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Le Projet Wallace de Domino



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» Auteur : Domino - Voir le profil
» Créé le 17/08/2012 à 21:56
» Dernière mise à jour le 17/08/2012 à 22:33

» Mots-clés :   Action   Humour   Romance   Slice of life   Unys

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010 - Son Histoire
« La grande supercherie de l'histoire, c'est d'avoir fait croire aux hommes que les femmes n'avaient pas encore le pouvoir. »
(Laurent Houndelga)

« Le temps n´appartient à personne
Ballet d´étoiles insaisissables
Instant présent tu es l´essence du voyage »

(Mylène Farmer, Vertige)



- MADAME ! MADAME !!

L'homme courrait à toute vitesse entre les gens qui marchaient ou qui se reposaient. Il portait un chapeau et des habits simples. Autour c'était la jungle, et l'air moite faisait scintiller les peaux humides.

- MADAME ! MAAAADAME !!!

Il s'arrêta à une tente blanche et l'ouvrit sans frapper. En même temps, frapper à une tente...

- Madame !!

« Madame » lisait un livre dans une chaise en bois.

- Hm ?
- Ils sont là, madame !! Les démolisseurs !
- Ah non, pas de ça !!
- Si madame ! Ils vont s'en prendre aux ruines !
- JA-MAIS ! Il est temps que je montre à ces trous du cul qui est la patronne, ici !

La jeune femme sortit de la tente et se dirigea d'un pas ferme et déterminé vers le temple en question, effectivement sous la menace de trois engins. Un Pokémon la suivait. Elle le regarda.

- Preston, ça va chier !

Le Miradar acquiesça. Helen Clover, la petite vingtaine, se trouvait dans cette zone reculée pour protéger un temple de la démolition, elle et un campement de natifs du pays.

Miradar s'interposa devant un bulldozer. Helen le suivait de très près. Le conducteur du bulldozer poussa un soupir attendu.

- ... Han non... Mademoiselle Clover !
- C'est Madame ! Cessez de rappeler de façon machiste que je suis célibataire ! Ceci est un monument historique, vous n'avez pas le droit de le détruire !!
- En attendant, le patron...
- J'EMMERDE votre patron ! Qu'il vienne me demander des comptes s'il l'ose !!

Le conducteur du bulldozer soupira de plus belle.

- Madame Clover, vous savez bien que...
- Et dites-lui bien de se déplacer !

***

- Premièrement, je suis quelqu'un de beaucoup trop important pour venir mettre les pieds dans une jungle aussi... pestilentielle et boueuse !!

Helen regarda, narquoise, les assistants du patron qui déroulaient une bâche propre pour que monsieur ne salisse pas ses chaussures de cuir.

- Deuxièmement, je suis ton père !

Helen acquiesça, consciente de la chose.

- Ces vieilles ruines...
- Ce temple primitif datant de l'époque de la création des golems légendaires...
- ... m'empêchent de construire ma route pour ma nouvelle succursale...
- ... contiennent des fresques retraçant point par point la vie d'Ergophis premier du nom...
- ... et me font perdre un temps précieux et considérable sur ma planification commerciale...
- ... et ont une valeur historique inestimable car elles constituent un témoignage inédit sur la vie du père d'un précurseur en matière de régence absolue et totale. Et le plus intéressant, c'est que ce temple constitue en réalité un mea culpa pour l'éducation violente et abusive de son fils. Un simple temple uniquement pour demander l'absolution à Arceus. C'est fascinant, n'est-ce pas ?

Le richissime industriel poussa un immense soupir et s'assit sur son siège.

- Très bien, quelle est la démarche à suivre...
- Avant de détruire le temple, je veux que tu envoies une équipe de conservateurs, qu'ils prennent toutes les fresques et qu'ils les gardent en tant que pièces pour l'exposition sur le deuxième du nom...
- Je suppose qu'elle se trouve déjà dans le cabinet d'affaires que je t'ai offert pour ton diplôme...
- Su-perbe cadeau, soit dit en passant. Offrir à sa fille la possibilité de fonder ce qu'elle veut. Elle choisit d'en faire un conservatoire d'œuvres historiques chargé de dispenser ses découvertes à travers les musées du monde. Depuis, elle passe ses vacances d'été à être une fantastique archéologue et elle tire profit de ses avantages dans la vie.
- Les autres filles de riche font du shopping... elles se contentent de cartes de crédit...

Helen haussa les épaules.

- Je ne suis pas une autre fille, je suis ta fille, je fais un caprice, tu obéis ou tu oublies tes parts de marché.

Eugène Clover soupira et acquiesça.

- Bien... Si c'est ce que tu veux... Même si ça va prendre des mois...
- Merci papa.
- En tout cas, ce n'est pas avec un caractère pareil que tu vas te marier...

Helen eut un sursaut comique.

- Me marier... Je suis destinée à accomplir de grandes choses, papa, pas à me marier !


***

Sonny and Cher – I got you babe

Petit appartement de banlieue. Le réveil sonna et une main l'écrasa sans plus de procès.

They say we're young and we don't know
Won't find out until we grow


Helen Clover se leva, les cheveux en bataille, la tête en vrac.

Well I don't know, maybe that's true
'Cause you got me and baby I've got you


Elle enfila un peignoir et alla dans sa cuisine. Premier geste du matin : Verser la pâtée dans une gamelle à côté du frigo.

Baby, I got you babe, I got you babe

Œuf brouillés, bacon, jus d'orange. Helen préparait tout avec maestria, aidée par la musique de la radio. Elle avait une tête de déterrée, mais qu'importe, c'est pas comme si le bacon allait la juger.

They say our love won't pay the rent
Before it's earned our money's always spent


Elle se mit à table et mangea. Son Miradar se réveilla de son panier et se dirigea vers son plat de pâtée qu'il mangea consciencieusement.

I guess that's so, we don't have a lot
But at least I'm sure of all the things we got


L'appartement était plutôt petit mais ça n'était pas comme si elle y invitait du monde. Quand elle acheva de manger, elle soupira et se dirigea vers sa salle de bains.

Baby, I got you babe, I got you babe

Il était temps d'aller au travail pour une nouvelle journée passionnante.

***

Salle des professeurs. Helen cherchait ses cours pour ses secondes années. Elle ne les aimait pas trop, ils étaient prétentieux et pas super intéressés.

- Mesdames, messieurs, bonjour !

Les professeurs se tournèrent vers la doyenne des professeurs, une vieille carne rachitique.

- Etant donné le congé pris par votre collègue monsieur... Ulrich Paxton, il lui a été donné un remplaçant. Je vous demande donc de faire un bon accueil à monsieur... Jim Patterson.

Helen eut à peine le temps d'être stupéfaite que la doyenne ne connaisse même pas les noms que l'homme entra. Sérieux, petites lunettes, pull et pantalon noir.

- Bonjour...
- Monsieur Patterson a été recommandé en très haut lieu en tant que remplaçant. Très bien, je vous laisse à vos activités.

Helen observa le nouveau venu. « Il doit avoir 27-28 ans... il est franchement pas trop mal... Il n'a pas d'alliance... »

Quelques femmes profs vinrent saluer le nouvel arrivant.

- Vous avez besoin d'aide ?
- Vous allez voir, ça va vous plaire ici !
- Vous avez combien d'années derrière vous ?

Helen soupira. « Et évidemment toutes les pétasses se jettent sur lui ! »
Helen acheva de prendre ses affaires et se dirigea vers sa salle sans saluer le nouveau.

***

Helen passa dans le couloir menant à sa salle. Elle reçut un SMS et s'arrêta. Elle passa ses dossiers à Miradar qui les porta sans sourciller, puis elle regarda le message. Elle leva les yeux et soupira, puis passa un appel tout en avançant.

- ... Betsy, dites-moi que c'est une blague... Non, non, dites à ces crétins que les charnières de ces portes sont aussi historiques que les peintures qui sont dessus !... Bon sang, mais ils engagent des attardés au conservatoire depuis quand ?! Betsy, je vous fais confiance, ne laissez pas ces abrutis retirer ces charnières !

Helen secoua la tête, raccrocha et reprit ses dossiers à son Pokémon.

- Marre d'être entourée d'incultes incompétents...
- Helen...

Elle se retourna vers la prof de combat direct des 1ère 1, Blandine Barnes. « En parlant d'incompétente... »

- Oui, Blandine, que puis-je pour vous ?!
- J'dois vous parler de ce matin, j'ai eu un souci avec une des élèves de votre classe.

Helen leva les yeux au ciel.

- Si c'est encore la petite Truman, je vous répète, Blandine, que cette fille a des relations, vous vous casseriez les dents à vous y attaquer ET de surcroît vous lui avez mal parlé.
- Nan, nan c'est pas elle, c'est la gamine Greyson !

Helen plissa les yeux.

- Greyson... Quinn Greyson ?! souffla Helen.

Barnes hocha la tête.

- Ouais...

***

Blandine se frictionna le visage alors que toute la classe regardait Ana.

- Tu ne veux pas te battre ?!
- Non madame, marmonna la jeune fille avec son accent russe prononcé.
- Pourquoi ça ?!
- ...

Ana regarda à gauche et à droite et parla avec son accent russe très prononcé.

- Je... suis beaucoup trop timide...
- V'la autre chose. Le souci c'est que moi j'ai un programme à respecter, je dois tous vous faire combattre !
- Alors plus tard ! acquiesça Ana.

Blandine se frictionna le visage.

