- C'est qui ce gringalet ?
- Je me demande ce qu'il a bien pu faire pour atterrir au niveau deux. Il a pas l'air bien redoutable pourtant...
- Il paraît qu'il y a une prime de 20 200 PokéDollars sur sa petite tête de blanc-bec... T'y crois toi ? Sa prime est plus élevée que la nôtre !
- En plus les gardiens sont d'humeur massacrante depuis qu'il est arrivé ! Du coup c'est nous qui payons les pots cassés !
- Chut ! Attendez, il a remué.
Jérémie cligna des yeux, espérant voir quelque chose dans l'obscurité qui régnait. Le monde tourna fugitivement autour de lui puis se stabilisa. Sous son dos, un sol dur et froid. Au-dessus de lui, un plafond nu et crasseux de béton gris. Et dans sa nuque, une douleur lancinante. Dans son champ de vision se dressait également de hautes silhouettes floues. A mesure qu'elles se précisaient, Jérémie sentait un frisson ramper le long de son échine...
Des prisonniers, à en juger leur uniforme blanc rayé de noir. Tous avaient plus ou moins un air revêche et l'observaient attentivement. Se trouvait-il dans ce fameux endroit qu'il craignait ? Se trouvait-il... en prison ?
Les barreaux de la cellule où il se trouvait achevèrent de confirmer ses doutes. Quelle horreur ! Il était confiné dans une forteresse dont il ne sortirait probablement jamais... De plus, il était avec des bandits à la curiosité déplacée. Ceux-ci le lorgnaient comme un bout de viande abandonné au milieu d'une harde de fauves affamés. Et pour être honnête, il n'appréciait pas cette attitude.
- Te voilà réveillé minus ! éructa celui qui semblait être le meneur du groupe de cinq. Dis donc, tu dors plus que la Belle aux Bois Dormants !
Les éclats de rire de ses comparses se mêlèrent à son gloussement stupide, vrillant les oreilles de Jérémie. L'individu qui s'adressait à lui était grand et chauve, avec un visage triangulaire et un regard mauvais. Son comportement dénotait sans ambiguïté une intelligence limitée, ce qui ne put qu'exacerber la colère montante de Jérémie. Cet idiot à tête de primate croyait-il pouvoir jouer aux plus malins ?
- Alors maintenant, tu vas bien gentiment nous expliquer les faits ! tonna l'homme simiesque en l'empoignant au collet avec rage. Selon les rumeurs colportées de prisonnier à prisonnier, celui qu'on surnomme Raishini aurait été arrêté en ta compagnie ce matin... Est-ce vrai ?
Jérémie serra les dents. Cet énergumène l'agaçait de plus en plus. A un point tel que sa douleur s'évaporait peu à peu, remplacée par un flot de haine. Sa vigueur lui avait été soudainement restituée...
Un coup de pied fouetté eut raison de l'ardeur malvenue du prisonnier. Jérémie s'était soulevé et son adversaire n'avait rien pu faire contre l'attaque soudaine qui avait suivi ce geste. A présent, il l'avait lâché et gisait à terre en se tenant la mâchoire. Jérémie s'était relevé et le toisait férocement, lui faisant comprendre par là qu'il n'avait aucun intérêt à l'énerver davantage. De part et d'autre, les prisonniers restants le dévisageaient sans oser faire quoi que ce soit. Apparemment, ils craignaient d'attiser à leur tour ses foudres.
- Maintenant, c'est à mon tour de poser les questions ! déclara Jérémie d'un ton cassant en balayant la cellule d'un regard assassin.
Ses auditeurs hochèrent la tête d'un air obséquieux, visiblement convaincus que seule la soumission pourrait leur épargner sa fureur.
- Dans quelle prison sommes-nous ? questionna Jérémie.
