit :
- Je vous remercie tous de votre fidélité, je vous adore tous ! Bon, ... Il est temps d'y aller, il me semble ! Allez, on y va !
Les trois pokémon s'unirent et rentrèrent dans leurs pokéballs. Il était temps maintenant pour Octavian de descendre, il remit ses pokéballs à sa ceinture, prit son sac à dos, sa valise et descendit les escaliers.
Le père d'Octavian était dans le salon. C'était un homme robuste à l'air tendre. Il adorait son fils, son seul enfant. Il le serra dans les bras dès qu'il le vit :
- Je suis fier de toi mon fils ! Tu vas enfin pouvoir devenir un dresseur indépendant, je suis sur que tu y arriveras !
- Papa, t... tu... Tu me... Tu me serres trop fort !!
- Oh oui pardon !
Il relâcha son fils de son étreinte.
- Je suis aussi très heureux papa.
Son père se tourna vers sa maman :
- Tu ne crois pas qu'il est temps que...
- Si, vas y donne-lui.
Il re-dirigea son regard vers son fils :
- Il faut que je te donne quelque chose mon fils. Voila, de générations en générations, dans la famille, lorsque l'enfant de la dernière génération part pour son voyage initiatique, il reçoit un certain pokémon. Il revient maintenant à toi de recevoir ce pokémon. Tiens, voici la pokéball qui le contient.
Octavian, les yeux écarquillés, pris la pokéball. Une certaine vague d'émotion se ressentait dans l'air. La main tremblante, il lança la pokéball :
- Pokéball, gooo !
S'élevant dans les airs, l'objet s'ouvrit pour laisser s'échapper le pokémon. Pour Octavian, c'était un suspense insoutenable, et chaque seconde pour lui représentait alors une heure. Tout doucement, l'onde se forma, on vit alors le pokémon, mais étrangement, un rayon d'étoiles se forma :
- Un... Feuforêve ! C'est incroyable ! Il est si... si beau ! Mais, il n'est pas comme les autres, c'est un Shiney !! Ouah, c'est la première fois que je vois un pokémon brillant ! Ah non, une fois j'en ai vu un au zoo pokémon, mais là, c'est... ouah !
Le Feuforêve semblait autant étonné que le jeune homme.
- Mais, je ne comprends pas papa, pourquoi ne t'ai-je jamais vu combattre avec ce pokémon ?!
- Eh bien, même si ce pokémon est sublime, je n'ai jamais vraiment apprécié les pokémon spectres, donc...
Octavian adorait les pokémon spectres et psy. Sa joie était telle qu'il avait envie de serrer le Feuforêve dans ses bras ! D'ailleurs, c'est ce qu'il fit ! Apparemment Feuforêve appréciait déjà Octavian car un sourire lui échappa.
Le père prit alors la parole :
- Ce n'est pas que je n'apprécie pas ce moment de joie intense, mais si on ne part pas maintenant, tu vas rater ton train... Sans oublier que pour arriver à la gare, il y a une bonne heure de route...
- Oui, tu as raison allons-y ! Allez, Feuforêve, revient !
Le pokémon rentra dans la pokéball d'Octavian. Il regarda l'objet comme s'il s'agissait d'un trésor inestimable. A vrai dire, pour lui, il s'agissait réellement d'un trésor inestimable. Tous trois sortirent de la maison, se dirigeant vers la voiture. Octavian mis sa valise dans le coffre puis s'installa sur la plage arrière. Son père prit place au volant de la voiture, et sa mère à sa droite. Ca y est, tout était prêt, la voiture démarra, ils étaient partis pour la gare de Safrania.