- Plus tard... mouais...
- La vache cette classe est pleine de rebelles... marmonna Wallace.
- SI-LENCE dans les rangs. Ana et Quinn, ici, tout de suite !!

Quinn se leva sans discussion, observée par Lucy et Francis. Ana se leva, hésitante.

- Faut que je menace de tuer tes parents en plus ?!
- Alors ça, c'est très délicat envers une fille qui a probablement vécu la guerre... marmonna Quinn.
- Pardon ?! T'as quelque chose à dire ?

Quinn se plaça sur un côté du terrain.

- Non, non, pas du tout madame.
- Ah bon.
- Ne me tuez pas, par pitié...

Blandine regarda Quinn qui haussa les épaules.
Ana arriva à son tour.

- Je... je pourrais ne pas me battre ?!
- Tu veux un zéro ?
- Non !
- Alors bats-toi !
- Quelqu'un devrait faire quelque chose, tuer cette femme ou la blesser grièvement !
- Wallace, ta gueule ! soupira Perrine.
- Tu imagines si elle t'entend ?! grommela Naomi.
- D'accord, d'accord... lui inoculer un virus alors !
- Shhhhht !!! grommela Perrine.

Walter cacha son hilarité.

Ana et Quinn se mirent face à face.

- Ca veut pas dire qu'on est ennemies, hein ? demanda Ana.
- Mais non, Ana, on se bat simplement pour que la madame soit contente.

Blandine regarda Quinn. Wallace hocha la tête.

- Je vois ce que l'autre grand dadais lui trouve !
- Est-ce que tu te foutrais de ma trogne par hasard ?! s'étonna Blandine.
- Absolument pas... Je me moquerais de vous si je disais des choses fausses !
- Contente-toi de sortir un Pokémon, d'affronter celui qu'elle va sortir et c'est tout, bon sang !
- A vos ordres. Galegon !

Le massif Pokémon métallique apparut, à la surprise de la classe qui ne s'attendait pas à un tel Pokémon de la part d'une fille.

- Je vois ce que l'autre grand dadais lui trouve... marmonna Santana.
- Electrode, à toi de jouer ! souffla Ana.

Le gros Pokémon rond apparut. Là encore, étonnement de la classe.

- Je ne lui voyais pas un Pokémon pareil ! s'étonna Wallace.
- Elle a aussi un Avaltout... marmonna Perrine.
- Elle est glauque ! geignit Wallace.

Blandine soupira.

- Commencez tout de suite !
- Galegon, attaque Bélier !

Le Pokémon Acier et Roche fonça vers Electrode.

- Oh, euh... Mur Lumière !

Electrode tenta de se protéger mais l'attaque de Galegon le percuta de plein fouet.

- Oh non... euh...
- C'est... un peu raté, là ?
- Je sais, je sais je peux mieux faire... Euh... Roulade !

Electrode chargea Galegon. Quinn plissa les yeux alors que l'attaque fit peu de remous.

- ... je... je peux encore mieux faire !
- C'est... certain ! acquiesça Quinn en souriant.
- Tu m'étonnes... souffla Blandine.
- En même temps c'est vous sa prof...

Blandine regarda Quinn, ulcérée.

- Allez, Galegon, Tête de Fer !

Galegon chargea vers Electrode. Ana semblait toujours plus embarrassée.

- Euh... Euh... Boule Elek !

Electrode sauta dans les airs. Galegon foira son attaque, à son propre étonnement. Quinn et Ana se regardèrent. Ana avait fait ça plus ou moins par hasard.

- Bien joué... marmonna Quinn.

Electrode retomba sur Galegon, chargé d'électricité. L'attaque explosa à la face de Galegon qui se retrouva KO sans ménagement.

- HA ! BIEN FAIT ! s'exclama Blandine en pointant Quinn du doigt.

Laquelle secoua la tête en levant les yeux au ciel.

- Non, c'est pas ça que vous devez dire. Vous devez dire : Bravo, Ana, tu as bien fait d'utiliser Boule Elek parce que ton Electrode était bien plus rapide que Galegon, du coup sa puissance était immense !

Ana haussa les sourcils. Blandine resta médusée.

- Voyez ? C'est facile d'être une vraie prof !

Quinn rappela son Galegon et retourna à sa place alors que le reste de la classe était très mal à l'aise, et alors qu'Ana était carrément embarrassée.

***

Helen plissa les yeux.

- J... Je sais plus quoi faire ! Je sais pas ce que j'ai mal fait, je ne fais que suivre le programme !
- Vous avez imposé un rapport de force avec eux !
- C'est le programme qui l'impose, Helen !! J'y peux rien !
- ... quand même, vous êtes un peu... dure, avouez-le !
- LE PRO-GRAMME ! Je fais ça depuis cinq ans que je suis prof et ça n'a jamais été aussi dur qu'avec eux !! Mais qu'est-ce qu'ils ont ces petits insolents ?!

Helen soupira.

- Il faut croire qu'on leur a appris à être d'irréductibles cyniques, c'est la génération qui veut ça, je suppose... J'ai cours avec les 2ème 4, si vous permettez...
- Promettez-moi que vous leur parlerez !
- Un... mea culpa de votre part ne serait pas mal non plus. Des explications sur votre manière de travailler, plus exactement.
- Je verrais ce que je peux faire...
- Ca améliorerait les choses !

Helen et Blandine se séparèrent. « Et merci, c'est en option aussi ?! Pschhh... »

Helen croisa Jim Patterson, perdu. Il la remarqua et haussa les sourcils.

- Oh... vous pourriez peut-être m'aider...
- Ca dépend. Vous me remercierez ou pas ?!

Jim cligna des paupières, étonné. Helen agita la main.

- Excusez-moi, mal réveillée.
- La salle des 1ère années 1...
- Salle 007. Un chiffre qui leur convient bien si j'en crois ma collègue...
- D'accord... C'est vous leur professeur principal, c'est ça ?
- Helen Clover, enchantée, monsieur Patterson !

Jim s'étonna franchement.

- L... La Helen Clover, celle qui a mis au jour la cité troglodyte de Gobi ?

***

- Aczan, Vent Arrière !

Le Cryptéro souleva doucement le sable. Les autres archéologues étaient abasourdis. Helen, voilée de la tête aux pieds, observait la statue géante représentant un homme accompagné d'un Feunard.

- CA, VOUS VOYEZ...

Les autres écoutaient.

- C'EST UN MONUMENT AUX MORTS. IL ETAIT DRESSE AU MILIEU DE TOUTES LES CITES TROGLODYTES DE LA REGION. FEUNARD ETAIT CONSIDERE COMME UN PASSEUR ENTRE LE MONDE DES VIVANTS ET LE MONDE DES MORTS !

Helen se retourna vers eux.

- VOUS M'ENVOYEZ DES RENFORTS, MAINTENANT ?


***

- ... j'ai simplement exhumé un monument funéraire, le reste est venu tout seul, rien d'extraordinaire...
- Et c'était vous à Ankara contre les braconniers des Statuettes d'Or d'Insolourdo !

***

- Ces statues sont autre chose que des biens vendables sur le marché noir !! Les Insolourdo étaient des symboles de respect et de tolérance entre les peuples dans l'empire ottoman ! Leur Sérénité était portée en exemple !
- Ils sont rarissimes également, vous le savez. L'empire ottoman les distribuait en signe de respect aux peuples qu'ils comptaient conquérir !
- Je me FOUS de leur rareté, seule m'importe leur importance historique !
- Incompréhensible femme blanche, vous me dégoûtez...

Le braconnier et ses hommes sortirent une horde de Donphan vindicatifs. Helen soupira.

- Ouais, ouais, je sais, je suis une idiote.
- Madame Clover, attention à vous ! geignit le guide.

Les Donphan sautèrent dans les airs, comme sonnés.

- ... mais la plus intelligente des idiotes ! Vous rendez les statues ou alors ma toute-puissance va s'abattre sur vous !!

Le chef des braconniers regarda Helen, stupéfait.

- Ca alors... je n'aurais jamais cru que mes hommes et moi nous nous ferions arrêter par une... simple femme blanche !
- Simple, simple... J'ai un doctorat !


***

- Des braconniers, des braconniers... Ils étaient ridicules !

Jim plissa les yeux.

- Vous plaisantez ?
- J'appelle ça de l'humilité en général, mais si vous préférez penser que je plaisante...
- La classe, là, elle est... sympa ou...
- Ne tenez pas compte de l'autocollant « Bullshit » sur l'ordinateur de Wallace, c'est un garçon adorable. Gina et Holly discutent tout le temps, ignorez-les ou imaginez-les en serveuses de fast-food, ça vous permettra de mieux les supporter, Steven aime faire péter ses aisselles, hormis ses amis, les autres élèves semblent l'ignorer copieusement, faites de même, et... Oh, n'interrogez surtout pas Amélia ! Je dis ça pour votre santé mentale !

Jim hocha la tête.

- Classe normale, vu d'ici...
- A part ça ils sont adorables !
- Bon... bah au moins ce remplacement ne sera pas aussi ennuyeux qu'envisagé ! Merci beaucoup, madame Clover !
- Mademoiselle ! assura Helen.
- Mademoiselle Clover pardon !

Les deux professeurs se séparèrent. « Helen, tu es une vilaine femme facile !!! » songea cette dernière.