Il redoutait la réponse mais voulait avoir la certitude de ne pas se méprendre. Ses vis-à-vis parurent gênés quelques secondes. Du moins jusqu'à ce qu'un soupir exaspéré de Jérémie ne les ramène à la réalité. Comme électrisé, l'un d'entre eux s'agenouilla en tremblant et bafouilla, l'air servile :
- Nous nous trouvons à Orowind, la plus grande de toutes les prisons.
Jérémie serra les dents et les poings. Ce qu'il redoutait était donc bel et bien arrivé. Lui et Cyril avaient été incarcérés dans la pire des forteresses que l'on puisse imaginer. A chaque fois qu'on lui en avait parlée, c'était avec la même nuance de peur. Orowind... A l'évocation de ce simple nom, bien des lèvres avaient tremblé. Si ce nom tant redouté attisait les peurs les plus primitives, ce n'était pas un simple hasard. On disait en effet de ce bâtiment qu'il réservait des châtiments plus affreux que la mort elle-même. Dans l'esprit de chacun, cette prison était l'antichambre de l'Enfer. Et il ne faisait aucun doute, selon l'opinion générale, qu'en sortir relevait de l'exploit, pour ne pas dire du miracle.
- Dites-moi, savez-vous à quel niveau Raishini a été enfermé ? grogna soudain Jérémie en jetant un regard acéré aux prisonniers. Et également où sont remisées les affaires des captifs ?
- Puisque sa prime était à quatre millions de PokéDollars, je suppose que ton copain doit se trouver au plus bas niveau, c'est-à-dire au niveau cinq, balbutia un de ses interlocuteurs en déglutissant. Mais ici nous sommes seulement au niveau deux... Ne me dis pas que tu comptes t'échapper et libérer Raishini par la même occasion ? Tu sembles savoir te défendre, mais face aux brigadiers d'élite, tu n'as aucune chance !
- Où sont remisées les affaires et les Pokémon des prisonniers ? répéta Jérémie entre ses dents, l'air passablement contrarié. Je n'ai pas de temps à perdre, peut-être vont-ils annoncer la peine de mort dans le cas de mon ami ! Alors... dites-moi !
Les hommes tressaillirent face à la saute d'humeur du garçon et manquèrent de tomber.
- Ils sont rangés dans un immense entrepôt situé en bordure de l'océan, à l'Est de l'île ! répondit le chef en ricanant. A partir de là, elles sont examinées puis redistribuées à travers le monde par voie navale.
Il semblait avoir retrouvé ses habituelles manières assurées et moqueuses. Assis en tailleur sur un lit de fortune aménagé dans un coin de la cellule, il observait Jérémie avec un air bravache et teinté de pitié. Son visage triangulaire tressautait au rythme de ses gloussements. Enfin, il se décida à ajouter :
- Mais tu n'arriveras pas jusque là ! En admettant que tu puisses sortir de cette cellule, -ce dont je doute-, tu auras aux talons tout un détachement de gardiens et de brigadiers armés jusqu'aux dents. Et crois-moi, ils ne sont pas du genre tendres. A la moindre occasion, ils t'abattront comme une volaille de basse-cour. Et toi qui n'a que tes petites mimines, que comptes-tu faire contre ça ? Hein, dis-le moi ?
- Ce que je peux faire ? rétorqua Jérémie d'un ton acerbe. Ni plus ni moins que ça...
Il s'approcha d'un barreau et l'empoigna fermement. Aussitôt, l'acier bleuit et se transforma en glace dans un craquement sinistre. L'instant d'après, Jérémie le brisa comme s'il avait été du verre, répandant un nuage de fumée froide. Il scruta alors son entourage d'un air provocateur. Tellement surpris qu'ils faillirent glisser sur les morceaux de glace répandus au sol, les prisonniers dévisagèrent Jérémie. Ils n'auraient pas eu l'air plus stupéfaits si on annonçait qu'Arceus en personne leur rendait visite.
Tout à coup, une alarme retentit, stridente et puissante. Jérémie comprit alors que les choses sérieuses se profilaient. On venait de repérer son geste. La course contre la montre allait enfin commencer.