***

- On dénote deux étapes cruciales dans la sortie de Poképolis de son « cycle d'absurdité et de violence envers les Pokémon ». Outre le fameux film de William Gebney datant de 1934, « So long, demented and totally screwed », qui a eu une importance mais pas une importance aussi grande que certains s'entêtent à lui prêter, il y eut quand même plus éloquent quand les quatre maîtres de conseils s'accordèrent pour accorder leur soutien à la politique du chancelier allemand de l'époque, Adolf Hitler. Entre un film et un soutien politique controversé, je pense quand même que l'un des deux est plus influent que l'autre sur la révolution d'un pays. C'est donc à partir de cette période... qu'on a commencé à... Lindsay Gribble !

La blondasse releva la tête, s'étant quasiment endormie sur sa table.

- Hein ?!
- Je sais que c'est très passionnant ce que je raconte mais quand même, un petit effort !
- C'est pas sa faute, madame, marmonna une fille noire dans l'uniforme de pom-pom girl.
- Expliquez-moi donc ça, Chelsea Kendall ?

La fille regarda Lindsay.

- Bah Lindsay elle s'entraine dur, les gros matches de la saison arrivent !
- Ouais !
- Ouais c'est vrai ça !

Helen acquiesça et regarda Miradar qui roula des yeux. Helen acquiesça à son tour.

- Vous savez ce qui arrive aussi ? Les évaluations ! Lindsay veut réussir son année ? Qu'elle écoute un peu en Histoire !

Lindsay prit la mouche et se remit à son ordinateur, un MacBook rose, à moitié attentive.

- Je continue...C'est à cette période qu'on a commencé à changer de comportement envers les Pokémon. On a importé la viande au lieu de la produire, ce qui a grandement amélioré les relations de Poképolis avec le reste du monde et on a mieux traité les Pokémon ce qui incidemment a amélioré notre puissance militaire mais je touche là des sujets trop brûlants. Hitler a perdu la confiance de Poképolis le jour où les habitants de Poképolis ont pris conscience, subitement que les camps de concentration, c'était peut-être un peu inhumain. Mais comment le dire à voix haute quand on est un pays ultracolonialiste ? Heureusement le reste de la communauté internationale se bougea avant nous ce qui nous permit de sortir de notre silence sans honte.

***

Helen sortit de son cours lessivée. « Besoin manger, BESOIN MANGER !!! »

Se dirigeant vers la cantine, elle prit un plateau et passa au self. C'était du ragout. « Oh oui rien de mieux après un cours sur Hitler que du ragout ! Quelle pitié... »

- Mademoiselle Clover !

Elle se tourna vers Jim Patterson qui l'avait rejointe. « Tiens, maintenant je me fais espionner... »

Jim arriva près d'Helen avec son plateau qu'il colla bien au sien.

« ... harceler plutôt... »

- Je serais absolument ravi de déjeuner avec vous !

« ... est-ce que je me suis brossé les dents ce matin ?... Oui ! »

Helen afficha un grand sourire.

- Oh mais avec plaisir !
- Vous aviez raison au sujet de la première année... une sacrée bande de loustics ! sourit Jim.
- N'est-ce pas...
- Mais plutôt attentifs et intéressés, ça fait plaisir.
- Ouais, au moins vous avez un minimum l'impression qu'ils s'intéressent à vous... souffla Helen.
- Ah ça c'est sûr...
- J'étais avec les deuxième années ce matin, quelle tannée... Il y a tant d'élèves superficiels et si peu d'élèves intéressants...

Jim plissa les yeux.

- Vous savez, je tends à penser que même la personne la plus superficielle au monde a un fond d'intelligence. Personne n'est jamais vraiment perdu pour la nation !
- Vous, vous n'avez pas interrogé Amélia Levy... marmonna Helen.
- Elle a passé les deux heures de cours à tester des teintes de fond de teint sur sa main...
- Oh, la dernière fois c'était du gloss... soupira Helen.

Les deux professeurs s'attablèrent.

- Sinon, vous faites quoi dans la vie à part remplacer un fossile qui doit probablement visiter sa future maison de retraite à l'heure qu'il est ?
- Je... suis professeur particulier à la base !
- Wow. Vous vous occupez de plusieurs enfants ?!
- D'un seul actuellement.
- Ah oui vous êtes un professeur très particulier !
- Vous n'avez pas idée ! sourit Jim. Mais je n'ai rien de spécial comparé à... une grande historienne de votre trempe !
- Haha ! N'importe quoi !
- Vous avez accompli de grandes choses, quand même, reconnaissez-le !
- Je n'ai servi que ma passion. L'histoire !
- J'aurais aimé avoir une vie aussi passionnante !
- C'était crevant surtout, oui !

***

Dans le même temps, notre classe fétiche avait réussi à s'approprier la « grande table », une super table au centre de la cantine où on peut tenir à douze. Wallace, Perrine, Naomi, Walter, Quinn, Lucy, Francis, Santana, Tristan, Christina, Fey et Ana avaient pris place.

- Depuis le début je disais qu'il fallait lui rentrer dans le lard, je l'ai fait, voilà tout !
- J'ai pas l'habitude de dire ça à une fille, mais... T'es bonnasse, Quinn ! admit Wallace.

Tristan plissa les yeux. Christina grimaça. Francis regarda Wallace, mauvais. Lucy secoua la tête.

- T'es inconsciente quand même, tu vas avoir des problèmes...
- En tant que chef de classe...

Francis mangea un bâtonnet de poisson avec une classe insoupçonnée.

- ... Je te félicite, Quinn Greyson, à présent tu es une femme !
- A présent, tu es un crétin. Lucy, je n'aurais pas de problème parce que cette sale vache ne va certainement pas se plaindre. Et elle sait qu'elle est en tort !
- C'était peut-être un peu déplacé...

Tout le monde regarda Walter.

- Disons que... c'est quand même la prof, l'autorité...
- Tu ne l'aimais pas beaucoup non plus, tu te rappelles ta défaite ?
- Quinn, je trouvais juste qu'elle avait été un peu barbare dans sa façon de juger ma défaite, mais de là à lui parler de manière aussi péremptoire...
- C'est la petite amie du chef de classe, elle peut parler comme elle veut ! grommela Francis.

Etonnement de toute la table. Quinn leva les yeux au ciel.

- Je ne suis pas ta petite amie !
- Mouais, si tu veux...
- C'est pas si je veux, c'est non ! Quoi qu'il en soit, je lui ai cloué le bec, la partie est finie.
- Tu es pathétique...

Tout le monde regarda Santana. Quinn haussa les sourcils.

- Pardon ?
- Tu es pathétique. C'est pathétique d'insulter une prof et de venir s'en vanter comme ça. Tu te prends pour une héroïne ? Mais ma pauvre fille, c'est à la portée de la première godiche venue de mal parler à une prof. Sur une échelle de 1 à 10 en termes de gaminerie, je te donnerais la note... Rebecca ! Voilà, c'était du niveau de Rebecca.

Quinn grimaça, profondément souillée mentalement. Ana, Fey, Christina, Tristan, Walter, Francis et Lucy sentaient la tension monter.

- Et tu aurais fait quoi, je te prie ?!
- Combat de pouffes ! cria Wallace.

Naomi et Perrine frappèrent Wallace. Santana regarda le jeune homme en chemise.

- ... j'aurais dû dire la note Wallace, mais ça aurait été vraiment trop insultant. Je n'aurais rien fait. Tu en dis beaucoup plus en étant d'un silence méprisant qu'en balançant des piques, aussi bien faites soient-elles.
- Plus facile à dire qu'à faire, moi je ne peux pas ne pas réagir face à tant de bêtise humaine...
- C'est humain, la non-réaction demande plus d'énergie que son contraire... De surcroit, c'est une prof, tu n'as pas à mal lui parler.
- Elle est totalement incorrecte !! Tu as bien vu avec Perrine !
- Elle a été incorrecte avec Perrine, Perrine a réagi, pas avec toi, tu n'avais pas à réagir.
- Et Ana alors ?

Santana acquiesça et regarda Ana.

- Ana, es-tu muette ?!
- N... Non !
- Sourde ?
- Non plus !
- Tétraplégique avec une éponge dans la bouche ?

Ana grimaça, pas sûre de comprendre.
Santana regarda Quinn en désignant Ana. Quinn secoua la tête en levant les yeux au ciel.

- Bah voyons, parce que mademoiselle Santana est évidemment beaucoup plus adulte que moi et elle aurait réagi de façon adéquate !
- Adéquate, non. Mieux, oui. Tiens, on parie dix Pokédollars que tout à l'heure en Histoire, madame Clover te passe un savon.

Quinn grimaça. Wallace frappa sur la table.

- JE MISE !
- Rassure-toi, Gay Pride, tu vas redevenir le centre d'attention sous peu, ne pique pas ta crise.

Wallace lança un regard méprisant à Santana.

- J't'aime pas !
- Normal, t'es pédé. Bref, tu fais la fière mais dans une demi-heure, tu vas déchanter.
- Comment elle me parle ! grommela Wallace.
- Tu l'as mérité ! grommela Perrine.
- Ou alors tu es simplement jalouse parce que j'ai osé dire tout haut ce que tout le monde pensait tout bas... marmonna Quinn.

Santana regarda Quinn qui soutenait son regard.

- Très bien. Dans ce cas, vivement l'heure d'histoire, que tu rentres enfin dans le lard de la mère Clover quand elle va te passer un savon que tu n'auras pas mérité parce que... tu as bien réagi, donc elle n'a pas à te passer un savon ! Hihihi ! ironisa la vietnamienne.

Quinn secoua la tête.

- C'est ça, continue à me prendre de haut...

Santana resta silencieuse, mangeant sans plus de procès. Quinn la regardait, attendant une réponse, sous les yeux des élèves, tendus.

- Tu vois ? Je ne dis rien et ça te saoule !
- ...
- Euh... et si on parlait de trucs plus sympas... tenta d'apaiser Naomi.
- Parlons des geeks. Vous les trouvez pas super louches ? Vous pensez que Benjamin et Orson vont prendre les armes et faire une tuerie comme aux Etats-Unis ?

Tout le monde regarda Wallace. Tristan soupira.

- En tant que chef de classe, je trouve cette remarque déplacée ! s'offusqua faussement Francis.
- T'es vraiment trop débile... soupira Tristan.
- Merci, ça m'évite d'avoir à le dire... soupira Santana.
- Santana, je t'ignore ! grogna Wallace.
- Avec brio... marmonna Santana.
- Qu'est-ce que tu fous là, Tristan, pourquoi t'es pas avec tes potes ?!

Tristan regarda Wallace et haussa les épaules.

- Je... voulais... être sociable !
- En quoi ça te regarde ? s'étonna Christina.

Wallace poussa un grognement vers Christina qui eut un violent mouvement de recul. Quinn, Francis, Lucy, Fey et Ana étaient particulièrement surpris.

- Merci, nan pour de vrai, qu'est-ce que tu fais là ? Tu t'es disputé avec tes potes ?
- N... Nan, je suis arrivé avant eux, vous avez pris la table, je... je me suis dit que j'allais manger avec vous !
- On pourrait te poser la même question, Wallace ! admit Fey.
- J'veux dire, les gens sont censés manger avec leurs potes. Quinn est avec Francis et Lucy, je suis avec mes potes, Santana n'a pas d'amis parce qu'elle est japonaise...

Wallace esquiva le dessert balancé par la vietnamienne.

- ... et qu'elle est nulle au lancer de gâteaux, Fey et Ana sont probablement copines, Christina n'existe pas, et toi...
- Je suis dans le groupe de travail de Christina tout comme tu es dans le groupe de travail de Perrine, Naomi et Walter !

Wallace fit une grimace soupçonneuse.

- Hmmm... mouais... D'accord, excuse acceptée.
- En tant que chef de classe, je trouve votre comportement à tous...
- La ferme, Francis... grommela toute la tablée sauf Ana, Christina et Tristan.

***

Helen éclata de rire.

- Vous me faites marcher !
- Nan, nan, je pensais vraiment que l'emballage des Babybels c'était du fromage rouge !
- Oh non ! ricana Helen.
- La première fois ça fait un choc...
- J'aurais aimé connaître ce genre de plaisirs simples...

Jim plissa les yeux.

- Vous avez eu une enfance malheureuse ?
- Je... ne crois pas avoir vraiment eu d'enfance...

***

La petite fille lisait. On lui retira le livre des mains. La gamine regarda sa mère.

- Les petites filles ne lisent pas.

On lui donna une poupée à la place.

- Elles maternent !


***

- ... on me prenait toujours mes jouets préférés pour les remplacer par des horreurs débilitantes...
- Je vois... Je crois avoir de bons souvenirs de mon enfance...
- Veinard...
- Quand je dis « je crois... » Je n'ai pas de mauvais souvenir marquant... J'ai fini, on...

Helen haussa les sourcils.

- ... on sort de la cantine ? J'ai des cours à préparer...
- Oh ! Oui, oui, oui !
- Ca a été un plaisir de manger avec vous !
- Oui c'est... ce sera à refaire !

Jim regarda Helen, étonné. Elle se reprit.

- Oui enfin on aura l'occasion de rediscuter !
- Oui, oui...

Helen s'éloigna. « GROSSE COOOOOOOOOONNE !!! »

***

« Ce que je peux être CONNE moi quand même !!! »

Les élèves de première année 1 entrèrent dans la salle d'histoire, comme à leur habitude, en papotant.

« Je me demande de quoi ils parlent... »
- Elle a pas de nichons, ça vaut pas le coup ! souffla Steven.
- Mec, y'a pas que les nichons dans la vie ! Y'a le reste ! grommela Mike.
« Hmmm... Helen, évite de capter les conversations des élèves... »

Elle regarda vers Wallace qui lui adressa un coucou. Le jeune homme se dirigea vers le bureau.

- Ca va madame ?
- Oui Wallace, tout va bien... « Demande-lui... »
- Vous avez vu le remplaçant de monsieur Paxton ?! Plutôt canon, hein ?

Helen grimaça.

- Tu... veux vraiment qu'on parle de ça ?
- J'plaisantais, voyons...

Wallace s'en retourna vers sa place. Helen hocha la tête. « Bon ! J'ai pas si mauvais goût !! »

- Violette, ça ne va pas du tout, ce chemisier est infâme !
- Je pensais que ça m'irait bien...
- Il est horrible, on dirait un vêtement unisexe !! Sois un peu féminine, bon sang ! Tu sais ce que je donnerais pour avoir ton port de tête ?!
- M... mais ton port de tête est très bien, Rebecca !
- Merci, Violette, je sais !

Helen haussa les sourcils. « Jim croit vraiment qu'il peut y avoir de la profondeur chez quelqu'un comme Rebecca ?! »

- Asseyez-vous... exprima Helen, lasse de sonder la classe avec ses oreilles.

La prof se leva alors que les élèves s'asseyaient et firent silence.

- Avant de commencer le cours, j'ai quelque chose à vous dire. Votre professeur de combat direct m'a fait part du comportement de certains d'entre vous à son égard pendant son cours. Je vous rappelle que le cours de combat direct est très important. Vous avez, certes, beaucoup d'heures actuellement parce que la répartition des heures de Physique et d'Apprentissage Technique se fera après le choix définitif de l'option, mais ça n'est pas une raison pour vous adresser de façon incorrecte envers madame Barnes...
- Madame !
- Non, Quinn, je ne te donnerais pas la parole, tu fais partie des personnes concernées. Quelle que soit la raison de votre conflit avec elle, laissez couler, ça ne vaut pas la peine de vous gâcher l'année pour une simple bisbille. Elle a du franc parler, c'est sa nature, vous ne la changerez pas. On passe au cours.

Santana eut un sourire outrageusement victorieux tandis que Quinn semblait vaincue. Helen commença son cours, inconsciente du niveau atomique de son intervention.

***

Le cours s'acheva. Helen rangeait ses affaires avec l'aide de Miradar tandis que les élèves faisaient de même. Quinn arriva au bureau.

- Madame, c'est scandaleux !
- Hein ?
- Madame Barnes nous parle super mal et vous avez l'air de dire que c'est normal !
- Elle... parle « super mal » à tout le monde, mademoiselle Greyson. Inutile de monter un esclandre contre quelqu'un qui se contente d'être normal. Et d'après ce qu'elle m'a raconté, ce matin, vous n'y êtes pas allée de main morte.
- D'accord, j'avoue, mais...
- Donc si elle traine l'affaire devant le proviseur, c'est vous qui vous en prendrez plein la poire. Voilà tout.

Quinn chercha à répliquer, mais elle s'aperçut que c'était inutile alors elle se contenta de partir. Helen repéra Naomi et Perrine qui s'affairaient auprès de Walter, Wallace les attendant à la sortie. « Demande toujours... »

- Euh... les filles ?

Naomi et Perrine regardèrent Helen.

- Euh... excusez-moi de vous demander ça, mais... Est-ce que c'est convenable de... comment dire, d'inviter un homme à un rencard le jour où on vient de le rencontrer ?!

Perrine et Naomi se regardèrent.

- Je... pense... pas... marmonna Perrine.
- Honnêtement je pense que c'est un peu précipité ! acquiesça Naomi.

Helen hocha la tête.

- Tu en penses quoi, Walter ?
- Je ne suis pas une fille.
- ... oh, pardon... tu comprends, trucs de filles...
- Vous êtes une prof pas banale, madame Barnes nous parle très mal, mais vous au contraire vous nous traitez comme des égaux...

Helen haussa les sourcils.

- Contente-toi de répondre à la question sinon c'est deux heures de colle !
- Eh, nan !... J'sais pas. Mais si lui fait le premier pas, foncez, ça veut dire qu'il est aussi enjoué que vous, mais qu'il se prend moins la tête.
- ... D'accord... Merci Walter !
- De rien, Helen.

Helen, Naomi et Perrine regardèrent Walter, surprise. Lequel haussa les épaules.

- Vous nous demandez conseil pour un rencard, j'peux bien vous appeler par votre prénom !
- ... nan, certainement pas !
- Ok, j'le referais plus. Mais demandez conseil à quelqu'un d'autre la prochaine fois.
- Wallace ?
- NAN ! cria Perrine.
- Surtout pas !! geignit Naomi.
- Oula, non ! souffla Walter.

La combo des trois réactions en chœur acheva de convaincre Helen. « Oui, je suis une grosse conne. »

***

Helen allait donc sortir du bâtiment avec son panneau « Grosse conne » clignotant au-dessus de sa tête.

- Helen !

Elle se retourna.

- ... Jim !
- Euh... Vous aviez oublié votre téléphone à côté de votre casier !
- ... « En plus d'être une grosse conne, t'es une gourde ! » m... merci !
- Je crois qu'il y a un message...

Helen vérifia. Betsy.

- Oh, c'est une des conservatrices des collections historiques que je possède...
- V... Vous avez des collections ?!
- Je suis professeur d'histoire, il faut bien que j'aie conservé deux trois petits trucs !
- ... quand même...
- Je dois la rappeler, merci encore !
- De rien !

Helen s'engouffra dehors.