- Écoutez, que diriez-vous de me servir de guide ? proposa-t-il aux prisonniers, inspiré. Vous avez ici la chance de vous évader tout en étant placés sous ma protection. Et si vous m'aidez à libérer Raishini, la sécurité n'en sera que maximale. Je ne connais pas ce bâtiment. En revanche, ça a l'air d'être votre cas... Donc coopérons tous ensemble et nous sortirons de ce trou à rats !
Un flot continu d'interrogations bouillonnait en lui depuis la cérémonie. Néanmoins, l'heure n'était pas à la méditation, mais à l'action. Agir pour secourir. Agir pour ne pas mourir. S'il ne réalisait pas cet état de fait, ses prochaines entreprises seraient vouées à l'échec...
- Minute, comment nous garantir la sécurité alors que vous avez déjà été capturés une fois ? objecta l'homme simiesque en troublant sa brève incursion mentale.
- Tout simplement parce que jusqu'alors... je n'avais pas employé mon pouvoir.
Levant sa main auréolée de cristaux de glace, Jérémie lui adressa un hochement de tête et entreprit de briser les autres barreaux. Les prisonniers lui lançaient des regards proches de la vénération et se postèrent derrière lui. Dans un long soupir, l'homme simiesques souleva et baissa les bras, résigné.
- D'accord, gamin de glace, puisque ton argumentation est visiblement irréprochable... évadons-nous de cette maudite prison ! Évadons-nous d'Orowind !
Le crépuscule dardait ses rayons orangés à travers les fenêtres tendues de rideaux pourpres. Mr. Notfair triait calmement une pile de dossiers qui venait de lui être envoyée ce matin même. Elle comprenait notamment des rapports sur les criminels récemment enregistrés. Il s'assit avec soulagement dans le fauteuil à roulettes installé en face du bureau, épongeant son front dégarni d'un revers de manche.
La journée avait été rude et abondante en paperasse. Les derniers spécimens catalogués causaient en effet beaucoup de soucis à ses hommes. Et pas que ceux qu'ils venaient d'emprisonner, malheureusement. Sur les seize individus activement recherchés, -dont sept l'avaient été depuis ce matin seulement-, il en restait encore quatre en liberté. L'un d'entre eux, tout particulièrement, causait d'importants ravages du côté de Célestia. De violentes bourrasques seraient apparues près de la ville, allant parfois jusqu'à cent-soixante-dix kilomètres à l'heure !
Bien entendu, en tant que directeur d'Orowind - entré en fonction il y a vingt ans de cela -, il ne pouvait se permettre de tolérer de tels actes de déprédations. Sous sa barbe argentée et son visage affable se dissimulait en réalité un homme de loi implacable qui savait prendre des décisions. Des décisions auparavant jamais envisagées.
Lui seul avait osé suggérer, -avec au final des résultats probants-, que l'on applique la peine de mort aussi bien pour les humains que les Pokémon. Lui seul également avait osé faire autoriser l'emploi de la torture. Et tout cela, Mr. Notfair ne le regrettait pas. Le monde était suffisamment vicié pour qu'il se montre impitoyable. La clémence n'était bonne que pour les lâches et les incompétents, voilà tout.
- Inspecteur en Chef Solrei, pouvez-vous me faire l'état de la situation ? demanda-t-il d'un ton sec en se tournant vers celui qui n'était pas moins que son bras droit.
Hyde, méditatif et les jambes croisées, se ressaisit précipitamment et lança au directeur un regard embué avant d'ajouter :
- Comme je vous l'ai déjà dit, nous avons pu capturer treize indésirables, bien qu'il reste étrange de les avoir trouvés pour la plupart dans un état de léthargie inexplicable. J'ai pu dresser un portrait-robot de chacun d'entre eux -ayant moi-même subi la captivité en leur compagnie. Enfin, passons, l'important est de les avoir entre nos murs. Les mesures d'enfermement ultra-sécurisées des indésirables ont étés mises en place sans accrocs.