- Betsy, oui ! Dites-leur que si ces charnières sont aussi banales que ça, qu'ils refassent les mêmes !

***

Nouveau réveil. Nouvelle matinée. Nouvelle fatigue. En arrivant, elle trouva Walter, poussé par un Elektek. Le jeune homme bataillait pour passer, des jeunes trainant sur la rampe.

- Pardon... Pardon !
- Jeunes gens ! cria Helen.

Les jeunes regardèrent la prof, sévère. Le groupe s'écarta.

- Merci madame...
- C'est pour les conseils d'hier, maintenant on est quittes !
- ... parfois je me demande si vous avez vraiment votre âge, madame Clover...

Helen plissa les yeux. « V'la autre chose, Helen, le petit handicapé t'accuse de jeunisme ! »

***

- La restructuration des lois s'accompagne de la restructuration du voyage itinérant – aujourd'hui disparu – qui, d'après un précédent leader en place, s'apparentait à un service militaire. Un sujet de débats à Poképolis et un véritable « tabou historique » comme peuvent l'être d'autres grands évènements de l'histoire. En effet, certains pensaient que cette formation « sur le terrain » et le diplôme qui s'en suivait avaient pour but de former de vrais petits soldats. La nature dangereuse d'un voyage de la sorte, sur accompagnement d'un professeur généralement assez professionnalisé, argumentait en faveur de cette comparaison. Mais c'était également un excellent moyen d'éduquer rapidement les élèves, de les faire grandir ! Lindsay GRIBBLE !

La blonde releva la tête.

- Hein ?
- On ne papote pas avec ses camarades !
- Pourquoi vous vous acharnez sur moi ?!

Helen plissa les yeux. « Peut-être parce que je connais ton frère et que je pensais que tu étais au moins à peu près aussi dégourdie... »

- Je ne m'acharne pas, je suis la prof, on m'écoute ! C'est valable pour tous vos camarades ! Je continue...

Lindsay soupira. Helen continua à débiter son cours. « Jim a probablement tort, y'a pas de profondeur sous la superficialité. »

***

- En tout cas tu as été génial avec Firmin hier.
- Tu vois quand je te disais que j'étais comme un troisième père pour ce gosse !
- Qu'est-ce qu'il a fait ? s'étonna Walter.
- Firmin pleurait, pleurait parce que les parents étaient sortis déjeuner, mais Wallace a passé la soirée à lui lire des histoires !
- J'avais imité tellement de voix que je ne savais même plus quelle était la mienne ! geignit Wallace.
- Waow, tu as donc un cœur ! s'étonna Naomi.
- Voyons, je n'ai pas de sentiments, tu sais bien !
- Wallace...

Le jeune homme leva la tête vers sa sœur. Il regarda ses amis.

- ... C'est mon amie imaginaire ou vous aussi vous voyez la grande blonde en tenue de pom-pom girl ?!

Naomi hocha la tête. Walter et Perrine saluèrent la sœur de Wallace.

- Salut robot, salut grosse fille, salut... toi.
- Ma sœur, marmonna Wallace à l'intention de Naomi.
- Ahon...
- Lindsay, je te présente Naomi, Naomi, Lindsay...
- Bonjour... marmonna Naomi en hochant la tête.
- Hm. Wallace, faut que tu parles à ta prof, là, la rousse, elle me harcèle !
- Dis-lui que tu as déjà essayé avec tes copines dans les vestiaires, mais que tu es définitivement « Glaces à l'eau » et non « Pousse-pousse » !

Perrine et Naomi regardèrent Wallace, dégoûtées. Walter éclata de rire.

- T'es con, Wallace, t'es vraiment con !! ricana le jeune en fauteuil roulant.
- J'aurais dû dire « Sucettes » et « Roudoudous », ok !
- Je suis sérieuse, crétin ! Chaque fois qu'on est en cours, je parle avec une copine et elle me rappelle à l'ordre, ça m'énerve...
- Tu as pensé à... ne pas parler avec tes copines pendant le cours ? suggéra Wallace, laconique.
- La dernière fois je t'ai aidé, tu me dois bien ça !
- J'te dois rien, t'es ma sœur, le seul droit que tu as sur moi c'est de prendre la salle de bain la première à la maison !
- T'es vraiment con !
- Tu le découvres seulement ? souffla Wallace.
- Pfffffff...

Lindsay s'éloigna. Wallace soupira. Naomi grimaça.

- Je retire ce que j'ai dit... Tu as des rapports complètement anormaux avec ta sœur !
- Et encore, viens à la maison le dimanche après-midi, tu vas être surprise !
- Wallace ! geignit Perrine. Dire que tu gardes mon petit frère !!
- Ouais, même que t'as dit que j'étais sensass !!

Steven et Mike approchèrent le groupe.

- Wallace, c'est qui cette bombasse qui te parlait, là ? demanda Steven.

Wallace haussa les sourcils.

- C'est... ma sœur...
- Elle est célibataire ?! demanda Steven, gourmand.
- Elle... a un terrible herpès sur tout le bas-ventre, et un nichon aussi !
- Ouh putain, beeerk ! geignit Steven en s'éloignant.
- Salut Naomi ! sourit Mike.

Naomi leva la main en agitant les doigts. Les deux garçons s'éloignèrent.

- Bravo, Wallace, je n'ai jamais vu un homme protéger aussi bien sa sœur des pervers sexuels ! acquiesça Walter. Je retiens pour les miennes, plus tard !
- J'avoue... admit Perrine.
- Arrêtez les gars, j'suis trop modeste pour être flatté comme ça ! sourit Wallace. NAOMI ROBERTA SHAQUANA MERCEDES KINGSLEY !
- AH !!! cria la jeune fille, surprise en plein matage de Mike.
- Pourquoi tu fricotes avec Mike ?! grommela Wallace.

Naomi écarquilla les yeux.

- ParDON ???
- Est-ce que c'est parce que vous êtes tous les deux noirs ?
- Est-ce que tu veux mon genou dans l'entrejambe ?
- Naaan !
- Pareil ! grommela Naomi.

Walter plissa les yeux.

- Et... en quoi ça t'intéresse ? marmonna Walter.
- Je considère Naomi comme ma sœur ! clama Wallace.
- Bah voyons... souffla Naomi.
- Wallace, Mike est beau garçon et plutôt populaire, c'est normal que Naomi soit intéressée ! marmonna Perrine. Enfin je suppose...
- Naomi, écoute mes paroles ! Tu ne mérites pas de sortir avec un type qui lance une attaque normale sur un spectre ! édicta Wallace.
- Depuis quand tu te préoccupes de moi ?!
- Depuis que le monde est monde !

Naomi secoua la tête en levant les yeux au ciel.

- Excusez-moi un moment... marmonna Wallace.

Robbie, Tristan et Tino commençaient à avoir l'habitude.

- Non, non et NON ! Le meilleur épisode de Futurama, c'est celui sur la série Star Trek !
- Benjamin, tu es grotesque d'ignorer celui avec le chien de Fry !
- Oh ! Oui ! Monsieur Orson pleure devant cet épisode ! Dis-leur, Orson !
- Benjamin, moi au moins, je ne pleure pas devant Toy Story 3 !
- C'est normal, t'as pas de cœur !! Tu préfères les jouets aux chiens !!
- Salut les gars...

Les geeks regardèrent Wallace qui regarda Tristan.

- Hey, j'ai vu que tu t'étais inscrit à l'option course pour la semaine prochaine ?

Tristan acquiesça devant ses amis interloqués.

- Cool. On sera ensemble !

Wallace s'éloigna, fier de son effet, devant un Tristan tout rouge.

- Option course ?! Sérieux ?! s'étonna Tino.
- Tu as pris une option sportive ?! s'étonna Benjamin.
- Implicitement tu reconnais officiellement l'existence du sport ?! s'étonna Orson.

Tristan balbutia. Robbie haussa les épaules.

- Il fait ce qu'il veut... et puis par rapport à ce qu'on va faire après manger...

Les trois autres oublièrent Tristan et hochèrent la tête.

- Option PAINTBALL !!! YEAH !!!

***

Helen et Jim perpétuaient leur tradition du manger ensemble le midi.

- J'ai fait plein de choses dans ma vie, j'ai été dans l'administration, dans la comptabilité, mais enseigner, c'est tellement plus... vivant !
- Ah ça...
- Comment vous êtes passée de l'archéologie au professorat ?!

Helen cligna des paupières.

***

- Enfin, Helen ! Avec toute cette rationalité dont tu me rabats les oreilles, tu ne vas pas me dire que tu trouves logique de m'emprunter sans cesse de l'argent !!

Helen acquiesça, penaude, dans le bureau de son père.

- Trouve un vrai travail ! Je veux bien entretenir tes collections historiques mais quand même, mets-y un peu du tien !!


***

- ... je suis allée vers l'enseignement très naturellement ! J'étais presque... destinée à le faire.
- Quand même, passer d'une vie d'aventure à une vie pépère...
- Je passe mes vacances d'été à parcourir les vieilles ruines ! signifia Helen.
- Oui, mais... vous pourriez être tellement plus !

Helen regarda Jim qui semblait... « déçu ? Il est déçu pour moi ? Ca le désole que je n'ai pas fait une grande carrière dans l'archéologie ?! »

- Vos parents ont dû vous dire la même chose, nan ?
- Mon père a toujours été d'accord avec mon style de vie, ma mère...

***

- Tu ne peux PAS passer ta vie à faire la sauvage, à courir partout, à jouer les redresseuses de torts, Helen !! Bon sang, marie-toi, aie des enfants, vis une vie normale !

Helen regarda sa mère comme si elle était une parfaite attardée.

- Je ne te comprends pas ! Je me demande même comment fait ton père pour te supporter ! J'ai l'impression que tu gâches ta vie !!


***

- ... s'est faite une raison. Moi, bah, j'étais toujours à droite à gauche, au bout d'un moment j'ai eu envie de me poser...
- Tant qu'à présent vous êtes heureuse...
- Je suis bien, c'est déjà ça...

Jim hocha la tête.

- Dites, cet après-midi ils inaugurent l'option Paintball, ça vous dit d'aller voir ça ?!

Jim regarda Helen, étonné.

- Vraiment, une option paintball ? J'ai encore beaucoup à apprendre de l'école publique...

***

L'option paintball se déroulait dans une petite forêt à côté de l'école. Le professeur donnait les instructions aux élèves dans le bus censé les y amener.

- Le but de cet option est de développer vos capacités en terrain réel. Et également de shooter vos camarades !!

Helen et Jim, qui s'étaient désignés comme professeurs accompagnants, étaient quelque peu dubitatifs.

Dans le bus, Francis, Lucy, Quinn, Lilian, Léon, Clive, Andréa, Robbie, Tristan, Tino, Orson et Benjamin, ainsi que d'autres élèves, sachant qu'il y avait deux bus.

- Pour cette épreuve, vous ne serez pas en équipe mais indépendants. Votre objectif sera de trouver un petit drapeau blanc. Ce drapeau blanc vous permettra d'avoir accès à la zone de sécurité. Evidemment, tant que vous n'êtes pas dans cette zone de sécurité, vous êtes toujours touchable ! Quand vous avez été touché par une balle de peinture, vous rejoignez un refuge. Vous avez le droit d'utiliser vos Pokémon.

***

Lâchés en plein sous-bois, les élèves agissaient à leur guise. Tristan, Tino, Robbie, Benjamin et Orson avaient décidé d'agir ensemble.

- La meilleure solution c'est de crier pour attirer les autres et on les shoote !
- Non, la meilleure solution c'est que l'un de nous soit un appât et que les autres se tiennent en embuscade ! grogna Benjamin.
- La meilleure solution ce serait que vous vous taisiez... souffla Tino. Orson, tu sors Chuchmur. Ses oreilles sont excellentes, il repèrera les ennemis pour nous. Benjamin, tu sors Vortente. C'est le meilleur Pokémon en forêt. Tristan, Skitty fera un parfait éclaireur. Robbie, Emolga fera un parfait complément pour Vortente.

Robbie s'étonna.

- Laisse-moi deviner, l'armée t'a déjà appelé pour que tu rejoignes la cellule stratégique ?
- J'adore les Pokémon, j'adore les combats, j'adore la stratégie. Réfléchir pour moi, c'est aussi essentiel que de respirer !

Une balle de peinture frôla Tino.

- AH ! ON NOUS TIRE DESSUS !!! cria Tino.
- AH ! AAAAH ! cria Tristan.
- C'EST QUI ? C'EST QUI ??? geignit Robbie.
- WAAAAAAAAAH !!! cria Benjamin en courant dans un buisson.
- AU SECOURS ! AU SECOURS !!! AIDEZ-NOUS ON VA MOURIR !!! hurla Orson.

***

Andréa, perchée dans un mirador, soupira.

- ... ça vaut pas la peine, ils font déjà pipi dans leur culotte...
- Je rêve où tu t'amuses ?!

Andréa se retourna vers Clive qui scrutait les horizons avec Nosferalto, tandis que la blonde portait Natu sur son épaule pour mieux viser.

- Bah ouais, c'est marrant de tirer sur des gens. Et mon flingue a un très bon viseur !

Ils entendirent qu'on essayait de monter.

- On l'emmerde, le cours de paintball, on va pouvoir se cacher pour s'embrasser !!
- Oh oui, hihihi ! Ça va être tellement marrant !!!

Andréa regarda Clive qui arma son fusil.

- Tue-les ! Tue-les beaucoup !! ordonna Andréa.
- Tu crois que j'ai le choix ? soupira Clive.

***

Jim mangeait des chips.

- C'est horrible... Tous ces morts, toute cette violence !

Helen sirotait un coca.

- En vingt ans je n'ai jamais vu un tel massacre... Je suis choquée !

Les écrans diffusaient diverses images.

- Il est bizarre, ce Clive, nan ?
- C'est juste un gothique... enfin, un adepte du look vampire... c'est différent, il paraît. Lui et Andréa sont très bons amis.
- J'avais cru remarquer...

***

- Tu penses que je devrais m'excuser auprès de la prof de combat direct ?

Lucy acquiesça.

- Ce serait un bon premier pas.
- Je me sens bête à cause de ce que m'a dit madame Clover hier, elle avait raison, au final ça va me retomber dessus.
- Santana aussi avait raison...
- Ah non, Lucy, ne me parle pas de cette salope ! Où est Francis ?!
- ON NE BOUGE PLUS !!!

Quinn et Lucy se tournèrent vers Francis, Lilian et Léon.

- Francis !!!
- Je VEUX gagner !
- Y'a aucun but, on va même pas prendre cette option, c'est juste pour s'amuser ! soupira Quinn.
- J'étais certaine que ça lui monterait à la tête.
- Quinn, comme tu es ma copine...
- Arrête de dire ça, je ne suis pas ta petite copine ! grommela Quinn.
- ... je vais juste te prendre en otage. Par contre Lucy...

La petite chinoise soupira et se mit à courir. Francis et les jumeaux lui tirèrent dessus, mais elle s'enfonça dans les fourrés. Lilian et Léon s'étonnèrent.

- Elle a disparu, Lilian !
- J'ai remarqué, Léon !
- LUCY ! LUCY ! JE NE TE FERAIS AUCUN MAL ! cria Francis.

Quinn plissa les yeux et recula, le fusil à la main.
Un caillou fut lancé sur le casque de Lilian qui tira... sur Léon.

- Aïe !! Lilian, j'vais l'dire à maman !!!
- Mais où elle est ? LUCY ?!

Lilian visa Quinn.

- Hey !!
- Autant te tirer dessus, sinon c'est toi qui tirera la première !

Des tirs répétés sortirent des buissons. Lilian et Léon furent gunshootés et s'effondrèrent au sol.

- Aow !!! Ça fait mal !!
- Aaaaaaaah !!!

Francis haussa les sourcils.

- Lucy Tien, bordel de merde !!!

Bruissements. Francis regardait autour de lui. Un Girafarig et un Héricendre sortirent des sous-bois.

- Gnnn... si je pouvais tirer sur tes Pokémon !

Lucy sortit des buissons derrière Francis.

- Yǒng bié le !! cria la chinoise.

Francis ajusta son fusil vers Lucy, mais Quinn acheva Francis d'une balle derrière la tête.

- ARGH... Quinn... je croyais... que...

Francis tomba à genoux, agonisant.

- Je croyais que tu m'aimais... euuuurrrrgl...

Quinn regarda Lucy, essoufflée.

- T'es une vraie guerrière ! s'étonna Quinn.
- J'adore les jeux de tir sur ordinateur, je crois que je me suis laissée emporter !

Francis allait se relever mais les deux filles lui tirèrent dessus.

- AOUCH ! MAIIIIS !!!
- Silence, homme ! grommela Lucy.
- Les femmes parlent, tu te tais ! souffla Quinn.

***

- En toute honnêteté, je crois que je serais une vraie psychopathe à ce genre de jeu.
- Vous avez déjà eu une arme entre les mains ? demanda Jim.

Helen regarda son collègue.

***

Helen tenait le pistolet face au type attaché. Manolo, un des types de son équipe, interrogeait le braconnier.

- Tu sais forcément quelque chose. Où sont les amphores du temple Tentacruel ?

Le type soupira.

- Ces amphores contiennent une eau pourpre d'une valeur inestimable, vous croyez vraiment que je vais vous dire comme ça où elles sont gardées ?

Manolo regarda Helen qui pointait l'arme vers le type.

- Tire-lui dans la jambe !
- NAN ! NAN ! Vous allez me tirer dessus pour des putains d'amphores !
- Helen, tire !

Helen grimaça et posa l'arme.

- Helen, merde !

Elle prit la chaise et s'assit face au type.

- On se moque du venin de Tentacruel Chromatique. Ce qui nous intéresse c'est les amphores. Elles comportent des gravures qu'on aimerait examiner.
- Helen, ce venin a une valeur historique...
- Nulle. On se moque du venin tant qu'on peut avoir les amphores.

Manolo grimaça. Le type hocha la tête.

- Si je laisse à mes gars le temps de transvaser...
- Je vous fais confiance, signifia Helen.

Manolo manqua de s'arracher les cheveux.


***

- Dans les faits oui... mais je n'ai jamais tiré, ça m'a toujours paru être complètement inutile.
- Hm. Vous avez bien raison... Vous faisiez quoi pendant la guerre ?
- Je n'ai absolument pas envie d'en parler ni d'y penser.
- Moi non plus.
- Pourquoi vous me posez autant de questions ? s'étonna Helen.

Jim haussa les épaules.

- Vous êtes la seule personne ici qui ne se soit pas jetée sur moi en me flattant ou en me faisant carrément des avances... Madame Lambolez est complètement folle !
- Elle a de gros problèmes dans sa vie ! admit Helen.

***

Tristan regardait à droite et à gauche.
Tino restait recroquevillé derrière un arbre.
Benjamin récitait des prières en hébreu dans un buisson.
Orson pleurait comme un bébé.