" En outre, une cuve d'eau froide branchée à des respirateurs ainsi qu'un stock suffisant d'inhibiteurs neuronaux sont à notre disposition. Actuellement, nos meilleures équipes sont sur la trace d'un indésirable, aux environs de Joliberges. Quant à celui agissant à Célestia, il devrait être intercepté dans les minutes qui viennent. D'autre part, les Pokémon récupérés vont être transférés sous peu au Centre d'accueil des Pokémon orphelins de Bonville. Shino, le Gallame de Tobias, en fait notamment partie.
Brusquement tendu et suant, Hyde s'épongea le front et acheva son texte :
- Enfin, la motion d'exécution a été votée ainsi que vous l'envisagiez. Pour le moment, la situation est on ne peut plus sous contrôle."
- Parfait ! déclara Mr. Notfair d'un signe de tête approbateur. J'aime quand les choses se déroulent ainsi qu'elles le devraient. Votre retour ne pouvait être qu'un revirement favorable du destin ! Nous allons une bonne fois pour toutes enrayer la menace qui pèse sur Sinnoh et les régions avoisinantes !
Hyde approuva silencieusement. Son esprit était pourtant occupé par bien plus important à ses yeux. Naïa faisait en effet partie des indésirables et avait rejoint Orowind en tant que détenue il y a seulement trois heures. Selon les rapports, elle aurait manifesté d'étranges dons de télékinésie et écrasé trois hommes sous des voitures avant d'être arrêtée.
A présent, elle était enfermée au niveau cinq en compagnie du dénommé Cyril Seko, surnommé Raishini par les autorités. Ce même jeune homme qui lui avait semblé si pur et innocent lorsqu'il lui avait parlé, alors qu'ils croupissaient dans un vieux cachot. Mais Hyde ne savait que trop bien à quel point les pouvoirs d'Arceus étaient imprévisibles et extrêmement difficiles à dompter. Ainsi, il était facile de les employer par mégarde et donc de faire du mal involontairement autour de soi. Autrefois, il avait connu ce problème, lui aussi. Et cela demeurait un souvenir détestable et accablant en lui.
Il y avait aussi ces deux autres garçons. Jérémie Marchal et Ratchet Ezan. Eux non plus ne paraissaient par mériter leur peine d'emprisonnement. Toutefois, comment expliquer les faits au Gouvernement sans passer pour un illuminé, alors que dans un même temps, des citoyens souffraient et mourraient ?
- Monsieur Notfair, c'est terrible ! hurla soudain une voix à travers un haut-parleur installé au coin de la pièce. Monsieur Notfair, m'entendez-vous ?
- Oui, je vous écoute !
Le directeur s'était rué de son bureau jusque vers le haut-parleur et l'observait comme s'il s'apprêtait à exploser d'un moment à l'autre. Son expression était tendue par une peur nouvelle.
- Qu'y-a-t-il donc de si important pour que vous preniez la peine de me contacter personnellement ? reprit Mr. Notfair, entortillant nerveusement une boucle de sa barbe scintillante.
- Et bien... comment dire, bafouilla l'homme qui se trouvait de l'autre côté, nous avons eu diverses manifestations de rébellion à plusieurs niveaux, avec notamment des prisonniers sortis de leurs cellules.
- Dans ce cas là, réprimez sévèrement cette mutinerie et n'en parlons plus ! répliqua le directeur en rougissant de colère. Ce n'est pas bien compliqué !
Il y eut un long silence de la part de son interlocuteur. Puis finalement, il se décida à marmonner d'une voix tremblante et effarouchée :
- Le problème, Monsieur, c'est que l'opposition est exceptionnellement forte. Nos gardiens sont dépassés.
- Pourquoi donc ? aboya le directeur en haussant les sourcils d'un air résolument sceptique. Il y a eu beaucoup d'évadés ?