Quant à Robbie...

PAN !

- Argh !
- Désolé, c'est le jeu.

Il se retourna et repéra d'autres élèves en groupe. Il s'avança et leur tira dessus.

- Eh !
- Ah !!
- Nan mais ça va pas ?!
- C'est le jeu. Les gars ! Le périmètre est sécurisé ! Sortez de vos cachettes ! On reprend la formation comme Tino avait dit !

Benjamin se leva hors de son arbre.

- C... C'est vrai ?!

Orson sortit de son buisson.

- VOUS M'AUREZ PAS !!! AAAAAAAAAH !!!

Orson mitrailla Benjamin.

- Ah !! Ah ! Arrête ! Orson !!

Tino tira dans le dos d'Orson qui s'effondra à terre.

- Argh... Tino ?!
- Désolé Orson...

Benjamin tira sur Tino.

- EEEEEEEH mais t'es CON !!!
- T'as pas à tirer sur mon pote !
- Il t'a tiré dessus !
- Il avait peur !
- En plus t'étais mort quand tu m'as tiré dessus ! Regarde-toi t'es couvert de peinture !
- Je suis un ZOMBIE !
- Benjamin, ne débats pas avec moi sur l'existence des zombies, tu sais à quel point je suis extrême là-dessus !! grommela Tino, fou de rage.

Orson se releva d'entre les morts.

- Nan, Benjamin, c'est avec moi que tu vas en débattre !! Désolé de t'avoir tiré dessus !
- J'te pardonne !!

Les deux adolescents se serrèrent dans leurs bras. Tino leva les yeux au ciel. Tristan sortit de sa cachette.

- Robbie nous att... ah bah vous êtes morts...

***

Sur le chemin du retour, en soirée, tout le monde était crevé. Helen reposa sa tête sur l'épaule de Jim dans le bus. Il laissa faire.

***

Le lendemain, Helen arriva à l'école, toujours plus fatiguée.

- Halala...
- Madame Clover ?

Elle se retourna vers Tenorman, l'assistant du proviseur. Il avait un Cornèbre sur l'épaule.

- Tiens... l'homme qui menace les jeunes filles... Vous venez me dire que vous savez que je suis la grand tante de Roland Smirnoff par alliance ?! Il y a son portrait dans la salle des professeurs, vous êtes au courant ?

Tenorman soupira. Son Cornèbre voleta jusqu'au bureau de l'accueil dans le hall.

- Je suis juste venue vous dire que votre cours de ce matin va être émaillé par la venue d'un conférencier.
- Ce n'est pas à la doyenne de m'annoncer ça ?
- Elle est occupée avec monsieur Patterson. Monsieur Paxton revient demain, Patterson termine son remplacement aujourd'hui.

Helen sembla surprise.

- Donc oui, pardon, c'est cet empaffé d'assistant du proviseur qui vous annonce votre chaperonnage ! Viens, Blair.

Tenorman s'éloigna, rejoint par son oiseau de mauvais augure. Helen sembla assez peinée.

***

Elle attendit devant la salle du doyen. Patterson en sortit assez tardivement.

- Jim !
- Oh, Helen ! Finalement je vais repartir plus tôt que prévu... le système administratif pour les professeurs est incroyablement bien fait !
- ... C'est... dommage, vous allez me manquer...
- Oh, si votre collègue s'absente à nouveau, je reviendrais !
- Jim, je...

Helen sembla hésitante. Jim haussa les sourcils.

- Oh mon Dieu, Helen, je...
- Non, non, je... C'est idiot, je sais...
- Helen, j'ai quelqu'un dans la vie !

Le visage d'Helen s'effondra.

- Et j'ai aussi deux enfants !
- ... oh... je... vois...
- Je... je pensais que vous vouliez simplement... être mon amie...

Helen se mordilla les lèvres.

- Vous en connaissez beaucoup, des femmes de mon âge qui veulent des « amis » ?
- ... D... Désolé, Helen, vraiment, je...

Jim s'éloigna, embarrassé. Helen soupira. « Grosse, grosse, grosse conne que tu es, Helen. »

***

- Le peuple des hommes-sirènes, ou Aquènes, était reconnu pour exploiter pleinement les ressources des Pokémon sans conduire à leur extinction. Leur bien le plus précieux était un Tentacruel Chromatique qu'ils vénéraient comme une divinité. A cette époque en effet, les Pokémon Chromatiques étaient respectés comme des créatures uniques et précieuses. Ils vénéraient les Pokémon Eau comme des divinités et les Pokémon Glace comme leurs serviteurs. Une conception qui perdura à travers les âges.

Helen n'était jamais aussi heureuse d'avoir été remplacée par un conférencier pour cette heure. Les secondes années écoutaient plus ou moins attentivement. « Quelle idiote j'ai été... J'aurais mieux fait de faire comme Wallace, de juste le trouver canon et de ne pas m'attacher comme ça... »

- De tous temps, les Pokémon Eau ont toujours fait l'objet d'un culte. Ils ont de nombreux supporters. Et de nombreux représentants ! Mais surtout à travers l'histoire, ils ont été les plus respectés et les mieux protégés. On s'est beaucoup moins attaqué à eux qu'aux autres espèces - si tant est qu'on se soit vraiment attaqués aux Pokémon dans l'histoire.
- C'est faux...

Helen releva la tête. Lindsay Gribble avait levé la main. Helen se redressa sur la chaise de son bureau, étonnée. Le conférencier haussa les sourcils.

- Pardon ?!
- N... Notre professeur nous a expliqué qu'avant on exploitait les Pokémon, qu'on les traitait super mal et que ça a cessé quand... ils ont sorti un film et quand un type a pris le pouvoir... Hitler, un truc comme ça !

Le conférencier se retourna vers Helen.

- Voilà que je me fais reprendre par une pom-pom girl !
- ... Elle a raison... Enfin, elle n'utilise pas ça dans le bon contexte mais elle utilise ce qu'elle a appris, et ce qu'elle dit est vrai !
- Vous avez oublié de préciser que les pertes chez les Pokémon Eau étaient moindres !
- Ma grand-mère disait souvent qu'avant, sa mère à elle préparait du Poissirène dans un restaurant !

Helen regarda Lindsay, complètement fière de son élève. « Jim avait raison, c'est possible ! »

- Jeune fille, si la mère de votre grand-mère a fait ça, c'était un cas particulier !
- Absolument pas ! grommela Helen. Vous êtes de l'association des défenseurs des Pokémon Eau ou quoi ?!
- Non, Direction Dresseurs, madame ! Nous considérons que l'exploitation des Pokémon afin de maintenir la subsistance de l'espèce humaine n'était pas de l'exploitation nocive en quoi que ce soit !

Helen grimaça.

- Pardon ? Vous n'êtes pas professeur ?
- Je suis maître de conférences, et je fais partie de Direction Dresseurs, mais ça n'a rien à voir avec...
- Vous n'êtes pas professeur et vous vous permettez de contester le fait que mon élève apprenne quelque chose dans mon cours et qu'elle s'en serve pour vous reprendre ?! C'est très bien Lindsay. En effet, les Pokémon Eau étaient très exploités également, notamment dans les régions proches du littoral.
- C'est un simple détail...

Helen pointa le conférencier du doigt.

- Ignoble charlatan ! En Histoire, RIEN N'EST UN DETAIL ! TOUT est important ! La moindre petite chiure de mouche a son importance ! Depuis deux jours, je tanne des conservateurs de musée pour qu'ils n'enlèvent pas les charnières des Portes de la chambre Royale du sanctuaire d'Amélodon le sixième pendant la période Cicréenne du quatrième siècle ! Ils veulent les enlever parce qu'elles ne rentrent pas dans la salle d'exposition ! Je BATAILLE pour des CHARNIERES ! Dans ma vie, j'ai bataillé pour qu'on fasse plus attention aux gravures anciennes qu'au contenu des amphores sur lesquelles elles étaient gravées ! Les détails sont importants ! Vous êtes aussi historien que moi bonne cuisinière !

Le conférencier soupira.

- Je peux finir ma conférence ?
- Non. Rentrez chez vous, je fais mon cours.
- C'est hors de question, j'ai une autorisation pour la matinée. Et notre organisation a des liens avec votre établissement, comme avec tous les établissements du pays.
- Preston !

Miradar avança.

- Vire monsieur.
- Pardon ? Vous demandez à votre Pokémon de...

Le Pokémon se plaça derrière le conférencier et grogna. Le conférencier souffla.

- C'est la guerre que vous voulez ?
- Non, c'est mon cours.
- Très bien. Vous voulez jouer à ça...

Le conférencier sortit une Pokéball et fit apparaître un Drascore. Miradar soutint son regard.

- Direct Toxik !!

Drascore essaya de frapper Miradar qui recula par des bonds habiles en arrière. Le conférencier regarda Helen.

- Je vois qu'on se défend ! Dard Nuée !

Drascore croisa les bras et les décroisa, envoya une nuée de missiles blancs dégageant des trainées lumineuses.

- Détection !

Miradar esquiva les dards. Le conférencier soupira.

- Vous êtes faible !
- Je n'aime pas que Preston se batte. Il n'a pas été dressé pour ça, il est dressé pour se défendre si je lui en donne l'ordre, autrement il ne se battra pas.
- Alors pourquoi tenir tant que ça à vous interposer ?
- Parce qu'il s'agit de défendre mes principes ! Lindsay Gribble est peut-être une pom-pom girl, mais elle vient de me prouver qu'elle était capable d'apprendre des choses et même d'être une bonne élève !