- Non, pas tellement que ça. Leur nombre se résume à une trentaine. Le vrai problème, c'est que neuf d'entre eux... manifestent un étrange pouvoir. Par exemple, l'un d'entre eux utilise la glace et se dirige vers les étages inférieurs. Le pire, ce n'est pas qu'il se contente de l'utiliser. Il semble être la glace.
Mr. Notfair se tut, le teint blême et les yeux ouverts dans une expression de franche incrédulité.
- Hyde... croyez-vous qu'il s'agisse du même phénomène qu'il y a dix-sept ans ? demanda-t-il à l'inspecteur d'un ton implorant.
Sous l'approbation de Hyde, le directeur baissa la tête et se frotta les yeux avec lassitude. Ainsi, tout allait recommencer. La destruction, la peur, le climat de doute et les meurtres en série... A nouveau, il connaîtrait cela. Et puis non, il empêcherait qu'une telle chose se reproduise, il ne commettrait pas deux fois l'erreur de sous-estimer l'adversaire ! Il ferait absolument et nécessairement cesser tout cela ! Sinon, il ne serait en aucun cas digne de son poste !
A compter de ce jour, le directeur se promit de lutter activement contre ceux qu'on appelait autrefois les Pokéman. La guerre était lancée. Et il avait bien l'intention de la remporter, coûte que coûte.
- Dans ce cas, envoyez une unité de brigadiers d'élite ! ordonna-t-il sèchement à travers le haut-parleur. Je donne l'autorisation d'abattre à vue ! Et qu'on mobilise le double d'effectif à l'extérieur !
- Bien Monsieur, ce sera fait !
Mr. Notfair se mit à faire les cent pas dans son bureau, l'œil droit agité de tics. Hyde contempla ses déambulations avec étonnement. Jamais de mémoire d'homme, on avait vu ce directeur inflexible et posé perdre à ce point le contrôle de lui-même. Faisant brusquement demi-tour, Mr. Notfair adressa à Hyde un regard perçant, puis déclara :
- Hyde, je veux que vous partiez à la tête des brigadiers d'élite ! Moi vivant, ces prisonniers ne sortiront jamais en un seul morceau de cette île, vous m'entendez ? Jamais !
La dizaine de gardiens en uniforme noir trembla, alors qu'un rayon bleuté surgissait de sa main et virevoltait dans leur direction. Ils furent congelés en un éclair, devenant d'insolites statues translucides. Jérémie n'aimait pas faire cela, mais de toute façon il n'arriverait rien à ces hommes tant qu'on ne les briserait pas. Logiquement, la glace fondrait d'ici peu. Du moins était-ce là le vague espoir qu'il formulait intérieurement. Derrière lui, les prisonniers le suivaient avec servilité, guidant ses pas à travers le dédale de couloirs qui constituait Orowind. Ils avaient déjà franchi le troisième étage et entamaient à présent la traversée du quatrième.
De tous côtés, des gardiens surgissaient, hurlant et vociférant des injures. Et ils étaient de plus en plus nombreux à mesure que Jérémie progressait vers les profondeurs de la prison. Mais le jeune homme n'y voyait là rien de bien inquiétant. Il maîtrisait un peu mieux son pouvoir à chaque utilisation. A présent, il pouvait en faire usage en visant précisément ses cibles, ce qu'il aurait été incapable de faire la veille. Ainsi, geler les balles que décochaient les gardiens sans toutefois atteindre son escorte lui était devenu possible. Et le bouclier de glace qu'il savait générer très rapidement en touchant le sol constituait une défense imparable. Avec tous ces atouts en main, il était impossible qu'il ne parvienne pas à rejoindre et libérer Cyril... pour ensuite fuir cette maudite forteresse. La chance était avec lui.
Alors qu'il venait de franchir une porte, celle-ci se ferma brusquement. Une voix doucereuse l'interpella alors, brisant ses plus intimes convictions :
- Où comptiez-vous aller comme ça ? Ne savez-vous pas... que nul ne peut s'échapper d'Orowind ? Pour vous et vos pitoyables espérances, le chemin s'achève ici et maintenant !