Lindsay sourit et passa une main dans ses cheveux devant ses copines, impressionnées.

- Et vous alliez la descendre alors qu'elle ne le méritait pas et certainement pas par un faux professeur. Devrais-je dire un faux prophète !
- Eh ! Surveillez votre langage !
- Certainement pas. Hypérion !!

Le buste d'un immense Golemastoc apparut derrière Helen, sortant du sol par effet de transparence. Le conférencier prit peur. Le Pokémon couvrit Helen et Miradar d'une main.

- Hypérion a abattu une armée de Donphan en un Poing Ombre...
- Nom d'un... Bon sang... Nom d'un...
- Séisme !!

L'attaque, très localisée, frappa Drascore qui tressaillit et s'écroula au sol.

- Dehors. Vous pouvez protester auprès du proviseur, amenez-le donc ici, ce sera le même régime !
- Non mais...
- Vous voulez qu'Hypérion vous vire ?!

Le conférencier rappela Drascore et sortit de la salle. Helen poussa un vif soupir tandis que la classe l'applaudissait. Helen rappela son Pokémon.

- Allez, on continue le cours...

***

Helen arriva au self, se préparant à manger comme chaque jour. Elle regarda dehors. Wallace, Perrine, Naomi et Walter arrivaient à la cantine à côté de celle des professeurs. La prof soupira.

Jim vint se placer à côté d'elle.

- Helen.
- ... Oh...
- Je... J'aurais dû être plus clair dès le départ !
- Nan, nan, je suis juste une belle idiote qui... pensait que son petit numéro de charme allait marcher.
- C'était un numéro de charme ?
- Vous me posiez des tas de question, vous ne m'avez pas parlé de vous !
- Vous ne m'avez rien demandé !
- Quand même vous auriez pu me parler de votre femme et de vos enfants !
- Nous ne sommes pas mariés !
- Là n'est pas la question, pourquoi avoir occulté ça ? Vous n'avez pas senti que je vous faisais du gringue ?!
- Je... suis quelqu'un de discret et je vous voyais, somme toute, comme une collègue !

Helen acquiesça.

- Mouais... quoi qu'il en soit... désolée !
- Non, c'est moi... On mange ensemble ?
- Pourquoi pas. Aujourd'hui j'ai latté un conférencier !
- Vraiment ? Racontez-moi ça !

***

Wallace et sa bande sortirent de la cantine.

- J'vous jure, Quinn regardait Santana comme si elle allait lui balancer de l'acide à la gueule !
- Dans ton imagination sordide, oui, peut-être... souffla Walter.
- Si elles se battent, elles en ont parfaitement le droit... marmonna Naomi. Tant qu'elles le font dans les règles...
- Avec leurs Pokémon, quoi... ça risque pas ! sourit Perrine.
- Wallace...

Le jeune homme se tourna vers Helen.

- Je peux... te parler ?!

Wallace plissa les yeux.

- J'ai fait une connerie ?!
- Non, non, viens !

Perrine, Naomi et Walter haussèrent les épaules et reprirent leur chemin. Wallace regarda Helen.

- Quoi ?
- Je... Ce matin j'ai affronté un cadre de Direction Dresseurs.
- Vraiment ?!
- Il donnait une conférence dans mon cours mais quand j'ai vu que c'était un sale con, je l'ai évacué en vitesse.
- La vache, j'aurais aimé voir ça, vous devez être super forte !
- Oh, Preston a deux trois bonnes attaques... Mais voilà, c'était pour te dire de redoubler de vigilance.
- Ouais. Merci de m'avoir prévenu... ça va ?
- ... oui, oui...
- Comment ça va avec monsieur Patterson ?

Helen haussa les sourcils.

- Walter m'a dit que vous leur aviez demandé conseil pour un rencard et ça fait quelques jours qu'on vous voit souvent avec lui.
- Oh... maudite moi...
- Ca a pas marché ? Il est gay ? J'ai ma chance, il tape dans les jeunes ?!
- Il est casé ! Je me suis bien ramassée...

Wallace acquiesça.

- C'est pour ça que je me case pas, pour être dispo en permanence. Les CDI ça n'a pas d'avenir, les CDD c'est trop chiant dans la paperasse, vive l'intérim !!
- En fait grâce à ce conférencier, je me suis aperçu que j'étais amoureuse de mon travail. Quand on a une passion, ça change tout dans la vie.

Wallace acquiesça.

- Vous avez bien de la chance.
- Oh je t'en prie Wallace, tu es jeune, tu profites de la vie, tu ne peux pas m'envier.
- J'ai pas de passion précise. Je lis, je regarde des films, je surfe sur le web, je couche mais à part ça... Honnêtement je sais pas ce que je vais faire de ma vie.

Helen plissa les yeux.

- Vraiment ?
- Hm. Les choses sont très incertaines pour moi, je vis au jour le jour. Ma mère ne me parle plus depuis un an et demi, mon père me considère comme un bon à rien, ma sœur est une idiote totale... Deux de mes Pokémon me désobéissent, et avant Walter, Perrine et Naomi, mon seul ami c'était ma Manternel.
- Tu as forcément un truc qui t'intéresse, Wallace, sans passion on n'est rien du tout...
- La philosophie ça a l'air cool. Et j'aime bien draguer ! Quant à savoir si ça suffit...
- Tu trouveras bien un jour... acquiesça Helen.
- Ouais. Vous aussi !

Wallace s'éloigna. Helen hocha plus ou moins la tête.

- Ta sœur n'est pas une idiote. Elle a la tête bien faite, sous ses grands airs.

Wallace regarda Helen.

- Vous déconnez ?
- Ah non. Des gens superficiels peuvent faire preuve de profondeur. Donc même toi, tu peux trouver une passion et un but dans ta vie.

Helen s'éloigna, satisfaite. Wallace hocha la tête et s'en retourna vers ses amis.

***

Secret of Evemore – Ivor Town – Side Chambers


Helen rentra chez elle, posa son sac sur la table, suivie par Miradar. Elle décida de se mettre devant la télé avec un pot de glace.

- Allez, Preston, soirée détente !! J'vais me servir un petit vin en prime !

Miradar leva les yeux au ciel et secoua la tête.
Signal SMS. Helen regarda son téléphone.

[Charnières conservées, les portes changent de salle :-)]
- Alléluia... souffla Helen.

***

Wallace, à table, soupirait de tout son saoul.

- Et ensuite la prof a dit que j'étais très intelligente et qu'elle était fière de moi !

Le père de Wallace acquiesça, fier.

- Tu vois, Wallace, ta sœur est bonne en sport ET en Histoire !

Wallace acquiesça. « Ce soir, bar, cocktails et j'ai intérêt à trouver un mec très, très chaud ! »

***

- Mon petit Firmin est un grand ! Mon petit Firmin ne pleure pas quand ses parents sortent ! sourit Denis.
- J'ai pas pleuré, c'est Wallace qui a pleuré ! Beaucoup beaucoup !!
- J'imagine tout à fait la scène, mon grand... sourit David, plongé dans une revue médicale.

Perrine roula des yeux vers le ciel.

***

- Mais après Donovan a sprinté et il a marqué un panier décisif !
- C'est génial ! admit LaBarbara.
- Tu devrais plus souvent faire équipe avec lui, ça pourrait te tirer vers le haut, Shawn ! somma Duncan.
- Je sais, p'pa, t'inquiète !
- Et ma petite chérie, l'équipe de gymnastique ?

Naomi souffla.

- Ca s'annonce pa-ssio-nant !
- J'en étais sûr !

Naomi secoua la tête en retournant vers son assiette.

***

- Y'avait juste des gars sur la rampe ce matin...
- Des jeunes sur ta rampe ? Oh bon sang... soupira Colin.
- Je suis pas le seul à m'en servir, c'est pas « ma » rampe...

Aude s'étonna en ajustant les serviettes autour des cous de Daria et Nadia.

- Mais... l'établissement n'est pas censé te garantir l'accès total à cette rampe ?
- Si mais apparemment c'est mieux de s'asseoir là que dans les marches... soupira Walter.

***
***
***



La voiture s'arrêta devant la riche demeure. L'homme en sortit et fit face à la grille. Il tapa le premier digicode. La grille s'ouvrit et laissa place à un sas fermé par une porte métallique.

Il se plaça sur le côté et appela l'interphone.

« Mot de passe ? »
- Electrode, Tortank, Hariyama, Arbok, Neitram.

La porte métallique s'ouvrit. L'homme entra dans la propriété alors que les grilles et les portes furent refermées par des gardes. L'homme se dirigea vers la porte et l'ouvrit après avoir tapé un autre code situé à côté de l'entrée.

- Chérie ? Chérie ?!

L'homme arriva dans la cuisine. La femme se retourna.

- Jim !

Jim sourit et embrassa sa compagne.

- Tu vas bien ?
- Oui ! Tu as fini ton remplacement ?!
- Ouais, le type que je remplaçais est revenu plus tôt...
- Jiiiiiiiiiim !

Le professeur se retourna vers l'enfant.

- Hey ! Ethan !!

Jim souleva l'enfant d'une dizaine d'années. Rachel regarda son compagnon.

- Il a passé la journée à jouer avec son Rhinolove dans le jardin, j'étais folle d'inquiétude...
- Ne t'en fais pas, il n'y a aucun risque... J'ai pu aller travailler trois jours à l'extérieur sans le moindre problème !
- Quand même. Noémie ! Jim est rentré ! A TABLE !